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[RP] A la boulasse consulaire - pension municipale

Izaac
[Dans le décor simple d'un plafond à poutres, de murs blanchis à la chaux, de meubles rustiques et d'étagères chargées de pots de terre et de vaisselle d'étain, les portraits des grands noms lausannois du passé, les Kurian, Louis Snow, Adrien von Stauffen, Karl-Heinz, Auryn, Djock, trônent. C'est noté. Comme il fait froid, je me permets d'ajouter du feu dans l'âtre et une marmite de soupe qui mijote ?]

Izaac aimait bien le coté rustique des lausannois. Ahhh Kurian ! Ce bon juge Kurian... Echange de regard entendu entre celui qui fut juge suprême de la confédération à l'époque où les cantons étaient bernés et lui, Izaac. Six pieds trois pouces tout mouillé. Sec. On notera le paradoxe. Curieux retour aux origines. Il y avait si longtemps que le vieux sicaire avait pris les armes. Et... c'était ce Kurian là, celui du portrait, qui l'avait mis, lui, à l'ombre les talus des chemins creux. Jamais il n'avait connu depuis de juge plus en Majesté, plus déterminé à le détruire, lui, l'hérétique et le "brigand". Ce Kurian là était parti. Loin, du coté du Lot ou de la Dordogne, bien avant la siège de Genève. C'était un peu grâce à lui qu'Izaac avait choisi de poser son baluchon dans la confédération helvétique.


Et moi alors ?

Oui Seigneur, c'est un peu toi aussi.


Izaac avait fait la route depuis Annecy avec Ingeburge. Et là, Inge en avait plein les sabots. La mule attendait sa ration d'avoine. Et il ne fallait pas compter sur un miracle. A la boulasse consulaire, donc, honorable hostellerie cantonale, le chancelier de la république de Genève avait posé son baluchon.

Citation:
Au menu :
Les spécialités de röschtis, préparées avec soin par Hilde, notre cuisinière :

- Röschti au maïs : 6,20 écus
- Röschti des Etudiants : 9,30 écus

Et on ne contrarie pas la cuisinière !

On vous servira également de la liqueur de salespareil ou la boisson nationale, le grogynolet.


L'ardoise était sobre. La taverne vide mais il était encore tôt. Grogynolet et Salespareil... L'homme déposa un écu sur la table et se servit un peu du machin... Bleu ? Etait-ce la bouteille ou la fatigue ? Des petits êtres bleus qui sont toujours heureux gambadaient autour de l'auguste carafe.
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

Izaac
[Pension lausannoise. Où la vie coule comme un long fleuve tranquille]

Mais enfin madame !

Izaac serre les lèvres, visiblement ennuyé. Attablé comme à l'accoutumée, il vient de finir un modeste brouet de maïs. Comme c'est dimanche, il l'a accompagné d'un verre de vin rouge du Rhône.

Puisque je vous dit que je n'ai plus faim ! Je vais bien, je vous assure !

Izaac, genevois, six pieds trois pouces, 150 livres tout mouillé, mange peu. Il boit peu. Il b[...] Il est aristotélicien réformé et ça le rend fort sympathique. En face, Hilde, géante des alpages, tresses blondes enroulées au dessus des tempes, tablier rougi d'on ne sait encore quel sang, le fixe tel l'infirmière sergent major de l'armée de Fribourg du capitaine Zefamousmitch en 57. Les poings sur les hanches.

Madame [...]

Le regard est déterminé, le silence est assourdissant. Et Izaac capitula.
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

Izaac
[sur le chemin qui serpente, au dessus du lac, c'est pas Genève, mais c'est assez joli comme coin, pour les balades]

Et Izaac descendit de la montagne, à cheval. Il rejoignait Lausanne et sa délicieuse pension.


Quand te reverrai-je
Pays Merveilleux
Où ceux qui s'aiment
Vivent à deux.


