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[RP] Voyage forcé : retour aux sources, rencontre familiale

Margaut_de_roanne
Voilà, comment je me suis retrouvée dans une taverne de Montpensier sans père ni mère, en compagnie de la mère de mon prince que je surnommais affectueusement tata Azz. La tavernière au demeurant fort agréable nous emmena comme convenu une liqueur pour Azzera et un lait pour moi-même. Lait qui me laissa pantoise quelques instants. Je lorgnais sur Azzera confuse, ne comprenant pas pourquoi des flotteurs orangés c’étaient glissés sournoisement dans ma tasse. Je ne fis cependant aucun reproche de peur qu’Azzera ne me traite encore de duduche capricieuse. A Mimizan je ne me serais point gênée et aurais par la suite rigolé du surnom qu’Azzera prenait grand plaisir à me donner. Mais ici, je préférais autant que possible que ça ne ce sache. Je fis donc un gracieux sourire à la tavernière en guise de remerciement et plongea avec un visage crispé mais lèvres dans la tasse. Je le lapais à peine comme l’aurait fait un chaton qui découvre. Sait on jamais que le lait ne m’attaque sournoisement. Il faut dire que du lait, c’est du lait, un lait avec des amis dedans ce n’est plus du lait. Le goût cependant bien que différent de celui auquel j’étais habitué me plus. Je ne me fis, alors, pas prier pour boire à grande gorgée. A peine avais je entrepris la dégustation de mon lait qu’une dame, pris ma tante dans ses bras. Je levais alors les yeux ainsi que ma bouche ornée d’une moustache de crème.

Salut toi.......
.......une future dame blanche
?


Bonjour, Dame, je suis Margaut.

Je replongeais alors dans mon lait sans autre formalité. Après tout les dames blanches je ne connaissais que de nom et je préférais laisser Azzera réglé tout cela avec ses sœurs. Je pris alors une brioche que je coupe en deux et tartine allègrement de beurre, avant de refermer les deux moitié et de la fourrer dans ma bouche. C’est alors qu’une deuxième dame rentre dans la taverne et se dirige vers nous. Elle me fixe d’un air que je connais que trop, de celui qui dit : c’est qui celle la , ou encore : pour qui elle se prend celle la. Je ne m’en formalise cependant pas, après tout je supposais qu’il s’agissait d’une autre des sœurs de Azz et qu’elle ne devait me connaitre.
Je levais alors un regard sur la dame à la chevelure brune agrémentée de magnifique boucle. Je pris alors une de mes mèches de cheveux entre mes mains et la regardait. Il semblait que je n’étais point la seule brune bouclée dans les parages. Je dévoilais alors un somptueux visage qui offrait en plus de la moustache de lait, un reste de brioche logé avec art sur le coin de ma bouche. Duduche vous avez dit ? Bin vous vous trompez moilà.

Bonjour, Dame, je suis Margaut.

Je souriais, si avec ça toute la taverne n’avait pas compris que je me nommais Margaut c’est qu’ils étaient sourds. Je regardais désormais la brune et la blonde.

Vous connaissez, tata Azz ? Elle m’accompagne pour que je rencontre ma famille.

Mais, moi, je ne les ais jamais vu, je ne sais pas comment elle est ma famille. Papa et Maman ils m’en ont beaucoup parlé alors je suis venue ici. Parce qu’apparemment, ils sont ici au BA. Peut être vous les connaissez mes parents ? Pierre et Damisella
.

J’attrape alors deux brioches sur la table puis me lève pour me diriger vers les deux dames. Père et mère m’avaient appris à partager alors même au BA nous partageons. Je les tends à la brune et à la blonde en souriant.

Vous en voulez ?
_________________
Azzera
Il en sera fait selon vos désirs .
Je vous remercie.
Plaisir contenu.

Puis-je me permettre de vous offrir un cognac ?
Cela fait longtemps que je n'en ai bu!
Il est vrai que cela faisait longtemps qu'elle n'avait avalé autre chose que de l'eau.

Boisson dont raffole la propriétaire de La Douce ?

La propriétaire? S'agit-il de dame Lady? Cela fait tellement longtemps que je ne l'ai vue, je me demande si elle se souviendra de moi.


Hanap tendu et siroté.
Il ne sera pas dit qu'elle est une ivrogne... bien qu'elle n'ait qu'une envie : celle de boire cul sec. Besoin d'un remontant la Azz? Sans doute, oui, elle souffre en silence depuis qu'elle a reçu cette missive de son fils.
La boisson brule la gorge, dessinant ainsi le trajet dans le gosier... piouuu, ça fait un bien fou!

Ou peut-être préférerez-vous quelque chose chose de plus léger ?

Ce cognac est un délice, je vous remercie.

J'espère que ceci saura vous convenir .
Mmmhhhh.


La blanche, est maintenant certaine d'avoir déjà rencontré cette dame, mais elle n'en dit rien, perturbée par une voix qu'elle reconnait de suite comme étant celle de sa soeur d'arme A boire.... ou je tue le chien..........quoi, il n'y a pas de chien? bin, à boire alors! Embrassades improvisées... Atalante ne change décidément pas, elle connait pourtant le dégout d'Azzera pour les marques trop démonstratives d'affection. En même temps, ça aussi, ça fait un bien fou.

Margaut sirote son lait chaud en se présentant à tout le monde.
Sourires!


Salut toi...............une future dame blanche?
Elle c'est Margaut de Roanne... hum... de Roanne

Dodelinement de la tête accompagnée d'un signe circulaire de la main au niveau de la tempe, voulant dire: tu comprends?


Elle a 9 ans, son père me l'a confiée pour Vous connaissez, tata Azz ? Elle m’accompagne pour que je rencontre ma famille.
Voila comme elle dit, pour rencontrer sa famille


C'est à cet instant précis qu'Azzera voit enfin le visage gracieux de la Dame des Dames.
Envie de la serrer dans ses bras vite réprimée. Non, mais que lui prend-il? c'est pas son genre de bisouiller tout le monde, oui, 'fin, Nanny, c'est pas tout le monde en même temps, alors, au diable sa retenue!

Elle lève son verre en direction de la baronne et lance

Le bon jour ma soeur!
Tu as vu?
Je vous apporte un joli paquet
désigne la petite (qui continue à parler) du menton.

