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Info:
Février 14459 : Une semaine après l'attaque des poneys roses par l'armée du PA.

[RP] L'heure des comptes a sonné.

Felina
Depuis l’annonce de la nouvelle, la Rastignac ne vit plus, elle survit. Elle ne mange et ne boit que de façon totalement automatique, elle ne parle presque pas (déjà qu’on ne pouvait pas la dire très bavarde avant.) Des jours qu’elle chevauche, de l’Anjou au Périgord, entraînant à sa suite ceux qui ont accepté de l’accompagner, pour Karyl. D’autres ont refusé, d’autres encore ont proposé leur aide mais ont argué n’avoir pas la possibilité de bouger leurs séants à cause de leurs si hautes responsabilités. Mais peu importe pour la sauvageonne, elle se contrefout des autres, elle ne pense qu’à lui, uniquement à lui. Ses rares heures de sommeil sont hantées de cauchemars dans lesquels elle le voit, baignant dans son sang, puis s'enfonçant dans son tombeau pour l'eternité sans qu'elle puisse le retenir près d'elle. Puis elle se voit, épée en main, tuant tous ceux qui ont osé s'en prendre à ce qu'elle a de plus précieux en ce monde, ce lien qui depuis des années la maintient en vie, donnant du sens à son combat.

Est il vivant, est il mort ? Par peur, par superstition peut être, elle n’a jamais redemandé de nouvelles de l’état de son fils depuis son départ de Craon . Mais maintenant qu’elle foule enfin le sol angoumois, elle doit savoir. Elle a écrit des dizaines de missives, des plus prévisibles au plus improbables, informant tous les proches de Karyl de ce qui lui est arrivé. Jamais elle n’aurait cru un jour devoir faire cela, et surtout, si le pire devait finalement se confirmer, jamais, non jamais elle n’aurait la force de leur écrire à nouveau.
Aussi, alors que les portes de la cité d’Angoulême s’offrent à son regard, elle se retourne vers ceux qui l’ont accompagné tout au long du périble, subissant sa mauvaise humeur et sa tyranie.


Nous voilà arrivés. Trouvez moi cette Damoiselle Erwelyn par tous les moyens et ramenez la moi !

Elle doit savoir, elle a déjà bien trop attendu. Dans sa main valide, la missive de la dite Erwelyn, qu'elle n'a plus jamais lachée depuis dix jours.
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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Calyce.
C'est tout naturellement que l'angevine avait répondu "présente" à l'appel lancé par Felina. Pas que ça la réjouisse tant que ça de voyager avec l'ex mercenaire zokoïste mais c'est de Karyl qu'il est question. Alors les traumatismes d'enfance-si si, l'est traumatisante la féline- et les projets qu'elle avait en tête sont vite oubliés et c'est pour le Perigord qu'elle se met en route, accrochée aux talons d'une brune à qui valait mieux pas parler. Ne connaissant que vaguement le reste des membres de l'expédition, le voyage se fait dans le calme pour la brunette et dans sa tête ses pensées ne sont que pour le petit blondinet.

C'est pas tant pour le venger qu'elle s'était ramenée. Juste que, ces derniers temps, les enterrements d'êtres chers s'enchainaient autour d'elle. Départs définitifs que la brunette vit comme des abandons. Karyl lui ne partirait pas, elle l'avait décidé. Elle imagine juste le blond minois parsemé de quelques égratignures que Felina soignerait vite fait et puis tout serait oublié. Ils pourront rire ou se taquiner comme ils en avaient l'habitude. Lui dirait que les filles c'est nul et elle y répondrait que les garçons sont pas mieux pis ils finiraient par faire un course qu'elle le laisserait gagner- ou le contraire- ... Et s'il est vraiment parti, hein, tu feras quoi ? Alors ils paieront...

Angoulême.


Nous voilà arrivés. Trouvez moi cette Damoiselle Erwelyn par tous les moyens et ramenez la moi !

Genre de truc auquel Calyce aurait normalement répondu " Hé ho ! Fais le toi même j'suis pas ton larbin ". Elle le fait pas. Pourquoi ? D'une parce que c'est Felina et que parfois fallait se montrer raisonnable- ou Calyce tient quand même à garder un visage qui ressemble à...bah un visage et pas à une carte routière- et deuxièmement, elle était aussi pressée d'avoir les réponses qu'ils étaient tous venus chercher.

Langue claquée, les talons ordonnent à la monture d'accélérer le pas et c'est une Calyce docile qui entame sa recherche à travers le village. Toujours la même question posée aux tauliers rencontrés dans auberges et compagnie :


'connaissez une m'dam...oiselle Erwelyn, dites ?

