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[RP] Memento Mori ou le Printemps du Lion

Aelig


Et tandis que succédaient au combat au corps à corps, le tir aux pigeons et le sauciflard, Aelig, lui, essayait de reconnecter, étourdi par la confusion, le vacarme et l'odeur du sang.

-Où suis-je ?

- Sur ma main !

-Ah ! pardon...

- Y a pas d’mal...

Deuxième bataille pour notre jeune combattant, toujours pas mort précocement du reste. La première fut le siège de Craon en Anjou l’année dernière et le point commun avec celle-ci est qu'il fut aussi utile qu'un fer à cheval à une laie. A se demander comment il s’était débrouillé avec le Raoul pour se faire ratiboiser aux portes de Gênes alors qu'ils musardaient sur les chemins de Rome et de la dolce vita.

Et de bataille, alors que le soir se pointait et le loup mordait la queue du chien, l'ambiance en était à sa fin.
La déculottée fut de mise pour nos calottés culottés, et cavalerie lourde en partie étrillée, battit retraite.
Au loin, on pouvait entendre les mugissements sauvages des cors des Alpes sonner l'hallali et se répondre en échos dans les vallées, tandis qu'au même moment de nouvelles forces déboulèrent à quelques lieues en aval pour tenter de prendre à revers les restes de l'Armée Memento, bousculant au passage trois-quatre promeneurs à la réputation sulfureuse qui avaient eu l'idée ingénue de passer par là au même moment.


Mais revenons aux portes de Sion, si vous le voulez bien. Le sol était jonché de cadavres, de chevaux tués et pardon pour les amis de l’equus caballus de ce triste état des choses. Des hommes et femmes gisaient à terre, ici épars comme des arbres abattus, là en lignes ordonnées comme des rangées d'épis fauchés.

La lune, qui s'était levée, éclairait distinctement leurs faces livides ou ensanglantées, leurs équipements souillés de boue, maculés de taches rouges. Les armes tombées de leurs mains scintillaient.

Au milieu des râles des mourants, des gémissements des blessés, on entendait, à de courts intervalles, un cri rauque comme étouffé. C'était quelque soldat qu'un pilleur assommait pour lui voler sa bourse ou notre infirmière-chef Hilde qui avait rempilé pour l'occasion. Il était du reste difficile de la discerner du pilleur au cri des mourants.

- Quel bazar

Certaines personnes adeptes de la discipline martiale et de l'ordre critiqueront le joyeux foutoir et le mélange fantaisiste le plus total laissé par l'Armée du Bonheur, cela au milieu des corbeaux qui se marraient entre eux, alors que le plus lourd tribut fut porté par les ambuleurs qui se ramassaient à la pelle. Nous saluerons aussi le dévouement de ceux qui, anonymes, tombèrent sur le champs d'honneur...

- C'est à cause de L'avant-garde. Elle a été trop lente. C'est c' qui a transformé l'avant garde en arrière-garde. Comprenez?


Commenta un commentateur. Il était aussi tacticien amateur. Les dimanches surtout.

- Quelles sont les pertes ?

- 80, à la louche.

- 80 parfait ! A moins de 100 % les pertes sont relatives !


Vous excuserez ces étranges résultats qui dépassaient de loin toute notion de calculs voir même la totalité des soldats engagés. Mais c'était pour la légende. Et d'aucun vous diront que les légendes prenaient quelques libertés avec la réalité, sinon qui croirait qu'un jour les Ambuleurs sauvèrent une princesse de sang royale à l'aide d'un dragon et pour qui le Raoul follement épris, composait des poèmes à l'envers.

- Et que fait on d’Esclandres ?

- Fermez lui la bouche ! Ça va attirer les mouches.


-Et Benedict ?

- Un arrêt de travail pour 10 jours.


- Raoul ?

- Il a été blessé Raoul ?

- Oui, un creux à l’estomac, Mais il se soigne. Lastreaumont aussi.

- Lastreaumont mange aussi ?

- Non, Lastreaumont pisse le sang. Remarquez, il reste dans le ton de son chapeau.

-D’autres ?

- Il y a Barth, il est allongé là bas.

- Il est mort?

- Non, il s’est assoupi avant les combats de peur de ne plus avoir le temps de faire la sieste durant.

Puis il y a Maria...


Maria !

Et chers lecteurs, pardonnez cette redondance avec le dernier post, car il est difficile de reprendre le fil après une telle digression. Et à parler de narcoleptique, Maria était douée également pour toujours roupiller dans des coins insolites, mais cette fois ci, là où il y avait de la passion, de l'entrain, de la joie à la simple évocation de ce nom, ce jour là, c'était plutôt du tremolo dans la voix.
Et Aelig, lâchant ses armes accouru pour se porter vers sa belle à genoux.


