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[RP] La rage du Phénix

Finubar


Le vent glacial de l'hiver agressait la progression de la petite troupe de cavaliers. Le manchot, emmitouflé dans sa cape d'hiver, fit passer son vieux Ardennais du trot au pas lent et saccadé. L'homme n'était plus que l'ombre de lui même, les yeux assombries par le manque de sommeil, les joues creusées par le manque de nourriture due au fait qu'il restait au chevet de son épouse malade.

Pérignan se laissant mener par l'ardennais sur la route menant vers le lieux de rendez-vous, ne fit pas attention que son homme de confiance avait brisée la colonne pour monter à sa hauteur. Las et fatigué, voilà l'état du Baron. Il avait reprit du poil de la bête en s'occupant l'esprit sur un chantier de reconstruction de ses terres, mais lorsqu'il arrêtait le visage de ses enfants continuait de resurgir.


- Baron, nous arrivons à destination. Dit Domenico en posant sa main sur les rênes de l'ardennais.

Pérignan l'observa et d'un signe de tête Domenico partit en avant l'annoncer.
Sautant de cheval il s'approcha de la porte tandis que la troupe arrivait lentement.


- Le Baron de Pérignan est arrivé comme promis. Le Vicomte l'attends. Lança t-il à un garde à la porte.

[Quelques instants plus tard]


Pénétrant dans la salle, Finubar relâcha sa cape de ses épaules, laissant celle-ci être ramassées par Domenico, qui la replia soigneusement. Le Baron paraissait déjà plus agréable à voir, une de ses grandes forces étant de cacher ses faiblesses. Il s'approcha du Vicomte en écartant le bras, son sabre tapant sur le flanc de sa cuisse, le bruit de ses bottes et sa légère cuirasse de cuir grinçant à chaque mouvement.


Le manchot lâcha un sourire
.


- Actarius, vieux gredin! Lâcha t-il sur une façon humoristique.

Les deux hommes se connaissaient et tout deux avaient un passé forgé sur les champs de batailles, des liens tenaces et aussi dur que l'acier le plus pur du Languedoc.

Tout en avançant il le prit dans son bras unique et l'enroula, ce geste aurait pu surprendre, mais Finubar était un personnage amicale.

Tant qu'une personne était dans son cercle d'amis, ils n'avaient rien à craindre de lui et il aurait été prêt à se sacrifier pour ses amis, mais lorsqu'une personne se retrouvait hors de ce cercle, gare à sa colère. Finubar était un militaire et tacticien accomplit.



- Aurais-tu quelque chose à boire? Cette route m'as donné soif! Lança t-il.

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Adriendesage
[Château de Crussol -village de La Villette, chez Josep le forgeron]

"Mordious, 850 écus? Rien que ça? Josep, c'est impossible. Je te demande des cloches pour la chapelle Saint Pierre, par pour Notre Dame de Paris, bougre d'esbrouffeur!"

Il avait énormément neigé ces derniers jours, sur le rocher de Crussol. Toute la forteresse était couverte par un manteau blanc et épais d'une large coudée. On ne descendait plus de la montagne en charriot, pas plus qu'on y montait, d'ailleurs. Aucun attelage ne pouvait passer le chemin des ortolans. La veille, une dizaine de villageois de La Villette avaient dû quitter le château à pied, pour aller chercher du blé à Saint Péray. Ils avaient mis une journée à descendre, et s'étaient perdu à mi-chemin, dans la pente de la Hutte. A cet endroit, l'un d'eux avait glissé et s'était accroché par la jambe à une branche de pin. Les autres avaient dû le porter jusqu'en bas et l'avaient laissé à Saint Péray. Il y resterait certainement pour toute la mauvaise saison, à présent. Enfin, l'équipée était rentrée chargée à ce soir là et dans la taverne de La Villette, on louait les héros du jour: il y aurait du pain pour le lendemain.

La veille, un peu avant que les héroïques porteurs de blé ne quittent le chateau, les cordes qui tenaient les cloches de la chapelle Saint-Pierre, celle du village de La Villette, avaient cédé avec le gel. Dans leur chute, les énormes cloches avaient entraîné la moitié de la charpente. Tout le toit était à reconstruire. Il n'était pas question de s'y employer maintenant. Trop de neige, trop de froid, trop de danger. Il n'y avait plus que les corbeaux qui entraient dans la chapelle, depuis deux jours maintenant. Mais comme on ne plaisante pas avec les possessions du Très Haut, le baron avait lui-même pris les devant. Il fallait rassurer les villageois et préparer les travaux. Il s'était engagé à les financer, car les mauvaises récoltes de l'automne allaient peser lourd sur les épaules des gens du village. Et à l'instant où commence notre narration, Adrien Desage était chez le forgeron de La Villette, Josep, afin de lui commander de nouvelles cloches. Josep était un brave homme, et avait de l'or dans les mains. Il connaissait un grand succès dans tout le Vivarais, depuis deux ans, pour ses travaux de forge. Malheureusement, le succès avait reveillé chez lui une qualité que la pauvreté avait auparavant mis en veille: l'ambition. Et l'ambition avait réveillé un défaut qu'elle demande souvent pour compagnon: l'orgueil. Les tarifs du forgeron avaient flambés. Et comme il avait affaire au seigneur, il n'escomptait pas de gêner pour lui soutirer plus que de besoin.
Malheureusement pour lui, le baron n'entendait pas se déposséder de tant d'argent, qui devait lui permettre d'achever le pigeonnier et le déboisement de toute la partie Sud du plateau de Crussol. Des aménagements sur lesquels il comptait afin d'améliorer l'autonomie du chateau et du village. Par ailleurs, Adrien avait flairé la roublardise.


