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[IG/RP] Annexe des Remparts. Leçon d'Amour

Falco.
Bordeaux l'inviolée


A la taverne du Val qui Rit, dans un fatras de guerrier lettré, le Fossoyeur referme un ouvrage signé de sa plume. Son soupir est sonore.
Si ses comptes sont bon, il faut au bas mot 500 écus pour étayer le projet .

Un projet des plus déroutant pour les Guyennais acquis à une certitude:
Gascons sont le mal, et Cartel une sorte de démon lunaire.
Un projet né à ce comptoir parmis les vapeurs du vin de guêpe et les relents marécageux de la biére en mutation dans des tonneaux cerclés triplement.
Le temps de la guerre en Guyenne est achevé pour les chevaucheurs de vent. Sa Maison a d'autres talents qu'ils peuvent proposer à ce Comté balafré.
En fait, il leur faut du travail. Nourrir les chevaux, entretenir la maisnie, acheter les armes, employer forgerons et tisserands à un prix.
Si la Guerre est leur principale source de revenu avec les patrouilles offensives aux frontiéres de leur duché..Le constat est simple en ce matin de pré printemps.
Nul butin aprés ce conflit raté.
Pire, tous sont exilé involontaires. Gascogne veut leur peau.
Personnellement, il s'en moque.
Son Duché fonce vers une nouvelle gouvernance pire que la précédente.

Alors il y a eu cette idée un peu folle.
Proposer leurs services pour relever et renforcer les maigres remparts de Bordeaux.
Cartel a plus habitude de chercher les points faibles des forteresses que de les construire..Mais ce n'est pas un savoir inutile, loin de la.

Ils se sont compté. Ils sont peu, mais avec un sourire ils ont noté qu'ils forment quand même plus de la moitié des forces armées de la capitale..
Chassant vite les farces qui viennent à l'esprit en ces moment la, il leur expose le concret.

Reprendre les selles. Aller marauder, sonder aussi quelques bords de ce Comté qui est leur prison immense entrecoupée de piéges fantassins.

Allons fourrager, agissons comme en campagne..Prenons nourriture et foin chez l'habitant. Le reste servira à acheter de quoi lancer les travaux.

Un reste qui peut aussi bien être une piéce de 2 deniers que plusieurs milliers d'écus ou des chariots de marchandises...Ils verront de quel coté est Aristote...Du passant en escorte ou du leur.

Le Conseil de Guyenne embauchera t'il Cartel pour sa Capitale?
Il verra cela en revenant.
Si Bordeaux est maline, elle ne crachera pas sur les écus offerts.

Ceci n'étant pas raid de razzia il a petite explication avec Aelyce qui reste leur pivot Bordelais par la force des choses.

Tout Guyennais entrant à Bordeaux portant lettre de ma main, veille à ce qu'il mange ou recoive 12 écus.
S'il pleure car il a plus perdu..Dis lui que vie est pas vache avec lui. Partout on meurt sous les armées, et pour rien.


Le reste n'est que routine.
Fracas de sabots, jurons variés, tintements de métaux, claquement de banniére.
La suite est de ces ruses cavaliéres habituelles. Car nul ne pourra certifier les avoir croisé par la suite.
Trop de piques à leurs trousses.

Le titre l'indique: Ptit préliminaire avant le RP à Bordeaux lancés aux défis "Cap, pas Cap"..Histoire de faire la soudure délicate entre un état de guerre pour nos perso à un autre état..Bah on verra bien, hein!
RP ouvert à tous, respect des lieux et des situations tout ça tout ça..

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Tableau de chasse de Guyenne:

Falco.
Air printanier

Cinq cavaliers, pas en harnois de guerre mais peu s'en faut tellement le chemin en est retourné. Ils avalent les lieues de ce trot inusable des gens aguerris au fessier tanné, faisant vibrer jonquilles et petites violettes, tomber les bourgeons des pruniers sauvages.
Pluies roses en sillages.
Ils s'en reviennent d'une ferreuse escapade. Gascogne est toujours gardée, à portée de cris des armées ils ont cueilli assez de passants pour en apprendre ce qui leur manquait

Bordeaux , par défaut sera donc refuge. Nobles de Guyenne devront accepter de ravaler autant de fierté qu'eux même. Le temps des lances est achevé.

Droit en selle, yeux reptiles enfonçés dans un visage parcheminé de poussiére, le Fossoyeur machait une paquerette en menant bon train l'escouade.
La fleur est crachée à l'instant ou un rayon de soleil vient les arder entre les griffes des futaies.
Son gantelet serré sur la hampe frappe deux fois l'écu de Cartel.
Chanson!



Je m'en vas, mes soeurs, mes fréres, je m'en vas,
L'Aquile noire fait nid sous mon toit;
J'ouvre grand la cage de mon autrefois,
En grand dol de vous mais je m'en vas.

Adieu va, Dax, Ville qui m'a vu né,
Sac au dos, je pars pour voyager;
J'ai pris cape en laine pour maisgre janvier,
Cuir gris, Vilaine épée rouillée.

Je m'en vas, mon pére, ma mére je m'en vas
Mes amis que la cervoise coule pour moi,
Je vous laisse mon cueur à escarter du froid,
Que les vents viesnent presser mes pas,
Je voirai l'Auvergne des blanches rosées,
En Rouergue l'agnelle novelle née,
Boirai en Guyenne godale et poiré,
lL'hydromel en Bretaigne l'esté.
J'attingerai Paris par Nantes et Poitiers,
Saintes et Blayes aux pampres cuivrés,
Blois ou Bourges dans maignes dangers,
Cartel en mon flanc fichié

Je m'en vas, mon pére, ma mére je m'en vas
Mes amis que la cervoise coule pour moi
Je vous laisse mon coeur à escarter du froid,
Que les vents fassent danser mes pas.


