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[RP] De l'Amour et de la folie...

Herra
Herra avait reçu une invitation pour le mariage de Natale et de Marie Vivtoire, la petite fille de son frère.
Après que Deubs l'eut rejoint, ils prirent ensemble la route en direction du comté de Toulouse.
Une fois arrivé sur place, ils laissèrent les chevaux à l'écurie, et se dirigèrent vers l'église en espérant ne pas être les derniers.
Herra aperçu son frère et sa belle soeur. Ils avaient l'air heureux. Elle irait les saluer un peu plus tard quand ils seraient plus disponibles.
Deubs connaissait certainement plus de monde qu'elle à ce mariage. Un peu intimidée, elle s'installa en attendant le début de la cérémonie.
Marievictoire
Maire-Victoire, fille à marier, déjà casée, sentie alors la présence de son "papinou" à elle, son grand-père qu'elle considérait comme son père et qui déposa un tendre baiser sur son front. Mais elle n'oublia point non plus que c'était lui qui l'avait présenté à son presque futur mari.
Enfin sa "mère", qui était en fait sa grand mère, mais la seule mère qui lui avait prodigué suffisamment de tendresse, elle la serra dans ses bras elle aussi.

Je vous aime
Elle en profita alors pour glisser un bisou sur la joue d'Ursin, elle resterait toujours leur petite fille..
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Sancte
Pour son plus grand déplaisir, Iohannes reconnut de la sale race Gasconne qui était venue prêter main-forte à une Guyenne honteuse pour écraser les aspirations Toulousaines de Montauban. Mais avant de tracer des plans sur la comète, il pencha lentement vers Son Altesse, et lui souffla dans un murmure:

Avez-vous reconnu quelqu'un ?

Il s'était toujours démerdé pour rater ce genre d'évènement, alors que son appartenance à une illustre famille aurait du l'y mener plus souvent qu'à son tour. Il insista par contre pour savoir qui était déjà susceptible de connaître le Prince qui se tenait au dessous de sa personne, et par conséquent, en cas de geste brusque, de se manger sur le bras un violent coup de masséter préventif.
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Riwenn


Un Carrosse aux couleurs donostiritar se posa devant l'église. Le Valet qui conduisait n'estait autre qu'Amaniù et il vint rapidement ouvrir la porte afin que les voyageurs descendent.

Trois personnes.

Une domestique tenant un paquet emballé dans un tissu de soie, suivie de près par la petite Asalaïs qu'elle aida à descendre, et enfin le Patriarche Riwenn de Castel Vilar de La Duranxie.

Le vieil homme prit la main de sa fillette et ils entrèrent dans la bastisse religieuse, la jeune femme les suivant à la trace, alors qu'Amaniù portait le carrosse aux écuries.

Ils pénétrèrent tous trois les lieux et le Coms d'Armanhac e Comenge put apercevoir rapidement des visages connus. Un sourire à la plupart en guise de salutation pour terminer la course vers les grands-parents de la petite, certain que Zaza serait heureuse de les retrouver.


Adishatz Vos Grandeurs, il est toujours un plaisir de vous voir.

Les futurs mariés estaient présents également.

Natale, l'élégance est vostre maistre-mot de ce que je vois. Quant à vous Marie, vous estes de toute beauté en ce jour si particulier.

Il se permit ainsi quelques familiarités avec les membres de sa famille, par alliance mais tout de mesme. Un sourire conclut ses agréables remarques.

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[img]Bann' en travaux[/img]
Héraldique européenne
Penthagruel
Une petite brise caressait son visage bourru, fraiche mais toujours agréable en cet automne étonnamment chaud. Le voyage avait été des plus agréables, et sans anicroches. Après un dernier virage, la ville de Castelnaudary apparut soudainement au milieu du chemin, fièrement plantée sur ses fortifications rutilantes. Pentha fit un petit signe à un camarade occupé à la garde, et entra dans la ville, le baton à la main.
Fidèle à son habitude, il entra dans l'église et se fit discret dand un coin, faisant signe de la tête aux personnes le saluant. Il était fort peu à l'aise parmi les nobles et crevait de trouille de faire une bourde.
Il se glissa dans les derniers bancs et fit quelques prières pour le couple bientôt réuni.
Asalais
Plus petite encore qu'elle ne l'était maintenant, la petite blondinette aurait piqué une crise et mit des heures et des heures avant d'accepter qu'on lui fasse porter une robe. Cependant, elle commençait à avoir l'habitude et ne se donnait même plus la peine de couiner. Le passé lui avait prouvé que ça ne servait strictement à rien car pour les évènements importants, ils finissaient toujours par réussir à la faire ressembler à une petite meringue. Pour la forme, elle râla lorsque sa nourrice lui enfila une jolie robe jaune pâle et poussa quelques cris lorsqu'on la coiffa.

