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[RP] Tout ce qui monte, redescend. Tous au Pilori!

Esculo
Esculo avait complètement désoulé maintenant et il était tout ouï pour l'énoncé du verdict.

Le pilori ? LE PILORI ?


Il se leva d'un bond et alla vers la sortie, se dirigeant vers la place ou Nak' devrait subir la honte.

Arrivé à l'endroit, il vérifia que ses dagues étaient bien à sa ceinture.
Il ne laisserait personne se moquer de la Lézarde. 'manquerait plus que ca.

Rapidement il envoya un billet à l'albinos.




Viens me rejoindre dès que tu peux ! Notre compagne de promenade va être mise au pilori.

Esculo


Avant que d'autres Lézards n'arrivent soutenir leur sœur, il sortit ses armes et se mit à menacer tous ceux qui approchaient trop prêt de l'endroit ou serait enchainée Nakayama.

Les passants passaient...

La place ne serait bientôt plus publique, mais lézarde.


{P} : Transfert des deux posts et modification de la balise PR en RP

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--Masao



Le vieux crabe, lui non plus ne mit pas longtemps pour rejoindre la place. Le pilori ! Hors de question que Nakayama n’est à subir une telle humiliation !


Il posa la main sur l’épaule d’Esculo.


T’en fais pas mon gars … Un jour, c’est ce pourri d’juge qu’on exhibera ici les fesses à l’air !
Nakayama
Toujours dans la cour de justice

Le procès avait été long. Trop long. Elle avait vu le juge lui faire les yeux doux et Nakayama n'était plus trop inquiète de la sentence. C'est donc avec une grande surprise qu'elle entendit la peine qui lui tomberait dessus;

Qu'il soit donc su qu'ajourd'hui, 11 décembre 1458, la Justice d'Oda condamne Nakayama-chan a une amende de 50 kobans qu'elle devra verser au Sô du village où elle se situe actuellement.

Cette peine sera assujettie de 2 jours de mise au pilori en place publique, avec brimade à distance de la part du peuple autorisée.


Pilori!?!

Elle s'était attendue au pire, à quelques jours de prison!

Elle avait eut à peine le temps de jeter un regard de détresse à Esculo avant que deux gardes ne l'emmène. Elle n'était même pas certaine que son frère d'arme, son ami ne l'avait vu. Aucun plan n'avait été monté, tous étaient tellement convaincus que la peine serait légère. Lorsqu'elle passa, de force, près du juge, tout ce qu'elle put lui lancer était quelques légères goutes de fluide buccale. Elle lui crachait son dégout en plein visage.


T'es qu'un vicelard, Togukawa! Dit moi, ça frétille dans ton hakama?

La place publique

La foule scandait. Nakayama était dans le noir. D'un naturel calme, elle était pour l'instant affolée. La laisserait-on subir cette humiliation? Mais où étaient les Lézards?
Junishiro
L'albinos venait de vendre son dernier katana, une belle oeuvre, à une donzelle qui s'il en croyait le froid de ses yeux saurait s'en servir...

Un gamin des rues du genre de Kuan vient le trouver et lui remit un message:




Viens me rejoindre dès que tu peux ! Notre compagne de promenade va être mise au pilori.

Esculo


Pilori??
Ce rat de juge compte t il souiller de sa merde infâme l'une des nôtres?
Bien; Ce sera donc la guerre, à outrance.



Un peu plus tard sur la place, l'albinos arrive avec son sabre dégainé. Le vieux crabe est déjà là.

Sculo vieux frère, faut sonner le rassemblement. Ce rat de juge veut la guerre, il l'aura. As tu pu trouver les autres? Qu'importe, moi dès que les gardes se ramènent je fonce dans le tas.

