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[RP] Domaine de Terrides : Les chasses de Samain...

Sancte
Pour le bon et généreux bourgmestre qui se plaisait à chasser aux aurores comme on travaillait au noir, cette battue en compagnie de tant de beau monde n'était pas sans le perturber dans ses critères éthiques. Après avoir fait un petit somme, il rejoignit dare-dare toute la troupe, et vint se placer dans le dos de la Vicomtesse de Terrides qui au gré des semaines, vivait de moins en moins sa noblesse comme un carcan, mais plutôt comme un nouveau mode de vie auprès duquel elle devait au surplus faire apprentissage. Juché sur son coursier, les pieds bien calés dans les étriers, il finit par se manifester afin que le départ se fasse préférablement en sa présence.

Je suis prêt.
Nous pouvons y aller.


Soit donc le moment d'aller vider ses émonctoires et de tendre l'oreillette aux sages recommandations de Sa Grandeur à qui toute la troupe avait laissé le commandement des opérations en vue de s'enfoncer dans les bois inhospitaliers de Terrides, où l'on ne manquerait pas de rencontrer des faisans et ... probablement des lapins adultes. Se redressant sur son coureur, le bon pasteur réformé s'égosilla comme sentinelle sur orillon en vue de mettre ses Montalbanais en condition.

Que tout le monde suive à la lettre les consignes de la Comtesse du Lavedan et tout se passera bien. Le premier qui batifole, qui imite le cri du chevreuil pour déconner, qui s'écarte pour aller caguer sans permission, je le pendrais personnellement par les pieds à un arbre jusqu'à notre retour sans qu'il ne touche aucune part des prises. Si d'aucuns d'entre vous nourrissent quelque rancoeur et grief vis-à-vis d'un de la discipline et de l'autorité qui se doivent de régenter les arts premiers et cardinaux que sont la chasse et la guerre, il est encore temps de quitter le domaine. Autrement, vous êtes les bienvenus camarades.

Bienvenus et prochainement bienheureux mes drolassous, car tous auront bientôt de quoi nourrir leurs chiens dont nous savons faire si bon usage ! Ahahah !


Profitant de la hauteur que lui conférait sa monture, il jeta un regard plein de morgue aux inférieurs -laquais et gouvernantes- restés à pied, et qui iraient nourrir le poulailler quand eux partiront chasser du piaf non-domestiqué. Enfin, talonnant sa monture, il l'engagea à côté de celle de la Vicomtesse Sophie.

Ne craignez rien, votre Seigneurie. En dépit la grisaille du jour et la fraîcheur de l'air, si Dieu le veut cette matinée sera sans doute la plus lumineuse et la plus exaltante de toute l'année, car il n'est plus enthousiasmant qu'une première chasse et la joie qu'occasionne la capture de sa première prise, qui vous rend plus bêta et plus joyeux que le puceau devant le cul de sa première putain.
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"Aux hommes la droiture et le devoir, et à Dieu seul la gloire !"
S.I. - Gouverneur de Montauban-la-Réformée.
Gnia
Et bien voilà, l'on avait là toute la troupe enfin réunie et qui s'était mise en branle. A l'avant, chevauchant aux côtés du fauconnier, la Saint Just prenait la mesure du terrain, commentant de temps à autre avec le taciturne dresseur d'oiseaux les détails qui leur permettraient de donner un semblant de sensations aux invités et à parvenir à prélever sur le domaine de quoi soulager les métayers.

L'on abordait à présent de vastes prairies qui descendaient sur un vallon boisé, paysage idéal d'une garenne. L'on s'arrêta. Les chiens furent soigneusement bridés tandis que l'on ôtait le capuchon qui couvrait la tête du fragile volatile qui trônait à présent sur le poing ganté de cuir et levé de la Saint Just.
En un instant l'oiseau fut dans les airs, décrivant de larges cercles de plus en plus haut dans le ciel, quadrillant son élément de son regard perçant. Puis, soudain après un moment d'attente, il fondit en piqué sur une proie au sol.