Mais, moi, je ne les ais jamais vu, je ne sais pas comment elle est ma famille. Papa et Maman ils m’en ont beaucoup parlé alors je suis venue ici. Parce qu’apparemment, ils sont ici au BA. Peut être vous les connaissez mes parents ? Pierre et Damisella.

Margaut... je te présente tes tante et grand tante.

Murmure à la petite afin de lui désigner qui est qui, la brune qui lui ressemble tant (ou le contraire) c'est Nanny, et la blonde, est la soeur de son père, Atalante.

L'ambiance est chaleureuse.


Je suis ici, pour vous. Son père désirait que sa fille rencontre sa famille?
!Las, il a du rester aupres de son épouse, alitée depuis des lunes.
Plus bas, afin que l'enfant n'entende pas les craintes d'Azz concernant sa maman Elle ne quitte pas sa couche, elle est soignée dans un monastère mimizannais, toutes nos prières vont vers elle
_________________
*atalante
Je fini de discutailler avec mon amie, la petite qui buvait son verre de lait essaye de me parler, mots mélangés avec de la brioche, c'est délicieux les enfants, enfin, surtout quand c'est ceux des autres.......

Margaut, bin c'est bien beau ça, pis, j'en connais une de Margaut, elle est dame blanche aussi


Azzera essaye d'en dire plus, mais la petite n'arrête pas de lui couper la parole, bin d'où qu'elle viens, connait pas la politesse, pffff, les parents de nos jours...

C'est ta tante Azzera, ha bin c'est bien, t'as de la chance, elle est gentille Azzera....


Puis, voilà que la porte donnant sur la rue s'ouvre, et la, apparait une femme sous une cape, cette cape, je la connais, décapuchonnage, laissant apparaitre se visage que je connais tant pour l'avoir tant contemplé lorsque des escortes, elle dont on parlait, la voilà parmi nous.....
Que faire, lui sauter au cou, mais bon, c'est quand même la grande amazone, je ne sais pas comment elle le prendrait.....Alors, je fait une petite révérence, parce que bin, elle est noble quand même.


Bienvenue Baronne, je suis forte contente de vous voir ici
Bonjour, Dame, je suis Margaut.
Vous connaissez, tata Azz ? Elle m’accompagne pour que je rencontre ma famille.

Le bon jour ma soeur!
Tu as vu?
Je vous apporte un joli paquet


Oui, une future dame Blanche qu'elle nous amène de son sud notre soeur

Margaut... je te présente tes tante et grand tante.


Gasp, c'est que j'ai failli m'étouffer moi, Azzera me montre du doigt, herf, j'ai peur, elle va vouloir que je m'en occupe ou quoi?

Je suis ici, pour vous. Son père désirait que sa fille rencontre sa famille?
!Las, il a du rester aupres de son épouse, alitée depuis des lunes


Oulalalalalala, mais que nous dit elle....


Heu, je crois que j'ai pas tout compris ma soeur.....que nous raconte tu là?
_________________
--Eotelie
Une femme messagère.
Avait-on idée de faire vivre cela à une petite gueuse sans trop d'avenir?
La réponse se trouve entre ses mains.
Trois missives.

Une venant de Mimizan, donnée par un diacre fou d'amour... si si, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure.

Deux autre, confiée à Eotélie lors d'une de ses haltes.
Cet homme était porteur de deux parchemins que lui avait donné un enfant d'une dizaine d'année.
Entre messagers, on cause, on boit, on cause, on boit encore.
De fils en aiguilles, elle avait proposé se charger d'apporter les deux missives à la blanche concernée et à une enfant de 9 ans. Accord fut rapidement pris. L'homme ne devrait pas aller jusque Montpensier et pouvait, de la sorte, continuer vers le nord. Ça l'arrangeait!

Encore fallait-il trouver la dite blanche, car dans cette taverne des amazones, à Montpensier, les blanches étaient en nombre...

Bon, une blonde... c'est pas elle!
Une brune... pas elle non plus!
Reste une noiraude. Tatouage sur la joue. Pas grande!
Elle ressemble à la description faite par le diacre.

Eotélie s'approche, l'observant en silence, lorsqu'elle remarque l'absence d'auriculaire gauche, elle est maintenant plus ou moins certaine de ne pas se tromper de destinataire.


Azzera de Treviere?

La blanche tourne vers elle un regard interrogatif.
Tendre les deux missives roulées sur elles-mêmes.

J'ai pour mission de vous remettre ceci!
Voila qui est fait, j'vous souhaite une bonne journée!


Apres que la blanche ait pris possession des deux lettres, voila la gueuse s'approchant de Margaut avant de sortir de la taverne.


J'ai ceci pour toi

Mission accomplie pour la jeune femme.



Mon Ange,

Quelle joie de recevoir de vos nouvelles et en même temps cela m'attriste un peu. Ça me rappelle cruellement que vous êtes loin de moi. Rassurez vous, il en ressort plus de bonheur que de tristesse.

Notre fils... Il est vrai qu'il traverse des périodes difficiles. En plus, il a un caractère bien trempé, ce qui n'est pas sans me rappeler quelqu'un et cela me fait sourire.

Je voulais vous parler de l'amour grandissant de notre chevalier et sa princesse, mais le temps m'a manqué. Votre départ précipité me l'a empêché. Cet amour est à mon avis bien réel.
Je n'ai pas, et je ne demanderais pas le contenu de cette missive à Imon, vos dires me suffisent amplement.
Je fus moi même surpris de sa réaction à mon égard suite à votre départ avec Margaut... Je peux vous certifier que certaines de ses paroles m'ont crucifié. Mais je lui pardonne avec joie. Je sais maintenant que ses mots, que ce soit sur la missive qu'il vous a envoyé ou ceux que j'ai pris en pleine face... Il les regrette amèrement.

Que voulez vous, notre enfant est parfois impulsif, têtu, borné... Un peu comme sa mère, si vous voyez ce que je veux dire. Mais il est bon, il a un c�ur pur. Il est fier et droit, comme vous mon ange... C'est pour cela que je l'aime, pour cela aussi entre autre que je vous aime.

Azz, ma princesse, votre absence me pèse un peu plus de jour en jour. Mes bras me font souffrir du manque qu'ils ont de ne pouvoir vous serrer contre moi. Mon coeur en pâtit tout autant, mais je me console en pensant à votre retour.

Revenez moi vite joli coeur, revenez peupler mes jours et mes nuits. J'ai parfois l'impression de n'être qu'un corps sans vie, sans envie quand vous êtes à des lieux de moi.