Jaillit des méandres d'une cervelle de hobereau ayant passé jeunesse dans les livres et secrets palatins, les mots sortent colorés, neufs.
Vieille chanson d'Insectes luminescents.
Il ne faut pas s'y tromper, si ses mains sûres guident les chevaux sur chemin différent, le destin et les hommes semblent faire obliquer têtes des montures vers la savoureuse orniére qu'il ne faut pas nommer.
Lucioles.
A cette pensée le chanteur se tait et rit aux éclats.
Trois jambons en fonte, bourse plate ou pleine, ils s'en reviennent à Bordeaux en gens de guerre..Parés à changer la lame pour la truelle le temps qu'il le faudra.
Ainsi sont guerrier des aubes renaissantes. L'Humanisme des froides Universités est aussi tombé sur les cerveliéres et les plaques des capitaines.

La chanson est dédiée à jouvencelle de sa maisnie.
Cela doit être le printemps qui adouçit ce foutu chasseur de blasons.


Parole(adaptées) et chanson de Tri Yann: Je m'en vas

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Tableau de chasse de Guyenne:

Aelyce_h
[Dans la taverne le Val qui rit]

Le vent souffle et arrache les dernières feuilles mortes accrochées aux branches d'arbres, et qui demeuraient là depuis quelques saisons déjà, toutes rabougries, mal nourries par une sève qui ne les atteint plus depuis quelques temps ..

Le temps est bâtard, entre deux saisons, inventant pour la capitale une saison bancale rien que pour elle.
L'hiver frileux aux adieux, s'accroche et tente de retenir cette sève qui bouillonne depuis les racines, prête à faire éclater les bourgeons qui écloront plus beaux que jamais, et moins beaux que le prochain printemps.

Un perce neige pousse dans un coin de la taverne sans toit, un microclimat des plus favorables y règne, prémices d'une chaleur qui s'étendra au delà des murs, au delà des remparts inexistants de cette ville, pour bientôt baigner toute la ville d'une quiétude qu'elle aura enfin mérité.

Remparts d'ailleurs qui devraient être construits dans quelques jours. L'appel fut lancé, et nombreux gens du pays arrivaient mettre la main à l'ouvrage, chargés de matériaux, d'outils, quelques roulottes s'arrêtaient devant la taverne, pour boire un verre, ou pour remplir les tonnelets de cette bière aux têtards vendue exclusivement Dans le Val qui Rit : Spécialité d'un tavernier zélé et des plus créatifs.

Les Gascons, au grand étonnement des Guyennois fréquentant la taverne du Val qui rit, étaient plus que ravis de participer à un tel chantier, à construire quelque chose là ils avaient détruit, une manière pour certains de se racheter, pour d'autres remis de leurs blessures, de passer le temps.

La brune caresse du bout d'un doigt les pétales du perce-neige, cette matière si douce et fragile qui menace de rompre sous une grande pression, mais qui a su pourtant sortir la tête haute de la boue, de la prison d'une neige qui cède trop facilement , et dans la blancheur éclatante de ses pétales, réside une pureté que nul n'a su entâcher.

Elle se relève et s'assoit sur le rebord de la fenêtre, regardant au loin le chemin, surveillant quelques silhouettes chères qui ne sauraient tarder.

Ce qui est fragile a cédé, ce qui est solide perdure...Et malgré les coups bas, et un amour de ses parents des plus boiteux, elle s'est relevée la brune de Dax, soutenue par des appuis humains des plus solides qui soient :
C'est une fois sur le sol qu'on compte ses amis, et elle les a vu, elle les a compté, et cette fois elle est debout, solidement campée sur ses deux jambes, la tête haute, le corps débordant de vie que les épreuves ont rendu plus endurant.

Elle était prête à chevaucher, à construire, et parcourir le monde s'il le lui demandait le gypaète, lui qui au delà des mots, il fait.
Et ça tombe bien, elle ne croit plus qu'aux actes. Pour elle il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour.

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Kazert
[Bordeaux ]

Les nuits ce succédées et devenaient chaque fois un peu plus monotone.

Les habitants avaient déserté les rues laissant place a une faune étrange, ou ce côtoyer des fleurs de trottoirs, qui feraient défaillir le pape lui même, a des êtres plus malsains et de notoriété très douteuse. Dans quelques heures il serait temps de fermer les portes de la ville pour que les bourgeoises, puissent librement rejoindre leur amant, alors que leur bourgeois s'enivre, que le petit peuple fasse la fête.
Bordeaux. Ville qui fut attaqué et qui ne tomba point, mais dont les murailles ressemblées a un gruyère par endroits.
On avait colmaté les brèches a la hâte, cela ne résisterait pas a une offensive militaire mais contre des pillards cela ferait plus que l'affaire.
Les soldats de garde pour la nuit prenaient place sur les murs.

Kazert qui résidait a Bordeaux depuis peu, était dans son hostel, en train de ce frotter les mains devant son repas du soir. Il regarda le nectar dans son verre qu'il tenait a la main, et bu une gorgée, puis visa d'un trait son verre et attrapa de son autre main une cuisse de volaille. A peine la goûta t'il qu'une estafette demanda audience.