Si on y avait dit qu'un jour elle ferait la tournée des tavernes sans rien commander à boire...
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--Le_roger
Le Roger se tenait tranquillement derrière son comptoir, à s'enfiler une énième bière avec ses clients quand la donzelle entra dans son auberge.
Un sifflement admiratif et surtout des plus malsains raisonna à travers la salle. Regard vicelard posé sur la ptiote, il détailla ses formes, laissant un sourire montrer des dents bien abimées par l'âge et le trop plein d'alcool et de gras.
Posant un ventre imposant sur le comptoir pour se pencher vers elle, c'est une haleine fortement avinée qui vint remplir l'air à proximité du nez de la nouvelle arrivante.


Hmm, Erwelyn, l'nom m'dit queq'chose ma ptite dame.
Ptêt même que j'sais où qu'elle est la donzelle. C't'elle qu'a le gros bide et qui va pondre bientôt, c'bien ça ?

Autant qu'il peut, il rapproche son visage de celui de l'angevine, passant une langue grasse sur ses lèvres.

M'enfin un renseignement comme ça ça s'monnaye.

Et hop, un regard qui coule vers sa poitrine, dont il ferait bien son quatre heure.
Calyce.
Ca siffle et déjà elle veut revenir sur ses pas pour quitter rapidement le tripot. Oui mais non, pour Karyl, elle irait jusqu'au bout. Courage ! La poulaine hésitante, légère grimace et les menottes qui serrent inconsciemment la besace qu'elle ramène devant elle comme un bouclier. Un bandeau sur les mirettes n'aurait pas été de trop aussi histoire de lui éviter l'horrible vue qui s'offre à elle... Parce que ouais, c'est le damier qui sert de bouche au tavernier que la môme fixe alors qu'il parle, tentant d'éviter les projectiles baveux...
C't'elle qu'a le gros bide et qui va pondre bientôt, c'bien ça ?
Haussement d'épaules, paumes levées vers vers le ciel :
J'sais pas... mais si vous l'dites, hein.

Et un mouvement de recul alors que les sourcils se joignent presque. Regard pervers repéré. Court moment de réflexion questions-réponses dans le cerveau Calycien.

«-J'sors en courant pis j'm'en vais à la recherche de toutes les dames grosses ou j'paye pis il me dit ce qu'il sait ?
- Qu'est ce qu'elle aurait fait Isa à ma place ?
- Elle y aurait montré un néné...
-Pouah ! »


Voilà comment elle finit par agiter une petite mais assez lourde bourse devant le gros machin penché sur le comptoir... Le tout en restant à bonne distance hein, pas folle la guêpe.
Où ?
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--Le_roger
C'qu'elle en met du temps la gamine pour réagir ! Encore une qu'a pas la lumière à tous les étages celle-là.

Bon alors, elle se s'coue la donzelle là ? J'ai pas toute la journée moi !
Tu l'veux ton renseignement ou pas la maigrichonne ?


Chope attrapée et bien vite amenée vers sa bouche baveuse, le regard observe encore en coin la petite qui se tient non loin d'elle. Un rot sonore vient ponctuer un cul sec, et la manche de sa chemise déjà crade vient essuyer le trop plein de liquide qui s'est aventuré sur son menton grassouillet.
Et enfin, des yeux porcins posés sur la bourse agitée devant ses yeux. Un rire gras fuse à travers l'auberge.


R'gardez vous autres, v'la qu'elle veut m'payer l'étrangère maintenant !

La pogne est avancée et se ressert autour du cuir, touchant au passage les doigts fins de l'angevine. Au fond de ses braies, il sent monter des picotements qui font dresser le tissu peu à peu. Il se serait bien payé une séance de pelotage et une partie de jambe en l'air avec la gamine, mais quelque chose lui disait qu'elle serait pas d'accord.
Ma foi, avec ça il pourrait se payer une puterelle comme il en avait pas eu depuis longtemps. Ça valait le coup finalement.

La bourse est arrachée des mains et un sourire gras et édenté ponctue le geste.


Ta rombière, elle est chez l'comte Aubeterre, cui avec l'grand château.
Paraît qu'elle y soigne deux gamins qu'ont voulu faire les malins d'vant l'armée.
Ah j't'en foutrai d'la jeunesse moi ! A coups de pieds au cul !
Maint'nant file si tu bois rien, j'ai à faire.


Ouais, une belle cuisse bien charnue l'attendait dans la ruelle d'à côté, il en salivait d'avance.
Natasha
Anjou-Périgord, un seul comté les séparait… mouarf, une promenade de santé ; sauf qu’on parle d’la blonde là ! Primo, elle s’pose pas de question, elle fonce. Deuxio, comme elle fonce, c’est branlebas de combat. Et tertio, la balade se transforme rapidement en grand n’importe quoi…
Tout à commencé dans une ruelle crasseuse de Craon, par un beau soir d’hiver… erf, j’vais p’têt pas faire l’article, tout l’monde s’en tape… elle avait lu l’affiche de la Rastignac, elle avait répondu présente, elle avait sifflé l’rappel des troupes ; évidemment, dans l’feu de l’action, y’avait eu comme qui dirait un loupé…hum, plusieurs même !

