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[RP] L'envie d'apprendre

Michelmichel
C't'avec un froid dans le dos mais une humeur plutôt jovial que le bonhommique bien que famélique Miche Miche se rendit en place publique, ça et là on parlait Occitan, et bien qu'il fut trop honteux pour l'avouer, il n'en comprenait pas un pet de mot.
Il distinguait simplement quelques syllabes visiblement semblables à celle de l'Oïl à qui il était nettement plus familier, étant sa langue d'origine, ça n'pouvait que semblait logique ...
Le néo Montpellierain, n'avait pas franchement de craintes quelconques, il avait fait de l'effronterie banale une façon de faire, et c'est ainsi qu'à peine quelques jours après son arrivée en terre d'Oc, il se ballada sur la grande gargote.

Ça gargouillait un peu dans tout les sens, et parfois les choses semblaient allait seules comme si elles étaient dénuées de sens, ou de vertus, ou alors tout simplement comme si elles faisaient leurs vies seules sans se soucier des êtres animés les entourant.

S'asseyant sur un rondin de bois placé quelque peu à l'écart du brouhaha généralisé et normal, il se préparer à s'exprimer, un peu. "Faire simple" c'était une sorte de crédo qu'il s'efforcait sans difficulté d'appliquer chaque jour, il ne savait donc pas où son aventure sophiste le ménerait, mais il savait qu'il voulait améliorer sa condition.

Quel homme serait-il s'il n'essayait pas de changer le monde dans lequel il vit?

Certes, la pensée que des centaines, voir des milliers d'hommes et de dames se fussent posées la questions bien avant lui, avec bien d'avantage de moyens, tant pécuniers qu'intellectuels, le refroidit quelque peu, il savait dans l'esprit des gens que le "réchauffé nouveau" n'était soit pas bien vu, soit tout à fait dépourvu d'illusions, mais il préférait se concentrer sur sa simplicité et se dire que les illusions aboutissent parfois à des choses nouvelles qui surprennent. Beaucoup ont déjà surpris, beaucoup ont déjà apporté, et rien n'était moins sur que le gueux loqueteux qu'il était puisse apporté quoique ce soit à cette terre qu'il commencait à apprécier à sa valeur la plus juste, sans euphorie patriotique ni dédain sarcastique.
A sa simple valeur. Et a celles que font les hommes et les femmes qui depuis des décennies ont oeuvrés à la faire et la défaire. Pour les bons, et pour les mauvais.

Cernés de sentiments simples il se leva, et manda ...


-"Bonjour à tous et à toutes, je suis Michel-Michel, vagabond de Montpellier. J'ai vu peu de choses en ce monde si ce n'est mes deux pieds et le bout de mon balluchon, mais je souhaiterai apporter ma contribution à la bonne marche du Comté de Languedoc.
Je ne sais pas encore ce dont je suis capable, et ce dont je ne suis pas capable, aussi je ne sais s'il existe une formation politique, administrative, judiciaire, économique, diplomatique, militaire qui puisse me permettre de jauger mes compétences et d'agir en conséquences.

J'ai envie de servir à quelque chose, pour ... faire simple."
Leenn


Elle se promenait dans la rue, y'avait pas beaucoup de monde en taverne et elle trouverait pas un papa et une maman comme ca.

La fillette avait donc décidé de chercher ailleurs,quand un homme tout maigre y se leve dans la rue et parle.

Elle ne comprend pas grand chose, sauf que, il veut aider !

Elle regarde autour d'elle, puis l'homme, encore la rue. Personne n'à l'air de lui parler.

Elle se met a courir manquant de se faire bousculer par un cavalier, elle houspille le cheval fautif et reprend sa course avant de s’arrêter au pieds de l'homme.

Elle tire doucement sur sa braie, pour qu'il la regarde

-Dis toi, tu m'aides à trouver un papa et une maman ?

Elle le regarde de ses grand yeux vert avec plein d'espoir

Michelmichel
Le nez retroussé comme un chien ayant flairé une bête rodant dans les alentours, le Miche Miche un peu palot s'écarquille d'un sourire franchouillard quand il voit une ptiote fille s'approcher de lui.
Sans dire un mot plus haut que l'autre, et sans en dire un seul d'ailleurs, il la regarde se rapprocher puis tirer sur le haut de ses brais.