Je vous aime Azz...

Votre diacre.





Chère Mère,

Peut-être vous en doutez vous, mais je vous annonce mon arrivée en BA sous peu. En réalité, je suis en route pour Clermont où j'arriverai à l'aube.

Sans doute ai-je été fou d'entreprendre ce voyage, mais ma motivation était grande et, au final, je suis heureux d'avoir pris cette décision. Ce voyage m'a beaucoup appris et m'a permis de réfléchir à bien des choses.

Tout d'abord, il m'a permis d'apprendre que, en emmenant Margaut, vous ne faisiez qu'obéir aux volontés de Messire Pierre de Roanne père de mon amie.
Et, avant de le faire de vive voix, je tiens à vous présenter mes excuses pour mes propos, justifiés, sur le moment, mais quelque peu excessifs dans la mesure où j'ignorais les circonstances de votre départ.
Sachez cependant que je reste encore un peu courroucé sur le fait que personne n'a songé à m'en avertir... mais soit. Mon courroux ne vous est plus adressé soyez en sure.
C'est donc, humblement, en fils respectueux que je vous demande de me pardonner.

Cela dit, mon voyage s'est très bien passé et j'espère faire honneur à la confiance de Laureen qui m'a confié un mandat et une chariotte afin de ramener du bois à Mimizan.
Il m'est très flatteur de constater que des "adultes" posent ainsi leur confiance sur mes épaules encore jeunes et me conforte dans l'idée que je suis destiné à un avenir riche et passionnant. Puissiez-vous, enfin, être fière de moi.

J'écris ce jour à Margaut pour lui annoncer mon arrivée, j'ose espérer qu'elle en sera heureuse.
D'autre part, j'ai pris le soin de rassurer Père quant au succès de mon voyage. Je me fais l'écho de son chagrin de ne pas nous avoir tous près de lui.
Je n'aspire moi-même qu'à la réunion de notre chère famille afin d'encore partager ces moments si doux qui firent des Trévière une famille heureuse.

Je vous embrasse tendrement, impatient de vous serrer toutes deux dans mes bras.

Votre fils aimant et respectueux

Eamon de Trévière
Azzera
Ambiance joviale de joyeuses retrouvailles.
Preuve de plus (s'il en fallait) que l'ordre avait la capacité de remplacer une famille.

Heu, je crois que j'ai pas tout compris ma soeur.....que nous raconte tu là?
Je te raconte que... hum... t'es blonde ou quoi?
Regarde les cheveux d'Talante en riant. Ah oui!
Bon, alors, cette jolie enfant est la fille de ton frère Atalante.
Hum, elle est donc ta nièce!
Oui, oui, j'sais, t'as l'impression qu'il s'est marié hier... mais c'est comme moi, hein, j'pense avoir accouché il y a quelques lunes, et pourtant, mon fils a déjà 9 printemps.

Interrompues par une fille qui ne paie pas de mine, mais qui surprend la blanche en lui tendant deux parchemins.
Après un instant d'étonnement, elle se reprend, remercie froidement, puis regarde Margaut, ses soeurs, Sun, Margaut, ses soeurs... le tout en souriant béatement.


Hum, vous m'excusez, hein, un truc à lire prestement!


Mains tremblantes en décachetant le premier parchemin.
Son époux, enfin, des nouvelles de lui.
Rassurée, apaisée, tranquillisée.
Elle répondra plus tard.

Ouvrir la seconde missive.
La première ligne lui fait comprendre qu'elle s'est trompée d'expéditeur.
Pensée pour la petite qui n'a pas l'air d'avoir reçu de nouvelles de son père.
Pourquoi le duc reste-t-il silencieux?
Mauvais augure?
Non, ne pas se forger une idée selon des signes si peu fiables.

Lecture rapide, ce n'est ni le lieu ni le moment pour exprimer son angoisse grandissante, sa joie d'avoir des nouvelles de sa famille, son appréhension de savoir son enfant seul sur les routes.

Ranger les deux missives et revenir à la conversation, presque innocemment.


_________________
Eamon....


[Sur la route entre Murat et Clermont - Carnet de Voyage.]

Voilà une semaine que je suis parti de Mimizan, l'âme en peine et l'esprit en colère.

Mais au fil du voyage, nouvelles et réflexions forgent peu à peu mon caractère, atténuent quelque peu mes pensées vindicatives... seule me reste au fond de la gorge l'amertume de n'avoir pas pu embrasser mon amie avant son départ.
Mais à mesure que je m'approche de mon but, cette amertume se mue peu à peu en joie car dans deux jours tout au plus, je vais retrouver deux des êtres qui comptent le plus au monde pour moi.
Une pensée pour Pap resté à Mimizan, mais lui au moins ne craint rien eu égard aux dangers de la route.

Parlons en de ces dangers.

Sans minimiser les risques du voyage que j'entrepris il y a une semaine, au vu de l'absence de péripéties, j'en croirais presque que ce périple fut une sinécure. Je croisai quelques voyageurs et deux armées en patrouille. Sans doute la froidure de la saison découragea les brigands de s'embusquer par ces nuits glaciales sur les routes enneigées.
Nous étions pourtant une proie facile pour les malfrats, pensez donc, un jeune garçon de neuf ans montant un poney et tenant à la longe une mule attelée à une chariote !...
Déjà en arrivant à Murat je remarquai les regards intrigués des villageois devant mon équipage - comme partout où nous passions du reste - et je dus faire des efforts pour garder mon sérieux tant la mine de ces braves gens était comique.
Mais, la peur du ridicule, la crainte des dangers et l'inquiétude de ne pas vernir au terme de mon défi ne faisaient partie des options envisageables lorsque je pris la décision de rejoindre Margaut en Auvergne. Aussi, à trois noeuds de Clermont, je me détendis un peu. J'avais réussi.
Sans crier victoire prématurément, mais ayant conscience d'avoir accompli le plus dur de ma mission, mon moral revenait au beau fixe... Malgré la rigueur du climat dans ce pays inconnu et montagneux.