Pour commencer, l’Alpha s’était réfugié chez les curetons ; à croire qu’il avait un capteur à conneries blondesques… et peu d’jugeote quand même, préférer les ensoutanés à l’impatiente. Ce n’est pas son penchant pour les douceurs helvètes qui lui valait le sobriquet de Maurice hein ! Ensuite, la Sulfureuse inventa une excuse dont elle avait le secret pour se soustraire à l’illumination de la platine ; cette dernière accueillit l’affligeante argumentation non sans agacement… la brune coutumière des désertions, plus captivée par les flâneries luxurieuses que les virées aventureuses. En deux mots, l’irascible était… ben, en rogne !
Pour allonger la liste des ratages, Félina avait levé l’camp pendant qu’la slave se dépatouillait, on peut dire lamentablement, avec ses compagnons ; c’est donc à J+1 que le trio féminin, composé de la fidèle complice Carrie ; d’une recrue en quête d’exploration Jeannette et de la platine, décanilla de la basse-cour.
Deux jours pour rejoindre les autres, une nuit pour manquer un croisement et faire une délicate rencontre, une journée pour les rattraper de nouveau avec un brun supplémentaire, et finalement, l’équipée arriva au complet à Angoulême… Si c’est pas de l’expédition ça ! N’est pas blondissime qui veut hein !

Bref, passés les remparts, le ton est donné ! Trouver une damoiselle… Erf, ouais mais niet ! L’est d’jà pas douée pour rameuter « sa famille », alors débusquer une étrangère… autant dire que c’est pas gagné. Le regard passe d’un membre à l’autre quand la brunette qu’elle ne connait pas semble s’y coller ; un signe de tête à l’attention des siens et les ambres se posent sur la féline :


La gamine sera plus habile qu’nous pour trouver ta donzelle, mais on reste dans l’coin, si t’as besoin…

Ils ne sont pas là par hasard, l’angevine saura la trouver, inutile d’en rajouter. Et la Novgorod d’aller écumer les tavernes pour taire les pensées… L’insensible ne l’admettra pas et opposera la soif d’action mais en vérité, c’est pour le mioche qu’elle est venue.
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Felina
Des heures maintenant qu'elle arpente ruelles et tavernes toutes plus sordides les unes que les autres à la recherche de son fils. Quelques questions et menaces à peine voilées posées ça et là, mais la Rastignac est toujours bredouille et n'a rien réussit à savoir. Son énervement n'a d'égal que son inquiétude qui se lit sur son visage, aux traits plus durs encore que d'ordinaire. Bientôt il ne va plus lui rester que le cimetière à visiter, et pour la mercenaire, il en est absolument hors de question. Karyl ne peut pas être mort, elle ne le permettra pas !

C'est donc dans un coup de botte violent qu'elle ouvre la porte d'un énième tripôt, bien décidé cette fois à obtenir ce qu'elle veut, quand bien même devrait elle tuer tout le monde et mettre le feu à l'auberge pour y parvenir.

D'un rapide coup d'oeil, elle aperçoit la gamine angevine près du comptoir et se dirige à pas vif vers elle. Sans réaliser qu'elle l'agresse à moitié, alors que cette dernière est de son côté, elle lui aboie dessus en l'agrippant par le col de sa main valide.


Alors la môme ? T'sais où il est ?
Parle, grouille toi !!

Sur sa main droite, les griffes métalliques réclament déjà leur dût, le prix du sang, et la Féline doit se retenir pour ne pas s'en servir sur la malheureuse innocente qui lui fait face. Réalisant soudain qu'elle y va un peu fort, sa voix se radoucit légèrement.

Calyce, dis moi qu'il est vivant ...
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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Calyce.
Pas encore remise de sa rencontre avec ce qui servait de taulier dans ce bouge qu'il fallait affronter Félina. Le nez dans sa besace, elle était à la recherche de quoi noter les infos qu'elle venait d'acheter quand la porte s'ouvrit sur l'ex mercenaire. Fière d'elle mine de rien, la môme était contente de ce qu'elle allait lui annoncer jusqu'à ce qu'elle se retrouve dans ses griffes. Doucement hé ! L'avait pas l'intention de la garder pour elle la bonne nouvelle. Bonne oui, parce qu'il avait dit que la dame grosse elle soignait deux gosses. Karyl en faisait parti, c'est certain et on ne soigne pas les morts. Elle le sait pour avoir déjà essayé, la brunette.