La Saint Just retint son souffle et esquissa une grimace lorsque l'oiseau s'envola aussitôt posé depuis les hautes herbes. Raté.
Le poing se dressa haut dans les airs et le rapace revint s'y poser, probablement aussi frustré que sa propriétaire.

L'on invita ensuite la maîtresse des lieux à s'approcher. Le gant de cuir et son précieux fardeau lui furent remis et le fauconnier expliqua en quelques mots comment lancer l'envol. A nouveau, l'on ne vit bientôt plus qu'un point dans le ciel pour enfin réapparaitre et se rabattre sur la terre ferme. Cette fois, la proie semblait plaquée au sol entre les serres. L'on ne devinait pas grand chose des remous des herbes jaunes si ce n'est que se déroulait probablement là un face à face perdu d'avance.
Les chiens à l'arrêt furent lâchés et filèrent à travers champs pour ramener un lièvre ensanglanté. L'un des valets le subtilisa à la mâchoire féroce de la meute et le brandit dans les airs par les oreilles. Une belle bête de l'année précédente, au moins.

La Saint Just avait esquissé un fin sourire et à mesure que l'on invitait les autres protagonistes de la chasse à s'essayer à l'oiseau, elle s'était retiré non loin du groupe. D'abord les yeux s'étaient posés sur l'horizon, puis bientôt il n'y avait eu plus aucun bruit. Les jappements, les cris de victoire ou de dépit s'étaient estompés, en même temps que déclinaient les cris de l'oiseau. Il n'y avait plus qu'elle et le lourd étau qui lui enserrait la poitrine. Accaparée par cette sensation qui s'était faite rare au point qu'elle l'avait oubliée, elle avait fini par ne plus entendre qu'elle et n'attacher plus aucune importance à ce qui déroulait non loin.

Au prix d'un effort considérable, elle reporta une attention devenue fragile sur le groupe qui se pressait autour des réussites et défaites de chacun.
Pour la Ladivèze, le rapace avait enserré un gras lapin de garenne à la toison claire. Rose, Melina et Cyrinea avaient eu moins de chance, tout comme la Saint Just, la proie s'était faite fuyante. Parti du poing du Gouverneur, l'oiseau s'était rué sur une hase adulte qui ne seraient plus à même de fournir d'importantes portées de petits rongeurs propres à détruire les cultures.

Prenant une profonde et pénible inspiration, Agnès fit un signe discret à la Dame de Croisilles et lorsque celle-ci fut à même de pouvoir ouïr la voie basse, elle lui donna ses consignes.


Je rentre à Montauban. Je vous prie de bien vouloir rester et de veiller à ce que le nécessaire soit fait pour que la journée se déroule parfaitement. Nos maîtres de chasse sont tout à fait capables de mener à bien ce qui a été commencé et faire que cette chasse soit réussie.
Moi, non.


Un vague signe de tête à sa vassale, un court regard lui intimant de ne pas chercher à discuter sa décision et la Comtesse tourna bride.
Il est des chasses que l'on ne peut que mener seule.

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Rosedeplantagenest


D’un signe, d’un échange de regard, Rose fut accueillie par l’hôtesse de maison, à laquelle elle répondict d’un large sourire, finalement cela faisait du bien de sortit de ses appartements. Rapidement, toute la troupe se mict en avance et plus ils progressaient, plus Rose sentait son cœur palpiter.

Ben oui, en fait elle se rendict compte qu’elle avait peur d’aller à la chasse, il allait falloir qu’elle observe, se concentre, tout ca pour tuer une pauvre bête sans défense…

De catastrophe en catastrophe, la chasse se révéla plutôt infructueuse, au plus grand bonheur de Rose qui était prête à éternuer ou faire plein de bruit pour faire fuir les pauvres bêtes ! Bon elle s’avait qu’elle se ferait maudire mais finalement cela aurait pu estre un jeu amusant !

Contre toute attente, et alors que Rose imaginait plusieurs plans dans sa petite cervelle de linotte, Agnès partit et alors que Rose allait lui mander le pourquoi du comment, le grand galop de son cheval l’avait mené trop loin pour icelle. Regard interrogateur vers Melina qui avait discuté avec elle l’instant d’avant, et déception de voir sa tante partir si vite…

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