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[RP]Auberge Relais Le Sanglier Rôti

Cymoril
Après le passage de la guérite désertée, elle avait mené le petit convoi au travers des ruelles, s'enfonçant dans la cité, la charrette cahotant parfois sur les pavés mal posés, en quête d'un bouge où se poser quelques jours.

Un peu étonnée de découvrir un patelin qui tendait à ressembler à la Cour des Miracles, où la populace commune raserait les murs et éviterait de sortir à la nuit tombée. L'idée lui arracha un rictus qu'elle s'efforça d'effacer rapidement.
Nul doute que ses compagnons de route seraient comme poissons dans l'eau.
Elle...
S'accommoderait comme elle le faisait toujours.
Sans trouver sa place, puisqu'elle était toujours trop quelque chose.. ou pas assez. En dépit de son ambivalence. Ou à cause de ça justement peut-être.

Le petit saut en taverne à la rencontre des indigènes l'avait confortée dans l'idée d'ailleurs. Elle leur avait offert sa présentation habituelle, de Fourmi, petite noireaude et moche, histoire qu'on lui foute la paix et qu'on évite de commencer les flagorneries idiotes pour tenter de la culbuter derrière un bouge cradingue. Gentille fille, marchande de produits de luxe que la plupart des gueux n'avaient même jamais vu, étudiante et voyageuse.
Pas de quoi se taper le cul par terre, ni attirer l'attention.

Elle avait toutefois fini par trouver un endroit d'aspect acceptable. Du moins, l'espérait-elle. Et comme elle était la seule à avoir certaines revendications au sujet de la qualité du service..

A l'écurie, elle avait dételé elle même sa monture, vérifié les cordages qui serraient la bâche sur la charrette, délivré la pauvre bête de son attirail et l'avait pansé. En bonne cavalière qu'elle était encore. Elle ne savait si la fratrie Noc se joindrait à elle, ne voulant décider pour personne. Un sourire léger à leur attention après le silence de la route, et c'est au chirurgien qu'elle s'était ensuite adressée.


Achim... Pourrez passer me voir une fois installé ?

Loin d'être un ordre pour la demoiselle qui se promenait avec son docteur attitré.

Quelques mots échangés rapidement avec le tenancier qui voulait pinailler sur le prix des chambres, de ses requêtes qu'il trouvait saugrenues. Trois chambres pour quatre, lui qui avait l'habitude d'entasser les voyageurs dans un même coin... Mais comme elle insistait, payant rubis sur l'ongle et d'avance, il avait fini par céder. Même à l'idée de devoir se trimballer un baquet et faire monter quantité astronomique de flotte pour la dame qui voulait se laver séance tenante. C'est qu'elle a de la suite dans les idées, et son bain... 'fin c'est son bain. Son truc. Son obsession à elle.

La chambre ressemble à toutes celles anonymes qu'elle a croisé au long de son existence sur la route. Fonctionnelle, vide.. Un côté pratique et sordide... Tant d'histoires s'étaient peut-être écrites ici et dont il ne subsistait rien.
Elle avait posé ses affaires non loin du lit, en attendant que le feu soit rallumé et que le baquet fut rempli, se défaisant de son épée et de la fine cotte de mailles qui lui servait de seconde peau en dessous de la lourde cape de laine.

De longues minutes plus tard, le temps semblant toujours si long lorsqu'on attend, elle avait vu avec soulagement la porte se refermer sur la servante en tablier qui n'avait eu cesse de râler à chaque fois qu'elle venait verser un seau d'eau chaude dans le baquet. Fourmi n'avait rien dit, se contentant de lui adresser un sourire blanc.

Enfin... elle avait pu laisser choir au sol ses vêtements, défaire les bandes qui lui enserraient la poitrine et se laisser glisser dans l'eau fumante. Alanguie, jouant avec les bulles provoquées par les aller retours incessants du savon sur sa peau, à peine entend-elle la porte s'ouvrir à nouveau...

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Essannoc
- J'peux v'nir dormir avec toi ?

Essannoc se tenait dans l'encadrement de la porte. Elle venait de prendre connaissance de son logis, et en avait fait le tour. Seule, elle était seule dans cette chambre, grande chambre, trop grande chambre ... et elle n'en avait pas l'habitude, ni l'envie.

- J'peux pas dormir avec mon frère, je suis même pas sure qu'il rentre cette nuit...

S'apercevant que Fourmi était à l'heure de sa toilette, elle se pressa d'entrer, referma la porte et s'y appuya comme pour la verrouiller.

