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[RP] Tranches de vie tourangelle

une chopinne vide, incarné par Skatrechevaux
Mon popotin frappa durement la table!
L'homme qui avait commandé mon contenu l'avait bu d'une traite.
Il poussa un gros
Haaaaah pour dire qu'il avait plus soif, mais son allocution se perdit dans le brouhaha de la taverne bondée en cette fin de journée.

Sur la table de droite, une bagarre éclata au sujet de la propriété d'une tartine de fromage et l'échauffourée fit arriver de plein fouet une collègue dans la tête de mon client.
Il tomba à la renverse, mais se releva d'un bond, énervé à mort par l'affront il poussa un hurlement primaire.
Il m'attrapa par la poignée pour me faire valdinguer en direction du premier envoi.
Si j'avais une vessie, je crois que je me serai fais dessus!
Le mur arriva trop vite. Et pour en remettre une couche j'ai encore morflé quand je rebondit sur le plancher.
C'est parti pour une baston générale..... encore.
Heureusement que j'ai pas de bouche, sinon ces vieux alcolos m'auraient entendu. J'avais même pas fini de pester qu'un bourrin qui passai en courant me shoota dedans. J'ai tournoyée sur le sol et je ricochait sur un pied de tabouret pour finir ma course sous un buffet.

Malgré le potin des bourrins de la taverne surpeuplée puant la sueur, la bière et le vomi, je me sentais bien, parce que je savais qu'au moins plus personne viendrait m'embrouiller pour la soirée.

Une fois tout ce petit monde partis ou expulsé, la petite serveuse Lucette fit du rangement et me ramassa pour me plonger dans la bassine. J'aime bien me sentir propre, surtout après que des mineurs crasseux m'ai prise dans leurs mains et m'aie portée à leurs lèvres...... Beurk, ça me dégoutte.
Mais le problème quand on me lave c'est que ça me chatouille partout, partout, partout.....

Une fois ma toilette terminée, Lucette me ranga sur les étagère ou j'ai plus qu'a attendre demain pour qu'on me remplisse de bière qui va saouler un pouilleux irascible qui déclenchera une baston générale......... encore.
Le confessionnal de Tours, incarné par Boudicca
[ Un confessionnal à Tours]

En ce jour d’avril ensoleillé, l’intérieur de la cathédrale de Tours paraissait bien sombre et lugubre. Dans le bas coté de la nef prenait place un meuble aux dimensions colossales et à l’aspect austère. Ce meuble, un confessionnal de chene massif sobrement sculpté, avait entendu bien des confessions dans son espace confiné.
Mais écoutons les propos qu’il pourrait tenir.


« Cela fait des lustres que je me tiens à cette place. Bien des curés et des paroissiens ont usé de leurs fesses les banc dans mon intimité. J’en ai entendu des histoires plus ou moins aristotéliciennes !
Tiens, tenez cette bigote de Bernadette, une de mes fidèles admiratrices, qui vient encore relater ces pêchés! Elle me parait bien plus énervée que d’habitude! Qu’a-t-elle encore fait? »

Le confessionnal se tut et écouta les propos de Bernadette. Cette dernière était une femme entre deux âges, pas forcément belle mais pas moche non plus. Une vieille fille d’une famille de paysans ancrée dans la région depuis quelques générations. Elle entra en courant l’édifice religieux telle une furie sortie des Enfers et se précipita dans le confessionnal. Elle tint ainsi ces mots entrecoupés par d’une respiration haletante.

« Mon Père! J’ai Péché! … Non plutôt … je suis entrain de pécher!
- Calmez vous ma fille ! Dites moi ce qui vous perturbe ainsi!
- Mon Père, je … j’éprouve des sentiments que seuls le diable peut avoir mis dans mon esprit … Je … j’aime un homme !
- Mais ma fille, ce sont des sentiments tout naturels et non point apporter par le Sans Nom! Aristote n’est il point amour et bonté?
- Non, non, mon Père, il ne s’agit pas de cet amour ! J’éprouve un amour interdit ! J’ose à peine vous le dire.

La bigote se tut un moment, retournant en tout sens les mots qu’elle n’osait dire.

«  Mon Père, je vous aime … pas d’un amour religieux mais charnel. Vous provoquez en moi un désir que je n’avais jamais ressenti auparavant …

Le prêtre en entendant cela ne put retenir un sursaut; Son chapelet s’échappa de ses mains. Bernadette poursuivit sa confession:

«  Je meurs d’envie d’embrasser vos levres qui me paraissent si douces! De me blottir contre ce torse réconfortant et protecteur! De découvrir ce qui se cache sous cette soutane noire!

Le curé ne savait que dire. Bernadette commença à décrire avec moult détails ses fantasmes. Le pretre sentit une sensation montée en lui au fur et à mesure. Une idée saugrenue lui vint en tete pervertissant son vœu de chasteté. Ce n’était qu’un homme après tout. De son coté, le confessionnal maugréait, tentant vainement de soutenir le religieux:

« Non, mon Père, ne cédez point à la tentation ! Montrez votre force contre ce démon! » puis au bout de quelques minutes « Tiens, je voudrais bien savoir ce qui se cache sous la robe noire. Cela me changera des couples d’amoureux!

