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Info:
Azzera de Trévière et Margaut de Roanne partent au BA afin de retrouver les Blanches pour la première et d'être présentée à sa famille pour la seconde. Cependant le voyage imprévu a privé Margaut de son Prince, Eamon le fils d'Azzera. Lorsque Eamon se rendra compte du départ de sa petite duchesse, le voyage de Azzera et Margaut s'avèrera plus mouvementé que prévu.

[RP] Voyage forcé : retour aux sources, rencontre familiale

Margaut_de_roanne
Quelques jours plus tôt à Mimizan duché de Gascogne

Margaut avait accompagné Pierre, son père, au monastère afin de rendre visite à Damisella, sa mère, souffrante. Lors de leurs arrivées au monastère ils croisèrent Azzera de Trévières qui leur fit par de son départ pour rejoindre les Blanches en Bourbonnais-Auvergne. Le Duc avait profité de l’occasion pour y envoyer sa progéniture afin qu’elle y découvre ses origines et quelle fit connaissance avec sa famille. Azzera avait fait preuve d’une grande hospitalité lors du séjour des Roanne à Mimizan et Pierre avait toute confiance en elle. Sans demander l’avis de sa jeune fille décision fut prise que Margaut partirait sur l’heure sans même pouvoir annoncer son départ à son Prince Eamon de Trévières. Elle n’eut alors que le temps d’écrire une lettre à Eamon qu’elle confia au soin de son père…

En Bourbonnais-Auvergne, un duché inconnu

Si la vie eut voulu être plus injuste elle n’y serait parvenue. Séparer deux enfants qui avaient grandis ensemble était d’une absolue injustice à mes yeux. J’avais accepté non sans broncher de me plier à la volonté de père bien que je savais qu’Eamon ne pourrait sans contenter. Le trajet jusqu’au Bourbonnais-Auvergne c’était passé le mieux du monde et pourtant je n’avais pris aucun plaisir à ce voyage qui en d’autre temps m’aurais ravi. Désespérée j’étais, d’avoir du partir sans même pouvoir m’expliquer auprès de mon ami. Certes Azzera n’y était pour rien, elle n’avait fait qu’accepter la proposition de Pierre, mais je ne pus m’empêcher de lui en vouloir durant notre chevauchée.
Dans mon malheur j’avais obtenu le droit d’aller à Roanne ce qui me permettrait de voir Nounou, Grima et Consuela qui me manquaient malgré la joie que j’avais de résider à Mimizan. Je savais également qu’une fois sur place je me sentirais plus à l’aise, Roanne ne m’étant pas totalement inconnu, je retrouverais mes repères et avec, je l’espérais, la joie de pouvoir connaitre ce duché dont Père me parlait tant.
Azzera avait fait preuve de beaucoup de bienveillance durant notre trajet et j’avais, au fil de mes jours passés à Mimizan, tissés des liens fort avec elle. Elle me considérait comme la fille qu’elle n’avait jamais pu avoir et j’avais trouvé en elle la mère dont la maladie m’avait privé. Jamais en mon cœur elle ne remplacerait Damisella mais elle était un réconfort en ces temps troubles.
Nous franchîmes les frontières du Bourbonnais-Auvergne tôt le matin et je ne savais toujours pas où nous devions rejoindre les Blanches. J’osais un léger sourire en direction d’Azzera et m’en voulu de m’être montré jusqu’à présent si peu consentante. Je ne lui avais point adressé la parole depuis notre départ de Mimizan si ce n’est pour les obligations d’usages. Je me fis alors violence pour sortir de cette apathie qui n’était mienne en temps normal
.

Azzera, sommes nous encore loin de Roanne ?
Vous m’aviez parlé de faire escale à Murat où nous devions rencontrer la sœur de ma mère. Y resterons-nous quelques jours ?


J’espérais de la sorte avoir mis fin aux dissensions qui nous séparaient depuis quelques jours…
_________________
Azzera
[Vie tranquille Mimizannaise ]

Cela faisait des années.
Des années qu’elle coulait des jours heureux auprès de son époux et de leur fils dans une bourgade en bordure d’océan.
Les blanches étaient devenues au fil du temps de moins en moins présentes. Il fallait, à n’en point douter, qu’elle vive sa vie d’épouse comblée avant de revenir à la commanderie.
Et là, elle avait reçu un signe. Signe épouvantable !
Depuis la naissance d’Eamon, la blanche se faisait un devoir d’agrandir la famille. Ou du moins de tenter de le faire, car jamais elle ne put garder un enfant en vie.

9 ans… un mariage… des retrouvailles avec les Treviere… des cérémonies diverses (pensez, avec un époux diacre, il y en a beaucoup), tout semblait réunit pour lui apporter la sérénité d’une vie paisible (plan plan diront certains)

Visite improvisée des ducs de Roanne et de fil en aiguille, la voila promue escorteur de la petite Margaut.
Un signe, je vous le disais, car le Père de cet enfant exquise, n’est autre que le neveu de la Dame des Dames.
Voila donc un prétexte pour partir au plus vite.
Profiter du retour de la blanche aupres de Nanny pour présenter Margaut à sa famille.


Père, embrassez mère pour moi, dites lui bien que je l'aime et qu'elle ne s'inquiète pour moi. Je serais forte et digne de vous, je vous le promets. J'écouterais Azz et ne serais la cause d'aucune désobligeance. Je ne vous promets point de ne pas vous en vouloir de votre décision en ce jour, malgré tous je vous aime assez pour vous pardonner père. Prenez soin de mère et d'Eamon.

La blanche fut surprise de la froideur des paroles de l’enfant.
Maurgaut l’avait plutôt habituée à faire connaitre son désaccord.
Et ce voyage, sonnait, pour elle, le glas d’une séparation d’avec Eamon.
Alors pourquoi semblait-elle si résignée ? N’était-ce qu’une façade ?


[Première étape : Murat ]

Il y aurait sans doute nombres de choses à dire sur leur voyage, mais l’important est : elles sont bien arrivées.
Plusieurs choix possibles pour ce déplacement. Azz décida du chemin le plus court, le plus risqué, certes, mais le plus rapide quand même.


Azzera, sommes nous encore loin de Roanne ?

Margaut, nous voila arrivées… Voici l’Auvergne : terre de tes grands parents !

Vous m’aviez parlé de faire escale à Murat où nous devions rencontrer la sœur de ma mère. Y resterons-nous quelques jours ?


Oui, nous nous arrêtons quelques jours ici.


Chevaux mis à l’écurie, instructions rapides au palefrenier… direction une taverne pour retrouver la trace d’une tante murataise de la petite. Dame Clotilde, la sœur de sa maman.

C’est sans compter sur le zèle du tavernier qui reconnu en un coup d’œil les armes que la blanche portait. Le tavernierr avança vers le drole de couple formé par une enfant de 9 ans, et une femme en armes


-’scusez moi, ‘z’etes de passage ?
- oui, nous venons de Gacogne.
Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire?
- ‘Z’êtes à l’écu vert ?
Main se posant sur sa garde de son épée, prend Margaut contre elle, comme pour la protéger d'un danger.
- hum… ça se voit non ?
- Tenez, j’ai ça pour vous


Parchemin tendu d’un geste sûr. Cet homme avait reçu instruction de remettre ce pli en main propre, à une dame blanche qui se présenterait chez lui avec une enfant.

Azzera reconnu de suite l’écriture de son fils.
Main caressant la missive toujours enroulée.
Rester là à ne pas bouger.
Lire plus tard, d’abord trouver gîte et couvert.