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Neelahne
Dans l'ombre elle arriva,puis se rangea prés de son Frère ainé.Le regard noir,avec cette haine qui s'y reflétait.
Lui ,ce rien du tout,qui osait.Mais il s'imaginait quoi?Que tout allait se dérouler comme il le voulait.Que ses désirs allaient être assouvies....pauvre âme perdue dans les méandres de l'orgueil.Il se noie...non il est mort depuis longtemps.Ce juge est perdue,méprisable rien du tout qu'il était......il n 'a que son titre..cling cling cling.....titre clinquant ,ca brille.Un jour,tu n 'auras plus rien....comme ta clique à particules d'ailleurs......

Il ne sera pas le bourreau de ma soeur.Instigateur de cet épisode qui n 'aura pas lieu oui,mais prend garde......un affront reste un affront et celui ci est de taille....Ton titre ne te protègera pas aussi ronflant qu il soit.Que les kamis m'en soit témoins,sa soeur ne sera pas bafouée.

Les cheveux attachés à l 'aide d'un pic,elle serra les poings,ressassant sa haine.Elle frissonnait ou tremblait,les deux sensations étant si liées....

Ce jour là,il n 'y avait pas de soleil,ce jour là le ciel était sombre.Elle n 'entendait aucun bruit ,ou peut être voulait-elle se murer dans le silence. Elle se rappelait ses tortures qui lui avaient valus tant de cicatrices.
Elle savait Nak forte et courageuse.Jamais une larme,ni l'once d'un rictus de douleur.Depuis tout ce temps elle ne l'avait jamais vue flancher ni même une fois la peur traverser son visage...Non,elle était un roc...

La place se remplissait,curieux et avertis se mêlaient,allant chacun de leur commentaire.Elle leur aurai cracher dessus,elle méprisait ceux qui allait y participer.Elle regardait les visages,gravant en elle chacun des traits qu'elle voyait.D'un air de défi elle soutenait leur regard....toi ...toi et toi......un jour tu regretteras....foi de Lézard!

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Lymey


Lymey était venue rejoindre sa famille, elle se serrait contre Neelhane apeurée .

Le pilori ! une de ses sœurs allait être exposée publiquement !
C’était infamant, elle regardait le poteau de bois et pensait au supplice .
Qu’avait-elle fait pour mériter un tel sort ? Elle s’était tournée vers Nee écoeurée

Que vont-ils lui faire ?

Elle aurait voulu s’interposer, cela ne paraissait pas possible ! Comment rester là impassible alors qu’un être sans défense allait se faire torturer pour le plaisir des yeux.

Nakayama ne geignait pas mais Lymey avait l’estomac nouée et sentait une haine immense l’envahir.

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--Bharake

Le pilori… le pilori…. Il en avait de bonnes lui, le juge ! Il se décide comme ça, sans prévenir, que l’accusé serait mis au pilori ! Il aurait pas pu le prévenir 2 ou 3 jours avant, non ? Afin qu’il le prépare le pilori ! Parce que, depuis le temps qu’il avait pas servi, il devait pas être des plus présentables ! Non pas que c’était grave pour l’accusé, mais bon, lui, il avait une réputation à tenir ! Qu’est-ce qu’on dirait sur les chemins de son travail !? « Ouais, le bourreau d’Oda, il entretient pas ses instruments de travail »… et tout le toutim.
Ben oui, c’était vrai aussi…. Mais pas besoin que tout le monde le sache !

Enfin, tant pis, le verdict était tombé et il lui fallait maintenant assumer son rôle de bourreau.
Vite, vite, faut arriver sur la place avant les gardes et l’accusée, ça ferait encore pire s’ils avaient besoin de l’attendre !

Ah… les voila… ouf… Bon, il est encore un peu essoufflé d’avoir couru, mais ça fera l’affaire. Allez mon bon Bharake, fait un grand sourire, la foule, elle aime ça quand le bourreau sourit, ça le rend encore plus sadique.

Il sourit donc, puis lève les bras en faisant le tour sur lui-même. Au fur et à mesure qu’il tourne, les vivas retentissent, les mains se lèvent. Pas mal comme effet, faudrait d’ailleurs trouver un nom pour ce mouvement de foule…. Ola… c’est pas mal ça, Ola.
Son dernier tour termine en face des gardes et de la condamnée. La condamnée ? Diantre, il ne s’était pas attendu à ce que la mise au pilori s’applique à une femme, il aurait alors fait un brin de toilette. Son sourire reste figé et il n’espère qu’une chose, c’est que ses aisselles restent tranquilles et retiennent un minimum les effluves qu’elles sont habituées à laisser s’envoler habituellement.