Le pretre, qui n’en menait pas large, réussit juste à prononcer un «  reprenez vous, ma fille! » mais le cœur n’y était pas à vrai dire. La bigote continuait sa litanie effrayée de ses propres mots se signant à la moindre occasion.

«  Qui pourrais résister à de tel propos? moi-même qui ne suis qu’un meuble en bois brut, je me sens contaminé par le feu de cette femme ! Tiens mais … mais que fait elle donc? »

Bernadette sortit brusquement de sa stable et se précipita dans celle du curé, s’installant à califourchon sur lui et l’embrassant à pleine bouche. Le chapelet au grain noir se retrouva sur le sol, signe de l’abandon du pauvre pretre pour son vœu.

« Moi, le confessionnal de Tours, je préfères taire ce qui se produisit ensuite, bien des âmes chastes en serait choquées. En tout cas, je peux dire que j’ai vu, enfin façon de parler, ce qui se cache sous cette soutane! J’avoue etre un déçu de cette vision mais foi de confessionnal le secret sera bien gardé ! »

Un événement parmi tant d’autre dans la vie d’un confessionnal …
mégot se consummant, incarné par Mac_hyavel
La langue lui titillait le bout légèrement humide, et cela n’était pas pour lui déplaire, loin de là. A peine le contact entre les lèvres et son épiderme s’était il noué que celui-ci avait senti que son corps entier allez se consumer sous le coup de cette étreinte. La première aspiration fût très légère, juste le temps pour lui d’allumer le désir fusionnel, d’éveiller dans toutes les parties de son être cette sensation de douce chaleur si agréable. Et puis il ne fallait point effrayer le bougre, après tout c’était sa première-et il ne le savait pas encore, dernière- foi. Tant que la chose était contrôlable, il fallait la contrôler, ne pas se laisser être englouti par l’acte, surtout. La première approche, les préliminaires étant effectués, les deux parties se séparèrent momentanément, non pas d’un commun accord mais par volonté de la pulpeuse chaire et des mains l’accompagnant, dans le but de freiner quelque peu l’ardeur de l’une, et de reposer un brin le néophyte. Il était peut être le pénétrant, mais elle, elle était la dominatrice.

Tout son être fumait de réfréner cette attente insupportable. Plus les secondes s’égrenaient, plus son être s’impatientait, et plus s’exhalait de son corps d’odorantes fumerolles. Puis le moment tant attendu vint enfin. Lorsque le contact fut renoué, il y eu entre ces deux là comme une étincelle. Ils savaient que cette fois-ci, cela irait jusqu’au bout, et que le feu qui brûlait l’un consumerait l’autre également. Qu’importe, elle tirait, elle tirait, lui ne pouvait faire autre chose que de se laisser faire- en avait il seulement l’envie ?- et il sentait que toute cette possession, ce besoin de l’autre le faisait souffrir à son extrémité, mais il n’avait pas d’autre alternative, et il se laissait aller à cette amante à présent devenue démente. Elle avait besoin de sa drogue et elle usait et en abusait. Lui sentait que bientôt déjà il ne pourrait plus satisfaire cet appétit insatiable, et qu’il en serait réduit à néant.

A trop jouer avec le feu, on se brûle, telle pourrait être la morale de cette histoire, car la bouche de l’homme (ou de la femme à barbe à la rigueur), ne pouvant tempérer son ardeur provoqué par l’addiction que lui offrait ce petit bout de mégot, tira tant et si bien que ce dernier arrivé à l’état de l’échelle millimétrique s’empressa de mettre le feu à la forêt noire ornementant le menton de l’amant.
Momo la moumouche, incarné par Armoria
Bzzzz... Le soleil printanier, y'a qu'ça de vrai... Ah, le doux plaisir de se frotter les pattes et de sentir ses poils noirs et drus crisser les uns contre les autres. On se bzzzdéploie les ailes : ben dame, après la rosée, faut que ça sèche, sinon, chplouf, dans le bouillon gras...

Hop ! Décollage. C'est quoi c'te bzzzzzztaverne ? Y de la bière chaude et de la soupe froide, au moins ? Faut un crâne de chauve comme plate-forme d'observation.

C'est quoi, ça, là-bas ? Pfeuh. De la donzelle voyageuse... Tout juste bon à boire la tisane, ça. Aucun intérêt. Oh, oh, un barbu ! Jour de chance : ces gars-là, ça a toujours un reste de boustifaille coincé entre les poils du menton...

Bzzzzzzzzz. Poc, en plein dessus ! Génial, la barbe, cette impression de pique-niquer en forêt, à slalomer entre les poils. Wah, un reste de viande ! Vais remonter jusqu'aux oreilles, des fois que je trouve un peu de miel.

Hier, je me suis baladée depuis le Berry dans le cou d'un gars tout attaché comme le sauc' au Jul'. Pas propre, parfait : plein de bonne sueur bien salée à déguster du bout de la trompe. Miam. Du bourguignon, au goût, j'dirais.

Bzzzz. P'tit tour entre les seins d'une donzelle qu'a pas le corsage plat : bon endroit pour trouver des miettes. Héhéhé...

Après, voleter, de ci, de là, en bourdonnant une tite chanson. Quoi, les mouches ça chante pas ? Tu parles mouche, toi, p't'être ? Pfeuh ! Je te bzzzz, na !