-Nom de Déos ! Dans quelle douloureuse épreuve m'envoies tu encore ?


Il l'a prit dans ses bras, ça saignait beaucoup sous l'épaule, mais il sentit un mince souffle de vie encore sortir de sa bouche. Et à force de se croiser, de se recroiser et se décroiser, cette fois-ci ce sont les croisés qui a coup de décharge, recroisèrent nos deux âmes soeurs. Il la touchait enfin, prenant conscience de son corps. Il approcha la tête de l'oreille et lui susurra :

Façonnons enfin notre histoire, chère castillane.
Le temps passe si vite.
Rien n'est plus beau que ce bonheur, animer d'un seul désir
Et nous iront le clamer, c'est une chance de t'avoir et d'aimer
Kidnappe mon coeur à jamais...


-M'enfin il y a t'il un Medicastre dans le coin !


-Je me meurs...
_________________
Maria_paz
Sur les débris de la bataille.
[Quand un coquelicot trouve refuge sur le cœur d’un soldat de la Cardabelle. Ça gratouille ou ça chatouille ?]


--------

Je me meurs, ô mon prince…
Tu me meur…tris l’épaule.
Il est mort ! L'âne baté qui a osé m’effleurer de la pointe de son épée, d’un T qui veut dire Torgnolle, comme celle que je vais lui coller si jamais il ose encore jouer aux p’tits soldats avec moi !


Elle a mordu la poussière, mais elle a encore ses belles canines.
Il n’est pas né, celui qui va lui faire avaler son ratelier !
Ceux qui ont essayé s’assoient précautionneusement sur des coussins.

Un chatouillis dans l’oreille qui, pour une ibère en phase d’hibernation fait presque le même effet que Roberto, son réveil matin préféré. Roberto, c’est le coq bredin du voisin qui va d’un bon train et la crête au garde à vous, sur l’élan d’un coup de tatane dans le croupion, réveiller ces dames en douceur.

Tiens ? Pas le même son que d’habitude.
Hum. Beau sourire intérieur accroché au cœur.

Le chiffon plisse les cils.
Tiens ? Un ange !
Mise au point prismatique.
Les rideaux à franges soudain curieux laissent filtrer quelques lueurs de torches. Une visage sombre au-dessus d’elle, cette voix qu’elle aime entendr…


-M'enfin il y a t'il un Medicastre dans le coin !


Ha ben oui ! c’est bien son pipeau, à n’en pas douter !

Le pale soleil dans ses vapeurs s'évanouit. Le jour s'éclipse. La lune émerge et pousse tout le monde, étale sa couverture, baille et se gratte un cratère.
Maria efface une grimace et pose un regard tendre sur le visage inquiet de su caballero.
Ce soir, sous cette énorme lune pleine et ambrée, en équilibre bien précaire, il et allée lui astiquer les étoiles dans un murmure qui résonne encore et l’envahit comme la vague bruissante du mascaret.
Et rien que pour ça, bon sang ! elle lui aurait bien dévoré la bouche.
Partie remise dans laquelle s’il le faut, et surtout si elle est malade, elle y ajoutera la fièvre.
Elle peut encore bouger un abattis, hisse doucement une main sur sa joue.

Rien ne sert de se presser Aelig.
L’attraction nous impose ses principes. Nos deux cœurs tanguent et nos deux mains s’agrippent.
En silence, bientôt réunies nos bouches
Tu le comprends, c’est l’amour qui fait mouche
Au diable le pardon de nos offenses
Basculons tendrement vers l’insouciance.


Et ce qui plait le plus a Maria qui n’avait eu pour école que celle de la vie, c’est les phrases simples et jolies :

- « senior, je me suis aperçue soudain que vous êtes l’amour de ma vie »

Et toc !
Pas facile à lâcher celle là !

Au fond, elle est aussi timide que lui, et fière.

Un petit air encore frais s’engouffre sous la tignasse bouchonnée du chiffon ensanglanté.
Un petit air qui veut grandir
Un petit air empli de promesses.
Un jour viendra où ils s’embraseront, se dépenailleront, se dégarcilleront...


- J’ai les crocs !!!J''mangerais bien un p'tit périgourdin déconfit. Il en reste ?

Perdón, es la emoción.
_________________


aaallez me chercher Christoooooos !!!
--Hilde_gardavou
Ramassage solidaire - transport écologique.
Collecte désorganisée de corps rompus.


A l’initiative d’une infirmière réformée et désœuvrée, puis cuisinière à la Boulasse Consulaire et dont on avait perdu la trace depuis l’incendie de Lausanne.