Non, elle ne pouvait pas rester seule dans sa chambre, dans son lit. Pas qu'elle était effrayée à l'idée, mais jamais elle ne pourrait y trouver le sommeil, elle n'avait jamais eu sa propre chambre. Mais surtout, elle avait confiance en la Fourmi ...

La ville aux rues étroites lui convenait assez, et y passer quelques jours n'était pas pour lui déplaire finalement. Et surtout, Dran veillait sur elle. Elle profitait de ce grand frère et pouvait enfin se reposer sur lui et lui laisser gérer sa sécurité à elle. Quoi que ... Cymoril, la fourmi, gérait comme elle pouvait l'intendance, et là dessus Essannoc n'avait rien à redire jusqu'à l'arrivée dans cette auberge.

4 chambres. On l'amena jusqu'à la sienne, et derrière elle on referma la porte. Amusée tout d'abord elle mit ses doigts dans tous les trous, posa son derrière partout où elle pu ; d'abord sur le lit, où elle osa même sauter à pieds joints, sur la chaise ... sur le lit ... la chaise ... sur le lit ... où elle se laissa finalement tomber sur le dos. Et là elle fixa le plafond, les poutres ... mais elle était toute seule.

Au bout de longues minutes, n'y tenant plus, elle sorti de sa chambre et se dirigea droit vers celle où son frère devait normalement loger. Elle leva sa main comme pour y frapper, et finalement se ravisa, tourna les talons et, faisant fi de toute politesse, pénétra dans celle de Fourmi. Et maintenant elle était là, et voulait y rester.


- J'peux alors ? dis ? j'peux ?
Cymoril
Si le fait que quelqu'un pénètre dans la chambre ne la surprend guère, qu'il s'agisse de la jeune fille par contre l'interpelle. Elle avait mandé le médicaste, subodoré la visite du frère... Donc si elle avait parié, elle aurait perdu, et de loin.

Alors qu'Essannoc réitère sa demande, Fourmi, elle, cherche des yeux sa chemise. Avant de s'immerger totalement et de disparaitre dans l'eau savonneuse quelques secondes. Tic, tac, tic, tac, tic, tac... Secondes durant lesquelles la fourmiesque cervelle s'agite.

Lorsqu'elle réapparait, se levant dans le baquet, longue chevelure collée au dos, couvrant, du moins elle l'espère, la majeure partie des cicatrices boursouflées qui se croisent comme une toile mal tissée, elle se hâte de récupérer une longue chemise de lin propre et de la passer à même sa peau trempée, avant de répondre enfin, rassérénée par cette armure de tissu.


Si tu veux...

...

Mais j'aurai jamais cru qu'une grande fille comme toi...


Elle s'interrompt, ne sachant trop quoi dire. La rassurer sur le fait que son frère serait rentré peut-être ? Qu'en Alençon chaque nuit il avait veillé sur elle, partageant sa chambre, en chaste protecteur ?
Non, elle n'en dit rien. Un sourire amusé se dessinant toutefois à l'idée que Dran s'en vienne et découvre sa soeur dans ses draps.


Installes toi...

Finit-elle par clore, se rapprochant du feu pour se sécher, peigne d'ivoire à la main pour démêler sa tignasse, les yeux rivés sur les flammes qui lèchent l'âtre, caressant la pierre de leurs bras rouges. Un peu intriguée la Fourmi quand même.
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Adele_du_niffelheim
saturday night bombance

La journée avait mal commencé. Un bordel pas possible au bordel l'avais mise dans une rage folle. Le n'importe quoi, l'à peu près, c'est un truc qu'elle ne supporte pas. Et là, pour le coup elle avait dû en encaisser deux ou trois d'affilée, ce qui l'avait rendue.. folle de rage donc.
Et puis la journée se passe, doucement, tranquillement. Quelques cours de maintien en taverne pour une apprentie qui pense pouvoir se défiler dans une semaine après avoir profité des bon conseils de la maquerelle. Naïveté quand tu nous tiens. Quelques chopes bues entre amis, sur des tons parfois belliqueux, mais elle est comme ça Adèle. Tu marches sur ses plates bandes, tu en prends plein ton nez.
Et puis la lumière qui finit d'enjoliver sa journée, son Vog', son bon Vog qui apparait, dans toute sa "violettitude" et lui étire un sourire dont elle ne se départit pas depuis.
Quelques absinthes dégustées en se racontant les dernières nouvelles de Craon, l'évolution de la situation, le nouveau bienfaiteur, enfin, les cancans du coin et puis..