En plus, elle est pas moche, l’accusée, quel dommage de la donner ainsi en pâture à la populace. Il faudra qu’il en parle au juge, tiens ! La prochaine fois, au lieu du pilori, ce serait aussi bien qu’il la condamne à rester dans son lit, à lui.
Un filet de bave commence à couler de sa bouche alors qu’il imagine ce qu’il ferait à la jeune femme, ligotée sur son lit.
C’est la voix d’un garde qui le réveille. Bon, allez, quand faut y aller, faut y aller !

D’un signe du menton, il signifie aux gardes qu’il est prêt. Le pilori est grand ouvert, prêt à accueillir la demoiselle. Comment il sait que c’est une demoiselle ? Quand on est belle comme ça, on ne peut qu’être demoiselle !

Sa main calleuse se pose sur l’épaule de la jeune femme, exerçant une légère pression pour la faire se pencher en avant.


Si vous m’aider, si vous vous laisser faire, je ne serai pas obligé de vous faire de mal, et cela sera d’autant moins pénible, croyez-moi.

Une fois la tête positionnée dans l’alvéole centrale, les gardes s’empoignent des poignets qu’ils positionnent de part en d’autre de la tête, pour parfaire la position.

Je vais mettre votre chevelure devant votre visage, cela sera moins pénible pour vous. Vous me remercierez plus tard.

Il se veut prévenant, il espère qu’elle lui en sera reconnaissante. Doucement, il referme le piège sur le corps de la jeune femme, fermant le tout et le fixant fermement.
Nulle question d’agir comme à l’accoutumée, lorsqu’il laisse le bois se refermer de son propre poids, broyant les os s’ils ne se trouvent pas au bon endroit ! Il veut conserver l’intégrité de la condamnée, il ne veut pas abîmer cette beauté.

Son œuvre terminée, il se recule, presque à regret, accompagné des gardes, pour assister au spectacle qui ne manquera pas d’arriver à présent.
Parfois, il regrette avoir pris ce poste. Autant quand il s’agit de brigands, il n’a aucune pitié, autant là, quand l’accusée à des formes appétissantes, il s’en veut presque de devoir faire son office.

Et lorsque le premier projectile fend l’air, il ferme les yeux.
Esculo
Lorsque le premier projectile fendit l'air, Esculo quant à lui, fendit la foule qui s'était amassé et donna un coup de poing qui envoya le lanceur imprudent à terre, inconscient.
Il avait eu la conscience de ranger ses dagues devant l'arrivée des gardes.
Les bagarres n'étaient pas interdites, le meurtre bien. Du moins sous un mandat autre que celui du Lézard.

Mais ses poings pouvaient être aussi efficaces quand il était en colère.

Les gens s'écartaient, les gardes ne savaient que faire, tous conscients que si le Lézard se déchainait, du sang allait couler et se mélanger.

D'autres auraient-ils le culot de s'y mettre ? Au risque de voir les reptiles de plus en plus nerveux ?

Esculo se dirigea vers Nak'. Le fruit pourrit avait juste effleuré la joue de la fille mais le vil s'appliqua pour essuyer avec sa manche ce qu'il restait.

Il plongea son regard dans celui de la Lézard.


Tiens bon ! On les laiss'ra pas faire.

Puis il se retourna vers la foule, les bras croisés en signe de défi.
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--Masao



Ni une ni deux. Le vieux crabe se rua à la suite d’Esculo.

Une fois parvenu devant le bourreau et son infâme machine, il jeta une lourde bourse à ses pieds, puis exhiba le Kodachi qu’il avait jusque là camouflé derrière son dos …


Cette femme est une élue du peuple, Voilà de quoi payer c’qu’elle doit …


Puis, brandissant la lame, les yeux emplis de menaces …


Maint’nant libère-la !!! Tout de suite !!! … Sinon j’te promets qu’t’es un homme mort !!!