Mère,

Imaginez... imaginez et souvenez-vous...

Il était une fois une femme éperdument éprise d'un homme hors normes. Un homme qui lui fut arraché par un coup cruel du Destin aveugle... Un homme pour qui elle eut tout donné, et qui, sans aucun doute en aurait fait autant pour elle, au point d'offrir sa vie pour sauver la sienne.

Et c'est cette femme qui, aujourd'hui, se substituant au Destin, soustrait à l'amour d'un être celle qui compte plus que tout à ses yeux.
Brutalement arrachée des bras de son aimé, sans autre considération... sans même l'avoir laissé étreindre son ami une dernière fois... Se sauver comme une voleuse et l'emmener sans autre forme de procès !

Car, oui, Mère, c'est bien de vous qu'il s'agit, sauf votre respect.

Avez-vous donc si peu de considération pour votre fils unique que vous n'ayez point eu la délicatesse de le prévenir de ce départ ?
Faites vous donc fi des sentiments qui nous unissent Margaut et moi au point de ne pas vous être rendu compte que nous nous aimions ?...

Ah oui, j'oubliais, nous ne sommes que des enfants... quantité négligeable, n'est il pas ?... Quel est le poids de notre parole lorsque les adultes parlent ?
Les sentiments des enfants ne comptent évidemment pas...

Si encore, vous m'aviez proposé de vous accompagner. Mais sans doute que la présence d'un O'Sullivan alourdit votre conscience et vous aimez voyager léger.
Car depuis les révélations de mes origines, j'ai la cruelle sensation que je vous suis un reproche vivant... Un des stigmates de votre passé. Un témoin indésirable de cet échec.
J'en arrive à croire que vous me détestez, moi qui ai toujours eu pour vous une admiration et un amour sans bornes.
Que me faites-vous payer là ?... Quelle faute ai-je commise pour que vous me torturiez de la sorte ?

Mais, je m'en accommoderai désormais, je sais à présent à quoi m'en tenir.

Je vais juste vous rappeler une de vos litanies : "Pas de Cheval, pas d'Epée, pas de Rien... tu serras Diacre comme ton Père !"
Vous souhaitiez sans doute m'écarter des dangers des armes... Soit... mais quelle inconscience vous a poussé à emmener ma Princesse sur les routes alors que vous en savez les dangers ?
Mon jeune âge me permet malgré tout de savoir ces choses, je ne suis plus un bébé. Parfois il me semble que je suis transparent à vos yeux.
Ouvrez-les Mère. Voyez mes mains écorchées au travail de la ferme, de la forge et de la mine. Voyez ma passion pour l'étude, la connaissance... Voyez enfin que, moi aussi, j'ai l'honneur chevillé à l'âme et que jamais je ne laisserai quiconque le bafouer comme vous l'avez fait en m'enlevant ainsi mon âme soeur !

Car oui... Margaut et moi nous nous aimons, et ce en dépit de notre jeune âge, que cela vous plaise ou non et je braverai tous les courroux pour qu'un jour elle devienne mon épouse, ma Princesse !
Ce n'est plus aujourd'hui un rêve de gosse, il faudra vous y faire !

Aussi, faisant abstraction de la peine causée par ce départ, que je ne peux qualifier que de fuite, je vous préviens que s'il devait arriver quoi que ce soit à Margaut, jamais je ne vous le pardonnerais. J'en fais le serment sur ma vie !

Respectueusement vôtre ,

Eamon O'Sullivan.

_________________
Margaut_de_roanne
Nous fûmes arrivées à Murat bien plus vite que je ne l'aurais pensé. La vision de ce village que je ne connaissais pas, finit de me faire comprendre que je n'étais plus à Mimizan. J'étais songeuse malgré les efforts que je faisais pour ne point le montrer. Père m'avait appris à camoufler mes sentiments pour que personne ne puisse en user à mon encontre. J'avais pourtant faillit, en avouant à Eamon la réalité de ce que j'éprouvais pour lui au travers de la missive que je lui avais écrite avant de partir.
Azzera me semblait fort heureuse d'être ici et elle ne prenait même pas la peine de me le cacher, n'ayant aucune considération pour la tristesse qui m'étraignait.

Je n'avais encore jamais voyager avec Azzera pourtant je ne fus guère étonnée lorsqu'elle décida de se rendre dans une taverne. Surement qu'il s'agissait du lieu de prédilection des Blanches et que je devais m'y habitué avant de pouvoir rencontrer mes tantes. Azzera m'avait éxpliqué que la soeur de ma mère était ici à Murat. Peut être comptait-elle la trouver ici ? Toujours est-il que je la suivis sans mot dire à l'intérieur, bien que je ne me sentais pas à mon aise.

A peine avait-on mis un pied dans la taverne que le tavernier s'approcha de nous ce qui eut pour effet de mettre Azzera la Blanche sur le qui vive. Je ne pu faire un mouvement que déjà Azzera m'avait blottit contre elle et dévisageait le sire d'une curieuse façon. Anticipait-elle une nouvelle discorde dont je serais une nouvelle fois la cause ?
Il n'en fut rien aucune rixe à l'horizon le messire tendit une main vers Azzera et alors que la missive passait sous mes yeux je reconnus l'écriture de mon Prince.
Comment pouvait-il en être autrement ? Il s'agissait d'Eamon celui même qui m'avait appris à écrire. J'avais bien un précepteur mais mon caractère entier avait le plus grand mal à se plier aux exigences de ce dernier. Aussi j'avais montré bien plus de mauvaise volonté que ce que j'avais appris de mes cours privés, pour le plus grand malheur de Pierre et Damisella et malgré les punitions que m'assainait père lorsque j'outrepassais, selon lui, les règles de bienséance.
Je n'avais jamais été impolie pour autant, tout au plus quelque peu familière. Je n'étais point sauvage ce qui me mis dans des situations quelques peu délicates. Je me souvenais alors de l'odieuse petite fille que j'avais été lorsque j'avais invité un messire à ma table alors que je me trouvais chez les Trévière. Azzera n'avais pas manqué de me rappeller à l'ordre.

Je jetais donc mes yeux émeraudes sur la missive que déjà Azz retirait de ma vue puis je fixais le tavernier attendant impatiente de recevoir ma missive. Il n'en fut rien, le tavernier repartit tout aussi vite derrière son comptoir me laissant sur ma faim. Je me sentais vide tout à coup et seule au monde. Ainsi donc mon Prince avait écrit à sa mère et point à moi. Ce que je redoutais le plus été en passe de se produire. Mon prince m'envoulait surement d'être partit et peut être pour toujours. Je me retournais vers Azzera la mine triste
.

Azz, je veux voir ce que vous dit Eamon. Peut être parle t'il de moi, je n'ai rien reçu c'est étrange. Azzera la missive je vous prie.

Je tendis la main le regard sans équivoque. J'avais finit par achever ma période muette, j'entrais désormais dans ma phase duduche celle que Eamon haissait au plus haut point.
Je finis cependant par atteindre mon but et ne me fis pas prier pour me jeter corps perdus dans la lecture de mon prince.
Je fus choquée dès la première phrase, Eamon ravivait une histoire dificile avec un applomb qui me sidérait. Plus ma lecture avancée et plus j'étais partagée entre le soulagement de voir qu'il ne m'en voulait point, la satisfaction de comprendre qu'il tenait à moi comme je le pensais voir même bien plus, et la tristesse des propos violents qu'il assainait à sa mère
.

