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[Rp/Ig privé] Au mauvais endroit, au mauvais moment

Legolas.
Suite du Rp "Voyage au centre de la terre", qui n'a malheureusement pas continué.

Ce Rp se situe dans la forêt mais aussi dans le village d'Ingolstadt, Comté de Von Bayern d'où les persos ont fait une halte pendant une semaine.

Accord de LJD Floraluna pour faire agir son perso.

Gaston est l'un de mes PNJ qui accompagne Légolas et Floraluna durant ce voyage.

Petite description de ce personnage :

C'est un ancien militaire reconverti en Garde, qui mesure 2 mètres d'où son surnom de Géant de Kermaaron (nom donné par les gens du village et de l'hospice portant le même nom). Gaston a également deux autres surnoms : Le Breton et l'homme à la coupe au bol par rapport à sa coiffure de militaire. Il est brun avec une petite barbe grisonnante . Il a la petite cinquantaine et il est d'origine Bretonne mais il habite en Champagne. Bien qu'il ait un caractère très dur et qu'il soit très râleur, c'est un grand bonhomme pas méchant pour un sou. Il considère Légolas comme son fils, un fils qu'il aurait aimé avoir.


Cela fait déjà plusieurs jours que Floraluna, Gaston et Légolas ont rencontré leurs compagnons de voyage Germains. Après avoir traversé ensembles quelques villes, tous décident enfin de faire une halte d’une semaine dans la bonne ville d’Ingoldstadt. Et d’après ce qu’a compris le blondinet, tous devront prendre le bateau pour descendre le Danube mais en attendant d’avoir une réponse, nos chers amis s’occupent.

Et comme ça fait déjà un moment que les voyageurs se trouvent dans cette ville, Légolas va en profiter pour se rendre dans la forêt afin de rechercher des variétés de plantes ou d’écorces, qu’il n’y auraient pas dans le Royaume de France tandis que les autres vaquent à leurs occupations. Et puis ça sera une bénédiction ou même un trésor pour le jeune Maître Herboriste de faire ces trouvailles.

Malgré la saison automnale, le soleil est encore présent, même si il fait plus frais. Le feuillage des arbres commence à prendre une teinte rousse, voire jaune annonçant que l’automne s’est bel et bien installé.

C’est en marchant dans un sentier forestier que le blondinet est toujours émerveillé de voir toutes ces multitudes de couleurs qui jonchent également le sol. En étant dans la forêt, Légolas se sent comme chez lui et il oublie même qu’il se trouve en ce moment dans une contrée étrangère. Il continue d’admirer ce paysage pour se rendre jusque dans les profondeurs et salue au passage quelques bûcherons.

Une fois arrivé, le garçon sort son couteau et se dirige vers un arbre d’où l’espèce lui est inconnu. Avec son couteau, il prélève quelques morceaux d’écorces qu’il range ensuite dans sa besace. Pendant que le jeune Maître Herboriste était occupé, des craquements de branches se font entendre mais Légolas n’y prête pas attention car il sait que des animaux sauvages mais aussi des gens s’y promènent.

En effet, deux brigands avaient surpris ce gamin qui se baladait seul dans cette forêt et c’était furtivement qu’ils l’ont suivi. Les deux hommes regardent le jeune blondinet à la longue chevelure en train de cisailler un tronc d’arbre et se demandent pourquoi il s’amuse à arracher des écorces. Et puis ils ignorent que cet adolescent est un érudit dans le domaine des plantes.

Mais ce n’est pas pour autant qu’ils vont lui bondir dessus, non bien au contraire, ils préfèrent attendre que ce garçon s’éloigne dans les profondeurs de la forêt, sans compter qu’ils entendent les bûcherons couper du bois, d’où leurs coups de haches se répercutent contre les troncs d’arbres. On n’a même l’impression d’entendre un air champêtre. Et ces deux brigands ne tiennent pas à ce que les cris de cet adolescent les alertent.

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Legolas.
Légolas était toujours en train de faire ses recherches sans qu’il se rende compte que deux brigands le suivent. Et c’est tout en chantant joyeusement qu’il continue sa petite escapade dans les profondeurs de la forêt.

« Mon beau sapin, roi des forêts, que j’aime ta verduuuure »


Allez savoir pourquoi notre ami chante cette chanson là alors que ce n’est pas encore Noël, même si cette période approche. Mais si il la chante, c’est parce que justement, il se trouve dans une forêt. Ben en fait, il ne faut pas aller chercher plus loin pour comprendre. Bien entendu, le garçon continue de chanter, en ramassant quelques feuilles par-ci et quelques graines par-là.

« Quand par l'hiver, bois et guérets sont dépouillés de leurs attraits. Mon beau sapin, roi des forêts tu gardes ta paruuuure »

Quant aux deux brigands, ils entendent très bien ce blondinet chanter mais quelque chose leur saute aux yeux ou plutôt leurs oreilles, c’est que cet inconnu ne parle pas germain. Mais qu’est-ce que vient faire cet étranger dans cette contrée ? Voilà la question que se posent ces deux bandits. Qui dit étranger, dit touriste et qui dit touriste dit également bourse bien pleine. Mais est-ce que ce gamin a justement emporté sa bourse d’écus sur lui ?

Une chose qui leur saute aux yeux, c’est que Légolas est assez bien habillé pour faire une balade en forêt donc ils en concluent qu’il doit être assez riche, du moins, ce n’est pas le genre à manquer de quoi que ce soit.


Comme tous se trouvent assez éloignés, il est temps d’aller voir ce blondinet, qu’ils s’approchent doucement afin que le jeune Maître Herboriste soit surpris au dernier moment. Alors qu’il récoltait encore des graines, le jeune Elfe se redresse et voit que deux hommes qui n’ont pas l’air du tout très gentils, se trouvent face à lui. Il allait prendre la fuite mais l’un d’entre eux le saisit rapidement par le bras, en parlant en germain afin de lui faire comprendre qu’il reste par ici.

Mais bien entendu, Légolas ne va pas se laisser faire, qu’il repousse violemment l’homme. Il se met à hurler mais il se prend aussitôt une droite. Alors là, il n’aurait jamais dû, que le garçon lui écrase fortement le pied, ce qui fait que le brigand relâche sa proie.


Quant au second, il va lui rendre la monnaie de sa pièce en lui envoyant un coup de poing mais notre jeune blondinet est assez rapide, qu’il n’a aucun mal à esquiver. Et c’est au tour du jeune Maître Herboriste de lui en mettre une. Non mais, il ne va pas se laisser faire par des grosses brutes, qu’il met un bon coup sous le menton de ce deuxième homme avec la paume de la main. Alors là, l’est calmé le brigandouilleux de service, qu’il n’a pas vu arrivé ce coup, qui en même temps, a fait qu’il s’est mordu la langue. Aie ! Ca fait très mal ça !


Et aussitôt, Légolas enchaîne avec un coup de pieds dans les roubignolles de l’homme qui l’avait attrapé par le bras. Et ça, ça fait également trèèèèès mal. Et puis bon, le blondinet n’avait pas trop le choix si il voulait sauver sa peau. Et aussi, il était dans le feu de l’action.

Le jeune Elfe n’attend même pas qu’ils se relèvent, qu’il se met à courir tout en tenant sa besace sous le bras. C’est une fois qu’il se trouve à plusieurs mètres des brigands, qu’il voit qu’ils commencent à se relever.


Mais bien sûr Légolas va les narguer, qu’il se place dos à eux. Il relève sa cape, la passant par-dessus l’épaule pour ensuite soulever sa tunique et abaisser collants ainsi que caleçon pour leur montrer la pleine lune^^. Photo !^^ Et c’est en se dandinant que le jeune Elfe chante tout en tapant ses fesses.

« Quant j’étais petit, je n’étais pas grand, je montrais mon cul à tous les pass…. »,
et s’arrête de chanter car les deux hommes n’ont pas du tout apprécié le spectacle, qu’il se relèvent pour courir vers le petit plaisantin.

Quant à Légolas il remonte vite fait son caleçon et ses collants pour prendre la fuite. D’ailleurs, il aurait aimé lâché un pet mais le temps ne lui a pas permis de faire cette généreuse action^^.. Et puis, il ne va pas risquer sa vie pour des bêtises non plus. Quoique, ces brigands là vont lui faire payer ses conneries. Nan mais quoi, c’est pas gentil de montrer ses fesses aux passants^^.

C’est ainsi qu’une course poursuite à lieue dans la forêt d’Ingoldstadt.

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Legolas.
Légolas continue de courir pour semer ses poursuivants et c’est à grandes enjambées qu’il coure, évitant de temps à autre un arbre et sautant pour éviter de trébucher à cause d’une souche ou d’une racine. D’ailleurs, si cela aurait été une compétition olympique, le blondinet n’aura pas eu de mal à avoir la première place sur le podium, sauf que là, il ne s’agit pas d’une compétition sportive mais bel et bien d’une course poursuite.

Et puis, les deux brigands courent eux aussi assez vite et n’ont aucun mal à rattraper l’adolescent, qui lui, se sent saisit soudainement par le bras dans son élan, ce qui l’oblige à s’arrêter. Un des deux hommes maintient fortement les bras du garçon.

« Ecoutez, c’est un malentendu… », et se prend un coup de poing dans le ventre, ce qui fait que son souffle est coupé.

Mais le jeune Elfe ne va pas se laisser faire pour autant. Voyant qu’il va encore se prendre une droite, que Légolas va utiliser ses jambes pour riposter et comme il est toujours maintenu par les bras, il commence à soulever ses pieds du sol pour les envoyer dans le ventre de celui qui se trouve en face.

« Tiens, ça t’apprendra, mécréant !!!! »

Mais il n’y a aucun moyen pour se défaire. Bien sûr, ce brigand va lui rendre la monnaie de sa pièce profitant de lui envoyer une bonne praline en pleine poire, ce qui fait qu’un filet de sang s’est échappé de sa bouche. Légolas, qui sait qu’il n’aura aucune chance, se met à hurler de toutes ses forces.

« A l’aaaiiiide !!!! Gastoooon !!!! Floraaaa !!!! Au secoooouuuurs !!!! »

Mais pourquoi Gaston n’est pas venu ? Pourquoi le blondinet ne lui a pas demandé de l’accompagner ? Au moins, avec son ami, ces deux brigands auraient été taillés en pièce. Et puis, Légolas ne savait pas qu’il allait se faire agresser dans la forêt.

Le jeune Maître Herboriste est relâché, il en profite pour essuyer brièvement le sang qui coule de sa bouche et regarde vite fait sa main ensanglantée, qu’il serre le poing en leur disant entre ses dents.


« Vous allez me le payer bandes de fumiers ! »,
et regarde brièvement autour de lui, apercevant un bâton, qu’il plonge tout en faisant une roulade avant pour le saisir puis se relève immédiatement.

Légolas tient fermement ce bâton dans ses mains tout en lançant des regards noirs à ses agresseurs. Il s’amuse à le faire tournoyer avec dextérité au-dessus de sa tête afin de leur montrer que lui aussi sait se servir d’une arme. Voyant que les deux bandits s’approchent de lui, le jeune Elfe plante soudainement ce bâton dans la terre avec les deux mains et saute, ce qui fait que ses pieds se décollent du sol sans pour autant lâcher le piquet de bois.


Les deux brigands ne s’attendaient pas à cette technique, qu’ils reçoivent tous les deux les pieds du blondinet en pleine face, du moins pour un des hommes car le deuxième a eu le temps de porter ses avant-bras devant son visage pour se protéger.

L’adolescent n’a eu aucun mal à employer cette tactique car en effet, il a déjà vu son ami Mani le faire lorsque les brigands Italiens sont venus à Kermaaron. Et il faut dire que l’Asiatique n’a pas besoin d’armes blanches pour se battre. Et puis, des techniques au bâton, Mani en connaît tout un rayon.


Bon maintenant assez joué pour Légolas qui a fait preuve d’intelligence avec cette parade. C’est au tour à ces brigands de leur montrer de quel bois ils chauffent. Pas mal le jeu de mot, d’autant plus que nos héros se trouvent dans une forêt^^.

Le blondinet garde toujours son bâton dans les mains mais ne sait plus quoi faire pour les impressionner. Et puis, il est Maître Herboriste et non pas un expert en arts martiaux non plus. Il allait frapper avec quand un de ces brigands le saisit fermement dans les mains. Bon d’accord, le type s’est fait mal mais il ne va pas s’en plaindre.
Il tire ensuite ce bâton pour faire en sorte que Légolas soit désarmé mais il a encore fait mieux car le garçon vient de se ramasser de tout son long sur la terre.

Au moment où le blondinet voulait se relever, un pied posé sur son dos l’en empêche. Celui qui a rattrapé le bâton avec ses mains, pose quant à lui le pied sur le côté de la tête du jeune Elfe, l’appuyant fortement contre la terre. Légolas a mal et commence à sentir ses larmes couler, qu’il grogne, ne pouvant rien faire. Ben quoi, ça fait quand on a la tronche d’écrasée au sol avec un grand panard.


Ce brigand s’amuse toujours à lui écraser la tête, tournant légèrement son pied de droite à gauche et de gauche à droite dans la terre tout en riant et lui disant dans sa langue qu’il ne manquait pas de courage et d’ingéniosité. Légolas reste un long moment dans cette position.

C’est au bout d’un moment que ce brigand retire son pied et le saisit fermement par ses cheveux pour le relever. Un autre coup de poing vient s’écraser contre son visage, ce qui fait que c’est également son nez qui est en sang. Le blondinet tombe donc à la renverse. Il a encore le réflexe de sortir son couteau, celui qui est accroché à sa ceinture et caché sous sa cape afin de leur montrer qu’il ne va pas se laisser intimider.