Akire
La foule se lâchait.

Pas tous les jours qu'une telle hargne l'animait d'ailleurs, car on la connaissait d'habitude bien plus molle et passive. Un pilori, une Lézarde, et les choses changeaient rapidement pour activer leurs corps si frêles emplis de naïveté. Parmi eux, la massive silhouette d'un homme se frayait un chemin... et c'était loin d'être en douceur. Une nouvelle volée de fruits s'en fut pour s'écraser contre le bois qui entourait Nakayama, quand ce n'était pas carrément sur elle, suivie par une acclamation générale et des vivats. Les autres Reptiles ne furent pas épargnés, même en se plaçant devant elle pour défier la plèbe. Tandis qu'un bras se levait devant Akire, prêt à balancer un kaki, il l'attrapa d'un geste vif et lui broya littéralement les doigts, écrasant ses phalanges sur le fruit qui éclata sous la pression. Ce n'était qu'un ado qu'on avait invité à hurler avec les autres. Sa tête couverte d'acné avait à peine pâlie sous la douleur et la surprise, qu'un coup de crâne venait l'étaler sans plus d'avertissement.

Telle était la procession du brigand, qui de sa démarche hostile distribuait coups et grognements avec générosité. Très diplomate, dans son genre. Assez vite, il arriva auprès des siens, et fit de l'ombre au vieux Masao qui tentait de corrompre - mince, de convaincre - un bourreau particulièrement laid.

"
Pourquoi filer à ce pandard une telle bourse ? Je m'en charge. Viens là, mon gros, que l'on parlotte un peu tous les deux. "

L'enflure était tout aussi imposant que lui. Ce ne serait pas chose facile. Mais pour une fois qu'un gaillard pareil était dans l'autre camps, fallait bien en profiter pour échanger quelques politesses...

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Azumamaro
Azumamaro se tenait plus loin derrière la foule, plutôt déchaînée, comme à souvent lorsqu'un coupable était mis au pilori. Quoique... Pour cette fois, elle l'était bien plus que d'habitude. Nakayama subissait physiquement tout les souffrances qu'avait subit ce peuple à cause des nombreux pillages passés, signés lézards ou pas.

Si Kuan, ou Yuna, avait été près de lui, il lui aurait simplement expliqué que la foule rendait les coups qu'elle avait reçue. On pouvait voir que les plus pauvres se déchaînaient le plus, comme si, pendant quelques minutes, voir quelqu'un de plus pauvre que soit les rassurait.

Le Jonetsu ne comptait pas rester longtemps, tant il détestait ce genre de haine délibéré, et ce même si la lézarde le méritait, et qu'elle, et ses congénères, lui en avaient fait bavé lorsqu'il avait été chef de police.

C'est là qu'il vit deux ou trois lézards fendre la foule, et discuter avec le bourreau. Bizarrement, aucun garde n'était là pour les repousser, et il pouvait donc à tout moment détacher la coupable.

Il les laissa parler quelques secondes, puis, sentant qu'il menaçait le bourreau, essaya de trouver une solution pour les en dissuader. Il n'aimait pas ce genre de condamnation, mais les lézards devaient comprendre qu'il ne maîtrisait pas tout, et devaient subir les conséquences de leurs actes, jusqu'au bout. Cela ne fera qu'alimenter leur haine, sans doute, mais laisser faire n'arrange jamais les choses.

Il ne savait pas combien de lézards étaient dans la foule. Son geste allait sûrement tourner l'exécution en carnage, ou alors simplement le mettre en grand danger, mais il était nécessaire, selon lui. Et puis, depuis le temps, il avait besoin d'action.

