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[RP] L'Eglise de Tournai

Fergal
Elle est bien, pelotonnée au chaud sous ses draps. A l'abri du monde, à l'abri de la bêtise humaine, si bien. Ses yeux refusent de s'ouvrir, et elle essaie de se rendormir malgré la lumière qui irradie sa chambre.
Mais soudain son esprit encore ensommeillé se met en marche.
Lumière ? Soleil ? Mazette !! Quelle heure est-il ???

Et la rousse de se lever en sursaut, le regard perdu et de foncer vers la fenêtre. Mais où diable est l'aube ? Pourquoi le soleil est il déjà si haut sur l'horizon ? Pourquoi n'a-t-elle pas entendu le coq chanter ... Ah oui, c'est vrai elle n'a pas de coq, seulement des canards qui n'ont pas cette merveilleuse idée de cancaner à l'arrivée du nouveau jour. Saletés de bestioles !

En retard, elle va être en retard pour ce jour qu'elle attend depuis des mois, des années !! Non, gné po pôtib ! Et la voilà qui enfile à la va vite ses fripes de tous les jours. Oh elle a bien rêvé d'entrer dans la communauté du Très Haut en belle robe blanche de baptême, mais la rouquine n'a vraiment pas les moyen de s'offrir un tel luxe. Aussi, le seul luxe qu'elle s'est permise est de s'acheter un chale de dentelle blanche et qui recouvrira ses épaules et sa longue chevelure pendant toute la cérémonie. Comme une envie d'être humble et discrète et de cacher la flamboyance de ses boucles dont tout le monde lui a si souvent répétés qu'elles étaient un affront à la pureté du Seigneur.

Les mains tremblent sur les lacets de son corsage et la rouquine a le ventre noué comme jamais. C'est donc dans un vrai brouillard, cotonneux à souhait, qu'elle emprunte le chemin vers le village, sans même saluer celles et ceux qu'elle croise en route.

Devant le parvis, elle inspire une large bouffée, complétement paniquée, mais en apercevant Giovani, elle pousse un soupir de soulagement, comme si l'étau sur sa poitrine venait enfin d'être desserré.
Ouf ! Elle n'a rien raté, rien n'est encore commencé et surtout ... Il est là ! Tout ne peut donc désormais que bien se passer, elle est sauvée.

Parcourant les derniers mètres qui la séparent de lui, le regard soudé au sien, elle se contente de le saluer d'un chaste baiser sur la joue, comme pour préserver la solennité de ce jour, puis elle glisse sa petite main dans la sienne avant de lui murmurer un simple :


Prêt ?

Les deux protagonistes du jour entrent alors dans l'Eglise, le coeur de la rouquine se gonflant de fierté et de bonheur alors qu'ils remontent l'allée centrale.
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Astrid_
La diaconesse et toute sa maisonnée était arrivés de bonne heure en l'église de Tournai.


Astrid envoyait chacun s'apprêter, les frères Mac Ouille devaient allumer les braseros et faire chauffer les pierres qui réchaufferaient l' eau du bathysphère...... Bérénice de son coté savait ce qu'elle avait à faire et essayait de disposer le livre des vertu ouvert à la bonne page. C'était sans compter sur le petit Godfried qui depuis quelques temps demandait à longueur de journée que les uns et les autres le tienne afin qu'il puisse s'essayer à la marche.

Fort heureusement Marie Adelaïde était une fillette de 6 ans très aimable et dégourdie elle vient se proposer pour s'occuper du petit.

Une question taraudait son esprit avait elle pensé à leur dire que chez les Grégoriens le baptème se fait par immersion totale?


Astrid fait signe à un des jumeau pour qu'il aille sonner l'appel des fidèles. Mais déjà quelques uns arrivent dans l'église. Astrid part à leur rencontre pour les saluer.



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Julien..
Voici de nombreux mois que le guerrier flamand n'avait plus mis les pieds dans un quelconque bâtiment religieux, ni à Tournai ni dans aucune autre ville du Royaume de France. Ce n'était nullement un oubli de sa part, tout comme ce n'était nullement un déni de son engagement dans la communauté aristotélicienne.

La réalité était tout autre : il n'avait plus jamais eu le temps. Entre ses différents voyages hors des Flandres, ses deux épisodes de maladie, dont un qui faillit l'emporter, il ne lui avait plus été possible de se rendre en une quelconque église.