Calme il l'observe en silence.
Silence qu'il laisse planer quelques instants avant de lui répondre, le gris métallique de ses yeux se perd un peu dans le vert bonbon de la gamine.
La requête est somme toute assez originale, l'originalité a toujours été déterminée par une normalité que personne ne sait déterminer. Rien ne se détermine et lui, à cet instant semble simplement déterminé par la volonté de bien faire, et comme en plus il n'a rien d'autre à faire ...


-"Oui, j'veux bien.
Moi c'est Miche-Miche gamine. Et toi?"
Enduril
Debba était enfin de retour ! Au moins une nouvelle qui avait le mérite d’éveiller un tant soit peu l’intérêt de la Comtesse d’autant que s’y joignait un ensoleillement qui avait été fortement attendu. Il est vrai que pour l’alaisienne de naissance, trois jours de suite sans soleil et c’était la déprime. Aussi, il ne valait mieux pas s’étendre sur la longueur de la saison hivernale avec son cortège de froid, de grisaille et de pluies. Déjà elle se régalait de l’arrivée des pâquerettes et des violettes, les iris sauvages aussi pointaient le bout de leurs feuilles et gagnaient chaque jour un peu plus vers leur floraison. La nature revit alors qu’autour d’elle tant de choses fanent et meurent… Déjà, les élections nouvelles arrivaient et son vassal lui avait appris qu’il comptait monter une liste. Comme toujours, Debba était fourmillant d’idées dont il lui avait expliqué en long et en large l’intérêt, s’attendant à une levée de boucliers, à devoir argumenter pour faire accepter son point de vue, voir éventuellement à adoucir certains angles sous les remarques qu’elle ne manquerait pas de lui faire. Il avait semblé étonné lorsqu’elle avait l’avait encouragé. Oh, elle était certaine que certains seraient sans doute scandalisés, mais elle en avait marre de toutes ces personnes pleine de miel pour dorer les tartines lors des élections, en place depuis des mois, voire des années même, à se dire les meilleurs et pourtant… Bref, elle était maintenant curieuse de voir ce que tout ça donnerait en place publique, d’écouter les programmes, de pouvoir aussi secrètement ou pas se gausser des uns ou des autres. Bref, Razès bouclé pour un séjour à Ganges afin de suivre les travaux commandés, elle passerait par Montpellier pour essayer de s’y régaler un peu de quelques programmes et autres joyeusetés précédent les débuts des scrutins.

En la capitale occitane la jeune femme ne perd pas de temps avant de se rendre en gargote escortée de quelques écossais de sa garde personnelle et de quelques serviteurs dévolus à son service et à son confort. Quelle n’est pas sa stupeur de voir la place désertée. Regard circulaire… Rien ! Pas la moindre tente, la moindre buvette, le moindre buffet. C’est à ce moment qu’elle entend un va-nu-pieds demander à ce qu’on lui apprenne le fonctionnement du comté pour mieux le servir et une fillette lui demander de l’aider à trouver un papa et une maman. Le regard de la comtesse glisse sur l’homme pour s’attacher à l’enfant. Brune, les mirettes émeraude, un fort aplomb pour un si petit bout. La gamine lui rappelle celle qu’elle fut autrefois, placée pour y être élevée dans un couvent, avec une langue bien pendue et toujours prête pour toutes les aventures. De l’homme elle ne se préoccupe pas vraiment. Une telle bonne volonté devrait rapidement trouver une bonne âme charitable qui acceptera de le prendre dans ses rets, l’informer, le former et en faire peut être avec beaucoup de chance quelqu’un d’à peu près correct pour aider et mettre en valeur tout ces arrivistes prêts à tout pour gagner du galon. De toute façon, elle ne lui serait pas vraiment d’une grande utilité, bien au contraire. Elle n’était vraiment pas de ceux que l’on peut taxé de recommandable et ne ferait qu’entraver ce pauvre homme. En d’autres temps peut être, mais c’était il y a longtemps…

Son regard se détache du duo, cherchant un début d’attroupement. Finalement, elle ne fera peut être qu’un bref passage à Montpellier et regagnera la tranquillité de Ganges plus vite qu’elle ne le prévoyait.