Arrivé dans le hall, l'estafette lui demanda si étant a la tête d'une armée il pouvait ce rendre avec ces hommes a la porte.

C’est donc sur son cheval de guerre que Kazert ce rendit a la porte Saint-Eloi, celle là même par laquelle il était entrée a la tête de son armée.
Kazert n’aimait pas ce moment de la journée ou la nuit et le jour ce confonde, surtout que sa vue était devenue plus que douteuse, il avait énormément de mal a distinguer correctement les ombres.

La porte Saint-Eloi.

Kazert arriva prés de la porte qui avait souffert sous les coups de l’ennemi on avait mis a plusieurs endroits des étaies afin de soutenir les murs. Les quatre tours étaient toujours là. Du sommet d’une d’elle il regardait au loin la ville qui s’endormait. Puis relevant un œil il regarda l’unique homme présent sur la tour et lui parla.


- Dite mon brave ils sont ou les autres
- Je suis seul…..Monseigneur….Kazert sourit et marmonna
- Je comprends mieux pourquoi je suis là ……dit il avant de s’arrêter et de plisser les yeux afin de mieux voir ce qui ce passait sur la route du sud.
- Cela fait un moment qu’il y a plus personne qui entre en ville… ;et ce groupe qui marche a vive allure ….vous pouvez les distinguer ? L’homme regarda et répondit
- Cela semble être des hommes en armes..Kazert repris sur un ton rassurant
- Nous sommes que deux ?
- Oui
- Et comment on actionne les herses et les portes ?
- La herse je l’actionne depuis la rue etl’homme hésita vous devez fermer la porte …en bas .
Kazert regarda l’homme, le voila au rang de grand majordome….
- Quand les portes sont closes ?
- Ben cela devrait l’être depuis une bonne demi-heure…..
- Dit moi, ils accélèrent non ?
- Oui , on devrait peut étre fermer les portes, car a deux cela fait plus que legé
- Non je vais descendre et voir qui sont ces gens, j’ai mon épée et mon bouclier sur ma monture.

Il descendit tranquillement les escaliers, tout en réajustant sa ceinture de cuire il avait pris du ventre, cela le gênait , arrivant a mi chemin il entendit sur un ton affolé

- Monseigneur, il accélère vraiment et je crois que c’est Falco et sa bande

Kazert resta stupéfait, puis ce mis a courir dans les escaliers oubliant que sa ceinture était mal ajusté. Il ce pris les pieds dedans, et c’est une masse en boule qui déboucha des escalier pour s’étaler lamentablement dans la rue. Le visage ensanglanté Kazert ce releva péniblement, sa vision était trouble, il distingué vaguement des ombres fonçant vers lui, il regarda sur sa gauche et aperçus la roue qui maintenait la herse ouvert, il chercha du regard Artémis et le vis de l’autre coté de la rue, trop loin, son corps le faisait souffrir, il actionna la roue, enlevant le cran de sécurité de celle –ci . La herse tomba telle l’éclair, et fit trembler les fondations au moment du choc, a un point que des pierres ce détachèrent de l’édifice.

Kazert ce releva et aborder un grand sourire, jusqu’au moment ou il entendit l’homme en faction dans la tour qui hurlait tout en courant dans les escaliers
- L’AUTRE HERSE, L’AUTRE HERSE
Kazert comprends soudain pourquoi Artémis n’était pas du bon coté de la rue. Il venait de faire tomber la seconde herse protégeant la ville de la porte. La première était toujours levée, c’est lui qui était du mauvais coté .

Il traversa la rue et jugea aux ombres ce mouvant sur la route, qu’il avait plus que le temps de faire tomber la seconde herse, sauf que le cran de sûreté était bloqué . Il essayait mais en vain, cette fois la situation devenait grave.
L’homme de garde arrivant dans la rue ce dirigea vers Kazert et même a deux rien a faire.

- Pourquoi cela n’arrive qu’a moi …Hurlât Kazert !

Kazert décida de retenir les hommes en dehors de la porte alors que le garde était partie chercher une masse afin de débloquer le système.
Il monta avec lenteur et difficulté sur Artémis, lança son cheval vers les ombres, attrapa son bouclier , son épée , hurlât, au même moment le garde la masse dans les deux mains frappa sur le cran de sûreté qui sauta…………………….

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Falco.
Bordeaux!

Isadora..J'savais que ton poney était lent..On va arriver aprés la femreture des portes..

Cinq cavaliers qui accélérent doucement en passant les derniers lacets menant à la Capitale.
Le couchant s'amuse à faire croire à des remparts sinistres, des tours inexpugnables, des milliers de lances en chaque chemin de ronde.
La réalité est tout autre.
Brêches et fissures, oriflammes pendouillants et fossé à demi comblé des fascines du dernier assaut. Ce que l'on prend pour trébuchet armé ne sont que bras de charette abandonnée.
Minuscule, la porte de Bordeaux ou le soleil accroche l'éclat sur une armure ou un casque.

Sainte Krignette!(Patronne des dents déchaussées)Avanti! J'compte bien dormir à l'Hotel cette nuit!
Tant pis pour celui qui avait choisi le champ le plus proche de la ville.
Son blé tendre se creuse de cinq sillages dans un enfer de mottes de terres .
Recolte foutue, mais joli effet dans le crepuscule que ces cavaliers chargeant en éventail.