Mais ce jour, dimanche 13 mars de l'an 1659, la situation était bien différente. Il avait reçu, quelques jours auparavant, la visite d'un chat noir à l'allure aussi bizarre qu'étrange, lequel chat était porteur d'un papier sur la patte avant droite. Le Cadavérique dut batailler ferme avant de pouvoir s'emparer du papier, qui lui annonça, une fois déplié, que la tribun de Tournai, ainsi que Giovani, une connaissance de la même ville, allaient se faire baptiser.

Sur le moment-même, sa réaction fut catégorique : il n'irait pas participer à ce qu'il considérait comme une abominable niaiserie. Puis, en y réfléchissant davantage, il se remémora que, dans un moment de faiblesse, probablement provoqué par le pouvoir maléfique des rousses, il avait promis de venir.

Pestant tous les saints de cette mauvaise situation, il fit contre mauvaise fortune bon cœur, et se résigna à se rendre en l'église de Tournai. Au moins, il y avait un point positif : il pourrait ainsi réparer sa très longue absence, et, de fait, contenter à nouveau Christos.

Les cloches sonnaient déjà lorsque le guerrier, endimanché et pas beau à voir dans cette tenue qui ne lui allait évidemment pas, posa ses deux pieds bottés sur le parvis de l'édifice. Il salua d'une profonde inclinaison de tête la Diaconesse, avant d'apercevoir, quelques mètres plus loin, les deux futurs baptisés. Il n'alla pas à leur rencontre, tant ils semblaient avoir besoin de n'être qu'eux deux en ce moment. S'ils souhaitaient le saluer, ils n'auraient qu'à venir d'eux-mêmes.

Julien patienta donc quelques minutes au cas où, avant de pénétrer dans le somptueux bâtiment, qui avait totalement changé depuis la dernière fois où il y était venu. Il se signa lentement, avant d'aviser un siège et de s'y installer.
Eulaly_de_baylaucq
Bien pomponnée, dans une mignonnette robe mauve, une primevère de la même couleur dans ses cheveux blonds bien coiffés, Eulaly entre dans l'Eglise, une main dans celle de Zélie, l'autre dans celle de Sly.

La messe du dimanche l'ennuyait toujours profondément mais ce dimanche-ci serait particulier. Elle avait entendu parler d'un baptême. Non ! De deux baptêmes.

Celui de la plus jolie rousse de Tournai et de Giovani qu'elle connaissait bien peu mais qu'elle trouvait sympathique.
De ce qu'elle avait compris, c'était obligatoire pour pouvoir se marier.

Déambulant dans l'allée jusqu'à trouver un banc d'où ils auraient une bonne vue, elle aperçoit son ami Gwad qui revient d'avoir posé un bouquet sur l'autel.
Elle lui fait un grand sourire montrant deux trous à la place des incisives du haut. Ses dents de lait commençaient à tomber pour faire place dans quelques temps à de belles dents d'adulte dont elle serait très fière. N'était-ce pas, après tout, un nouveau pas vers ses 25 ans ?

Zélie et Sly se signent, elle les imite et ils prennent place. Déjà ses jambes fourmillent.

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http://www.youtube.com/watch?v=MmvtVHHtRWo
Slystaline
Sly appuie légèrement sur la colonne vertébrale d'Eulaly pour qu'elle se tienne droite. Il sourit à son épouse, en tenant la menue menotte de la petite.

Quelques Tournaisiens sont déjà dans l'Eglise à attendre le début de l'office.

Le coquelet blond aide sa famille à s'installer sur un banc de droite au milieu, puis remonte l'allée centrale en baissant la tête, un peu honteux de s'être endormi au dernier office. Un peu honteux aussi d'avoir, -parait-il, si vous lui posez la question, il niera car il n'en croit un mot- ronflé comme un sonneur.

Il se poste à quelques mètres d'Eilhin et de Giovani.
Il sait son filleul tendu, pour l'avoir vu à potron minet en train de faire le pied de grue devant l'église, alors que le coquelet blond faisait ses exercices matinaux. Il ne s'était à ce moment là pas montré, pour ne pas contribuer à son stress.

Afin de calmer le jeune homme, Sly lui adresse grimaces et gestes vulgaires dès qu'il se tourne.

