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[RP] Une couronne sous la coupole

Walan
Retardataires, enfants seuls, dont quelques uns étaient connus de Walan, nombreuses étaient les causes possibles qui auraient pu bouleverser les choses devant la reine.Et pourtant, l'indifférence d'Anne à toutes ces petites perturbations était ... plutôt stupéfiante.

Une fois que la reine eut répondu, Walan se releva lentement avec les autres personnes présentes, observant la souveraine -pas ouvertement bien entendu, il ne manquerait plus que cela-. Après tout, la seule fois où il l'avait vu d'aussi près datait de l'époque où elle n'était pas encore couronnée, alors qu'elle était venue en Dauphiné pour y rencontrer les nobles du Duché.

Mais il était toujours intéressant, du moins du point de vue de Sans Repos, que de pouvoir approcher les régnants -qu'ils soient du royaume ou de provinces- pour avoir une idée de l'homme ou de la femme qui exerçait la fonction.

Silencieux, mais non sans un coup d'oeil vers la brune non loin de lui, il observa la cérémonie se dérouler tandis qu'Anne présentait un ouvrage enluminé à la souveraine.

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Maeve
Aïeuh !

Bien malgré moi, je me retrouvais genou à terre pour l'arrivée de la Reyne. J'aurais bien voulu me plaindre, mais on dirait que c'est pas trop le moment, alors je m'abstiens.

Ca parles, et pis on a finalement le droit de se relever. Ouf ! Je me remets sur mes deux pieds, défroisse grossièrement ma robe et relève les yeux. Ooooooh ! Elle est là, la Reyne ! J'ouvre de grands yeux et la contemple en long, en large et en travers. Il faut que je retienne son visage. Sa coiffure c'est pas la mieux... Blanche, des fois, elle est plus jolie.


Je croyais que la Reyne c'était la plus belle ! dis-je, étonnée, à mon frère.
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Mayouche
En retard... Elles étaient en retard... Disons que ça n'aida pas à diminuer le niveau de stress de la jeune brunette... ou de la "perle" comme on l'a précédemment surnommée - merci à la narratrice. Première expérience à un évènement mondain de la jeune Chancelière, il fallait que non seulement elle soit en retard mais .... qu'elle arrive nez à nez avec le dos de la Reyne en personne!! Alors là, explosion de stress dans ses entrailles. Un regard angoissé vers la Saint-Just, qui lui fit comprendre de se calmer, Mayouche prit une profonde inspiration.... Ça va aller.

Devant elle, elle vit la Duchesse Elianor, nouvellement diplomate Guyennoise, à qui elle fit un sourire , un peu forcé du fait de son stress, mais sourire quand même. Quelques secondes plus tard, des bruits de pas se firent entendre. Elle se tourna et vit arriver l'ex-diplomate Guyennoise, qui avait déménagé en Limousin, à qui elle fit le même genre de sourire qu'à la Duchesse.

En se retournant vers l'avant, elle vit Agnès, à sa droite, qui semblait imperturbable. Mais comment faisait-elle? Sûrement l'habitude de ses évènements, l'expérience. Prenant exemple sur elle, Mayouche ferma les yeux un moment et reprit contrôle. Elle serait maintenant en présence de plusieurs hautes personnalités, de par sa nouvelle fonction diplomatique, elle devait donc s'y habituer. Bon, personne du niveau de la Reyne, certes, mais si elle réussissait à se contenir aujourd'hui, elle n'aurait plus de craintes pour les évènements à venir.

« Allez, May, on se reprend. Tu es là pour Eoghan, le soutenir dans ce jour important pour lui. La Reyne n'est pas un monstre non plus. Reprends-toi. Reprends ton calme. » se dit la jeunette.

Un mouvement de la Saint-Just la ramena à la réalité. Elle ouvrit les yeux et vit que la Reyne s'était avancée dans la salle. Les gens s'étaient relevés et une femme remettait à Sa Majesté un volume. C'est à ce moment-là que les deux Guyennoises firent leur entrée.