Devant les portes de l'église, on l'aida à descendre de carrosse aux couleurs de sa famille et elle ne tarda pas à glisser sa main dans celle de son pay. Elle aimait ce genre d'évènement car les dames avaient de belles robes qu'elle pouvait discrètement toucher et admirer.
Papa offrait des sourires à droite et à gauche tout en se dirigeant vers ses grands parents. En les apercevant, elle se mit à sautiller en pressant son père pour qu'il aille plus vite.
Arrivée, elle afficha un sourire radieux sur sa petite frimousse.


Bizour mamy et papy !


Elle se tortilla sur place un instant puis posa son regard noisette sur la jeune femme qui lui faisait face. Elle portait une robe magnifique et la petite ne put s'empêcher d'avancer sa main pour en toucher le tissus qui s'avéra tout doux.


Vous êtes zoli madame !
Ché vous ma couzine qui se marie avec un missieur bien ?

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Gnia
Voici qu'ils étaient arrivé en Tolosan.
Le voyage avait été étrange et aussitôt arrivé, ses compagnons s'étaient éclipsés, laissant la Saint Just perplexe. Elle avait espéré que le Von Frayner s'étende sur la présence du garçon qui l'accompagnait, tout au plus qu'il prenne la peine de le lui présenter, il n'en fut rien.
Haussant une épaule, elle abandonna rapidement toute idée de chercher à comprendre et restant sur le parvis, elle guettait les alentours telle une vigie en espérant voir apparaitre le faciès de son Balbuzard d'époux.
Les dernières nouvelles l'avait donné pour mort, aussi espérait-elle que les oiseaux de mauvais augures se résumeraient à sa présence.

Elle ne connaissait guère de monde en cette noce, mais elle s'était déplacée pour deux raisons.
S'enquérir de la santé de son époux et sociabiliser avec la noblesse et la petite bourgeoisie toulousaine.

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Eusaias
Marqué bien fort mais point mort, le rapace Bourguignon s’était, après nombreuses plaintes et injures, fait habillé. Point de membre brisé, encore moins estropié ou amputé, le nez toujours aquilin surmontait encore son sourire vilain.

Pourpoint écarlate, surmonté de son collier de la Toison d’Or, le Balbuzard se rendit en ce lieu de culte, où il n’en doutait point son épouse devait être morte d’inquiétude.

A peine il eu passé le lieu, saluant de la tête à droite et à gauche des quidams il se glissa à côté de sa Salamandre Artésienne.


Bonjour madame mon épouse. Malgré la traitrise du guyennois, vous n’aurez pas à porter le deuil.
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Duflan
IL était bien notre homme sur son lit goutant selon lui un repos bien mérité, il ronflait et puis d'un coup un bruit violent sur la porte, réveil en sursaut

Hein ! j'ai ren fait ! l'es point moy ! J'dirais tout !

Et puis il tend l'oreille inquiet, pas un bruit rien, il se dirige vers la porte, oreilles aux aguets, tourne la poignée, rien..

Bougre diou..l'es quoi cte bazard..oh..dois être les drôles ça....Pouvians point laissez les z'honnête gens travailler tranquille hein !

Et puis il claque la porte un grand coup avant de retournez se coucher...
L'es point possible té !
ET c'est seulement le lendemain qu'il trouvera le pigeon mort, la tête écrasé contre la porte
ben, l'es quoi ça...ah bougre diou, l'es presque plus mangeable...enfin fera avec....oh l'a un message...
Il n'est pas doué avec les mots et mettra quelques temps à déchiffrer , mais le mot mariage rime pour lui avec nourriture et boisson gratuite..

Oh, ben en vla une bonne nouvelle, allez zou
Il plonge la tête dans une bassine d'eau, attrape la chemise du dimanche la verte, met ses jolies chausses neuves, enfin de deux ans..des braies propres, un peu de gras pour tenir les cheveux et le voila parti aussi vite qu'il peut sur son ânesse

Allez ma belle, à la boustifaille ! tu va voir ma marchopas va s'en mettre plein la goule pour pas un sou...

