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[RP] Lorsque l'enfant paraît

Della
    Bref retour en arrière.

    Della de Volvent-Amahir-Euphor, Chambellan de Bourgogne, avait une nièce qui avait fait parler d'elle et pas en bien, je veux parler de Nabel de Volvent.
    Cette dernière avait pour une trouble raison, trahit son Duché, l'Alençon.
    Della, certaine que sa nièce avait été la victime de la créature sans nom déguisée pour l'occasion sous les traits de Louis l'Apéro, après avoir fait une annonce publique expliquant que Nabel était désormais mise au ban des Renarts (surnom des Volvent), avait néanmoins tendu la main à sa nièce. En effet, derrière une façade rude et sévère, Della était une fervente croyante pour qui le mot pardon avait encore un sens. Et considérant que l'honneur était sauf, par la déclaration officielle, elle n'avait pu s'empêcher de sauver Nabel d'une situation bien délicate.
    Lors d'un rendez-vous discret, à Paris, Nabel avait avoué à sa tante qu'elle avait épousé l'Apéro, malgré que Della s'y était opposée.
    Celle-ci étant plus enfoncée encore dans sa certitude que l'Apéro était le mal, elle proposa à Nabel de prendre le fruit de cette union, sous son aile.
    Ainsi au moins, le petit Charles Louis aurait une chance de ne pas devenir comme son infâme père !


Sémur, un jour de décembre.

La seconde chambre du haut avait été aménagée pour accueillir l'enfançon et sa nourrice.
Un berceau, le berceau familial, avait été placé dans un coin à l'abri des courants d'air, caché par un paravent.
Alors que l'on disposait les draps au fond du berceau, Della poussa un long soupir...Elle avait de sérieux doutes sur le fait qu'elle-même puisse enfanter un jour.
Une blessure au ventre, profonde et douloureuse, était le centre de ses préoccupations.
Le médecin qu'elle avait vu alors, en Anjou, lui avait dit que peut-être, elle serait privée d'enfant.
Elle n'en avait parlé à personne, mis à part sa chère Blanche, pas même à son époux...Et ça, ça la tourmentait...plus encore devant ce berceau maintenant paré de tous ses draps.
Elle chassa ses pensées pour s'adresser à Anahis, la fidèle servante.

Il faudra aussi veiller à ce que l'on monte du bois en quantité suffisante, je ne veux pas que mon petit neveu meure de froid.

C'est que Charles - oui, Della avait décidé de laisser tomber le prénom de son père, Charles, c'était très bien - arrivait bientôt.
La Renarde Noire était impatiente !
Elle avait des projets plein la tête pour cet enfant !
Elle le voyait déjà faire ses premiers pas en balbutiant quelques " Ma...ma..."

Il y aurait encore un autre petit détail à régler : avertir Kéridil, son époux, de la venue de ce petit trésor.
L'homme n'était pas au courant.
Della aurait aimé le lui dire bien entendu mais...l'occasion ne s'y était jamais prêtée.
A chaque fois qu'elle avait eu l'intention d'aborder le sujet, hop, la conversation avait dévié sur autre chose...volontairement ou pas ? allez savoir !

La jeune femme redescendait l'escalier lorsqu'on frappa à la porte.

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Keridil
[Tout commence à Alluyes]

La fumée de quand il fait froid lui quittait le corps par la bouche à chacune de ses respirations. Keridil avait le nez pour ainsi dire plein, il ne quittait presque plus sa cape. Fichue saison blanche ! L'hiver quelle plaie ! Quand c'est pas pour se retrouver mouillé, refroidi, on glisse et on se casse un os. Fichue neige, fichue glace.
Revenant de l'office du soir, le brun dépose son chapelet, ôte le bandeau qui lui ceint toujours le front et s'allonge, frigorifié, emmitouflé dans sa fourrure.
L'imposante cheminée est sombre, personne n'a fait de feu aujourd'hui, ce qui le fait rager. Mais comment en vouloir à qui que ce soit ? Il était en Touraine et n'avait pas prévenu de son retour.
Se couvrant de peaux de bêtes toutes plus chaudes les unes que les autres, il finit par trouver difficilement le sommeil, après avoir pensé à son épouse, loin en Bourgogne, et à la chaleur d'une étreinte partagée.

Au petit matin, sans plus prévenir de son départ que de son arrivée - comme quoi c'est super bien niveau personnel Alluyes - le Chambellan fait faire quelques malles par Julien, son fidèle page.

