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[RP]Auberge Relais Le Sanglier Rôti

Cymoril
Comme on fait son lit on se couche... A ce qu'il parait. Elle n'a jamais vraiment compris ce que ça pouvait bien vouloir dire, à part que si le lit n'est pas bien fait on se retrouve avec les pieds découverts...

L'impatience de regagner sa chambre, la flambée dans l'âtre, le calme... Elle lance à l'aubergiste tout juste éveillé qu'elle veut meshui un baquet et de l'eau chaude, très chaude, avant de grimper l'escalier qui mène au bonheur.

La porte s'ouvre. Jusque là rien d'anormal. Et la chandelle en main peine à éclairer la pièce. Froncement de sourcils pour le regard qui s'efforce de trouver le lit. Y'avait bien un lit ici pourtant... Nulle substance ne peut avoir eu d'effet quelconque sur son esprit un peu engourdi par le froid, l'interlude municipal, la céphalée violente qui a invité les tambours du Bronx à se joindre à la fête. Pas à pas elle redécouvre ce qu'elle avait laissé comme une chambre basique d'auberge d'étape. Sans fioriture ni cachet... Ni arbre en plein milieu.

Qu'elle en reste bouche bée ne change rien. Dans la mesure où personne n'est là pour le voir. Le chandelier est posé sur la table en coin, et c'est d'un regard circonspect qu'elle détaille l'épineux problème tout en ôtant ses gants. C'est bien la première fois que ça lui arrive.

Elle pense déjà à invectiver la personne qui lui montera le baquet. D'ailleurs, ça traîne !!
Retour à la porte et un rapide coup d'oeil la rassure. Servante et baquet sont en pleine montée, cognant chacun à leur tour dans la rambarde de bois et dans le mur. Elle devine même les grognements de la servante, et ça lui tire sourire.

Dans l'attente elle entreprend déjà d'ôter tout le fatras qui la couvre, laissant choir au sol la plupart des vêtements, la cotte trouvant refuge dans son coffre. Pas besoin d'être inquisitrice pour se rendre compte que quelqu'un a touché à ses affaires. Un air ronchon au visage alors qu'elle détaille chaque chose, vérifiant qu'il ne manque rien, et de découvrir non loin morceau de parchemin laissé à son attention.

Lecture rapidement faite, on dirait un courrier de la Châtaigne, en plus naïf encore, et c'est en riant qu'elle finit pas se glisser dans l'eau fumante, une once de pâte de pavot fondant dans sa bouche. La détente engagée. Et ce soir pour une fois.. Elle laissera sa bure, oubliera même de bander sa poitrine, et s'habillera en fille.


Faut vraiment que je parle à la gamine...
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Cymoril
Un mois déjà qu'elle avait laissé les lieux. Et voilà qu'elle était revenue, chargée de marchandises pour les artisans locaux.

Elle avait laissé Achim aller s'occuper des montures et charrettes, profitant d'un peu de repos dans la grande salle de l'auberge.
La servante vaquait tranquillement, lui lançant des regards qui montraient qu'elle se souvenait bien de l'emmerdeuse qui voulait son baquet d'eau chaude.
Fourmi se contentait de répondre d'un sourire, en se demandant à quel moment elle lui donnerait ses ordres. Appréhendant l'agacement de la femme, qui lançait des coups de torchon sur les tables vides.


S'il vous plait... le plat du jour... et vous serez bien aimable de préparer ma chambre... et mon bain.

Magnanime finalement la Fourmi, elle n'avait pas trop fait durer. Et puis, il serait idiot de se mettre la valetaille à dos.

Bon sang que c'est calme...

On en vient à regretter d'avoir laissé la gosse à l'abri à Saumur. Elle aurait mis de l'animation pour sûr...

Une assiette vient d'atterrir sous son nez. L'accueil est sec, mais la bouffe reste surprenante de bon goût pour une ville de cette qualité. Elle hume le fumet qui vient chatouiller ses narines, sourit... et part dans une quinte de toux. Mauvais calcul au niveau de l'inspiration. Elle saisit un gobelet sur la table, le pichet d'eau, et verse en toussant pour boire au plus vite. Nouveau regard mauvais de la servante qui vient essuyer la table, alors qu'elle calme sa respiration, toussotant encore un peu.

Une main discipline une mèche rebelle et la replace derrière l'oreille, avant de se saisir de la cuillère pour commencer à manger. Rognons de veau aux feuilles d'oseille et de cresson.. un délice pour les papilles délicates de la Fourmi, qui déguste tranquillement son plat, en surveillant la salle.