Vin ? Qui a dit vin ? Trompe qui s'étire jusqu'au bout des pattes. Foncer dard-dard, comme dirait l'abeille. Une goutte sur la table, faut passer avant la guêpe, cette sale égoïste qui crâne avec sa taille fine.

Foncer, foncer, fon...

PAF !

+++ Ci-gît Momo la moumouche, écrasée par une main droite en pleine mission de ravitaillement. Nos pensées vont vers ses asticots. +++
une miette de pain, incarné par Amberl
[ Ou la dure vie d'une mie de pain ]

Arrachée nerveusement à la croute, elle hurlerait de douleur, le ptit bout de mie, si elle avait des cordes vocales. Subir les doigts du Doc, être malaxée, roulée en boule, et être déposée consciencieusement sur la table, en alignement avec d'autres miettes déjà en place... tel est le lot quotidien des tranches de pain qui passent entre les mains du toubib de Chinon.

Parfois, témoin de scène gênantes, embarrassantes... Des corsages de poitevines qui se délacent, pour examen de rougeurs inexistantes ... Parfois écrasées sous des masses humaines qui gigotent sur la table.

Mais la vie d'une miette n'est pas si minuscule que ca... Oh que non. Parce que la miette est la reyne de la voltige, volant dans les airs comme aucun autre aliment... Se balançant d'une personne à une autre, pour de multiples raisons. Sous le coup de la colère, parce qu'un individu n'a pas daigné dire bonjour. Ou, tout bêtement .. parce qu'un humain s'ennuie et qu'il souhaite en taquiner un autre. Sans compter la raison la plus simple : la faim. Et les concours de gobages ! Le nec plus ultra, tout un art ! L'humain doit savoir viser, et la rattraper malgré sa petite taille...

Et d'un Doc qui vient malaxer une miette ... La soirée bombardement commence...
Une porte de taverne, incarné par Hijikata
Qui suis je... tous le monde s'en fout... j'dirai meme la plupart s'en tape... on me rentre dedans sans cesse... on aime poser ses mains sur moi... si ce n'est pas sur ma partie gauche... c'est sur ma partie droite... un leger jour entre les deux... ou hommes et femmes aiment passer et repasser... tous la... ils se servent de moi... m'ecartant afin de rentrer dans leurs lieux de debauches... sans se soucier de moi... indispensable... non... passage obligé oui...

J'tente bien des soirs de me rebeller... de bloquer mes articulations... moi qui suis si peu considerée... la par contre... on me traite en douceur... il faut que j'hurle a la mort... que je grince pour que quelqu'un daigne se retourner vers elle... m'ouvrir avec douceur... poser delicatement ses doigts sur moi... pour enduire mon systeme d'ouverture... cela m'apaise a chaque fois... mais a peine l'operation effectuée... ça recommence... et que j't'ouvre avec le pied... et que j't'envoi claquer contre le mur... la douceur et la minutie se changeant en une violence sans égale... dire que je suis moins chanceuse que mes amies les chaises mais pour que la table... je peux sentir, pour les femmes principalement, glisser leurs fessiers contre moi... une certaine chaleur m'envahit a ce moment... contrairement aux hommes remplit de testosterone... pendant que cela fait bien d'arriver en me jettant contre le mur opposé... bande de pauvre type...

Haaaaa ce qu'j'aimerai me reincarner en une chaise... que les moments furtifs du ceant des d'moiselles passant contre moi deviennent de longs moments... bon... j'sais y ausi des gros porcs de male qui s'assoit dessus... mais plus rare de se faire balancer une chaise que de me frapper pour rentrer dans la taverne... mon peché mignon... facile... lorsque le proprio passe ses mains contre moi... me frottant et me debarassant de toute la saleté... repassant de l'endui sur moi pour me donner un coté plus abstractif... cela me fait frissoner et ronronner de plaisir... durant un peu de temps... plus question de me toucher... plus de violence... juste du repos bien merité...

Et au petit matin... apres le depart du dernier ivrogne... ou la fin des parties de jambes en l'air des pervers... je peux enfin me reposer... me laisser bercer lentement par le doux vent nocturne... m'endormir tranquillement jusqu'a ce que le premier pochtron vient me mettre le premier coup... une journée de passée... encore une... en attendant ma retraite... une reconvertion en volet...
Toto l'asticot, incarné par Fitzounette
Quoi de plus simple que la vie d’asticot ? Manger, déféquer, parfois les deux en même temps… S’enfoncer doucement et toujours plus. Se repaitre de cette chaire, pénétrer un doux et accueillant sillon. Tout pelotonné, et tro’gnon… Enfin, près du trognon…

Pas de quoi s’prendre la tête, surtout quand on en a pas. Juste vivre d’amour et… de pomme fraiche… Mais, ah, il y a un mais… Maman est morte ce matin. Et tout vermisseau qu’on est, ça vous brise le cœur, même quand on n’en a pas, ça vous tord les boyaux.

Et c’est ainsi que les yeux (qu’il n’a pas, on a compris…) versent des larmes amères de détresse. Comment devenir mouche, sans sa génitrice pour le guider ? Autant se passer la corde au cou (ouais ouais, c’est bon, on sait…).