Et notre homme pris la direction de Toulouse sans avoir vu que la cérémonie se passé dans sa propre ville de castelnaudary...
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Ellya
Tenez-vous droit, mon cher. On pourrait croire que vous allez piquer du nez!

Au bras du fameux orfèvre de Paris, la nonnette entra dans le bâtiment toulousain. Quelques jours auparavant, l'invitation leur était parvenue. Grosse de plusieurs lunes et connaissant peu le marié, pas la mariée, elle avait tout de même insisté pour qu'ils se rendent en cette église. "Vous serez ainsi en communion avec Deos et ses prophètes!" lui avait-elle argué. "Vous désirez apprendre ma religion, Georges? Rien de tel que des noces pour cela. Puis cela nous fera voir du pays".

Il avait accepté. Ils étaient partis. Ils venaient d'arriver.


N'auriez-vous pu faire vos ablutions? L'odeur d'une bouteille entière se dégage de votre bouche,
lui reprocha-t-elle, navrée. Elle avait espéré que son amour pour le rouge serait passé avec l'annonce de l'héritier mais tel n'avait pas été le cas. Peu à peu aimante, elle se forçait à le couvrir de mots doux et de caresses -chastes, cela va sans dire - mais rien n'y faisait.

La jeune Duranxie balaya la salle d'un coup d'oeil avant de repérer, à sa grande surprise, des visages connus. Après s'être excusée auprès du quinquagénaire sous prétexte de devoir saluer quelques personnes sans importance, elle se dirigea dans un des recoins de l'église, fond oblige. Les mois étaient passés pourtant la pieuse Ellya ne pouvait s'empêcher de vouer une curieuse admiration envers le Huguenot. Admiration interdite dont elle ne se vantait évidemment pas. Mais il avait été si proche de résoudre ses inquiétudes un temps, que...


Adishatz, messer Iohannes. Je n'aurais cru vous revoir un tel jour mais le plaisir est sincère. J'ose espérer que vous vous portez bien.


Un sourire finit par couronner sa tirade.
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Pelagie
[L’avant-veille]

Elle quittait les remparts, rêvant déjà au repos bien mérité qui l’attendait… sauf qu’en guise de tranquillité, c’est la cacophonie d’un piaf qui lui vrilla les oreilles comme elle gagnait sa bicoque. A grand renfort de moulinets, elle tenta de déloger le volatile qui ne s’en laissa pas conter et c’est une rouquine échevelée qui trouva enfin le message.
Tout en maugréant après l’animal qui, son billet délivré était reparti, elle prit connaissance du contenu et là… le choc ! Pas tant d’apprendre le mariage de Sa Blondeur mais plutôt d’y être invitée :


J’étais sure qu’sa moumoute cachait un truc pas clair…*sourire légèrement moqueur* s’il croit que j’vais me déballonner, m’connait pas.

Et soudain, l’illumination ou plutôt la panique… la cérémonie serait célébrée le surlendemain, autant dire qu’il y avait urgence et la râleuse de retourner sa penderie, ses malles et tout ce qui pouvait contenir la moindre étoffe… m’dis pas qu’elle l’a perdue ! Pfff, j’espère que non, c’est la seule toilette digne de ce nom ! J’sais bien, mais où qu’elle l’a mise ? Rhooo, j’me souviens, elle l’a planquée… jusqu’à courir dans le cellier. La petite pièce dissimulait tous ses trésors, bien cachés –quelque part, et non, vous ne saurez rien !- et la rousse d’y retirer cette si jolie tenue qu’elle gardait précieusement.

[Le jour J… enfin, le soir S]

Quand les cloches résonnèrent, la donzelle terminait de se préparer… Elle gagna la place d’un pas alerte ; à proximité, elle pouvait voir les nombreux convives qui pénétraient dans l’église et ralentit inconsciemment la cadence… mais quelle idée ! Tsss, on refuse pas une invitation namého ! ouais mais quand même… Profonde inspiration et de suivre le mouvement, la tête haute en tachant de ne pas se prendre les pieds dans sa robe ; comme elle se faufilait derrière une colonne, elle observa sagement les invités à la recherche d’une tête amicale :


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Deubs0
Sensation etrange ressentie lorsqu'il ouvrit la lettre d'invitation... il s'etait toujours senti un peu coupable d'avoir rendu cette gamine orpheline,....

Apres avoir rejoint sa belle, ils firent route ensemble, profitant de chaque moment avec elle. Plus ils se rapprochaient, plus il trouvait pretexte pour les ralentir et profiter du temps a deux....