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Achim_al_Qasim, incarné par Cymoril



S'il la suivait depuis des mois, il ne pouvait profiter pleinement d'elle que depuis que le prétendant en titre avait décidé de faire plaisir à sa sœur et de regagner Lectoure. Le maure avait failli s'inquiéter lorsqu'elle avait évoqué un écuyer qui devait les rejoindre... mais jubilé lorsque ce dernier avait eu la bonne idée de se faire tuer sous les remparts même de Bordeaux.

Ainsi, elle s'était retrouvée avec lui pour seul compagnon de route. Et puis, il y avait eu le soir du bordel à Paris... et la taverne miteuse où il s'était laissé gagner par une sombre folie.
Dès lors, chaque fois qu'il le pouvait, il se livrait à son manège amoral, après lui avoir fait prendre sa médication...

Aussi ce soir, après avoir mené les montures à l'écurie, vérifié les cordes aux bâches sur la charrette, était-il passé par les cuisines, demandant à ce qu'on mette de l'eau à bouillir pour l'infusion, avant de gagner la grande salle, tasse fumante en main.

Après avoir passé les portes de la cuisine, il marque une pause pour la regarder manger, insouciante, confiante. Ses doigts se crispent légèrement, puis il gagne la table d'un pas lent mais assuré, et s'y installe, faisant signe qu'on lui serve la même chose, prenant bien soin de déposer la tasse devant l'assiette de la Fourmi.


Ca a l'air bon à vous voir dévorer... Je vois que l'appétit revient...

Achim sourit.
Elle ne saisit évidemment pas le sens caché de ses propos. Si naïve par certains côtés encore la Fourmi...


N'oubliez pas de boire tant que c'est chaud...

Il y veillerait de toute façon. Mais il n'est pas à l'aise à découvert...
Cymoril
Un sourire en esquisse en voyant son médecin revenir, qui s’efface un peu quand la tasse se pose sous son nez. Elle reprend une bouchée, bien décidée à terminer son plat sans en gâcher le goût par l’amertume des médications.


Moui.. c’est très bon.


Elle repousse doucement la tisane, en écartant volontairement le fumet qui vient heurter ses narines, comme un assaut anti gourmandise. Le sourire revenant à mesure que l’odeur s’éloignait. Sa main gauche glisse vers le pichet de vin déposé par la servante, le saisit et verse lentement le liquide rubis dans deux godets.


Tenez.. il s’accorde bien au plat..


Sans prendre le risque d’attendre qu’il puisse lui recommander l’abstinence, elle porte le verre à ses lèvres et les trempe à peine, juste pour en appréhender l’arôme boisé, avant de le reposer sur la table et de reporter son attention sur son plat, un bout de langue allant cueillir une goutte écarlate perdue en coin de lèvre. Et de reprendre sa dégustation méthodique. Profitant pour une fois de se laisser aller à quelque accès de gourmandise.


C’est calme hein…


Triste même de voir aussi peu de monde. Pas un péquin dans les rues non plus… Elle aurait pourtant volontiers partagé un verre histoire qu’on ne l’envoie pas se coucher comme la gosse qu’elle n’est plus depuis longtemps. Prête à tout pour retarder le moment de boire l’infâme mixture qui l’enverrait rejoindre le monde d’Oneiros.
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Achim_al_Qasim, incarné par Cymoril



Il accroche un sourire de circonstance à son visage légèrement buriné en regardant le manège de la jeune femme. Il lui accorde de manger sereinement d’un silence tacite. D’ailleurs il ne boude pas non plus son assiette lorsque la servante vient lui amener. Fourmi avait raison… C’était plutôt bon pour un bouge paumé dans une ville aussi… atypique.

Pourrait-elle imaginer le tumulte de ses pensées alors qu’il la regarde amusé récupérer une goutte de vin sur ses lèvres ? Cette envie pressante qui le taraude de la voir boire… et qu’elle se rende enfin dans sa chambre. Il prend une gorgée de vin, sans la quitter des yeux, acquiesçant à ses propos d’un hochement de tête. Calme oui… et c’est tant mieux.


Puis-je vous rappeler que vous avez besoin de repos ?