"Fi de ton art Josep! Tu fabriquera des dorures à d'autres! La Villette aura des cloches simples. Tant qu'elles sonnent! Il vaut mieux de l'austérité dans l'agrément et de la richesse dans l'écuelle!" gronda-t-il en jetant sur ses épaules une épaisse cape de laine grise.
Et alors qu'il sortait, un page rougit par le froid et l'effort lui agita un pli sous le nez. Le jeune garçon était transit. Ses lèvres étaient bleues. Lorsqu'il vit les couleurs et l'emblème porté par le page, Adrien s'exclama:


"Mordious, Actarius a de braves garçons à son service! Remonte à cheval, nous allons au donjon! Tu m'expliqueras devant le feu, comment tu as monté le chemin des ortolans! Dix hommes sont arrivés tout à l'heure! Ils ont laissé un compagnon en bas et ont trouvé un chevreuil tué sur les rocher de la pente de la Hutte. Si les chevreuils glissent mon jeune ami, c'est que les chevaux doivent rester à l'étable! Par les culottes des saints, le tiens est aussi carne que toi, pour avoir ainsi grimpé sans heurts!"

Le page du Tournel n'eut pas le loisir de décrocher un mot jusqu'à ce qu'il fût assis devant l'énorme âtre de la cheminée du logis seigneurial, tant Adrien lui comptait les histoires du pays avec passion.
Le baron avait commencé à lire la lettre. Des les premiers mots, il avait froncé les sourcils. Puis, jusqu'à ce qu'il l'eut lue entièrement, il n'avait cessé de tourner autour de la grande table rectangulaire qui ornait la pièce. Ce pauvre mobilier souffrit lorsqu'Adrien abattit dessus son poing, avec la force d'un mulet.


"C'est incensé! Nous irions mettre le Languedoc à feu et à sang! Actarius, mon ami, est-ce vraiment ce que tu veux?! Tu as perdu la raison!" s'était exclamé Adrien en chiffonnant la missive dans son poing dextre.

Il alla contempler la vallée du Rhône depuis la fenêtre du logis. Les deux mains posées sur le glacial parapet de pierre, il marmonna:


"Et descendre d'ici par cette neige, comment? Une folie..."

Après quelques instants de reflexion, il se rendit devant le page d'Euphor, qui somnolait à présent sous la douce chaleur du foyer.

"Jeune homme, ton maître me demande de te suivre jusqu'au Tournel. Par cette époque, nous risquons la mort à descendre armés de la montagne. Nous risquons la mort par le froid. Nous risquons la mort par le brigandage, car je n'emmènerai aucun homme à moi dans une telle folie.
En résumé, cette aventure est sotte et dangereuse."


Le baron toisa d'un regard mauvais le jeune garçon, puis s'exclama à nouveau:

"Mais mordious, qu'attendons nous pour partir?"

Une semaine plus tard, Adrien Desage entrait en Gévaudan et se présentait au chateau du Tournel. Ils n'étaient pas tombés en descendant le rocher de Crussol, il n'avaient pas rencontré de brigands, mais le cheval du page d'Euphor était mort par le froid. Ils avaient dû abandonner sa dépouille aux loups dans une forêt aux abords de Mende.
Le jeune homme étant à bout de force, Adrien lui avait laissé sa monture et avait marché à pied. Devant la herse du château d'Actarius, l'ancien général pestait sur le garçon:


"Je te dénoncerai à ton maître, coquin, pour avoir laissé un baron marcher pendant que tu baillais sur le dos de mon cheval! Vilain garnement que tu es, on n'emploie donc des feignasses dans la Maison d'Euphor?!"
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Skip_lo_casalier
Sur la route - Pit stop à Bézier

Après avoir finalisé ses chose, après avoir descendu de la montagne pour se rendre à Narbonne, après avoir couru partout, voilà qu'il croise Majda, seule, avec pour seul compagnons un domestique... Il n'était pas question de laisser la jeune femme voyager seule! Toute Baronne qu'elle est.

C'est donc vêtue de son armure de cuire clouté (et renforcé par des plaques d'acier dissimulé à des endroits stratégique), son épée à la ceinture, une de rechange sur le cheval de son Garçon de Cours avec les deux boucliers, qu'il s'avança sur la route!

Première étape, Bézier! Il en profitera pour régler quelque détail dans cette ville mais voilà! Il n'y resterons pas très longtemps! Il se presse déjà d'arriver au Tournel. Il repense à ce que traine dans son chariot attelé au cheval de son fidèle compagnons. L'épée à son côté, le minuscule alambique et tout ce qu'il faut pour une torture digne de ce nom... Djahen en sera fier! Tous les outils préféré du Maure était réunis, plus ses propres outils à lui! Avec tout ce qui était nécessaire pour garder en vie le supplicié.