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Giovani
Ses pensées étranges le quittent alors qu'il la voit arriver, plus belle que jamais, sa démarche peu assurée le faisant sourire. L'attente fut longue pour lui, la fatigue d'une nuit trop courte peut se lire sur son visage.

Impensable comme la main qu'elle qu'elle lui tend peut le rassurer. Moites. Brûlantes.

Un vague sentiment de vertige s'empare de lui en s'engageant dans l'allée centrale, il serre plus fort sa main dans la sienne. C'est que pour une des premières fois de sa vie, il n'a pas du tout envie de faire le mariole.


Oui je suis prêt.

Il regarde une à une les personnes déjà présentes, souriant à chacune. Puis il ne peut manquer de rire en voyant son parrain faire n'importe quoi. Très difficile pour Giovani de ne pas lui envoyer son signe de reconnaissance paillonique à distance, à savoir le "o" formé avec l'index et le pouce, en levant le genou gauche et en sautillant trois fois. Ce sera pour plus tard.

Les cloches résonnent magnifiquement dans l'édifice. Son regard se porte vers Eilhin. Ils ne se marient pas et pourtant, les seuls mots qu'il a envie de prononcer, sont ceux qui viendront s'échouer dans son oreille, comme une évidence alors qu'ils se rapprochent de l'autel.


Je t'aime.
Beeky
Le silence religieux de la petite église fut soudain rompu par les pas de quelqu’un qui s’approchait. Le jeune Gwad, un bouquet à la main s’avança par devant l’autel et le déposa à l’attention des futurs baptisés. La dame sourit, touchée par tant de délicatesse et répondit au salut du jeune damoiseau par un discret hochement du chef. Ce garçon promettait et c’est pourquoi elle avait mandé à son entourage d’accorder leur confiance à son petit protégé.

Si tost, ce furent les futurs baptisés qui entrèrent en le sainct lieu et la dame plissa les yeux en les mirant, un soupçon germant en son esprit fécond… Triste sourire qui s’afficha sur le visage de Beeky en repensant à tous ces couples remontant la nef pour s’unir par devant l’autel. Poinct elle ne serait étonnée que ces deux-là finissent en la mesme chaumière…

Par fin, ce fut Astrid qui arriva accompagnée de la progéniture d'Attigny. Leur mère ne les voyait plus guère, occupée par monts et par vaux, qu'elle estait. A dire le vray, oncques elle n’avait pu élever sa progéniture et il lui sembla soudainement que la charge devait estre bien lourde pour sa jeune filleule. Il faut recognoistre que la Jacquotte ne souffrait poinct d’odir cris et piaillements d’enfançons, la pauvre avait assez souffert avec Amaurie et Astrid alors qu’ils estaient petits. La vicomtesse fict signe à Marie-Adélaïde de venir la rejoindre au premier rang et lui dit de se tenir sage. Godfried quant à lui irait trouver les bras de sa gouvernante, une fois n’estant poinct coutume, la vieille damoiselle endurerait l'épreuve sans broncher.

L’assemblée continuait à arriver. Le sieur Julien s’estait mis en frais pour sa tenue vestimentaire mais son teint peu ordinaire ne lassait poinct d’étonner la vicomtesse. Elle se mandait bien ce que pouvait manger le brave homme et se promit de lui proposer de gouster à quelques morceaux de viande conservés en les saloirs du manoir.

Puis une gamine à la mine réjouie et futée se mit à tourner en l’église, semblant accompagner maistre Slystaline. La vicomtesse s’apprestait à le saluer lorsqu’elle le vit pris de tics nerveux, tout du moins, c’est ainsi qu’elle préférait interpréter les signes qu’il semblait adresser à Maistre Giovani...

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Retour en douceur (ou pas ^^ ) après un long WE...
Blacky
La journée semblait avoir commencé bien tôt pour le Bourgmestre, il avait passé la nuit au travail, entre calculs, mandats, stocks, taverne, deux heures de sommeil, si bien qu'il pensait être encore samedi lorsque le premier rayon de soleil le rappela à l'ordre. Il avait reçu l'invitation d'Eilhin et Giovani lui avait rafraîchit la mémoire la veille, aussi n'avait-il aucune excuse si par malheur il avait manqué la cérémonie.

Paré de sa plus belle tenue, ne souhaitant pas se montrer dans ses vêtements sombres et austères du quotidien, il se rendit en l'Eglise de Tournai où il savait qu'il ne serait pas le premier arrivé.