"tu m'invites à l'auberge ?"


Lancé au hasard alors que dans son ventre quelques gargouillis commencent à se faire entendre.
La petite lumière qui s'est allumée dans les yeux de Vogesus lui a immédiatement laissé entendre que l'idée de diner ensemble n'était pas pour lui déplaire.

Et les voici, traversant le village bras dessus bras dessous, dans un froid à faire s'entrechoquer les os sous la peau, Adèle babillant sans compter, ravie qu'elle est d'avoir retrouvé son ami après ces quelques jours de voyage. Sur leur chemin ils croisent quelques villageois pressés de rentrer se mettre au chaud après une journée de travail, têtes rentrées dans les épaules, lançant parfois un "b'soir tribun" à Vogesus, ou un "salut Adèle". Parce qu'à Craon, être une maquerelle n'est pas un métier honteux, alors on la salue aussi. Incroyable non ? Certains imaginant que les ruelles d'un village sont un pays peuplé de papillons et de petits poneys de toutes les couleurs sont parfois choqués du métier qu'elle exerce. Elle en rit.

Les voici devant la dernière auberge née en terres Craonaises. Le sanglier rôti. Prometteur. En tout cas c'est là qu'ils ont convenu de diner. Et les effluves qui émanent d'une fenêtre entrouverte excitent davantage l'appétit de notre Adèle, ravie de pouvoir manger autre chose que les gamelles froides qui sont le lot quotidien du voyageur.

Qui poussera la porte le premier ? Adèle s'attend à ce que Vog s'en charge, en gentilhomme bien élevé, mais visiblement leur amitié de très longue date lui a fait oublier que de temps en temps, aussi mère maquerelle qu'on soit, on aime bien recevoir quelques petites attentions délicates d'un homme. Pas grave, elle ouvre et se trouve face à une pièce relativement... vide. Un aubergiste est là qui essuie des verres et les regarde avec dans les yeux un sourire qu'elle connait pour le pratiquer elle même, le sourire commercial.


Bonsoir !
On voudrait manger. vous faites ça ici ?

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Vogesus
Vogesus avait passé une journée agréable. Il avait rencontré un nouveau qui ne voulait pas mourir ou quitter la ville, chose inédite.
Aussi quand il entra en taverne, où il trouva son amie Adèle, il l'embrassa sur ses joues roses, lui le Violet.

Elle lui demanda un diner alors il l'emmena dans une bonne auberge qui venait d'ouvrir, le Sanglier rôti. Il avait un peu la tête ailleurs alors il la laissa entrer la première, ce qui ne se faisait pas vraiment.

Une fois à l'intérieur, il vit l'aubergiste qui lavait ses verres et il s'approcha de lui, puis lui balança quelques pièces d'or après qu'Adèle eût réclamé un repas.


Un dîner royal, si vous avez ça. Ce n'est pas n'importe qui que j'invite ce soir à manger, mais la petite fille d'un grand homme et de surcroît une de mes meilleures amies.
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--Ditlinde



Bon sang de bonsoir ce qu'elle peut être longue cette journée !
Il a déjà fallu satisfaire les désirs d'une bourgeoise en préparant un tas de chambres, monter de l'eau chaude pour les ablutions de la nonnette, et voilà que maintenant le taulier la tançait pour qu'elle aille faire le service en salle.

Elle bougonnait la Ditlinde, et pas qu'un peu, lorsqu'elle arriva à la table des deux clients déjà installés au beau milieu de la salle. Torchon sur l'épaule, le tablier remis en vitesse pour le service, une mine à bouffer la main du premier qui ferait une réflexion sur la qualité de la tambouille ou s'aviserait de lui taper le croupion comme à une pouliche de seconde zone.


Menu de roy... On l'a jamais vu dans le coin l'Roy. Parait qu'il aime pas trop notre bel Anjou, c'est qu'on est trop fiers dans le coin pour se soumettre...

Aimable, pas à dire.
Mais ça annonce la couleur, au propre comme au figuré.


Mais nous essaierons quand même de vous contenter à la hauteur de nos moyens.

En entrée nous pouvons vous servir du pâté de viande en croûte et de la tourte de truite aux amandes et au vin blanc, suivis d'un gigot de sanglier à l'ail flambé à l'eau de vie accompagné de délicieux oignons rôtis, puis des rognons de veau aux feuilles d'oseille et de cresson, et pour terminer quelques douceurs comme du riz engoulé aux amandes et au miel, du blanc manger à la fleur d'oranger, et des dragées à la coriandre, des massepains à la rose...