Parti de Mimizan sous un soleil pâle annonçant l'hiver, j'avais bravé plusieurs tempêtes de neige... L'Hiver cognait dur en ces contrées rudes.
Cependant rien ne m'aurait fait rebrousser chemin. Il était hors de question de rentrer à Mimizan pour pleurnicher dans la soutane de mon Diacre de Père. Mon orgueil me l'interdisait... mais surtout, je gardais au fond des yeux l'image du visage aimé... Margaut me donna tous les courages !
Je ne l'en aimai que davantage car elle me força à me surpasser, dépassant mes limites, dépassant même les limites d'un homme fait. J'en avais confusément conscience.
Oh... N'allez surtout pas imaginer que je me prenais pour un héros !... Non... simplement l'amour pour ma douce fut mon unique moteur. J'irais même jusqu'à dire que je n'eus aucun mérite... sans elle, je serais resté douillettement à Mimizan, entre la forge, l'église et mon foyer.

Les journées se passèrent bien monotone... Dame, nous n'avancions guère... La pauvre mule traînait la jambe. Vaillante mais visiblement plus de première jeunesse, elle allait un train de sénateur qui me rendait un peu nerveux. J'vais quelque fois l'impression que nous ne progressions pas d'une lieue par jour. Scath, mon poney, avançait d'un pas ferme et nerveux imprimant à notre progression une cadence soutenue cependant. Mais régulièrement je dus faire des haltes pour permettre à mon attelage de souffler un peu... Que serait-ce au retour ? Nous serions alors chargés de bois.
Mais je me consolai en pensant que pour le retour, je ne serais plus seul. Je me pris même à espérer que Mère, délivrée de toute mission serait du voyage... mais les voies du Très-Haut étant ce qu'elles sont, je ne me faisais guère d'illusion.

Il me tardait de revoir ma douce Princesse. Inconsciemment, je talonnai Scath alors que nous approchions de Clermont au petit jour. La fatigue se faisait peu à peu sentir car, sans réellement brûler les étapes, j'avais peu dormi afin de parcourir le plus grand nombre de lieues possibles par jour. Me levant dès potron-minet et m'arrêtant à la tombée de la nuit, la mule imprimait notre allure et le temps me paraissait bien long.

Margaut, dans son denier courrier m'avait dit que Mère l'avait emmené à Montpensier, non loin de Roanne. Je pensais donc passer une "vraie" nuit dans une auberge à Clermont afin d'être frais et dispos pour la dernière étape de mon périple. Je ne voulais pas donner à Margaut et à ma Mère l'image d'un sale gosse épuisé par un caprice insensé, mais celle d'un jeune homme - bin quoi ? - résolu et organisé.
Cela dit, je n'étais pas peu fier de le manière dont je m'en tirais jusqu'ici : les leçons de Maman et Papounet portaient leurs fruits et j'eus une pensée émue pour eux. Cette victoire, je la leur devais.
Immédiatement j'eus du remords pour la manière dont je m'étais adressé à Mère lors de ma première missive... Certes, je refusais d'admettre que j'avais eu tort de me courroucer, mais, à la réflexion, j'eus pu me montrer moins dur envers elle... Après tout, elle n'avait fait qu'obéir aux injonctions de Pierre de Roanne.

C'est donc un petit homme... un enfant au seuil de l'adolescence qui, au petit matin mena son attelage dans les murs de Clermont sous le regard intrigué des gardes.

Le visage dur, mais serein, l'allure déterminée de quelqu'un qui sait où il va et pourquoi, le coeur gonflé d'allégresse et de fierté, j'étais prêt à retrouver les miens.

Mais avant cela... il me fallait trouver un endroit correct pour récupérer quelque peu et laisser souffler mes compagnons à quatre pattes... A la suite de quoi, il me faudrait rencontrer le Maire de Clermont... espérant que Laureen ait pris contact avec lui.

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Wonderanny
Le bon jour ma soeur!
Tu as vu?
Je vous apporte un joli paquet


Bienvenue Baronne, je suis forte contente de vous voir ici

Bonjour mes sœurs ! Bonjour Sun !

Elle n’ira pas plus loin ni dans les paroles ni dans son avancée, une petite moustache de lait se présente alors à son tour.

Bonjour, Dame, je suis Margaut.

Mais, moi, je ne les ais jamais vu, je ne sais pas comment elle est ma famille. Papa et Maman ils m’en ont beaucoup parlé alors je suis venue ici. Parce qu’apparemment, ils sont ici au BA. Peut être vous les connaissez mes parents ? Pierre et Damisella.


Et deux brioches tenues et une Grande Blanche qui en reste bouche bée.

Vous en voulez ?

Evidement ce n’est pas la vue de la brioche qui la laisse pantoise mais bien la découverte de l’identité de la petite. Stupeur passée, elle l’observe un court instant, remercie tout en se saisissant du gâteau proposé.

Merci beaucoup Margaut.

Relève le menton vers les deux Blanches encore un peu étonnée, cherchant les souvenirs se mélanger. Quand a elle vu Damisella et Pierre ? N’était ce pas durant le mariage d’Azz justement ? Margaut était là également, mais la petite bien qu’encore pas très grande, a énormément changé. Sure qu’elle aurait été incapable de la reconnaître !

Ça va Atalante ? Et bien Azz en voilà une belle surprise que tu nous fais là !

Se tournant vers la petite, lui tendant la main.

Je suis Wonderanny, mais appelle moi Nanny, c’est bien plus simple, hein ?! Je suis ta grande tante.

Grande Tante... pfff ou comment prendre 10 ans, en deux mots !

Viens, allons nous asseoir, nous serons plus à notre aise pour déguster cette délicieuse brioche.

Sun… comment vas tu ? P’tit est dans le coin ? Il y a longtemps que je ne l’ai vu. Et Lady ? Va elle passer ?

Se rapprocher lentement d’Azz pour lui glisser

Pas de nouvelles rassurantes de Dami ? Pierre tient le coup ? Il doit être affreusement inquiet.

Quel moulin à paroles ! Elle qui est d'habitude silencieuse, voilà que l'on n'entend plus qu'elle ! Pfff... L'émotion ça fait penser, parler et donc ça donne soif ! CQFD

Sun… sers moi quelque chose de fort je te prie ! J’en ai bien besoin là !
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Margaut_de_roanne
J'avais espéré que mon offrande de brioche aurait son petit effet, il fut malheureusement inférieur à mes attentes. Ma tante Talant puisque d'après Azz il s'agissait de la soeur de mon père, semblait perdue dans les méandres des histoires familiales, auxquelles je l'avoue, je n'y comprenais guère plus qu'elle. De ce fait, elle ne fit même pas attention à mon rapprochement gourmand. Il s'agissait de mon premier échec.
Bien heureusement, ma deuxième tante, puisque toujours selon les dire d'Azzera, la brune à qui je ressemblais était également ma tante, répondit à mon rapprochement par la positive et même au delà de mes espérances. Visiblement notre ressemblance allait au-delà du physique, la baronne d'après ce que disait Talant, était tout aussi gourmande que moi.
Je hochais de la tête lorsqu'elle prit la brioche et je ne tardais pas à attraper la main tendue
.