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Michelmichel
Posant ses yeux sur la lucarne d'une porte cochère tourmentée par quelques oiseaux étranges dont il ne connaissait ni les noms ni les cris, il remarqua non sans mal une dame qui, aussi furtivement qu'avec une attention toute particulière les observa quelques instants.
Tenue soignée, port de tête rigide comme la branche d'un arbre mort, sans la connaitre et sans être grand physionomiste, Miche trouva en elle une noble personne probablement éprouvée aux débats, des armoiries d'Oc, de la sueur pour son Comté probablement.

Il n'avait jamais vraiment su catégoriser les gens, il n'était pas doué pour ça, il essayait simplement de rendre à son esprit l'aspect le plus vraisemblable pour chacune d'entre elle.
Une sorte de répertoire qui n'en était pas un.

La Dame observa la gamine, Miche Miche en fit de même, presque pour approuver son regard, ou alors pour se dire que la tiote avait l'air rigolote malgré sa requête qui au final ne l'était pas du tout.
Il s'demanda quel âge elle pouvait avoir, d'où elle pouvait venir, pourquoi elle était là, comment elle était arrivée là.

Vu l'peu de craintes qu'elle semblait montrer, il en apprendrait surement un peu sur elle, et ses aspirations.

D'un geste de la tête aussi rapide qu'un ricochet il salua la Dame, un simple signal. Creux et sans autre volonté que le "signalement", juste pour lui montrer qu'il avait vu, qu'il l'avait vu.

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Leenn
Désolé pour ce petit retard Rpiste




-"Oui, j'veux bien.
Moi c'est Miche-Miche gamine. Et toi?"

Elle le regarde, surpris.

Misse misse ? Comme le pain ?

Elle se gratte les cheveux, eu peu crasseux par manque de soin ces derniers temps.

Moi y'a un monsieur y m'a pris le pain.

Puis se souvenant de la question.

Moi c'est Léenn. Elle se rappelle quelques réaction et rajoute, son petit nez se fronçant . On dit pas Line attenssion, mais Lé-en-neuu

Elle tire encore un peu sur sa braie, toute son attention porté sur l'homme

Dis moi tu sais ou ze peu crouver une mamant et un papa ? Z'ai faim


Enduril
Le temps passait et rien. Toujours pas le moindre signe d’activité en gargote. A croire que tout le monde se fichait pas mal du lendemain. Que le paysan attaché à sa terre ou l’artisan à son échoppe ne s’en inquiète pas plus que ça, pourquoi pas. Mais que ceux qui allaient gérer le comté pendant deux mois ne se donnent même pas la peine de venir vendre leur soupe, cela la sidérait.

Malgré elle son regard retourne se poser sur l’étrange duo. L’homme, d’un rapide hochement de tête lui signale qu’il a remarqué avoir fait l’objet de son attention. En d’autres temps, elle aurait sans doute rougit d’être prise ainsi en plein délit de curiosité. Plus maintenant. Tout cela n’a plus d’importance et rien ne l’atteint plus vraiment. Rien, sauf une voix enfantine qui se plaint de la faim…

Si de voir un homme, les tripes répandues sur le sol ne l’émouvait pas plus que ça, il n’en était pas de même des douleurs enfantines. Combien de fois n’avait t’elle pas versé une larme d’impuissance devant les douleurs que pouvaient leur amener la vie, qu’elles soient grandes ou petites. Qu’en était-il de ces nourrissons, morts avant même d’être oints et condamnés de ce fait à être déposés en dehors de la ville, ne pouvant pas être mis en terre consacrée. Combien de ces petits être devenus anges sans avoir pu vivre, mais ayant eut la chance au moins d’être épargnés de la douleur n’avait t’elle pas fait secrètement déposé en terre consacrée. L’innocence, c’était encore la seule chose capable de l’émouvoir. Sa foi en le genre humain ayant peu ou prou disparu laissant place à l’indifférence.