A peine entré il se signa, salua les Tournaisiens déjà présents et s'installa tout près de la famille Staline et d'Eulaly. Les futurs baptisés semblaient bien occupés, il irait les saluer après la cérémonie.
Fergal
La lente traversée de l'Eglise pour rejoindre l'autel, main dans celle de Giovani, semble durer des heures pour notre rouquine qui ne voit ni n'entend personne. La cérémonie n'a même pas encore commencé que l'émotion s'est emparée d'elle et qu'elle semble totalement absente. Ce ne sont que les trois mots prononcés par son meunier qui la tire enfin de sa léthargie, et Eilhin, le rouge aux joues, ne peut que lui répondre par un large sourire, sa gorge refusant catégoriquement de laisser échapper le moindre son.

C'est alors qu'elle commence à prendre conscience de celles et ceux qui l'entourent.

Astrid qui se tient devant la porte et qu'elle n'a même pas saluée. Elle lui offre alors son plus beau sourire et un geste de la main comme pour s'excuser de son impolitesse, puis son regard émeraude se pose sur chacun des présents.

Tout près d'eux, Jo, le parrain de Giovani qui est en train de gesticuler comme pas permis, parvenant presque à dérider notre angoissée du jour qui doit se contenir pour ne pas éclater de rire.

Dans les premiers rangs, le reste de la famille Staline, ZélieJeanne avec la petite Eulaly, la fillette encore plus jolie que d'ordinaire dans sa toilette mauve. Eilhin lui fait à elle aussi un petit geste de la main et un clin d'oeil complice.

Non loin, la vicomtesse d'Attigny, dont la présence fait gonfler le coeur de la rouquine. Elle est donc quand même venue ! Pourtant, Eilhin ne peut s'empêcher de remarquer les traits tirés et la mine soucieuse de l'Archidiaconnesse. Il va lui falloir tirer cela au clair à la fin de la cérémonie, curiosité quand tu nous tiens !

Son regard tombe ensuite sur le jeune Gwad, son petit protégé qui semble désormais voler de ses propres ailes, faisant la fierté de notre tribun qui pourtant n'est pas pour grand chose dans cette réussitte. Elle ne sait pas encore que c'est lui qui a déposé le superbe bouquet de fleur, mais nul doute que lorqu'elle lira le billet, elle ira le remercier chaleureusement.

Dans les rangs du fond, elle aperçoit Julien dont la présence lui tire un sourire amusé. Ainsi donc il a tenu sa promesse, lui qui ne semble guère habitué à fréquenter les églises, ni très à l'aise dans ses beaux atours. Nouveau signe de la main, si le Tirailleur Fsf pensait rester discret, c'était sans compter sur notre taquine rouquine.

Enfin, elle voit entrer dans son beau costume du dimanche, la mine fatiguée mais le sourire aux lèvres, l'ancien, actuel et nouveau Bourgmestre de Tournai, l'illustre Blacky. Un salut de la tête respectueux de celle qu'il s'amuse à surnommer tribunette et le regard se pose sur la porte pour guetter les arrivées.

Une absence parmi d'autres ... et pas des moindres ! Sa future marraine, Malycia n'est pas encore entrée, et sans elle pas de cérémonie possible. La main dans celle de Giovani se crispe, et la rousse se mordille les lèvres d'inquiétude. Non, elle ne lui ferait pas ce coup là hein ?? !!

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Keewy
Le soleil commençait à pointer le bout de son nez, ses rayons traçaient des formes qu'elle aimait regarder se former sur les façades des bâtisses, alors elle se permettait quelques instants de se perdre dans ses rêveries. En ce dimanche matin, la ville n'était pas endormie comme à l'accoutumée, un baptême enfin deux allaient être célébrés et lfruit même souvent en retard n'aurait pas louper cela , rien que par respect pour Eilhin et Giovani qu'elle appréciait.

Les tintements de cloches amorcaient la fin de leur mélodie, c'est à ce moment que lfruit se décida à gravir les quelques marches de l'Eglise et d'y entrer aussi discrètement que possible, et de prendre place restant debout au devant d'un banc , regardant et écoutant tout ce qui se passait .
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Julien..
De temps à autre, Julien apercevait l'une ou l'autre figure connue de la vie tournaisienne. C'était à croire que l'Aspirante avait enrôlé les piliers de comptoir, pour se retrouver avec autant de monde en un même endroit.