Le deuxième brigand s’approche de l’adolescent mais il aurait mieux fait de rester à sa place car en effet, Légolas vient de lui entailler le bras, ce qui fait que l’homme se met à l’injurier en germain. Le jeune Elfe se relève aussitôt, montrant à l’autre comparse qu’il subira le même sort si il s’approche.

D’ailleurs, il ne va pas se laisser impressionner par un couteau, qu’il sort son épée tout en disant dans sa propre langue qu’il ne fera pas le poids et qu’il vaut mieux pour lui qu’il jette son arme.

Bien entendu, le jeune Elfe ne comprend pas le germain. Mais il vient de penser à une chose pour qu’il puisse se faire comprendre. Comme le norvégien est une langue germanique, il va donc s’adresser à eux ainsi, en espérant qu’ils saisissent quelque chose.


« Hør, jeg vet ikke hvem du er og hva du ønsker. Du har ingenting i buksene dine for deg å gjøre deg svakere. Og med crap din, kan du opprette en diplomatisk hendelse. Jepp, folkens, jeg er fra kongeriket Frankrike og vet jeg mye høye steder. Det er uheldig at våre to land er i krig på grunn av en slik bagatell » (« Ecoutez, je ne sais pas qui vous êtes et ce que vous me voulez. Vous n’avez rien dans vos braies pour vous en prendre à plus faibles que vous. Et avec vos conneries, vous risquez de créer un incident diplomatique. Hé oui, les gars, je viens du Royaume de France et que je connais pas mal de hauts placés. Ca serait dommage que nos deux contrées soient en guerre à cause d’une broutille pareille »)

En parlant de conneries, c’est Légolas qui leur a montré ses fesses et non ces brigands mais par contre, ce sont eux qui l’ont agressé en premier. Mais bien entendu, ces deux hommes là ne comprennent pas cette langue scandinave, donc le blondinet a parlé dans le vent.


L’épéiste pointe donc son arme à la gorge du jeune Elfe, qui lui lâche son couteau, l’obligeant à se reculer jusqu’à ce que son dos touche le tronc d’une arbre pas trop large. Il fait signe à son comparse de lui lier les mains derrière lui ainsi que les pieds car ils ont compris que le petit blond savait très bien s’en servir.

Une fois que les pieds et les poings de Légolas furent attachés, l’épéiste rengaine son arme dans son fourreau pour sortir une dague. L’est vraiment dans la mouise le jeune Maître Herboriste. C’est en silence que le brigand pose sa main sur la bouche de sa victime pour éviter qu’il se mette à hurler, lui plaquant bien la tête contre l’arbre. C’est sans ménagement qu’il lui enfonce la petite lame dans le flanc.


Le jeune Elfe écarquille les yeux dès qu’il eut senti la lame s’enfoncer dans son corps. D’ailleurs, il aurait aimé hurler mais il se met à grogner de douleurs. Le brigand retire aussitôt cette lame tout en la tournant afin de le faire souffrir davantage, toujours en gardant sa main plaquée contre la bouche du blondinet. Un filet de sang commence à tâcher sa tunique. Ce même brigand se dit qu’il est temps d’en finir avec leur victime, qu’il place sa dague sous la gorge de Légolas.

Le blondinet ferme les yeux et cesse de respirer, sentant la lame froide lui effleurer la peau. Ca y est, c’est la fin pour lui, quand soudain une petite hache lancée de nul part, vient s’encastrer dans le bois, à une bonne quarantaine de centimètres au-dessus de la tête de Légolas. Les cris de l’adolescent auraient donc été entendus ? Suite dans le prochain épisode^^….
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Legolas.
Alors que le brigand allait commencer à trancher la gorge de Légolas, qu’il relève la tête dès qu’il eut entendu un bruit se répercuter juste au-dessus de lui, retirant par la même occasion sa main de la bouche du garçon. Il peut voir qu’une petite hache est plantée dans le tronc d’arbre, celui où la victime est en ce moment ligotée. Quant au blondinet, il se demande pourquoi son bourreau d’agresseur ne lui a pas donné le coup de grâce et surtout, il se demande pourquoi il s’est retourné. Hé oui, Légolas ne comprend plus rien mais il se doute quelqu’un ait dû entendre ses hurlements, du moins il l’espère.

Les deux bandits aperçoivent une silhouette, une hache sur l’épaule, à plusieurs mètres d’eux, qui commence à s’approcher. Plus l’inconnu s’approche, plus les brigands arrivent à le distinguer. En effet, ce samaritain est de taille moyenne pour un homme mais il est assez trapu. L’homme en question ne doit pas être trop vieux en voyant la couleur brune de ses cheveux ébouriffés mais les traits de son visage sont marqués par les années. En gros, il doit avoir la quarantaine tout au plus.

Quant à Légolas, il voit également ce troisième homme. Peut-être qu’il sera sauvé tout compte fait mais cet inconnu lui fait quand même peur avec son apparence négligée et son bouc. Et puis, le jeune Maître Herboriste ne le connaît pas. Mais nos deux brigands, quant à eux, ils le connaissent très bien et ont déjà même eu à faire à lui par le passé. L’Ours Solitaire ? Tiens, il n’est pas mort celui-là ? Bon apparemment pas puisque qu’il se trouve devant le duo et leur victime.

Les deux compères laissent le jeune Elfe de côté pour s’occuper du cas de l’Ours. De plus, Légolas est mal en point et ne peut pas se détacher. Quant à notre samaritain, il ne bouge pas d’un poil mais pose sa hache au sol contre sa hanche pour cracher dans ses mains et les frotter, annonçant que la bagarre va commencer. Hé oui, c’est la façon de faire à l’Ours.

Vous avez certainement compris que notre inconnu est un bûcheron. Et pourquoi l’Ours Solitaire ? C’est tout simple à comprendre parce qu’il a la force d’un ours. Solitaire de par le fait qu’il vit reclus dans la forêt et qu’il n’aime pas côtoyer les gens. Enfin, ce n’est pas une raison pour ne pas secourir ce gamin qui est en très mauvaise posture et ça, il a horreur que des innocents soient victimes de lâches. Mais une chose qu’il déteste au plus profond de lui, c’est de mettre le souk dans SA forêt. Si il a voulu vivre en ermite dans les bois, c’est pour profiter du calme, alors ces deux rigolos vont bien le payer.

Allez savoir comment l’Ours Solitaire est arrivé à temps pour éviter une mort certaine à Légolas. En effet, contrairement aux autres bûcherons, notre samaritain s’était assez éloigné et qu’il préfère couper son bois tout seul, donc, il n’a pas eu de mal à entendre les hurlements de panique de cet adolescent.

Voilà que les trois hommes se mettent à parler entre eux en germain. En voyant le bûcheron s’adresser agressivement à ses deux interlocuteurs, le blondinet comprend qu’il a un sauveur. Et puis l’Ours n’est pas si méchant qu’il en a l’air. Alors que les deux brigands sortent leurs épées, notre ami des bois commence à couper un petit tronc mort avec sa hache dépourvu de branches. Mais qu’est-ce qu’il fait lui ? Il vient pour mettre une raclée et le voilà qu’il joue au bûcheron. Les deux bandits mais aussi Légolas ne comprennent pas trop le truc.

Une fois son tronc bien entaillé, le Solitaire jette sa hache et arrache le gros piquet de bois de sa souche. Et puis ce tronc n’est pas si lourd que ça. Il mesure environ deux mètres et entre dix et quinze centimètres de diamètre. Notre bûcheron sauveur le cale ensuite sous son bras et le jeune Maître Herboriste a compris qu’il va s’en servir comme arme ou comme bélier. D’ailleurs, il faut être très balèze. Mais Légolas n’aura pas l’occasion de voir la suite car il vient juste de s’évanouir.

Les deux brigands se mettent à rire en le voyant mais l’un d’entre eux se prend le bout en plein dans le ventre. Fallait pas rire, non mais et puis ça fait mal. Quant aux deuxième homme, il va aller venger son comparse qu’il coure vers l’Ours, épée à la main. Notre ami barbu se tourne légèrement pour mettre un bon vieux coup de tronc dans l’abdomen de ce gugusse, ce qui fait qu’il est légèrement projeté, se trouvant les fesses au sol.

Les deux hommes à terre, l’Ours Solitaire leur ordonne de quitter cette forêt sur le champ tout en les menaçant avec son tronc mais un des brigands n’est pas d’accord. Et puis la forêt est à tout le monde. De plus, il n’y a pas de panneau où c’est écrit « Propriété de l’Ours Solitaire » dessus. Mais ce brigandouilleux aurait mieux fait de rester à sa place car le bûcheron vient d’utiliser son tronc comme bélier pour le lui porter en pleine poire. Et ça, ça fait trèèèèèèèès maaaaaaal. Il en profite aussi pour donner un coup gratuit à l’autre guignol.

Ayant compris qu’ils ne feront jamais le poids face au Solitaire, qu’ils l’implorent à genoux de les épargner. L’homme réfléchit un instant, posant son tronc parallèle à lui et regarde Légolas qui a les pieds ainsi que les poings liées à l’arbre, le visage souillé par le sang et la terre, évanoui, sans compter que sa tunique au niveau du flanc est immaculé de sang. Les épargner ? C’est bien ce qu’ils ont demandé ? Non, ça il en est hors de question qu’il les épargne en voyant ce jeune garçon.

Notre bon samaritain s’approche de ces deux hommes mais l’un d’entre eux préfère prendre ses jambes à son cou, abandonnant son épée par la même occasion. Quant au deuxième, il allait faire pareil n’a pas la même chance que son comparse, qu’il le saisit fermement par le mantel, le retourne face à lui pour lui enserrer fortement la taille tout en lui décollant légèrement les pieds du sol afin de lui faire la prise de l’ours. Tiens, encore ce nom ?

Le brigand se met à hurler de douleur car en effet il a comme l’impression de sentir ses os s’écraser sous les bras puissants de son bourreau et l’Ours Solitaire n’est pas disposé à le relâcher. Maintenant, c’est l’agresseur qui devient la victime. Il continue de hurler pour avoir l’aide de son comparse mais l’autre, ça fait déjà un moment qu’il s’est barré. Et puis défier l’Ours, c’est signer son arrêt de mort.

L’homme se met à le supplier pour qu’il soit relâché et c’est ce que va faire notre bon samaritain, qu’il desserre les bras de la taille. Le petit bandit de service a enfin la paix mais avant de partir, il se prend une bonne praline en pleine poire. Si il le voulait, l’Ours Solitaire aurait pu tuer cet homme de ses mains mais il ne l’a pas fait pour la bonne raison qu’il ne veut pas devenir un meurtrier. Il regarde le brigand détaler comme un lapin tout en riant et se dirige ensuite vers Légolas.

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Legolas.
Se trouvant juste devant le jeune blondinet toujours inconscient, l’homme des bois lui soulève le menton avec deux doigts et voit très bien qu’il est évanoui. Il sort donc un mouchoir de la poche de ses braies pour lui retirer le sang ainsi que la terre sur le visage mais aussi les narines et la bouche. D’ailleurs, l’Ours se demande quel âge a ce gamin mais en le voyant, il peut lui donner entre 14 et 17 ans. En gros, il ne sait pas vraiment quel âge lui donner mais tout ce qu’il sait, c’est qu’il est encore très jeune. Que venait-il faire seul dans cette forêt ?

Il voit qu’il a toujours sa besace sur lui, qu’il reste un moment interdit avant de regarder à l’intérieur et voit qu’il y a des écorces mais aussi de nombreux sachets. Peut-être qu’il s’agit d’un Apprenti Apothicaire et que son patron l’ait envoyé chercher des plantes. Oui possible car il n’a jamais vu ce gamin de toute sa vie et ne peut pas savoir qui il est. Il continue de fouiller sa besace et voit qu’il y a des remèdes en pot mais aussi en fioles ainsi qu’un livre.

Mais l’Ours ne va pas prendre ce livre pour le regarder car il constate que ce garçon est en train de se vider de son sang, qu’il sort son couteau. Il s’abaisse pour lui couper la corde qui tenait ses pieds et se place derrière Légolas pour lui couper les liens qui serraient ses poignets. Etant détaché, le blondinet commence à basculer vers l’avant mais notre samaritain se dépêche de le rattraper dans ses bras. Il n’a aucun mal à le soulever, en plaçant une main sous les aisselles mais aussi sous les genoux. La tête du jeune Maître Herboriste penche en arrière, dans le vide.

Comme il a besoin de soins en urgences, le bûcheron se dit qu’il va l’emmener dans sa cabane, qui est bien plus proche d’ici par rapport au village Ingoldstadt. Il reviendra rechercher ses deux haches plus tard. Alors qu’il marchait tout en portant le petit blond, une chose va arriver. Hé oui, Légolas vient de se réveiller dans un râle et se demande ce qui lui arrive encore. D’ailleurs, il sent qu’il n’est plus attaché. Le sentant bouger légèrement dans ses bras, l’Ours s’agenouille et le dépose doucement sur le sol.

Légolas ouvre les yeux doucement, sa vision est encore floue mais elle devient plus nette lorsqu’il les ouvre en grands. Il relève la tête et voit le bouc brun de cet homme. Tiens, c’est qui lui ? Le blondinet essaye de se souvenir de ce qui s’est passé et se rappelle qu’il était avec les deux brigands, qu’il se relève tout en le repoussant et hurlant.