Ils se rapprochent à la vitesse d'une marée sur plage du Nord, banniéres giflant le vent.
Avec en tête un truc du genre: " Le dernier arrivé sera de corvée de foins".

Le bonhomme qui s'active à la porte devient plus réel. Et bien seul.
C'est leur chance à ne pas rater..L'heure du Couvre feu sonne déjà au befroi.
Seul il arrivera pas à tout fermer devant leur nez, hein?
Si?
Non?

Ca va passer! Ca va passer!
Comme un air de priére à haute voix en sortant de la gorge du Fossoyeur alors que les lourdes montures dévalent la pente douce, sautent un muret, envoient valdinguer quelques cailloux qui dépassaient.
Dans l'entrée sombre, tunnel de pierre , on ne distingue pas la seconde herse déjà close?
Il joue à quoi ce fantassin?
Il est pas vrai!
Il connait la distance de freinage réglementaire pour Palefroi de guerre carapaçonné?

Hativement le Cartel abaisse sa visiére, gros comme une maison va y avoir du carambolage dans la barbacane.
Il tire sur les rênes, regarde horrifié la porte béante devenir énorme.
Avec toujours ce bonhomme qui s'escrime aprés une chaîne.

Vire de la !Maraud! Andouille de Vire! Bouge! Ahhhhhhhh!!!!!!

Cinq chevaux en pointe de fléche qui jouent au fil visant le chas de l'aiguille..
Il fait quoi l'autre la? Il monte sur son canasson!
Bon Dieu! Un adepte de Roland à Roncevaux!
Bouge! Jarte! Rhaaaaaa!!!

La suite est ignoble et devrait servir de contre exemple pour les codes de la route futur...

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Tableau de chasse de Guyenne:

Staron
Au loin se dessinent quelques bâtisses, avec autour, si fragiles, les talus qu'il a gravi par temps de guerre ; la première fois qu'il est venu à Bordeaux d'ailleurs, pour la cause ... Beaucoup de choses se présentent à son esprit ... la mort, bien sûr, celle qu'il a failli donner à deux reprises, mais aussi celle qui a frôlé sa marraine ... Et puis les rencontres aussi, les retrouvailles qui ont remué son coeur déjà souffrant de pèlerin ...

Et puis sa belle, elle qui a tant souffert par lui. Il a voulu l'oublier, s'oublier pour elle. Mais toutes ces émotions, pas plus que sa volonté, n'ont eu raison de son amour pour elle. Elle n'a pu quitter son esprit. Alors il est revenu vers elle, à genoux, implorant son pardon. Et c'est une autre Lou qu'il a retrouvé, frappée de plein fouet par la vie ... mais une autre Lou, plus belle que jamais, vivante, forte, qui lui a pardonné.

Il fera sa vie avec elle, il le voulait, il le sait maintenant.

Hep l'empailleur, t'sais pas si y'a un curé dans l'coin ? J'veux mon baptème vite fait moi ... et pis c'lui d'ma belle aussi ... Et comme on a la marraine sous la main, autant qu'ça s'fasse de suite !

Lou s'arrête à sa hauteur.
Il lui jette un regard furtif, sourire en coin, et saute du coq à l'âne ...

T'es quand même vachement plus douée qu'moi pour prélever des taxes ...

Elle le regarde négligemment, sourire imperceptible à la commissure des lèvres si bien dessinées. Le regard se pose à nouveau sur les talus, et il les imagine déjà remplacés par un rempart ...
Son regard a elle, lui, ne rêvasse pas : elle part au triple galop ... Elle a vraiment changé la belle, s'embarrasse vraiment plus des formes ...
Lui, se lance à sa poursuite, sourire aux lèvres.

Tu vas pas t'échapper comme ça ma belle ...

Alors qu'elle atteit la herse, un étendard venu de nulle part se lève, tenu par un seul homme ... Le cheval se cabre, Lou bascule et vient heurter le sol.
Le pèlerin n'a pas le temps de réagir et sa monture prend de plein fouet l'homme à l'étendard. Celui-ci recule sous le choc mais ne perd pas l'équilibre ... pas encore.
Citation:
14-03-2009 06:07 : Vous avez frappé Kazert. Vous l'avez grièvement blessé.

Le cheval cabre, et ses sabots viennent lapider le torse de l'homme. Cette fois, l'homme s'effondre, inconscient ...
Citation:
14-03-2009 06:07 : Vous avez frappé Kazert. Ce coup l'a probablement tué.

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Ce qui compte, ce n'est pas la destination, c'est le chemin qui y mène ...
Loulianne
La nuit tombait progressivement et l’air frais se faisait immédiatement sentir.
Au loin : Bordeaux, ville encore dépourvue de ses remparts…mais plus pour longtemps.
La belle brune n’avait envie que d’une seule chose : manger…manger. Pouvoir avaler quelque chose, peu importe ce que cela pouvait être mais il fallait qu’elle se nourrisse sans compter que la fatigue se faisait grandissante depuis quelques heures.
Les petits malaises, le ventre qui se tort et qui se creuse. Elle se sentait faible et avait l’impression que ses muscles allaient la lâcher à tout moment. Et c’est toujours dans une profonde respiration qu’elle parvenait à se contrôler et reprendre ses esprits afin de ne plus penser à cette horrible faim.

Un regard sur Staron : il lui sourit.
Tout en chevauchant en direction de la ville, dans un champ de blé aux côtés de ses compagnons, elle repensait à tout ce qu’ils avaient vécu tous les deux… ensemble… puis séparément… et ensemble, oui ensemble, car la belle brune s’était juré que plus rien ne pourrait les séparer dorénavant.