Il semblait démontrer une rage que je ne lui connaissait guère bien que je savais combien il pouvait se montrer dur. J'en eut mal au coeur pour Azzera car bien que j'avais une rancoeur tenace contre mon père, que je ne laisserais point passer aussi facilement, j'avais compris qu'en vouloir à Azz ni changerait rien.
Je la tendais à Azzera tentant de cacher la joie qui me submergeait de voir que mon prince ne m'avait abandonné.

Tenez Azzera, mais je vous conseille de vous assoir avant de la lire, il n'a pas été très tendre avec vous. Bien que je ne conçois pas ce genre de comportement je peux cependant comprendre sa réaction bien quelle soit excessive.
J'espère que vous même comprendrez désormais la teneur réelle des liens qui unissent votre fils et moi même et que lorsqu'il sera temps, vous intercéderez en ma faveur auprès de père
.

J'avais dit cela avec applomb pourtant bien vite je tournais la tête afin de cacher les larmes qui me submergeais. Je refusais que Azzera voit la souffrance qui était mienne de voir mon Prince dans un tel état de colère. Je m'en voulu comme jamais de ne pas avoir refusé avec conviction mon départ. Alors que j'essuyais du revers de la main un larme qui coulait une voix familière me parvint...

Margaut !!!!!
_________________
Azzera
La petite lisait la lettre de son fils.
De quel droit ? Non, mais sans blague, pourquoi cet enfant se permettait-elle de prendre connaissance des mots d’Eamon avant elle ? Une vague rageuse, à peine dissimulée, emporta la blanche bien plus loin qu’elle ne se serait crue capable d’aller.
Pierre avait confié son unique enfant à la blanche, et voila que la petite tentait de prendre les choses en mains. Elle aurait du voir des signes de duduche exigeante il y a de cela des mois maintenant, mais la blanche excusait les dires de l’enfant, toujours à cause de l’absence de sa mère.
Pourtant, Margaut semblait vraiment perturbée par le mutisme de son prince vis-à-vis d’elle. Si la blanche avait été moins en colère, elle aurait sans doute perçu la détresse de la petite.

Margaut ! Rends-moi cette missive ! DE SUITE!

Main s’emparant de la lettre
Tenez Azzera, mais je vous conseille de vous assoir avant de la lire Pourquoi le visage de l’enfant était-il à ce point souriant ?
il n'a pas été très tendre avec vous.
Pardon ?
Incompréhension totale puisqu’elle n’a pas encore lu la fameuse missive.
Bien que je ne conçois pas ce genre de comportement je peux cependant comprendre sa réaction bien quelle soit excessive.
Mais de quoi parles-tu ?
Son phrasé était étrange, la petite Roanne venait de prendre 5 ans d’un coup aux yeux d’une blanche dans la méconnaissance totale de ce que son fils avait écrit.
Yeux commençant la lecture.
Furieuse dès la première phrase, de quel droit son fils de 9 ans lui parle-t-il de la sorte ?
Qui lui permettait de parler d’Aengus ?
Elle sentit la moutarde lui monter au nez et la dernière phrase prononcée par Margaut ne fut pas entendue de suite.



… éperdument éprise…offrir sa vie… soustrait une enfant à l’amour d’un autre enfant…
Justement, ils ne sont que des enfants… ça passera. Eamon a toujours fait preuve de beaucoup de tendresse vis-à-vis de Margaut, une tendresse enfantine, un amour fraternel, n’est-ce pas de cela dont il s’agit ?


Les sentiments des enfants ne comptent évidemment pas...
Non, ils ne comptent pas! Pierre avait confié sa fille à Azz pour ce voyage, elle avait prévenu de son départ imminent, il n’y avait rien d’autre à dire.
Parfois, les enfants ne comprennent pas les décisions prises par leurs parents. En voila un exemple flagrant !
Il ne s’imaginait pas ce qu’elle avait vécu avant sa retraite. La perte d’un enfant est très difficile à vivre… d’autant plus quand ce n’est pas la première fois.


… Reproche vivant… stigmates du passé… témoins indésirable… transparent …son âme sœur…
Non mais de quoi parle-t-il ?
Faut qu’il arrête sa paranoïa tout de suite là.
Et que fait son époux ? N’a-t-il pas prévenu leur enfant ?

Azz se laisse couler sur un siège, Margaut avait raison, il était certain qu’elle ne pouvait rester debout, ses jambes ne la portaient presque plus.

Fin de la lecture, replis de la lettre qu’elle range dans sa poche.
Une explication avec Margaut s’impose.
Visage impassible malgré les coups de poignard qu’elle vient de recevoir en pleine poitrine. Elle a appris chez les Blanches à ne point se laisser démonter par le premier émoi venu.

Alors vous avez décidé de faire trépasser vos parents ?
Je t’observe depuis notre départ, j’ai vu et entendu les promesses que tu as faites à ton Papa.
Tu sais qu’il est important à ses yeux que tu connaisses cette terre, ce pays, ta famille.
S’approcher d’elle … un pas, un autre, jusqu’à pouvoir la toucher de la main.

Tu n’as pas le choix Margaut.
S’accroupir afin d’être à sa hauteur. Traits qui se détendent doucement.

Penses-tu que ton Papa agisse sans tenir compte de ce qui est bien pour toi ?
C’est tellement aisé d’accéder à toutes les demandes de son enfant. L’on nommera cela dans quelques siècles : être des parents démissionnaires Margaut.
Et bien, qu’apparemment, tu en souffres, tu comprendras bien plus tard qu’il avait raison.
Apprendre à vivre Margaut, apprendre à profiter de chaque instant, apprendre à tenir le rang auquel tu sembles destinée. Voila ce que ton père désire pour toi.
Et s’il était ici, il ne permettrait pas que sa volonté soit détournée.
Le chapitre est clos !
Elle avait parlé sans véhémence, sans même élever la voix.
Aucune réponse n’était d’ailleurs attendue.


J’ai une chose importante à faire.

Répondre à son fils ne serait pas chose aisée.
Les messagers se faisaient rares, rares et chers surtout, néanmoins, elle ne voulait pas laisser Eamon dans l’incompréhension d’un geste qu’elle trouvait normal. Elle se devait de lui expliquer… quand soudain

… Margaut…

Cette voix ici… Azz n’eut que le temps de se relever avant d’apercevoir la nounou de Margaut. Que diantre faisait-elle ici ?
Yeux roulant de la petite à la dame, de la nounou à l’enfant. Bon, et bien, joindre l’utile à l’agréable.


Nounou… bah ça alors, vous tombez bien ! Ne pas laisser répondre la dame et pousser Margaut vers elle en retournant chercher de quoi écrire dans sa besace.




Mon Ange.
Laisse-moi te dire que j’ai bien reçu ta missive, le voyage s’est très bien passé, je te remercie de t’en inquiéter avec autant de fougue.

Moi aussi, je t’aime mon Ange.

Vous êtes, ton père et toi, les personnes les plus importantes à mes yeux.

Saches que les choses sont bien différentes de ce que tu crois, et malgré la rudesse de tes propos (que je n’admets pas) je suis tout à fait consciente que notre départ te soit incompréhensible. Néanmoins dès mon retour, il faudra que nous parlions, il y a des choses que tu ignores, mais en aucun cas je ne désire t’en faire part dans cette missive.

Je t’embrasse tendrement, Maman



Tant qu’elle y est, hop, une autre missive pour son époux.





Le bon jour Amour

Je vous envoie ce petit mot afin de vous rassurer, nous sommes bien arrivées à Murat. Bientôt, nous reprendrons la route afin de rejoindre mes sœurs d’arme, et accessoirement les tantes et grands tantes de Margaut.