« Naaaaaaaaaaaaannnnnn !!!! »

Le Solitaire peut lire toute la crainte, la peur dans les yeux du garçon. Mais pourquoi il se met à hurler comme ça ? Bon, notre samaritain comprend qu’il a dû subir un sacré choc. Il allait s’approcher pour le rassurer mais ses gestes ne sont pas du tout rassurants, ce qui fait que Légolas continue de crier en français.

« Naaaaaaaan, ne vous approchez pas !!!! »

Mais le bûcheron ne comprend pas un mot de son interlocuteur qu’il continue de s’approcher, ce qui fait que le jeune Elfe prend la fuite dans la forêt. Hé ben, c’est très sympa de sa part. Voilà comment est remercié l’Ours. Bon, il ne lui en tient pas trop rigueur avec ce qu’il a subi de la part des brigands.

Alors qu’il courrait, Légolas sent que sa blessure au flanc le rappelle à lui, qu’il porte sa main dessus. Il continue de courir ne sachant pas où vraiment aller mais qu’importe, il veut fuir cet homme, qui pourtant, lui a sauvé la vie. Et si ce barbu était de mèche avec ces brigands. Non, le jeune Maître Herboriste ne veut pas être une seconde fois victime. Le blondinet se retourne et voit que l’homme barbu se met à courir derrière lui, qu’il accélère le mouvement mais avec une blessure au flanc, ce n’est pas évident.

« Purée, il va me lâch…… », et ne finit pas sa phrase qu’il se prend les pieds dans un petit trou ou une racine, ce qui fait qu’il trébuche.

Et comme il y a une sorte de petit ravin, Légolas roule le long de la pente avant que sa tête se heurte violemment sur quelque chose de dur comme une pierre, une souche ou bien un tronc d’arbre couché. Enfin bref, notre jeune ami s’est cogné violemment, ce qui fait que sa chute fut stoppée nette. Il se retrouve allongé sur le côté complètement inconscient.

Quant à l’homme des bois, il arrive enfin et voit le corps inerte de Légolas dans le fond du petit ravin, qu’il descend à son tour. Il soulève le gamin, posant sa tête sur le bras et remarque qu’il y a du sang sur la manche de sa chemise grisée. D’ailleurs, il ne sait pas si il vit encore mais il ne va pas le laisser ici, qu’il soulève son corps léger afin de l’emmener pour de bon dans sa cabane.

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Legolas.
L’Ours Solitaire arrive enfin devant sa cabane, portant Légolas dans ses bras, qui lui, ne s’est toujours pas réveillé depuis qu’il l’a retrouvé dans ce petit ravin. Il pousse la porte avec son pied et entre à l’intérieur afin de déposer l’adolescent sur la table, celle qui lui sert pour prendre ses repas. Il n'oublie pas de lui retirer sa besace et regarde brièvement le blessé qui ne bouge toujours pas puis se dirige ensuite vers la cheminée, qui se trouve au milieu de la pièce pour mettre une bûche afin de garder la chaleur.

Une fois que cela fut fait, l’homme des bois retourne auprès du gamin mais avant de procéder aux soins, il va chercher quelque chose pour vérifier si « le mort » respire encore. Comme il n’a pas de miroir (hé oui, cela est inutile pour un gars de la forêt), il va chercher une louche. Il place ensuite le grand ustensile devant les narines du blondinet. Le Solitaire s’agenouille tout en gardant la main relevée afin de voir si il y a de buée sur le dos de sa louche, ce qui est évidemment le cas. L’homme barbu est rassuré que ce gamin soit encore en vie.

Il va maintenant s’occuper des soins. Enfin, des soins c’est vite dit car notre bon samaritain n’est pas Médecin non plus mais il sait recoudre. D’ailleurs, comment il fait pour se soigner lui-même ? Il pose sa louche sur la table et déboucle soigneusement la ceinture et défait sa tunique. Tiens, la chemise de Légolas ne comporte pas de boutons mais qu’importe, il la relève.

Le Solitaire peut voir cette blessure que le blondinet a sur le flanc. Celle-ci est de taille moyenne. Il va ensuite prendre une bassine ainsi que de l’eau qui se trouve dans une grande jarre, qu’il garde en réserve pour la toilette. Il n’oublie pas aussi de prendre un tissu. Notre ami trempe ce linge dans l’eau froide, le presse d’une seule main et commence à nettoyer tout ce sang. D’ailleurs, la plaie continue encore de saigner.

L’homme fait de même avec la blessure sur le côté du crâne mais avant, il cherche après cette blessure en écartant les longs cheveux de Légolas. Rien de ce côté là, qu’il tourne la tête du jeune Elfe de l’autre côté et peut voir qu’il y a du sang, donc, il n’aura pas de mal à la trouver. Le Solitaire ne va pas s’embêter, qu’il va chercher une paire de ciseaux. Il commence à couper la fine tresse qui se trouve sur le côté, juste au-dessus de l’oreille pointue du blessé et du bout des doigts, il défait le restant de cette tresse.

La blessure trouvée, l’Ours continue de couper délicatement les cheveux de Légolas, du moins il coupe autour de cette plaie. D’ailleurs, il ne sait pas comment le blessé réagirait et il ignore même qu’il tient à cette chevelure mais bon, notre ami n’a pas le choix. C’est ça ou bien une infection.

Notre bon samaritain aurait aimé raser le restant, du moins la partie qu’il a coupé, pour avoir quelque chose de propre mais il ne possède pas de rasoir. Hé oui, notre barbu ne se rase jamais et puis en ce moment il fait froid, et cette barbe lui tient chaud. Enfin, il n’a pas une longue barbe comme les Druides non plus. Ayant terminé de jouer au coiffeur ou plutôt au barbier, il va commencer par désinfecter tout ça, qu’il se dirige vers un petit buffet pour y chercher une petite bouteille de rhum.

Hé oui, le rhum sert pour beaucoup de choses. Non seulement que ça sert pour se rincer le gosier, l’Ours Solitaire s’en sert également pour désinfecter des plaies mais aussi pour faire des grogs quand il commence à être fiévreux. Il prend un linge propre, verse un peu de rhum dessus puis l’applique sur le flanc. Il regarde si Légolas ne se réveille pas car désinfecter une plaie au rhum, hé ben ça pique. Hé non, l’adolescent ne s’est pas réveillé et tant mieux.

D’ailleurs, il ne sait pas comment il ferait si jamais il se réveillerait à cet instant précis. L’homme des bois entreprend ensuite de désinfecter la plaie sur le côté de la tête. Une fois que tout cela fut fait, il va chercher des bandes mais aussi un pot de crème, qu’il repart vers son buffet. L’Ours lit des différentes étiquettes. Hé oui, ce n’est pas parce qu’il vit reclus dans la forêt que le barbu ne sait pas lire.

Une fois le bon pot trouvé, il retourne auprès du blessé. Avec ses gros doigts, il applique cette crème sur la plaie à la tête. Il découpe un morceau de tissu, le plie en carré pour le poser sur la blessure. Il enroule enfin une bande autour de la tête du jeune Elfe. Voilà une bonne chose de faite.

Pour le flanc, ça sera autrement qu’il va chercher une aiguille et un crin de cheval, qu’il enfile dans le tout petit trou. Au moment où il allait passer la pointe dans la peau, l’Ours remarque que la blessure n’est pas une entaille droite. En effet, en voyant comment est cette plaie, l’homme sait que ces brigands ont tourné leur lame dans la chair. Il abandonne donc de recoudre cette plaie. Par contre, il applique cette même sur le flanc et fait la même chose que la tête, niveau bandage, sauf que là, il est obligé de soulever le corps de Légolas pour pouvoir passer la bande.

Arf, pas évident avec les vêtements mais aussi la cape. Tant bien que mal, il y arrive quand même. Notre samaritain rabaisse la chemise, referme la tunique et reboucle la ceinture sans pour autant la serrer. Bon, maintenant qu’il a fait ces soins, il se demande ce qu’il va en faire de ce gamin. Il aurait aimé le garder dans sa cabane mais il n’y a vraiment pas trop de place. Et puis, ce n’est pas le lieu approprié pour des soins.

Lui, ce qu’il a fait, c’est de faire les premiers soins car il sait qu’ils sont vitaux. Le Solitaire saisit la besace, pose la lanière sur l'épaule et reprend Légolas dans ses bras puis sort de sa cabane pour se rendre dans la ville d’Ingoldstadt.

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Legolas.
Après avoir descendu le long sentier qui mène à la lisière de la forêt d’Ingoldstadt, le Solitaire aperçoit ses collègues bûcherons toujours à la tâche pour certains, et d’autres en train de faire une pause bien méritée, quand l’un d’eux remarque l’homme trapu avec un corps inerte dans les bras, qu’il crie pour avertir ses compagnons mais tous remarquent que l’Ours n’est pas venu en hostile et puis ce dernier ne s’est jamais attaqué à qui que ce soit. D’ailleurs, tous n’ont jamais eu l’idée d’aller l’enquiquiner, sachant qu’ils auront à faire avec un rude gaillard.

Notre bon samaritain a pu voir que certains hommes se méfiaient mais il va tout de même raconter ce qui s’est passé avec ces brigands, les premiers soins donnés au blessé. Quelques uns sont étonnés de l’agissement de l’Ours en ayant sauvé ce in extrémis ce gamin, sachant qu’il n’est pas le genre d’homme à se mêler des affaires des autres mais ces bûcherons ne le connaissent pas assez apparemment. D’ailleurs, personne ne connaît sa véritable identité car tous l’appellent l’Ours Solitaire.

Un des hommes, celui qui se nomme Franz, se lève et s’approche du barbu pour regarder l’état du gamin et il est surpris de voir qu’il s’agit de ce jeune Français, arrivé la veille à Ingoldstadt, accompagné d’une Bohémienne et d’un Géant, qu’il demande à ce bon samaritain d’aller déposer le blessé dans sa charrette et de l’accompagner jusqu’au village. Mais bien sûr, cette histoire ne concerne plus l’Ours, il a fait ce qu’il avait à faire en défendant et soignant ce môme. Cependant, il va aller le déposer, aidé de ce même homme qui saisit Légolas en-dessous des aisselles, tandis que le Solitaire le tenait par les pieds.

Une fois le blondinet allongé dans la charrette, le bûcheron le recouvre d’une grosse couverture en laine et s’installe à l’avant, rennes en main. Quant à l’Ours, il retourne dans sa cabane mais n'oublie pas de donner la besace à Franz afin qu'il la rende aux amis, enfin si Légolas n'est pas venu seul.

Le petit véhicule de bois prend donc la route vers le village et sachant que ces Français logent à l’auberge, notre ami s’y dirige. Une fois arrivé, Franz descend de sa charrette et court aussitôt avertir la tenancière en lui demandant si le Géant ou la Bohémienne s’y trouvent. Il rajoute que c’est très urgent. La grosse femme ne comprend rien à ce qui se passe. Cependant, elle va aller avertir Gaston, qui est revenu depuis un bon moment. Etant averti, le Breton suit l’aubergiste sans discuter.

C’est une fois arrivé que Franz le tire par le bras mais bien sûr, Gaston ne comprend pas ce qui passe et son sang ne fait qu’un tour lorsque le bûcheron tire la couverture, dévoilant le corps de Légolas, qu’il reste sans voix. Il grimpe aussitôt dans la charrette pour serrer le jeune Elfe contre lui. Une larme coule le long de sa joue.


« Lég…Légolas….pas toi…..non…. », et pleure de plus belle en tenant le corps sans vie du blondinet.

D’ailleurs, il est vraiment très rare de voir Gaston pleurer mais celui-ci considère ce garçon comme son propre fils, un fils qu’il aurait aimé avoir. L’homme à la coupe au bol se tourne vers Franz pour lui demander.


« Racontez-moi ce qui s’est passé ? »


Mais bien sûr, le bûcheron germain ne sait pas parler un seul mot de français. Néanmoins, Franz commence à raconter mais il est aussitôt coupé par le Géant de Kermaaron.


« Il n’y a personne qui sait parler français dans c’te fichu patelin ? », demande-t-il étant très en colère de voir Légolas mort, enfin c’est ce que croit Gaston.

Cependant, l’homme à la coupe au bol remercie Franz en germain d’avoir ramené son jeune ami et soulève le jeune Maître Herboriste comme une plume pour l’emmener à l’auberge. Il remercie encore une fois cet homme pour sa gentillesse. Le bûcheron hoche la tête et retourne dans la forêt. Il ne devient pas trop vieux le Gaston pour se répéter ? Enfin bon, on va mettre ça sur le coup de l’émotion.

Une fois dans l’auberge, Gaston monte directement dans la chambre de Légolas, suivit par la grosse femme. Il dépose doucement le blondinet inconscient dans le lit et reste à ses côtés. Comme l’aubergiste se sent inutile, elle préfère sortir de la chambre et se rappelle qu’elle connaît quelqu’un qui sait parler français, qu’elle part aller le chercher.

Il ne reste plus qu’à attendre le retour de Floraluna pour annoncer la terrible nouvelles. D’ailleurs, Gaston doit également avertir les Membres de la GM d’Airain mais il attend d’en savoir plus avant de leur écrire.

L’homme à la coupe au bol observe le visage sale de Légolas et constate qu’il a été agressé en voyant le sang dans ses narines mais aussi sa bouche, sans compter que sa tunique est tâchée sur le flanc.