Hep l'empailleur, t'sais pas si y'a un curé dans l'coin ? J'veux mon baptème vite fait moi ... et pis c'lui d'ma belle aussi ... Et comme on a la marraine sous la main, autant qu'ça s'fasse de suite !


Les paroles de son pèlerin vinrent déchirer ses pensées.
Sourire incontrôlable aux lèvres de la jeune femme qu’elle s’empressa d’effacer. Elle le regarda, il changea de conversation …
Elle se réjouissait que leur complicité était restée intacte.
Mais…
La faim. La faim. Douleur au ventre dont le seul remède était la nourriture. Désormais, Lou ne pouvait plus l’ignorer.


" Manger….Je dois manger… "

Ne tenant plus, Lou s’élança précipitamment au triple galop en direction de la ville.

" Manger….faut que j’mange ! "

Et elle galopait, galopait, galopait. Ses pensées ne cessaient de se tourner vers un bon morceau de viande, des fruits, des légumes… tout ce qu’elle pourrait avaler.
C’est alors qu’elle s'aperçut que l’on galopait derrière elle. Se retournant rapidement, elle aperçut Staron qui la suivait. Amusée, elle eut un bref sourire.


"Aller... galope beau brun..."


Le champ de blé traversé, elle s’engagea sur le chemin menant à l’entrée de la ville. Lou n’avait plus que quelques secondes à attendre avant de pouvoir franchir cette porte grande ouverte. Le passage semblait libre, aucun garde en vue. Personne.
Instinctivement, elle se retourna de nouveau pour voir si Staron la suivait toujours.
Soudain, un grand fracas et un hurlement d’homme.
Loulianne eut à peine le temps de voir qu’un cavalier fonçait droit sur elle qu’elle s’aperçut que la herse venait de s’abattre derrière l’homme qui ne semblait pas disposé à bien l’accueillir.
Dégainant son épée, elle galopa de plus belle vers le cavalier.
La mâchoire se serrait, la faim se manifestait toujours, des frissons lui parcouraient le dos, et la vue se brouillait.
Le cavalier se faisait plus proche et lorsqu’il arriva à sa hauteur, le cheval de la belle brune se cabra violemment.
Lou bascula en arrière et tenta dans un dernier geste d'atteindre son adversaire mais le coup ne sembla pas le déstabiliser.

Citation:
14-03-2009 06:07 : Vous avez frappé Kazert. Ce coup ne l'a pas blessé.

La chute fut brutale et rapide.
La vue revenait peu à peu et Lou put voir que l'homme venait de lui transpercer la jambe avec son épée.

Citation:
14-03-2009 06:07 : Kazert vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.

Pas de douleur, plus de faim. La brune voulut se relever aussitôt, mais la jambe ne répondait plus. Impossibilité de bouger.

" Il va me tuer..."

Depuis ce qu'elle avait subi, la jeune femme s'était endurcie au point de se dire que " Tous ceux qui t'ont fait du mal, tu les tueras et tous les blessés ennemis, tu les achèveras " : il en ferait sans doute de même avec elle. Pourtant elle ne voulait pas mourir... pas maintenant ... pas là... non pas comme ça .
Mais l'homme ne s'occupait déjà plus d'elle...
S'appuyant sur un coude pour se relever malgré sa blessure, elle peina à se trainer sur le côté du passage.


Staron...

Espérant qu'il n'avait pas subi le même sort qu'elle, Lou tourna vivement la tête vers Staron...
... Les sabots de son cheval venaient de s'abattre sur l'homme inconscient qui jonchait le sol...

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Falco.
Arrêt sur image à la Prevert (célébre poête de Brie Sous Capelle-Basse guyenne)

Une Herse en renverse, un manége de chevaux qui déraille, une barbacane devenue chicane.
De la cubitiére qui remplace les spaliéres, du plastron à l'envers.
Du cuissot qui s'encastre dans le blason, du naseau fumant dans les oreilles.
De la fonte forgée qui joue aux harpes indociles avec une pansiére.
Deux grêves en castagnettes.
Une barbute qui chahute,une salade essorée, un etrier étiré.
Brigantine chamarrée qui tricote avec une broigne et des mailles en vol.

Hennissements, raclements, effritement, corrosion même!
Le compte y est.
Bordeaux n'a plus de porte, le dernier creneau se rend.
Sa meilleure herse pourrait , à la limite , être convertie en filet à trés trés gros poissons maladroits.
Quatres chevaux par terre, un autre qui broute un plumet de Guyenne.
Un cor d'alarme qui glapit une crise de nerf.
En language musical l'agonie des cors ça se dit "Enoriggggggg" d'ailleur..Mais c'est une autre histoire.

L'instant peut redemarrer, et ouvrir le son à fond.

Commentaire d'un maigrelet tandis que du fer se retire de la chair et que son regard d'azur malade contemple le chaos en voie de finition.

Hum...Toc, toc?

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Tableau de chasse de Guyenne:

Isadora.da.vinci
- §°%*@ç§ !!! Fais pas gaffe mon Pouilleux… c’est rien qu’un jaloux… Glisse-t-elle à l’oreille de son bidet dont la teinte par temps sec et ensoleillé a retrouvé son ocre jaune originel.