Elle a un geste d’impatience devant cette scène. Elle se tourne vers ses gardes, hésite un instant entre Ron McDonald et Jameson Campbell pour finalement poser son dévolu sur ce dernier. En quelques mots, elle l’enjoint d’aller à la rencontre de ces deux gueux et de leur proposer une petite somme pour acheter du pain. De proposer à l’enfant la protection de l’hôstel de Noùmerchat et à l’homme, s’il ne trouvait pas une bonne âme pour répondre à ses questions, de venir les lui poser en son bureau. Il n’était pas question qu’elle informe un va-nu-pieds en pleine rue. Il y avait des convenances à respecter. Mais auparavant, il faudrait que l’homme soit informé de ce qu’il encourait à simplement lui adresser la parole.

Elle secoue la tête. Oui, elle fait une bourde de plus. Elle ferait mieux de le laisser là à se débrouiller en attendant Aristote sait qui que toutes ces personnes qui passaient leur temps à se lamenter sur la dénatalité et le peu de motivation des nouveaux arrivants viennent s’occuper de lui.

Sauf que là, personne n’avait bougé.

Elle regarde l’écossais se diriger vers l’improbable couple et fait demi-tour sans attendre plus longtemps. Qu’ils acceptent, qu’ils refusent, cela n’avait au fond que peu d’importance. Chacun est libre de ses choix et de la direction qu’il veut faire prendre à sa vie. Un goût de bile lui monte aux lèvres et elle presse le pas. Elle doit donner des ordres concernant les malles.

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Michelmichel
Pas d'chouchis


Baissant soudain les yeux vers l'gamine, elle lui répondait gentiment sur un ton mi-offusqué, mi-enfantin. Faut avouer qu'elle a d'l'aplomb, et il n'peut retenir un rire quand elle prononce son nom.

-"Oui m'damoiselle, comme l'pain.

Froncement d'sourcil.
Un monsieur qui m'a prit mon pain?
Il s'demande là bien où il a pu atterrir, et il avait un gout amer en imaginant quelques vils personnages rodant dans les alentours et allant jusqu'à détrousser les gamines. Cette vision sans tenue morale l'accabla pendant quelques secondes du travail qu'il y avait à faire pour une vie plus propre. Et c'pas l'savon qui aiderait, mais les bonnes volontés.

Chassant ses pensées vagabondes il repose ses yeux métalliques sur la ptite. Pose ses yeux sur sa maigre sacoche, casse un morceau de sa "misse" quotidienne et la tend à l'ptite.


Pour tes parents on va voir c'qu'on peut faire, pour l'pain, prend d'jà donc ça.

Il savait bien qu'elle n'avait surement pas d'parents. Faudrait qu'il lui trouve une famille, un logis, quelque chose de stable.

S'abaissant pour lui donner le quignon de pain, l'Miche voit un type s'avancer, un type qui v'nait d'discuter avec la Dame de là bas. Pas loin.
Il n'savait trop que penser de cette Dame, elle avait l'allure d'une "vraie" elle avait une sorte de charisme animal, celui qu'il arrive parfois à capter, mais à ne jamais restituer. Pas l'charisme, pas ça lui, lui c'est un gueux, rien d'plus et ça lui convenait.
Il n'savait trop que penser de cette Dame, elle avait l'allure féline de ses personnes dont on ne peut prévoir les faits et gestes, les attitudes.


Viens là toi.

Sur un ton calme mais plus ferme qu'il ne l'aurait souhaité, il décale la gamine qui continue à parler derrière sa carcasse. La tiens derrière lui de ses bras, délicatement, avec la douceur dont il est parfois capable, derrière ses manières rustres et son air ... rustre.

L'type s'approche à grand pas. Sacré carlingue, l'Miche sait qu'à coup sûre, en cas de bagarre, il finirait au fossé, les tempes brûlantes de douleurs et les côtes brisées. Il n'est pas gringalet mais n'a rien d'un mastodonte. Dans l'temps il était plutôt costaud, mais les périples, la faim, le froid, la boue et les maladies l'avait nettement amoindri.
L'autre en face devait surement manger chaque jour, garde d'la Dame qu'il était, ces gens là vivent bien.
D'après Miche ils le méritent, mais quand il raconte ça aux autres roturiers on lui crache dessus, le fossé entre Noblesse et Gueusaille semble parfois aussi complexe et tortueux qu'un néant absolue en pleine tempête.