Il sourit, sachant qu’elle ne remettra pas ses propos en doute. Il est le médicastre et elle la patiente. Il est le professeur et elle l’élève…
Un sourcil se hausse quand la servante vient signifier que le bain de la Fourmi est prêt et l’attend dans sa chambre. S’il est légèrement agacé de ce nouveau contretemps, il n’en montre rien. Après tout, connaissant la demoiselle, cela n’avait rien de bien étonnant.


Je viendrai vous passer le baume après alors…

Et d’en profiter…

Il est le corrupteur, et elle la proie.
Isodel
Le chemin qui la ramenait vers Craon lui avait paru fort court en comparaison du temps qu'elle avait eu à attendre que Cymoril revienne la chercher. Et c'est une gamine bien décidée à ne plus perdre de vue sa Fourmi qui pousse la porte de l'auberge. Petit tour d'horizon de ses mirettes qui s'habituent doucement à la lumière de la salle, la brunette est repérée, les petites jambes se précipitent vers la table où elle dîne avec un homme pour lequel elle n'accorde pas même un regard à l'instant.
Le banc est vite grimpé et les petite miches posées sur la tablée juste en face de son accompagnatrice/tutrice/formatrice/nourrice/assassintrice.
Posant ses coudes sur ses genoux, elle fixe son vis-à-vis avec un grand sourire tout en louchant fréquemment vers l'assiette et les godets de vin...

A l'annonce du bain cependant, elle se crispe, son goût pour l'eau n'ayant que peu évolué, elle prie intérieurement pour que Cymoril ne décide pas qu'elle doive, elle aussi, passer par quelques ablutions...
Et pour noyer le poisson, elle se fait volubile, espérant faire oublier ce qu'elle pense lui être destiné.


C'est quand ze vois ma zoulie robe ?
Et il est où Papa Zéant ?
C'est quand tu mourres la voleuse ?
Et tu moncres à moi comment ze mourre les zens avec la gague ?
Et c'est qui lui ?
Voilà, elle s'intéresse au Maure...
Et c'est où ze dors ? Tu moncres le lit à moi ?
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Cymoril
Un soupir lui échappe. Comme si d'être malade ne suffisait pas, il fallait qu'il lui rappelle à longueur de temps.
Y'a pas à dire, mais y'en a qui sont doués pour vous gâcher un repas de leur humeur trop sérieuse. Vraiment.
Jusqu’à l’arrivée de la mini tornade.

A la servante qui vient lui annoncer que son bain l’attendait, l’accueil se fait plus souriant.



Merci bien…
Auriez vous l’obligeance d’amener un plat à cette petite demoiselle, s’il vous plait ?



Espérons que la bouche pleine elle retienne le flot intarissable de questions… qui viennent évidemment avant l’arrivée de l’assiette.
Sourire aux lèvres, elle tente de répondre, une main effleurant sa pommette bleue, souvenir d’une raclure blonde en bienvenue à la mode locale.



Ta robe doit être là haut, les gens ont certainement du monter mes affaires dans ma chambre.. Et le Colosse, j’sais pas, j’suis pas sa… mère !^^ Réflexion tout à fait idiote, en admettant qu’il y en ait eu une qui soit pertinente… Elle poursuit sur sa lancée, omettant de répondre au sujet de la voleuse et de l’apprentissage futur : Lui c’est Achim.. il est médicastre…


Le reste est en suspens. Où dormir… Ca dort où les mômes d’abord. Elle n’en sait rien la Fourmi. Sans doute dans le lit de leurs parents… A moins qu’elle ne veuille une chambre pour elle ? Ca cogite dans le petit crâne. Et surtout, ça réclame du calme. C’est qu’elle n’a pas l’habitude. Entre le doc qui n’en finit pas de s’occuper d’elle et la gamine…

Ecoute Zodel… Tu vas manger, et après tu viens voir ta robe… On décidera à ce moment là pour ton lit, d’accord ?

Elle aurait du être ambassadrice la Fourmi à négocier en prenant autant de gants…
Sitôt dit, elle finit son gobelet de vin et se lève. Son bain l’attend.


Achim.. vous m’excusez…


Le froncement de sourcils et le regard en direction de la tasse ne laissent planer aucun doute. Elle s’en saisit, non sans ronchonner, et prend la direction des escaliers, montant les marches rapidement en dépit de la fatigue, renversant ce faisant un peu de la médication en chemin.

Arrivée dans sa chambre, elle abandonne la tasse sur la tablette à l’entrée après y avoir trempé les lèvres, à peine une petite gorgée pour ne pas annihiler le goût délicat du repas.