Gil, il vous faut prendre soin d’Eamon.

Demandez lui de relater la missive qu’il m’a envoyée.

L’outrecuidance dont votre fils fait part, me fait présager le pire quand à son adolescence, néanmoins, je m’armerais de patience pour faire de lui un homme responsable, qui réfléchira à deux fois avant de parler à sa mère sur ce ton.

Je comprends toute fois, le fond de sa missive, je ne m’étais pas aperçue que l’amour qu’il porte à Margaut avait autant grandi, et qu’il envisageait un avenir en commun avec elle, il faut qu’il sache que je serais à sa disposition, pour l’écouter, le comprendre et le guider.

Il faut qu’il apprenne à ne pas réagir avec ses trippes, mais bien avec son esprit.
Vous ne pouvez imaginer à quel point j’aurais aimé que vous soyez auprès de moi lorsque j’ai lu cette lettre.

Vous me manquez terriblement.

Que le Très Haut protège vos pas

Avec amour et respect, votre épouse, Azzera de Treviere.


Se mettre à la recherche d’un messager, lui donner ce qu’il demande pour le voyage, espérer que les lettres arrivent à destination.

_________________
Margaut_de_roanne
Je tournais alors ma tête en direction de la voix, malgré que mes larmes continuaient à couler. Je n'avais point rêvé, il s'agissait bien de Nounou. Je fus surprise de la voir ici, alors que je m'attendais à aller à Roanne. J'eus un doute d'une fraction de seconde quand au pourquoi de sa présence, peut être venait elle m'annoncer une mauvaise nouvelle ? Mère ? Peut être savait-elle quelque chose concernant mère que je ne su ? Mon inquiétude disparue lorsqu’Azzera me poussa sans réserve vers ma Nounou. Décidément les adultes avaient cette manie de vous imposer faits et gestes sans se soucier de votre bon vouloir. Cependant j’étais tellement heureuse que je ne fis aucune remontrance, au lieu de cela, je partie en courant en direction de nounou. Dans mon empressement j’avais oublié de relever mes jupons qui m’empêchèrent d’avancer à mon aise.

Nounou !!! Oh Nounou, comme je suis heureuse de vous voir. Vous n’êtes pas à Roanne ?.

J’avais dit cela quelques secondes avant de me jeter dans les bras de ma Nounou comme je le faisais étant enfant. Certains diront qu’à 9 ans je n’étais encore qu’une enfant, cependant la vie m’avait déjà donné moult difficulté qui m’avais fais murir plus vite que les autres enfants. Je gardais pour autant mon âme de petite fille et il avait suffit de l’apparition de nounou pour qu’elle ressurgisse.

Margaut ? Comme vous avez grandit chère enfant. Lorsque je dus retourner à Roanne vous n’étiez encore qu’une petite fille et regardez vous aujourd’hui que vous êtes grandes.

Toujours blottis dans les bras de Nounou, je souriais de mon plus beau sourire, celui des beaux jours, celui des jours où tout va bien, pourtant ce n’était pas le cas. Elle avait toujours su me parler et dire ce que je voulais entendre. Elle était alors celle qui m’avait toujours considérer comme j’étais réellement. Je fus émus aux larmes de la sentir contre moi, de sentir la chaleur de la mère qu’elle avait été durant mes toutes jeunes années et de la nounou qu’elle resterait à jamais. Elle m’écarta alors légèrement d’elle enfin qu’elle puisse voir mes émeraudes.

Margaut ? Je suis venue afin de vous apportez ceci, elle est arrivée à Roanne il y a quelques jours deux, trois tout au plus.

Je vis alors apparaitre dans sa main une missive qui m’était visiblement destiné. J’eus tout à coup un haut le cœur, mère s’il s’agissait de mère, je ne saurais m’en remettre. Pour que Nounou se déplace jusqu’à Murat il eut fallu que la missive lui semble fort importante. Je n’osais la prendre et je préférais en savoir davantage. Je baissais la tête espérant cacher la peur qui m’envahissait désormais.

De qui est-elle ?

Nounou mis sa main sous mon menton et releva légèrement ma tête avant de sourire.

N’ayez crainte ma petite Margaut, il s’agit de votre Prince, j’ai pensé que vous voudriez l’avoir rapidement.

Mon prince ? Ainsi Eamon m’avait écrit, à moi, celle qui c’était enfuit sans lui dire au revoir. Il n’était donc pas fâché contre moi, je souris alors à ma Nounou en attrapant la missive. Mon Prince m’avait écrit et je ne l’avais point encore lu que j’étais déjà émue du simple fait de la tenir dans ma main.

Citation:


Ma douce Princesse,

Je viens à l'instant d'apprendre ton départ forcé. Peux-tu imaginer la colère et le chagrin qui m'étreignent en ce moment ?
Je ne comprends pas comment nos parents, sachant les sentiments qui nous unissent, ont pu agir de la sorte. C'est là pure cruauté ou alors totale insouciance pour nos âmes en détresse.
Tu me manques déjà si cruellement... une partie de mon coeur m'a été arrachée brutalement... Une partie de mon âme a été jetée en pâture aux cochons sans aucune considération pour ce que nous pouvons éprouver.
Je hais les adultes et leur égoïsme... Je hais Aristote qui a permis cela !

Mais, ma douce amie, il ne sera pas dit que Eamon O'Sullivan est un mouton... il ne sera pas dit que Eamon de Trévière est un pleutre.
Je me mets en route sous peu pour te rejoindre et qu'importe le courroux de mes parents... si on me ferme la porte à clef, je partirai par la fenêtre.
Bon maigre bagage est fait et j'attends le retour de ce pigeon pour prendre la route car je ne sais où diriger mes pas, même si je me doute de ta destination qui doit être Roanne. Je te demandes donc de me le confirmer si c'est le cas. Sinon, essaies de me tenir au courant de tes déplacements. Je t'écrirai tous les jours.
D'autre part, si tu es à Roanne, arranges-toi pour y rester le plus longtemps possible... Retardes ma mère au maximum pour me permettre de te rejoindre.
Car j'arrive ma douce aimée... je t'arracherai à cet enfer et te ramènerai à Mimizan... On apprendra que l'on ne sépare pas deux êtres qui s'aiment comme nous nous aimons aussi facilement.
Car oui, moi aussi Margaut de Roanne, je vous aime... et si je ne devais aimer qu'une personne en ce monde absurde, ce serait vous... à vous en offrir mon âme et ma vie, à jamais !

Nul ne viendra s'interposer entre nous, j'en fais ici le serment sur ma vie et sur mon honneur.

Je suis à toi ma Princesse depuis le premier regard, le premier baiser d'enfant.
Et par tout ce qui nous a uni jusqu'ici, je jure devant Dieu et les Hommes que jamais plus je ne laisserai quiconque nous séparer contre notre volonté. Plutôt mourir !

J'attends de tes nouvelles avec grande impatience, mon ange du ciel, car je ne peux vivre sans toi, je le sais aujourd'hui, si nous en doutions encore, cette séparation aura au moins eu le mérite de jeter notre amour à la face du Monde. Et je le prouverai... Rien ne m'arrêtera, j'en fais le serment !

Ecris moi vite mon ange, je meurs sans toi.