Il prit un fruit pourri, et, au lieu de le lancer vers Nakayama, dirigea son tir vers Akire, le bourreau, et Masao. Trop loin, il manqua la tête de l'oncle de Kuan, et sa tomate fut découpée par la lame de Masao. On ne savait du coup pas trop si le fruit visait Akire ou le bourreau.
Azu, tête dépassant la foule de quelques dizaines de centimètres, se permit ensuite de crier, montrant ainsi d'où venait le tir :


Lézard ! Tu n'es pas maître ici ! Laisse le peuple assouvir sa haine contre tous les malheurs que tu lui as fait subir !
Qu'on appelle d'autres ashigarus en renfort autour du bourreau !


Il ne savait pas si cet ordre allait être suivi, vu qu'il n'est ni conseiller, ni militaire. Mais son autorité pouvait sans doute jouer.
Il ne lâcha pas Akire du regard, montrant toute sa détermination, et se préparant à sa réponse, quelle qu'elle soit.

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Nakayama
Elle encaissait. Que pouvait-elle faire d'autre? Elle ne pouvait même pas prendre souvenir de ceux qui lui lançait divers projectiles, la tignasse devant les yeux l'en empêchait. Au moins, ramenés ainsi, ses cheveux libéraient de toute obstructions l'image du Lézard qui était tatoué sur le côté de son cou. Du moins, la queue. La tête disparaissant dans l'encolure de son kimono.

Parfois, quelques gouttes d'un jus surit l'atteignait, parfois s'était un noyaux ou une quelconque texture gluante. Peu importe, Nakayama ne sourcillait pas.

La main d'Esculo qui vint lui nettoyer la joue se fit douce et chaleureuse. Un baume sur son âme meurtrie. Ne pouvant faire autre chose que maudire tous ces bien-pensants. Les autres Lézards s'occupèrent de son honneur. Tentant du mieux qu'ils le pouvaient d'écraser ceux qui osaient s'en prendre à elle ou encore, comme Le Vil, en tâchant d'atténuer les traces des fruits sur son corps. Aucun d'entre ne lésinait sur le moyen à employer afin de lui venir en aide. C'était aussi ça, le Lézard.

Pas une minute elle ne ferma les yeux. Elle fixait Oda de son oeil sombre. Elle cherchait les véritables coupables de tout ceci. Elle emmagasinait la honte, la rage et la colère avec un calme Lézardien. La vengeance serait douce.
--Kazymodo
Enfin ! Depuis le temps qu’il attendait ça ! Ils en avaient attrapé un, de ces saloperies de lézards ! Et en plus ils allaient le donner en pâture au peuple qui allait pouvoir déverser sa haine.

Car oui, il en avait assez de ne pas oser prendre la route de peur de se voir la gorge tranchée sur le chemin. Car oui, il en avait assez de se coucher le soir en se demandant si à son réveil son Shômin ne serait pas remplacé par un de ses abjects lézards, en train de plonger ses mains sales dans le trésor de son village auquel il avait participé par son travail acharné et quotidien.

Il allait donc leur faire comprendre à ses lézards, à ses sous-hommes qui agissaient sournoisement combien le peuple était harassé de vivre avec la peur au ventre !

Son panier était bien plein, de tout ce que même les cochons ne voulaient plus manger. Les légumes pourris grouillaient de vermine, et laissaient une odeur nauséabonde se répandre dans l’air, tuant instantanément toute mouche qui avait le malheur de croiser les effluves malodorantes. Il allait voir le lézard combien il est agréable de se vautrer dans la fange, tel un porc.

Le sourire de Kazymodo s’agrandit lorsqu’il aperçoit ce qui est exposé au pilori. Une femme, ils ont coincé une femelle ! Sans doute laissée en arrière par les mâles trop occupés à sauver leur peau ! Le spectacle n’en allait être que meilleur !

Se mêlant à la foule, se frayant aisément un chemin vers les premiers rangs grâce à son panier. Le visage de la femme était en partie masquée par sa chevelure, dommage, elle ne verrait sans doute pas son regard assassin alors qu’il s’appliquerait à bien viser pour que le projectile éclate au milieu de son visage.