Elle ne bronchera pas. Elle comprend que ce n'est pas à la mercenaire qu'elle connaissait qu'elle avait à faire mais à la mère qu'elle était devenue... La petite angevine n'ouvrira la bouche que quand la grande brune lui aura donné l'impression de s'être calmée...

Il est avec l dame Erwelyn qu'est grosse dans l'grand château d'un comte... Aubeterre, il a dit le gros.
Elle l'soigne...'lors il est vivant, hein ? On va l'chercher ?

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Doko
Plusieurs jours de routes à suivre la Félina avait éreinté le Doko.
Déjà qu'en temps normal, Félina, n'était pas une femme particulièrement réputé pour sa tempérance, là il fallait admettre que on avait largement dépassé ce stade.
A la nouvelle de ce qui était arrivé à Karyl, elle s'était comme littéralement transformée et n'avait plus que un seul objectif. Retrouver Karyl.
C'est ainsi que Doko avait suivit tant bien que mal depuis l'Anjou, la Féline et ses compagnons, quitte à en faire crever son cheval.
Enfin arrivé à Angoulême, il eu à peine le temps de se remettre du voyage que déjà, Félina donnait ses directives.
Sûr que on allait pas chômer se dit le mercenaire et il s'exécuta prestement.
Trouver les tripots d'Angoulême ne fût pas vraiment compliqué pour Doko car c'était un peu une seconde nature pour lui d'atterir dans ces lieux de perditions.
Se décidant à écumer un à un, les bouges, les tavernes miteuses, les bordels, Doko réussit à obtenir l'information tant désiré grâce à quelques jaunets et aussi pas mal d'indimidations (l'un ne va pas sans l'autre).
Ayant obtenu ce qu'il voulait, il fallait maintenant retrouver le reste du groupe.
Soupirant largement,Doko n'en crut pas ses yeux en voyant au loin la Féline rentrer dans un tripot.
Se demandant, si il ne rêvait pas Doko s'approcha du tripot et rentra à son tour.
Comme d'habitude, Félina n'y allez pas avec le dos de la cuillère pour obtenir ce qu'elle voulait et Doko se demanda si il fallait qu'il intervienne...
Mais la situation semblait se calmer et Doko avança d'un pas décide vers le groupe.
Écoutant ce que Calyce disait, Doko hocha la tête et dit rapidement


J'étais arrivé aux mêmes conclusions brunette.
Si on se dépêche, on devrait y être avant ce soir.
Et on retrouvera enfin Karyl.

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Bestia sumus, ut non bestia simus (Nous sommes des bêtes, de peur de devenir des bêtes)
.mahaut.
[Avant tout ça, en route pour la Rabatelière]

Pour ceux qui ne connaissent pas la Rabatelière (et je me ris d'eux et de leur inculture, ah ah ah) (oui, je suis comme ça), il s'agit du domaine du Premier Pair de France et de son épouse, les magnifiques et flamboyants Comte et Comtesse d'Aubeterre, baron et baronne de plein de trucs etc.

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Fort jolie propriété de quelques hectares donnant vue sur le poissonneux lac de Sarlat et sur de giboyeuses forêts de chênes centenaires, cette propriété de 26 chambres, 14 salons et d'une cave munie de 768 verrous, la Rabatelière saura vous recevoir pour vos séminaires, lunes de miel et...


- Non, en fait, non, c'est privé, dégagez d'là ou j'lâche les loups du Comte !


Raaaah, excusez le garde chasse, il n'a aucun sens de l'hospitalité. Bon, commençons le rp sinon on ne finira jamais.

Suite à la rencontre de l'armée périgourdine et de ses plus dignes représentants (...), la troupe des poneys roses était restée un instant dans l'expectative. Avoir deux membres à terre, avec des blessures graves (plus que le traditionnel "aaah je me suis coupée au doigt ! mais ouais, au doigt !") et une furieuse envie de couper les appendices reproducteurs des soldats n'était pas une situation courante pour les poneys. Non, vraiment.

Les filles s'étaient chargées des premiers soins sur les blessés mais ceux-ci étaient vite tombés dans une inquiétante torpeur. Des linges pressés à la va-vite sur les plaies, des petites tapes sur les joues, voilà tout ce qu'ils avaient osé faire.
Anatole avait été envoyé en urgence chercher un médicastre mais le trajet à faire risquait de causer une trop longue attente aux blessés.
Alors qu'ils restaient tous à se tordre les mains, quelqu'un avait évoqué un déplacement dans un lieu plus adapté. Forcément, les regards se tournèrent vers les périgourdines.