Ton Chevalier,

Eamon O'Sullivan


Sur mon visage était figé un sourire, celui d’une enfant, d’une adolescente en devenir, d’une femme future, qui tenait dans ses mains un véritable trésor. Beaucoup diront qu’à 9 ans nous ne savons rien des choses de l’amour. J’étais pourtant sure et certaine que celui que je portais à Eamon était plus pur et plus vrai que ceux des adultes, car il possédait encore de cette innocence d’enfant qui vous fait vous livrer sans faux semblants. Je commençais à lire la lettre et bien vite le bonheur des premiers instants, fut remplacé par une profonde détresse. Je percevais toute la souffrance de mon Prince, celle que cachait la dureté des propos qu’il avait eut envers sa mère. Je compris alors que le discours d’Azzera qui avait réussi à me convaincre n’était que futilité. Père ne savait rien de ce qui était bien pour moi, ou plutôt l’avait il su par le passé lorsqu’il accepta d’aller à Mimizan pour que je puisse voir mon ami. Il l’avait su également lorsqu’il avait accepté que je reste à Mimizan chez les Trévière. Il l’avait su encore lorsqu’il me laissa libre de suivre les Trévière lors de leurs nombreuses cérémonies. Cependant depuis que maman avait du rentrer au monastère rien n’était plus pareil, il avait comme perdu le sens de ce qui était important, il ne vivait plus que pour mère au détriment de ma propre vie. Il ne songeait plus qu’à s’occuper d’elle me délaissant aux mains de personnes qui n’étaient point ma famille malgré que je les considéré comme tel. Aujourd’hui il avait préféré m’éloigner et bien que, j’avais pris sur moi, comprenant que l’état de mère justifiait les réactions de mon père, je n’étais qu’une enfant, une enfant qui se sentait seule malgré son entourage. Je savais qu’en d’autres temps il n’aurait point pris une telle décision sans me laisser au moins le temps de prévenir Eamon.
Plus ma lecture avancée et moins j’arrivais à contrôler mes larmes. Je mettais montré aussi forte que possible jusqu’à présent mais je ne pouvais tolérer que mon Prince souffre par ma faute. Je n’avais qu’une envie désormais m’enfuir et le rejoindre, retourner à Mimizan. Cependant je compris que je n’aurais à le faire, puisque décision il avait prise de venir me rejoindre. J’eus un énorme pincement au cœur et j’écarquillais les yeux en fixant Nounou puis Azzera
.
Eamon, avais je murmurais pour moi-même. Je ne savais que faire, je voulais prévenir Azz, mais Eamon ne le souhaitait pas. Parallèlement j’avais une peur bleu de savoir mon Prince seul sur ses routes dangereuses. Il en était trop pour moi, plus que je ne pouvais supporter. Je repliais la missive et me jetais dans les bras de Nounou.

Nounou, Eamon…. Il….Il….Il va… Je dois lui écrire Nounou, vous ferez en sorte qu’il l’a reçoive au plus vite Nounou, s'il vous plait…
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Azzera
Les mirettes de la Blanche ne quittaient pas l'enfant du regard.
Observation silencieuse. Sans le montrer, Azz était ravie que son fils écrive à sa princesse, elle le comprit, non en lisant par dessus l'épaule de l'enfant, mais au vu des larmes et des sourires de sa petite protégée.

Ne rien montrer, ne rien vouloir connaitre de cet échange épistolaire entre les deux enfants.
Nounou, toujours aussi prévenante envers Margaut, vint chercher auprès de la mimizannaise le matériel utilisé un peu plus tôt pour rédiger deux missives.

Pas un mot échangé, elle laissait la petite gérer cela avec sa nourrice.


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Margaut_de_roanne
Nounou m'écarta puis se mis à ma hauteur et me souris. Elle avait toujours trouvé les mots justes pour apaiser colère, caprice et gros chagrins. Je la regardais essuyant mes émeraudes avec les manches de ma robe.

Allons, allons, ma petite, il ne faut point vous mettre dans des états pareil. Je suis sure que votre ami se porte à merveille et que tout ira pour le mieux. Nous allons lui écrire, damoiselle, séchez vos larmes qui n'ont rein à faire sur un si jolie visage. Venez.

Je fis alors des efforts pour me ressaisir et suivre à distance Nounou qui se dirigeait vers Azzera. Je regardais ma tante et si je n'avais craint qu'elle me refuse mon élan d'affection je lui aurais surement bondit dans les bras. Cependant je n'en fis rien persuader qu'elle se fichait comme de sa première dent de ma tristesse. Lorsque l'on est enfant un mot suffit à vous faire imaginer des choses fausses et en grandissant je comprendrais que Azzera était bien loin de n'avoir pont cerner la situation et qu'elle avait compati à sa manière à ma détresse.
Nounou revint vers moi une plume et un parchemin dans la main et me les tendis. Je les pris et m'assis à même le sol entrainant Nounou à ma suite
.

Vous m'aidez Nounou ?

Biensur, Margaut.

Citation:


Je vous attends.

Mon fier chevalier,

J’ai cru un instant que tu ne m’écrirais pas, que tu m’en voulais d’être partie ainsi. La missive que tu as envoyée à ta mère est parvenue avant la mienne me laissant me morfondre sur mon triste sort.
Je ne sais que te dire tant je suis partagée. Je comprends aisément la colère que tu éprouves envers ta mère même si je pense qu’elle n’est point totalement fondée.

Tu sais mon prince que je n’aime pas l’injustice, hors c’est le sentiment que j’ai eus en lisant tes propos. Je compris alors que tu ne savais pas tout et que ta colère dépassait tes pensées. Ta maman bien qu’elle ne fit rien pour m’empêcher de partir ne fit que répondre par la positive aux exigences de mon père. Tu sais aussi bien que moi qu’elle ne pouvait refuser de le faire. Au fond père pensait que c’était le mieux pour moi. J’espère que tu t’apaiseras mon prince en n’ayant quelques plus amples explications.

Pour ma part je suis partie résignée sans même tenter de me rebeller contre l’autorité paternelle. J’ai de ce fait moi-même ma part de responsabilité dans le fait d’être aujourd’hui loin de toi. Nous avons grandit bien vite, bien trop vite, j’ai parfois l’impression de ne pas être une petite fille de neuf ans. Surement trop vite pour nos parents qui ne voient encore que les enfants que nous sommes censés être. Nous devons désormais montrer que nous sommes bien plus que des enfants capricieux et partir sans lutter était une manière de faire comprendre à père que j’étais désormais en âge de comprendre ce qu’il attendait de moi et que je me devais de faire des concessions.

Je ne ferais cependant pas la concession de toi, je m’y refuse, mon âme, mon cœur s’y refuse, qu’il soit su que je ferais tous ce qu’on attend de moi mais que jamais je ne renoncerais à toi. Tu as raison mon prince car la distance qui nous sépare ne fera que nous rendre plus fort et montrera aux adultes que nous sommes liés à jamais.

Nous sommes actuellement à Murat. Je ne sais combien de temps nous y resterons, ni nos destinations future. Je tâcherais de te maintenir au courant du mieux que je le peux.
Mais je suis inquiète, mon fier chevalier, fort inquiète de savoir la volonté qui est tienne de me rejoindre. Les routes du royaume sont peu sure et tu seras seul dans ton périples, seul mon prince pour braver les dangers. Je t’en prie fais attention à toi, ne soit pas plus braves que tu ne peux l’être. Je ne supporterais pas qu’il t’arrive malheur par ma faute.
Je vous attends et tenterais du mieux que je peux, de retarder votre mère pour que vous puissiez nous rejoindre.

Je vous laisse l’âme en peine et attend de vos nouvelles au plus vite.

Ta Duduche,

Margaut de Roanne
.