Hop hop hop... les pieds du vieux rebondissaient de cailloux en rochers. Alerte telle une chèvre, le vieux lion savourait à l'avance le brouet de maïs local... Il suspendit son vol un instant, regardant au sud-est, les cimes des crêtes enneigées au dessus de Genève.

Quand te reverrai-je
Pays Merveilleux...


Les doigts noueux du vieux chancelier genevois serrèrent la petite fleur blanche malencontreusement poussée sur son chemin. Portée jusqu'au nasal, nostalgique, Izaac humait en soupirant.

'tain, ça sent vraiment queue dalle une edelweiss.


Il était temps. Il allait être à la bourre et maîtresse Hilde était assez pointilleuse sur les horaires. Izaac pressa le pas.
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

--Hilde_gardavou


Grumf.

mAd'moiselle !
tssssss

L’armoire à coquilles hausse les épaulettes, dégage ses pognes qui vont s’agacer sur la copieuse chute de reins. Haussements des talons, à peine perceptibles, vibrations et soubresauts du haut postérieur.

En cet instant plein de douceur, enfin… une douceur toute personnelle pour le pousser à la consommation… Donc en cet instant ça saute aux yeux qu’elle l’aime bien, la langoustine qui plonge ses bacchantes dans l’écuelle.

La bouche en cul de poule, la gracieuse ne veut surtout pas sourire.
Hilde, le patron te l’a demandé !
Non !
Tu vas t’faire lourder !
Non !
Pourtant, le patron…
Grumf !

Justement… le dernier qu’elle a fait fuir du dispensaire…
Elle s’était bien inquiétée, surtout pour le matériel. Un déambulateur en moins, en pleine crise, au prix qu’ça coûte ! C’est sûr, là ça gueule dans les couloirs.
Pourtant, y’avait juste le début des canines. Comme devant la glace quand elle s’arrache les poils du nez.
Même qu’elle s’était brisée, c’était plutôt bon signe.

Hilde entame un quart de tour, avec une grande rigueur, professionnelle, mais ne lâche pas le bonhomme qu’elle couve d’un regard oblique.
Les sourcils se resserrent, sévères.


- Et ne salopez pas toute la table, j’ai pas qu’ça à faire !
…. Paraît qu’on attend du monde !


Revient sur ses pas et vers la table silencieuse, attrape le torchon avachi sur son épaule qu’elle fait claquer sur sa cuisse musclée. Tout raide, il se retrouve à califourchon sur l’avant bras.
L’austère empoigne la bouteille, ressert le p’tit moustachu, raz bord.
C’est son p’tit côté généreux. Tant qu’ya d’la place et puis faut pas gâcher.


- J’vous prépare vot’dortoir ?
Gruiiimffff ?
Izaac
[plus tard, vachement plus tard...]

La femme qui est dans mon lit
N'a plus vingt ans depuis longtemps.
Les yeux cernés
Par les années,
Par les amours
Au jour le jour,
La bouche usée
Par les baisers,
Trop souvent mais
Trop mal donnés,
Le teint blafard
Malgré le fard,
Plus pâle qu'une
Tache de lune.

La femme qui est dans mon lit
N'a plus vingt ans depuis longtemps.
Les seins trop lourds
De trop d'amours
Ne portent pas
Le nom d'appâts,
Le corps lassé
Trop caressé,
Trop souvent mais
Trop mal aimé.
Le dos voûté
Semble porter
Les souvenirs
Qu'elle a dû fuir.

La femme qui est dans mon lit
N'a plus vingt ans depuis longtemps.
Ne riez pas.
N'y touchez pas.
Gardez vos larmes
Et vos sarcasmes.
Lorsque la nuit
Nous réunit,
Son corps, ses mains
S'offrent aux miens
Et c'est son cœur
Couvert de pleurs
Et de blessures
Qui me rassure.