Tu prendras une charrette, je ne veux rien d'officiel. Nous nous rejoindrons à Sémur, disons devant le châtelet, je pars avec Qantor.

Donnant au brave garçon une bourse, Keridil s'en va quérir Qantor, son fidèle cheval. L'alezan est chaud, et encapuchonné, le brun le monte sans difficulté, avec soulagement tant il aime l'équitation et frappant des deux, il se trouve tôt sur les routes de Bourgogne.
Arrivé à Cosne, il fait une halte plus longue que les précédentes où le temps est au bain, aux parfums et à la détente. Puis le lendemain, après un sommeil réparateur, les quelques lieues qui séparent les deux villes sont accomplis, le voilà à Sémur où il peut recouvrer ses affaires.
Trouvant une écurie, il la loue pour y laisser Qantor le temps de son séjour, il monte lui même sur la charrette, et après deux discussions portant sur "la maison de Della de Volvent", ils la trouvent.
L'endroit est charmant. Jolie maisonnette de ville, à colombages et dont la hauteur semble agréable pour la place que cela doit donner.

Quittant la charrette, l'Amahir ôte sa capuche et frappe trois coups à la porte.

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Yolanda n'est pas une boîte à idées, c'est un personnage original et copyrighté
Della
♪♫♪♪♪♫ Tralalalalère...lalala...lalalala...lère...Fais dodo, mon bébé...fais dodo, mon petit bébé...♪♪♫♫♪

Della, tenant dans sa main droite un lange d'enfant, revisitait ses classiques version berceuses en arrivant sur le plancher des vaches, la main gauche sur la poignée de la porte derrière laquelle elle s'attendait à voir...
Kéri ???
...tout le monde sauf son mari !
Zou, la main droite disparut derrière son dos tandis que ses yeux s'arrondissaient.

Kéri...mon amour ! Mais que faites-vous ici ? Maintenant ???

Ce fut un grand moment de solitude pendant lequel, elle s'entendit chanter la berceuse, puis elle vit le vêtement d'enfant tenu derrière son dos et aussi le berceau, là-haut...
Entrez donc...Hum, comme accueil, on a vu mieux. Le cerveau travaille à vitesse V'...Comme je suis heureuse de vous voir, cher Ange ! C'est une merveilleuse surprise ! Ca, pour une surprise, c'en est une.
La belle partagée entre l'envie folle de sauter au cou de son époux et celle de vite trouver des réponses aux questions qui vont arriver : "Oh, mon ange, qu'est-ce que c'est que ce vêtement d'enfant ? Et ce berceau ?", ne résista pas plus longtemps et après avoir fait entrer son amour de mari, elle l'enlaça tendrement, passant fatalement le lange par dessus son cou avant de poser ses lèvres fines sur celles de son aimé...et de laisser choir le tissu sur le sol en prenant soin de tirer le visiteur-maître de maison, vers la grande salle sans qu'il vit que le Renart était passé dans son dos (*)...Enfin le libérer du baiser passionné :
Mais que faites-vous donc ici ?

Et alors que l'on se pensait tirer d'embarras au moins pour trois minutes, la voix d'Anahis retentit :
Ma dame, j'ai fini d'arranger le berceau ! Voulez-vous venir voir ?

(*) Allusion au jeu d'enfants : "Ne regarde pas le renard qui passe"
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Keridil
Oh mais quelle douce voix cristalline s'approchait de la porte. Della allait ouvrir elle même, elle serait sûrement heureuse de le voir, elle lui sauterait au cou et...

Kéri...mon amour ! Mais que faites-vous ici ? Maintenant ???

Ah bah si c'est ça on peut repartir hein.

N'ai-je point le droit de venir voir mon épouse ? De lui faire une surprise, et de combler le manque de ses blondes boucles ?


Entrez donc...
etc etc.

Puis s'en suit le baiser, fougueux, passionné, baiser qui le tire jusqu'au salon, et il ne s'en plaindra pas, et il le rend d'ailleurs avec tout autant d'amour.

Mais que faites-vous donc ici ?

Deux fois la même question. Elle aurait quelque chose à cacher l'Amahir-Euphor-Volvent ? Et alors qu'il s'apprêtait à répondre, la même chose que la première fois, et à demander ce qui mettait son aimée dans un tel embarras, celui de le voir, il obtint du ciel une réponse. Le Très Haut semblait de son côté aujourd'hui.