N'bouge pas Léenn d'accord?

J'tant un rapide coup d'oeil derrière son épaule il sourit largement à la gamine, de ce sourire rassurant dont il arrive parfois a étiré ses zygomatiques. D'un coup de tête il montre un couple de mésanges en pleine dispute sur un bout d'pain.

R'garde sont beaux hein? Surveillez les un peu, m'a dit qu'ils z'étaient pas très sages, s'ils s'sauvent dis le moi.

Vue la faim tiraillant également l'estomac des deux piafs, ils étaient pas là d'partir sans leur butin, ça occuperait surement la ptite quelques temps. L'temps d'voir avec l'type.
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Leenn


-"Oui m'damoiselle, comme l'pain.

Elle sourit, heureuse d'avoir fait le rapprochement, mais toutefois intriguée que quelqu'un ai pu avoir le nom de " pain pain "
Son sourire grandit encore lorsqu'il lui offre un morceau de pain. Si elle n'avait pas été fascinée par ce mélange d'eau et de farine. Elle s'en empara avec un petit " Merci" et y mords avec appétit, sans doute aura-t-elle soif apres ca !


Viens là toi.

Elle leve les yeux alors qu'il l'a pousse doucement sur le coté puis derrière lui, elle veux protester, elle aime pas qu'on la touche mais il lui a donné du pain, elle veut pas qu'il le reprenne.

N'bouge pas Léenn d'accord?

Elle hoche la tête, regardant son sourire, non il ne voulait pas lui reprendre le pain. Elle ne voit pas l'homme arrivé, grand très grand même, puis roux avec sa grande épée sur le coté. Si elle l'avait vu venir elle aurait pris la fuite croyant avoir fait quelques chose de mal.

Misse misse lui montre les messanges et lui demande de les surveiller pour lui. Ses yeux vert hésite, pourquoi surveiller les oiseaux ? Pas sage ? Ils sont a lui ? Il veut les manger ? On mange pas les oiseaux, ils sont jolis à regarder.Puis ils mangent, ils ont l'air sage eux.Alors elle hésite. Pas longtemps quand même. Elle les regarde, trouve amusant de les voir sautiller autour du pain. Ils sont comme elle, ils ont faim.

- Voui ze surveille les oiseaux et ze dis s'ils partent

Elle reste dans son ombre les yeux fixé sur le ballet mi-terrestre mi aerien des deux petites boule de plumes jaune et bleu autour du pain et de ses miettes. Elle en oublie meme de manger le sien, perdu dans la contemplation.
--Jameson_campbell


Un battement de paupières pour acquiescer à la demande. L’écossais semble économiser le moindre son, le moindre mouvement qui ne soit utile. Comme pour garder ses forces pour les dédier à ce qu’elles auraient le plus d’utilité. Pour lui, le choix avait été réduit, voir inexistant. Seul roux d’une famille qui ne comptait que têtes brunes, il ne s’en était pas fallu plus pour que sa jeune mère fût convaincue d’adultère. Elle avait eut la chance de trouver refuge dans un monastère, échappant de peu à la lapidation. Depuis longtemps, on avait oublié la grand-mère de la grand-mère de son père, avait été ramenée d’Irlande par un Campbell rendu fou d’amour par une sauvageonne à la crinière de feu.

Il n’y avait pas de quoi nourrir tout le monde au village et il avait pris son parti, son épée et le peu de hardes qu’il avait pour vendre sa force au plus offrant et avoir un jour une famille à installer sur une ferme. Après de longues années à parcourir les routes de France comme mercenaire, il avait donc tout naturellement accepté la proposition qui lui avait été faite par la famille de Noùmerchat de la servir en échange d’une tenure.