Cela vous conviendra-t-il ?


Elle venait de débiter d'un trait l'intégralité de ce qui avait été préparé dans la matinée, de plus consistant que la soupe au chou et au lard, en espérant qu'ils y trouveraient leur compte. S'ils avaient encore faim après, ils pourraient toujours racler les fonds de soupe.

En attendant la réponse, elle découpait de larges tranches de pain qu'elle posait ensuite devant chaque convive. Un coup d'oeil à la nappe, vérifier que la Toinette avait bien fait son travail, cette fainéante qui ne faisait que pioncer au chaud près de l'âtre, au lieu d'aider à la confection des repas. Fallait qu'elle en cause au taulier, si elle devait travailler pour deux la Linde, elle voulait être payée en conséquence.

Un sourire à peine forcé lui vient alors qu'elle jette un regard à la clientèle, cherchant à détecter un éclat dans l'oeil, une moue gourmande sur une lèvre retroussée...
Adele_du_niffelheim
Comment ça vous n'avez jamais vu le Roy dans le coin ?

Alors là pour le coup elle est étonnée notre maquerelle, parce que l'Oesophage est réputé pour être un fin gourmet, voire gourmand.
En même temps les réputations, ça va ça vient, c'est comme les coups de hanches de ses clients. Si ça se trouve il mange une miche de pain et un morceau d'viande une fois par jour et avec ça il est content.

Mais quand la servante se met à parler de l'autre qui déteste l'Anjou, elle comprend que non, l'Oesophage n'a jamais foutu les pieds là. L'autre non plus d'ailleurs surement.

Annonce est faite rapidement du menu du jour. Pas mal, elle sent que les choses se présentent bien. Si on excepte l'air revêche de la verseuse qui donne le sentiment qu'on la dérange plutôt qu'autre chose.
Chacun d'entre nous, quel que soit son métier sait que la déformation professionnelle implique qu'on est toujours en train d'analyser les choses dont on sait de quoi on parle.
Adèle donc, en bonne maquerelle étudie sans aucune gène la demoiselle au tablier de la tête aux pieds. Hanches rebondies, poitrine généreuse bien que cachée sous une robe lui remontant presque sous le menton, visage fort agréable à regarder. Si elle arrive à la faire boire, peut être bien qu'elle travaillera pour elle dès demain.

Sourire commercial est donc affiché. Ne pas prêter attention à la mauvaise humeur de la demoiselle, mais plutôt compatir au moindre mot exprimant le ras le bol après une journée fatigante. Entamer direct par un faux apitoiement.

Vous avez l'air épuisée mademoiselle, asseyez vous donc, et prenez un petit verre à mes frais, en attendant que nous décidions de notre futur menu !!

Vog paiera le manger, elle paiera le boire. Un sourire à son compagnon de table, un discret mais répété haussement du sourcil droit pour lui faire comprendre qu'elle a une idée derrière la tête, et elle se tourne à nouveau vers la serveuse.

Pour moi ce sera la truite. J'adore le poisson, surtout mort. Ensuite du sanglier, parce que les rognons... enfin non pas de rognons.


Osera t'elle lui demander de répéter les desserts proposés ? Non, toujours pareil, ne pas lui donner de raison de regretter leur présence ici. Elle a retenu riz et dragées... soyons fous, elle prendra les deux

Et pour finir, du riz et des dragées.


Pourvu qu'elle n'ait pas tout faux, que les dragées n'aient pas été un simple accompagnement d'autre chose.
La commande passée, il est temps de laisser à Vog le choix de ses plats. L'occasion pour elle d'insister sur le côté très compréhensif dont elle sait faire montre de temps en temps.


Prenez un verre, je vous l'offre, ça me fait plaisir !!!

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--Ditlinde




S'asseoir ? Quelle drôle d'idée.. Dans son métier on ne s'assied que lorsque la journée est terminée, que la salle est vide, les tables nettoyées, la cuisine en ordre, le feu en sommeil dans l'âtre.. et encore, juste le temps d'avaler quelque chose avant d'aller s'écrouler sur sa couche jusqu'aux premières lueurs de l'aube où les habituels venaient proposer leur marchandise fraîche du jour et qu'elle puisse envisager les menus.