Ma dame, j'ai fini d'arranger le berceau ! Voulez-vous venir voir ?

Et une vois dans son dos de renchérir, celle de Julien.

Excellence, votre Dame a échappé un linge pour enfant.

Interloqué, pour sûr il l'était. Un berceau ? Un linge pour bébé ? Une berceuse ? Ils ne sont pourtant mariés que depuis un mois, à peine même. Ce ne peut être leur enfant, d'autant que niveau nuits passées ensemble, le ratio s'avérait plutôt faible, très faible. Une nuit et encore, les deux pas forcément au fait de la chose n'avaient pas même pensé à retirer leur chainse nuptiale, si bien que Keri n'est pas non plus au courant pour la vilaine cicatrice et ce que cela implique.
Mais bon bougre, le brun rétorque avec humour, regardant sa douce avec malice.


Eh bien mon aimée, l'on héberge des enfanteaux ? L'on arrondi sa rente en jouant la nourrice ? Quelque Volvent en vacance chez v...nous ?
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Yolanda n'est pas une boîte à idées, c'est un personnage original et copyrighté
Della
Rholàlà...le phare qu'elle piqua, l'Amahir-Euphor-Volvent...Prise sur le fait ! En flagrant délit de cachoterie ! Et dire qu'ils n'étaient mariés que depuis...pfff...à peine un mois !
On se demande ce que ce sera dans six mois ou deux ans.

La belle tenta le sourire angélique-qui-fait-tout-oublié-surtout-les-bêtises, pour se donner juste deux fractions de seconde pour réfléchir à la réponse.

Euh...oui...c'est ça...Vous avez tout deviné, cher Ange ! Répondit-elle en récupérant le lange des mains de Julien tout en lui lançant un regard acier glacial.
Je vais recevoir l'un de mes petits neveux...il devrait arriver bientôt.
Alors, j'ai fait arranger un peu la petite chambre du premier pour qu'il soit bien ainsi que sa nourrice.
C'est la raison pour laquelle Anahis vient de dire que le berceau était prêt.
Continua-t-elle, en triturant le lange...On ne sait jamais, des fois que Kéri n'aurait pas compris la phrase d'Anahis. Rhaaa...mais elle s'enfonçait doucement, là, la Renarde !

Vous restez quelques jours, trésor ?

Mais je manque à tous mes devoirs d'épouse...
Un baiser ponctua la phrase, un sourire tendre, un regard amoureux...Le plaisir de voir son époux prenait le dessus.

Vous ne venez pas voir la chambre, ma dame ?
Insista Anahis, brisant le charme du moment.
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Keridil
Oui, je compte passer au moins la semaine ici, à vrai dire je me suis enfui sans dire à qui que ce soit où j'allais. Je m'en revenais de Touraine, aussi croira-t-on que j'y ai prolongé mon séjour.

Puis de recevoir le baiser de l'aimée. Keridil était naïf à souhait, il tomba les deux pieds dedans, surement au plus grand bonheur de son épouse, d'ailleurs. Alors la servante vint déranger. C'était à se demander où elle avait appris les bonnes manières.

Nous vous suivons Anahis.

Le brun prit la main de son aimée et emboîta le pas de la demoiselle avant de se retourner et de s'adresser à son serviteur à lui.

Fais descendre les malles et installe nos affaires.

Et il reprit sa route vers l'escalier en engageant la conversation.

Un petit neveu ? Vous savez j'adore les enfants. J'aurais été une femme j'aurais probablement donné le sein à Orléane, la fille d'Aegidia. Et puis il y a Eisangélia, l'enfante de Naluria et tout ces petits monstres. Mais de qui est-il ? Vous avez tant de parents.

Sourire, pour lui qui n'avait pas eu la chance de connaître sa famille, et que de sa famille d'adoption il n'aimait que ses parents, les autres étant une bande de charognard à l'instinct clanique et grégaire.
Chassant cette idée de sa tête, il vint à penser que lui pourrait fonder la sienne de famille.


Un jour ce sera le nôtre qu'il faudra accueillir.
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Yolanda n'est pas une boîte à idées, c'est un personnage original et copyrighté
--Anahis
Ce que j'aimais le plus en travaillant pour cette belle blonde, c'est que très souvent, l'on assistait à des quiproquo assez amusants.
Contrairement à ce que beaucoup pensaient d'elle, dame Della était une grande naïve. Elle ne voyait que rarement le mal et il lui semblait naturel de penser que les êtres qui nous entourent sont bons.