Les vêtements s’entassent au sol, et la petite carcasse se glisse dans le baquet, laissant échapper un petit grognement satisfait. Les yeux mi clos, elle se laisse gagner par la douce torpeur dispensée par l’eau fumante, et se vide la tête de tout ce qui n’est pas chaleur, volupté et bulles de savon… Bienfaisante somnolence qui s’installe dans le silence de la chambre où seuls les crépitements du feu viennent rivaliser avec les rares clapotis de l’eau…

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Achim_al_Qasim, incarné par Cymoril



Ca se complique soudainement avec l'arrivée non programmée d'une espèce de moustique, qui jaspe qui jaspe...Et il réalise que l'accès à la Fourmi va se faire plus difficile selon les circonstances. A moins d'éloigner la menace à la source.
Il attend que la brune ait disparu dans l'escalier avant de regarder la gamine.


Tu sais la Fourmi a besoin de se reposer...

Faut pas l'embêter tout le temps comme ça... Et surtout tu risques de tomber malade aussi...


Si avec ça la mioche s'entête c'est à n'y rien comprendre.
Culpabilité, peur... ça devrait suffire à la faire détaler dès l'assiettée avalée.
Il accompagne son propos d'un sourire flottant. La menace écartée, il en revenait déjà à laisser ses errances imaginer une petite carapace en pleine séance d'ablutions...


Il va falloir que j'aille lui administrer sa médication...

Il se lève alors, le ton est sec et n'invite pas l'enfant à le suivre. Il doute même qu'elle obéisse à la requête de la Fourmi maintenant.

Finis donc ton assiette et va dormir dans la charrette, tu veilleras à ce que rien ne disparaisse...

Et de prendre d'un pas nonchalant la direction de l'escalier...
Isodel
Une assiette pleine et chaude arrive pour elle, et la gamine de s'en saisir, la bouche s'approchant plus de l'assiette que la cuillère ne s'en écarte. Plus rapide pour manger et plus sûr, au moins elle n'en perd pas une miette.
Tout comme elle ne perd pas une miette de ce que lui dit la Fourmi.
Robe, chambre, colosse, Achim, lit.
L'essentiel est saisit entre deux bouchées alors que la brunette se lève et monte les marches.
Et les petits yeux noirs se tournent vers le médicastre.
Mastiquer et observer, facile à faire.
Mastiquer, observer et réfléchir un peu moins.
Malade, Fourmi, se reposer, charette... Charette ?!
Les sourcils se froncent quand elle comprend qu'il veut l'envoyer loin de SA Fourmi, SA Fourmi malade en plus.
Le ton employé est sec et l'air peu amène, mais l'enfant à vu bien pire et le Maure ne l'impressionne pas pour le coup. Il aurait dû tenter les gros noeils qui fâchent avant qu'elle n'assiste à l'une des colères assassines du Colosse, là, sans doute, aurait-il eu plus de succès. Mais en l'instant il n'obtient qu'un grommellement de la môme.
Une môme bien décidée à soigner sa protectrice et à ne pas la lâcher d'une semelle.
L'assiette est posée, voir presque balancée alors qu'il commence l'ascension des marches, pour elle même s'y engager de toute la rapidité possible que lui permettent ses petite jambes.
La chambre elle la connait, c'est celle qu'elle avait déjà vu la dernière fois.D'ailleurs le sapin est-il toujours là ?
Elle n'y attache pas plus d'une seconde de pensée alors qu'elle ouvre la porte de la chambrée à toute volée.


Assim il a dit t'es malade !
Pourquoi t'as pas dit à moi ?!
Ze vais soigner toi !


Acte VII scène 3, Isodel joue les gardes malades...
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Cymoril
Comme elle avait un arrière goût de paradis cette chambre… En faisant abstraction du décor classique de l’auberge pour voyageurs.
Le feu crépitait, gourmand, gavé de bûches, et répandait sa chaleur dans la pièce, alors que les flammes dansaient dans l’âtre et donnait reliefs et reflets aux murs, comme l’illusion d’une vie trépidante.
Et elle barbotait doucement. Alanguie, chaque grain de peau détendu par la caresse de l’eau chaude, enivrée par les senteurs suaves du savon qui progresse avec lenteur sur sa petite carcasse. Bien être et plaisir des sens au rendez vous …. La mousse comme une caresse qui vient affleurer la peau tendre d’un buste, éveillant au passage quelque sensation langoureuse, comme une promesse..



BLANG !!!