Non sa vie n'est pas de tout repos, loin de là. Mais elle n'est pas non plus du genre à s'en plaindre. Le patron ne la colle pas, il ne se permet pas certaines familiarités que d'autres essaieraient de s'octroyer. Non. Finalement avoir un toit, un lit, la panse bien pleine était satisfaisant pour une fille simple comme la Linde. Et p'têt qu'un jour, se présenterait un gentil fermier, ou un meunier tiens, ce serait bien ça un meunier, et qu'il lui conterait fleurette, assez pour l'amener devant le curé.

Ceci dit, elle n'est pas simplette non plus, et un verre offert... Ca ne se refuse pas. Surtout qu'il sera facturé par le patron de toute façon. Mais s'asseoir..


Vous êtes bien aimable ma Dame.. mais je dois m'occuper des fourneaux... Je ne peux donc poinct m'asseoir comme si je n'avais rien à faire.

Je vais aller vous chercher de quoi vous rafraichir le gosier en attendant que le sieur ait choisi.. Une petite poire dont vous me direz des nouvelles !


Un sourire franc s'affiche alors qu'elle s'en retourne s'affairer, songeant que ces petits verres ouvrent grand l'appétit et qu'ils allaient certainement passer une commande qui enchanterait le taulier. D'ailleurs en passant devant lui, toujours occupé au comptoir, elle sourit encore plus largement, avant de laisser la porte se refermer sur elle, et de regarder d'un oeil indifférent la Toinette qui baillait aux corneilles en touillant maladroitement la soupe sur le feu.

Pas cette fainéante qui aurait droit aux remerciements pour le repas, ni au verre... A se demander quand même si elle ne taperait pas dans les jaquelines pour être aussi léthargique la pauvrette.
Vogesus
Vogesus s'était assis avec Adèle et avait écouté avec la bouche remplie de salive l'énoncé du menu. Il avait un peu la tête en l'air en ce moment, sûrement à cause d'un abus de mirabelle ou d'autres spécialités de la Lorraine.

Il déclara qu'il voulait du pâté de viande en croute suivi d'un sanglier avec beaucoup de rognons, il adorait les rognons.


Une petite poire, quelle brillante idée !

Puis il ajouta plus bas à l'héritière des Niffelheim :

Ma chère Adèle, que tu es gentille d'inviter cette serveuse à notre table un instant. Nous allons pouvoir rigoler.

Vogesus voyait bien dans le regard de son invitée qu'elle voulait débaucher la serveuse pour sa maison close. Même si lui n'y allait que pour rendre visite à Adèle et pas pour les charmes des catins, il se réjouissait qu'elle trouvasse une nouvelle poule à proposer au dîner des Canards.
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Cymoril
Les jours se suivent...


Et ne se ressemblent pas tous, heureusement.

La ville était plongée dans une douce léthargie, alors que les rigueurs hivernales se faisaient plus dures. Chacun vaquait au plus vite à ses occupations, préférant retourner à la chaleur de son triste logis plutôt que de partager en compagnie des autres.

Pourtant, quelques menus détails venaient frapper la communauté indolente, sans pour autant susciter grand émoi.
Adèle avait déserté la ville, et une odeur de corps en décomposition venait caresser les narines de qui s'approchait de la bâtisse municipale.
Une brune avait fait rougir la fourmi... Un rouquin aussi... Encore que ça... Ce n'était pas bien difficile.

Le départ précipité d'Adèle avait chamboulé un microcosme. Isodel se retrouvant sans foyer. Ou plutôt sans personne pour veiller sur elle. C'était donc tout naturellement que la jeune femme l'avait invitée à se joindre à elle à l'auberge. Et surtout pour lui éviter d'aller vivre avec la Harpie.

Dire que les deux bousculaient la Fourmi dans son raisonnement serait un doux euphémisme.

Si elle trouvait logique de se poser en protectrice de la fillette, l'idée ne l'en effrayait pas moins. Comment s'occuper d'une enfant, alors que l'on déjà à peine capable de s'occuper de soi ? Non.. La fourmi n'a pas une haute opinion de sa valeur. Elle fait ce qu'elle doit. Sans en tirer grande satisfaction. La notion de plaisir ayant été tenue éloignée de sa vie depuis bien longtemps. S'occuper d'une enfant... S'occuper d'Iso.. Si émouvante de candeur. Si... dangereuse déjà. Il suffisait de savoir les idées saugrenues qu'elle avait en tête. Comme d'aller vivre chez le Colosse pour lui mettre des robes et lui faire des couettes... Ou encore de s'embarquer sur un navire parce qu'un Fou lui aura soufflé qu'une barcasse cherchait un mousse un peu plus loin... Oui, la gamine avait une imagination débordante et cela risquait de lui jouer des tours. Et Fourmi qui se mettait déjà en tête de la protéger de tout cela...