Mais aujourd'hui... Bézier!

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--Arnaut_lo_tocasson

Arnaut Lo Tocasson : PNJ


Tels de blancs flocons chahutés par le vent, nos cavalier s'en vont portés par leur destiné, leurs sentiments. Un souffle glacé leur plissant les yeux, ils avancent malgré tout. Ville après ville, ils dévorent le chemin...A quand leur arrivée ? Sans doute trop tardive pour eux, trop tôt pour elle...

Pourtant, dans cette course effrénée Donà Majda s'inquiète et s'interroge. Arnaut par sa présence s'efforce de la rassurer et quand elle fait part de ses craintes, aussitôt lui répond-t-il. Yes, comme diraient les Anglois, Ma Dame je vous protègerais. Encore faut-il que le menace soit franche, et non en traitre. Race de chien, que celle des sournois qui empoisonnent le vin, songe-t-il amèrement...

Pour sa vengeance, il se damnerait. Oui, sans hésiter, son éternité serait sacrifiée pour faire payer la garce. Une démone, voilà ce qui leur tenait lieu d'adversaire. Rusée, perfide, elle use des gens comme de pions, sa famille n'est pas épargnée. Tel Zacharia, au monastère enfermé et par Magie Noire animé pour éviter que ne se délient ses chairs. Et ses enfants ? Sans nul doute de futurs corps à posséder quand lui viendra l'heure de quitter ce corps...

Malgré tout, mérite-t-elle la pitié ? En vérité, si elle avait su s'arrêter, peut-être qu'Arnaut y aurait songé. Fatalité ? Allons bon, chacun est maître de sa destinée, on ne récolte que ce que l'on a semé. Idioties et fadaises que de penser pouvoir y échapper. Tant qu'elle vivra, les vents seront mauvais, c'est elle qui en a ainsi décidé. Sous son capuchon, silencieux, le cavalier prie les anges qui régissent l'éther, de les délivrer...

Vieillard au blanc chef, Aquilon porteur de tempêtes, tu souffles sans discontinuer sur ce pauvre comté. En vérité, saurais-tu l'épargner ? Ne serait-ce par la faute d'une femelle furieuse que tu t'acharnes ? Génie des vents, pourquoi ne pas l'emporter ? Est-elle pour toi comme pour nous, si grand fardeau, que sur ton dos tu ne puisses l'enlever ? Avec ta force et nos mots, nous pourrions de concert la chasser. N'est-ce point là, louable vision ? Celle d'un Languedoc purifié. Et pour y arriver, nourrissons-nous de l'esprit que portent les chefs de cette prose...
Arianaanthea
Elle était prête à partir pour le lieu de la rencontre, lorsqu'un cavalier lui remit un pli de son promis. Il serait en retard, ayant décidé d'escorter Donà Majda qui voyageait pour ainsi dire seule...

Ariana en aurait souri si cela n'avait été si imprudent, on ne changerait décidément pas la baronne...

Elle décida donc d'aller à leur rencontre, cela la retarderait un peu, mais qu'importe. Elle écrivit une rapide missive pour informer son fiancé de sa décision et monta prendre sa cape de voyage dans sa chambre et s'y emitouffla de son mieux. Cela fait, elle redescendit l'escalier en colimaçon aussi vite qu'elle le pût et sortit dans la cour.


Ancelin ! Je pars sur l'heure, faites prévenir le garde qui m'accompagne que l'itinéraire change. Direction Montpellier, aussi vite que possible !

Et donnez ce pli à l'homme qui est arrivé tout à l'heure, il doit être aux cuisines. Qu'il parte sur le champ remettre cette missive à Messire Lo Casalièr, et surtout qu'il ne traine pas en route !


Cela dit, elle se dirigea vers la litière qui avait été préparée pour elle, s'y installa, priant qu'une vilaine ornière ne vienne pas se mettre en travers de sa route.


Quelques jours plus tard....


Elle était enfin arrivée en la capitale. Le voyage qu'elle avait tenu à faire sans escale aurait pû être fatigant, mais elle était jeune, en bonne santé et surtout avait déjà connu ce genre d'expérience.

C'est donc sans trop de traces de lassitude qu'elle prit une chambre dans l'une des auberges de la cité et après s'être assurée que ceux qu'elle attendait ne sétaient pas encore présentés aux porte de la ville, prit un peu de repos.

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Skip_lo_casalier
Sur la Route!!! - Pit Stop à Montpellier

Le message d'Ariana arriva durant la journée qu'il était à Bézier. Demain il verrait sa fiancée! Bien entendu, le pas forcé, la marche de nuit et tout le tralala de charriots, de sabots, d'épées sonnant et de pièces d'armures résonnant comme une cloche battant le glas, bien entendu donc, le repos se fait le jour et le voyage de nuit! Et quel spectacle!