Il avait parcouru tous les fiefs de la famille avant de trouver son bonheur dans les terres qu’elle possédait en Cévennes. Le caractère des habitants, leur austérité, le dur labeur pour tirer quelque subsistance de la terre, les troupeaux de moutons et de caprins, c’était ce qui lui rappelait le plus son pays. C’était là qu’il se destinait à vivre et le but de leur voyage. Si le fait de voir le moment où il retrouverait ses nouvelles terres semblait s’éloigner lui causait un quelconque désagrément, personne ne pouvait le voir sur son visage dur et froid.

Claymore au dos et longue dague à la ceinture (si longue qu’au regard d’un enfant elle eut pu paraître épée), son feileadh mor jeté sur son épaule droite et retenu par une fibule, le fier Campbell se dirige d’un pas souple pour accomplir sa mission, notant comment l’homme à qui il doit parler se place en protecteur de la gamine. Pourtant, si leur mort avait été la mission du Scot, l’autre n’aurait rien pu y faite et baignerait déjà, ainsi que la fillette, dans une mare de leurs sangs mêlés sans l’once d’une émotion. Il s’arrête devant l’homme, les pieds fermement ancrés au sol et pourtant souple comme un félin prêt à bondir. Le moment pour lui de montrer sa maîtrise des langues de sa terre d’accueil.


Adissiatz ! Sa Grandeur la Comtesse de Noùmerchat me charge de vous transmettre les propositions suivantes. Libre à vous de refuser, d’en accepter certaines ou la totalité.

Sa Grandeur s’est fort émue de l’évidente détresse de cette enfant. Elle propose de lui offrir un toit, de la nourriture et des vêtements si l’enfant accepte de se placer sous sa protection.

Pour vous-même et devant l’empressement de la populace en ces lieux à répondre à vos questions, elle vous propose de vous donner les réponses à celles que vous voudriez poser si vous ne trouvez personne pour vous renseigner. Toutefois, Ma Dame désire vous faire savoir que pour beaucoup de Languedociens, elle est considérée à l’égal du Sans-Nom et qu’il ne fait pas bon lui être associé de près ou de loin. Que d’être associé à son nom peut vous nuire dans votre vie future et dans votre éventuelle progression sociale. Que si vous préférez vous abstenir, elle n’en prendra pas ombrage. Que si vous préférez avoir réponse à vos questions de manière discrète pour que vos noms ne puissent être rapprochés l’un de l’autre, elle y répondra.

La comtesse me charge aussi de vous remettre quelques écus pour vous-même et pour la fillette afin de vous acheter quelque subsistance.


Campbell présente alors deux bourses contenant chacune 20 écus. Il réfléchit à peine un instant avant de reprendre d’un ton plus bas.

Quoi qu’on dise, qu’on pense, ou qu’elle dise d’elle, Ma Dame saura prendre soin de la petite et ne lui fera jamais aucun mal. Si vous acceptez sa proposition, souvenez-vous de deux choses. A moins qu’elle ne vous l’autorise, vous l’appellerez « Votre Grandeur ». Et si vous lui manquez de respect de près ou de loin, vous recevrez 3 pouces d’acier dans le ventre et votre carcasse servira à faire les dents de nos chiens.

Paroles prononcées d’une voix tranquille douce, comme pour parler de la pluie et du beau temps. L'homme d'armes attend, impassible une réponse. Les bourses seront t'elles acceptée ? Repartira t'il seul ? Avec l'enfant ? Avec l'homme ? Ou bien avec les deux ?
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Michelmichel
Égayé par l'rafraichissant sourire de la gamine, l'Miche se retourne lentement vers l'homme de main de la Dame. Ou Garde personnelle, si l'on veut en faire une appellation plus courtoise. Trop longuement il regarde les oiseaux avec les ptites, trop lentement il s'retourne.
Aussi, l'homme lui faisant face, rudement costaud, jeta les mots dans un flot de parole, attentif sans avoir l'air trop craintif, il écoute.

A quelques paroles prononcées par le Celte, l'Miche s'met à sourire, à rire même une fois, c'qui n'a pas franchement l'air d'amuser son interlocuteur. Avant de s'faire arracher la tête pour moqueries sur la voie publique, il s'explique.


-"Bonjour m'sieur.

Bien pour l'gamine. En espérant que l'beaucoup de Languedociens se plantent et que j'refile pas l'filette au sans nom.