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Legolas.
Gaston se trouvait toujours aux côtés de Légolas, assis en face du lit, les jambes ainsi que les bras croisés. Il allait se lever pour vérifier son pouls quand la porte s’ouvre, qu’il se retourne. En effet, la grosse femme revient avec un vieil homme. Entre temps, ils avaient croisé Franz afin qu’il puisse tout raconter à leur interprète mais le bûcheron ne les a pas accompagné. Le franco-germain s’avance donc pour prendre la parole, assez impressionné de voir ce Colosse. L’Ours Solitaire est un nain à côté de Gaston^^.

« Bonjour Sir, je suis navré pour votre fils…..mais je vais vous raconter ce que l’Ours a raconté à Franz qui m’a ensuite tout rac….. », et ne finit pas sa phrase, qu’il se fait couper la parole.

« Allez droit au but ! »

« Très bien…..votre fils s’est fait agresser dans la forêt. Après, je ne sais pas ce qu’il est allé faire tout seul là-bas…. »,
et ne finit pas encore sa phrase.

« Il est parti chercher des plantes, de nouvelles variétés qu’on n’a pas en France….et puis ce môme n’est pas mon fils mais je le traite comme tel »,
dit-il fermement mais il se rend compte qu’il est trop bourru avec ce vieil homme qui a pris la peine de venir jusqu’ici. Cependant, notre vieil ami ne lui en tient pas rigueur.

« Oui Sir mais laissez-moi vous raconter la suite »

« Je suis tout ouïe »,
dit-il plus calmement.

« Deux brigands se sont attaqués à lui quand l’Ours est intervenu à temps pour le sauver. Il a réussi à les faire fuir. Il l’a ensuite emmené chez lui….pour le soigner…et ce coup à la tête est dû à une chute. Voilà, c’est ce qu’on m’a raconté »

« Merci Messire, merci d’être venu exprès ici….mais j’aurais une question. Qu’est-ce qu’un ours vient faire dans cette histoire ? »

Bon apparemment Gaston n’a pas compris que l’Ours était le surnom de notre bon samaritain des bois. Cependant, le franco-germain va lui répondre.

« Euh…non Messire, ce n’est pas l’ours l’animal mais l’ermite qui vit au fin fond de la forêt d’Ingoldstadt. Tout le monde ici l’appelle l’Ours Solitaire et personne ne connaît pas son vrai nom….c’est à lui que vous devez la vie de ce gamin »

« Alors Légolas n’est pas mort ? »


« Non Sir et la seule personne qui sera en mesure de tout vous raconter, c’est bien…Liégolas, du moins quand il sera réveillé »,
et pense : « J’espère qu’il n’aura pas rendu l’âme d’ici là ou bien qu’il devienne amnésique », puis rajoute.

« Je vais vous laissez Sir….tout ce que je souhaite à ce garçon, c’est qu’il se réveille et qu’il se rétablisse le plus vite
», et se retourne pour sortir de la chambre mais il se fait interpeller par le Breton qui s’était levé, impressionnant encore plus le vieil homme.

« Attendez Messire, voici de quoi vous remercier », dit-il en sortant une petite bourse en cuir.

« Non merci Sir mais je ne suis pas venu pour de l’argent…. »

« Si vous n’en voulez pas, donnez-les à l’Ours »


« Je ne pense que ça lui servira. L’Ours Solitaire descend très rarement en ville. Il ne vit qu’avec les produits que lui procurent la nature. Gardez-les pour payer les soins pour….Liégolas », dit-il en referment la main de Gaston sur cette petite bourse et sort de la chambre avec l’aubergiste.

Quant à Gaston, il range cette bourse et se rassoit. Il s’approche de Légolas afin de vérifier son pouls en posant deux doigts sur le cou. Celui-ci bat encore. Bon maintenant, il ne reste plus qu'à prévenir Airain et ce que que va faire le Breton.


Gaston a écrit:
Un pigeon arrive quelques jours à la Ferté sous Jouarre.

Citation:
Madame la Duchesse, Monsieur le Duc ainsi que tous les Airainois qui voudront le lire,

C’est avec tristesse que je prends la plume pour vous informer que Légolas a été victime d’une agression dans la forêt d’Ingoldstadt alors qu’il était en train de chercher des plantes que ne possède pas notre beau Royaume de France….

On m’a rapporté que deux brigands lui sont tombés dessus et en voyant l’état de votre Premier Lieutenant, ces deux marauds n’y ont pas été de main morte pour le frapper, dont un coup au flanc dû à une lame de couteau et un autre coup sur le côté de la tête…. A l’heure où je vous écris, Légolas ne s’est toujours pas réveillé….

Je m’en veux de ne pas l’avoir accompagné mais la forêt est le domaine de Légolas et qui allait penser qu’il allait se faire agresser ? Je suis navré de vous dire ça ainsi…Je vous tiendrais au courant dès qu’il sera réveillé…

Respectueusement,

Gaston Le Guen

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Legolas.
[5 jours plus tard]

Un jour, deux jours, trois jours, quatre jours. Ca fait en tout quatre jours que Légolas est resté dans l’inconscience. Floraluna, à qui Gaston avait expliqué ce qui s’était passé, avait veillé sur le blondinet, tout comme le Breton et les deux s’étaient relayés. Pendant ces quatre jours, ils avaient changé ses bandages, passé plusieurs fois un linge humide sur son front car il commençait à devenir fiévreux. Cela arrivait même au jeune Elfe de s’agiter et grogner. Allez savoir si il était en train de rêver.

C’est cinq jours après l’agression que l’adolescent finit par ouvrir doucement les yeux, le temps que ceux-ci se réhabituent à la lumière du jour. Le garçon finit par se lever du lit mais la douleur au flanc le rappelle à lui, qu’il porte une main dessus tout en s’asseyant. Enfin, elle ne le fait plus souffrir comme au premier jour mais elle encore douloureuse.

Légolas relève la tête se demandant où il se trouve et voit qu’il est seul dans cette chambre. Comment il a fait pour arriver ici ? Là est la bonne question car il ne se rappelle même plus de son agression, ni des deux brigands ainsi que son sauveur. En gros, il ne se rappelle plus de rien, pas même de son nom ni d’où il vient.

Le blondinet se met debout et au moment de faire un pas, il s’écroule au sol, ce qui provoque un boucan. Franchement, il ne sait même pas pourquoi il a perdu l’équilibre. Bien entendu, le bruit dans la chambre de Légolas a averti Gaston, qui s’y rend aussitôt, se demandant ce qui est en train de se passer.

Mais quelle ne fut pas sa surprise de voir le jeune Maître Herboriste accroupit une fois arrivé. Le Breton est content de voir le garçon réveillé. Cependant, il dit.


« Légolas, tu devrais encore rester allongé, je vois que ton état ne te permet pas de te lever », dit-il tout en s’approchant de son jeune ami. Il allait poser sa grosse main sur le front du garçon pour vérifier si il a encore de la fièvre, quand Légolas repousse violemment la main de l’homme avec la sienne.

« Mais Légolas, qu’est-ce qu’il t’arrive à la fin ? Je veux juste voir si tu as encore de la fièvre »

D’ailleurs, Gaston ne comprend pas la réaction du blondinet. Mais par contre, notre jeune ami comprend très bien ce que dit son interlocuteur. Etrange, non ? Enfin bon, tous les deux parlent la même langue. Voyant le garçon toujours accroupit au sol, l’homme à la coupe au bol allait le prendre par le bras pour l’aider à se relever quand soudain, Légolas se met à grogner telle un animal qui ne veut pas se laisser faire.

Le jeune Maître Herboriste voudrait hurler de ne pas le toucher mais aucun mots ne sortent de sa bouche, qu’il se met à crier de toutes ses forces, lui déchirant une douleur sur le côté de la tête. Et tout en criant, il saisit son oreiller afin de le balancer pour bien lui faire comprendre qu’on ne le touche pas.


« Mais Légolas, calme-toi, je ne te veux aucun mal »

Légolas continue toujours de pousser des grognements et pense puisqu’il a perdu l’usage de la parole : « Ne me touchez pas….je veux pas qu’on me touche »

Voyant le Géant qui semble ne pas vouloir reculer, qu’il saisit cette fois-ci le bougeoir sur la table de chevet, qui heureusement est éteint, pour le jeter sur cet inconnu. Une chope a également été jetée. En effet, Légolas ne reconnaît même plus Gaston, son très proche ami et garde du corps. Le blondinet s’était mis à crier en balançant ces objets.

Le Breton a compris qu’il devait se reculer pour ne pas énerver davantage le jeune Elfe. Il pose un doigt sur ses lèvres pour lui dire calmement.


« Chuuuuut Légolas. Il y a des gens à côté. Tu vois, je vais me reculer et m’asseoir ici »,
dit-il en désignant une chaise qui se trouve à côté d’une table et en suivant son geste à la parole.

Quant au garçon, il reste toujours accroupit, fixant le Géant, sans grogner pour autant. Légolas pense :
« Pourquoi vous m’appelez Légolas ? Je ne m’appelle pas comme ça. Vous faites erreur sur la personne »


« Légolas, raconte-moi ce qui t’aie arrivé. Tu comprends ce que je te dit ? », et observe bien le blondinet.

Le jeune Elfe hoche la tête pour dire « oui » mais il ne répond pas à la première question de Gaston car il n’a plus le souvenir de quoi que ce soit.


« Alors si tu me comprends, raconte moi….si tu ne veux pas parler, tu n’as qu’à écrire »

L’homme à la coupe au bol avait parlé calmement, ne voulant pas effrayer l’adolescent, qui lui, remarque que cet inconnu ne semble pas si méchant que ça. Sans que Gaston s’y attende, Légolas se lève pour s’approcher de la table tandis que le Géant tire une chaise et en profite pour se lever afin d’aller chercher du nécessaire à écrire, qu’il pose sur la table. Il se rassoit donc et laisse faire le blondinet, qui avait saisit la plume dans sa main droite, commençant à écrire. Une fois terminé, le jeune Maître Herboriste tend le parchemin.

Légolas a écrit:
Je ne m’appelle pas Légolas. Vous vous trompez de personne. Pour répondre à votre question, j’ignore ce qui m’ait arrivé.

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Legolas.
Gaston prend le parchemin afin de lire la réponse de Légolas. Il a failli de tomber à la renverse en voyant se vouvoiement et il se demande si ce n’est pas encore une farce du blondinet car en effet, notre jeune ami adore plaisanter. Sauf que là, le garçon n’a pas l’air de rire et l’homme à la coupe au bol peut même y voir de la peur ainsi que de la crainte dans son regard, donc le jeune Elfe ne fait pas semblant.

Que Légolas se rassure, ce n’est pas le Breton qui va s’en prendre à lui, non bien au contraire, il va le protéger. Bien qu’il lui ait demandé ce qui lui était arrivé, Gaston connaît déjà les faits mais seul l’adolescent pourra donner sa version. D’ailleurs, le Géant de Kermaaron aimerait lui rappeler les faits. Mais est-ce que c’est une bonne idée ? Ne va-t-il va lui faire subir un choc ? Néanmoins, il va quand même le lui dire en parlant calmement mais assez froidement. L’est pas très psychologue notre grand bonhomme.


« Légolas, écoute-moi bien….comme tu n’es pas capable de me dire quoi que ce soit, je vais te dire ce qui t’ait réellement arrivé. Tu étais dans la forêt en train de cueillir des plantes quand 2 brigands te sont tombés dessus. Tu as reçu un coup de couteau dans le flanc et ce coup sur la tête est dû à une chute que tu as fait. Est-ce que tu t’en souviens ? »

Gaston peut dire n’importe quoi, ce n’est pas ça qui va faire revenir la mémoire à notre jeune ami. Le jeune Maître Herboriste a remarqué le ton calme mais assez froid employé par cet homme, ce qui fait qu’il est encore effrayé. Voyant qu’il ne répond toujours pas, le Géant demande.


« Tu as perdu ta langue ou quoi ? Pourquoi tu ne veux rien dire ? Est-ce qu’il s’est passé quelque chose de grave ? Pourquoi tu as si peur ? Tu sais très bien que je ne te ferais aucun mal. De même Floraluna. Tu te rappelles de Flora ? C’était ton ancienne élève et maintenant, c'est ta Consœur Herboriste. D’ailleurs, elle ne devrait pas tarder à arriver »

Le Breton ne va pas s’énerver car c’est comme ça que Légolas va se renfermer sur lui-même mais jouer au psychologue, ce n’est pas vraiment son truc. Gaston tend le parchemin au garçon afin d’avoir une autre réponse.

Légolas a écrit:
Je vous ai dis que j’ignorais ce qui m’était arrivé et que je ne m’appelais pas Légolas. Je vois que votre mémoire commence à vous jouer des tours. Normal, vous n’êtes plus tout jeune. Pour vous répondre, je n’ai pas perdu ma langue et j’aimerais bien parler mais quand j’ouvre la bouche, les mots ne sortent pas. Floraluna, je ne connais pas. Qui est cette personne ? Et vous, comment vous vous appelez ? Vous prétendez me connaître mais moi, je ne vous connais pas. Je suis certain que vous faites erreur.

L’homme à la coupe au bol reprend le parchemin afin d’avoir connaissance de ces nouvelles réponses. Bon, apparemment dans ce que Légolas a écrit, il n’y a rien de nouveau. Par contre, il y a une chose que notre grand bonhomme reconnaît : C’est cette manière sarcastique du blondinet lorsqu’il avait parlé de l’âge du Breton mais aussi sa mémoire. Tiens étrange tout de même. Le jeune Elfe n’arrêtait pas de le charrier avec ça lorsqu’il habitait en Bretagne. Il a donc la preuve que Légolas joue de la comédie, qu’il tape du poing sur la table en parlant de va voix rauque.