- Maiiiiiis euuuuuuh ! Je sais pas moi ! Dans une taverne ?
- Hors de question ! Il faut un lieu propre et du calme.
- Ca existe ? Une église ?
- HAN JE SAIS !
- Ah ! où ?
- Ben nous quand on a fait un truc pas bien, ou juste qu'on veut être tranquilles, ou quand on veut des robes...
- Ou des poneys.
- Ou des poneys, ben on va toujours au même endroit !
- Mais où, cornefianchtre ?
- Han, Lynette, pas de vulgarité. On va chez papapair. En plus là c'est parfait, parce que Karyl est le protégé de Marie-Alice et que donc il faut qu'on aille à un endroit où elle aura confiance et donc que... Héééé !


Lynette n'écouta même pas la fin et prépara en vitesse la charrette portant leurs menus bagages pour faire de la place aux corps inertes des deux victimes.
Rapidement, la troupe partit sur la route sans discuter, signe de problème manifeste.

Au bout de quelques lieues, un petit nuage de poussière se leva sur la route. Se hissant sur les étriers de Petit Tonnerre, Mahaut plissa les yeux pour apercevoir les arrivants.


- Anatole ! Lynette, c'est Anatole ! Il est avec Leonardo ! Ca va aller, il va trouver comment les guérir, il sait toujours ce qu'il faut faire, il est... il est... Couvert de boue. Oui. C'est un fait.


Leonardo et Anatole arrivèrent à leur portée et l'italien descendit avec difficulté de son cheval pour saluer sa mécène.

- Mes respects, Damoiselle !
- Mais Leonardo, qu'est-ce que c'est que cette tenue ?
- Ah, ça ? Ce n'est rien ! Figurez vous que je faisais des études de terres de votre propriété quand votre écrivain particulier est arrivé et a débarqué en trombe, renversant ce faisant mes burettes graduées et autres ampoules à décanter que j'utilise pour mon analyse des composés chimiques des produits liquoreux comme vous me l'avez suggéré la dernière fois et à ce titre, je ne suis pas peu fier de vous annoncer que j'ai découvert la présence de petits composés organiques tout à fait intéressants dans votre mirabelle, composés qui, je le pense, pourraient être à l'origine de ce sentiment d'euphorie qui nous étreint quand...
- STOP.
- Et donc ça s'est renversé sur les seaux de terre que j'ai tenté de rattraper avec bien peu d'efficacité, je le crains. Mais vos terres étant essentiellement argileuses sur le versant ouest qui constituait mon terrain d'études, j'ai la chance de pouvoir bénéficier de toutes leurs vertus apaisantes pour la peau. Demain, à n'en pas douter, je paraîtrai dix ans de moins et vous serez alors ravie de savoir qu'une commercialisation pourrait être envisagée et...
- Leonardo, nous n'avons pas le temps. Nous avons deux blessés grave avec nous. Vous vous y connaissez en médecine ?
- Hmm. A proprement parler, non, mais mes études anatomiques, faites sur des dons du comtés après pendaisons publiques, car je précise que jamais je ne suis allé déterrer des corps comme cela a pu être murmuré, chacun sachant que les vers et asticots pouvant être de fort dommageables intervenants sur l'intégrité phys... Ne me regardez pas comme ça. Je vais voir ce que je peux faire. Où sont-ils ?
- Sur la charrette. Dépêchez-vous, ils ne bougent presque plus.


L'italien avança rapidement sur la charrette où il se hissa avec difficulté avant d'apercevoir les blessés. Un petit cri ravi parvint à leurs oreilles.

- Ooooh que c'est intéressant ! Je n'ai jamais pu travailler l'anatomie d'un enfant ! Pensez-vous que je pourrais utiliser son corps quand vous n'en aurez plus besoin ? J'ai une théorie sur le développement des organes internes qui postule que certains organes ne grandissent plus passé un certain stade. Evidemment, ce n'est qu'une théorie mais je pense avoir juste quand j'annonce que le foie ne... C'est... C'est une épée.
- Vous avez vu juste, Leonardo. C'est mon épée, et elle est très affutée. Là, elle est pointée sur vous. Que pouvez-vous en déduire ?
- Que nous causerons de détails anatomiques enfantins un peu plus tard ?
- Fort bien. Bougez-vous et sauvez ces malheureux. Leonardo !
- Oui ?
- Ce sont mes amis.
- Ah. Il faut qu'ils restent vivants, donc.
- J'apprécierai, en toute franchise.
- Bien. Ils ont perdu beaucoup de sang et il faudrait que j'examine leurs plaies pour déterminer la profondeur des coups reçus. Dura necessita... Vous avez également une jeune fille, je vois. Puella, puellae. Intéressant.
- Ce n'est pas une poule !
- Non, non, Gallina non est, assurément. Sed puella... Ecoutez, avec une épée sous la glotte, je ne peux rien faire. Où allons-nous nous installer ?
- A la Rabatelière.
- Vos parents sont prévenus ?
- Non.
- Ils vont être contents de vous revoir avec vos amis et deux blessés graves.