Couiiiiiiiic, couiiiiiiiic, couiiiiiiiiiiiic

Machouille, crache un bout de boyau.
Arrête la brouette.

Pas terrible la charcutaille ici !
Bloque un ongle entre deux molaires.
P’tou !
S’essuie la paluche sur le pare-chocs.
Coup de torchon crasseux sur une mouche.


La fourgonnette teutonique aux ridelles souillées de sang empoigne les bras du brancardmobile, poursuit lentement l’évacuation.

Beuglements, soupirs, râles, hurlements, ronflement ?, gémissements, larmes ravalées.

Couiiiiiiiic, couiiiiiiiic, couiiiiiiiiiiiic

Cocardes déchiquetées, coquelicots défraichis, des bielles, des panards, des bougies qui pendouillent….

- Deeeernier service ! pfffffff

HAAA oui ! parce que là yen a marre de trimbaballer cette bande de bras cassés jusqu’au dispensaire !
Obligée par-dessus le marché de décharger devant la porte parce qu’on lui a interdit d’entrer.

Si c’est pas honteux ! Pourtant j’sais les faire moi les piquouzes, surtout celles qui soulagent, celles qui anesthésient…et les débarbouillages post mortem, j’étais douée !
C’était bien la peine de se spécialiser en taxidermie !


Haussement d'épaules, sursauts dans la brouette.


»-M'enfin il y a t'il un Medicastre dans le coin ! »


La voix de son maître !

La tête soudain tournicote comme une girouette un jour de grande tempête. Le pif en trompette, affairé, les pupilles agitées, fiévreuses, l’armoire à coquille accélère.


Couicouicouicouicouicouicouicouicouicouicouicouicouicouicouicouiviteviteviteviteviteviiiiiiiiiiite !!!!

- Ha ben patron ! Y’a longtemps que vous êtes là ?
- Le médicastre ne viendra pas, c’est son jour de congé !

La mémoire lui revient, ….surtout lorsqu’elle aperçoit la castagnette cabossée.
Grince des dents.

Stoïque.

- Vous voulez un coup de main pour l’amputation ?
--La_bertille
La Bertille avait eu vent de la bataille. Son coeur tendre s'en était ému! Et si son Louis en était? Et si il dirigeait une compagnie? Et s'il en était un des héros? Capitaine?

Rhoo, mon Louis, quel retour en fanfare tu m'faisions là!!! C'étiont un genr'eud honneur d'êtr' ton épouse d'vant eul Très Haut!!! Rhoo, mon Louis l'Capitain'!!!

Tout en se rengorgeant comme une colombe grasse, elle avait saisi son panier, et lui fourrait dans le fond tout ce qu'elle avait de comestible, de raccommodeur, et de défensif: saucissons, brioches, gnôle d'armoise, du savon.. ah, non, ça servait à rien, ça... fil de lin et des compresses à tremper dans le vin, du vin aigre, pour empêcher les humeurs malignes de s'installer, un couteau rouillé mais pointu, et une trique, celle qui servait à la chevrette pour la ramener des alpages!

Elle s'arrêta, contemplant sans le voir son panier... femme de capitaine... sa soeur de lait, la Prunille allait en être verte et bleue à la fois! Ou caca d'oie, vu son teint de pruneau.

Elle ajouta, dans les défensifs, un morceau de fromage qui en avait vu de meilleures, il y avait si longtemps qu'il en était devenu dur comme une roche. Celui qui y croquerait y laisserait les chicots! Et finalement, elle remit aussi le bout de savon, qui pourrait servir à lustrer une série d'escalier pentus, pour le plaisir de voir un des gros malins d'en face se gameller d'importance!

Bien plus tard, sur le champ de bataille , le champ de pagaille, la Bertille déambulait entre les corps. Louis??? mon Louis?????????? LOUIISHIIIIIIIIIIHIIIIIIII???

Un homme râla, à ses pieds, allongé dans une position si cassée que la Bertille ne comprit pas bien comment c'était possible!!!. Elle s'agenouilla, compatissante:

Louis? ah non. Mon pov gars, z'étions blessé? Rhoo, oui, mais tenions bon, c'étions point grave!

Pardon pour ce pieux mensonge, ô très Haut! Une giclette de gnôle dans son gosier à elle, une giclette de gnôle sur sa blessure à lui ...

Wouaaaargggggggggggggghhhhhhhhhhhhhhhh!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Chut, mon brave, c'étiont qu'les mains du très Haut sur vot' peau abimée!

Encore une lampée dans son gosier à elle par compassion, le gars allant si mal qu'il ne passerait pas la nuit! gaspiller ou pas une compresse de vin aigre pour ce brave sold...