« Ca suffit Légolas !!! Arrête de me prendre pour un idiot !!! J’ai la preuve que tu me joues une comédie !!! Tu veux la connaître cette preuve ? Relis tes écris, relis le début….la 2ème mais aussi la 3ème phrase. Alors si tu ne te rappelles strictement plus rien, explique-moi comment tu te souviens de ça !!! »,
et attend patiemment cette réponse.

Quant à Légolas, il a sursauté quand le grand homme a frappé du poing sur la table, sans compter qu’il s’est mis à lui crier dessus, ce qui fait que sa peur augmente. Cependant, il va écrire sa réponse.


Légolas a écrit:
Simple coïncidence ?

Cette réponse va provoquer un tsumani de colère chez Gaston, qu’il se lève de sa chaise tout en donnant à nouveau un coup de poing sur la table.

« Arrête de te foutre de ma poire comme ça Légolas !!! Ca va bien 5 minutes !!! »

Le petit blondinet est prostré sur sa chaise et même, il met ses avant-bras devant son visage comme pour se protéger. Voyant Gaston en train de se calmer, le garçon reprend le parchemin pour y griffonner quelques phrases.

Légolas a écrit:
Je veux rentrer chez moi, j’en ai assez que vous me criiez dessus. Vous me faites très peur alors que vous me dites que vous me vouliez aucun mal. Je ne vous connais pas, c’est la vérité

Le jeune Maître Herboriste tend le parchemin vers Gaston tout en tremblant. Ce dernier le saisit en le lui arrachant des mains. Une fois sa lecture de faite, l’homme à la coupe au bol répond.

« Tu iras nul part !!! Va dans ton lit !!! Tu n’es pas en état de sortir !!! Je vois que ce coup à la tête ne t’a pas arrangé Légolas !!! Va t’allonger !!! », dit-il tout en pointant le lit du doigt, tel un père qui pointe le coin comme pour punir son fils.

D’ailleurs, l’adolescent ne bouge pas et non il n’ira pas s’allonger dans son lit, même si il n’est pas au plus haut de sa forme. Voyant cette désobéissance, le Géant saisit violemment Légolas par le bras pour le forcer à s’allonger. Evidemment, celui-ci se met à hurler. Mais le Breton ne s’attend pas à ce que le blondinet lui attrape la main pour le mordre jusqu’au sang. C’est que le jeune Maître Herboriste peut avoir des tendances cannibales^^. Mais bon, il n’a fait que de se défendre.

Quant à Gaston, il s’est retenu de hurler à cause de la morsure et sans le vouloir, il envoie une gifle en plein dans le visage du garçon, du côté où il a la blessure sur la tête. Et recevoir l’énorme paluche du Géant en pleine poire, hé ben ça ne fait pas de bien. Se trouvant désormais sur les fesses, Légolas marche rapidement à quatre pattes pour se réfugier dans le coin de la chambre, en se recroquevillant sur lui-même.

Voyant que l’homme à la coupe au bol se rapproche de lui, le jeune Maître Herboriste pousse des grognements, quand soudain s'ouvre la porte de la chambre.

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Legolas.
Gaston se retourne quand il voit Floraluna revenir, alertée par les cris de l’homme. D’ailleurs, en l’ayant entendu, la Bohémienne avait constaté que le Breton est en train de crier après Légolas, ce qui veut dire que le blondinet s’est réveillé. Mais qu’a-t-il fait pour que le Géant puisse s’emporter ainsi ?

La jeune femme brune voit l’adolescent assis dans un coin de la chambre, replié sur lui-même et tremblant de peur. Elle se retourne vers Gaston pour avoir des explications. C’est tout en soignant sa main que l’homme à la coupe au bol lui explique tout, le comportement animalier de Légolas, ses réponses sur parchemin, la morsure à la main ainsi que la gifle. Enfin, Floraluna comprend mieux la situation. Cependant, elle lit les réponses du garçon sur le vélin.

Pour cette morsure, Gaston n’en veut pas du tout au blondinet et il reconnaît d’y avoir été très fort en le giflant. D’ailleurs, le Breton n’avait jamais levé la main sur le jeune Champenois et que c’est bien la première fois qu’il le frappe ou plutôt le gifle. Alors que les deux amis étaient en train de discuter, Légolas observe la Bohémienne, qu’il pense : « Alors c’est elle Floraluna ? ». Il la détaille de la tête aux pieds et vice versa mais cette silhouette ne lui dit plus rien.

L’Herboriste s’approche de l’adolescent et s’accroupit pour être à son niveau. Elle peut le voir en train de trembler et se reculer encore plus dans le coin mais Floraluna ne bouge pas. Elle constate qu’il a très peur mais surtout elle a l’impression que le jeune Elfe ne reconnaît plus ses amis, d’où sa réaction. Serait-il devenu amnésique ? Là est la bonne question.

Le blondinet se met à pleurer et pense : « S’il vous plaît, ne me faites aucun mal ». Sachant que Légolas a déjà fait des crises, la Bohémienne aurait aimé lui dire qu’il ne recommence pas mais non, elle ne dit rien. Bien au contraire, elle le rassure. Mais Légolas a bien vu qu’il y avait comme de la colère dans le regard de son amie. La jeune femme tend doucement sa main vers le garçon afin de l’inviter à se lever. Et puis être assis par terre n’est pas des plus confortables.

Le jeune Maître Herboriste regarde cette main s’avancer doucement vers lui et sans que personne ne s’y attende, il la saisit et se relève pour être emmené jusque dans son lit. Malgré son fort tempérament, Floraluna sait s’y prendre. Enfin, elle n’est pas Herboriste pour rien.

Mais le blondinet ne veut pas aller s’allonger, non, il veut partir d’ici, qu’il retire sa main de celle de son amie pour se diriger vers la porte mais Gaston lui barre le chemin, condamnant l’accès par la même occasion, ce qui fait que Légolas pique une colère tout en sautillant, comme un enfant. Etant énervé, il retire son bandage sur la tête, faisant saigner à nouveau la blessure. Le jeune Elfe jette donc le pansement sur Gaston tout en pleurant et criant afin de leur faire comprendre qu’il ne veut pas de leurs soins.

Il y a une chose qui surprend nos deux amis, c’est que le jeune Maître Herboriste ne fait pas montre d’agressivité, mise à part cette morsure. Hé oui, ça les surprend vraiment, surtout qu’ils savent comment est Légolas. Mais Floraluna ne va pas le laisser hurler dans la chambre d’auberge, qu’elle propose à l’adolescent de boire quelque chose. Ce qui est surprenant, c’est que le blondinet accepte.

Gaston laisse sortir la Bohémienne. Il a compris que la jeune femme allait préparer quelque chose pour faire dormir Légolas. Il se replace devant la porte et dit en insistant bien sur ces mots.


« Ecoute Légolas, on ne te veut aucun mal. Je m’excuse pour cette gifle, je n’avais pas l’intention de te frapper mais je ne t’en veux pas pour ça…. », dit-il en lui montant son pansement à la main.

« Par contre, tu n’aurais pas dû retirer ton bandage. En l’arrachant, tu as refais saigner ta blessure. Comment veux-tu qu’elle guérisse ? Si tu ne te laisses pas soigner, ça va s’infecter et on sera obligé de t’emmener au dispensaire. Là-bas, ils t’enfermeront et vu ton comportement, ils t’attacheront. C’est ça que tu veux ? Alors fais preuve d’un peu plus de coopération. Floraluna et moi, tout ce qu’on veut, c’est ton bien. N’y vois aucun mal de notre part »

Gaston y est allé un peu fort en parlant du dispensaire mais il a voulu lui faire peur. Hé non, le personnel médical n’emploierait pas de tels moyens, quoique en voyant le cas de Légolas, ils seraient bien obligés. Quant au blondinet, il a écouté le Breton sans broncher, un sanglot lui traversant la gorge.

Le Géant de Kermaaron regarde la chevelure longue du garçon et voit qu’il y a une partie de coupée, qu’il rajoute.


« Il faudrait qu’on te coupe les cheveux Légolas. Ta coiffure n’est pas très esthétique et je vois que ça gêne ta plaie », et se dirige vers son sac de voyage, qu’il avait emmené dans la chambre du blondinet. Il fouille dedans pour y sortir une paire de ciseaux et un rasoir, sous le regard de Légolas.

« Installe-toi ici s’il te plaît. T’es d’accord à ce que je te coupe les cheveux ? Si tu ne veux pas, ce n’est pas grave »

L’adolescent hoche la tête pour dire « oui » et s’installe sagement sur la chaise, ce qui montre qu’il accepte que l’homme à la coupe au bol lui taille sa longue crinière blonde.


« Par contre, je ne suis pas un professionnel de la coupe. Tout ce que je sais faire, ce sont des coupes au bol. Je n’ai pas eu une carrière de barbier mais de militaire et dans l’armée, on ne fait pas de nos soldats des modèles^^. Enfin bon, je ne vais pas te faire une coupe comme la mienne mais je vais te dégager tout ça », et lui sourit.

Gaston saisit la grosse tresse de Légolas et commence à la couper au niveau de la base. Il fait de même avec la plus fine sur le côté, celle qui se trouve au-dessus de son oreille pointue et entreprend de lui couper toute la longueur au niveau du menton. Comme il a oublié de prendre un peigne, l’homme à la coupe au bol va chercher cet objet dans sa besace et revient vers le blondinet.


Il fait ensuite une raie légèrement sur le côté. Notre grand bonhomme fait comme il peut, ce n’est pas un professionnel digne des grands salons de coiffure non plus^^. Enfin, une raie sur le côté, ce n’est pas si laid que ça. Tout en coupant les cheveux du jeune Elfe, Gaston lui raconte ce qu’il faisait dans l’armée lorsqu’il était encore un jeune homme et notre ami a fait bien des choses. Il était Barbier lors de ses classes, soldat, et même instructeur militaire. Par contre, il évite de parler de son passé de tortionnaire pour ne pas effrayer l’adolescent, qui a été victime de violence tout récemment.

C’est dans plusieurs couic couic fait par la paire de ciseaux que Légolas sent du froid sur la nuque. Et puis, la dernière fois où il avait les cheveux courts, ça remonte à son enfance mais ça, il ne s’en souvient même plus. Le jeune Maître Herboriste baisse même la tête tout en se tournant pour voir les cheveux blonds au sol. Le Géant de Kermaaron prend son rasoir, le déplie pour raser les cheveux autour de la plaie avec une infime précaution. De plus, des mèches cachent cette partie rasée. Il regarde Légolas, satisfait d’avoir fait une belle coupe.

« Voilà, c’est terminé….tu es beau comme un carrosse tout neuf^^ », et lui sourit.

Gaston n’oublie pas d’épousseter les petits cheveux au niveau du cou avec un torchon. Il décroche ensuite le petit miroir et le présente devant le blondinet pour qu’il voit lui-même le résultat. Mais contre toute attente, Légolas pousse ce miroir tout en grognant, non pas que la coiffure ne le satisfasse pas mais par le fait que l’adolescent ne veut pas voir son visage refléter dans la glace. Pourtant, le jeune Elfe n’est pas défiguré mais cette réaction surprend fortement Gaston. Cependant, il ne dit rien, ne voulant pas provoquer une autre crise.

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Legolas.
C’est avec un plateau dans les mains, que Floraluna revient dans la chambre de Légolas. Sur ce plateau, il y a deux choppes de bière et une avec de la tisane à la valériane et à la verveine, assez bien dosées, le tout agrémenté de miel. La Bohémienne a également pensé à apporter des petits gâteaux car elle se doute que le blondinet doit certainement avoir une faim de loup.

Mais quelle ne fut pas sa surprise en voyant l’adolescent avec les cheveux courts, assis sagement sur sa chaise, pendant que Gaston ramassait les cheveux au sol de ses mains pour les jeter dans une corbeille. D’ailleurs, elle a failli de rigoler mais elle se retient de le faire pour éviter de provoquer une autre crise. Et puis, Gaston finirait par perdre patience.

L’Herboriste dépose le plateau sur la table et sert les choppes en faisant bien attention de bien donner la tisane à Légolas puis s’assoit. Le Géant de Kermaaron remercie la jeune femme d’avoir ramené de quoi se rincer le gosier. Quant au garçon, il regarde la mousse des chopes de ses amis, qu’il pense :
« Pourquoi il n’y a pas de mousse dans la mienne ? »


Il allait saisir l’une d’entre elles quand Floraluna lui dit gentiment que la bière ce n’est pas pour lui et qu’il goûte à la boisson qu’elle a préparé. Elle rajoute qu’il n’hésite pas à se servir en petits gâteaux. Le jeune Maître Herboriste fait la moue. Cependant, il va goûter au breuvage de son amie et le trouve délicieux, sans se douter de quoi que ce soit, qu’il fait même un long « huuuummm » d’appréciation.

Encore une réaction qui surprend la Bohémienne mais aussi le Breton. Ils peuvent donc en conclure que Légolas est bel et bien amnésique. En temps normal, il aurait refusé sur le champ de boire une tisane, surtout si celle-ci fait dormir. Alors que le blondinet était en train de s’empiffrer de petits gâteaux, Floraluna lui propose d’aller ensuite de se laver et changer ses vêtements car ceux-ci en effet, sont tâchés de sang et de terre.

