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[RP] L'envie d'apprendre

Michelmichel
Les mains dans le dos, et le nez dans l'air opaque de la bâtisse, l'Miche attend et écoute, assez sagement, il s'décalle pour laisser par l'dame qui lui touche le fondement... Sans réellement comprendre le "pti", il sourit amusé. C'des manières assez particulières mais l'type n'est pas forcément farouche, 'puis bon, l'est surtout dans une sorte de halo tiède amoureux, c'n'a donc pas franchement d'importance, sachant où il va. Ça n'l'émeut meuh pas.

La revoyant passé avec des airs particuliers, l'Miche ne peut s'empêcher d'rire. Un sourire ensuite tourné vers l'Dame de la maison, et la main presque d'vant la bouche.


-"S'cusez vot' grandeur."
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Leenn
Son regard louche sur la coiffure de la dame. Elle se demande un instant si elle a des cheveux! mais finit par les apercevoir caché sous les voilages. Elle passe la main dans les siens, châtain et bouclé qu'elle aime tant libre.

Elle la regarde sans oser la regarder, ses formes généreuses insipirent a la sympathie, mais elle ressent quelques chose qu'elle n'arrive pas a identifier.Elle baisse les yeux alors que la Donà psouleve son menton

Regardez-moi ça ! Tu as la même couleur d’yeux et de cheveux que la Donà !

Elle l'entraine alors doucement mais fermement en direction de la porte. a petite l retient un instant, et fait un petit signe de la main. Elle espère bien le revoir, elle l'aime bien Misse et si il pars, il va lui manquer.

Puis elle se laisse entraîner par Donà Maithee. Au bout de quelques métré dans un couloir, elle ressent la faim dans son petit corps. Elle se pince les lèvres et se décide à demander doucement, intimidé

dis...ze pourrais avoir de la soupe ?
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Enduril
Enduril regarde l’intervention de Maïthée avec indulgence, comme c’est toujours le cas avec elle. De toute façon, elle sait qu’elle n’a jamais eut grande influence sur elle et qu’il valait mieux la laisser faire que de perdre temps et énergie à tenter de la contrer. De toute façon, cette femme était bonne comme le bon pain, toujours prête à aider et quelques mots fermes réussissaient souvent à l’arrêter lorsqu’elle se mêlait à inonder son entourage de ses superstitions souvent étranges si ce n’étaient saugrenues. Malgré tout, elle se sent confuse de ne pas avoir pensé à prévenir le visiteur du comportement qui était le sien depuis toujours vis-à-vis de la gent masculine. Surtout que depuis quelques temps, Maïthée semblait comme fascinée par les écossais au point de délaisser les autres gibiers passant à sa portée.

Un sourire et un petit signe de la main pour Leenn, un signe de tête à la matrone et la porte se referme laissant la comtesse libre de reporter son attention. Curieuse, elle l’observe un court moment. Un homme amaigris, en haillons et pieds nus comme il on en trouve si souvent. Nul ne sait ce qu’il pourra advenir de lui. Ca, seul l’avenir pourra le dire. Repartir et disparaitre comme beaucoup, ou prospérer jusqu’à où il voudra et sera prêt à aller. Ne s’était t’elle pas retrouvée comme lui il y a tant d’années de ça ?

Son regard s’attarde sur les pieds tuméfiés et un petit sourire qui ressemblerait presque à une grimace déforme un instant sa bouche. Qui pourrait se souvenir qu’il y a bien longtemps, elle avait poussé conseils après conseils pour que le comté riche de l’époque investisse et transforme les peaux qui encombraient alors les entrepôts pour les transformer en chausse pour les va-nu-pieds afin que tous en Languedoc ait les pieds au sec et protégés. La plupart du stock avait d’ailleurs terminé dans les charrettes des brigands qui avaient vidé le château. Elle reprend la parole.


Excusez-moi Mestre, je manque à tout mes devoirs, mais vous comprendrez peut être que de recevoir une enfant est quelque chose de délicat avec toute une confiance à obtenir. Il semble d’ailleurs que la petite vous ait accordé la sienne spontanément.

Une petite pause et elle reprend d’un ton un peu gêné.

Je vous présente mes excuses pour le comportement de Maïthée, j’aurais du vous en informer, mais c’est tellement une seconde nature chez elle que je l’oublie souvent. Seuls mes fils qu’elle a élevé ne font pas l’objet de ses… « attentions ». Même mon ma…

Elle avale sa salive avec difficulté et reprend.