Imaginez une petite troupe de cavalier, tous armés, chevauchant aussi vite qu'il était possible de le faire avec des charriots plein de tout ce qu'il était imaginable pour un jugement, hormis, peut-être, la potence elle-même. Imaginez tout ceux-ci vêtue comme des ombres, voyageant comme des ombres, ne disant mots. Chacun ruminant sa colère, sa hargne ou simplement affirmant leur loyauté envers un chef, un ami ou une suzeraine, souvent les trois à la fois!

Imaginez donc tout ça!!! Beau spectacle je vous dit!

Arrivé au petit matin à Montpellier, Skip envoya son Garçon de Cours pour s'informer dans quel auberge sa Fleur avait élu domicile! Dès les murs de la ville passé, Skip se sépara de la troupe! Il voulait passé par une vieille ruelle qui n'a pas vu depuis de nombreuses années! L'escalier avait du être reconstruit depuis le temps! C'était l'une de ses bataille qu'il avait particulièrement aimé! Épic contre les IT! Mais qui s'en souviendrait encore aujourd'hui? Qui se souviendrait que nous y avions trouvé un ami à l'article de la mort... mort rapidement par la suite? Les soins que Skip avait pus faire était loin d'être suffisant!!! Mais toutes les médecines du monde n'aurait pus le sauver! Triste histoire!

Il passa devant la vieille bâtisse sans s'arrêter pour aller retrouver son employé fidèle à la place publique de la ville!

Il pourra aller s'étendre près d'elle et lui signifié de venir le rejoindre durant la journée, quand tout le monde serait occupées ailleurs!

Il prépara une note pour celle-ci: "Suis arrivé tôt ce matin! Ai renoué avec d'ancien souvenir! T'attend dans ma chambre! Voyage éreintant! Je t'aime... Ton Bel Ange"

Il la fit glisser sous la porte de celle-ci et ce coucha! Toute une journée à dormir! La joie!

Bref... Montpellier... demain? On verra!

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Actarius


[Toujours quelque part en Languedoc, toujours dans un lieu tenu soigneusement secret]


La jeune Vicomtesse s'en était allée comme une plume alourdie d'un nouveau fardeau. Loin de se douter qu'au dehors, sa jeune amie le "trahissait", le Phénix fut empris de remords... Pourquoi ? Pourquoi avait-il mêlé sa petite étoile à ce sombre projet, tout noble qu'il fût dans son essence ? Il reprit sa posture, harcelé par les doutes. Et si personne ne répondait à son appel, et s'il se retrouvait seul, seul pour combattre le démon... qu'adviendrait-il de lui ? Serait-il broyé comme tant d'autres avant lui ? Serait-il sacrifié à son tour sur l'autel de la Perfide ?

Sa douloureuse solitude ne dura pas cependant. Car Joan se présenta bientôt.


Monseigneur. La Comtesse du Gévaudan est arrivée, ainsi que le baron de Crussol et de Pérignan.

Confiance retrouvée, léger sourire sans doute un peu malsain. Bientôt la voix du Mendois résonna à nouveau.

Qu'on aille les accueillir comme il se doit.

Bien Monseigneur
, ajouta le fidèle homme à tout faire avant de s'incliner et de se retirer.


[Dans la cour]

Après avoir quitté son seigneur et maître, Joan donna quelques ordres et se rendit lui-même dans la cour pour accueillir la Comtesse du Gévaudan. Dans son sillage une dizaine de gardes, dont la moitié le quitta bientôt pour rejoindre le baron de Crussol et lui faire escorte. Le rusé intendant aperçut la jeune Volpilhat au-devant du coche comtal. Il hésita un instant. Interrompre ce qui devait être une discussion serait sans doute mal perçu, mais l'affaire était plus importante que le respect absolu des usages. Il fit quelques pas en direction de la voiture, cette progression ne lui permit cependant pas d'apercevoir la fameuse Paula Esteva.

S'adressant à la jeune héritière, il prit la parole.


Veuillez me pardonner Vescomtessa, si vous me le permettez, je vous propose de rejoindre le Vicomte qui vous attend certainement. Car Joan ignorait tout à fait que la petite rousse avait été "chassée" peu auparavant. Il imaginait au contraire que celle-ci avait pris l'initiative d'aller recevoir amicalement la Comtesse en apercevant le coche dans la cour.


[La herse]

Le malheureux messager subissait les foudres du baron de Crussol avec un air des plus désolés. La providence lui sourit néanmoins car la herse se leva bientôt, dévoilant le petit peloton de gardes. Ils arboraient tous le phénix sur le plastron. A l'évidence, il s'agissait là de l'élite, de la garde personnelle du Vicomte.

Les cinq offrirent un salut martial au baron. La légende militaire de l'ancien général était connue jusqu'en la haute vallée du Lot, le Vicomte n'y était d'ailleurs pas étranger tant il évoquait fréquemment l'exemple de son ami.


Seigneur, osa celui qui paraissait le plus ancien. Bienvenue au Tournel. Le Vicomte vous attend dans la salle d'audience. Permettez-nous de vous y escorter ?


[Retour dans la salle]

Alors que le comité d'accueil s'organisait à l'extérieur toujours balayé par le souffle hivernal, un premier hôte était apparu. La baron de Pérignan. La rencontre fut amicale, l'étreinte partagée entre ces deux hommes de guerre aussi virile que fraternelle.