Le vermicelle est suicidaire. Il veut en finir de ses propres mains (pfff), mais se trouve bien ennuyer. Quand son univers entier se met à trembler. La fin du monde, quelle aubaine ! Viens, viens me chercher, la grande faucheuse ! Je suis près !

Un morceau entier de sa planète s’écroule soudainement, se désintègre, disparait. Pfiout, volatilisé ! A la prochaine secousse, peut être, les dés seront jetés. Mais mais… Rhalala, vraiment pas de bol, il n’est pas verni, notre pti vers… L’édenté abandonne les frais.

Raté !
Baillon d'une Princesse., incarné par Eikorc
Humide… C’est très humide… Et ça fait mal aussi… Y a des trucs pointus qui touche à mon corps, et y en a d’autres des trucs doux qui chatouille, des cheveux que ça s’appelle y parait, c’est là qu’on m’fout habituellement, sur la tête... Comme ça j’vois l’soleil. Mais là, ici, dans c’truc, que dalle… Et en plus c’est humide.

Et ça résonné, y a des drôle de bruits, ça m’fait vibrer dans tous les sens. Et j’en ai marre d’être humide, d’habitude on m’enlève quand j’suis trop mouillé, parce que j’commence à gratter. Mais là, même pas… LAISSEZ MOI PARTIR !!!!!!!!!!! Et ça pue en plus !!!

Avant, ma plus grande peur c’était de finir abandonné… Ou brûlé… Parce que ça fait mal le feu !! Mais là maintenant… Depuis le temps que j’suis là… Ce qui m’fiche la plus grosse trouille de ma vie de foulard devenu bâillon, c’est qu’on m’laisse dans ce foutu endroit humide !!! Ah ça, pour sûr, il est loin le temps où mon paternel faisant naître entre ses doigts, grâce à ses aiguilles… Ça me manquerait presque…

Oh si j’pouvais, j’pousserais de looooooong soupire… Pour montrer que j’suis pas content. Mais ‘semblerait que j’sois pas le seul, parce que j’arrête pas de recevoir de l’air. Et du chaud en plus. C’est chiant !! Et ça arrête pas de me faire vibrer… Pffff !! Que c’est nul ce truc, vraiment !! Et puis ça colle en plus !

Nan mais vraiment, c’est n’importe quoi… Pourquoi est-ce que j’dois être là ? Pourquoi est-ce que j’suis obligé d’étouffer les sons que j’sens résonner à travers moi ? Surtout en étant trempé en plus ! Vraiment la plaie ce job… Et en plus ça pue… Avant c’était d’la vanille, maintenant, on dirait un chien crevé… Pffff…. Comment j’préférerais être brûlé en fait…

Ouais tiens, c’est une bonne idée ça… BRÛLEEEEEEEEZZZ MOOOOOOOOOOOOOIIIII !!!!!!!

Ploc, la bête gougoutte, incarné par Erikdejosseliniere
Un hurlement, des postillons en veux-tu, en voila, un gros barbu dans les poils mal taillés duquel se débattent miettes de pain et boulettes de boeuf bourguigon -plus c'est long et à feux doux, meilleur c'est, conseil du chef. Surtout prendre un vin de qualité, on fait pas de bonne cuisine avec de mauvais ingrédients, ces jeunes, ça sait plus ce qui est bon, une pitié que c'est, M'ame Michu, j'vous assure !-, aheum... J'en étais où, déjà, moi...? Ah oui : le beuglement d'un barbu de la face et l'est pas content, le gars :

Rondidjiu de Rondijiu !V'la t'y pas qu'une moucham' prend ma poire pour son gard'bastringue !

Evidemment, quand on n'est un gros barbu de comptoir, lorsqu'une mouche se met à slalomer autour de vous, on controle pas bien ses gestes dans sa chasse à l'insecte volant, du coup, on renverse son verre, mais comme on est un peu alcoolo sur les bords (et du foie), on a retenu les sages paroles de ses maitres :

Perdre du vin, jamais ne te permettra, jeune Pleindgamma

Les neurones étant, comme il est communément admis, très sélectifs, cette main bientot mortelle rattrape à la volée cette chopine prete à s'envoler, laissant un bref instant d'éternité -et de répit- à Momo la bien nommée.


Phacochère de mes entrailles ! J'l'a échappé belle, Nom du Bouc ! Si c'tait pas du malheur 'ed perd'un pif comack !

Mais, car il y a un mais, quelques goutelettes de vin en ont profité pour se faire la belle et c'est là qu'intervient notre bonne vieille Ploc, la gougoutte à Mermer -Curey, suivez, je vous prie-. Ploc est née un 19 Octobre 1438, en même temps que ses soeurs Plic, Plac, Plouc (la moche) et quelques millions d'autres, des oeuvres de Sieur Pinot, dict "Le Noir" et dame Presse, une vieille pas commode et qui fermentait du goulot mais une bonne femme fort barrique au demeurant.