Je venais de terminer de déposer une épaisse couverture de laine sur le berceau lorsque j'entendis les pas dans les escaliers.
Le bruit me sembla un peu trop fort pour les petits pieds de ma maîtresse et curieuse, j'ouvris la porte pour voir qui montait.
Je fus surprise de voir messire d'Amahir, celui-ci n'ayant pas annoncé sa visite. Je l'aurais su, ma maitresse aurait donné l'ordre de nettoyer la chambre, de changer les draps et de prévoir un repas pour deux personnes.

J'ouvris la porte en grand et saluai comme il se devait le désormais nouveau maître de maison.

Excellence, je vous souhaite le bonjour.
Puis, malgré moi, je répondis à la place de ma maîtresse qui sans doute, me le ferait regretter mais pour m'attirer la bienveillance de son époux :
Nous attendons le rejeton de Nabel de Volvent, messire.
Plouf, à deux pieds dans la bassine et je les agite très fort.

[Modo Ald'
Image retirée, taille hors normes.
Merci de relire les Règles d'Or, bon jeu.]
Keridil
Gloup !! L'orléanais aurait été entrain de boire qu'il aurait tout recracher dans la face de la servante.
Ah bah pour un premier contact direct c'était raté !
Nabel ! Nabel ? LA Nabel ? Il a bien entendu hein ?


De je oui.

Manqué, c'est pas ce qu'il voulait dire, il se tourna vers Della.

Le rejeton de Nabel ?

La question était pleine de reproche. Son épouse avait donc eu des contacts avec l'Adorable sans lui en parler. Peut-être même n'avaient-elles pas fait qu'échanger des lettres.
Le fils de l'Apéro tant détester ? Et de la traîtresse à son sang, à son Roy, à sa foy, à tout quoi !
Il n'était pourtant pas rancunier, mais alors là, celle à qui il avait offert son amitié et tout son soutien au salon des diplomates...il ne pardonnerait pas l'affront qu'elle avait fait à sa famille, le danger qu'elle aurait pu représenter pour leurs noces.


Della êtes-vous folle ?

Ayé, il n'aimait plus les enfants, mais en bon diplomate il se reprit en une loooongue inspiration.

Je ne vais pas vous juger, pas encore. Dites-moi tout, et je dis bien tout. Les Appéraults sont-ils au fait de la chose ? Par quel...quel...- non miracle n'est décidément pas le mot - procédé l'enfanteau va-t-il se retrouver ici ? Où en est le procès de la mère ? Que fait-elle ? Et surtout, surtout pourquoi me l'avoir caché ?

Le sourire habituel du pas finot avait disparu, une barre avait dû apparaître sur son front, tracas quand tu nous tiens. Moue incontrôlable sur les lèvres, il se contenait. Recevoir l'enfant de Nabel, ça ne signifiait pas qu'il ne serait là que pour être bercé le temps que maman revienne, non, pour une fois il n'était pas dupe. Attendre le rejeton de la bougresse, c'était le garder.
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Yolanda n'est pas une boîte à idées, c'est un personnage original et copyrighté
Della
Le regard acier fut lancé sur Anahis avec la promesse muette qu'elle aurait à regretter ses paroles.
La porte de la chambre lui fut indiquée et Della attendit que la servante fut sortie pour regarder son époux, droit dans les yeux.
Elle n'était plus l'épouse mais redevenait la cheffe de famille, celle sur qui tous les fardeaux Volvent pesaient.
C'est sans détour qu'elle répondit à son mari.


J'ai vu Nabel, à Paris, lorsque nous sommes allés au mariage d'Elisabeth.
C'est ma nièce, son sang est le même que le mien, je ne pouvais pas la laisser comme ça, dans la mouise, sans rien faire.
Officiellement, elle ne peut plus porter le surnom des Renarts.
Mais...il était hors de question que je ne fasse rien pour l'aider.

La Renarde soupira et s'en alla s'asseoir près de la fenêtre, sur le cousiège, invitant son mari à prendre place en face d'elle, d'un simple mouvement de la main.
Là, dans l'alcôve, sans baisser les yeux mais le regard plus doux, elle continua.