Ça m'poserait soucis si vous voyez c'que j'veux dire.


L'métal clair de ses yeux se posent sur l'Ecossais, histoire d'y déceler un sentiment, ressentiment, savoir s'il pouvait -ou non- avoir confiance en lui. Les paroles, les belles paroles, il en avait d'jà vu passer, et il en verrait encore, mais là il n'avait pas franchement l'droit à l'erreur. Pas pour la ptite.

Vous direz à vot' Dame ... enfin nan j'lui dirai, parce que j'vais vous accompagner. Sachez juste que je porte assez peu de considérations aux bruits de couloir et autres croc en jambe politico-politique.

J'croirai c'que j'verrai.

Autrement dit, vot' Dame peut être c'qu'elle veut, ou n'pas l'être, tant qu'elle s'occupe bien de la gamine ça m'ira.

M'concernant, j'ai des obligations qui vont m'faire quitter prématurément c'Comté pour me rendre en Maine, plus au nord.


Pointe le doigt vers l'nord.

Voyez?
Bon ... Bref ...
C'donc avec regret que j'vais quitter le Languedoc, malgré tout, j'fournirai mes plus vifs remerciements à vot' Dame pour sa proposition.


L'Miche s'interloqua, il n'avait pas vraiment prit conscience des mots, ça v'nait, lentement ... Il n'avait rien mérité pour qu'la Dame lui donne c'te chance, rien fait non plus, à moins qu'la Dame ai un côté maternelle et qu'le Miche soit compris dans l'lot avec la gamine.
Saisit par des questions dont il n'arrive même pas à placer des points d'interrogations dans l'bon sens, l'Miche se retourne en souriant vers la ptiote.


C'n'est donc pas pour moi que j'vous accompagnerai, mais pour elle.
Avant d'partir j'voudrais être sur qu'elle soit ... bien."

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--Jameson_campbell


Il a tenu jusqu'au bout en restant stoïque et maintenant il écoute les explications pour le moins confuse de son interlocuteur. Peut être l'homme est t'il benêt ? Une chose est certaine, ce n'est pas à lui de prendre des initiatives. Il reprend donc la parole, laconique.

Il serait peut être bon de lui demander ce qu'elle en pense.

Campbell pointe du menton la gamine.

Si elle n'est pas d'accord, je ne vais pas trainer une enfant hurlante à travers la ville, même si le chemin n'est pas long. Et Ma Dame n'acceptera pas de la garder contre sa volonté. Mettez-vous en accord avec la petite, nous verrons bien ensuite si c'est la peine de vous amener à ma maîtresse ou si un simple message suffira.

Et il reprend sa patiente.
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Moonflower
Sortie de grippe. Encore convalescence, Moon arpente les rues de Montpellier. Elle revenait de l'estrade de la grille, elle avait un bilan à préparer au castel. Quelques minutes à peine à pieds entre les deux lieux.
Le temps de rencontrer la comtesse Enduril et de la saluer d'un respectueux signe de tête et d'observer brièvement en passant un curieux petit groupe un peu plus loin :
Une fillette hypnotisée par ce qui semblaient être des oiseaux, un homme en jupe et un gueux avec une drôle de tête.

La Porte-Parole croise les bras pour se réchauffer sous sa cape. Mais que l'hiver était froid ! Même ici. C'te idée de v'nir au Languedoc en plein hiver aussi... Elle n'aura même pas profitée d'une baignade dans la belle bleue.
Une pensée pour ses amis flamands et pour sa fille séjournant là-bas. Elle espérait qu'ils ne se transforment pas en glaçons.
Elle passe son chemin quand des mots parviennent à ses oreilles.


Citation:
[...]trainer une enfant hurlante à travers la ville, [...] le chemin n'est pas long. [...] contre sa volonté. Mettez-vous [...]avec la petite, nous verrons bien ensuite [...].


Mais qu'est-ce que c'était que cette histoire ? Traîner une enfant de force ? Un enlèvement ? Un complot ?
Evidemment, de là où elle était, elle n'aura compris qu'un mot sur deux. Et ceux qu'elle saisit la mettent en alerte.