La vie de Ploc -et de millions d'autres de ses frangines, mais c'est pas notre affaire alors, on va pas y passer la soirée, tout de même- s'écoula dans une saine émulation vinifiante, se payant du bon temps avec un pote du nom d'Ethan Ol. De temps à autre, un petit coup de fermentation pour se procurer des sensations fortes, papa qui divorce d'avec maman et qui vous embarque dans un tonnelet... Le temps s'écoule... Plic, ploc, plic, ploc, plic, ploc... S'en même s'en rendre compte, on s'est laissé vieillir, une autre copine est apparue, Pourriture, une noble à ce qu'elle dit, une de la haute de la barrique, quoi...

Un jour, pôpa, qui a des gouts petit-bourgeois assumés, déménage dans une bouteille vachtement classieuse, il fait déposer une étiquette sur le devant, pour être bien certain qu'on ira pas confusionner son chez nous avec celui d'un autre - faudrait voir à pas confondre un tel vin de garde avec... Euh... un vague Touraine pour pochtron à la petite semaine, nanmeho !- et vogue la bibine ! C'est ainsi qu'on se retrouve dans l'achalandage d'un tavernier du coin, et de bon goût, puis, peux de temps apres, à l'intérieur de la chopine sus-signalée.


'Spice d'asticot ! Une tab' nettoyée d'la veille ! Bourricot ! Tu m'raclure' tout, la Barbe !

Brutalement rappelée à la dure réalité taverniere, Ploc n'en continue pas moins sa course folle, précédée de Plic et suivit de Plouc, la moche, et de quelques centaines d'autres, attirées par une théorie pas encore découverte mais déjà opérante vers le rebord en pente de la fameuse table, tout ce petit monde se laisse gentiment graviter jusqu'au moment ou notre malheureuse gougoute, un peu concon sur les bordeaux -pour une burgonde, une vraie honte- se retrouve stupidement stoppée nette dans sa glissade folle par une miette, lâche et grillée de la face, offrant ainsi son corps de déesse à une... Langue !

SLUUUUUURPPPPP !!!

Un instant interloqué, l'aubergiste entonne :

Mais t'es rien qu'un vieux Digoulasse ! Jamais vu un jobard pareil, par mes Saintes Artères !

Auquel l'affreux de cette désormais célèbre affaire de la goutte perdue répondit, pas plus complexé que cela, la mine joviale et les joues cramoisies par une belle couperose acquise de haute lutte avec la Dive Boutanche :

Bah quoi ??? J'vas quand même pas laisser trainer de si bon reste, foi d'bourguigouin ! Cirrhose qui s'en dédie !!!

Et c'est ainsi qu'apres une aventure qui maintint, mâtin, nos ineffables lecteurs dans une haleine que mon propre grand père ne renierait en rien, s'acheva la longue, palpitante, rebondissante, gouleyante, vinifiante, vivifiante, pétaradante et aventureuse vie de Ploc, la bête gougoutte...
Table innocente, incarné par Felina
Nom d'une pipe en bois … de chêne bien sûr, mais qu'est ce que je m'ennuie. Ma vie est si monotone, tous les jours la même ritournelle: couteau qui tranche dans le vif et me lacère les veines du bois, chiards qui court autour de moi pour jouer au loup, gamelles posées et avalées, personne ne fait attention à moi … à peine si on passe parfois le chiffon pour m'nettoyer de tout leur défection …

Ah Ah … ça c'anime … voilà deux tourtereaux qui s'amènent !! Et ça se bécote … et ça se roule des galoches, et ça se tripote … Mais que font ils … nan mais je rêve … Voilà que le damoiseau en pâmoison me dépose la damoiselle dessus … Mais il me prend pour quoi !! J'suis une table moi messire, pas un lit … les cochoncetés c'est pas sur moi qu'on les fait … vrai de vrai !!!

C'est tout ça que je hurlerai si je pouvais crier. Pis c'est qu'il y va de bon cœur en plus ... Nann mais j'vous en prie, vous gênez pas !!

Qui couic … Qui couic !!

Voilà que je grince maintenant !! Mais ils vont pas arrêter de me secouer comme ça dans tous les sens ! Ola des amoureux doucement avec la vielle table de ferme !! Du respect que diable !!!

Et ben non ça continue et c'est de pire en pire, et ça gémit, et ça balance des coups de bassins et ça enfonce ses ongles dans mon bois : Aie !!! Gna fait mal heu !!!

Ralala si je pouvais te leur botter les fesses … mais j'peux pas moi, j'suis rien qu'une table … oui c'est ça rien qu'une table. Qu'on me rende ma monotonie … mon dieu … qu'on me rende les chiards, les couteaux, les gamelles …

Qui couic … Qui couic !!

Et ça continue !!

Le temps glisse … je laisse couler, penser à autre chose, faire comme si j'étais pas là et voilà … ils s'arrêtent enfin … J'suis vivante … Un, deux, trois et quatre pieds ! Tout est bien là, et les deux malades qui s'éloignent enfin.
C'est ça fuyez et ne revenez pas hein surtout !! Tentez ma copine la chaise la prochaine fois hein !! Faut varier les plaisirs moi je dis !!

Groumph !!!
un condamné au pilori , incarné par Aphelie
De sa cellule où la sentence vient de tomber...

Il avait demandé de quoi écrire au garde. Celui-ci lui avait amené non sans râler. Mais il voulait lui écrire, peut être pour la dernière fois, il voulait qu’elle sache que tout ceci était faux...