Mais ? MAIS ? Rhooooo!! Fourbe!! Fielleux!! 'Spèce de claboteux!!

La Bertille se releva indignée! Elle venait de voir la tonsure, au sommet du laid crâne de l'homme!

Rendions moi ma lampée 'eud gnôle, baveux eud' romain!!!!!

Elle s'agenouilla à nouveau, lui secoua la tête pour qu'il recrache la gnôle.

Menterie, félonie! Z'étions l'ennemi!!!! RHooooo!!!


Sa main se saisit du fromage, au fond du panier, et elle hésita à le massacrer avec! Trifouillant encore, elle attrapa le savon, et le brandit!

Zallions moins faire eul fièr, là, hein?

L'homme hagard la regardait, aussi endolori qu'interloqué. Furibarde, elle se mit en devoir de lui savonner la bouche avec, faisant mousser avec la bave qu'il venait de recracher.
Et te débattions point, eul' visqueux! Sinon, j'te fromagions les mains!

Elle se releva, s'essuyant les mains sur une compresse, et regarda autour d'elle pour voir où ça en était.
Couicouicouicouicouicouicouicouicouicouicouicouicouicouicouicouiviteviteviteviteviteviiiiiiiiiiite !!!!

Le bruit lui fit tourner la tête; au loin, une personne connue: La belle dame blonde de l'auberge de Lausanne! Il fallait la rattraper!
Mais avant, elle pensa soudain à vérifier une chose! Se penchant vers le romain tonsuré et mousseux, elle demanda, aimable:
Disiez voir, mon brave... Zaurions point rencontré, ici, un homme fortiche, beau et viril, avec eun biquette eud'dans les chausses qui vous laissions pantois eud'jalousie, eun genr'eud ca-pi-taine, le Louis, qu'on l'appellions? Ou Captain Louis? Forte personnalité, haleine tout aussi forte, qu'aurions réclamé après eun Bertille? Non? .... Pourrions répondr', c'chafouin eud'romain!

Blop. fit une bulle en éclatant.

Mmmhhhh. Cafard bégueule!


Lui allongeant un coup de pied, elle participa à l'effort de guerre! Puis elle couru après la belle dame de l'auberge!
Dame Hilde, dame Hilde!!!!!! damildamildamid!!!!!!!!!
Aelig




Où le temps s’éternise, arrive la crampe au bras.



Et tandis que brancardière ramassait son tribut après le passage de la faucheuse (certains soupçonnaient même ces deux derniers d'avoir été amants un jour, sans que l'on sache trop qui plaqua l'autre) deux autres amants étaient à nouveau réunis dans l'air gelé et nocturne, à peine troublés par les murmures légers qu'on entendait encore sur le champs de bataille.


Couiiiiiiiic, couiiiiiiiic, couiiiiiiiiiiiic


La lune éclairait la scène et si lune ne mentait pas, c'était un doux visage qui se dévoilait sous la lumière blanchâtre, longtemps caché sous sa carapace.

La décence voulait de même qu'Aelig ne soit pas indécent. Il n'aimait pas se montrer à nu, ni tout nu d'ailleurs... C’était à cause des gens qui pouvaient lire. Et quand vous mettez deux pudiques ensemble, autant vous dire que leur histoire pouvait tourner en rond pendant très longtemps.

Et pour en revenir à celle qui nous occupe, d’histoire, il avait ainsi crié, personne ne l'avait entendu. Seul avec elle, dans ses bras, et enfin inespéré, l’inattendu. Une caresse de la main, la belle avait cherché son air, cette fois ci pas d'électrochocs, pas de poutres qui menaçaient, seulement la quiétude d'un soir où nos deux âmes tremblotaient telles deux feuilles reliées par un mince fil Couiiiiiiiic, couiiiiiiiic, couiiiiiiiiiiiic...Et Il la contemplait, la meilleur de ses alliés, toujours ensemble contre vents et marées ...


- « senior, je me suis aperçue soudain que vous êtes l’amour de ma vie »


L'instant était magique, l’accent castillan. Et à défaut d'un langoureux baiser, des mots à savourer...

- J’ai les crocs !!!J''mangerais bien un p'tit périgourdin déconfit. Il en reste ?

Certes, la femme amoureuse peut être insatiable, mais avec Maria, Aelig découvrait une vorace, une enflammée, une passionnée et voilà deux amants réunis prêt à se jeter corps à corps dans la bataille, déchainant leurs pulsions inassouvies et trop longtemps contenuesCouicouicouicouicouicouicouicouicouicouicouicouicouicouicouicouiviteviteviteviteviteviiiiiiiiiiite !!!!

-Mais bordel ! C'est quoi qui couine depuis d’t'aleur !