Bienvenue mon ami, glissa le maître des lieux en se détachant de l'accolade. Il y a ici de quoi manger et boire pour réchauffer nos gosiers et même un feu pour réchauffer nos vieilles carcasses. Il tendit le bras vers les sièges disposés autour d'une grande table. Prends place je t'en prie.

A cet instant, pénétra dans la pièce un petit défilé de serviteurs. Vous vous souvenez des ordres donnés au passage par l'homme à tout faire dont la prévoyance n'était plus à prouver ? Et bien ce cortège, on le lui devait. La grande table s'alourdit bientôt de plateaux de gâteaux au miel, de fruits, de cruche d'hypocras tiède et de coupes d'étain. Ce n'était certes pas là le présage d'un grand festin, mais celui d'une entrevue dont les discussions risquaient de durer.

Le baron fut servi, puis ce fut le tour du Vicomte qui avait pris place face à son ami. Le Phénix leva son verre.


Au Languedoc !
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Argueros
[Dans une auberge quelques parts en Languedoc...]

Le vent glacial avait eu raison de son endurance. Il n'était pas habitué à des températures aussi froides. Il avait du se réfugier dans une auberge le long de la route qui le menait vers ces terres.
Argueros avait été anobli récemment. Cela avait une énorme surprise pour lui.. simple marin ... Son statut avait changé , mais aussi ces responsabilités.
Il avait décidé d'aller visité ces terres et contemplé ces merveilles, mais en restant incognito. Il n'avait pas revêtu ces couleurs.
Derrière sa barbe naissante, et sous la capuche de son grand manteaux, il mangeait une soupe chaude agrémentée de quelques legumes. Les morceaux de viande étaient un luxe que l'aubergiste réservait aux nobles.
Il n'avait pas décliné son identité et c'était présenté sous un faux nom.
Tapis dans un coin , il n'entendit pas la conversation entre le nouveau venu et le gros tavernier qui bougonnait comme à son habitude.


L'écuyer avait pour mission de retrouver le Seigneur de Bouriège .. Il devait lui remettre un courrier urgent de son maitre.
Il ne sut jamais qu'il avait été à deux doigts de la réussir.
Saluant le gros homme, le soldat reprit son chemin en affrontant le froid après avoir manger un bon repas garnis bien chaud.

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Etre homme est facile, être un homme est difficile.
Garnison EXAT
Jack_daniel


Jack avait voyagé seul, se reposant par moment dans les casernes que l'Exat, qui avait soit-disant disparue, avait mit sur sa route. Plus il avançait, plus le mauvais temps s'installait et plus la bise qui se transforma bientôt en blizzard, mordait... Ce froid insidieux, qui pénètre par tous les trous laissés par les vêtements et se glisse insidieusement jusqu'à la peau pour en geler la sueur dès qu'elle sort des pores, c'est de celà qu'il est question ici...

Il n'y avait que la chaleur de l'alcool, d'un bon feu et de servantes croisées sur la route qui avaient pu réchauffer l'Alaisien. Même les brigands n'étaient pas de sortie, c'est dire, où alors, ils avaient soigneusement évité un homme cavalant seul car rien n'indiquait qui était l'homme de la monture, tout au plus un soldat en permission.

Mais si l'on ouvrait les fontes et que l'on regardait dans le fond, caché au mieux, l'on pouvait trouver un parchemin. Parchemin qui était la raison de sa venue, parchemin qui lui donnait un second but. Au dessus de tout celà? Un étui de cuir, il était rempli du même attirail de torture que les Inquisiteurs de l'Eglise, enfin presque, les outils avaient été améliorés selon des techniques trouvée dans la bibliothèque d'Exat. Manuscrit ramenés de chez les maures, il semblerait... Il n'avait guère compris les textes mais les images étaient très parlantes. Se trouvaient aussi, des dagues d'apparats, cadeaux à offrir qu'il trimbalait toujours avec lui.

Encore au dessus, se trouvait pain et viande séchée, ration qu'il avait appris à composer à l'Ost et qui lui avaient toujours servi. Comme quoi, l'Ost pouvait avoir un effet bénéfique... Le tout accompagné d'alcool pour tenir par un froid pareil...
Mais hélas, il avait du s'arrêter dans quelques auberges, ayant trop froid. Il avait eu peur de se faire reconnaitre et était donc resté dans l'ombre, tel un brigand, revoilà Jack revenu ses origine, se cachant comme les racailles qui l'avaient élevées, c'est pour celà qu'il les connaissait si bien, enfin soit, il était sur et certains que personne ne l'avait reconnu.

C'est donc encapuchonné, couvert de neige, tel le un soudard qu'il se présenta à la porte du lieu tenu soigneusement secret. Sans révéler son visage, il s'approcha des gardes et comprenait leur douleur, comme eux il avait aussi fait le guet des heures durant dans le froid et la tourmente.


**Addisiatz soldats, lò senhèr m'espera... Soi La Sèrpente...


Il les regarda, fouilla dans ses fontes et sortit son reste de jambon séché, qu'il lança à un des soldats. Il n'en aurait plus l'usage tout de suite, autant que ces hommes en profitent.