C'est à cela qu'elle pensait alors qu'elle grimpait par deux les marches menant à sa chambre, avant d'en claquer furieusement la porte. Là, ce sont les propos de Talya qui lui revenaient en mémoire. Cette gourde avait osé la traiter de catin... La péronnelle... Une raclée ne lui avait pas suffit. Elle continuait d'ouvrir son caquet à tout va, négligeant les personnes qui se trouvaient en sa présence, prétendant les connaitre sans même distinguer les différences de classe pourtant flagrantes. Quant à la traiter de catin... Une chaise reçut un coup de botte fourmiesque dans le silence de la chambrée. Catin... On l'avait traité de beaucoup de choses, la plupart erronées, mais jamais cela ne l'avait affecté. Mais catin... C'était tellement loin d'elle... Et encore plus... pour celle qui ne se sentait déjà pas femme le moins du monde.

Une cape vola en direction du lit puis elle s'en prit au feu mourant à coups de tisonnier. D'un agacement rare... Elle regardait les flammèches caresser timidement les bûches nouvellement mise dans l'âtre, cherchant l'apaisement habituel que lui procurait la danse voluptueuse des bras ardents, fomentant malgré tout le projet de faire payer chèrement l'insulte...

Jusqu'à ce qu'Isodel ne revienne envahir ses pensées. D'ailleurs où était-elle la gamine ? Elle lui avait pourtant dit qu'elle l'attendrait à l'auberge...

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Isodel
A peine cinq ans, et pourtant l'impression d'une longue vie derrière elle. Vie mouvementée et qui une fois de plus la ramenait à la rue.
Longtemps elle avait attendu Adèle à la sortie de la ville, bondissant sur ses petites jambes, avec un sourire qui se voulait penaud et charmeur, malgré le manque flagrant des quenottes de devant. Et chaque fois, la mine se décompose quand elle s'aperçoit qu'il ne s'agit pas de la maquerelle. Des heures qui lui ont paru des jours sous le vent et la neige...
Allant jusqu'à se mettre en danger, jusqu'à ce que l'instinct de survie reprenne le dessus.
Une seule certitude, sa Dèle reviendrait !
C'est en trainant les pieds qu'elle se rend dans une taverne, pour y trouver une Fourmi et une Pucelle qui lui disent de venir avec elle. L'attrait de l'armée que possède la Fourmi est le plus fort, et fidèle à elle même, la môme s'impose autant qu'on lui propose.
Elle vivra avec Fourmi !
Dans son auberge !
Et deviendra comme elle, avec une armée !
Et c'est avec ces nouvelles idées, qu'elle suit la brune cette nuit là...
Elle refuse qu'on l'abandonne une nouvelle fois et se cachant autant qu'lle guette, elle suit... Jusqu'au Maine ... Jusque Laval... Où pour faire bonne mesure, elle balance quelques pierres sur la façade d'un bâtiment, pour faire comme les grands...
Mais le courage, la môme, n'en déborde pas encore et c'est les jambes à son cou qu'elle prend en voyant arriver des gardes, retrouvant sans trop savoir comment le chemin de Craon, pour se précipiter dans la première auberge venue et s'y réfugier, espérant qu'on ne viendre pas lui demander des comptes pour les quelques caillasses qu'elle a lancé...
De toute façon, la phrase est déjà toute prête, toute trouvée :" C'est pas moi ! Z'ai rien fait !"

Mais l'ennui arrive vite à cet âge et l'enfant décide très vite d'aller trainer ses chausses qui courent vite en ville.
Juste le temps d'apercevoir dans la taverne municipale un magnifique sapin décoré.
A tous les coups, un tel arbre ferait plaisir à Fourmi, et la brunette se précipite sur le premier conifère qu'elle croise pour en ramasser une branche. Oui...Non... elle rend vraiment moins bien que celui vu dans la Craonnaise... Qu'à cela ne tienne, Isodel, entre en trombe dans la taverne pour y procéder à l'échange. Laissant sa branche chétive au nouveau maire pour remplacer celui qu'elle lui prend, ignorant totalement les faibles protestations de celui-ci et trouvant même de la main d'oeuvre en la personne de Minidingue.


Tu pousses et moi ze tire !