Le regard buté, la brune ne répondit pas et remit en route la charrette et les poneys. Contents ou pas, Valnor et Elayne allaient une fois de plus avoir la joie de supporter les deux soeurs et leurs amis.
A vrai dire, elle s'attendait à un long regard glacial de la part d'Elayne à la vue de Leonardo crotté. Mais la vue du sang venant de deux innocents devrait l'amadouer. Avec un peu de chance, elle les prendrait officiellement sous sa protection et Nanoue viendrait aider.
A vrai dire, elle pariait vraiment là dessus car si sa belle-mère venait à refuser et à les mettre dehors, il n'était pas dit que les cahots du voyage n'achèvent Karyl et Ygerne.


- Je suggère à tout le monde de ne pas lâcher de poules sur le parquet. Ca nous aiderait vraiment.

Ben quoi, il valait mieux prévenir, non ?
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Felina
[Dans le tripôt, un beau brun, une brune angevine et une brune griffue.]

La Rastignac laisse échapper un léger soupir de soulagement aux mots de la gamine angevine qu'elle finit par lâcher pour de bon. Vivant ... Il est vivant.
Le mot résonne encore dans l'esprit embrumé de la mercenaire, qui sursaute presque en l'entendant de nouveau dans la bouche de son brun qu'elle n'a pas vu entrer.

Les regardant tour à tour, les traits de son visage toujours aussi figés, mais une nouvelle lueur au fond de ses iris couleur ébène, elle reste silencieuse une longue minute, perdue dans ses pensées. Puis, elle se décide enfin à leur répondre, le ton de sa voix masquant mal son impatience et son agacemement.


Parfait vous deux, on sait maintenant qu'il se trouve dans le domaine de ce comte de Aubeterre. Mais avant de vous enflammer pour rien, est ce que l'un de vous a seulement la moindre idée de où se trouve ce put** de château ??!!

Non parce qu'ils sont marrants tous les deux à crier victoire mais l'affaire est encore loin d'être gagnée.
Aussi, sans leur laisser le temps de réagir, se retourne t-elle et se dirige-t-elle vers l'homme qui a rensigné Calyce, le saisissant sans douceur par le col de sa tunique crasseuse et lui posant déjà les griffes dans le gras de son ventre, prête à les lui enfoncer s'il ne parle pas.


Où est ce qu'il crêche ton comte ?? Mène nous à ce chateau et magne toi si tu veux voir le soleil se lever demain matin !!

Voilà, ça c'est de la prise d'information made in Rastignac. Tout en délicatesse ...
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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Valnor
Un coup d'oeil à gauche, un coup d'oeil à droite... Personne dans les couloirs de la forteresse. Pas un bruit, pas un cri, pas un "Mon Seigneur", "Mon Aimé", "Papair" non rien. Large sourire en travers du visage du Comte. Frottement de mains rapide, levé de yeux au ciel en signe de remerciement à la grâce divine pour ce moment providentiel de quiétude dans ce monde de barbares.

Le Comte repassa la tête dans le couloir, non il ne rêvait pas un calme réel qu'il s'amusa à briser de sa voix caverneuse....


GONTRAND !!!!!!!!!!!!!!!!

Les yeux du Comte pétillaient rien qu'à l'idée de pouvoir profiter d'un moment de détente et surtout d'un bon bain, oh oui un bain....les doigts de pied en éventail tranquille.

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Calyce.
Où se trouve le château ? Regard en coin qui coule vers le brun pendant qu'une main remet le col torturé par Felina en place. Elle attend qu'il réponde, il était bien arrivé aux mêmes conclusions qu'elle et il a bien dit qu'ils y seraient avant le soir ! Il doit savoir, logique. Et c'est une brunette presque jalouse qui regarde la mercenaire aller chercher la réponse qui tarde auprès du taulier. La poulaine tape discrètement au sol, elle grimace en marmonnant :

Pffff, elle va pas y perdre sa bourse, elle !

Et de sourire en coin. Le gros aura au moins eu la peur de sa vie, avec un peu de chance il mouillerait ses braies et à celle idée, la môme jubile. Ça y apprendra à toucher les mains des pauvres jeunes filles innocentes !
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.mahaut.
- Anatole ! Abruti ! Je vous ai dit d'éviter les cahots !
- Mais vous voulez que je fasse quoi ? Que je jette des pétales de fleurs sous les roues pour éviter les trous ?


Il se prit un sac à main dans la tête. La tension dans le groupe était élevée. D'habitude, on s'en sortait en plaçant un "oh ! une pâquerette !" et tous les tracas étaient oubliés. Même les deux soeurs avaient décidé de stopper les tentatives d'assassinat pour un temps. Mais là, les traits étaient tirés, pas un mot n'était prononcé s'il n'était pas nécessaire et... oui, incroyable, pas de bruit sur la route.
Au loin apparurent les grilles de la Rabatelière.