J'pourrai avoir un verre de lait avec mon maïs demain matin ?
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

Jehane
Tourne et retourne sur sa couche, étire les jambes, les replie.
C'est pas qu'il fait froid, c'est pas qu'il fait chaud, c'est qu'il fait vieux!
Tout est propre, ça oui.
Mais punaise qu'est-ce que l' mobilier est vieux!
Mais qu'est-ce que les lits couinent!
Mais qu'est-ce qu'elle voudrait que les murs soient plus épais encore ou alors qu'on éloigne les deux d'à côté, qu'on leur donne la chambre au fond du couloir! Qu'on place dans l'couloir un sonneur de clairon!!!

S'en est trop, les pieds nus sur le sol glacé, les cheveux en bataille... oups pire que ça même, la robe de chambre relevée par deux mains agressives qui donnent le ton à une marche, de mur à mur... pas très grande sa cellule... une marche de soldat même, (vous savez, avec les bottes qui claquent?), elle chante, enfin elle articule des mots sans queue ni tête qui ont le mérite de camoufler les bruits. Les bruits, c'est peu dire, les cris! Pour sure qu'il sait y faire l'autre d'à côté!
La fait hurler la donzelle!!
Ou alors, elle est douillette et lui pas très tendre...
Peu importe!
C'est pas amusant.
Surtout quand t'es seule, seule depuis....houuuuuuuu, longtemps, trop longtemps!
Mais zenfin, là n'est pas la questin!

Trébuche dans ses chausses, les grosses, celle des randos,
aie ya yailleuuuu, sautille, trépigne, jure de toutes ses forces, je baisse et attrape sa chausse, talon en l'air et s'en sert comme arme d'attaque contre le mur de l'intimité ratée.

BOUM BOUM BOUM. C'EST PAS BIENTÔT FINI CE VACARME?
_________________
--Hilde_gardavou



Pendant ce temps, dans la cuisine, c'est la corvée de patates.
Hilde est sourde.
C'est pas congénital. Juste que le patron lui a demandé d'être discrète.
Le potin, c'est pas ses affaires !
L'a juste rentré le cou dans les épaules lorsqu'elle a entendu la p'tite rousse s'énerver.

Puis...

L'a tout de même entrouvert les écoutilles sur les confidences du moustachu.
Sans moufeter mais avec un brin d'émotion. Très intérieure l'émotion.

"J'pourrai avoir un verre de lait avec mon maïs demain matin ?"

Les coquilles dégringolent, se délitent.
Se penchent sur le côté du gros tas de pluches.
Un doigt furtif vers le cul de sac lacrymal.

Snuffproiiik ! snuf

Une pomme de terre roule et s’échappe de la table, file gambader sur le sol puis s’immobilise.

- Z’étiez pas obligé de me raconter votre vie. snuf
…suis infirmière réformée, pas spychanalyste !

Retour du tire-jus au fond de la poche du tablier, replié mé-ti-cu-leu-se-ment.

Hilde reprend son couteau, relève un œil et garde l’autre sur l’oignon qu’elle détaille lentement en fines rondelles.

- Galatée est à côté, vous aurez votre lait chaud au petit déjeuner.

Allez savoir pourquoi, Galatée est une généreuse simmental qui adore qu’on lui tripote les tétines sur l’air de la grosse papille.

- Et pour la dame qu’est dans votre lit, qu’est-ce qui lui ferait plaisir ? au petit déjeuner ?
--La_bertille


La Bertille se faisait bien du mouron. Son époux devant Aristote ne revenait pas. Ne sachant plus rien depuis la lettre, elle ignorait si elle était veuve ou pas.
Louis, mon cochon, t'allions prendr' eun genr'eud rouste, si tu r'venions!!!

Mais la bicoque où elle vaquait seule lui tournait les sangs ... trop loin de tout, trop loin de tous...
Ahhhh, j'étions si seule avec mon désespoir!!!