Une fois la missive terminée je la relus avec attention, alors que Nounou se levait pour rejoindre Azzera. Je la pliais alors avec soin puis me levais. J'époussetais ma robe et rejoignis les deux femmes. Je les regardais de dos et je pris soudain conscience de la chance que j'avais d'être ici avec elle. De la chance qui était mienne d'avoir une Nounou et une DB à mes côtés. De pouvoir connaitre ce duché si cher au coeur de mes parents en leurs compagnies. Cette aventure me marquerait à jamais et des années plus tard je ferais découvrir ce duché à mes enfants en leur racontant ma propre histoire.
Je saisis alors la main de Nounou dans laquelle je déposais la missive. Je cru bon de ne rien dire comme père avait toute confiance en Azzera, j'avais toute confiance en Nounou et je savais quelle ferait bon usage de ma missive.
Je me mis alors entre les deux femmes et attrapais de ma main droite celle de Nounou et de la gauche celle d'Azzera. Pour la première fois depuis notre départ et notre arrivée au BA, je pris enfin le temps de m'imprégner de l'environnement, du lieux qui m'entourait...


Edit : pour rectification de dérives temporelles
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*atalante
Retour en Bourbonnais-Auvergne, retour à Montpensier, retour à la maison après trois bon mois d'absences, trois mois à attendre que l'ennemi bouge, trois mois pour rien, parce que le jour ou il a fallu bouger, bin, j'ai pas pu le faire moi, je m'occupais du ravitaillement ce jour là, cherchant des charrettes et des conducteurs pour transporter le tout pendant que mes soeurs Blanche accompagné des Licornes, elles, s'amusaient enfin à le mettre comme il faut sur le nez des vils marauds venue d'Anjou, de Bretagne et autres.
Enfin, j'avais participé à ma façon quoi, le soutien, la logistique reste tout de même une partie importante de toute armée digne de se nom, car sans manger, la soldatesque ne va pas très loin et ne peut combattre comme il faut. Mais bon, moi, j'aurai préféré ce jour là être au coté de celle que j'ai juré de défendre quoi qu'il m'en coute, celle qui ce jour d'huis se trouve à mon coté, enfin, moi qui voyage à son coté, la grande Amazone, qui malgré la fatigue de la guerre, du voyage retour est toujours là, fière allure sur son cheval Fouc le camp III, descendant de celui de mon père.

C'est donc par une belle journée assez froide tout de même, surtout quand on passe dans les bois à l'ombre des arbres, que nous arrivons par chez nous sans trop de souci, même pas un petit brigand à rosser.......tout se perd.
On entre dans le village, Montpensier, ha, que je suis heureuse que de revoir ma maison et retrouver ma forge, c'est que j'ai du travail en retard moi, pas que j'aime pas être avec mes soeurs lors des campements, mais bon, retrouver son chez soi, c'est bien aussi, ça a du bon, puis, une fois tout cela rangé et cheval soigné, j'irai faire un tour à la taverne de mon amie, espérant l'y trouver, "chez la douce amazone", hommage à l'ancien nom de l'ordre dont la taulière avait été une des guérisseuse.

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Azzera
Attendues.
Elles devaient être attendues.
Sans oser l'espérer totalement, parce que rien ne se passe jamais comme prévu, la blanche avait dans la tête l'aspiration de rencontrer ses soeurs d'arme à Montpensier.
Plusieurs blanches vivaient la bas, démobilisées depuis quelques temps, elles seraient peut être déjà rentrées chez elles.

Décision fut prise de prendre la route le matin de bon heure, ne pas voyager de nuit... ça change!

Deux jours de voyage après, les voila arrivées près de leur destination.
Cœur serré en imaginant la petite rencontrer ses tantes.


On y est Margaut... j'te présente Montpensier, la ville de tes tantes!
Et d'une taverne mémorable eut-elle envie d'ajouter juste avant que Margaut, emportée par son désir de rencontrer sa famille, talonne "Part Vite" afin d'arriver en tete.

Hey Margaut...
Donner des jambes afin que sa monture ne rejoigne celle de l'enfant.


Nous allons descendre à la douce Amazone.
C'est la taverne d'une Azayes.

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Wonderanny
Des mois qui lui avaient semblés des années… le Bourbonnais-Auvergne si cher à son cœur, lui si lointain… le soir dans les campements souvent l’image de sa famille s’affiche : Son fils Nolhan, ses sœurs Alivianne et Lady.blueeyes, ses nombreuses nièces et neveux et tous les autres… tous les disparus.
Que la famille Azayes Plantagenet Van Frayer était grande ! Rien qu’à le dire il fallait avoir du souffle ! Comme ils lui manquaient… Douleur que de les savoir si loin… Sentiment de manque dans le cœur de la Grande Blanche… Effacer négligemment du revers de la main les larmes qui tentent de s'échapper avant que d’aller vérifier que les gardes se passent au mieux, ben oui ! c’est pas le tout de rêvasser !

Orléans… Touraine… Maine…
Quelques rapides combats sans trop de pertes du côté des Ordres, c’était heureux ! la présence de l’armée Alea Jacta Est avait été heureusement dissuasive, mais les nerfs quand à eux avaient été mis à rude épreuve. Epuisée jusqu’à la trame la Dame des Dames…
C’est que c’était plus de son âge ces c… tssss!

Enfin l’heure de la démobilisation avait sonnée.
Enfin la route vers le Bourbonnais-Auvergne avait été reprise.
Accompagnée de la fidèle Atalante sur le chemin du retour, elles se séparèrent à Montpensier et c’est à Mauzun qu’elle dirigea sa monture en premier. La cavalière et sa monture avait bien besoin de repos. Mauzun avec sa triple enceinte de murailles, la distribution de ses épaisses tours, sa forteresse perchée ! Mauzun, son Géant d'Auvergne, cocon de son amour perdu, son antre, son refuge caché à chaque retour de mission.

Plongée dans un grand baquet d’eau chaude, bercée par la chaleur, les vapeurs parfumées et le calme apaisant qui régnaient en la demeure, l’esprit de la Dame des Dames vagabondait.

Par quoi commencer ?
Bientôt certainement il lui faudrait repartir. Les dernières rumeurs n’étaient pas en faveur de la paix, malheureusement. Bientôt encore vers la Commanderie des Dames Blanches elle aurait route à faire avant que de la reprendre vers tel ou tel duché, comté demandant quelques renforts.
Alors que devait-elle faire ? Par quoi commencer ?
Nolhan !
Avant tout il lui fallait passer voir sa famille proche mais surtout retrouver son fils. Ou était donc ce garnement ? Sachant Alivianne souffrante, peut être était il à la Tour d’Auvergne également… ou à trainer à Montpensier chez Lady …
Et ensuite ? Il lui faudrait passer à Veauce puis à Loubeyrat si possible, vérifier chaque domaine, écouter les doléances de ses gens, prendre les mesures qui s’imposaient avant que de certainement rejoindre les Blanches, encore !

La retraite c’est à quel âge déjà ?

Disparaître dans les flots avant que d’en ressortir blanchie de toute poussière. Enfin ! Mens sana in corpore sano ! Bon… ça c’est fait ! Pfff…. Mais il restait tant à faire.