Jaloux de quoi, ça, elle cherche encore. M’enfin cette brave bête la sert fidèlement - et avec un succès certain - depuis maintenant plusieurs jours, il est donc hors de question qu’elle le laisse fustiger de la sorte. Question de principe ! Enfin quoi ?… pauv’ bête !…
Par ailleurs, force est de reconnaître que Poupou n’y est pour rien s’ils sont à la traîne. Sa cavalière est seule responsable s’il en faut une ! Elle savoure l’heure. Celle du crépuscule. Sa préférée ! Elle contemple le monde diurne d’une platitude crasse agoniser dans une débauche de teintes fauves et parmes du plus parfait mauvais goût. Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige… écriront de plus talentueux qu’elle, et puis quelque chose à propos de souvenir et d’ostensoir… Spleen quand tu nous tiens. Folie passagère de ces heures incertaines où la vie bascule vers l’angoissante obscurité, où l’on se rue vers des possibles qu’on tremble de ne jamais voir reparaître, soudain.

Il semble qu’elle ne soit pas la seule que ces instants chavirent ! Voilà Don Quichotte qui remet ça ! Décidément l’air bordelais ne lui réussit pas… M’enfin on a jamais vu un comic relief regimber, fusse devant le moulin le plus inepte alors : Avanti… Chargéééééé !

Moralité… elle a déjà été énoncée, inutile de s’appesantir dessus… Poupou broute, imperturbable bien qu’un peu essoufflé, un plumet de Guyenne.
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Laudanum
[Entre un chêne centenaire et un chardon en éclosion]

Parait que pour ériger des remparts, fallait prévoir des écus pour entretenir les bénévoles...bah, et des esclaves pas possible? C'est qu'elle se serait bien vue avec un fouet, maltraitant les hordes de mâles suant jusqu'au sang pour soulever la roche et en faire quelque chose d'à peu près géométrique.

M'enfin puisque c'était ainsi, elle contribuerait à l'effort de guerre autrement...

Aussi elle se retrouva à squatter le pied d'un arbre, esgourdes en branle à attendre la clientèle par un bel après midi quasi printanier.
De jolis éperons de ferraille en guise de passe temps, la brune acariâtre rêvassait en imaginant les effets de leurs tranchants sur diverses parties du corps. De quelle manière saignerait-il? A quelle profondeur pouvait-on aller? Et si on s'en servait pour trépaner les débiles?

Elle en était encore à ses pérégrinations mentales, lorsqu'enfin le bruit fut, sous les rires aigus d'une troupe de gonzesses prépubères passant sur le sentier.
He ben quand faut y aller faut y aller...
L'apprentie quêteuse abandonna ses amulettes et leurs hypothétiques pouvoirs, pour se mettre sur ses jambes et aller récupérer la taxe cailloux.

Sourire aux lèvres elle sortit des fourrés et se mit en travers de leur chemin. Son épée sur l'épaule, elle les fixait l'oeil brillant et attendit un instant une réaction. Qui ne tarda pas, une des deux voyageuses faisant une brusque embardée pour s'enfoncer dans le bois, laissant sa compagne de route seule avec le poison brugeois.

Je crois que votre amie est allée chercher du secours...entama la quêteuse, en haussant les épaules nonchalamment.

Bon m'zelle, c'est pas bien compliqué. On m'a filé une besogne et je dois m'en acquitter. Je suis là pour prélever la taxe de solidarité bordelaise. Vous comprenez, c'est pour l'intégration des remparts au paysage défensif local. Hum, 'fin bref, de toute façon z'allez m'ouvrir vot' bourse et vous repentir de toutes vos mauvaises pensées, et on en sera quitte.


Les arguments avancés portèrent leur fruit. Son interlocutrice s'exécuta sans broncher, sûrement parce qu'elle trimballait à peine de quoi s'offrir une miche et la cuire au bois.

Elle repartit bon train et sans une égratignure, et comme l'heure avançait, Laudanum décida d'en faire autant, et de regagner ses pénates climatisées.

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Que sera...sera
Kazert
[Porte saint-Eloi]

Moment surréaliste, digne des plus beau vers des troubadours, faisant éloge d’une résistance héroïque d’un homme en pleine force de l’age tailler comme un ours devant une horde de sauvages ressemblant a des orques noirs des comtes ancien que racontaient les parents aux enfants avant de dormir .
La force intelligente humaine contre celle de la force brute bestiale.
Cela aurait put être cela mais ce n’est pas le cas
Rien de ces événements ne sera relaté car ce qui ce passe restera secret, qui peut être fier de cette escarmouche entre un homme d’un age très mur voir dépassé, fatigué contre une bande de gamins surexcités.
Incompréhension total entre deux générations.

Kazert l’épée a la main, ce retrouve face a un soldat ? Un troll ? Non une femme montant un destrier élancé, fonçant sur lui a une allure outrageusement trop rapide poursuivit par une autre ombre qui semble vouloir la rattraper.
Certainement par peur elle le frappe du tranchant de l’épée ; par chance l’épée glisse sur son écus, par réflexe il frappe de coté et blessé la personne qui sous la douleur le choc, l’incompréhension, aller savoir ; tombe au moment au moment ou son cheval ce cabre, Kazert vient de refouler un fou du cheval de la porte Saint-Eloi.

Surprise total, trop simple trop rapide et lui trop lent.

La seconde ombre montant un superbe étalon noir percute Kazert et sa monture qui recule a l’intérieur de la porte, au niveau de la herse donnant sur l’extérieur de la ville.