Plus facile à dire qu'à faire quand on fait la moitié de la taille du sapin en question. Et pourtant à force d'encouragements, de cris et même de crises, l'arbre est enfin emmené -boules et guirlandes comprises- en direction de la chambre de la Fourmi. Acte VII scène 9 Isodel fait un cadeau.

Faut on le met dedans sa sambre, elle va êcre crop beaucoup contente Fourmi !
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Minidingue
L ennui gagnais la brunette et dans l apres midi elle se décide a aller trainer en ville histoire de se descendre une choppes ou deux pour se rincer l'gozier ...

Le maire de la bourgade est peu bavard , ils échangent quelques mots quand la gamine "Iso" arrive trainant derrière elle une branche de sapin . La donzelle perché sur son tabouret sirotant une bonne bière , regarde le manège de la gamine et fini par lui demander des explications ...

Du haut de ses 5 ans la mioche roule des mirettes , un sourire espiègle , lui explique qu elle veut faire un cadeau a dame fourmi . Et oui cette petite chose toute frèle qu elle était avais décider de faire un échange . Le sapin de Noel deja tous décoré de la taverne , contre sa branche qu elle trainais .

Le maire proteste en grande convictions et c est tous naturellement que la Mini propose son aide a la gamine , touchée par son attention envers dame Fourmi ..

Citation:
Tu pousses et moi ze tire !


Qu a cela ne tienne la brunette se léve et entreprend d aider la gamine , mais l opération ne fut pas aisée ... Elle pousse , elle pousse et la gamine tiree tous ce qu elle peut avec ces petits bras de poulets de grain . Enfin elles y arrive et Mini découvre en riant la gamine , les quatre fer en l air entre les branches de sapin !

Elle l aide a se relever et voila les deux avec leur sapin et tous le barda des guirlandes , boules et autres décorations qui se dirigent vers l auberge ...



Citation:
Faut on le met dedans sa sambre, elle va êcre crop beaucoup contente Fourmi !


Hmmm oué t as raison pestouille va falloir installer tous ça pour faire la surprise .

Aller montre moi la chambre et on va faire tous ça hein , faut se dépécher avant que Fourmi arrive ...
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Isodel
Très bonne question, voir même excellente, que de savoir où se trouve la chambre de la Fourmi.
Naïvement l’enfant s’était imaginée qu’en entrant dans l’auberge, elles y arriveraient directement, ce qui biensûr ne fut pas le cas.
Le petit front rougit et plissé sous l’effort, se tourne vers le tenancier des lieux, alors qu’elle se demande comment obtenir le renseignement. Et lâchant sa partie de sapin, elle se dirige vers lui, en tentant d’imiter ce qu’elle a vu bon nombre de fois faire quand elle vivait au bordel, à savoir la séduction !
La démarche qui se veut chaloupée, la fait plutôt ressembler à un caneton apprenant à marcher.
Le regard de braise aux cils papillonant, lui donne l’air d’un agneau ayant une poussière dans l’œil.
Et la lippe boudeuse, la fait presque baver, le manque de dents aidant.
On a beau tout connaître -en théorie- sur comment séduire un homme, il n’en reste pas moins que la pratique est on ne peut plus douteuse, et très loin du résultat voulu. Mais sûre de son charme, la brunette, se présente bien droite devant l’aubergiste pour lui sortir sa petite tirade avec tout l’aplomb possible.


Ze suis Zodel, la fille que Fourmi elle a dit à moi de viendre ici, et ze dois aller dans la sambre à elle, pour attendre elle revient.
Faut zuste tu dis à moi où ze vais.


Passant sa main dans ses cheveux chaque jour plus emmêlés, présentement agrémentés d’aiguilles de sapin et petites écorces, et sans oublier le petit clin d’œil aguicheur pour ponctuer le tout ! – comprenez, la gosse qui se tient l’une des paupières…-
Et là, Ô miracle, on la croit !
Car malgré l’air sceptique du bonhomme, l’indication est donnée quant au lieu de couchage de la nouvelle « tutrice » d’Isodel.-ça c’est fait, d’ici à ce que la brune passe pour amatrice de petite fille, y’a pas loin-
C’est à grand renfort de conseils et d’indications destinés à une Mini des plus patientes -Pousse ! Tire ! Tention, ze vais tomber !! Pousse, ça vient ! Stop ! Pffff ! Ze suis crop fatiguée …-qu’elle arrivent enfin à destination…


On met là ! Devant le lit, comme ça Fourmi elle va bien voir lui quand elle va faire les dodos.
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Minidingue
Dans l entrée de l auberge

La gamine la regardait avec ces grand yeux , ne sachant visiblement quoi répondre a la Mini qui attendait avec une patience qui la surprenais elle même . Pis v'la que la môme se dirige vers le comptoir , prenant un air de michtonne, une démarche qui se voulais surement gracieuse , un sourire ... édentée , un regard de braise
Mini se retint d éclater de rire la voyant faire , elle voulais pas lui casser l effet escompter sur le tenancier qui fut plus que complaisant en lui indiquant tous naturellement la chambre de dame Fourmi .