Citation:
Ma chère maman,

Cet après-midi lorsque tu passeras devant la place du village comme chaque jour, ne me regarde pas. Ne me juge pas. Je te le demande comme une dernière faveur, juste au cas où le soleil taperait trop fort sur mon crâne. N’écoute pas les ragots. Ce n’est que mensonge ce dont on m’accuse. Cette fille, je ne l’ai pas touché. Du moins pas sans son accord. Elle est arrivée courte vêtue, aguichant toute la taverne. Comment aurais-je pu deviner qu’elle n’avait pas l’âge qu’elle disait ? Comment aurais-je pu deviner qu’elle était fille de prince alors qu’elle avait l’air d’une fille de rien ? Elle m’accuse maintenant et je ne peux me défendre moi fils de gueux ! De l’injustice maman, ce n’est rien d’autre que de l’injustice. Alors je t’en prie, ne regarde pas mon corps attaché au pilori cet après midi, et garde de moi l’image que tu avais avant ça.

Je t’aime maman et j’espère te revoir un jour meilleur...
Ton fils aimé.


La lettre finie il demanda à ce qu’on l’amène à sa mère avant l’heure H.


Quelques heures plus tard, sur la place centrale...

Le soleil était déjà bien haut dans le ciel. Pas un nuage à l’horizon. Les passants avaient cessé de l’insulter et de lui lancer des légumes ou des fruits pourris. Combien de temps c’était écoulé ? Il ne savait pas. Ses poignets lui faisaient mal et son cou avait du mal à rester droit. Sur son visage s’écoulé un filet de sang. Pourtant il essayait de regarder ce qui se passait autour de lui. Le monde continuer de tourner, les gens de marcher et parler et les mouches de voler. La petite fille avait fini par avoir raison de son père et il lui avait acheté les plus belles fraises du marché. La bourgeoise bêcheuse avait eu droit à son étoffe. Les soulards du quartier avaient cessé de lui lancer les choppes de bières vides pour se réfugier à l’ombre des tavernes. La jeune fille en fleure faisait tournoyer son ombrelle et clignait des yeux devant le bellâtre qui lui faisait la cour. Plus personne ne se préoccupait de lui. Sauf peut être ce chien venu lui renifler les miches plusieurs fois. Et ce papillon qui tourné autour de lui comme pour le narguer de sa liberté. Sa gorge était sèche. De plus en plus sèche. Son crane chauffé sous les rayons incessants du soleil. Son estomac réclamé son dû. Ses jambes commencés à flancher. Il continuer pourtant de regarder ce monde qu’il a tant aimé. Il continuait à observer ceux qui l’entoure et l’ont condamné. Il continuait à la chercher sans pour autant la trouver...Sa langue passe sur ses lèvres, il essai de parler mais ne peut plus. La soif...bien pire que la faim, la soif le tue à petit feu. Et personne pour s’en inquiéter. Même pas l’escargot qui parade devant lui depuis des heures. Personne...Seul, comme il ne l’avait jamais été. C’est à cet instant qu’il se mit à repenser à ce qu’a été sa vie. C’est à cet instant qu’il se mit à compter ses amis. C’est à cet instant qu’il se rendit compte à quel point il était seul. C’est à cet instant qu’il comprit la folie qui l’avait poussé vers cette fille. C’est à cet instant qu’il aurait aimé leur dire à tous que la solitude est la pire des choses dans la vie. Que la guerre et la faim doivent être moins dures quand on est entouré. C’est à cet instant qu’il comprit que lui n’avais rien eu de ça. C’est à cet instant qu’il baissa les bras. Il était trop tard pour changer sa vie et il le savait...Sa déglutition était douloureuse. Il pleura...Pas longtemps, son corps ne pouvait plus vraiment. Il pleurait et le petit garçon le montra du doigt en riant avant de lui jeter une pierre sur le sommet du crâne. Le cri de douleur était tellement étouffé qu’il se demandait si on l’avait entendu. Il saignait de plus en plus. La tête tournait et ces yeux se fermaient sans qu’ils les commandent. Il avait l’impression de quitter le sol, de voler, de survoler tout ce monde qui condamne sans savoir. Survoler toute cette haine gratuite d’un troupeau de moutons. Il pensait voler mais il sombrer peu à peu...
Alors que les marchands remballent leurs étales et que le soleil ce couche, ils auraient aimé leur dire à tous qu’ils en profitent tant qu’ils le peuvent et que souvent quand on se rend compte de son erreur, qu’on s’aperçoit que ce qu’on a n’est pas le principal, il est trop tard...Il fait nuit noire quand son esprit s’éteint. Il est mort seul, pourtant dans la nuit, pour peut qu’on prête l’oreille, on peut entendre couler les larmes d’une mère...
Une cloche comme air, incarné par Nessty
Matin dominical dans un clocher monacal. Une cloche installée sur sa balançoire, tout en haut de sa tour épiscopale, mène sa vie sans anicroches entre ennui et fientes de pigeon. Elle n'est vouée qu'à donner le son de la messe alors que ses voisins les carillons s'égosillent tous les quarts d'heure, les veinards. En attendant donc que l'on vienne le secouer un peu, l'idiophone se paie un coup de bourdon que seule une bonne volée pourra évincer. Accrochée à son beffroi, la cloche profite toute fois de ce petit vent qui lui chatouille le dessous du jupon d'airain pour osciller un peu mais pas de trop non plus sinon l'un de ces humains va encore monter la voir afin de lui coller un contre poids pour museler l'insolente pipelette.