- Anatole.
- MAIS QUOI ENCORE ? JE FAIS DE MON MIEUX !
- Déjà vous allez vous calmer. Vous avez du rouge à lèvres sur la joue. Je ne vous autorise pas à jouer avec mon rouge à lèvres que je sache.
- Mais...
- Vous allez courir prévenir de notre arrivée. Allez. Plus vite, bordel !


Le limousin talonna son poney. La brune le suivit du regard et se retourna vers la charrette. D'un haussement de sourcil, elle demanda à Leonardo une bonne nouvelle. Concentré, ce dernier haussa les épaules en bougonnant quelque chose à propos des risques avec les transports de corps pas complètements morts.
Les grilles furent ouvertes et la troupe arriva en bas des escaliers du perron.


- Anatole, vous avez prévenu ?
- Je n'ai trouvé personne. Juste quelques servantes. Je leur ai dit d'aller chercher de l'eau chaude. Il faut toujours de l'eau chaude.
- Je vous interdis d'imaginer une chose pareille ! Ils ne sont pas morts ! Bon. Machin ! Il nous faut des bras pour porter mes amis dans une chambre.
- Laquelle ?
- N'importe laquelle.
- Parce que celle aux Lys est en travaux, rapport au couronnement et celle aux fleurs bleues est un peu froide pour la saison. Votre chambre est... dans un état indescriptible. Les autres sont réservées nominativement, vous le savez. La chambre de votre jeune frère est... occupée. Et entre nous, l'odeur est insupportable. Il est passé aux purées de légumes et...Evidemment, il reste la chambre du Comte et de la Comtesse mais nous n'y pensons pas.
- Nous y pensons très sérieusement au contraire.
- Damoiselle ! Vous n'oseriez pas ! Vous êtes noble maintenant ! Vous devez autorité et respect à votre père !
- Gnnn... Mais j'ai toujours été respectueuse, voyons. Bon, il nous faut de la lumière. Nous irons dans la salle à manger. Débarrassez la grande table et allumez toutes les bougies possibles. Leonardo ! Avez-vous besoin de matériel ?
- He bien, une pince à disséquer, naturellement. Ah oui, j'oubliais. Disons, ma trousse de dis... de travail.
- Et de l'alcool pur.
- Pour ?
- Pour nous. Allons, pressons !

Elle regarda les valets transporter les blessés avec précaution. Malgré leur relative douceur, les blessures se rouvrirent et le sang se remit à couler par terre. Grinçant des dents, elle suivit le cortège jusqu'à la salle à manger.
Les corps furent déposés sur la table. Un petit geignement s'éleva.


- Je les ai entendus ! Ils sont vivants ! Leonardo ! Mais qu'est-ce que vous faites ! Bougez-vous !
- Je regardais cette magnifique tapisserie. Savez vous que la plus grande tapisserie occidentale, car cet art est à proprement parler occidental même si nous avons quelques traces intéressantes dans les tapis orientaux, tapis que nous avons ramenés des saintes croisades, he bien, il y a des signes qui tendent à...
- ELAYNE ! PAPAPAIR !
- Mais qu'est-ce que vous faites ?
- J'appelle à l'aide.
- Mais elle va voir les tâches de saaaaang ! On va tous mourir !
- ELAYNE ! YOUHOU ! PAPAPAIR ! Est-ce que père est là ou est-il à Paris ?
- Elle va arriver et son premier regard sera pour les tâches et elle dira "Gaspard, qu'est-ce que cela ?" et ses yeux brilleront et...
- LEONARDO ! FOUTREDIEU ! Vous allez vous mettre au travail oui ou non ?
- Ah oui. Alors, par qui commençons-nouuuus ? Quelqu'un a une préférence ? Reposez cette épée, damoiselle, vous allez blesser quelqu'un. Bon alors. Vous préférez lequel ? Non parce que je ne suis pas sûr qu'on puisse sauver les deux.


Elle regarda les blessés sur la table, interdite. Dans son esprit, les deux allaient forcément guérir. On ne mourrait pas, chez les poneys, c'était très malpoli, surtout à l'heure de l'apéritif.
Qui privilégier ? Ygerne ou Karyl ? Karyl était un enfant, avec un avenir à vivre, plein de chevaliers et de princesses à sauver. Mais Ygerne ? Ygerne aussi avait un avenir ! Et elle aussi aimait les princes. Et un amoureux. Même si Mahaut avait de sérieux doutes sur les possibilités d'une chambrière d'être plus heureuse en amour que sa maîtresse. Après tout, elles étaient là pour aider les nobles pas pour leur planter leur bonheur sous les yeux alors que les ducs et vicomtes tombaient comme des mouches, non ?