D’ailleurs, sa main plonge dans le panier, et en remonte ce qui devait sans doute être un légume il y a peu mais dont il était impossible de reconnaître l’exacte origine. Et un sourire sadique aux lèvres, les yeux injectés de sang, sa main s’élève et d’un geste ample, d’un geste si souvent rêvé, espéré, il projette l’infâme objet vers sa cible.

Enfin, il serait vengé, enfin il pourrait dormir l’esprit libéré du devoir accompli. Ses yeux suivent le mouvement du projectile, attendant le moment de l’impact.




--Bharake

Ce qu'il craignait était en train de se produire, les habitants se laissaient aller à leur colère et la pluie de fruits pourris commençait.
A chaque fois que l'un d'eux faisait mouche, il ne pouvait retenir une grimace de déception, de tristesse.

Alors qu'il fermait une nouvelle fois les yeux en voyant un chou s'abattre sur la lézard, une bourse s'écrase à ses pieds. Il se retourne et regarde le vieillard prêt de lui, d'un regard triste et étonné. Ne comprenait-il pas cet homme qu'il n'avait pas le choix ? Et puis, pour qui se prenait-il d'ailleurs ce lézard, pour qui le prenait-il ? Encore un de ceux qui pensaient que parce qu'il était grand, fort, il était forcément un peu demeuré !?

Un grognement commence à sortir de son ventre, prélude à une réponse virile et brutale qu'il s'apprêtait de faire au vieillard, et son regard s'obscurcit peu à peu. Il oublie alors tout autour de lui, laissant la colère l'envahir.

Fort heureusement, le vieillard est sauvé par l'intervention d'un grand gaillard, un des seuls hommes qu'il n'est pas obligé de regarder de bas en haut. Du coup la colère de Barhake se détourne vers l'adversaire à sa taille, délaissant le frêle vieillard qui n'aurait pas fait long feu.


Groumph ! Qu'est-ce que tu me veux toi ! Au lieu de me casser les pieds, occupe toi d'elle !

Alors qu'il se retourne vers la femme ligotée, son regard s'adoucit quelque peu.

Comment as-tu pu entraîner une si belle créature dans tes manigances qui l'ont amené ici ! Une telle femme, ça se chérit, ça se choye, ça se vénère, et surtout ça se protège, on la met pas en première ligne !

Il repousse d'un geste brusque le mouvement de l'homme qui allait vers lui, dans un grognement de plus, et il désigne Nakayama du doigt.

Pourquoi n'est-ce pas toi qui est là !? C'est avec plaisir que je t'aurais mis là dedans. Mais là, m'obliger à le faire à une représentation terrestre d'un kami !? C'est inhumain !

Ces poings se serrent, sa mâchoire se crispe. Il jetterai bien sa colère dans la face de l'homme, mais il ne voulait pas créer plus de désordre qu'il y en avait déjà, de peur que dans la cohue ils en profitent pour la sauver.

Une voix attire son attention, alors qu'un homme demande du renfort.


Y'en a pas besoin d'Ashigaru, je suis bien assez grand pour me défendre tout seul !
Faut pas avoir peur, je connais mon boulot, et je le fait bien ! Et rien ne m'empêchera de bien le faire.


Il se retourne et plonge son regard dans celui du grand lézard.

Et certainement pas toi mon gaillard !
--Masao


Akire venait sûrement de sauver la vie du bourreau en l’éloignant de la colère dévastatrice du petit vieux. Colère que Masao ne parvint d’ailleurs pas à calmer.

L’idée d’enfoncer sa lame le plus profondément possible dans une des fesses du colosse lui passa par la tête et eut du mal à en sortir mais, finalement, se disant que le Rustre avait la situation en main, il opta pour s’en prendre directement au pilori.

Il se mit à tirer de toutes ses forces sur une des planches de l’infâme machine, espérant ainsi libérer la lézarde … sans grands résultats malheureusement …


Grrrrrrrrrrrr !!! Mais comment ça s’ouvre c’te satané machine pourrie ??!!


Comme quoi, l’était pas si benêt le bourreau … Puisque lui, était parvenu sans mal à la refermer …


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