First step : La préparation, rapide mais nécessaire. Prendre une tenue propre et bien coupée, parce qu'on le vaut bien ! Tenue plutôt masculine, y rajouter quelques bijoux discrets, ce n'est pas parce qu'on est un Chevalier que l'on doit forcément tout piquer aux hommes, si ? Pour une fois qu'elle avait rangé l'armure, un peu de féminité ne faisait pas de mal...
Idée : Tiens et si elle s'accordait un peu de temps dans ce programme chargé pour se chercher un mari ? C'est pas que... mais Nolhan aimerait certainement avoir un petit frère, voir une petite soeur, future Dame Blanche, cela va sans dire. Allez noté ! Passer à Clermont également pour voir s'il n'y a pas quelques festivités prochainement.
Et la conclusion de la préparation est reprise soigneusement : Rajouter l’inséparable dague, discrète également, avant d'enfin se blottir dans la lourde et chaude cape frappée de l'Ecu Vert.

Second step : Choisir une fougueuse monture, une toute jeune, une de la lignée FoucLeCamps, évidemment ! pis… Direction Montpensier ! Voilà qui était décidé. Montpensier, qui évidemment n’était pas la porte à côté pour tout faciliter !

Retour aux sources, là ou tout avait commencé.

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Margaut_de_roanne
Jamais je ne cru que ce périple Bourbonnais - Auvergnat me donnerait tant de joie. Une joie certes bien dissimulée car malgré tout je ne pouvais arrêter de penser à Eamon qui serait certainement seul sur ces routes hostiles dans peu de jour. Je ne pouvais rien dire à tata Azz, pourtant à moult reprise durant le trajet, qui nous séparait de Montpensier, je faillis lui avouer mes craintes.

Nounou était repartie aussi vite qu'elle était venue et je fus triste d'en être déjà séparée. Mais elle avait pris la route sans en informer Grima et elle ne craignait que tout Roanne se mette en quatre pour la chercher. Elle connaissait fort bien Grima désormais et savais très bien qu'il n'hésiterait pas à contacter père s'il le fallait. Notre rencontre aussi brève fut elle me permit d'avoir des nouvelles du château. Je savais que Consuela se plaignait tout les matins, en faisant ses petits pains, de l'absence de la gamine qui c'était présentée à elle en lui malaxant les seins. Je savais que Grima était attristé de ne pas voir père et mère. Je savais que même dans les écuries on se lamentait depuis qu'il n'y avait plus Fouc le camp II, Bucéphale, Part Vite et le "marron". A fortiori chevaux et poneys nous avaient suivit à Mimizan. Nounou m’avait également fait la promesse de faire parvenir la missive que j’avais écrite à Eamon au plus vite.

Hissée sur mon Part Vite j’avais pris soin de rester au côté d’Azzera, si tout allait bien deux jours de cheval nous séparée de Montpensier le lieu de nouvelles rencontres d’après ce que Azzera m’avait expliqué. Deux de mes tantes devaient s’y trouver, sœurs d’armes d’Azzera de surcroit. Du haut de mes neufs ans je n’étais pas réellement au fait des Blanches si ce n’est au travers des histoires qu’Azzera me contait.
Deux jours plus tard nous arrivâmes comme prévu à Montpensier, je n’eus guère le temps de demander à Azzera si on y était que déjà elle me répondit
.

On y est Margaut... j'te présente Montpensier, la ville de tes tantes!

Je pouffais de rire en voyant la tête d’Azzera visiblement ravit d’être enfin arrivée. Aussi je décidais de faire une petite bêtise. Après tout depuis notre départ de Mimizan mise à part que je n’avais décoché mots durant quelques jours, je m’étais montrée plus que calme. Sous le regard d’Azzera surement inquiète de me voir rire, je me pencher sur Part Vite et murmure quelque chose à son oreille. Deux secondes plus tard alors que je rigolais de plus belle, Part Vite partit au galop laissant Azzera sur place.

Hey Margaut...

Je me retournais fixant Azzera, puis talonna à nouveau ma monture. Bien que je su qu’Azzera aurait tôt fait de nous rattraper le petit jeu m’amusa. Lorsqu’enfin elle me rejoignit, nous primes la direction de la taverne d’une dame qui devait être de la famille de mon père au vu de son nom. Je scrutais alors avec attention les tavernes que je voyais sur ma route, puis sans crier gare je vis la douce amazone. Je poussais ma monture jusqu’à l’entrée puis démonta en prenant soin de l’attacher.

Tata Azz, c’est ici, que nous devons rencontrer mes tantes ? Elles savent que tu dois venir ? Elles savent que je serais là ? Elles ressemblent à papa dit ?

Tout en assommant ma tante de question je rentrais dans la taverne. Je vis en premier la tavernière qui me regardait étonnée puis lorsque Azzera parut, elle se ravisa pour nous sourire. Je ne su alors si c’est parce qu’elle avait reconnu Azzera ou bien si c’est juste du fait qu’un adulte m’accompagnée. Je suivais alors Azzera et m’assit à une table.

Tata Azz, j’ai soif, s’il te plait.
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Azzera
Tata Azz, c’est ici, que nous devons rencontrer mes tantes ?Regarde! Mais il était certain que l'enfant ne l'entendait pas de cette oreille, elle désirait parler, pas regarder!

Elles savent que tu dois venir?
Et bien, je...
Pas le temps de finir de répondre, une autre question fusait déjà!

Elles savent que je serais là?
Si tu me laissais en placer une, je... Elles ressemblent à papa dit ?
Alors, on va faire court.
Oui, c'est ici
Oui, elles connaisse mon arrivée
Quand à ta présence, non, elles n'en savent rien.
Atalante est blonde comme les blés... mais elle porte la marque de son père, ton grand père, du reste, ton père, à ce que l'on dit, porte la même tache. Oui... bref! Nous aurons l'occasion d'en reparler!
Allez!


Entrer.
Ne rien faire d'autre que de sourire à la tavernière en poussant Margaut vers une table inoccupée.
Besaces déposées sous la table. Capes ôtées. Mirettes fixant la petite.

Pour la seconde fois depuis le départ, Azzera tendit la main vers la joue de la petite.
Caresse.
Douceur enfantine qui lui manque tant. Elle ne résiste pas à prendre l'enfant contre elle et murmurer doucement

Margaut, je sais que tu n'as pas demandé ce voyage, mais je suis heureuse et fière d'être ici, avec toi. Ton Papa et ta Maman seront heureux lorsque tu raconteras cette aventure


Elle se retint de lui confier que son époux et son fils lui manquait terriblement.
Sourire véritablement.


Tata Azz, j’ai soif, s’il te plait.


Les enfants possèdent parfois le don de dédramatiser les moments de forte émotion.
Voila qui en était la preuve parfaite.

Oui, oui, Margaut... un godet de lait?

Acquiescement de l'enfant.
Se tourner vers la tavernière, puis le visage de la blanche s'éclaire, elle n'était autre que la femme qui s'était occupée d'elle il y a bien longtemps.
L'avait-elle reconnue?

Dame? un lait et... hum... une boisson d'ici. Je vous remercie


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Sunburn71
Les journées se succédaient , semblables aux autres si ce n'était l'hiver qui approchait et avec lui le froid et les paysages enneigés .
Installée derrière le comptoir de la Douce Amazone , dont Lady lui avait confié , lors de son arrivée à Montpensier , l'accueil des voyageurs ou des villageois , villageois qui désertaient ce lieux de convivialité , à son grand dam , elle patientait .
Qui savait ce que lui réserverait cette journée ? Elle même l'ignorait .
Malgré tout , elle s'y rendait régulièrement , espérant y débusquer de nouveaux arrivants et pourquoi pas , leur proposer de s'investir pour leur village et leur duché , en rejoignant la COBA , l'armée du Bourbonnais-Auvergne et grossir la garnison dont elle était le Chef .
Penchée sur un vélin qu'elle noircissait d'encre , sa préoccupation étant les prochaines ducales , il lui fallait de ce fait y participer activement, notant ce qui lui passait par la tête .
La porte qui s'ouvre lui fait relever le visage et une lueur d'étonnement traverse son regard , assorti d'un sourcil qui se hausse car une enfant venait de pénétrer dans la taverne .
L'enfant est suivi par l'entrée d'une jeune femme , dont les traits lui paraissent familiers .
Tout en réfléchissant ou elle l'aurait déjà croisé , ses lèvres s'étirent en un léger sourire , tandis qu'elle range rapidement vélin , encre et plume , avec discrétion , sous la tablette du comptoir .