Elle passait ses journées assise à regarder l'horizon, repassant dans sa caboche les heures heureuses passées aux côtés de son Louis, dans le Lausanne d'antan, avant le peuplement. Petits reniflements, -SNORF-, discrets sanglots -OUINNNNN-, légères jérémiades -LOUIS ,ENFANT EUD' CATIN VEROLEE!, QU'LES MORPIONS T'BOUFFIONS L'TUYAU EUD' POIL!!!! étaient son morne quotidien.

Un matin, elle décida qu'il lui fallait de la compagnie, c'en était trop!

Ahh, c'en étions trop! bougr'eud saloupiot, t'attendions point à trouver eul lit garni à ton r'tour! J'm'en allions dans l'monde à mon tour!

Elle se fit propre, elle se fit belle, elle se mit du sens bon. Beaucoup de sens bon, car il fallait au moins ça pour s'en aller en société! Quand elle sortit de sa bicoque, un moineau posé sur le toit tomba dans les vapes.
Sa robe du dimanche avait connu de meilleurs jours, mais la Bertille se trouvait pimpante! Cette robe avait fait les beaux jours de son amie, sa soeur de lait, la Prunille, qui lui en avait fait cadeau des années auparavant. Bon, fallait pas dire à Prunille que la jupe avait servi à une promenade dans la barque du Louis, un jour où il l'avait amenée pêcher, non, pécher sur les rives du lac. D'ailleurs, une tâche sur l'envers de cette jupe était un souvenir du Louis en personne. Fidèle jusqu'à la moelle, Bertille se refusait à laver ce discret témoignage de leur amour.

Mais bon, là, il lui fallait parler, voir du monde, se sentir entourée. Et donc elle prit le chemin de la ville.

Ah, c't'estaminet là y'm plaisons bien!!!

Ca lui plaisait bien, le décor qu'elle voyait par les fenetres. Elle entra, s'arrêta, les mains sur les hanches, pour regarder autour d'elle.

C'étions coquet, dans c'boui boui!

Elle alla vers la galerie de portraits.

Ohhh, l'gars aux grandes dents! L'avions d'ces ratiches, çui-ci!!! Et y savions mordr' comme personne!!!


Se détournant, elle appela à la cantonade pour réserver sa chambre, et un repas:

Oh la! Tabergiste!! Auvernier! C'étions pour l'boire et l'manger, et l'coucher!

Voilà, c'était fait, elle s'offrait de la goguette, puisque son Louis n'avait pas hésité à faire pareil de son côté! Qui sait, l'amour serait peut être au bout du couloir!
--Hilde_gardavou


A l’étage.
Départ des brodequins.

__tac
____tac
_______tac

______tac
____________tac

__________-ClaC – grouinfff !
__________le coin de la rampe. virage.
________________________________tac
_______________________________________tac

_____________________________________tac
______________________________tac

___________________________________________tac
________________________________tac
ziiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip ! regrouinfffff ! de non de d’ de b’ de mer-deu !!!


Juron préféré du p’tit français qu’aimait pas les piqûres.
Jette le paquet de draps de laine au pied de l’escalier.

Hilde cavale des chambres à la cuisine, de la cuisine aux chambres.
Rapplique quand on la corne.

Des vapeurs qui remontent du col, font chauffer les pommettes rebondies, soulèvent les mèches qui partent à l’égaillée.
Les avant postes se gonflent au rythme de la respiration essoufflée.

S’approche de la p’tite dame, coup d’œil rapide sur sa mise un peu trop mise, frémissement des naseaux. Nausées.

La plantureuse tavernière serre soudain des dents, de crainte de tout lâcher. Une odeur pareille, à jeun, ça secoue le gosier et les tripes.
*Saperlotte ! Elle à pas l’air comme ça, mais elle flingue !*

Se penche avec raideur au-dessus du comptoir.