En parlant de rouquine, la voilà qui, aux bras de son compagnon, parcourt toute la distance la séparant de l'autel somptueusement décoré. Au fur et à mesure de sa progression, elle regarde à droite, puis à gauche, saluant qui une connaissance, souriant à qui une bêtise.

Inévitablement, son regard tomba sur le guerrier flamand. Pas discrète pour un sou, la voilà qui, au mépris de toute retenue aristotélicienne, lui adresse un sympathique signe de main, qui lui aurait valu, en d'autres circonstances et surtout en un autre endroit, beaucoup moins éclairé et infiniment moins rassurant, une sévère réprimande.

Pour garder un tantinet de dignité, Julien se retourna vers la rangée derrière, lui, comme si ce salut était destiné à un autre que lui. Se retournant ensuite, il ne put s'empêcher d'esquisser un imperceptible sourire moqueur, qui fut bien entendu vu par l'Aspirante.
Quiou
Un grondement peu discret vint déranger l’assistance, comme s’il fallait que tous se retournent à l’entrée de la sombre et laconique figure dressée non loin de l’entrée de la demeure du Très-Haut. Cependant, les individus déjà présents qui connaissaient plus ou moins bien la Deswaard ne s’y trompaient guère : il ne s’agissait point là d’une subite envie de parader, ni d’un moyen de s’annoncer officiellement. C’était, tout simplement, et il valait peut être mieux ne guère s’attarder sur la question.

Ce matin, déjà, alors même que les premiers rayons du soleil n’avaient point effectué leur apparition et que le plus petit serf rêvassait encore sur sa paillasse, la Terreur, comme aimaient à l’appeler certains, sillonnait les rues tournaisiennes, silencieusement acariâtre, lançant de temps à autre un grognement occasionnel à la face du monde endormi, léthargique, paisible.
Une sorte de mise à l’épreuve indispensable tandis que son épée battait son flanc gauche au rythme de ses pas.
Un moyen nécessaire afin de ne pas perdre sa primordiale retenue.

La ronde effectuée, elle s’était dirigée vers le parvis de l’église, catégorique, toujours emmitouflée dans une éternelle houppelande noire, et c’était ainsi que l’on pouvait la retrouver peu après en train de toiser les deux protagonistes de cette journée, ceci à la suite du grommellement précédemment cité.

La Teigneuse restera là un court laps de temps, suffisamment long tout de même pour adresser, durant un bref instant où elle avait capté leur regard, un hochement de tête à la Rousse suivi de près par un rictus des plus explicites à l’intention du Giovani. Elle repartira rapidement après ceci fait, tout en gardant à l’esprit qu’il lui importait peu qu’ils ne saisissent l'ampleur du message subliminal se cachant dans chacune de ces deux attentions.

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--Katina_choovansky
Tournai. Enfin
Un œil cerné se posa sur l’église.
De la route, elle en avait avalé ces derniers jours pour être à l’heure.
Le buffet qui suivait le baptême avait intérêt à être à la hauteur.

Descendant de la charrette dans laquelle elle avait passé la nuit, bercée par les ornières de la campagne artésienne, la brune s’étira longuement, finissant son mouvement dans un juron en découvrant qu’elle avait faim.

Oh oui, le buffet qui suivait avait vraiment intérêt d’être à la hauteur.

S’approchant d’une vitrine pour y croiser son reflet avant d’entrer dans l’église, la brune défroissa sa jupe, passa une mèche derrière son oreille, hésita longuement à s’arrêter à la boulangerie, décida qu’elle n’avait pas le temps, maudit les futurs baptisés pour ça, et se dirigea vers le lieu de rendez vous.

Bref arrêt sur le parvis pour embrasser la scène du regard.

Gio et Eilhin étaient devant, avançant vers l’autel. Les salutations se feraient donc plus tard. Elle les y laissa et chercha du regard où elle allait échouer… Un coin sympa, pas trop exposé, avec quelqu’un d’assez grand pour la planquer si elle se met à roupiller…

Là !
Sur la gauche !
Quatrième rang !
La place parfaite !


Elle remonta l’allée et se faufila dans une allée, visant une place bien précise, écrasant quelques pieds au passage, enchainant avec un
« chuuuuuttt, putain, on est dans une église ! » à l’attention de quiconque osait ouvrir la bouche pour rouspéter.
Dés que le grand dadais de devant cesserait de se pencher sur la blonde d’à coté pour lui dire des trucs à l’oreille, ce serait la planque parfaite. En attendant, à découvert, la brune se devait de faire acte de présence, qui plus est rayonnante, puisque brugeoise.