Le jeune Maître Herboriste a failli de s’étrangler dès qu’il eut entendu la jeune femme, qu’il la regarde en fronçant les sourcils. Comme il a perdu l’usage de la parole, l’adolescent repose le gâteau sur la table et saisit plume ainsi que parchemin pour le leur dire.


Légolas a écrit:
Alors ça non, je ne me laverais pas. J’en n’ai pas envie et j’ai peur de l’eau

La Bohémienne prend le vélin pour le lire et fait passer le mot à Gaston, qui dit.

« Légolas, tu ne vas pas rester comme ça, il faut que tu te laves »

Le jeune Elfe fait non de la tête et ce, plusieurs fois afin de leur faire comprendre qu’il n’est pas d’accord pour aller se laver. En faisant ce hochement négatif, Légolas sent que la douleur le rappelle à lui, qu’il se lèche la main pour ensuite la porter à sa blessure. Voyant du sang dessus, il la lèche encore une fois mais cette fois-ci pour laver la plaie, ce qui fait que ses deux amis soupirent en le voyant se comporter comme un animal. D’ailleurs, ils se demandent si son amnésie ne lui a pas fait perdre la raison à ce point-là.

Floraluna se lève de sa chaise et va chercher de quoi lui faire un nouveau pansement, vu que Légolas l’a arraché pendant sa crise. Elle pose le nécessaire sur la table et s’approche du blondinet avec une compresse imbibée d’armoise, qui est un bon désinfectant. Il est évident que le garçon va se mettre à grogner afin de faire comprendre à la Bohémienne de ne pas l’approcher mais surtout le toucher. Gaston intervient donc mais calmement.

« Légolas, laisse-toi faire, Flora ne te veut aucun mal, elle veut juste désinfecter la plaie et faire un nouveau pansement. Rien de plus »


Le blondinet saisit le parchemin et écrit un nouveau message qu’il tend ensuite à Gaston.

Légolas a écrit:
Je ne veux pas qu’on me touche !!!!!!!

« Pourquoi tu ne veux pas qu’on te touche ? »

Nouvelle réponse du jeune Elfe sur le parchemin, aussitôt tendu au Breton.

Légolas a écrit:
Parce que

« Parce que pourquoi ? »

Etant agacé par les questions de Gaston, que le jeune Maître Herboriste pousse un grognement. Ayant compris qu’il ne fallait pas l’énerver, que le Géant répond.

« Très bien, on insiste pas », et fait signe à Floraluna de ne pas insister puis rajoute. « Termine ta tisane, sinon elle va refroidir »

La jeune femme a compris ce que Gaston voulait dire, qu’elle se rassoit. De toute façon, l’infusion à la valériane et à la verveine se chargera de l’affaire en endormant le blondinet. Ce dernier termine finalement de boire le breuvage.

Gaston se demande comment s’y prendre pour faire les pansements de Légolas. Seront-ils obligés de le faire dormir de force pour pouvoir le soigner ? C’est certainement la seule solution pour éviter de l’entendre brailler.

Au bout d’un moment, l’adolescent sent quelques signes de fatigue, qu’il se met à bailler. Floraluna lui propose d’aller s’allonger car dormir sur sa chaise ne sera pas confortable, que Légolas se lève pour retourner sagement dans son lit. Une fois allongé, il se tourne sur le côté tout en repliant les jambes contre son ventre et en mettant son pouce dans sa bouche. Il se met aussi à décrotter son nez avec l’index. Le jeune Elfe ne serait pas retourné dans l’enfance ?

Cependant, le Breton et la Bohémienne ne lui disent rien, c’est déjà pas mal que le garçon ait obéit pour retourner s’allonger dans son lit. Légolas ferme doucement les yeux, sombrant dans les bras de Morphée, gardant toujours son pouce dans la bouche comme un bébé.


Le voyant complètement endormi, l’Herboriste reprend son nécessaire de soins et s’approche de son jeune Confrère pour lui désinfecter cette plaie avec une compresse imbibée d’armoise, qu’elle jette ensuite dans le feu. Quand cela fut fait, elle applique un onguent fait à base d’achillée millefeuille et de Plantin, qui sont des plantes cicatrisantes, sur une compresse qu’elle pose sur la blessure après avoir relevé les cheveux courts du blondinet.

Elle demande ensuite à Gaston de venir soulever la tête de Légolas afin qu’elle enroule la bande de tissu. Elle noue enfin ce dernier. Etant désormais tranquilles, Floraluna et Gaston sortent de la chambre du blondinet pour vaquer à leurs occupations. L'homme à la coupe au bol va donc prévenir Airain du comportement étrange de Légolas.


Gaston a écrit:
[5 jours plus tard après l’envoi de la première missive de Gaston]

Citation:
Au Couple Ducal ainsi que tous les Airainois,

Je ne sais pas si ma précédente missive vous a été parvenue…. Par la présente, je vous informe que votre Premier Lieutenant s’est réveillé au bout de 5 jours, donc aujourd’hui…. Ce que je vais vous annoncer ne vous ravira certainement pas mais je me dois de vous mettre au courant….

Floraluna et moi-même, pensions que Légolas doit être amnésique…. Il semble ne plus nous reconnaître, ne pas savoir ce qui lui ait arrivé et nous affirme qu’il ne s’appelle pas « Légolas »…. Je ne lui ai jamais demandé comment il s’appelle et d’ailleurs, devrait-on l’enfoncer dans son amnésie ? Ca je me le demande….

Ce qui nous surprend le plus, c’est son comportement, il se comporte plutôt comme un animal ou bien comme un petit enfant mais encore, il ne veut pas qu’on le touche dès qu’on s’approche de lui pour lui faire ses pansements mais on a trouvé une parade pour les faire sans qu’il ne s’en rende compte, c’est de lui faire boire des tisanes pour le faire dormir, sinon, il n’y a aucun moyen pour le soigner….

Le seul moyen de nous faire comprendre qu’il ne veuille pas faire telle ou telle chose, c’est crier ou grogner…. Il y a deux choses positives chez lui, c’est qu’il communique avec nous par écrit….L’autre, c’est qu’il ne fait pas montre d’agressivité….

La seule fois où il s’est montré agressif, c’était tout à l’heure quand il m’a mordu jusqu’au sang mais ça, c’est de ma faute car je l’ai giflé, ce que je n’aurais dû jamais faire…. Mais il est difficile d’avoir de la patience dans ces moments là…. Heureusement que Floraluna est là car sans elle, je n’y arriverais pas….

Je vous tiendrais au courant si il y a de l’évolution et je prie le Très Haut pour que Légolas se remette.

Respectueusement,

Gaston le Guen

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Legolas.
[Le lendemain de son réveil]

La matinée est déjà bien entamée quand Légolas se réveille, retirant la couverture pour s’asseoir sur le bord du lit et remarque qu’il n’y a personne dans sa chambre. Sentant quelque chose sur son front mais aussi autour de sa tête, que l’adolescent tâtonne pour y sentir qu’un bandage a été remis. Pourtant, il se souvient de l’avoir retiré la veille mais il ne comprend pas à quel moment ce bandage a été refait. Mais ce n’est pas une raison pour l’enlever à nouveau car il se rappelle des paroles sages du Géant. Le voilà devenu raisonnable.


Bon, le blondinet est un grand garçon, donc il est capable de rester seul et puis cela ne le dérange pas car ça évitera que Floraluna et Gaston le questionnent. Hé oui, le jeune Elfe en a marre de leurs questions.

Le jeune Maître Herboriste aperçoit un plateau sur la table et en conclu que l’une des deux personnes lui a préparé son petit déjeuner, qu’il se lève. Une fois attablé, il voit qu’il y a un bol de lait et des croissants. Légolas constate que son petit repas est froid car en effet, celui-ci a été apporté assez tôt dans la journée, qu’il pense : « Ils auraient pu au moins me demander ce que je voulais manger et en plus c’est froid. Bon ben tanpis, je n’aurais rien d’autre à manger », et voit qu’il y a un parchemin plié qui dépasse de la serviette de table, qu’il pense à nouveau : « Tiens ! C’est quoi ça ? », et le saisit puis le déplie afin d’en prendre connaissance.


Gaston a écrit:
Légolas,

Flora et moi on s’est absentés mais on n’est pas loin.... On repassera te voir ce midi, en attendant, tu restes bien sage et tu ne cries pas car tu n’es pas tout seul à loger dans cette auberge.... Est-ce qu’on peut compter sur toi ? Flora t’a préparé une bassine avec de l’eau et de quoi te laver mais aussi des vêtements tout propres.... Tu as largement le temps pour te laver....

Je t’ai apporté des livres mais aussi un jeu de cartes pour jouer à la tarentelle alors tu as de quoi t’occuper jusqu’à ce qu’on revienne.... Je t’ai également déposé un pot de chambre et ce n’est pas la peine que je t’explique à quoi ça sert.... T’es un grand garçon pour comprendre....

A tout à l’heure,

Gaston

PS : Et sois bien sage

Légolas chiffonne ce parchemin pour ensuite le jeter au sol et pense : « Sois bien sage. Pour qui il me prend ce gros balourd ? Si je crie, c’est parce qu’il m’agace avec ses questions, sinon à part ça je ne crie pas. Pourquoi je ne peux pas sortir ? Tiens, pour la peine, je vais sortir et puis je ne sais pas jouer aux cartes et j’aime pas lire. Et puis, ils n’ont pas le droit de m’interdire de faire ce que je veux. Je suis assez grand pour savoir ce que je veux. Me laver ? Bon, je n’ai peut-être pas le choix si je veux aller dehors. Et puis, il faut que je mange aussi », et prend un croissant qu’il trempe dans son lait d’où une peau très fine a fini par se former dû au refroidissement du liquide.

Une fois son petit déjeuner d’avalé, le garçon se lève pour se diriger vers une petite table où trônent une bassine d’eau, quelques produits mais aussi une pile de vêtements pliés soigneusement. Le blondinet saisi le premier habit et tout en le tenant des deux mains, celui-ci se déplie , qu’il pense : « Mais si ils m’ont donné des vêtements propres, ça veut dire que je peux sortir ? », et regarde les autres vêtements : une paire de braies vertes assez courtes, un mantel et une toque de la même couleur mais Légolas est plutôt intéressé par le mantel, qu’il l’enfile par dessus sa tunique et sa cape mais il se rend compte que cette dernière le gêne, qu’il le retire.

Quand il eut bien remis tout ça en ordre, le jeune Elfe se dirige vers la porte. C’est en posant la main sur la poignet qu’il remarque qu’elle est fermée à clé, qu’il pense : « Ah mais pourquoi ils m’ont enfermé ? », et tape dans le bois du plat de la main tout en faisant.

« Hoooooooooo », et écoute si il y a quelqu’un pour lui répondre. Apparemment, personne ne se trouve dans les parages, qu’il continue d’attirer l’attention sur lui.

« Hooooo hoooooooooo »,
puis pense : « Ya personne dans cette auberge ou quoi ? Bon ben tapis, je vais passer par la fenêtre » et suit son geste à la parole.

Après qu’il ait ouvert les deux battants, Légolas se penche pour calculer mentalement la hauteur, qu’il se dit : « Mais c’est bien trop haut pour que je descende. Je vais faire comment moi ? », et se met à réfléchir pour trouver un moyen.

D’ailleurs, en voyant le soleil assez haut dans le ciel, le jeune Elfe se dit qu’il doit être dans les dix heures du matin tout au plus, donc il aura largement le temps de prendre la fuite, sachant que Gaston et Floraluna ne reviendront pas avant midi.


Le blondinet a pensé à prendre une corde mais il sait qu’il n’y en a pas dans sa chambre, qu’il se retourne pour regarder dans la pièce afin de trouver quelque chose qui pourrait l’aider à descendre le long du mur. Hé oui, ce n’est pas parce qu’il est amnésique, que cela va l’empêcher de trouver un moyen de sortir.

Le regard de Légolas se pose soudainement sur le lit.
« Euréka ! », se dit en pensant, un large sourire qui s’affiche sur ses lèvres. D’ailleurs, c’est bien la première fois depuis qu’il a repris conscience que le garçon sourit.

En effet, il va se servir du drap, qu’il défait tout son lit pour prendre ce dont a besoin. Il enroule ensuite le long et large tissu puis retourne à la fenêtre afin de l’attacher sur….sur l’un des barreaux de la petite grille en fer forgée qui orne la fenêtre de sa chambre puis le laisse pendre le long de ce mur. Une fois le drap solidement fixé, le jeune Elfe commence à grimper sur le bord mais ce n’est pas facile avec ce mantel qui lui arrive en-dessous des genoux, qu’il abandonne sa manœuvre pour le retirer en gardant sa cape. Et puis, il n’a pas envie de se blesser.


Une fois que cela fut fait, le jeune Maître Herboriste remonte sur cette bordure et c’est tout en se tenant fermement à ce drap qu’il descend, tout en regardant vers le bas. Mais le drap n’est pas assez long pour qu’il touche le sol, qu’il est obligé de lâcher prise et c’est ce qu’il va faire.

« Whaaaaaaaa !!! », et sa chute se termine sur les fesses, dans un bruit sourd, sa douleur au flanc le rappelant à lui. « Ouille ! », et se relève tout en se frottant le postérieur tout en grognant mais aussi en posant une main sur le flanc. Nan mais ça fait mal mais il ne va pas se plaindre car il vient de retrouver la liberté.

Se trouvant à proximité de la place du village, Légolas va se cacher car il ne veut pas que Gaston ou Floraluna, voire n’importe qui le surprenne pour le ramener dans sa chambre. Et puis l’adolescent ne les connaît pas tous ces gens alors pourquoi ils prennent la peine de le protéger. D’ailleurs, il est assez grand pour ça.