Les bras ballant la donzelle regardais cette petite pestouille sans mot dire . Y a pas de doute elle savais y faire la gosse et elle avait de l av'nir .
La brune étais attendrit devant ce bout de chou , peu être parce qu elle lui rappelait une certaine "Minidingue " ...

Les voila donc toute deux a monter l arbre de Noel dans la chambre de la dite Fourmi . Mini aurais aisément pu montrer l arbre seule , mais elle voulais laisser participer la gamine qui tenais a faire plaisir a sa nouvelle tutrice . C étais important pour elle , alors Mini suivais les indications de la petite cheftaine haute comme trois pomme et ne bronchais pas .

Enfin les voila dans la chambre , la môme rayonnais et Mini se laissa aller a lui biser la joue , qu elle avais de poisseuse d ailleurs



Citation:
On met là ! Devant le lit, comme ça Fourmi elle va bien voir lui quand elle va faire les dodos.


Mini éclata de rire et fit oui de la tête a l enfant ...Mais elle avait un doute sur l emplacement du sapin .

Euh ... t'crois pas que dame Fourmi risque de s'le payer en pleine poire ?

Ecoute jt'te propose qu on le décore avec les guirlandes et les boules , pis apres on voit ou il va le mieux ok ?

Peu convaincu la Mini , elle étais certaine que la môme resterais sur son idée de départ !!!

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Isodel
Décorer ? Alors qu'il n'est même pas au bon endroit ? Ah ça hors de question, et ne répondant que par un vigoureux hochement de tête, elle se questionne.
Ici, ou là ?
Là ou ici ?
Cruel dilemme que se pose pour l’enfant. Où l’arbre sera-t-il le mieux mis en valeur pour que Fourmi ne puisse pas rater la splendeur de son cadeau.- cadeau qui a quand même pris un sacré coup durant le transport-
Les prunelles sombres vont d’un coin de la pièce à l’autre en s’arrêtant un instant sur le lit de la jeune femme … Non, si elle le met sur la couche, elle ne pourra plus l’observer en s’endormant. Dommage tout de même, car Isodel en est sûre, c’était le lieu idéal. Près de l’âtre ? Oui…Non… trop loin.
Non, assurément près du lit c’est vraiment ce qui conviendra. Et le mirette reviennent se poser sur Mini, s’accompagnant d’un grand sourire de gencives.


Non, on met là. C’est pluss mieux.

Contente la gamine, tellement fière d’elle qu’elle s’en applaudit toute seule avant de se hisser sur le lit et de commencer à rebondir dessus, jugeant de l’effet que produisent les flammes dans la cheminée sur l’arbre. Oui, Fourmi sera ravie de sa surprise. Et pour être certaine qu’elle sait de qui lui vient ce présent, la môme arrête de sauter pour se diriger vers ce qui ressemble à un coffre, y farfouiller et en sortir une vieille plume ainsi qu’un morceau de parchemin ayant connu des jours meilleurs, qu’elle tend à son accompagnatrice.

Faut tu écris le mot pour moi, ze sais pas faire moi, mais ze dis et toi tu fais les leccres.

Autoritaire la brunette ? A peine !
Et sans prendre le temps de savoir si Minidingue est ou non d’accord pour lui servir d’écrivain, elle se poste devant le feu, les mains croisés dans le dos tout en faisant les cent pas, pour ponctuer sa dictée.


Bonzour Papa Fourmi ! Ze fais le cadeau de toi, pace que … ze veux tu es contente et tu laisses pas moi. Papa Fou il a dit ze pouvais prendre. Faut on fait la grande fête avec mes treize-dix-sept Papa. Mais z’ai pas le manzer pour Papa Zéant qui manze crop beaucoup.
Z’espère t’as mourre les mainois.
Faut tu signes Mini ! Tu mets Zodel : A, Z , V, O, I ! C’est comme ça tu n’écris. T’as compris ?

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