- Ha ben patron ! Y’a longtemps que vous êtes là ?
- Le médicastre ne viendra pas, c’est son jour de congé !


Tourne la tête.

- Hilde ! Non d’Déos ! Mais où étiez vous passée ? J’m’étais fait du mourrons, qu'on avait placardé des avis de recherche dans tout le village !


- Vous voulez un coup de main pour l’amputation ?


Et là où Jeanne-la-pucelle-qui-entendait-des-voix avait comme compagnon d'arme Gilles de Rais, dict "Barbe bleu" chez les romanciers, Aelig avait comme personnage de roman, Hilde.
Car, oui, Hilde était un personnage romantique. Entre la Comédie Humaine balzacienne et Psychose. Et comme dans tout bon feuilleton, arrivait le rebondissement où l'on voyait que Maria allait encore s'échapper des griffes du dragon, dans notre vaudeville à trois...


-Dame Hilde, dame Hilde!!!!!! damildamildamid!!!!!!!!!


A quatre, pardon...Enfin, bref, on avait frôlé le drame.
_________________
--Hilde_gardavou


Hilde sursaute. Manquait plus qu’ça !

Les champs de bataille étaient décidément de plus en plus mal fréquentés. On y laissait entrer n’importe qui.
Par contre, on attendait toujours un dragon plus effrayant encore. Toutes les mêmes, les terreurs ! Tssssss. Et puis après tout s’il était en retard, on commencerait sans lui.

Ça va bien hein !…

La forteresse chirurgicale fronce les broussailles.
Comment on se la joue ?

Réfléchit.


L’Aelig n’a pas l’air de goûter ma proposition, pourtant il doit avoir faim à force la dévorer des yeux sa Carmela, faut passer au plat de résistance. Y’a des coups au cœur qui se perdent.

Sourire imperceptible.

D’ailleurs elle est en train de glisser des bras du patron. ..
Elle en fait une trombine ! Pourquoi elle me regarde comme ça ? Qu’est-ce que j’ai dit, encore ?

Et puis ya la toute vieille, qu’en finit pas d’vibrer pour son insaisissable Louis. Et qu’on écoute même pas, vu qu’on attend qu’elle crève, pour lui piquer sa gnole et son oseille.


Oseille…

- Dites la p’tite dame, ça vous dirait pas un p’tit voyage gratuit jusqu’au dispensaire ?

Louche sur la bouteille

- Vous me poserez vos questions en route. Parce que là il faut qu’on évacue, ça sent le retour de flamme. Vous comprenez ?

La soulève de terre comme si elle n’était pas plus lourde qu’un oisillon, la colle devant la brouette.

- Grimpez ! mais grimpez j’vous dis ! rholàlàaa ! que vous êtes bégueule ! Pour trois mouches vous n’allez quand même pas m’en faire un fromage de tête !

Mouvement de paluche à la cantonade


- Bon allez, tout le monde rentre ! Qui à les clés ?

- Pas moi !

- Moi j’les avaiss, mais on me les a reprises !

- Normal, t’es pas chef

- Même si j’suis pas chef, j’ai droit !

- Et pourquoi t’aurais le droit ?

- Ben y’en a qui sont pas chef et qui les ont quand même, y’a des préférences !

- Mais tais toi donc, tu nous fatigues !

- Dépêchons nous, ça sent la roussi sur le vent qui vient de Lausanne. J’tiens pas à finir en merguez !
--Le_suisse
Genève, le 28 mars 1459

Les genevois avaient repoussés un second assaut la veille. Leurs piques mélées aux sedunois jusqu'ici aux ordres de Metalpark et ses fanatiques. Ils avaient imposé un vaste mouvement tournant à l'armée des aristotéliciens. Aller - retour. On avait compté dix soldats revenus les pieds devant à Genève. A Sion, les vainqueurs d'Annecy avaient renforcé l'armée du bonheur. La trève signée entre le chancelier de Genève et le duc de Savoie confirmait la justesse des batailles des genevois. Tous les buts de guerre étaient atteints. La Franche Comté de son coté faisait le pied de grue à la mairie de Genève. Jontas, cet imbécile insolent avait voulu pinailler en remettant à plus tard l'aposition de son sceau. Le voila qui avait perdu les écus de Poligny et qui dépensait une fortune à mobiliser son arrière ban pour s'éviter de perdre ceux de Dole. Les francs comtois voulaient se la jouer fierot avec l'Eldorado et l'Hydre. Les francs comtois venaient maintenant pleurnicher dans les basques d'Izaac pour que l'hémorragie cesse. Qu'ils aillent se faire voir chez les turcs ou qu'ils reconnaissent comme Izaac l'avait exigé des savoyards, la souveraineté de la Confédération. Vae victis.