**Bonjour soldats, le Seigneur m'attend. Je suis la serpente...**
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Arianaanthea
Elle avait rejoint la troupe et le voyage avait repris. Elle avait retrouvé l'aimé avec joie, mais depuis, elle était tout de même tourmentée...Et voyageait en silence, réfléchissant à ce qu'elle avait vu et surtout savait...

Montpellier, il y a une heure, un jour, un siècle....

Rentrant de la Cathédrale de Montpellier où elle avait suivi la messe, elle était retournée à l'auberge pour l'heure de Tierce. Après avoir trouvé la note qui avait été glissée sous sa porte, elle s'était enquis de la chambre de son promis et s'y était rendue.

Il était absent et elle décida d'attendre son retour. Elle commença à regarder la pièce, qui ressemblait à s'y méprendre à sa propre chambre, puis surprise, vit un coffre posé non loin de la cheminée. Pourquoi était-il là et non avec les autres dans les charriots qui accompagnent d'ordinaire tout déplacement...

Elle s'approcha, essaya de l'ouvrir ce qui, à sa grande surprise, se fit sans mal et se trouva nez à nez avec du matériel de médecine, du moins cela en avait tout l'air pour qui ne connait pas cette spécialité...Mais à y regarder de plus près, cela ressemblait à des instruments plus aptes à donner la mort qu'à l'en empécher.
Comprenant en un instant, elle laissa tomber lourdement le couvercle du coffre et blémit. L'aimé était là...mais pas seul...Elle allait devoir veiller...


En chemin...

Une forte secousse la ramena à la réalité. Elle regarda dehors, vit le paysage qui continuait à défiler et réalisa qu'elle était transie. Machinalement, elle recouvrit sa tête de la capuche de sa cape et se laissa à nouveau bercer par les pas lents des chevaux....
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--Arnaut_lo_tocasson

Arnaut Lo Tocasson : PNJ


Arnaut, silencieux comme à son habitude, s'était assis au coin du feu, profitant de l'arrêt pour tailler de longues lanières dans un morceau de cuir de manière à lier et empêcher autrui de feuilleter le livre étrange qu'il avait emmené. Son contenu était bien trop dangereux pour être exposé à la vue de quiconque avant que le temps ne soit venu. Mais malgré tout, il espérait le voir confié à d'autres mains que les siennes. L'une des gravures, accompagnée d'un nom et d'un rituel pouvait faire tomber une tête, voir plusieurs. Ah, cette seule idée, son évocation même,
lui faisait froid dans le dos. Une démone, il n'y avait pas d'autre nom pour cette abjecte créature qui osait se faire passer pour une dame de vertu. Mais ils l'auraient, grâce à la personne dont le nom noircissait les pages de l'ouvrage qu'il portait. Enduril, un nom connu de tous pour ses méfaits et sa vilenie. Une femme dévorée par un péché bien sombre, celui d'Hybris
qui portait en lui les germes de la cruauté et de la stérilité. Ainsi, sans se cacher et ouvertement, la Comtesse s'efforçait de modeler le Comté à son image. Et quand quelqu'un osait s'opposer elle affichait avec morgue et mépris, la puissance de son nom pour écraser l'adversaire...

Dodelinant de la tête, Lo Tocasson auprès du feu s'endormit, son esprit peuplé de rêves...
Une vipère sur un tas de rochers, surveillant son domaine désert, vidé de toute vie par son appétit, par les serres d'un oiseau soudain emportée. Un enfant sadique, lançant des pierres sur un nid, tuant dans l'œuf toute une génération future, pour satisfaire sa pulsion puérile de destruction...
Quelque devin écoutant raconter ce rêve, y verrait une violence sourde qui ne demande qu'à sortir.
Un amas de frustration, de colère et de haine mêlées. Soif de domination et de reconnaissance, un bien sombre portrait il est vrai. Mais en ignorant la moitié de ce qui se dit, vous le verrez, c'est la triste vérité...
Adriendesage
Fourbu, Adrien ne fût pas mécontent de voir la herse enfin se lever. C'était toute une petite troupe de gens d'armes qui vînt à sa rencontre. Le baron apprécia leur équipement, ainsi que l'activité fourmillante qui se jouait dans la cour. Assurément, le Tournel était une place forte et vivante. Y-avait-il là quelques préparatifs aux desseins guerrier d'Actarius?
L'ancien général s'interrogeait en se frottant la barbe. Ses yeux glissèrent sur les murailles, et tombèrent sur une charette qui transportait une enclume. Lui vînt en mémoire qu'il lui fallait une cloche pour l'église de Crussol. Peut-être Actarius aurait-il sous la main quelque artisan moins pédant que Josep, le "bourgeois de Crussol"...

Il acquiesca à la demande du vétéran du Tournel et leur emboita le pas vers le donjon seigneurial, après s'être assuré que l'on prendrait soin de son cheval.