Humpfff…

Comme une promesse de se retrouver recroquevillée dans son baquet accompagnant le geste de gerbes d'eau, porte ouverte aux quatre vents, invitations lancées à la criée pourquoi pas… Et un petit paradis piétiné, devenu une annexe de foire locale.


ZODEL !!!


Perspicace la Fourmi sur le coup… Bon, en même temps, elle avait espéré avoir un moment de calme, de pure volupté… Lors elle réclame le droit de ronchonner.


Ca pouvait attendre… et ça va Zodel, ça va…



Toujours enfoncée dans la flotte et soigneusement camouflée par la mousse, elle se sent assez mal d’entamer une discussion, voir de devoir sortir dans l’immédiat. Diversion. Il lui faut une diversion, et vite… Un truc du genre imparable auquel la gamine ne résisterait pas et qui fera qu’elle aurait le temps de se jeter sur sa chemise. En théorie du moins. Top chrono…

Regarde, sur le lit, y’a ta robe !
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Achim_al_Qasim, incarné par Cymoril



Surpris serait encore un mot trop faible pour exprimer sa stupéfaction quand la gamine le bouscule dans l’escalier pour le devancer. Peu habitué à ne pas être obéi qu’il est. Mais qu’est ce que c’est que cette fichue morveuse pas plus haute que trois pommes qui le défie ! Il se sent gagné par un profond agacement, pressentant que la soirée risquait de ne pas être conforme à ses désirs.

Achim franchit les derniers mètres, le front barré d’un pli soucieux, jusqu’à la porte restée grande ouverte d’où se dégage une chaleur humide et chargée de fragrances enivrantes. Il entend la voix étouffée de la Fourmi parler à la mioche de sa robe, et au moment où il pénètre dans la pièce, prenant soin quant à lui de refermer la porte derrière lui, il découvre un spectacle insolite mais néanmoins enchanteur.

Une Fourmi debout dans son baquet, ruisselante de mousse. Sans aucune gêne apparente, le mâle qu'il est laisse son regard glisser, appréciateur du fait, suivant le cheminement des bulles de savon le long des courbes délicates, parant une toison brune d’écume, invitant au voyage.. Telle Vénus émergeant des flots… Eveillant le désir de devenir l’une de ces gouttelettes qui sinuent indolentes…


Un SPLATCH vient mettre fin à la vision, dans une gerbe bleutée. Retournée à son baquet. Il déglutit pour reprendre pied, légèrement bousculé par le déroulement des évènements. Pourtant habitué à ces courbes, mais la surprendre là.. avait un charme supplémentaire, interdit. Ce qui ne faisait que renforcer ces envies. Un raclement de gorge s’en suit, avant qu’il ne prenne la parole, jetant un regard sombre à l’enfant envahissante.


Tu veux qu’elle attrape la mort à laisser grand ouvert comme ça ?

Si les premiers effets n’ont pas donné, en remettre une couche supplémentaire devant la Fourmi risquait peut-être de faire un peu plus mouche. La mettre en défaut devant son héroïne pourrait marcher.
Puis il passe sans attendre à la Fourmi.


C’est l’heure des médications…

Il lui tend un drap qu’elle se sèche, affectant un air désintéressé en regardant la gamine, un éclair dur passant furtivement dans ses ébènes.
Isodel
Pudeur...
Un mot que la môme ne connait absolument pas, de par son jeune âge déjà, elle ne conçoit pas qu'on doive cacher son corps aux yeux des autres, et pourquoi le faire d'ailleurs ? L'enfant est bien loin de ce genre de considérations.
Et de son passage dans le bordel d'Adèle aussi, où moins les filles étaient vêtues et mieux c'était.
Alors pourquoi considèrerait-elle que le reste du monde, y compris la Fourmi, pouvait penser autrement et être atteint de cette fameuse pudeur ?
Aucune raison !
Et c'est sans le moins du monde prêter attention à la brunette qui se cache dans son baquet, que la gamine se précipite sur le lit pour y admirer la robe, Sa robe. Petit mot qui veut dire beaucoup quand on n'avait pas grand chose à soi.
Et les yeux débordants de gratitude se tournent vers Cymoril en même temps que les mains attrapent le tissu.
Joie immense qui s'emparre d'Isodel, mais joie vite douchée par le médicastre qui fait son entrée.


Tu veux qu'elle attrape la mort ?