Un peu plus loin, le blondinet aperçoit des chevaux, dont le sien, à côté d’un abreuvoir, qu’il s’y dirige. C’est au moment qu’il allait grimper sur l’une de ces monture qu’une voix rauque l’interpelle.

« Légolaaaaas !!!! »

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Legolas.
Légolas repose le pied à terre et se retourne subitement quand il entend cette voix l’interpeller au loin dans son dos. D’ailleurs, cette voix rauque ne lui ait pas inconnue, qu’il cherche Gaston du regard et finit par le voir se diriger vers lui.

En effet, l’homme à la coupe au bol n’était pas si loin. Il était en train de montrer à un jeune Apprenti Forgeron comment forger, à la demande du vieux franco-germain, celui qui est venu raconter toute l’histoire des brigands. Bien entendu, notre grand bonhomme n’allait pas refuser de rendre se service. Et puis Gaston a une très grande expérience de Forgeron, pour avoir exercé également ce métier dans l’armée.

De plus, il aime bien enseigner ce qu’il sait aux plus jeunes. Par la même occasion, il avait montré quelques astuces à ce jeune garçon, qui était très intéressé de regarder les gestes habiles du Géant de Kermaaron. Se trouvant dans cette forge, le Breton avait une très bonne vue sur une partie de la place du village, dont celle des abreuvoirs, donc il n’avait pas eu de mal à reconnaître la silhouette frêle de Légolas. C’est surtout les cheveux courts mais aussi le bandage sur la tête du blondinet, qui a fait qu’il l’a reconnu de suite.

Tout en s’approchant du jeune Maître Herboriste, Gaston voit qu’il n’a pas changé ses vêtements en regardant bien cette tâche de sang séchée depuis plusieurs jours sur la tunique. C’est en étant assez en colère qu’il s’adresse à Légolas, qui lui, est mort de peur, que même il finit par se reculer.


« Je vois qu’on ne peut pas compter sur toi Légolas ! Par où tu es sorti alors que j’ai fermé la porte à clé ? Où comptais-tu aller comme ça ? »


Voyant le blondinet pétrifié se reculer encore plus pour prendre la fuite, l’homme à la coupe au bol le saisit fermement par le bras tout en disant.

« Reste ici !!! »

C’est alors que le jeune Elfe se met à hurler tout en frappant cette grosse brute de son autre bras ou plutôt avec le poing alors qu’il est entraîné de force vers l’auberge. Le sentant résister, Gaston s’arrête, saisit le gamin de 45 kg par la taille d’un seul bras, le dos contre la hanche du Géant. Hé oui, notre grand Gaston n’a aucun mal à le prendre d’un seul bras car il fait plus du double du poids de Légolas.

Il est évident que l’adolescent ne va pas se laisser faire, qu’il continue de hurler et même grogner tout en gigotant et donnant des coups de pieds dans le vide, ce qui fait que le Breton resserre plus fort son bras sur la taille, oubliant même qu’il presse la plaie sur le flanc mais tanpis pour Légolas, il n’a qu’à se montrer plus coopératif.


Quelques passants s’étaient arrêtés pour assister à la scène. D’autres regardaient même par leur fenêtre dès que des cris furent entendus. D’ailleurs, certains ont eu vent de l’histoire de l’attaque dans la forêt. Ils peuvent constater que ce gamin a subi un rude choc en voyant ce comportement.

C’est une fois arrivé à quelques pas de l’auberge, que Gaston plaque sa main sur la bouche de Légolas pour le bâillonner, sans pour autant le poser au sol. Au lieu de passer par la porte principale de l’établissement, l’homme à la coupe au bol prend celle de derrière pour éviter que des clients curieux voient ou entendent quoi que ce soit.

C’est toujours en tenant fermement le blondinet bâillonné de la main, que le Breton gravi l’escalier de bois menant au premier étage. C’est dans le couloir, juste avant de déverrouiller la porte de chambre, qu’il dit et au moment de prendre la parole, Floraluna arrive, avertie par les cris de Légolas dans la rue. L’homme demande donc à la jeune femme d’ouvrir la porte et c’est ce qu’elle fait. Le trio pénètre enfin à l’intérieur, sans pourtant que Légolas soit relâché et débâillonné.


De l’air frais se fait sentir dans la chambre et Gaston mais aussi la Bohémienne aperçoivent que la fenêtre est grande ouverte, un drap fixé aux barreaux de la petite grille. Donc, ils comprennent mieux pourquoi comment Légolas s’est échappé mais ils devront prendre des mesures nécessaires, tanpis si ça plaira à personne.

Avant de déposer le jeune Maître Herboriste sur le sol et le débâillonner, notre grand bonhomme dit calmement pendant que la jeune femme referme la fenêtre.

« Je te relâche mais à une seule condition, c’est que tu ne hurles plus. Si ça continue, on va nous mettre dehors, vu le bordel qu’on est en train...ou plutôt que tu es en train de faire. Promets-moi de ne plus crier »,
et sent un hochement de tête, ce qui fait que le Breton libère le garçon, qui lui, se précipite aussitôt vers la table pour attraper un parchemin et une plume.

Tout en écrivant nerveusement, Légolas se met à grogner. Le Géant de Kermaaron le laisse écrire tranquillement et demande tout bas à Floraluna d’aller chercher une corde. La jeune femme sort donc de la chambre, en se disant que c’est le seul moyen de faire tenir le blondinet en place. Une fois qu’il eut terminé de composer sa prose, l’adolescent remet le vélin à l’homme, qui peut lire ceci.

Légolas a écrit:
Vous n’avez pas le droit de me retenir contre ma volonté. Savez-vous que séquestrer une personne est sévèrement punie par la loi ? Pour répondre à votre question de tout à l’heure, je comptais me rendre à la prévôté et leur dire tout ce que vous m’avez fait subir. En fait, c’est vous espèce de gros balourd qui m’avez fait toutes ces blessures. C’est vous qui vouliez me tuer. Ca ne m’étonne pas de vous, vous n’êtes qu’une grosse brute. JE VOUS DETESTE !!!!!!

Tout ce que je vous souhaite, c’est que vous creviez, VOUS mais aussi votre complice. Des gens comme vous ne méritent même pas de vivre. Et encore une chose, arrêtez de m’appeler « Légolas » car ce n’est pas mon prénom. Moi c’est Aranel. Je vous le réécris en plus gros pour que vous le voyez mieux avec vos yeux vieux, usés et fatigués : ARANEL !!!!! C’est clair comme ça ????

Vous n’êtes que des gros malades pour me prendre pour Légolas. En fait, vous avez perdu ce complice et vous voulez le remplacer par moi. Vous n’avez même pas de cœur, aucun amour-propre, aucun respect, aucune compassion pour cette personne. Maintenant, je vous le demande, c’est de me laisser partir. Si vous refusez, je hurle.

Une fois sa lecture de faite, Gaston garde son calme. Non, ce n’est pas le moment de répondre pour voir Légolas s’emporter à nouveau, qu’il attend patiemment le retour de Floraluna avec cette corde. Quant au blondinet, il est surpris que l’homme ne lui dise rien qu’il pense qu’il doit certainement réfléchir.

Soudain, la porte s’ouvre sur l’Herboriste avec plusieurs bouts de cordes. D’ailleurs, le jeune Elfe ne l’a pas vu partir. Concernant Gaston, il repose calmement le parchemin sur la table et sans rien dire, il attrape Légolas par les bras tout en le traînant jusque son lit puis l’allonge de force dedans, tout en lui maintenant fermement ses poignets au-dessus de sa tête. Comme la tête du lit comporte des barreaux, le Breton fait passer les mains du garçon à travers ceux-ci. D’ailleurs, si le jeune Maître Herboriste aurait retrouvé l’usage de la parole, il n’aurait pas hésité à hurler de ne pas le toucher.

Floraluna a compris qui fallait l’attacher comme ça, qu’elle s’approche de l’adolescent, qui lui, se débat en hurlant et en donnant des coups de genoux dans le ventre du Géant. Tant bien que mal, elle parvient enfin à lui ligoter les mains avec ce bout de corde. Avec l’aide de l’homme à la coupe au bol, qui lui, maintenait les chevilles de Légolas, la jeune femme les lui lie au pied du lit.

Ne voulant plus entendre ces hurlements incessants, Gaston va chercher un tissu, l’enroule pour en faire une bande et l’enfonce dans la bouche du blondinet, qui lui, tournait la tête mais celle-ci est aussitôt maintenue par Floraluna. Il parvient donc à le bâillonner.

Légolas se tortille dans tous les sens, se met à grogner tout en fixant ces deux personnes, le visage rouge de colère mais aussi les yeux larmoyants. Gaston intervient aussitôt en parlant calmement.


« Légolas, tu peux tenter tout ce que tu veux mais tu n’arriveras pas à te détacher. Je suis désolé mon garçon mais c’était le seul moyen pour te faire tenir tranquille. Crois-moi, on ne le fait pas de gaieté de cœur. On t’avais réservé une surprise pour cet après-midi mais comme tu n’as pas obéit dans la matinée, cette surprise te passeras sous le nez », et tout en disant ses derniers mots, le Breton fait défiler son index sous le nez en faisant un petit « pfffiiiuuttt » avec sa bouche puis reprend pendant que Floraluna était en train de lire la lettre de Légolas qu’elle avait découvert sur la table.

« Si on t’a enfermé volontairement dans cette chambre, c’est parce qu’on voulait te protéger pendant notre absence. Qu’est-ce qu’il te saurait encore arrivé si on t’avait laissé la porte déverrouillée ? Mais je vois que cette solution t’a incité à te sauver. On t’a laissé de quoi t’occuper jusque midi mais tu as encore voulu en faire à ta tête comme d’habitude. Tu ne changeras jamais Légolas »

En entendant ce prénom, le blondinet aux cheveux courts fait de gros yeux tout en grognant.


« Arrête de grogner comme une bête, comporte toi comme une personne civilisée. Tu resteras attaché dans ce lit jusqu’à ce que tu comprennes. Considère ça comme une punition »

Voyant Légolas en train de faire son regard de chien aux yeux battus, que Gaston rajoute.


« Ce n’est pas la peine de faire cette tête et d’insister ! Je ne me fais pas avoir comme ça par les sentiments ! Je ne cèderais pas ! Un point c’est tout ! », dit-il fermement. « C’est toi qui l’a chercher Légolas. Tu aurais dû réfléchir avant. Maintenant, tu devras subir les conséquences »

Le Géant de Kermaaron marque une pause. Il allait reprendre la parole, quand Floraluna, qui avait terminé de lire le lettre du garçon depuis un petit moment, intervient. Les mots de Légolas n’ont aucun sens et peut constater qu’il délire encore, qu’elle s’approche du lit tout en fixant le jeune Elfe avec colère. Il est temps de dire au blondinet qu’il cesse sa comédie en faisant semblant d’être amnésique.

Oui, pour l’Herboriste, Légolas est en train de simuler. Jusqu’à présent, elle n’a rien dit, elle a tout gardé pour elle mais là, il faut que ça sorte. Et puis Gaston qui compatit et qui semble prendre très au sérieux cette amnésie. Enfin, pas vraiment parce que la veille, elle l’a entendu crier sur le blondinet en parlant de comédie.

Elle dit tout en criant que Légolas est assez bon comédien mais qu’il doit cesser car ce jeu devient très ennuyeux à la longue. Floraluna a dit ça tout en pointant l’adolescent du doigt. Elle rajoute qu’elle a toujours eu des doutes sur ses crises et que c’est un garçon colérique et capricieux si on ne fait pas toutes ses dondaines. L’est très remontée la petite Flora ce qui surprend Gaston. D’ailleurs, le Géant ne l’a jamais vu comme ça. Un vrai caractère de Bohémienne.

Quand au jeune Maître Herboriste, il regarde la jeune femme en ne comprenant pas ce qu’elle dit, qu’il pense : « Vous dites n’importe quoi, je ne joue pas la comédie. J’en ai marre qu’on me prenne pour un menteur », puis se met à pleurer tout en grognant et en tirant sur les cordes avec ses poignets ainsi que ses chevilles.

Gaston ne sait plus quoi penser mais il y a des signes qui montrent que Légolas est amnésique, du moins, a subi un sacré choc. Par exemple, la veille, avec l’infusion pour le faire dormir mais encore le fait qu’il ne répond pas par la parole malgré les engueulades. Et connaissant le blondinet qui est du genre à partir au quart de tour, celui-ci n’aurait pas hésité à rétorquer de vive voix. Ou alors, l’adolescent est un excellent comédien comme l’affirme Floraluna.

Cependant, il demande à la Bohémienne de se calmer et l’invite à sortir de la chambre pour prendre un bon remontant. La jeune femme sort donc. Gaston allait la suivre lorsqu’il entend Légolas chouiner, qu’il se retourne pour dire fermement.


« Tu peux pleurer, ton cul il rit ! », et rajoute avant de sortir de la pièce.

« On repassera dans quelques heures », puis laisse le blondinet seul en train de pleurer afin de rejoindre Floraluna à la taverne qui se trouve au rez-de-chaussée.

C’est au bout d’un moment, à force d’épuisement, que Légolas finit par s’endormir.

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Legolas.
La confrontation

Comme l’avait dit Gaston, la punition de Légolas a été levée dans les temps qu’il avait indiqué. Bien que le blondinet soit devenu libre de tous mouvements, du moins la journée, celui-ci reste encore sous surveillance. Il n’y a que la nuit où il reste attaché. De plus, le Géant de Kermaaron et Floraluna ont également besoin de repos.