- Tout est possible ici Madame, l’boire, l’manger, l’coucher, l’b…‘hu…l’calme !
- Combien de nuitées ? rez-de-chaussée ou vous pouvez grimper ?
--La_bertille

Une frêle et délicate jeune femme comme la Bertille les aime s'approcha! Bertille se rappela sa jeunesse! Même démarche légère, même voix melliflue, même tour de taille souple... y'avait que la coiffure, inédite aux yeux ébahis de la Bertille!

Grimper, grimper... j'pouvions ben encor' grimper, mais j'ai pu d'trop l'habitude! C'est le Louis qui m'grimpions, quand l'avait l'habit'rude! Mais si zavions eun genr'eud chambrée 'vec son balcon, j'étions point contre! Pour tout vous dire, pour les nuitées, j'savions point ben à l'avance.. c'étions rapport au Louis, y'm manquions eud trop!!! Ren qu'd'y penser, y'm montions eun larme eud'dans eul gosier qu'j'avions tout serré!

Moment de désarroi.. où était son époux devant Aristote?

Ahhhhh, ma brave dame, si vous savions!!!!!!!!!! Mon zépoux, mon zépoux!!!!

Elle laissa tomber l'atroce vérité:

Y m'avions quittée.

Elle tâta son sein sur lequel reposait la lettre .

Y m'avions quittée pour jouer le héros loin eud moué!

La dame serait compatissante, et la Bertille avait bien besoin d'une épaule pour se moucher. Sans compter qu'en faisant un peu pitié, elle aurait peut etre une ristourne. Son menton tremblait et c'était pas pour du faux.

L'étions parti zà la guerre!

Veuve de guerre, ça se posait là, finalement! La dame devait être toute ébaubie! La Bertille aurait la meilleure chambre, c'était sur!
--Hilde_gardavou


Les coquilles en radar, en appui sur son coude, l’impressionnante tour blanche penche du côté des plaintes.
*He bé, c’est pas facile le commerce !. C’qui faut pas entendre !
Comme au dispensaire, les cris en moins.*

Etire une commissure, secoue la tête d’avant… en avant, frise un peu de la pupille, c’est important la concentration. Faut être à l’écoute des clients qu’il a dit le patron.


Même si on comprendre pas tout ?

Faire des ronds quand dans sa tête c’est carré comme les lits de la caserne, c’est parfois au-dessus de ses forces.

Les calots s’arrondissent imperceptiblement lorsque la plaignante se tapote le gant de toilette.
Copieux labourage au milieu de la raie des tiffes, les racines en rougissent. C’est dire combien elle cherche à comprendre.


- Un doute m’habite, dame…
- Votre coquin, il vous a quitté pour la guerre ? pour une autre ? Les deux ?
- Si je comprends, vous ne savez pas si il est encore de ce monde ou s’il a avalé sa layette !


Hilde fait glisser le coude un peu plus avant, sur le bord du comptoir, histoire d’aller promener discrètement son regard vers le bagage.
Fait pas riche. Fait pas pauvre non plus… *T’es bien avancée !… *


- Un balcon, un balcon…


*Et puis quoi encore ?*

Se mordille l’ongle de l’index qui à l’occasion fait le ménage entre deux ratiches.
*Veut pas l’échelle avec ? Et un margoulin qui lui sert une sérénade réchauffée non plus ?*


- Ça courre pas les murs de cette bicoque !


Se redresse, tire d’un coup sec sur les pans de sa chemise un peu trop ajustée qui joue de l’accordéon entre les montagnes et les vallées.


- Allez tenez ! présente une clé ouvragée. Verrez, c’est la première porte en haut de l’escalier.

En lui donnant la meilleure chambre, Hilde se dit qu’elle aura peut-être un bon pourboire.

- Faites pas trop de bruit, et si vous voyez un sieur avec des antennes sous le nez dans votre chambre, c’est pas votre chambre.
Si c’est une p’tite rouquine toute ébouriffée, vous êtes partie trop loin. Reculez de deux cases !


Lui indique l’escalier du bout du nez.
Izaac
Pense-bête.