De son perchoir, la cloche a une magnifique vue sur toute le ville. Pour dire qu'elle connait la vie de tout un chacun du parvis de l'église à la place de la mairie. Il y a la Jacotte qui ramène ses belles miches tous les matins rien que pour les beaux yeux du père Pépin. Malheureusement celui ci préfère téter la jacqueline en douce derrière l'église au point de parfois penser venir se pendre au pied de la cloche. Puis aussi l'autre ptiote du bouge du coin qui vient relever sa clientèle dominicale car faut pas croire, des bleus parmi les humains un jour de messe il y en a plein. D'ailleurs la voici déjà ! Serait elle en avance ce matin ? 3 coups de battant de sa voisine à la note aussi fêlée qu'une bigote bourrée lui signale qu'il n'est que le quart d'une heure avant le début du cérémonial dans le choeur.

La cloche s'installe coquettement car son tour arrive dans peu de temps, si toute fois le moinillon de service pense à se réveiller.

Elle jette un coup d'oeil à la place vide de son pote le tocsin. Parait qu'il ne valait plus grand chose tellement sa fissure cérébrale le faisait dérailler. Les humains l'ont donc envoyé couler un bronze un peu plus loin chez le saintier qui vient pisser dans le bénitier tous les samedis dans la nuitée. On lui avait promis un jeunot du genre de l'angélus, un peu plus vaillant et surtout moins fringant. Pour le moment, c'était elle, la grande cloche, qui prenait la relève avec des percussions lentes et sobres. Vraiment de quoi lui filer le bourdon.

Ah ! ça y est ! Vlà le ptit Gustavio qui trottine au travers de la place. Toujours les doigts fourrés dans le nez celui là ! Va encore me salir le lin tressé tout neuf que le cureton vient d'm'offrir après avoir racketté ses paroissiens lors de la dernière kermesse !

La cloche zyeute vers le bas. Oulà, ça donne le tournis dans ce sens là se dit elle. Et oui, même une cloche peut avoir le vertige. Elle surveille avec soin le moinillon, louchant de toutes ses forces vers le sol et sans risque de vomir puisqu'elle n'avait que du vent et un maillet dans sa grosse panse. Se montrera-t-elle capricieuse avec le sonneur aujourd'hui ? Oui, surtout s'il collait de la pâte de morve à la patte de la torve. Bingo ! Le salopiot ! Le gringalet vint se débarrasser du fruit de sa pêche sur la corde avant d'accrocher tout son poids à elle.

Héhéhé, tu t'es vu sac d'os ? Va falloir te forger des biceps pour ébranler mes 10 quintaux du premier coup ! ça t'apprendra à pécher !


Au bout de la vingtième tentative, la boudeuse se ravise et pics et repics, DING et DONG. La cloche s'envoie en l'air, vers les cimes DING, jupon à tous vents entrechoqué par le battant, mais non DONG on ne l'arrêtera pas ! L'heure de la balance en grande résonnance a sonné ! L'heure de saluer ses amis des cieux également tout en forçant les gueux de sortir de leur pieu.

DING saint Eloi, j'te vois de bon aloi !
DONG humains, la messe peut commencer ! J'balance mes fesses pour vous l'rappeler !
DING sainte Boulasse, fait pas ta fainéasse !
DONG saint Energumène, ramène ta couenne !
DING voyageurs, v'nez tous après confesse pour qu'on trinque ! J'vous salue jusqu'à vous rendre dingue !
DONG saint Crapaud, j'aurai ta peau !
DING sainte Déphonse, arrête d'faire une telle tronche !
DONG tourangeaux, courrez jusqu'à mes pieds pour prier ! J'secoue tout le clocher sans pitié !
DING saint Cornichon, t'cache pas dans les monts !


DONG Tout le monde est bientôt là. Le moinillon tente de tempérer la cloche mais que nenni elle ne veut rien entendre. C'est jour de fête et elle s'entête. DING et DONG jusqu'à ce qu'elle voit plus cloche qu'elle : un cloche qui a manqué un coche comme un cochon et s'est vu obligé de faire les poches des pochtrons. Doucement, la cloche ralentit la cadence pour demander timidement :

DONG... Jul, cong, tu fous quoi là haut ? DONG... DONG... DONG ?
--Poignee_grincante
Le temps est long...

Il fût un temps ou j'étais belle, aussi brillante que de l'argent, je descendait avec grâce pour ouvrir la grosse porte derrière moi, et des hommes et des femmes me caressaient à l'envie...

Mais les ans ont fanés ma beauté, et plus personne ne s'intéresse à ce qui se cache derrière ma porte....

C'est triste quand même....

Ce soir il fait nuit, on entend pas un chat.... Ha! voila un homme. J'ai faillit pas le voir... tout de noir vêtu, a croire qu'il le fait exprès... qu'il est beau!