Moonflower vire donc de bord pour rejoindre l'éclectique groupuscule.

Bonjorn. Moonflower, Porte-Parole du Languedoc.

Un coup d'oeil à la fillette pour jauger la situation, elle fixe ensuite les deux hommes d'un air suspect.

Il y a un souci avec la petite ?
Est-ce la fille de l'un d'entre vous ?
Fillette ? Tout va bien ?

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Leenn


Dans sa bulle, une bulle légère, chaude, virevoltant avec les deux messanges.

Le petite est a l’intérieur de cette bulle, non pas qu'une bulle de savon l'ai enveloppé soudainement, non. Mais la bulle de son esprit. Elle entends l’échange entre les deux hommes, elle entends le battement de quelques sabot, une tenancière qui grogne dans une taverne proche, elle entends le vent, celui qui souffle dans ses cheveux. Et elle entend ces deux messanges qui se disputent les dernières miettes. Elle entends tout cela, mais seul les piaillement des oiseaux lui parviennent.

Elle n'entends qu'eux, ne voit qu'eux. Seul le goût du pain, dans sa bouche, la retient encore a la réalité.

De la proposition de l'homme, il ne lui reste rien. Juste cette envie de sautiller, elle aussi, de voleter dans les airs. Elle sourit se sentant un instant partir avec elles.

Un chariot passe, les oiseaux s'égaillent. La bulle éclate. Elle ouvre grand les yeux, tire a braies de Misse par reflexe

Misse! Y sont partis les oiseaux!

Elle relève les yeux vois la femme qui lui parle

Fillette ? Tout va bien ?

Elle recule d'un pas, regarde les cheveux blond, le sourire avenant, un peu inquiet. Elle décide de sourire, montre le pain et fait signe que tout vas bien par un large hochement de tête.

Hochement qui la conduit à voir l'homme. Elle interrompt son geste, la bouche à moitié ouverte. Elle a envie de rire, il porte une jupe ! Comme les dames. Mais l'éclat gris de a sa ceinture l'en dissuade. Les hommes qui ont emmené sa maman avaient les même...et maintenant elle était toute seule. Il ne fallait pas parler de maman Anze le lui avait dit.

Elle regarde alors l'homme avec de grand yeux étonnés, son menton pointu dressé en l'air. Lui sourit

Tu es qui monsieur ?

Un detail l'intrigue et apres un moment d'hésitation sa curiosité enfnatine reprend le dessus.

Et pourquoi tu as une zupe ?

Michelmichel
Il l'fixe avec un peu plus d'insistance qu'il n'l'aurait souhaité. C'pas qu'il soit d'humeur belliqueuse, juste qu'il a pas envie qu'on l'prenne pour une pomme, aussi pomme soit-il.
D'un hochement d'tête il juge l'mots de l'Ecossais et alors qu'il allait se tourner vers la ptite, vraisemblablement encore occupée avec les oiseaux, une dame à l'allure certaine s'ramène également. L'trio s'transforme en quatuor, l'"Misse Misse" n'en a cure. Il a cette ptite moue pas forcément agréable qui lui tire le visage de haut en bas. Il détail la dame.
Et s'retourne vers la ptite, sans lui répondre immédiatement. S'met accroupi, histoire d'être à hauteur.


-"On en r'trouvera Leenn, mais avant faut que j't'explique un truc ...

Un pti sourire histoire d'bien faire passer l'espèce de pilule qui contient surement son avenir.

Moi, j'vais d'voir partir sur les routes, c'pas un endroit pour toi, y'a trop de ... de ... d'trucs pas bien du tout.
Y'a une dame qui t'propose, non pas d'être ta mère, mais au moins de te donner un toit, et j'le suppose une éducation.
Ça t'dirait d'aller la voir?"


Il la laisse songer à c'qu'elle pourrait vouloir, même s'il n'est pas certain qu'elle ai bien conscience du poids de son choix. Un salue d'la tête à la Porte Parole avec qui il n'a pour l'moment pas été très courtois.

Bonjour m'dame.
J'reponds à vos questions dans quelques minutes, quand Leenn aura répondu aux miennes."

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