- Je... Je ne sais pas, Leonardo. Je ne sais pas. Sauvez-les deux.
- Je pourrais garder celui qui ne survivra pas ? C'est une plaisanterie. De toute façon, j'irai le déterrer. Bien, alors. Il faut retirer les tissus des plaies. J'ai besoin d'aide.
- Anatole.
- Pourquoi moi ? Je supporte pas la vue du sang !
- Alors, vous écartez doucement les tissus, comme ça et... il va falloir comprimer le sang qui coule, avec un linge propre, comme ceci.
- Les serviettes ajourées de la comtesse ! Noooon !
- Je... Je ne me sens pas très bien... Je... Ooooooh...
- Bon, ramassez-le. Jetez le dans le lac, peu importe. Je prends la suite. Occupez-vous de Karyl, je m'occupe d'Ygerne. C'est une damoiselle après tout. Bon. Donnez moi à boire. Compresse ! A boire ! Compresse ! Bassine ! Haine et fesse ! Chimie Ieau No !
- Je crois que vous paniquez.
- Pas du tout !
- Vous avez un bout de poumon sous le doigt.
- Aaaaaaah !
- Oh, on peut presque voir l'intérieur ! Vous voyez les espèces de petits machins roses ? Normalement c'est rouge mais peu importe. Ils servent à se gonfler de sang. Nous ne savons pas bien pourquoi mais j'ai idée que cela sert à remplir le coeur. Ou le foie. Tenez, vous voyez le foie ? C'est ça, là. Joli, non ?
- ELAYYYYYYYYYNE ! PAPAAAAAA ! COMPRESSE !
- Ah tiens, un bout de métal. Les armes périgourdines sont de mauvaise qualité. Alors que si on mélange de la fiente de canard au métal, l'alliage obtenu est nettement plus solide. Cela tient à trois fois rien mais la fiente de canard contient du manganèse qui...
- ELAAAAAAAYYYYYYYYYYYYNE ! PAPAAAA ! QUELQU'UUUUUUUUUUN !
- Il va falloir recoudre après. C'est facile, vous verrez, comme un point de croix mais en plus fin. En plus, sur des morts, c'est plus facile, d'habitude je prends des cochons morts pour m'entrainer mais après tout, l'idéal est de pratiquer en conditions réelles et...
- PITIEEEEEE ! Quelqu'uuuuun ! A boire, vite !

_________________
Ygerne
[Au paradis des chambrières]

- C'est pourquoi?
- Hum... numéro 32845 chambrière d'un certain Vlad Tapette de Roumanie
- ... Tepes
- se serait fait empaler pour mauvaise conduite
- regardez ce travail d'artiste, la blessure est nette, parfaite.. du grand art.
- à moi!
- la décomposition est déjà bien avancée...
- Youhouuuu j'suis pressée j'ai un prince à voir!
- hum... encore une nobliote qu'on a mal dirigé?
- non je crois qu'elle a un grain...
- bref lucifer serait ravi de l'utiliser pour décorer sa chambre t'en pense quoi?
- l'est pas puni lulu?
- HEY LA! J'ai à faire!
- Pfff peuvent pas bosser correctement en PA, les rouquines on les brûle. Quel boulot bâclé...
- Z'êtes la numéro 55496, faites la queue comme tout le monde.
- Mais j'ai un rancard.

*Bip bip bip : n° 32846*

- Ah enfin! oui alors vous voyez... c'est terrible franchement hein! je trouve pas normal j'ai toujours versé mes...
- Lulu va vous recevoir dans le bureau des réclamations...
- Ah oh d'accord! Ouai parce vous voyez..


*Bip bip bip : n° 32847*

- JE VEUX PASSER
- Mais elle va se taire la rouquine!
- On m'attend en bas! J'ai promis de l'emmener voir sa maman!
- Ouai, ouai, ouai... on va verser une larme bouhouhouuu... sortez moi son registre... hum... ah.. pas baptisée...
- Mais laissez moi passer! Je veux parler au chef!
- HAHAHA une simple chambrière qui veut parler au chef... laissez moi rire...
- S'cusez je crois qu'c'est à moi?
- Z'êtes le numéro 32847?
- Oui...
- Faudra repasser demain! on ferme.
- QUOIII vous avez pas le droit! Y a lynette qu'a besoin de moi...
- Ouai et moi j'ai une partie de carte qui m'attends...
- Bureau ouvert tous les jours de 11h30 à 12h00? Je vais en parler à Rome ça peut pas se passer comme ça!
- ...
- Mais revenez j'vous dis! j'suis pressée!
- ça sert à rien de crier... j'attends depuis 3 siècles.. paraît qu'il faut être noble ou avoir de l'argent... faut se faire une raison...
- J'suis certaine qu'ils se sont trompés!
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