La croupe de Artémis s’affaisse, puis le cheval ce retrouve sur son flan. Le cavalier agile ce met en boule, roule sur lui-même, pour ce retrouver debout face a cet étalon qui ce cabre.
En un éclair Kazert revoit Henry il y a quelques années lui demander de porter une armure lourde pour les joutes d’épiphanie au lieu de son armure légère. Kazert réalise en sentant les coups le frappant au torse qu’il n’a aucune protection aujourd’hui.

Le premier coups lui coupe le souffle, il entend son épouse lui dire avant de partir qu’il a intérêt a faire attention et a ne pas se mettre dans une situation dangereuse, qu’elle est bien trop jeune pour être veuve. Le second coups a la tête lui fait voir Orion, il entend un bruit sourd, des cris des pas, puis le noir total , il tombe dans l’inconscient , lui permettant de ne plus sentir les coups et la douleur.

Un bruit effrayant ce fait entendre, la herse tombe, provoquant une frontière infranchissable tel la maraichausèe intervenant sur incident banal, et un léger éboulement.
D’un coté les ombres de l’autre un corps gisant dans une mare de sang inanimé au sol. A ses coté un cheval, ce demandant ce que fait son cavalier, des hommes en armes intervenant.

Une discution s’engage alors que l’on évacue d’urgence Kazert ………..

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Falco.
Malepeste! Maudits soient nobles de Guyenne et leurs portes étroites!


Un percheron en carapaçon cela pése plus d'une tonne. Ajoutez la vitesse et la fioriture du reste de la troupe et Bordeaux vient de perdre en superbe et un homme à terre.
Les voilà enfermé dehors malgrés leur galop pour prendre le couvre feu de vitesse.
Et Falco reléve sa visiére étroite pour contempler le carnage architectural et humain.
Mots qui tombent en même temps qu'il saute de selle pour se coller le front à la herse.
Bin mon gars..On t'as pas appris les bases à l'école militaire?
A force de prendre tout gens en armes étrangers à la guyenne pour des malandrins en haillons..Tu viens de vérifier que Cartel n'est pas cavalerie de cabaret..Pôv gars.
Venions sans humeur belliqueuse..Tu vas me compliquer la tâche.

L'écu tombe pour libérer une main froide aux doigts de goule qui se glisse entre les fers croisés.
Index et majeur sous la machoire du fracassé.

Vivant..Aristote aime les Bordelais, pas à dire..

Quelque instants plus tards les cinq chevaux, quatres cavaliers indemnes et une jolie femme en sang longent les remparts..Ils finiront pas entrer en ville par poterne oubliées, du coté du port..
Pour traverser les rues silencieuses jusqu'à la Taverne du Val qui Rit.
Dans la musique lugubre des armures huilées.
A ses compagnons il ne fera que ce commentaire.
Quand on veut donner leçons à quelqu'un, il faut s'ne donner les moyens..Il aura appris cela au moins..S'il survit.

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Tableau de chasse de Guyenne:

Isadora.da.vinci
[Merci pour tout.]

En Guyenne merci pour tout se dit : Vouzètezenprocé.
A force de parcourir le pays elle commence à apprendre la langue, bien qu’elle n’ait trouvé personne pour lui donner des cours.

Après avoir enfoncé quelques portes et fini par dégoter celle qui était ouverte, ils ont trouvé refuge à la Vache-Kiri. Enfin… sauf elle à qui on a claqué la porte au nez comme toujours. « si tu entres moi je sors » a décrété calmement la tenancière. Et on ne chasse pas la bistrotière de derrière son comptoir quand la salle est pleine pas vrai ?... Alors elle a tourné bride une fois n’est pas coutume et regagné son tertre moussu d’où elle a jeté son fil et son hameçon dans l’eau. Poupou, quant à lui, a retrouvé ses broussailles gourmandes. Elle mâchouille une herbe folle, adossée à son tronc d’arbre favori, surveillant d’un œil somnolant le bouchon de sa ligne.

- Té !!... ça mord !
- Ma qué ?... qui va là ? Maturin ! Santa Madonna ! Qu’est-ce que tu fous ici ? Si ta bergère te surprends à me faire la causette tu vas encore morflé mon vieux…
- Hé ! Riez pas vous autres ! J’sais encore tenir ma bonne femme ! Quant à toi la vilaine ! Tu riras moins dans cinq minutes ! Tiens !


Elle leur laisse le temps de sortir de son bosquet, au trio laid éructant, et déroule le velin scellé. Vouzètzenprocé. Prézentévouzotribunal. Elle crache sa brindille de foin frais et avec lui un joli chapelet de jurons latins du plus bel effet. Alors c’est comme ça ! Fi de l’argent collecté pour les remparts, fi des efforts pour construire les défenses de la capitale… Motif d’inculpation : 48h sur le sol de Guyenne. Si, si. Pas mieux ? Nan. Pas de preuves. Bah tant pis on va faire avec alors. C’est parfait on continue comme ça a déclaré la Proc’. Enfin pas tout à fait. Paraît aussi que ses traits d’humour potaches à l’italienne sont une marque de dédain et de mépris…

Elle en rirait.
Presque.