La poignet de la fenêtre a même été retirée pour éviter une nouvelle tentative d’évasion, en espérant que l’adolescent n’aura pas l’idée de briser les carreaux pour s’échapper à nouveau. Mais cette idée ne lui a jamais effleuré l’esprit, du moins pour le moment.


D’ailleurs, c’est une aubaine pour le trio de ne pas avoir été jeté dehors mais la grosse femme qui tient l’auberge comprend que Légolas a reçu un sacré choc dû à cette agression dans la forêt d’Ingoldsadt mais surtout cette chute. Et puis, tous les clients ne passent pas leurs journées dans leur chambre. Le seul à y loger en permanence, c’est notre jeune ami.

Est-ce vraiment une bonne solution de garder Légolas dans cette chambre ? Gaston et Floraluna ne sont-ils pas en train de l’enfoncer dans la solitude en le coupant du monde ? Mais ils remarquent que le jeune Maître Herboriste n’est pas encore prêt à être confronté aux gens qui se trouvent à l’extérieur ou plutôt de les côtoyer comme n’importe qui.


Pendant deux jours, le jeune Elfe n’a montré aucune réticence en acceptant que ses blessures soient soignées. La seule chose que Légolas refuse de faire pour le moment, c’est de se laver et changer ses vêtements. L’homme à la coupe au bol et la Bohémienne ne lui disent rien, ne le forcent surtout pas, de peur que le garçon finisse par se renfermer sur lui-même. Non, ils attendent à ce qu’il s’en rende compte tout seul. D’ailleurs, cela peut encore durer des jours mais nos deux amis doivent faire preuve de patience.

Durant ces deux jours, Légolas s’est occupé tout seul dans sa chambre en lisant quelques livres mais aussi en jouant à la tarentelle ainsi qu’au ramponneau avec le Breton et la Bohémienne pour ce dernier. Il a même fallu que Gaston lui montre comment jouer sans tricher et le blondinet a tout de suite compris le procédé de ces deux jeux. Le garçon a vraiment apprécié ses instants passés avec ces personnes-là.


Avant qu’il ne perde totalement la mémoire, l’adolescent savait très bien y jouer, surtout à ce jeu où il faut miser. D’ailleurs, le jeune Maître Herboriste arrivait à plumer ses adversaires avec de sacrés bluffs mais cela ne marchait pas tout le temps non plus.


[Jour de la confrontation]

Légolas se trouvait encore seul dans sa chambre. Il était assis sagement à table en train de faire un château avec les cartes que Gaston lui avait remis quelques jours avant. Le blondinet posait chaque carte tout doucement, en retenant sa respiration afin d’éviter que tous s’effondre sur la table. D’ailleurs, il avait déjà fait plusieurs essais avant d’arriver à disposer une bonne partie de ces cartes. Le jeune Elfe ne s’était pas énervé pour les assembler. Il grognait juste un peu mais savait que cela ne mènerait à rien de bon en s’énervant.

Soudain, la porte se déverrouille et s’ouvre. Gaston, Floraluna et le franco-germain entrent dans la chambre. Le vieil homme est ravi de voir Légolas réveillé. Ce dernier se retourne et a failli de faire sombrer son château. Il est très surpris de voir cet inconnu, qu’il fronce les sourcils. Le Breton intervient donc, après avoir jeté un œil sur l’œuvre du jeune Maître Herboriste, en souriant.

« Légolas, rassure-toi, cet homme ne te veux aucun mal, il veut juste nous aider mais surtout t’aider. Ne vois rien de mauvais en lui. Il faut que tu viennes avec nous dans la forêt. Il faut qu’on te présente une personne »


D’ailleurs, cette confrontation aurait pu se faire avant mais le garçon n’était pas en état, que ça soit physiquement que mentalement, pour subir une confrontation. Il se demande qui il va pouvoir bien rencontrer car il ne se rappelle même plus de cette agression. En gros, tout ce qui s’était passé avant ce coma, est carrément effacé de sa mémoire.


Légolas voit une menace chez ce vieil homme qu’il se lève subitement de sa chaise, faisant effondrer par la même occasion son château de cartes, pour aller se réfugier dans un coin de la chambre, en se recroquevillant sur lui-même. Voyant la réaction de l’adolescent, le franco-germain dit.

« Il n’est pas encore prêt….je peux repasser une autre fois Sir Gaston », dit-il calmement.

« Messire Walter, il fait ça parce qu’il ne vous connaît pas. Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer, il faut juste le rassurer »

Pendant que Gaston répondait, Floraluna est allée rejoindre le blondinet dans ce coin pour le rassurer. Ce n’est pas le moment de se mettre en colère. Elle lui prend doucement la main tout en lui disant qu’elle restera à ses côtés si il le veut. Le garçon se lève donc, tenant toujours la main de la Bohémienne dans la sienne afin de se sentir en sécurité. D’ailleurs, la jeune femme peut le sentir trembler.

Gaston lui enfile un mantel par-dessus sa tunique tachée de sang et de terre, sa cape grise mais aussi une toque pour lui cacher le bandage. Tous sortent de la chambre pour se rendre dans la forêt d’Ingoldstadt.

Durant le trajet, Légolas tient toujours la main de Floraluna dans la sienne tout en regardant les alentours, étant très impressionné. D’ailleurs, ça fait plusieurs jours qu’il n’a pas mis les pieds dehors, mise à part cette matinée où il a tenté de se sauver. Il regarde toutes ces rues, toutes ces personnes occupées par leurs activités extérieures, tout en serrant la main de la jeune femme alors que les trois adultes étaient en train de discuter de la pluie et du beau temps.

De temps à autre, il tournait son attention vers ces derniers pour écouter mais en aucun cas, le sujet de l’agression est évoqué. Non, nos amis parlent plutôt de leurs Royaumes et ce qu’ils font dans la vie de tous les jours. Mais bien sûr, Légolas n’a aucun souvenirs de leurs activités mais aussi des siennes qui ont également été évoquées.


[Dans la forêt d’Ingoldstadt]

Arrivés dans la forêt, Walter emprunte un grand sentier pour emmener nos amis Français chez l’Ours Solitaire. Hé oui, c’est avec lui qu’aura lieue la confrontation, enfin si on peut dire ça ainsi. Ca va, tous ont de la chance de trouver le barbu en train de bricoler devant sa cabane, parce qu’autrement, il est souvent parti en vadrouille. Après quelques blabla dans leur langue natale, le Franco-Germain se retourne vers Légolas.


Quant au bûcheron, il sourit au blondinet, ravi de le voir sur pied, même si il a l’air assez craintif. Il remarque même plusieurs choses chez cet adolescent, c’est qu’il n’a plus ses cheveux longs comme la dernière fois et qu’il est assez richement habillé en voyant ce mantel vert avec un petit écusson mais aussi une toque de la même couleur. Est-ce un Noble ou bien appartient-il à une grande famille ? Voilà les questions que se posent notre ami des bois.

« Liégolas, l’Ours Solitaire m’a dit de te dire qu’il est très heureux de te revoir sur pied. C’est lui qui t’a sauvé la vie contre ces deux marauds de brigands. D’ailleurs, est-ce que tu reconnais cet homme ? », dit-il en le désignant.

Walter a volontairement évité de rajouter que les deux brigands n’ont pas encore été rattrapés, ne voulant pas faire paniquer davantage le jeune Maître Herboriste. Le garçon regarde son interlocuteur et hoche la tête négativement. Il refait ce même geste en regardant Gaston et Floraluna. D’ailleurs, cette dernière lui dit de faire quand même un effort. Le Breton rajoute.

« Prends ton temps Légolas et regarde-le bien »

C’est ce que fait le blondinet qu’il prend tout son temps en le détaillant du regard. Notre bûcheron ne se sent pas offusqué d’être fixé ainsi car en effet, il a été mis au courant. Légolas observe les moindres traits de son visage, la forme des yeux, du nez, de la bouche, la barbe, les cheveux noirs ébouriffés, les vêtements sales, sa corpulence. Tout a été passé au peigne fin et gravé dans la mémoire du jeune Elfe. Celui-ci porte son attention sur le trio ou plutôt les quatre adultes en hochant longuement la tête pour dire « non » et en pensant : « Je suis désolé, je ne le connais pas »

« Soit qu’il nous joue de la comédie et dans ce cas, il est fortiche. Soit qu’il est carrément amnésique », dit-il en s’emportant presque.

« Sir Gaston, avec le respect que je vous dois, Liégolas ne joue pas de la comédie », répond Walter calmement. « Regardez son regard. Qu’y voyez-vous ? Moi j’y vois de la peur. Je sais que ce garçon adore faire des plaisanteries, vous me l’avez dit vous-même mais je ne pense pas qu’il est en train de s’amuser à vous prendre pour des imbéciles en jouant à l’amnésique. Prenez-le au sérieux. Vous m’avez même dit qu’il ne vous reconnaissez plus du tout. Tout ce que je vois, c’est que ce choc l’a beaucoup perturbé au point que cet adolescent y perde la mémoire. Je peux vous avouer qu’il est bien possible que Liégolas ne retrouve plus les souvenirs de son passé », et marque une pause.

« Je sais que c’est très difficile Sir Gaston mais ne vous emportez pas, ce n’est pas comme ça que ça aidera Liégolas. Non bien au contraire, vous l’effrayez encore plus et ne l’encouragez pas. Parlez avec lui de son passé, des bons moments….enfin tout ce qui le concerne, montrez lui aussi des objets qui sont importants à ses yeux », et regarde Floraluna en disant tout cela car elle aussi est également concernée.

Soudain, un battement d’ailes se fait entendre à quelques pas d’eux, que Légolas tourne subitement la tête tout en tremblant, qu’il lâche soudainement la main de Floraluna pour aller se réfugier derrière…..derrière Gaston vu qu’il est assez costaud pour le masquer. Il est aussitôt rassuré par la Bohémienne qui lui reprend fermement la main. Elle rajoute qu’il est temps de ramener Légolas dans sa chambre à l’auberge. Tous saluent
et remercient l’Ours Solitaire puis retournent au village, laissant le bûcheron à ses activités.



[De retour à l’auberge]

Walter est également reparti vaquer à ses occupations pendant que le trio Français retourne dans la chambre de Légolas. Après avoir retiré cape, mantel et toque, le garçon s’assoit sagement à table, attendant que Floraluna lui apporte son repas. Gaston est resté à ses côtés. Malgré qu’il soit surveillé, le blondinet place sa main sur le côté de la tête, faisant passer ses doigts sous le bandage afin de gratter nerveusement sa plaie, qui commence seulement à guérir, tout en grognant. Allez savoir pourquoi Légolas fait ça. Le voyant faire, le Breton intervient fermement tout en tapant sur la table du plat de la main, ce qui fait que l’adolescent sursaute, s’arrête un très court instant, avant de continuer à la faire saigner volontairement.

« Légolas arrête ça tout de suite !!! Je t’ai dit d’arrêter !!! »

Et aussitôt, un second coup de main s’abat sur la table. Le jeune Elfe relève timidement la tête et voit que Gaston le fixe sévèrement, qu’il baisse les yeux tout en grognant.


« Ne recommence plus ou je n’hésiterais pas à t’attacher. C’est ça que tu veux ? Pourquoi tu as fait ça ? », rajoute-t-il plus calmement.

Bien entendu que Légolas ne veut pas qu’on le ligote, qu’il regarde l’homme à la coupe au bol en faisant « non » de la tête car il sait que être attaché veut dire être puni. Et puis, il n’avait pas vraiment de raison à faire saigner volontairement cette plaie. A moins que celle-ci le démangeait. Qui sait. Il y a aussi le fait qu’il soit allé dans la forêt et que cette sortie l’a perturbé.


La porte s’ouvre et Floraluna revient avec un plateau chargé de victuailles, du moins ce qu’il faut pour satisfaire l’estomac du blondinet. Heureusement qu’elle n’a pas entendu l’homme rouspéter. Une fois le repas placé devant lui, le jeune Maître Herboriste commence à manger….avec ses doigts, ce qui fait que ses deux amis soupirent en le voyant faire. La Bohémienne n’hésite pas à lui dire qu’il mange plus proprement avec ses couverts et ce, d’une façon ferme. Légolas a compris le message, qu’il saisit sa cuillère de sa main sale car en effet, la jeune femme a coupé tous ses aliments comme on le ferait pour un enfant.

« On va te laisser manger tranquillement », dit-il en se levant et en sortant avec l’Herboriste.

Tout en mangeant, Légolas entend que la serrure se referme doucement. D’ailleurs, il se dit qu’il doit trouver un autre moyen pour s’enfuir. C’est dans les couloirs que Gaston explique à Floraluna ce que le blondinet a fait en attendant le repas. Il lui demande par la même occasion de repasser le voir plus tard pour lui refaire son bandage. Le Géant de Kermaaron n’avait rien dit avant pour éviter une crise.

C’est au bout d’une bonne heure que la Bohémienne revient dans la chambre pour lui demander si le repas été bon. Elle lui parle de ce grattage de plaie et lui demande la raison, sans avoir de réponse. Cependant, elle refait le pansement et rajoute qu’il ne recommence plus. Elle l’invite enfin à s’allonger pour qu’il dorme un peu. Mise à part lire, jouer aux cartes et dormir, Légolas n’a rien d’autre à faire. Une fois, l’Herboriste sortie de la chambre avec le plateau, le blondinet va s’installer dans son lit et finit par s’endormir.

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