Bientôt le cardinal Mrgroar et le général Namay, le pilleur de Gascogne, listé chez ceux qui l'envoyaient se battre contre les genevois bien heureux de s'en débarrasser pour le refiler aux helvètes, allaient être bien davantage humiliés. Un a un leurs soldats désertaient. Izaac allait cueillir le fruit mur. Après avoir rosser la Savoie, l'Empire et chassé les fanatiques de Metalpark et Blue de Lausanne et de Sion, il allait rosser Rome.
Jehane



Un arbre. Un morceau d'miroir cassé qui s'encastre sous une écorce et qui tient, miracle! Elle sourit, contente de son travail...
Oui oui c'est un travail quand on pense aux longues heures d'attente entre deux combats!
Faut s'occuper, r'garder au loin si l'ennemi arrive, rassembler les grenouilles qui ont une fichue tendance à s'éparpiller.
Bah, non, les negrouilles c'était pas une bonne idée, trop indisciplinées comme bestioles.
Prochaine fois, elle arracherait les bébés à leur maman.
Les recrues, plus elles sont jeunes, plus elles s'habituent aux ordres et tout ça.
Les entrainements auraient lieu en milieu aquatique dans un premier temps et dès qu'les têtards auraient deux pattes, Jeje installerait un plongeoir!


Euhh combien d'pattes ça a un têtard? Il a une queue frétillante, ca c'est sûr mais....

Ah oui, nous parlions du miroir accroché à l'arbre.
C'est là qu'ont lieu les essayages.
Pour guerroyer, quand t'es une femme, l'aspect extérieur est primordial.
Plus tu t'sens belle, plus t'as l'moral et plus t'es forte. C'est comme ça et c'est bien dommage!
Dommage oui parce que les essayages restent infructueux! Le casque, c'est pas c'qui lui sied le mieux, ça n'l'avantage pas trop, même pas du tout!
Non seulement Jeje n' se trouve pas belle mais en plus elle a l'air ridicule et d'ailleurs, ça s'confirme:


Rhannnn ça va, arrêtez d'rire dans les places à 5 deniers!

Alors qu'ses soldats s'bidonnent en émettant des réflexions à un écu cinquante, le miroir, lui, fait son boulot et c'la n'a pas échappé à l'œil aiguisé d'la Jeje.
Un pas en avant pour mieux voir ce nuage marron qui se reflète...
un autre pas, mais dans sa tête celui-là, pour comprendre que si elle se retournait, la vision serait plus... panoramique, dirons-nous.
Et comme elle n'est pas aussi stupide qu'il n'y parait (elle est chef de section tout de même, c'est pas rien ça, même qu'un ambuleur a dit: "Patron, bientôt la nouvelle recrue va t'manger sur la tête!"), elle fait volte face et reste bouche bée quelques secondes...


Rhaaaaaa, crrrrrrrrr s'éclaircit-elle la voix.

Lààààààààààààààààààà, les voilààààààààààààààààà
ILS ARRIVEUUUUUUUUUUUUUUUU!
LAISSEZ-MOI L' NAMAYYYYYYYYYY


Mince, Zara, il est où???? Zut, ZARAAAAAAAA
_________________
Zarathoustra
Zarathoustra commençait par trouver le temps long, et en plus il commençait à sentir fort dans son armure. La chose martiale permet certaines licences dont il est bon de profiter.

Atchoum!

Et il dormait dehors, car Petitfrère ronflait avec force, puissance, régularité et puissance.

Ca gambadait dans tous les sens en Confédération, le Bonheur devait être le seul détachement sédentaire. Quand on est sédentaire, soit on est assiégé, soit on est vainqueur ou vaincu, ou alors on joue au jokari avec l'ennemi, comme ici. Et bon, on fait dans l'escarmouche.

Pour se délasser, il faisait des expériences pour faire avancer la guerre moderne. Après un rêve qu'il avait fait, il avait eu l'idée d'imprégner des pigeons d'alcool, de les brûler et de les projeter sur l'ennemi. Son rêve était avec des poissons, mais il estimait que brûler des poissons était difficile d'une part et sacrilège d'autre part, le poisson étant le symbole de sa religion. Alors il décida de brûler des pigeons, qui ne symbolisaient rien du tout et qui souvent trimballaient de la vermine.

Mais ça ne marchait pas, alors il but l'alcool, mangea le pigeon et remercia son dieu en priant avec une souche pour autel et les frondaisons pour cathédrale. Et une sieste.

Et non, pas de sieste. On appelait, sans doute une nouvelle escarmouche. Il bringuebala, pas très content.


Ca va, ça va. De toute façon, il sont déjà en train de battre retraite.