Le regard de la Mayouche cherchait celui d'Eoghan, qui l'avait invitée à cet évènement non sans la surprendre. Après juste quelques secondes, ils se croisèrent. Un sourire étira les lèvres de la brunette, cette fois il n'était pas du tout forcé. Un geste de la tête pour lui signifier son soutien puis elle prit place parmi la foule, aux côtés de la Comtesse. Voyons voir ce que le reste de la cérémonie réservait...

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Chancelière de Guyenne
CaM de Guyenne
Beatritz
La Reine s'assit avec délicatesse sur le siège qui lui était dévolu. Un instant, le temps du trajet jusqu'au siège et le temps de s'y placer, une pensée tout à fait déconnectée de la cérémonie lui vint : et si son mal de dent venait de quelques graines de framboise coincées entre l'émail, écartant les dents et provoquant la douleur, ou glissées sous la gencive, l'enflammant ? C'est qu'elle faisait grand cas ces derniers jours des macarons Les Etincelants d'Ella Durée (au point d'avoir osé dire au Premier Maître d'Hostel que les macarons du Louvre ne pouvaient rivaliser, et qu'il fallait désormais se fournir chez Ella).

Cette pensée en tête, confiante désormais en ce diagnostic de son mal, elle put reporter son attention pleine et entière aux hommages qui lui étaient rendus. Cet intermède, invisible hormis à l'omniscient connaisseur des coulisses de l'esprit de la Reine, avait permis à certains retardataires d'arriver et au calme de se faire dans l'indisciplinée audience.

Alors, la Grande Académicienne parla.
Alors, la Reine de France écouta.

Puis un homme débordant dans tous ses attributs physiques, à la présence fabuleuse, s'avança avec un petit volume richement orné que lui remit la dame de Culan. Béatrice le saisit entre ses doigts gantés de blanc :


-« Nous recevons ce présent, œuvre du fondateur de l'Académie, avec grande émotion. Il contient assurément des enseignements de grande valeur pour le bon gouvernement d'un Royaume. A l'aube de notre règne, il nous sera à n'en pas douter d'une grande utilité. »

Cela étant dit, elle attendit la suite ; on ne l'avait pas instruite du déroulement de la réception, ce qui créait une attente et une expectative fébriles.
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[J'ai oublié de répondre quelque part ? Un MP IG et ça repart !]
Anne_blanche
Et voilà, il fallait bien que ça arrive. On est là, parfaitement calme, on se croit tranquille comme Baptiste sous prétexte qu'on a déjà vu un roi de près - un dont le père était roi avant lui, en plus ! -, on connaît son protocole sur le bout des doigts, grâce à une mère aussi intransigeante sur ce genre de détails que laxiste sur tout le reste y compris la moralité, et tout-à-coup, rien ne va plus !

Nous recevons ce présent, œuvre du fondateur de l'Académie, avec grande émotion. Il contient assurément des enseignements de grande valeur pour le bon gouvernement d'un Royaume. A l'aube de notre règne, il nous sera à n'en pas douter d'une grande utilité.

Le blanc... Le cœur qui palpite, le front qui se couvre de sueur sous la guimpe, les dents qui se serrent à se briser, le genou posé au sol qui refuse de se déplier. Pourquoi ? Comment ? Tout simplement parce que le Grand Académicien venait de s'aviser que le choix fait par le Collège du cadeau à offrir à Sa Majesté était sujet à interprétation.


Père, venez à mon secours !