Je suis Wonderanny, mais appelle moi Nanny, c’est bien plus simple, hein ?! Je suis ta grande tante.

Voilà enfin qui devenait clair, enfin autant que je puisse trouver la situation claire du haut de mes neufs ans. Je compris alors que la baronne, dame blanche de surcroit s'appelait Nanny. Je ne fis même pas l'effort de retenir le nom entier, c'était bien plus que je n'en étais capable. Nanny ça ne m'était pas inconnu, lors des nombreuses conversations que j'avais eus avec Azzera le soir au coin du feu, elle parlait souvent de celle qu'elle appelait la grande amazone, Nanny.
Je puis enfin comprendre l'histoire de soeur dont on parlait depuis notre arrivée dans la taverne. Talante, la soeur de mon père était également la soeur d’Azzera, parce qu’elles étaient toutes les deux dames blanches. Ensuite, ma grande tante était également la grande amazone, je supposais alors que vu qu'elle était aussi une soeur, elle en était la grande chef.
Dans l'esprit d'une petite fille de 9 ans, les conclusions vont vites. Je trouvais tout cela logique.
Grande tante, grande amazone, grande chef, je la regardais de la tête au pied et en effet je la trouvais grande. Oui, bon à 9 ans il est facile de trouver les adultes grands mais ce n'est point la question.

Je suivis alors ma grande tante jusqu'à la table où nous prîmes place afin de finir notre brioche. Pour ma part il n'en restait plus grand chose, je n'avais cependant pas finit mon lait et en profitais pour y replonger mes lèvres. Je relevais alors mes yeux sur les trois femmes qui m'entouraient et je pris alors conscience que j'étais une chanceuse. Tout le monde ne pouvait pas se targuer de boire du lait et de manger de la brioche en compagnie de trois DB et trois membres de sa famille qui plus est, si on escomptait le fait qu’Azzera ne possédait pas un sang compatible avec le mien mais que je la considérais comme ma tante et donc comme ma famille.

Je regardais alors la blonde qui semblait toujours perplexe quand à ma présence, je lui souris et posais la brioche sur la table à une place libre
.

Si, vous en voulez tante Talant, de la brioche, elle est sur la table. Je dirais à papa que j'ai enfin vu sa soeur et que bizarrement vous ne lui ressemblez pas du tout.

Puis je me retournais vers Nanny en lui souriant, j'allais parler lorsque je fus interrompu par une femme qui venait se s'adressait à Azzera et qui ne perdit pas de temps pour venir à moi. Elle me tendit une missive et disparu tout aussi vite. Je fixais Azzera, incrédule, les missives pleuvaient dans ce duché. J'entrepris de la décacheter et de l'ouvrir lorsque je vis "Ma douce Princesse" écrit. Je su alors qu'elle était d'Eamon, je la repliais et la glissais dans ma poche sans la lire. Non pas que je n'étais pas pressée d'avoir de ses nouvelles, mais je préférais la lire dans un endroit moins propice aux regards suspicieux et curieux. Je repris alors le fil de ce que j'allais faire.

C'est vous alors les amies guerrières de tata Azz ?
Azz et papa, ils m'ont dit qu'on apprenait à être médicastre chez les Dames Blanches, c'est vrai ?


Puis en regardant Nanny.

Si vous êtes Baronne ça veux dire que vous avez un château alors ? Je pourrais le voir un jour ?
_________________
Sunburn71
Elle aurait eut le plateau en mains , nul doute qu'il lui aurait échappé quand Atalante entre ainsi dans la taverne , la faisant sursauter .
Elle écoute les Blanches parler entre elles , se décalant adroitement pour ne pas perturber la conversation .
Comme habituellement , elle a droit aux bisous de son amie , qu'elle enlace affectueusement , la bisant à son tour puis écoute son flot de questions , lui répondant en murmurant presque .


Oui oui , je vais bien , toi aussi visiblement , tu m'as l'air en pleine forme et je suis tout autant ravie que toi de te revoir . De nouveau , hum la vie suit son cours , la réélection de notre mairesse Britagna , les ducales qui approchent ... et Montpensier dont les tavernes manquent un peu de vie mais qui sait , ça changera peut-être . Je suppose qu'il va bien , Lady va bien même si je la vois trop peu , malheureusement ...
Le bois ... hum dans les alentours de 4 écus à peu près ...


Son regard oblique vers la porte et Anny entre , elle n'est que peu surprise de la voir là , avec les deux Dames Blanches déjà présentes , ne dit-on pas : jamais deux sans trois ? La troisième était donc là .
Se détourne momentanément , allant claquer deux bises sur les joues de la Baronne puis se glisse derrière le comptoir afin de ramener d'autres verres et sortir les bouteilles , Lady aurait largement approuvé ça .
Devançant la demande d'Anny , elle posa les verres sur la table , ainsi que la bouteille de cognac , une liqueur de prune et de poire ainsi qu'un vin blanc plus léger en alcool , faisant deux aller-retours comptoir table , profitant d'être à proximité de la Baronne pour lui répondre .


Fais ton choix , tu sais que Lady a toujours un large panel d'alcools ...
Je vais bien , hormis ce froid qui arrive et qu'il me tarde déjà le printemps ...
Dans le coin , j'en doute mais peut-être .
J'ignore si Lady va passer , je vais tenter de voir ou elle se trouve mais je ne te promets rien .


S'adressant à toute la tablée .

Ces Dames désirent-elles se restaurer un peu ?

Une jeune femme était entrée entre-temps , remettant des missives et le geste de Margaut ne lui avait pas échappé .
Se dirige vers elle , glissant tout bas à son oreille .


Voulez-vous vous rafraichir à l'étage ensuite ? Je vous conduirais dans l'une des chambres libres , un peu de repos , même si c'est bref , vous fera du bien .

Ensuite , elle servit les alcools selon le choix des Dames , comme si de rien n'était .
_________________
Eamon....