Même mon défunt mari y avait le droit.

Elle lui montre deux fauteuils placés en vis-à-vis devant la cheminée, un guéridon à porté de main.

Si vous voulez vous asseoir…

Son regard est irrésistiblement attiré par les pieds de son interlocuteur. Ses mâchoires se crispent et elle ne tient plus. Elle lui désigne le guéridon qui supporte deux flacons de verre et des timbales en argent.

Il y a de l’hypocras blanc et du rouge. Je vous en prie, servez-vous, j’en ais pour un bref instant. Si vous préférez boire autre chose… ?

Elle s’interrompt, le regarde en se mordant les lèvres et en tendant la main.

J’oubliais… Je suis Enduril de Noùmerchat. Tant que nous sommes seuls, vous pouvez laisser la grandeur au placard. Au pire si vous ne voulez m’appeler par mon prénom, un simple Donà suffira.
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Michelmichel
La porte se referme. D'un sourire bref mais plein de confiance et d'une bouille rassurante, il salue pour ce qui est peut-être la dernière fois, la petite Leenn. Il espère avoir fait les bons choix pour elle, même si au final les choix étaient d'avantage ceux de la petite qu'autre chose. Malgré tout, l'homme est heureux d'avoir ne serait-ce que quelques minutes plus ou moins aidé cette ptite madame à trouver une voix qui se pourrait être la bonne.
Tant pour présent, mais aussi, -et surtout d'ailleurs, pour son avenir.

Il relève le nez, lentement vers la dame lui faisant face, il ne peut s'empêcher de suivre son regard, regard qui se pose sur ses pieds.
Le quinquagénaire n'avait pas fier allure, et son périple non désiré Maine->Languedoc n'y était pas pour rien. Enlèvement, séquestration, le père de famille l'avait évidemment assez mal vécu, et les stigmates étaient nombreux.
Malgré l'hospitalité locale évidente, il ne désirait malgré tout rien de plus que de rentrer chez lui, à Montmirail. Ville dont il fut bourgmestre, la simple évocation de cet état de fait son esprit, et la vision qu'il a de lui même à cet instant, le frappe d'un contraste affolant.
La mélancolie l'enveloppe dans un drap froid et lugubre. D'un geste de la main semblable à celui d'un fou, il chasse ses pensées.

Pose ses yeux sur la dame lui faisant face.


-"N'ayez crainte, tant pour la ptite que pour vot' servante. J'suis pas vraiment homme à être pressé, farouche, ou alors dénué de tout intérêt pour l'avenir d'une gamine aussi attachante que Léenn.

Il l'observe par en dessous, il l'a scrute, c'est une mauvaise habitude, mais à son âge il ne la changera pas. Il ne peut pas faire autrement que de remarquer la détresse d'elle. Sa détresse quand elle évoque son époux, visiblement décédé, et probablement récemment.

Je ... Oui, avec plaisir.

Tiré par les cheveux de ses pensées.

Le blanc me rappellera ptet les vins du Maine, j'vous r'mercie, il sera parfait.

Prêt à attraper un verre, il se retourne, plus vivement qu'il ne l'aurait désiré.

Je vous en sers un également?

Surpris, il l'observe quelques secondes, avant de répondre, le plus naturellement du monde.

Bien ... Enduril, enchanté.
Je m'appelle Michel-Michel. Le nombre de surnoms qui accompagne ce nom est aussi impressionnant que le nombre de brigands qui pullulent sur les routes. Je vous laisse le choix.

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--Maithee_verda



[Dans les corridors de l’hôtel des Noùmerchat à Montpellier]

Tirant presque d’une main une petite qu’elle sentait quelque peu sur ses gardes, voire réticente, Maïthée avançait d’un bon pas vers une petite chambre, proche des appartements de la comtesse où s’étaient succédés les enfants de cette dernières durant les premières années de leur vie, lorsque leur mère désirait les garder tout auprès d’elle. Son regard furetait, cherchant à accrocher au passage quelque mâle compagnon qu’elle pourrait attirer par une besogne plus ou moins fictive et lui prodiguer du même coup ses attentions. C’est à peine si elle pu voir le bout d’un tartan et entendre quelqu’un se mettre à courir le long des corridors lorsque l’enfant la retient, lui réclamant d’une toute petite voix si elle pourrait avoir de la soupe. Maïthée tourna son regard et son éternel sourire vers la petite et pris la parole, cherchant à être rassurante.