De fait, elle selle à nouveau le placide Pouilleux et prend le chemin de la Cour.
Les défenses de la capitale devront attendre la fin de ces turpitudes administratives !
Espérons pour la Guyenne que ses ennemis en feront autant…
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Falco.
Interlude post prologue ou Liaison amoureuse

Avant la Guyenne, il y eu Eauzes et un Capitaine défait, et avant une frontiére de Gascogne à poser, et avant..Combiens de semaines? Quelques mois plutôt, que le Sac d'Os est à cheval.
Au grand dam de sa belle qui espérait prompt mariage et consommation nuptiale guillerette.
Au sien aussi, car les filles de foins manquent de saveurs en Guyenne, ou alors c'est que sa chevaline promise l'a envouté.
Ils ont échangé quelques lettres, parfois, de loin en loin, aiguisant la tension jusqu'à frôler l'énervement voire la rupture.

En toute chose une seule régle est valable pour le Cartel.
L'envie c'est ce qu'on est incapable de prendre .
Une absurdité pour lui, alors il a convié sa tendre future à le rejoindre en capitale de Bordeaux.
Allant jusqu'à galoper au devant d'elle.
La, les esprits simplets se disent:
"Homme avec un coeur serait t'il?"

Qu'ils se détrompent, voyez la scéne:
Le Ch'val broute des ronces juvéniles, premiers papillons printaniers compris. Sur un gros cailloux peu moussu surplombant la route, le Hobereau maigre est accroupie, quasi immobile.
Non loin, en vrac , ne brille pas ses piéces d'armures, elles sont mat par nature.Mais elles complétent idéalement le décor.
On le surnomme Gypaete, son nom est ce qu'il est.Falco.
En cette position, les yeux mi clos, plume de faisan fichée entre les lévres, il ressemble à ces rapaces de piquets guettant le gras mulot.
C'est exactement ça, en fait.

En chantonnant une improvisation d'aprés chanson d'Eglise .
Vieux célibataire à marier, il embusque sa belle pour par surprise la peloter.


Appolline, line, line
S'en allait tout simplement,
Routiere, pauvre et chantante
En tous chemins, en tous lieux,
Elle ne parle que du Bon Dieu,
Elle ne parle que du Bon Dieu

A l'époque où Falco sans Terre, d'Infortune était le roi
Dominique ptite mére, combattait que des putois.
{au Refrain}

Certains jours un hérétique, par des ronces le conduit
Mais notre ptite mére appolline, par sa joie le convertit
{au Refrain}

Ni chameau, ni diligence,elle parcourt le Sud à pied
Gascogne ou Provence, dans la sainte pauvreté
{au Refrain}

Enflamma de toute école filles et garçons pleins d'ardeur
Et pour semer la parole, inventa la sainte terreur.
{au Refrain}

Chez Appolline la ptite mére, le pain s'en vint à manquer
Et deux anges se présentèrent, portant de grands pains dorés
{au Refrain}

Dominique vit en rêve, les brigands du monde entier
Sous le manteau de de son Cartel, en grand nombre rassemblés.
{au Refrain}

Dominique, bonne ptite mére, garde-nous simples et gais
Pour annoncer à nos frères, la vie et la vérité.
{au Refrain}



La voilà justement, marchant d'un bon pas, faisant mal à la route avec un bon baton bien droit.
L'air s'éteint, dernier couplet achevé pile au bon moment.

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Tableau de chasse de Guyenne:

Ardath
[Sur la route]


Les trouvères du Nord et troubadours du Sud peuvent bien chanter ce qu'ils veulent, Infortune n'a pas de roi, juste une cavalière aux lèvres piquées d'un brin d'herbe. Elle a les couleurs du putois mais a pris le nom de Moufette pour chevaucher en Guyenne.

Elle n'est pas là pour faire du tourisme, quand elle sort le cheval c'est que la marche forcée est prévue au programme. Elle était sur le point de partir pour Bordeaux quand par acquis de conscience elle a envoyé le pigeon à Eilith.
Finalement pas de rendez-vous, le fossoyeur a changé d'avis, le BA ne lui sied plus.

Ça doit expliquer la crispation de la commissure des lèvres sur le brin d'herbe. L'absence de réponse du Sac d'Os aussi. Ou alors celui-là c'est le sourcil froncé.
Le cheval est en route donc, pas vers Cartel c'est la seule différence.

On l'attend au Nord. Puisque le Sud n'a plus d'ordres pour elle, puisqu'une tête couronnée l'attend elle va tracer la route. Elle renverra un pigeon pour savoir si elle doit déménager.
Demain, quand elle aura la tête reposée. Du plomb dans la cervelle, voilà ce qu'elle a maintenant. Elle devient vraiment vieille, Simone et Fourmi se foutraient de sa poire. Et ça lui faire peur.
Suffisamment pour qu'elle courre jusqu'à chez l'écrivain public et lui dicte missive pour le manieur de pelle et de faux. L'idée la fait sourire, il contrôle le cadavre de la fabrication sur les routes jusqu'à la livraison aux pissenlits.




Falco,

Il semblerait qu'on n'ait pas besoin d'aller dans le BA finalement. Comme on n'avait pas non plus besoin de me prévenir apparemment j'y vais quand même.
Je continuerai vers le Nord ensuite. Si Cartel daigne me dire si la Gascogne est toujours bonne à prendre alors je déménagerai.
Sinon je serai plus longue que prévue. Les épées de la RUSE sont devenues trop longues pour un seul homme. Faudrait que quelqu'un les rabote.

Ardath


Son nom. Réapprendre à le prononcer puisque c'est ainsi qu'elle sera nommée dans les semaines à venir.
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Milite pour que LJD Aurel reprenne le jeu.
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