Un geste au biographe quand elle croisa son regard pour lui dire qu’il était fichtrement bien coiffé aujourd’hui, et tenta une communication en mime pour lui demander où était le buffet d’après cérémonie, tout en préparant un sourire dentesque à Gio s’il lui prenait l’envie de se retourner, genre « Et ouais, j’suis là, t’y croyais pas hein ? ».

C’est donc en ayant écrasé des orteils et en donnant des coups de coudes à ses voisins pendant son exercice de mime que la flamande prit place pour la cérémonie.
Tibere
Hhhhhhhhhhiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Hhhhhhhiiiiiiiiiiiiiii !

Les chevaux du carrosse épiscopal venait de hennir haut et fort au moment où l'attelage s'était arrêté devant l'église.

- Lahire ! Lahire ! Bon sang de bonsoir ! Qu'attends-tu pour m'ouvrir la porte et me faire descendre ? Crois-tu donc que nous avons tout notre temps ?

Le valet bossu, grommelant comme à son habitude, s'exécuta en faisant la moue. Il descendit prestement de sa place et ouvrit la porte tout en faisant basculer les deux marches en bois nécessaire à l'évêque pour lui raccourcir le trajet entre le haut et le bas.

- Allons bougre de bougre ! dépêche-toi d'aller me garer le véhicule et pense à soigner les bêtes. Le trajet a été pénible pour moi mais sans doute tout autant pour elles.

Il regarda son fidèle saluer en se courbant de manière ostentatoire puis remonter avec dextérité sur son siège. Le fouet claqua et Lahire se mit à hurler :

Hue Dia les bourriques ! hue Dia ! Par les valseuses d'Eugène ! Ha hi ho ! Ha hi ho !

Comment ce diable de valet pouvait-il être aussi vulgaire ? L'archevêque resta un temps pensif puis se reprit, entendant des chants à l'intérieur de l'édifice. Il s'approcha de la porte qu'il poussa.

GROOOOOOUUUUUUUUUUUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIKKKKK !

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Archevêque de Malines. Général de la Compagnie d'Aristote.
--Kikou


Dans un coin de l'Eglise se trouve bien évidement Kikou le chat qui louche, paré de son plus beau ruban rouge autour du cou et le poil brillant comme rarement.

Sa mission du jour, recevoir sans les bouffer les différents volatiles de ceux qui ne pourront pas venir pour ce jour si particulier.




Bordel,

Vous croyez pas qu'on est assez loin pour nous faire revenir en Flandres ?!
D'ailleurs elle est où cette église ? On a une église à Tournai ?

Quoi qu'il en soit meilleurs voeux de baptême, et essayez de pas vous noyer avec la flotte bénite...

Hé mais attendez... en même temps que Giovani ? C'est louche cette affaire, vous allez nous faire des p'tits rouquins ? Gardez m'en un...

A bientôt,

Saian.



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Chers amis

au moment ou vous recevrez ma missive peut être serez vous déjà baptisés mais sachez que je me m'associe à vous par la pensée et la prière.
J'espère être très bientôt de retour.


Toutes mes félicitations à vous deux, en ce jour de joie je pense fortement à vous.

Guillaume Amaurie d'Apperault


PS: dites à Astrid qu'elle ne quitte jamais mes pensées


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Chère Eilhin, sacré Giovanni,

Permettez-moi de vous féliciter pour ce que vous avez accompli aujourd'hui ! J'ai eu la frayeur de ma vie en ouvrant l'invitation, j'ai cru que vous alliez commettre l'irréparable : des épousailles !!

Je suis grandement soulagée qu'il ne s'agit au final que d'une volonté commune de vous rapprocher du Très Haut. Une démarche dont vous devez vous sentir fier comme je le suis pour vous.

Hélas retenue à Dunkerque, je me joins en pensées à votre bonheur et vous souhaite la bienvenue dans la grande famille aristotélicienne.

Je joins à cette missive une douzaine de tonneaux de blanche de Hoegaarden afin de célébrer l'évènement jusqu'à plus soif !

A votre santé ! Encore une fois, bravo, et merci pour l'invitation ...



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