[De Clermont à Montpensier - Carnet de voyage, suite]

Une nuit, une seule - mais ô combien reposante - me suffit pour récupérer de la fatigue des jours précédents. Il est vrai qu'à mon âge, on récupère vite. Et puis, la proximité de mon but me remplissait d'impatience.

Trouver gîte pour mes bêtes et moi-même ne fut guère difficile, mais il me fallut presque batailler avec l'aubergiste pour le convaincre de me donner satisfaction vu mon jeune âge...
Lorsque je pénétrai dans l'auberge, tous les regards se braquèrent sur moi et un lourd silence s'installa. Il y avait peu de clients, mais mon intrusion ne pouvait passer inaperçue, je m'en rendis compte rapidement sans toutefois m'en formaliser.

En effet, imaginez un enfant blond au visage déterminé, au front têtu et au menton volontaire, les mâchoires un peu crispées à cause du froid, de belle taille - étaient-ce les épreuves, le voyage ou les exercices, j'étais grand et musclé pour mon âge et nombre de personnes ne me connaissant pas me donnaient dix, voire douze ans - chaussé de bottes fauves, portant pourpoint et mantel, couvert d'une lourde cape, baudrier luisant portant épée, une besace bien remplie sur l'épaule. Vision inusitée dans un monde où seuls les adultes courent les routes sans escorte, la plupart du temps.

Je m'approchai du comptoir derrière lequel trônait un homme imposant au visage avenant et demandai poliment :

- Le bon jour Messire Aubergiste, j'aimerais trouver gîte et couvert pour mon attelage et moi-même pour la nuit. Je viens de Mimizan et la route fut longue, et...

- Tu voyages seul ?... Tu viens de Gascogne... seul ?

- Ma foi... euh... bin oui...

Tout d'abord suspicieux, ce brave homme joufflu ne pouvait imaginer qu'un enfant de mon âge avait fait le voyage depuis Mimizan seul et sans escorte avec pour tout équipage, un poney, certes fringant, une vieille mule et une chariote branlante.

- Mais où diantre sont tes parents, mon garçon ?...

- Bin... euh...Père est resté à Mimizan et je m'en vais rejoindre Mère à Montpensier; Messire aubergiste.

Regard soupçonneux, un sourcil levé :

- Tu as fui la maison familiale ?


Je pouffai involontairement, c'était trop comique... moi, Eamon de Trévière fuir ?...

- "Fuir" ne fait pas partie de mon vocabulaire, Messire... Mon Père sait où je suis et pourquoi j'y suis... de plus, la Mairie de Mimizan m'a mandaté pour acheter des denrées en Bourbonnais et les ramener en Gascogne.

J'omis soigneusement de lui avouer que Maman n'était sans doute pas au courant de mon entreprise, en tous cas avant que je lui écrive la veille à peine... je n'avais pas envie d'étaler ma vie à un inconnu, aussi sympathique puisse-t-il paraître.
Les questions et la mine de l'aubergiste commençaient à m'agacer un peu, aussi, tapotant ma bourse nerveusement, j'ajoutai d'un ton que je voulus plus ferme :

- Messire, j'ai de quoi payer mon écot, ma mule et mon poneys sont las et ont besoin de se reposer... je suis moi-même extrêmement fatigué, je n'aspire qu'à un repas correct et un lit. Pouvez vous satisfaire à ma demande... sinon, ma foi... j'irai voir ailleurs... les auberges ne manquent pas à Clermont, j'ai vu...

Fût-ce la sonnaille de mes écus ou mon ton déterminé qui eurent raison de ses réticences, voire les deux ?... Je ne sais, toujours est-il qu'il se radoucit et me sourit enfin :

- Eh bien, mon garçon... toi au moins, tu sais ce que tu veux et tu sais le faire entendre... Soit... mon fils va s'occuper de ton attelage et ma femme de ton repas... installes-toi à la tablée... ensuite, je te conduirai à ta chambre... et, pardonnes-moi ces questions...Il est rare de rencontrer un enfant aussi déterminé et débrouillard. A la réflexion, c'est plutôt bien... ça prouve qu'il reste encore des hommes qui ont du coeur au ventre dans ce pays... J'en connais qui devraient prendre exemple sur toi... mais, baste... assieds toi... Tu es mon invité pour ce soir.

Ainsi donc, je m'installai et attendis mon repas non sans une certaine impatience... un grondement sourd montait de mes entrailles me rappelant avec véhémence que la faim me torturait.

Il ne me fallut pas attendre longtemps pour voir apparaître sur la table une écuelle généreusement remplie d'une appétissante potée aux lardons odorante recouverte d'une omelette aux herbes, une belle miche déposée dans un panier en osier et un broc d'eau fraîche complétaient ce festin.
J'eus tôt fait d'engloutir le tout, sans toutefois me départir d'une certaine retenue... On sait se tenir à table quand on est un futur Chevalier... Namého !

Une fois le repas terminé, j'étirai mes membres un peu noués par des heures et des jours de chevauchée et me détendis enfin.

Demain, dernière étape : Montpensier !

J'avais un peu d'appréhension à l'idée de revoir Maman. J'espérais qu'elle se soit un peu adouci à la réception de ma missive et comprenne que ma colère avait été dirigée sur elle par erreur.
La vie est étrange, pensai-je, j'avais avec Papounet une complicité qui faisait défaut dans ma relation avec Mère. En principe, c'eût dû être l'inverse, puisque Gil n'était pas mon géniteur. Mais il me semblait que Papounet était plus à l'écoute des autres... Mère, pour sa part, était un être introverti, secret même parfois... Peu encline aux effusions de tendresse, tout à l'opposé de Gil.
Parfois, je souffrais d'un manque apparent de tendresse de la part de Maman. Non pas que j'éprouvasse le besoin perpétuel de câlins, de caresses et d'étreintes, mais les baiser de Mère étaient rares... Curieusement ses démonstrations d'amour s'étaient espacés à mesure que je grandissais... Papa avait une manière plus virile, voire bourrue de manifester son amour lorsque, par exemple, il m'ébouriffait les cheveux ou lorsqu'il me pressait dans ses bras...
Je repensais à Aengus qui, comme Papa, m'avait serré de la sorte... Maman, quant à elle se contentait d'une légère caresse sur ma joue... certes toujours accompagnée d'un sourire angélique, mais j'avais souvent envie de me jeter dans ses bras pour y retrouver peut-être la douceur de la prime enfance.
Je me disais que, même lorsque je serais grand, ces marques de tendresse me manqueraient.