Ne t’inquiète donc pas ma pauvrette, notre Dame a donné des instructions précises. Tu vas voir, il y a un bain et des vêtements qui t’attendent, mais aussi de quoi faire un bon repas et un lit bien douillet et chaud. Si tu me disais ce que tu aimes manger, on pourrait voir si on peut t’en trouver ? Et tient, dis-moi quelles sont tes couleurs préférées pour qu’on te cherche de jolis vêtements.

Tout en discourant, la brave femme atteint la porte de la chambrée et l’ouvre, révélant un grand lit où la petite pourrait dormir avec une ou deux suivantes et recouverts d’édredons et de couvertures de fourrures. Un baquet de bois trônait devant la cheminée et deux servantes disposaient un drap pour que l’enfant puisse prendre un bain sans crainte des échardes. De plus, en le retirant, l’eau serait filtrée et pourrait servir à d’autres ablutions. Un coffre de bois au pied du lit, une table sur laquelle était posé un plateau couvert de victuailles et encadrée de deux chaises. Tel était le décors s’étalant à la vue des nouvelles arrivantes.

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Enduril
Enduril laisse retomber sa main le long de son corps.

Pas plus d’un quart de timbale de blanc s’il vous plait. Je n’ai point trop l’habitude de boire de l’alcool.

Le laissant faire, elle passe dans la petite chambre qui jouxte son cabinet de travail et y prend une sacoche qu’elle trimbalait partout avec elle, même si elle ne l’utilisait maintenant que de loin en loin. Elle regarde une des servantes et prend la parole d’une voix assez forte et distincte pour être entendue par la porte ouverte.

Prépare une bassine d’eau, du savon et des linges. Notre invité est blessé à un pied. Il faut nettoyer ça, je m’occuperais de le soigner. Veillez aussi à trouver une paire de chausses solide pour cet homme.

La sacoche à la main, elle retourne dans l’autre pièce.

Mestre Michel, j’ai noté au moins une vilaine ecchymose sur votre pied. Il est hors de question que vous sortiez de chez moi sans avoir été soigné et sustenté. Nous allons donc boire cet hypocras pendant que ma suivante va vous nettoyer ça et commencer à discuter rapidement.

Elle prend une profonde inspiration.

J’ai été fort touchée de votre appel pour proposer votre bonne volonté pour aider ce comté. Je l’ai été encore plus lorsque j’ai vu cette petite vous aborder avec autant de confiance et la façon dont vous vous êtes aussitôt occupé d’elle. C’est pour toutes ces raisons et aussi le fait que j’ai en horreur de ne pas pouvoir apporter d’aide à qui la demande que je me suis permis de vous proposer mon aide.

Elle avale difficilement sa salive, luttant pour refouler les larmes qui menacent à nouveau de déborder et reprend la parole après avoir pris une profonde inspiration.

En rentrant ici, une bien triste nouvelle m’attendait… L’homme que je chérissais par-dessus tout m’a quitté… Cela fait de longs mois que nous ne nous étions vraiment vus. Que nous n’avions été l’un en face de l’autre. Nous parlions ensemble régulièrement, mais il restait cloitré loin de moi. Pourtant, il assurait me chérir et m’aimer plus que tout.

Elle déglutit à nouveau et reprend.

Il y a quelques semaines, il m’a informé qu’il ne se reconnaissait plus dans ce monde. Qu’il ne savait plus ce qu’il devait faire. Qu’il allait se retirer cette fois totalement du monde pour réfléchir. Savoir si il devait me revenir ou se tourner vers le Très Haut… Trouver sa voie…

Une larme menace de déborder et elle tourne son visage vers le feu, feignant de remettre en place son voile pour l’écraser discrètement.

Il m’avait promis qu’il me donnerait de ses nouvelles régulièrement. Qu’il me tiendrait informé de sa décision… J’ai attendu…

Elle regarde à nouveau son visiteur.

Je suis désolée, je m’égare… Mais je ne comprends toujours pas et ne comprendrais sans doute jamais pourquoi il n’a pas jugé bon de me dire adieu…
Enfin…


Elle fait un geste d’impuissance et reprend.

Je vais avoir des tas de choses à faire. Des dispositions à prendre. Je ne peux hélas pas prendre maintenant le temps de vous donner les renseignements que vous réclamiez, mais je peux sans doute vous faire parvenir quelques documents qui vous seraient utiles si toutefois vous savez lire. Je peux même vous adresser à des gens bien qui pourraient vous répondre et vous aider.

Elle regarde la servante entrée pendant son discours et qui commence à s’affairer à sa tâche…
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