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Actarius
Tandis qu'il trinquait avec son ami, les gardes faisaient leur office à l'extérieur. Ils accueillaient, guidaient les "invités" jusqu'à cette salle où on trouvait un Vicomte souriant. Un sourire de façade évidemment tant il était vrai que se déroulaient bien des scenarii en son esprit, du plus tragique au plus heureux. Nul besoin d'être devin pour comprendre que le plus beau des cas de figure aurait été de ne pas même avoir besoin de réunir des amis pour tenter d'agir enfin contre le fléau, de savoir ce fléau parti de lui-même. Mais le Mendois n'y croyait pas vraiment, il voyait plutôt l'avenir dans un des drames qui se tissaient petit à petit dans ses réflexions.

Le Phénix était finalement pareil à sa forteresse, elle semblait calme, paisible et l'était effectivement à première vue. Mais la rage inquiétante qui lui glaçait les veines ne pouvait vraiment échapper longtemps à un ami. De même, les allées et venues incessantes dans la cour, les rugissements de la forge, les hommes armés de pied en cape, dévoilaient une trame, autrement différente que le quotidien, se tisser en sein.

Oui, le Vicomte se préparait à la guerre. Il savait bien ce qui l'attendait. Les gémissements incessants, les appels à la paix, les prises de position intestine, il voyait déjà les grands mots s'esquissaient sur les lèvres. "La guerre civile", la "trahison", la "félonie"... Il voyait déjà les éplucheurs de lois faire leur office, dévorer comme des rats l'étagère législative, cherchant la faille, préparant dossier. "Cour de justice", "tribunal héraldique"... "Procès", "Procès", "Procès", oui, toujours et encore des procès, c'était ainsi dans ce comté ravagé par le verrou d'un coutumier insipide, d'une constitution vomie sans aucune forme de ... procès.

C'était cela son pire cauchemar, ne pas pouvoir régler une fois pour toute cette histoire en gens civilisés. Oui, civilisés ! Car qu'on le voulait ou non, l'acier, le sang n'étaient pas hypocrite. Ils étaient francs, directs et résolvaient bien mieux les différends que toute autre forme de verbiage propre aux prélats, aux femmes ou aux eunuques. La guerre ne mentait, elle purifiait. Victoire, défaite, peu importait au final. Seule la cause comptait et quelle plus belle cause que de faucher la mauvaise herbe, que de permettre aux champs de retrouver leur fertilité ? Aucune pour le Vicomte.

Bien sûr, la colère, la haine accentuaient son penchant belliqueux. Il n'était qu'un être humain, avec ses tords, ses drames et ses errements. Il n'avait rien à voir avec ces poupées parfaites qu'on croisait trop souvent dans les cours. Ces poupées d'hypocrisie qui avaient toujours raison, qui ne se trompaient jamais, euphémisme ? Non. Ces poupées ne tutoyaient pas seulement la perfection, elles la crachaient aux autres sans vergogne. Comme si en terres languedociennes, on n'avait même plus le droit de se tromper. Le Vicomte prenait un sentier dangereux, mais en l'empruntant, il ne faisait pas autre chose que d'être ce qu'il avait toujours été et serait toujours: un homme au sang bouillant, aux réactions excessives, et avant tout cela un homme de guerre.

Serait-ce si honteux que d'aimer combattre ? Combattre en dépit des pleureuses en manque de virilité qui se mouchaient à chaque spasme frénétique sur un parchemin de loi. Combattre dans les règles, combattre avec honneur, mais combattre une fois pour toute pour arrêter de se mentir, de repousser une échéance inéluctable. Bien, mal. La question n'était pas là. Etre ce qu'il était malgré les étagères de lois, règlements. La réaction du Vicomte aussi abrupte fut-elle, ne relevait point d'autre chose que la première aspiration humaine, la plus fondamentale au-delà même de l'amour: la liberté.

Anéantir le symbole de ces étagères sans fin, l'incarnation de ces poupées parfaites, revenait ni plus ni moins qu'à montrer que les fléaux pouvaient être annihilés, que les gens pouvaient agir pour ce qu'ils estimaient, qu'ils pouvaient faire fausse route, qu'ils pouvaient sortir du carcan endurilo-laurinien, comme le Vicomte le définissait, qu'ils pouvaient ne pas entrer dans un mouvement perpétuel de classification, de catégorisation, dans un mouvement terrible d'anéantissement de l'individu, mouvement dont l'ultime objectif n'était autre que de pondre le parfait petit citoyen languedocien.

Des citoyens à emboîter les uns aux autres dans un cadre prédéfini pour plaire à un petit nombre. La rage du Phénix c'était cela aussi, au-delà de la haine personnelle, présente évidemment. La rage, comme dernier et unique rempart face aux flots de paroles incessants qui charriaient ironie, hypocrisie, moquerie, méchanceté comme un simple paysan charriait de la m... sur son champ.

Sous ce masque paisible et souriant, tous ces vents contradictoires se rencontraient en vertigineux tourbillon. Plus encore que celle d'un dragon, d'un phénix, cette rage était celle d'un homme imparfait.

Le Vicomte but une gorgée et tandis que le nectar réchauffait sa gorge, il jeta un regard à Finubar.


Les autres ne devraient plus tarder.
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--Arnaut_lo_tocasson.

Arnaut Lo Tocasson : PNJ


La longue route, le rude hiver venait d'avoir raison de la Baronne ce matin même...