Mais bon... Mère était un soldat et il me semblait que ce métier avait dû estomper un peu ses instincts maternels profonds. Ajoutons à cela ses fréquentes absences, il est donc clair que Papounet et moi avions tissé des liens profonds sans doute pour compenser les absences de Mère. Mais, néanmoins, je ne doutais pas de son amour et sans hésitation, j'eus donné ma vie pour elle.

La salle se vidait peu à peu et avec elle mon esprit se vidait aussi... Je me sentis las soudain.
Le ventre plein, je n'avais plus qu'une envie : dormir.

Je me levai donc lourdement et m'avançai vers le comptoir. Le brave aubergiste comprit immédiatement mes intentions et avec un clin d'oeil complice m'invita à le suivre à l'étage.

Chambre douillette avec un lit garni de draps parfumés à la lavande... que demander de plus ?

L'aubergiste le comprit et sortit sans un mot me laissant seul avec mon sommeil. La lutte était par trop inégale et ce dernier l'emporta haut la main... me laissant tout juste le temps de me dévêtir et de me glisser sous la couette...

Exit pour ce soir, Eamon de Tr... Rrrrrroooonnn Zzzz.... Rrrrooonnnn Zzzzzzz

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Wonderanny
C'est vous alors les amies guerrières de tata Azz ?
Azz et papa, ils m'ont dit qu'on apprenait à être médicastre chez les Dames Blanches, c'est vrai ?


Observant le visage de la toute jeune fille, elle sourit, amusée, tout d’abord en réponse à ses questions. Elle est vive, et cela n’est pas pour lui déplaire. Les ambiances familiales, les enfants, voilà si longtemps qu’elle n’avait pas pu profiter de ces instants si précieux. Prière silencieuse pour que l’instant soit le plus long possible, pour que la guerre ne reprenne point avant longtemps, pour que les Blanches ne soient pas à nouveau appelées. Elle est fatiguée la Grande Blanche de toutes ces horreurs, pis l’épée commence à peser de plus en plus lourd à chaque fois qu’elle sort de son fourreau. D’un autre côté, rester à moisir dans son domaine, ça non plus ça ne lui plairait pas à la guerrière qu’elle est… Bref ! Profiter de l’instant présent avant tout.

Replonger ses prunelles vers la moustache blanche et finir d’avaler sa bouchée de brioche avant que de lui répondre.


Oui nous sommes les amies guerrières d’Azz. Et oui, on apprend à devenir médicastre chez les Blanches, entre autres ! On apprend également à se battre, à développer ses talents de diplomate également…

S’arrêter net, figée par les interrogations qui lui traversent l’esprit… parler de se battre à une jeune demoiselle de 9 ans… oui… mais il y a certainement mieux à faire, surtout avec sa petite nièce, et diplomate, sait elle déjà ce que cela signifie ?

Changement de sujet amorcé !
Sun et sa léchouille habituelle lui indiqueront là qu’il est bien le moment d’en profiter.


Fais ton choix , tu sais que Lady a toujours un large panel d'alcools ...
Je vais bien , hormis ce froid qui arrive et qu'il me tarde déjà le printemps ...
Dans le coin , j'en doute mais peut-être .
J'ignore si Lady va passer , je vais tenter de voir ou elle se trouve mais je ne te promets rien .


Froncement de sourcils quand elle entend la réponse concernant Lady. Point de soeur à l'horizon ! Mais ou sont elles donc les autres grandes tatas ?!
Observer rapidement les contenants déposés sur la vaste table et indiquer à Sun que son choix se portait sur un verre de poire.


Ces Dames désirent-elles se restaurer un peu ?

Et bien ma foi… qu’as-tu a nous proposer ?

Si vous êtes Baronne ça veux dire que vous avez un château alors ? Je pourrais le voir un jour ?

Avaler son verre d’un seul coup, il fallait au moins ça pour faire face aux diverses émotions qui la submergeaient en cet instant. Retour à Montpensier, sa terre natale, retour chez la Douce Amazone, propriété de sa sœur de sang, lieu ou elle avait fait la rencontre de son époux, découverte de sa petite nièce... ces doux moments partagés en toute convivialité, amitié !

Oui Margaut je possède bien un château, d’ailleurs je dois y passer, si tu le souhaites, nous irons ensemble. Qu’en penses-tu ?

Le sourcil se fait interrogateur, impatiente d’entendre la réponse de la jolie p’tite moustache.
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Azzera
Le moins que l’on puisse dire, c’est que sa mission, entendez par là celle confiée par le duc de Roanne, est en bonne voie de réalisation.
Margaut a bien vu une partie de ses tantes et grand tante… Rencontrer sa famille. But atteint !
Excès de zèle ?
Sans doute un peu. Car elles n’étaient pas toutes là, du reste, les rencontres se feraient sans doute au fil des réceptions dans lesquelles le couple ducal ne manquerait pas d’emmener leur fille.
En même temps, elle est aussi ici pour cela non ? à voir ! Azz n’aime pas trop les mondanités excessives.

Atalante a l’air stupéfaite, on a même l’impression qu’elle en reste sans voix lorsque la mimizannaise évoque sa parenté avec l’enfant.

… ma quoi?

Oui, oui, ta nièce. Du reste, je me demande si elle a la marque de famille, tu sais…
Et elle continue à parler à sa soeur d’arme plus doucement, afin que personne n’entende, lui expliquant que Pierre, un soir, lui a raconté comment il avait réalisé qu’Atalante était la fille de son père. Elle était à deux doigts de demander à Margaut de se déculotter immédiatement afin de confirmer ses dires.
Heu… oui, mais non hein !


C'est vous alors les amies guerrières de tata Azz ?
Azz et papa, ils m'ont dit qu'on apprenait à être médicastre chez les Dames Blanches, c'est vrai ?

Un léger sourire apparait sur le visage de la blanche à cet instant. Savoir qu’elle provoque des questions aussi pertinentes chez une enfant de neuf ans lui procure un certain plaisir.

Si vous êtes Baronne ça veux dire que vous avez un château alors ? Je pourrais le voir un jour ?
Margaut !
Morte couille que cet petite peut avoir des idées saugrenues parfois. Rectification : que cette petite peut avoir des idées saugrenues SOUVENT !
On n’a pas idée de s’inviter de la sorte. Quoi qu’à voir la réaction de la Dame des dames, Margaut a peut être raison !