La prière muette s'assortit d'un abaissement des longs cils bruns, qu'Anne ne s'était jamais résolue à épiler, malgré la mode du temps, sur ses yeux qui avait soudain pris la teinte du plomb. Elles étaient là toutes les deux, la reine face à l'assistance, sur son trône de fortune, et elle genou ployé devant sa souveraine, incapable de se relever.
Il lui restait tout juste assez de sentiment pour se rendre compte que son père ne pouvait pas grand-chose pour elle, étant mort depuis bien longtemps. Sous prétexte de salut, elle s'arrangea pour trouver dans son champ de vision Dame Marie-Alice et Messire Walan, et tâcher de puiser dans leur seule présence l'énergie de poursuivre malgré les aléas qui n'en finissaient pas d'émailler la cérémonie.
Dans le mouvement, elle accrocha des yeux le Premier Secrétaire d'Etat. Le Très-haut savait à quel point ils s'étaient opposés, alors qu'ils faisaient partie d'un même conseil ducal. Mais Il savait aussi les liens très anciens qui unissaient la famille d'Anne à Messire Argael, et leur attachement commun à la Couronne.
Et puis, plus loin, il y avait Leurs Excellences Lys et Sindanarie, ses prédécesseurs à la charge ; Dame Cali, Dame Baile, Soeur Eloin ; Messire Antoine, venu tout droit du Dauphiné, et une foule de gens qu'elle ne connaissait pas, mais qui étaient là pour participer à l'honneur fait au jeune Eoghan.
Le tout n'avait duré que deux ou trois secondes, juste assez pour que les personnes attentives comprennent que quelque chose n'allait pas, et pour que les autres dressent l'oreille avant de se replonger dans l'attente muette.
Anne se releva. Ses mains étaient toujours aussi moites, mais son cœur descendait peu à peu d'un tempo de tarentelle à celui d'une tresque. La reine la regardait.


Dame, il était prévu ce jour d'élever à la dignité académique deux personnes, et de leur remettre leur manteau en présence de Votre Majesté. Si Messire Eoghan de Dénéré-Malines
- geste gracieux de la main invitant à s'approcher ledit Eoghan -est prêt à s'incliner devant Votre Majesté, Messire Gerault de Gaudemar est en revanche retenu en Savoie, auprès de son épouse qui y fut navrée. Si Votre Majesté le permet, c'est Messire Antoine de Sevillano, son vassal, qui représentera Messire Gerault.

Ouf ! La voix n'avait pas tremblé, la main non plus. Anne avait repris le contrôle. Elle s'arrangerait, plus tard, pour obtenir de Sa Majesté une audience privée et justifier, le cas échéant, le choix du cadeau.
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Mariealice
Son regard visitait la salle vu que pour l'instant ses pieds ne le pouvaient. L'édifice était beau, elle n'était pas la seule à le penser, il suffisait de surprendre les yeux de l'un ou l'autre pour le savoir. Parfois un léger sourire venait étirer ses lèvres, une certaine tendresse ou pas brillant dans ses yeux.

Mais c'était devant eux que se passaient les évènements. La Reine recevait des mains d'Anne un manuscrit relié puis la remerciait. Tout semblait se dérouler normalement quoique... Quoique la jeune fille ne bougeait plus et que les yeux de cette dernière témoignaient de son désarroi. Seulement la brune ne comprenait pas le pourquoi de celui-ci. Quelque chose devait forcément lui échapper mais quoi? Sourcils haussés, elle se tourna vers Walan, muette interrogation, des fois que celui-ci sache ce qu'il se passait.

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Eoghan
Enfin, le supplice est terminé. Tous agenouillés puis relevés, à part un petit perturbateur très jeune qu'Eoghan avait cru repéré derrière une tapisserie désormais, le plus dur était semble-t-il, passé. Il lui semblait que la plupart des retardataires étaient entrés, et par chance, le Dragon n'avait pas vu la Salamandre se faufiler dans la pièce.
Mais la petite phrase de Maeve à côté de lui vint déranger le cours de ses pensées et l'idée qu'il se faisait de l'image que sa sœur devait avoir d'une Reyne. Malgré le fait que le moindre chuchotis était repéré dans toute la salle à cause de l'acoustique, sa peste de sœur continuait à déblatérer des idioties. Heureusement, celle-ci avait parlé lorsque sa consoeur avait pris la parole, aussi, du plus discrètement possible, le frérot fit la leçon à la Dénéré-Malines miniature.


Arrêtes de dire des sottises ! La Reyne est très belle. Et de toute façon, on ne juge pas la beauté d'une Reyne à son apparence physique, mais à ses actions et à sa détermination. Et personne ne peut juger une Reyne, sinon le Très-Haut ou Mère Nature.