Intense réflexion dans la caboche de la gamine... La mort c'est Cymoril qui la donne, dans ce cas, pourquoi voudrait-elle l'attraper ?
Les mirettes se plissent alors qu'elles se fixent sur le Maure, persuadée qu'il veut lui faire croire des choses fausses comme la Cistude peu avant avec son pendentif soi-disant magique. Fourmi lui a dit de se méfier des gens qui disent des mensonges, et Zodel décide de facto que lui en fait parti. La preuve il dit que celle qui apporte la mort veut l'attraper.
Sans rien dire de ses pensées, à peine si elle lui tire la langue, elle se met à suivre chaque geste d'Achim, essayant de voir comment elle pourrait soigner celle qu'elle suit comme son ombre.
Une pensée aussi futile que puérile venant se glisser dans son crâne. A tous les coups la Brune serait contente de la voir dans sa nouvelle robe, et c'est aussitôt qu'elle quitte ses frusques pour enfiler le vêtement tant convoité.
Petit tour sur elle même pour juger de l'effet escompté et elle descend de la couche pour s'approcher de la baigneuse, toisant le médecin de sa petite taille et de sa conviction à savoir.


Faut pas tu restes dedans la sambre si tu donnes pas les sous !

Et oui, la petite a une conception très particulière des relations hommes-femmes, pour elle la seule raison pour qu'un homme se trouve dans la chambre d'une femme, c'est que c'est un client...
Qu'il soit médicastre n'y change absolument rien. Il est là, il paye !
Et il lui fallait de l'argent pour acheter Finn qu'elle comptait offrir comme porteur pour le Papa Zéant, autant commencer tout de suite à économiser...

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Cymoril
De l’envie d’en prendre un pour taper sur l’autre…


Entre divers grognements indistincts qu’elle lâche, enfoncée dans la flotte jusqu’au nez, pareille au crocodile qui guette sa proie, l’esprit fourmiesque cherche à se raccrocher à un espoir de tempérance. Si si…

Tempérance.

Ce truc qui fait que même quand on doit on n’explose pas. Le genre de truc qui fait de vous le compagnon idéal, genre paillasson souriant en toutes circonstances, empreint d’une béate sensation d’inutilité… Sauf que là, la tempérance fout le camp. Et à toute berzingue. Comme l’accumulation d’une journée de merde, d’une pommette caillassée, d’un repas qui a failli être gâché par une infecte tisane, du manque de sommeil… et là, ils venaient de toucher au sacré. On en revient donc à la tempérance qui..

Le regard passe de la gamine qui tournoie dans sa robe au médicastre et son drap… des mots de l’un à ceux de l’autre. Non contents de cet odieux sacrilège que d’avoir ruiné ce rite qu’était pour elle le bain, chacun y va de sa petite phrase comme si elle leur appartenait...

Adieu pudeur et tempérance, bonjour colère…
Elle se déplie lentement, faisant fi de sa nudité, narines frémissantes de rage. Entre l’un qui se comportait comme si elle était sa chose et l’autre qui la comparait à une catin… Ca faisait vraiment trop pour la journée.
La jeune femme articule lentement, sans hausser la voix, et pourtant quelque chose de menaçant gronde dans sa voix.


Vous allez me faire le plaisir de sortir tous les deux de cette chambre, et de retourner en bas voir si j’y suis…
Maintenant !


Avant qu’elle ne se fâche pour de bon. Et qu’elle les foute dehors manu fourmiliari…
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Achim_al_Qasim, incarné par Cymoril



Il toise la gamine d’un air hautain et pourtant quelque chose s’illumine dans son regard quand elle parle de payer pour rester dans la chambre. Si c’était si simple… Il payerait et jetterait la clé. Il payerait pour assouvir pleinement ses vices et tout ce qui lui est venu en tête ces dernières semaines…

Il amorce un recul, léger, pas encore une retraite., et se retrouve adossé à cette porte. Poignée en main. Mais sans rien faire de plus. Sinon il perdrait le bénéfice du spectacle.
Spectacle qu’il ne se cache même pas de regarder, voir se fait insistant dans le but de la rendre mal à l’aise, la faire plier. Comme une étape dans un plan pervers connu de lui seul.
Ce faisant, il s’adresse à la gamine, froidement :



Tu vois à cause de tes bêtises…


Reporter la faute uniquement sur l’enquiquineuse miniature, puisque après tout, dans une soirée normale, il en serait déjà à passer un baume sur un dos malmené, alors que la Fourmi commencerait de se perdre dans les méandres de son esprit embrumé par la tisane.
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