Finalement, toutes ces dames prennent place afin de se sustenter.
Les souvenirs d’Azzera concernant cette taverne et son accueil n’étaient pas surfaits.
Elle se sentait bien ici, et malgré le manque de la chair de sa chair, il faut bien avouer qu’elle en oubliait ses soucis.

Quand Nanny lui demanda des nouvelles de Damisella, elle se renfrogna un peu, murmurant un : non ! Presqu’inaudible.



Ces Dames désirent-elles se restaurer un peu ?
Aucune d’elle ne réfute l’idée d’un met savoureux…
La mimizannaise n’a plus rien eu dans le ventre depuis… piouuu, longtemps, et le fait de voir passer les brioches si appétissantes sans oser en prendre une ne fait qu’exacerber les gargouillis provenant de son ventre.
L’alcool va finir par lui monter à la tête si elle continue à boire sans rien avaler.

Margaut?
Nous pouvons manger un morceau, mais ensuite, il nous faut trouver une chamber pour la nuit, d’accord?

Et la conversation continue, animée, enjouée, aimable

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*atalante
J'en reste bouche bée.......mon frère, une fille et déjà si grande et il n' m'a encore rien dit...........faut dire que ça faisait longtemps que je ne l'avais vu, depuis leur mariage je crois.......


Oui, oui, ta nièce. Du reste, je me demande si elle a la marque de famille, tu sais…


Heu, la marque, oui, la marque, bin, il n'y a qu'a vérifier, une brioche, pourquoi pas, mais alors..


Je m'assied à la tablée, attrape un godet et une des bouteilles que viens d'amener Sunburn, me sert et avale le tout rapidement..........arf........ça brule un peu.

Ha bin ça c'est de la poire.........mais alors Azzera, comme tu dis, on doit avoir la même marque, comme son père et notre père, pis, tu l'as déjà vue? attend.

Je me relève, lève ma jupe, attrape le bas du jupon puis le relève, me tourne pour faire voir la partie de mon corps concerné par cette marque si distincte et rare marquant l'appartenance à la famille de feu le Duc de Roanne
Du doigt, je désigne le petit cœur dessiné par la nature sur ma fesse gauche.


Regarde comme c'est marrant cette tache de naissance, et bin, Pierre, il a la même et parait que Barbu notre père qui est au soleil, bin, il avait la même.........j'y pense, toi, Wondervanille qui à ce que l'on m'a dit, avec ta soeur Lady les yeux bleu, vous l'avez soigné une fois qu'il avait été empoisonné mon père, tu l'as aperçut en le soignant sa tache?
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Margaut_de_roanne
Je fixais la baronne l'oeil luisant, fière d'avoir trouvé là, les propos qui j'en étais sure géneraient mon garde du corps dame blanche personnel. D'ailleur la réaction de Azzera ne ce fit pas attendre, mon prénom fut martelé avec une intonation qui en disait long sur le mécontentement de ma tante d'adoption. Surement allait elle encore me reprocher mon côté duduche qui s'accapare tout ou qui croit que tout lui est du. Mais là, je ne voulais rien d'autre que sympatiser et apprendre à connaitre mes tantes. Après tout j'étais ici, en BA, pour celà. Je tournais alors la tête vers Azzera et lui sourit dévoilant toutes mes dents.

Oui Margaut je possède bien un château, d’ailleurs je dois y passer, si tu le souhaites, nous irons ensemble. Qu’en penses-tu ?

Je me retournais alors vers mon interlocutruci puis répondis à la Baronne.

Oh, oui, je viendrais avec plaisir, je pourrais voir comme ça, si c'est différent de Roanne.

C'est alors que la tavernière revint vers la tablée et se pencha à mon oreille me proposant de me retirer à l'étage si besoin était. Je fus surprise de sa proposition, j'avais alors l'impression qu'elle venait de lire dans mes pensées et j'en fus troublée. Les pensées d'une enfant dérive et divague bien vite et son le refuge de l'imcompréhension des adultes. Si une adulte parvenait à s'y glisser, je n'avais dès lors plus aucun refuge. Je refusais poliment l'invitation, sachant que je trouverais bien un moment pour lire ma missive.

Je vous remercie, dame, mais je préfères rester ici. Mais votre attention me touche vraiment beaucoup.

Je me levais alors de ma chaise pour déposer un bisous sur la joue de la tavernière. C'est alors que mon champs de vision croise celui d'une fesse nue, aussi nue que lorsque je sors du bain. J'eus un mouvement de recul et je fermais mes yeux fortement pour enlever cette vision d'horreur. Si tâche Talante avait sur la fesse, je n'en avais pas vu la couleur et ne souhaitais d'ailleurs point là voir.

Margaut?
Nous pouvons manger un morceau, mais ensuite, il nous faut trouver une chamber pour la nuit, d’accord?


Toujours les yeux fermés, je savais que si je n'attrapais pas la perche (vi, vi, je sais, je sais) tendu par Azzera j'étais bonne pour me retrouver déculotté en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Je n'étais point aussi pudique que celà, mais ici en taverne, dans un lieu inconnu, je préfèrais rester couverte.

Manger, manger pour quoi faire ? Je n'ai pas très faim Azzera, par contre je me sens très fatiguée, peut être pourrions nous chercher un lieu pour dormir tout de suite.

Je pris mon courage pour ouvrir un de mes yeux puis le refermais tout aussi vite. Je me mis alors à avancer tel un automate (vi, vi, je sais, je sais) les bras tendus devant moi, les paumes des mains ouvertes et je palpais le vide espérant me prémunir d'un choc frontal, qui, en plus de la douleur, aurait certainement causé la honte de ma jeune vie. J'espérais également trouvé la sortie de la taverne de la sorte, mais les yeux fermés et les bras tendus ça n'aide pas à éviter les pieds des chaises. C'est donc dans un véritable fracas que je percute une chaise qui se trouvait pour je ne sais quelle raison devant moi. Je passais par dessus elle et tombais nez contre terre, tout juste amorti par mes paumes ouverte. Ma robe et mon jupon se soulevèrent dévoilant une petite paire de fesse encore toute fraiche et rose. Je puis dire que le moment le plus honteu de ma jeune vie venait de se produire et j'hésitais entre fuir en courant ou au contraire râler tout ce que je pouvais.
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