Les points sur les I étaient remis, maintenant, accrochons-nous au reste de la cérémonie.
Droit et digne, l'adolescent ne cillait pas, regardant la cérémonieuse et touchante scène entre Sa Majesté et la Culan. Quelque chose le tracassa un instant, Anne était trop indécise. Mais finalement, tout reprit son fil et Eoghan ne s'en fit pas plus que cela. Son nom fut cité, et le geste de sa consoeur en sa direction le poussa dans ses retranchements de timidité et fit rougir quelques peu ses joues.
L'anxiété se faisait d'autant plus grande à chaque seconde où la Castelmaure gardait le silence.

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    Chlodiwg a dit : "Vous êtes le 1000ème homme à déclarer votre haine envers notre famille.
    Pour vous féliciter, nous vous remettons le tribididik d'honneur."
Remi.de.gaudemar
Anne_blanche a écrit:

[...]Messire Gerault de Gaudemar est en revanche retenu en Savoie, auprès de son épouse qui y fut navrée. Si Votre Majesté le permet, c'est Messire Antoine de Sevillano, son vassal, qui représentera Messire Gerault.


Mes zoreilles se dressèrent instantanément, tel l’animal aux aguets, c'est pour moi ça !
Je prenais le temps d'admirer mon œuvres tout de même, ces braies lui sied comme un gant, enfin si j'ose dire.

Je soulève la tapisserie pour sortir de ma cachette quand soudain me parvint une odeur sucrée ... C'est que moi j'ai faim, Antoine le vilaine qui voulais m'abandonner tel le petit poucet, n'avait pas prévu le gouter !!
Par l’odeur alléché je suivi l’effluve, le ventre parfois grognant autant par gourmandise que par faim physiologique.
J’imaginais d’ici les sucreries, des montagnes de sucreries, un océan de douceur. Ce que je préférais c’était les amandes avec le sucre autour, je ne sais plus comment ça s’appelle, mais Margaux m’en fait des fois et c’est croooooo bon.
Babines retroussées et l’eau à la bouche je me laisse flotter à la recherche de la source de l’odeur.

MIAM !

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Beatritz
Il avait paru à la Souveraine que la Dame de Culan restait ployée plus que nécessaire. Mais cette impression fut vite dissipée, tandis que la Grande Académicienne lui présentait les deux impétrants du jour - du moins, leurs noms, car l'un était absent. Le regard de la Reine caressa son vassal, et, miracle ! Cette femme qui n'était pas physionomiste eut pourtant la conviction que cet homme, cet Antoine de Sevillano, elle l'avait déjà rencontré en personne, en Lyonnais-Dauphiné, lors de la campagne royale. La mémoire, quelle farceuse !
Elle se manifestait justement en ce lieu où on la conserve, la cajole, l'aime, l'entretient. Béatrice de Castelmaure est lettrée et érudite, mais n'en est pas moins superstitieuse. Et dans ce tour insolite que sa mémoire lui joue nait une forme de regret. Elle a toujours aimé les registres, les lourds volume, l'odeur du parchemin, l'art minutieux du palimpseste. Elle aurait volontiers passé sa vie à gratter l'encre sur un vieux parchemin pour le réutiliser, baignée de cette odeur ensorceleuse. Elle aurait volontiers couché sur le vélin les hauts faits des autres.
Elle n'avait pas passé quinze printemps de sa vie dans une abbaye pour rien ; son biberon avait eu le gout de l'encre, ses langes l'odeur du parchemin, sans compter, c'est une évidence, les plumes de son édredon !

Sa naissance, son héritage inattendu, le décès prématuré de son Pair père, ne lui avaient pas laissé le temps, une fois entrée dans le monde, de trouver sa voie...

Sous cette coupole, où toute mémoire, où la mémoire absolue, lui tombe dessus comme une gloire de lumière sur un berceau béni, elle sent que le bruit du monde, qu'elle a toujours détesté et craint, lui aurait été savoureux, assise à un écritoire, s'il n'avait pas rugi à ses oreilles mais lui sous son regard.

Cela la confond un instant ; l'instant en suspens, l'instant où tout le monde attend qu'elle parle.