Aux premières lignes, il voyait quelques uns de ses frères envoyer des pichenettes, des mandales fusaient. Zarathoustra se moucha.
_________________
Eins thut Noth.
Aelig


Deuxième combat pour la compagnie de la Cardadelle, compagnie d'Elite de l'Armée du Bonheur et inutile de rappeler, enfin du moins pour ceux qui ont suivi, que Compagnie Cardabelle est compagnie lourde et lente, peu manœuvrable sur terrain accidenté et notoirement constituée d'helvètes, ce qui n'arrangeait rien à la vélocité de ladite compagnie. Mais là il ne fut point besoin de marche forcée, car à peine débouchions-nous des portes de Sion que cavalerie lourde adverse se portait déjà contre nos vaillants piquiers.
Juste le temps de serrer les rangs, les fesses et les dents autours de Cendres, accroché à son oriflamme piques et chef de lance en avant.



Lààààààààààààààààààà, les voilààààààààààààààààà
ILS ARRIVEUUUUUUUUUUUUUUUU!
LAISSEZ-MOI L' NAMAYYYYYYYYYY


PAF Jehane !


(Et cher lecteurs, vous pardonnerez cette blague douteuse à un écu cinquante qui sera en vogue parmi les grenouilles de la compagnie, basée sur la mise en relation entre un nom (habituellement celui d'un animal) subissant un accident, et l'onomatopée décrivant le son que cet accident produit. Nous avons à présent la variante avec Jehane, qui loin d'être un animal, n'en était pas moins la mascotte de la compagnie et non seulement avait montré du zèle à manger sur la tête du patron, mais était aussi la première pour s'en manger une sur la sienne. )


- OOH OOOH STOP !
Notre chef vient de se prendre un coup !
- Poussez pas derrière !
- N'avancez pas trop vite devant !


Et derrière justement, en queue de compagnie, là où Aelig et Zara couvraient les arrières à cause des risques de la tenaille, comme disait le Raoul, la meilleure place quoi, pas celle du mort.

- J'lui avais dis à la cheffe que son casque était trop voyant. A cause des cornes.

Edit : modifs & corrections
_________________
Jehane



PAF!

Citation:
27-03-2011 04:05 : Mili_cia vous a porté un coup d'épée. Vous avez été secoué, mais vous n'êtes pas blessé.



AIEU
EUeuuuuuuuu

Flop....

"Maman les ptits bateaux qui vont sur l'eau ont-ils des jambes?

Des jambes? Ohhhh les miennes, elles vont m'lâcher!


Titube, vire et tourne, jambes fléchies et tremblotantes, va chavirer, non se redresse, vacille vers la gauche, se reprend pour mieux osciller sur la droite avant de plonger tête la première vers une dame à laquelle elle se cramponne.

Ironie du sort... sauvée in extrémis par celle-là même qui lui a donné un coup sur le ciboulot avec le plat de son épée.
De toute évidence, elle n'en revient pas elle-même la donzelle.

Jeje, toujours accrochées au col de l'ennemie la fixe dans les yeux.


Mais t'es folle toi, t'aurais pu m'couper, t'imagines? D'ailleurs une épée, ça s'retire du fourreau! On t'a rien appris à toi!
T'as d'la chance que j'chancelle hein sans quoi, t'aurais eu la correction d'ta vie!
T'façon, tu l'emport'ras pas au paradis! Sauf, je dis bien sauf si tu entres dans la Compagnie d'la Cardabelle! (sourire à faire flancher une statue)


Sur ce, l'assommeuse se dégage au prix d'un col qui reste dans les mains de l'assommée, se carapate en vitesse pour se recevoir une chiquenaude par...par on n'sait qui car Jeje assise sur le sol a la vue qui se trouble quelque peu!

Héhooooo m'zelle, bonjour chez toi!...

Bein quoi? C'est d'jà fini?
Mais où ils vont tous? Encore qui s'en vont???

Rhoooo on a un ptit goût d'trop peu, non?

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Namaycush
Et maintenant, que vais-je Te faireeee….

Sion, ville mamelle...




Marche de cambrousse forcée fit avancer la troupe commandée par le Gascon de Dax, qui comme tout un chacun doit le savoir, abrite les plus charmants des Gascons, hormis Godgaby, exception confirmant la règle.