Les Apéro ne savent pas que Charles sera ici. Personne ne le sait...à part cette vipère d'Anahis et vous...et Nabel.
Il ne faut pas que cela se sache...vous comprenez la raison.
Je vous l'aurais dit, Kéri, mais...à Paris, ce n'était pas le moment et puis, nous nous sommes mariés et ce n'était pas le moment non plus et puis...je suis rentrée en Bourgogne et...voilà.

Elle saisit la main de son époux, la porta à ses lèvres, y posa un baiser. Mode tendresse on...S'il était agi d'un de vos proches, auriez-vous fait autrement, je vous le demande...Aristote ne nous invite-t-il pas à la charité, à l'Amour...? Mode fervente croyante on...Vraiment, nous donnons une obole aux pauvres et nous laisserions nos enfants dans une sombre prison humide ? Mode compassion on...
Kéri...mon Ange...mon Prince...Cet enfant n'est pas responsable des actions de sa mère...n'est-ce pas ?
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Keridil
Keridil eut à cet instant les yeux emplis d'un feu qu'il avait déjà eu par le passé. D'aucun diront qu'il est maso, mais voir sa Della s'animer, passionnée, dieu qu'il aime ça ! C'est de celle là qu'il est tombé amoureux, de cette diplomate intransigeante, forte dans ses opinions et sûre d'elle, le tout enveloppant une tendresse folle, derrière une carapace pas si épaisse, à creuser un peu.
Ses traits s'adoucirent un peu, et il l'écouta, puisqu'elle y allait sans détour.
S'asseyant dans cette alcôve, intime, il regarda la rue et les gens qui s'y pressaient. C'était animé Sémur tiens.
Ainsi elle avait vu Nabel, et sans avertir personne, il avait raison, elle était folle...
Il reçut son baise-main avec tendresse, et aperçut son alliance qui lui rappela qu'il devait la soutenir dans tout ce qu'elle entreprenait.

S'il était s'agit d'un de ses proches...bien sur il en aurait fait autant. Et puis Nabel, il l'avait bien aimée à une époque, il s'était réjoui de la taquiner à lui dire de l'appeler tonton.
Un soupire avant de reprendre la parole, avec une esquisse de sourire.


Certes, mon aimée, certes. Cet enfant n'est en rien responsable, cet enfant n'est ni sa mère, ni son père. Mais j'aurais aimé que vous m'en parliez, une lettre ou quoi que ce fut.
Et voir Nabel sans avertir personne ? Imaginez que c'eut été une embuscade, les Hydres n'ont que faire d'Aristote vous le savez. Et je sais aussi qu'il nous invite au pardon, à l'amitié. Oui.


Un regard tendre, puis il passe sa main sur sa joue rose avant de laisser échapper un rire léger, un soubresaut.

Si vous m'aviez prévenu, je crois que jamais je ne vous aurais laissé y aller, et vous le saviez n'est-ce pas ?

La question ne demandait même pas de réponse. Et il se releva.

Soit, ce qui est fait est fait, et si le Très Haut a voulu que nous en arrivions là, c'est une épreuve qu'il veut nous voir relever.

Keridil ne savait pas que son aimée doutait de sa capacité à enfanter mais peut-être cela dépendrait-il de leur capacité à élever un enfant, celui là.

Je comprend que cela ne doit pas se savoir, mais il va nous falloir trouver un moyen d'expliquer cet enfant, il ne peut pas être tombé du ciel, et il faudra bien un jour qu'il sorte de cette maison.

La moue revient et la réflexion se fait intense, position de circonstance : bras sur le crâne, posé contre l'angle des murs de l'alcôve.
Écrire au père ? Très mauvaise idée. Deedlitt ? Della ne voudra jamais. Demander conseil à Lexhor ? Il faudrait peut-être commencer à penser par soi-même. Pfff c'est dur. Son sourcil gauche s'arque à merveille, et ainsi la blonde comprendra qu'il demande par là si elle a une idée.