Dame , Demoiselle , je vous souhaite la bienvenue chez La Douce Amazone ! Je suis Sunburn , tavernière à l'occasion de ce lieu .

Elle regarde les voyageuses s'installer , nul doute qu'elles ne vivent point ici , à moins qu'elle ne les ait jamais vu .
C'est alors qu'elle se souvient ou avoir vu la Dame , une seule fois si sa mémoire ne lui fait pas défaut , il ne s'agit que d'une Dame Blanche , présente lors de l'entrée d'une armée ennemie à Bourbon .
Patientant pour la commande , qui ne tarde pas , elle réfléchit pour la boisson qu'elle va lui proposer .
Aimerait-elle goûter le cognac ? Alcool qu'appréciait Lady et qu'elle même ne se refusait pas , avec parcimonie bien sur .


Il en sera fait selon vos désirs . Puis-je me permettre de vous offrir un cognac ? Boisson dont raffole la propriétaire de La Douce ? Ou peut-être préférerez-vous quelque chose chose de plus léger ?

Se laisse glisser du tabouret ou elle est assise , afin de se rendre en cuisine et de préparer le lait demandé .
Sur un plateau , elle dispose une tasse , cuillères , couteaux , puis le lait chaud parfumé à l'orange , y ayant glissé quelques zestes confits pendant qu'il chauffait .
Ignore si ce sera au goût de l'enfant , avisera s'il s'avère que non .
Une assiette garnie de brioches à la cannelle , spécialité de la Douce , complète le plateau , avec confiture et motte de beurre frais , qu'elle prend sous la paume de sa main afin de quitter la cuisine .
Posant celui-ci sur le comptoir , elle y rajoute un petit verre de cognac puis le reprenant , elle se dirige vers la table ou sont installé la jeune fille et la Dame .


J'espère que ceci saura vous convenir .

Esquisse un sourire en les regardant .
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*atalante
Deux montures devant la taverne, dont une que je connais, celle de Azzera, tiens donc, la voilà en voyage chez moi, l'autre, celle de son époux?, bah, on verra bien.
Je pousse la porte, entre, tiens, Sunburn est là aussi, chouette, je suis contente, ça fait longtemps que je ne l'ai vue ma belle blonde, pis bien sur, ma soeur est là avec une enfant.........une enfant, mais moi qui croyais que c'était un enfant......tiens, on m'aurait menti?
Bah pas grave......


A boire.... ou je tue le chien..........quoi, il n'y a pas de chien? bin, à boire alors!

J'avance un peu plus pour prendre ma soeur dans mes bras puis la bisouiller tout plein...

Alors, t'as bien voyagé?

Puis je me tourne vers la naine.

Salut toi........je regarde Azzera.......une future dame blanche?

Pis bin, je n'y tiens plus, au tour de celle que je viens voir, je lui saute au cou....la bisouille aussi à plein...


Et toi, je suis trop contente de te voir, ça fait trop longtemps, dit, tu vas bien, et pis qu'est ce qu'il y a de nouveau au village et au duché, parce que ça fait longtemps que je suis partie, et ton homme, il va bien? et Ladyblueyes, elle aussi?et le bois, il se vend à combien, faut que j'en rachette pour ma forge moi..?
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Wonderanny
Et patacloptaclop !
Bien qu’ayant reçu juste avant son départ une missive l’invitant à la célébration d’un mariage, ce qui signifiait de belles festivités dont elle avait bien besoin, la Dame des Dames, était restée sur sa décision et route avait d’abord été prise pour Clermont à bord de FoucLeCamps IV ou V… Perdue dans ses pensées, elle a oublié avant de partir, de vérifier auprès du palefrenier la lignée du destrier, mais l’important n’est il pas que l’animal soit fougueux ?! Et cela était bien le cas : En un peu plus d’une heure elle était sur la grande place, la capuche recouvrant son visage et ses boucles brunes, préférant pour l’instant rester discrète quand à son retour. Furetant de ci, delà, à droite à gauche, plongée anonyme au sein de la foule, à l’affut de la moindre information. Un peu déçue la Blanche par la tranquillité de la capitale, point de festivités à l’horizon, mais compréhensive et quelque part également rassurée, elle esquisse un sourire et reprend alors la route. Il est vrai que depuis des mois elle ne fait que courir… et courir après les hommes, ce n’est pas non plus son truc à la Baronne. Et pis si finalement c’était son destin… et si finalement c’était mieux pour elle de se reposer vraiment ?

Et patacloptaclop à nouveau !
Pensées d’une Dame pendant un trajet un peu plus long : Un papa pour Nolhan ou pas d’papa ? Un mari pour la Grande Blanche ou pas ? Un combattant alors… pas le choix ! Un casanier ha non merci ! Là c’est le drame annoncé. D’un autre côté, ce n’est peut être pas possible tout cela : passer son temps sur les routes, se battre, est ce cela qu’elle souhaite faire vivre à sa descendance ? Est-ce ainsi que l’on fonde une famille ? La décision est prise alors : s’occuper déjà de Nolhan et pour l’avenir… et bien l’avenir nous le dira !

Pas loin de trois bonnes grosses heures après, la cité apparaît enfin. Montpensier !
J’l’avais dit : I’ll be back, fallait juste pas être pressé !
L’allure est alors ralentie, pour laisser la cavalière profiter pleinement de ce retour tant souhaité, lui laisser le temps de redécouvrir les lieux de son enfance, les lieux de ses amours, le berceau de l’Ordre Royal des Dames Blanches ! Retrouver Montpensier, retrouver son passé, son présent et espérer y retrouver Nolhan.

Manœuvrer l’animal dans les ruelles de la cité pour passer par la Rue de l’Amitié, rejoindre la Rue du Preux Chevalier à l’angle de laquelle se trouve sa modeste demeure. Y faire une courte halte avant que de reprendre avec hâte, son fils n’y étant pas, la direction de la Place du Marché pour y rejoindre à quelques pas de là, la taverne de la Douce Amazone.

Un sourire bienheureux s’affiche sur le visage de la Dame, soulagée, quand l’édifice se découvre sous ses yeux. Oui là elle se sent enfin chez elle !
La Grande se laisse alors glisser de son compagnon de route pour mettre pieds à terre. L'attacher d'un noeud rapide et sans plus attendre elle pénètre dans la taverne, cœur battant de retrouver enfin sa cité. Regard circulaire et observateur quelques instants. Juste un court moment pour déceler les visages connus. L’ambiance y semble bien féminine ce jour ! Fin sourire quand elle découvre Sun et les deux Blanches, les prunelles se fixent alors, interrogatrices, sur la petite jeune femme qui se tient aux côtés d’Azz. Un brin de ressemblance avec... Quoi que ?! Peut être que si elle n’avait pas ce verre de lait placé sur la moitié de son visage, elle pourrait alors faire disparaître son doute…
Faire quelques pas de plus avant que de faire glisser sa chaude capuche qui laisse alors s’échapper les boucles brunes et découvrir un visage des plus souriants.

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