L’officier manque de sommeil, les hommes aussi, il leur a fallu cavaler à bride abattue, lances hautes, afin de ne point louper la ravitailleuse et les renforts. Genève avait tenu, la stratégie de défense s’était avérée efficace, mais le choc avait été rude. Lui ne s’intéressait qu’à la mission du moment, le reste, la politique, la durée, la gestion, l’économie n’avaient en fin de compte peu de sens dans la vie de l’homme simple qu’il était en fait au plus profond de son âme. Pour ces choses-là, il avait un frangin. L’armée avait dû replier à un nœud, sans mise en déroute néanmoins. A peine appel fait, mise en route fût ordonnée. De toute manière, on l’avait pas levé de Pénitence…

A présent l’Helvétie allait faire connaissance avec « Le Capitaine », que certains nommaient parfois « La Saleté », « La Peste » ou encore « Le Fléau ». Comme les mulets de Gascogne, il était têtu, pugnace, et ressurgissait où on ne l’attendait pas forcément. Mèche de travers et émeraudes exacerbées de minéralité, il débarqua ainsi à la tête de la Memento au nom transformé pour l’occasion afin de bien marquer cette désormais fameuse expiation…
Macallan et troupes fraîches présentes, il fit tour de remparts, œil critique et plus qu’observateur.

Mouvement routinier, camps se monta naturellement… troupe attendit, agitée de cette fébrilité d’avant combat qui prend les hommes comme les bêtes et rend parfois les hommes pire que les bêtes…

Il n’était pas à priori trop chaud pour taper le canton des deux collines, mais ce soir, après une verrée carmine, il était temps devenu d’agir… Il sourit à la pensée de Cendres et de Caméliane, pas à dire ils les aimaient bien ces deux-là… il leur écrirait, demain ou après-demain…

En sortie de tente de commandement, il saisit une flèche et l’alluma à la torchère toujours allumée lorsqu’il était présent, puis deux, puis trois et à l’aide du « longbow » il les décocha, une après l’autre dans la nuit à présent sans lune de ce Valais en devenir.

Traits de feu ordonna au détachement de pousse d’activer le bélier, en fait un peuplier abattu en route monté sur grossières roues de bois taillé tandis que son cri déchira la sérénité astrale de cette soirée de printemps.


Je vais te bouffer !

Compagnie à l’assaut !


Les autres détachements envoyèrent grappins filés par-delà les remparts et déjà, comme des écureuils les croisés s’élancèrent à la grimpe de murailles… ombres parmi les ombres, trahies parfois par reflet d’un écu par trop bien brossé…

Peut-être plus tard, cette partie assaillie se nommera-t-elle Tourbillon et plus loin se dressera Valère la fière…

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Namaycush
Au loin, aux frontières.... un écho décroissant....

Tagada...tagada...tagada...
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Cameliane
Ca trifouillait dur au campement. Des consignes par ici, des prises d'informations par là, recevoir les espions ou leurs pigeons, remonter les tentes, ranger les casseroles et éteindre les feux avec ce qu'on trouvait...

- Non ! Jetez pas des feuilles mortes sur le feu voyons ! Mettez de la terre, du sable si possible mais pas des choses qui brulent !

Une tourterelle se posa aux pieds de Cameliane dans un joyeux Rourouuuu... en dodelinant du chef.

- Hmmm... joli ragout toi, viens ici.


Elle l'attrapa, défit le lien qui retenait un petit rouleau à la papate, lui couica le cou et fourra le cadavre dans sa besace pour plus tard.



Blue et ses hommes massacrés par Namacush à Fribourg quelques jours plus tôt - Accident malencontreux - Mais pas si accidentel que ça si vous voyez ce que je veux dire.

H. L.


Pantoise, bouche bée, se demandant si elle venait de lire ce qu'il y avait à lire ou si son imagination se bousculait dans son cerveau.

Puis un immense éclat de rire... Blue et ses hommes... eux qui préféraient rejoindre les croisés pour combattre les helvètes... trahis et tués par ces mêmes croisés... éclat de rire nerveux...

Elle dû s'asseoir pour reprendre son souffle... et replia le parchemin. Son visage devint grave. Blue... même s'il était passé dans le camp adverse ne méritait point cela, ni Edwige quelques temps auparavant. Pourquoi le Vicomte et ses hommes avaient-ils ainsi attaquer des gens qui se trouvaient de leur côté... Elle savait qu'il ne les aimait pas mais de là à... Et dire qu'il revenait... qui d'autre y passerait encore...

Elle ramassa la petite lettre qui s'était échappée de sa main et rejoignit Mirialia pour lui montrer la carte de la région qu'elle posa sur un rocher et l'éclaira d'une lampe à huile.


- Donc... on va là... à l'Ouest, tu vois ? Heu non attend...

Retournement de la carte en question.

- Oui voilà donc on se rend ici... C'est l'Est ou l'Ouest ? J'ai comme un doute d'un coup... Bon enfin, je te fais confiance Miri, tu sais où l'on doit se rendre.

Le sens de l'orientation légendaire de Cameliane...
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Commandant de l'Edelweiss
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