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Yolanda n'est pas une boîte à idées, c'est un personnage original et copyrighté
Della
C'est vrai qu'elle avait pris des risques, en allant voir Nabel, seule.
Même Theognis le lui avait dit qu'elle était folle, qu'elle devait se méfier et ne pas y aller seule.
Cela l'avait fait sourire, la Blonde, que l'ancien Baron prenne ainsi soin d'elle.
Elle l'avait trouvé trop mignon, ce jour-là, à Sémur...même s'il n'avait pas proposé de l'accompagner.
Mais bon, Della avait confiance dans le Très Haut et si elle avait eu la moindre crainte, une prière l'avait très vite effacée.
Le Ciel était sa force.
Son époux allait dans le même sens lorsqu'il disait que l'arrivée de cet enfant dans leur couple était une épreuve qu'Il leur envoyait.
Elle fondit, véritablement devant le coeur d'or et la foi vertueuse de son époux.
Oh oui, elle avait de la chance, elle avait un mari exceptionnel qui la comprenait si bien. En tout cas, jusque là. L'avenir...on verrait.
Pour l'heure, elle avait juste envie de câliner cet être extraordinaire qui avait uni sa vie à la sienne pour le meilleur et peut-être aussi pour le pire.
Elle se leva à son tour et se glissa contre son Prince Charmant, l'enlaçant avec tendresse, posant un baiser sur ses lèvres, un regard langoureux et pétillant...le bonheur dans toute sa splendeur. Ses lèvres se promenèrent sur la jour, jusqu'au cou, remontèrent vers le lobe de l'oreille où elle glissa, suavement :
Nous n'aurons qu'à l'adopter...
Charles d'Amahir-Euphor...c'était quand même vachement plus distingué que Charles Louis d'Appérault. Et puis, ça garantirait un héritier si jamais...
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Keridil
Elle savait y faire ! Ah dieu que oui. Le coup des lèvres sensuelles qui vous foutent le frisson feraient plier tout homme. Fallait croire que depuis la nuit de noce, tous deux avaient appris des choses.
Et voilà qu'après l'avoir amadouer à coup de souffles dans le cou et de baisers dans l'oreille, elle révèle le fond de sa pensée.
D'abord, les yeux de Keridil qui s'étaient fermés se rouvrent grand. Faites qu'il ait mal compris.


Adopter ? Mais euh...enfin. L'élever oui, en être les tuteurs si vous voulez, mais les parents ?

C'est définitif, le brun ne se voit pas père dans l'immédiat.

Et d'ailleurs là n'est même pas la question. Adopter un enfant est une chose merveilleuse et je ne serais pas de ceux qui crachent sur tel fait, mais Della, ma bien-aimée, on n'adopte pas n'importe qui et le problème reste le même, pour le monde, d'où viendra cet enfant ? L'avoir trouvé sur la chaussée ? Nous l'aurions mené à Ste Clotilde. Il nous faut en référer à quelqu'un. L'enfant n'est coupable de rien, vous l'avez dit vous même, quel risque encourrons nous à dévoiler qui il est à quelques personnes de confiance ?

Charles d'Amahir-Euphor c'est clair que ça pète, bon cela dit l'adopté n'est pas héritier c'est bien connu. A cet instant, le brun craint de déplaire à son épouse. Naluria lui avait dit : je ne suis pas prête à être grand mère, et il avait répondu : le suis-je à être père ? Évidemment non. Ils venaient tout juste de se marier et ne vivaient pas même ensemble.
Soupir et inspiration profonde de nouveau.

Soit, je vous promet de réfléchir à cette hypothèse, mais attendons qu'il grandisse un peu, ne nous précipitons pas. Le père serait en droit de le réclamer, sa famille paternelle de même. Une adoption ne se fait pas en douce, et si Nabel avait caché sa grossesse aux yeux de sa famille un temps, ça n'a pu durer, et l'Alençon entier doit savoir qu'elle a un rejeton quelque part. Ne se doutera-t-on de rien ?

Raaah qu'il était dur de devoir se reposer tant sur les paroles apaisantes de son épouse. La fierté pour sûr en prenait un coup. L'Amahir était paniqué. Mettez face à lui quatre angevins, il les pourfendraient, mettez face à lui une horde de diplomates véreux, il les ferait signer, mais un bébé et les yeux implorants d'une épouse ? Il s'avoue vaincu.
Et dire qu'il était venu pour faire une surprise...la surprise c'est lui qui l'avait eue.

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Yolanda n'est pas une boîte à idées, c'est un personnage original et copyrighté
Della
Elle se détourna de son époux pour reprendre place à la fenêtre.
Elle retira quelques saletés imaginaires de sa robe et en lissa les pans.
Puis, elle laissa traîner son regard sur la rue, cherchant l'inspiration sur une cape noire qui passait, vainement.
Qu'en avaient-ils à faire, les passants, des états d'âme d'une Blonde ? Aucun d'entre eux ne pensaient même à cet instant être épiés par les azurs de la Renarde.