11 décembre 1458, la république de Genève fait passer ses armées au delà du col de l'Ecluse et assiège Annecy, en réponse à deux années de provocations et d'assassinats de ses ressortissants.
19 décembre 1458, les armées genevoises entre dans Annecy et y restent 31 jours.
28 janvier 1459, Les armées savoyardes et impériales s'emparent de Genève.
18 février 1459, batailles autour de Chambéry. Les soldats genevois sont repoussés. De l'autre coté du col de la Faucille, deux compagnies genevoises s'emparent de Saint Claude.


Madame Hilde, auriez-vous l'amabilité d'envoyer votre petite Heidi me chercher de l'encre ?
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

--Hilde_gardavou


- Elle peut pas ! Elle fait une mise en plis !


Farfouille partout dans les tiroirs, le saloir, l’arrosoir,
sous les mouchoirs, le comptoir, l’aiguisoir, le bougeoir
et dans tout ce foutoir, à son grand désespoir,
l’encre demeure invisible.

Grumf

Ton rassurant, enfin essaie

- Ça vient ! ça vient !

Pfffffffff !
--Gneugneux
Gneugneux traînant par la, bête comme ses pieds, tenant une piécette d'un écu dans la main, prit le parchemin et la dague et planta le tout contre la porte.


Citation:
Décret interdisant les lions de judas

Considérant les actes et les appels à la haine lancés par l'organisation dite " des lions de judas" ;

Considérant les troubles à l'ordre publique que cela peut engendrer ;

Considérant les nombreux crimes de racket et d'attaques à mains armées perpétrées par les membres de cette organisation au nom de leur idéologie ;

Considérant que l'Eglise Aristotélicienne dont nous sommes les fidèles attentifs a condamné cette organisation et appelé à la croisade contre ses membres ;

Nous, de la Cité souveraine de Lausanne, par la voix de notre Prime consul que nous avons élus, proclamons :



L'organisation « les lions de judas » est décrétée dangereuse sur nos territoires.

Il est interdit aux membres de cette organisation d'entrer dans la cité de Lausanne armée, de faire de la propagande, soit par voie d'affichage, sous peine d'être poursuivis pour trouble à l'ordre public.

Ses membres seront poursuivis et arrêtés en cas de résistance pour les crimes déjà commis. Ils seront jugés pour leurs crimes et leurs délits et recevront leur juste peine. Ils seront éventuellement confiés au tribunal de notre Cité pour y être ensuite jugés selon les règles.


S'éloignant doucement tout en maugréant dans sa barbe.

Gné lions gnevront gnêtre brûlés comme lui l'Izaac, la Caméliane et leur pantin d'Aelig ;

Gné vous jure, pas gnacile tout les jours gne ce les coltiner.
Izaac
[Pension la boulasse, greffe provisoire de la course, pour la république de Genève. Où l'on tient les comptes proprement, parce qu'on est suisse.]

Ah bon ?

Oui chancelier, les savoyards disent qu'ils veulent faire la paix et rentrent chez eux.

Mmmm... ça cause beaucoup un savoyard. P'is ça tue. Mais faire la paix, ça serait bien la première fois.

Ben... Vous savez chancelier, il parait que la guerre qu'ils nous font leur a coûté au bas mot 40 000 écus.

44 563 et 75 deniers au 28 janvier 1459. C'est Notwen qui a compté.


Izaac trempe sa plume.

Et chez nous ?

Vous n'allez pas faire l'apothicaire aussi ? Ils nous assassinent des gens, on s'arrêtera quand des gens raisonnables chez eux gouverneront.


Citation:
+ 7526 écus. En faux frais. Déclaré à la greffe de la course pour la république de Genève, le...


Quel jour qu'on est ?

Citation:
Monsieur Dekos, genevois, capitaine franc de la compagnie d'Eldorado.


Z'arrêtez de regarder par dessus mon épaule !

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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

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