Elle cligna des yeux, pour chasser la déception qui a commencé de grandir en son sein. Tout à fait présente à nouveau, elle dit alors :


-"Messire Eoghan de Dénéré-Malines, veuillez donc vous avancer."
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[J'ai oublié de répondre quelque part ? Un MP IG et ça repart !]
Eilinn_melani
Le Premier Maitre d'Hotel, ayant réussi à s'échapper de la grande salle, avait du se rendre à l'évidence au bout de quelques minutes passées en conciliabule avec ceux chargés de préparer la collation : il ne pourrait pas éternellement rester absent du parage de la Reyne sous prétexte qu'il s'était mis en froid avec un des académiciens.

Rassuré sur l'aspect "nourricier" de ce qui avait été préparé par l'Académie Royale pour la venue de la Reyne, l'officier avait donc du revenir en catimini sous la Coupole. Il avait espéré l'espace d'un instant que tout s'était déroulé très rapidement, que c'était presque déjà fini, mais les mots de la Reyne qui retentirent lorsqu'Eilinn revint dans la suite de la Reyne brisèrent tout espoir.


Et défection...

Le Premier Maitre d'Hotel était donc revenu au pire moment, et continuer à jouer les cavaliers solitaires pour échapper à la cérémonie aurait sérieusement mis à mal sa position. Ainsi les azurs glacés d'Eilinn se posèrent sur Eoghan.
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Pouilleux
Un coup d'oeil autour de lui ... Évidemment, le gamin avait encore disparu ... Qu'il se débrouille, le marmot, Antoine avait bien d'autres choses à faire : la Grande Académicienne venait de prononcer son nom. Il se redressa, près à s'avancer lorsque la Reyne le demanderait ...

HRP : Excusez la brièveté des posts, tout reviendra à la normale dimanche.
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Eloin
La Reyne saluée et entrée dans la coupole, les retardataires purent se glisser à sa suite, et rejoindre les divers groupes qui s'étaient formés au fil des arrivées.
Pour sa part, il y avait bien une personne que la moniale souhaitait rejoindre, parmi tous ces gens. Mais, après quelques pas, Eloin s'arrêta. Lys, son amye mainoise, semblait occupée à converser avec plusieurs personnes, et elle n'en connaissait point une seule. Oserait-elle déranger une conversation entre grands de ce monde, elle qui n'était point grand chose en ces lieux ?

Non, Eloin n'osa point. Remettant donc à plus tard les retrouvailles avec la comtesse à l'abondante chevelure de feu, la moniale alla se caler dans un coin de la pièce, attendant le moment propice, s'il devait y en avoir un, pour rejoindre son amye.

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Héraldique
Eoghan
Toutes mes excuses pour ce retard de réponse imprévu


La Reyne l'appelait. Déjà. Il aurait finalement voulu repousser ce moment-là loin, très loin. La nervosité qui s'était évanouie par la magie des bêtises de sa sœur revint tout à coup, lui broyant les entrailles de terreur. Ce n'était qu'une simple cérémonie, mais quand même. Ce n'était pas une cérémonie avec n'importe qui autour.
Avant de s'avancer vers la Souveraine du Royaume de France, il eut un regard de menaces pour Maeve, puis le posa tour à tour sur chacune des personnes qui étaient venues le soutenir. Sa mère, bien sûr. Elle avait certains défauts vis-à-vis de sa famille, cependant, cette femme devait porter tellement de poids sur les épaules qu'on ne pouvait que lui pardonner.
Sa suzeraine, bien entendue, était là aussi. Cette femme à la force de caractère hors du commun, qui de par son rôle de préceptrice, avait terminé son éducation et lui avait initié l'art de la politique.
La Saint-Just, bien entendue. Cette étrange femme si paradoxale, qui peut-être si froide comme d'une chaleureuse amitié. D'ailleurs, Eoghan ne la considérait pas comme une amie. Il la considérait plutôt comme on considère les grands du monde, avec un respect naturel malgré qu'il ait eu des mots parfois avec elle.
Enfin, Elianor et May', deux rencontres Guyennoises, deux rencontres qui lui avaient prouvé qu'il était encore possible de trouver des amis sincères parmi tous les creuvards, lèches-bottes, vilains et autre nobliaux corrompus qui peuplaient ce monde.
Le regard qui enfin allait se poser humblement sur la Castelmaure alors qu'il venait de s'avancer vers elle, fut pris au dépourvu. Une venue inattendue, qui faillit le faire vaciller. Eilinn Melani. Une boule reste en travers de la gorge, et quiconque aurait bien observé le Dénéré-Malines se serait aperçu qui blêmissait à vue d'oeil. Il tenta de reprendre ses esprits, oubliant les deux azurs froids qu'il venait d'apercevoir, et regarda du mieux qu'il put la Reyne, sans poser son regard dans le sien bien évidemment, se voulant respectueux au mieux de la bienséance.