Kéri n'avait pas tout à fait tort et ça l'ennuyait très fort.
Pour certaines de ses explications, elles étaient bancales et Della aurait vite fait de les lui renvoyer avec un contre exemple.
La seule véritable raison qui lui faisait, momentanément, abattre son pavillon était que son époux ne semblait pas très chaud pour l'aventure.

Si elle avait du décider, encore seulement quelques semaines plus tôt, de cette adoption, tous les bons ou mauvais prétextes pour que la décision soit négative auraient été mis au feu et Charles aurait porter le nom de Volvent en deux temps et trois mouvements.
Mais c'était aujourd'hui.
Et aujourd'hui, le nom de Charles ne serait pas Volvent mais Amahir-Euphor. Cela changeait absolument tout.
Un voile passa devant le regard de la Renarde.
Son lourd secret venait d'entamer son travail de sape : et si jamais elle était incapable de donner un enfant à son époux ?

Sans relever les yeux vers Kéri, elle posa la question d'une voix le plus neutre possible :

Désirez-vous un héritier ?
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Keridil
Eh oui, le pauvre Keri n'était pas chaud, bien sur qu'il voulait une descendance, un héritier, ou même une héritière. En épousant Della, il pensait bien perpétuer son nom, il ne pensait simplement pas que les choses arriveraient si tôt.
Voir l'air contrarié de la blonde fit au brun un pincement au coeur. Il était prêt à se jeter à ses pieds et à tout accepter, mais c'eut été une erreur que de capituler aussi vite, et s'il le faisait maintenant, il le ferait toute sa vie.
Puis sans relever les yeux, ce qui en disait long, elle posa une question, et pas n'importe laquelle d'ailleurs.
Voulait-il un héritier ? Bien sur ! Oui il en voulait un.
Et dans un geste hautement mélodramatique - décidément c'est dingue ce qu'il peut être théâtral celui-là - il se plaça face à elle, lui prenant les mains et captant son regard.


Oui, bien sur que je veux un héritier.

Yeux de chien battu.

Un fils, une fille, peu importe. Quand nous nous sommes dit oui, nous disions oui à l'idée de fonder une famille et je le veux. Je...je pensais juste que nous aurions au moins neuf mois à nous avant d'avoir un enfant, et que celui-ci serait vraiment le nôtre.
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Yolanda n'est pas une boîte à idées, c'est un personnage original et copyrighté
Della
Oh, ce regard qu'il avait !
Et ses mains qu'il emprisonnait, comme si il s'y accrochait pour ne pas se noyer...

Elle ne put se résoudre à lui dire ce qui la taraudait.

C'était sans doute un aveu de faiblesse que de se taire, c'était un peu lâche aussi, même un rien de traitrise puisque son époux ne saurait pas que peut-être il avait épouser une femme qui ne donnerait jamais la vie. Mais elle n'avait pas la force, devant ce regard-là.

Il lui avait pourtant sembler qu'adopter Charles aurait été la réponse à ce supplice qu'elle vivait et vivrait encore longtemps, peut-être jusqu'à son dernier souffle.
Mais ce jour-là, à ce moment-là, elle fut faible devant son époux.

Elle irait se confesser et elle en profiterait pour prier beaucoup, pour que le Très Haut lui accorde cette douleur de l'enfantement.

Alors, elle soupira et cette fois, sans le cacher.
Et elle sourit à son mari, tout en portant leurs mains jointes entre leurs deux corps.

Nous aurons cet enfant, il sera le nôtre...si Dieu le veut.
Oui, elle ferait tout ce qu'il faudrait pour ça. Elle y était décidée. Elle irait voir les sages femmes, elle irait chercher conseil auprès des médicastres et s'il le fallait, elle retournerait en Lorraine, là où vivait la vieille Fatima qui l'avait initiée aux rites anciens et elle danserait avec elle, devant le feu des dieux pour que son ventre devienne le lieu d'une vie nouvelle. Pour l'amour de Kéridil.
Son sourire redevint confiant et dans ses yeux, réapparu cet éclat du bonheur.

Soyons les tuteurs de Charles, s'il vous plait.
Je...j'aimerais qu'il reçoive une bonne éducation et si possible, loin des Appérault.
Je vous promets qu'il ne sera pas une charge, je m'occuperais de tout, pour lui.

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