Arnaut, impuissant face à la fièvre qui semblait s'être emparée de sa maîtresse, avait demandé conseil au Senhèr Skip et, d'un commun accord – l'avis du mercenaire ne pouvant aller à l'encontre de celui d'un médecin de formation en ce domaine, tous deux avaient décidé d'amener une Majda tremblante et brulante de fièvre dans un proche monastère. Laissant l'homme de science converser avec l'homme d'église en charge de la malade, l'homme de main errait dans l'édifice. Une cellule chauffée serait mise à disposition de la Donà et des soins lui seraient apportés, c'était tout ce qui comptait à ses yeux... Le reste n'était plus de son ressort...

Installé à une table du réfectoire, les yeux dans le vide, il n'entendit pas le moine s'approcher...


« Allons mon Frère, quels tourments agitent votre âme ? »

Sursautant, surpris, l'homme d'arme répondit en bafouillant.

« Bhé, euh...ben..Donà Majda, ma maîtresse, elle est malade...

- Curieuse réaction que la votre, est-elle si grande Dame pour qu'un serviteur se mette en peine pour elle ?

- Diantre, c'est que vous ne la connaissez point...

- Effectivement, je ne la connais nullement, mais le nom de Shaggash si fait et...

- Foutre-Dieu, n'allez point prêter oreille aux menteries que l'on colporte sur cette noble famille !

- Grâce, ne déclenchez point votre ire sur moi, je ne faisais que dire qu'il était connu en ces murs.

- Ha, excusez-moi, mon embarras est grand et mon trouble bien davantage..

- Il n'y a rien à excuser, vous défendez ceux dont l'honneur vous est important, c'est bonne chose...

- Je sais bien, mais si vous saviez le mal qui leur fut fait, vous seriez certainement aussi chatouilleux à ce sujet...

- Kyrène serait un bon exemple de vers quoi vous devriez tendre...

- La sainte pacifiste qui croyait que la violence ne devait être utilisée vainement ?

- Mon Frère, vous connaissez bien votre Dogme...

- Non, pas vraiment, mais celle-là je la connais, faut avouer qu'elle défend mal ses fidèles... »

A l'autre bout de la salle, un autre moine fit son apparition, interpellant son compagnon :

« Oh, c'est bientôt l'heure, tu te bouges la soutane Paulos ? »

Mais notre religieux bavard, d'un geste vague l'ignora avant de reprendre en regardant Arnaut.

« Pourquoi dire cela, vous a-t-elle fait défaut ?

- Que penser quand, refusant la violence, ceux qui cherchent terrain d'entente sont assassinés ?

- Raisonnablement, je dirais qu'il s'agit d'une belle mort puisqu'elle a lieu en défendant la paix...

- Sottises, ces morts n'ont fait que libérer le passage au Sans-Nom...

- T-t-t-t-t, Notre Créateur ne laisse pas le Mal triompher, Sa Divine Sentence vient toujours à point !

- Un être malfaisant ne devrait jamais rester libre d'agir et de répandre sa souillure...

- Voyez plutôt cela comme une épreuve Divine, pour renforcer votre foi et laisser une chance de rédemption...

- Wharf, me faites pas rire...

- Xe chapitre de La Vita d'Aristote, « La morale »vous devriez lire ce texte qui traite de la nature du Bien et du Mal, l'homme ne saurait être parfaitement pur dans l'un ou l'autre...

- Y'a pas à dire, ça doit faire une belle jambe à vos soldats de savoir qu'il existe une petite chance de voir les hérétiques qu'ils combattent devenir de bon croyants, quand leurs viscères se répandent dans la boue... »

A cet instant, les cloches se mirent à sonner, signifiant l'heure de la messe. Abandonnant précipitamment son interlocuteur, le religieux se dépêcha de rejoindre le reste des moinillons déjà en file indienne qui se dirigeaient vers l'abbatiale...

« Zut-zut-zut, je vais être encore en retard, fichue de robe... »
Skip_lo_casalier
Après avoir déposé Majda dans un monastère, décision qui fut difficile a prendre, mais nécessaire pour la santé de la jeune femme, et après avoir donné mille et une recommandation aux moines, Skip alla attendre l'homme qui ne dit jamais plus que ce qu'il pense! Mais bon dieu qu'il pense!!!

Quand le soldat arriva enfin, Skip ne pus s'empêcher de le faire presser le pas! Ils étaient déjà tous en retard et voilà qu'un délais supplémentaire - toujours des délais supplémentaire, il y en a toujours... - les empêchait encore d'avancer!

Ce n'est plus qu'une question d'heure! Sans Majda, ils allaient pouvoir forcer un peu plus la marche. La pauvre elle souffrait tant qu'ils ne pouvaient pratiquement plus bouger! Ils seront surement les dernier, mais ils y seront! C'est l'important!

Skip prit la main de Ariana et lui embrassa les doigts en l'encouragent à voix basse pour le reste du parcourt qui s'annonçait un peu plus rapide que ce qu'ils avaient fait jusqu'à maintenant!

Il lança donc un regard vers l'homme de confiance de Majda et éperonna son cheval pour le lancer sur la route! Ariana n'avait plus qu'à s'accrocher, car Skip tenait la bride de son cheval qui devait, par conséquent, suivre sans ce faire prier!

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