Cependant, son esprit était totalement perdu entre ce qu'il devait faire et la présence de son ancienne amie, qui n'aurait pu être plus mal tombée. Si quelqu'un pouvait lui apporter du soutien, ce serait le moment idéal. Mais en attendant, boucle close, regard humble, tenue parfaite. La Reyne de France n'avait que faire des affaires de cœur d'un Académicien Royal, et n'avait pas à en subir les conséquences.

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Beatritz
La Reine découvrait le cérémonial en même temps que bon nombre de spectateurs. Ou peut-être le lui avait-on dit - peut-être avait-elle oublié ? Le résultat était le même : des gestes lents, précautionneux, garnis d'hésitations et de fébrilité. A la différence de tous, présents, elle était le centre des attentions. Ou plutôt, Eoghan de Dénéré-Malines, face à elle, était le centre de l'attention de l'assemblée.
Ne devenait pas Académicien qui le voulait ; on devait à la rigueur de formation de ses membres l'excellence de l'Académie Royale.

La toute petite Dame de La Mure présenta le manteau d'académicien à la Reine, et le passa sur les épaules du Seigneur d'Herrin, tandis que la Reine disait d'une voix plus émue qu'elle ne l'aurait cru :


-"Eoghan de Dénéré-Malines, recevez ce jour ce manteau, symbole de votre dignité académique."

La Grande Académicienne avait passé le manteau ; la Reine avança ses doigts finement gantés, et en ferma la broche, attachant résolument l'homme à sa dignité - et vice-versa.
L'émotion de la Reine était-elle palpable ? Si elle ne voulait pas se l'expliquer, c'est qu'elle craignait trop de, se l'étant expliqué, perdre le goût à tout ce qui faisait sa vie, noyée dans le regret de ce qu'elle aurait pu être.

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[J'ai oublié de répondre quelque part ? Un MP IG et ça repart !]
Eoghan
Seuls ses battements de cœur rapides comptaient. L'allure était rapide, la respiration était contrôlée, la sérénité manquait mais tout se déroulait. Ainsi allait le monde.
Ces amis en mode plante verte de décoration étaient toujours présents. Ils ne les regardaient pas, mais les sentaient présents, c'était déjà beaucoup.

Le manteau d'académicien lui est passé, les doigts agiles de la Reyne l'effleurent, et auraient pu palper son émotion tellement les battements de son cœur, de fierté et d'angoisse, résonnaient dans l'air. Heureusement, la solennité du moment l'empêcha de s'évanouir ou toute autre bourde mal vue en ces moments là.
Et finalement, ce fut plus vite terminé qu'il ne l'aurait pensé. Alors, le Dragon eut quelques mots, peu forts, mais emprunt d'un respect des plus sincères.


Soyez assurée, votre Majesté, de mon indéfectible loyauté et de toute mon humilité face à l'honneur que vous me faites, et surtout faites à l'Académie Royale, en ce jour.

Bien sûr, il ne l'avait pas l'espace d'un instant regardée dans les yeux, et se contenta de se reculer d'un pas, laissant la place au prochain appelé.
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    Chlodiwg a dit : "Vous êtes le 1000ème homme à déclarer votre haine envers notre famille.
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