Ha, par Aristote (oui je suis une poignée pieuse, qu'on se le dise!), il s'approche de moi.... Que ces main sont grandes et puissantes! Il me saisit.... Et avec délicatesse qui plus est.... Cet homme viril qui se comporte si doucement, c'est plus que je ne puis en supporter. Je manifeste mon plaisir.

Criiiiiii

Quoi donc? il s'arrête!... C'était si bon....

Oh! il recommence... Plus doucement... quel délicat homme, je doit lui dire:

Criiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Nouvel arrêt.... Mince....

Voila qu'il sort quelque chose de son sac.... Diable mais c'est de l'huile... délice des délices je....

Hô! Grossier personnage! Il huile les gonds de ma grosse porte! Et moi! On en as encore que pour cette grosse... Moi qui suis si svelte, en plus on est aussi vieille l'une que l'autre quelle injustice vraiment... Ha diable, il vas m'entendre! On ne me méprise pas moi!

Ces mains hypocrite se repose sur moi... tu vas me le payer bourreau des cœurs!

Criiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

He oui! Tout ce son vient de moi et pas de cette incapable de porte! Ha c'est ca, fuit tant que tu le peut!

Tient d'autres s'agitent? Voila que cela devient poursuite... Sans doute d'autres belles éconduites.

Te voila bien attrapé, voleur de cœur!
Le Tabouret, incarné par Diabolikbarbiturik
Il était posé là, dans un coin, seul. Il était vieux, usé par les culs posés tour à tour sur son dos, bancale, les pieds racourci par le temps. Il regardais le va et viens des soulards qui entraient et sortaient toute la journée. Il voyais sa vie défilé, sa vie de vieux tabouret usé.

Et soudain, le voilà encore trainé, tiré vers le comptoir puis soudain une douleur sur son dos, un homme lourd viens de s'assoir sur lui. Il commande à boire, puis une fois servi le voilà renverse son verre, ce qui enerve son voisin. Ca s'exite, le ton monte, le lourdeau se lève, l'empoigne et voilà le tabouret dans les airs.

Tant de fois, il a vécu ça, tant de fois, il a vu sa fin arriver, mais à chaque fois il en à réchapé. Soudain il se vois projeté vers le comptoir, le contact est rude et douloureux, l'autre homme l'attrape, le lourdeau s'éloigne vers le fond de la salle, et voilà le tabouret qui s'envole encore une fois...


CCCCCRACCCKKK!

Le voilà au sol, en morceau...sa vie ce résume à servir d'arme pour les ivrognes de comptoire. Il aurait préféré être un trône, et porter un cul de prestige sur son dos, mais la sort en a décidé autrement. Il n'est qu'un tabouret vieillissant dans l'odeur répugnante de l'alcool et la fumée d'une taverne où ivrognes et filles de joie lui en font voir toute la journée et celui qui avait toute savie supporté des culs sur son dos... n'est plus.

Triste fin pour un tabouret...
un évier plein, incarné par Miramaz
Depuis plusieurs heures je me sentais malade, de pire en pire… d’abord ça résonnait sous mon crâne, des coups violents contre les parois, des choses qui s’entrechoquent..on dirait presque que j’ai des chopes dans la tête puis ensuite des nausées, la bière que je vidais qui remontait dans mon gosier de plus en plus souvent..
C’est que c’est la fête ici, inauguration de cette nouvelle taverne..les verres se vident rapidement et régulièrement même si tout le monde n’apprécie pas le goût âcre de la bière servie par le patron, moi je l’appréciais cette drôle de bière..tous les verres non finis étaient pour moi, ça en faisait quand même pas mal..
Bleuuurrrrp et c’est reparti encore un bière qui remonte ça va vraiment pas..et voila qu’on me propose a nouveau de finir une bière..il vaudrait mieux pas mais je peux pas refuser..tout le monde va me regarder de travers sinon vu toutes celles que j’ai vidées avant..ils ne comprendront pas que je m’arrête maintenant..et voilà je sens le liquide bien frais descendre dans ma gorge puis être stoppé par quelque chose..des restes du repas de ce midi sans doute..la bière stagne dans mon gosier, je me fais discret, même si de temps en temps des bruits m’échappent..
Mais voila qu’un homme s’approche de moi, c’est le curé..sa bière a la main, chope presque remplie, il commence a râler puis trébuche..et là catastrophe sa bière m’éclabousse et celle coincé au fond de ma gorge jaillit d’un coup sous la violence du choc..et voila que je rends la majorité de la boisson que j’ai avalé tout au long de la soirée.. la bière éclabousse le curé et les quelques personnes trop proches de moi..
Tous les clients m’observent.. j’ai gâché leur fête ils vont m’en vouloir longtemps sans doute.. soudain alerté par le bruit et l’odeur le patron s’approche de moi, il tient un objet étrange à la main il le pose sur ma bouche..je suis bâillonné par ce qui ressemble à une ventouse…le patron agite l’objet 2 ou 3 fois et je sens l’air de ma poitrine expulsé les aliments qui me gênaient encore, un peu de bière s’échappe de mon estomac en même temps.. je me sens beaucoup mieux maintenant..
Le patron me nettoie un peu puis s’occupe du sol et enfin crie à toute la salle :
« Que la fête continue..l’évier est réparé »
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