Arrives devant la chapelle, ils entrerent, regardant rapidement autour de lui il remarqua que son vassal etait fort occupe avec les presents, dont certaines tetes lui etaient connues, d'autres moins voir pas du tout...

Attire dans un coin, par l'intimide Biscarosse, embaume par l'evenement qu'il venait partager, enivrer par la douce odeur de sa belle qu'il ne cessait d'humecter, il se mit a lui chuchotter des mots doux, avant de l'entrainer par le bras, faire le tour de l'eglise, sans qu'un regard puisse venir les deranger, voir ce que lui seul avoir le droit de voir....

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Louis Philippe Von Wittelsbach, Vicom de Frejus, Vicomte de Came
Ref1
Il y a des gens qui s'organisent et prévoient les choses.
Des gens, qui savent ce qu'ils mettront, où ils dormiront, quel jour ils doivent partir pour un si long voyage. Des gens qui sont arrivés la veille, pour "être sur".

Il y a des gens comme ça - qui souvent sont blonds cela dit.

Et puis il y a le couple Audisio. D'ailleurs, ils ne sont pas blonds.

Couple assez singulier s'il en est.
Lui l'épousant pour la dot (1000 écus quand même). Pensant faire une "bonne affaire". Le fou.
Elle l'épousant pour le titre, pour donner un père à l'enfant qu'elle allait pondre. Elle pensait faire une bonne affaire. Et elle avait carrément raison. L'était super le Savié, mais il était un peu le seul à s'en rendre compte.

Couple passant son temps à s'éviter. Lui tiraillé entre la politique et ses "expériences scientifiques", elle dans le bordel.
Enfin entre son bordel secret et ses amants.
Tout ça au nez et à la barbe de son époux pourtant si beau, si vif, si charmant, si intelligent.

Et leur enfant. Enfin son enfant à elle, mais lui ne le sait pas.
Le Mateù, du nom du baron qui les attirait tous deux.


Bref, et donc ce couple est à la bourre.

Ils arrivent à peine, sont toujours en train de se changer dans la voiture. Mais avec une séparation entre eux. Il ne devait pas la voir nue. Étonnamment, cela n'avait même pas intrigué le Docteur.

Ce qui l'étonnait par contre, c'était que même avec cette séparation, elle arrivait encore à l'enguirlander sur son choix vestimentaire.

Mais, et à leur plus grand étonnement, ils arrivèrent relativement à l'heure !
Un peu transpirant, certes, des voyages comme ça, ça se sent sous les bras.

Mais là !

C'est donc dans une grande dignité, fortement appuyée par la confiance en soi qu'apporte le trajet réalisé en un temps record, qu'ils firent leur entrée.

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Istanga
Sur la route qui me mène à Castèlnòu d'Arri, j'ai le temps de revenir sur ces derniers mois passés à batifoler dans le fumier politique.

Inutile donc de préciser que l'invitation aux noces de mon cousin et surtout parrain, Natale, est arrivée fort à propos. J'avais prévu de me rendre en Gascogne et, de toute façon, de m'arrêter chez lui.
J'ai fort heureusement dans ma malle une sorte de chiffon qui fera merveille pour la cérémonie.

Le temps est encore très doux lorsque la ville m'apparaît et je m'installe avec plaisir dans une petite auberge à la périphérie, dans un quartier tranquille.
Demain sera leur jour, aujourd'hui c'est le mien.

Une balade dans la ville, des étals d'étoffes malmenées par mes mains fébriles, un coupon brandi joyeusement et acheté sans négociation, parce qu'il s'accordera parfaitement à mes yeux noirs, tout bêtement noirs...
Un arrêt dans une taverne pour goûter ce plat typique dont j'oublie systématiquement le nom mais qui a le mérite de faire se relâcher les intestins.
Soirée venteuse en solitaire, une habitude.

Retour à l'auberge, nuit agitée d'une digestion difficile, réveil à l'aube : revêtir cette robe qui risque fort de me faire passer définitivement comme une « personne un peu dérangée »... je n'en ai cure, je m'assume avec mes humeurs changeantes et ma capacité à me mettre dans les situations les plus difficiles.
Et puis, et puis.... le coup d'oeil dans le miroir me confirme ce que je subodorais : je suis parfaite.

Une grande cape bleu nuit m'enveloppe, deux petits paquets sont glissés dans mon immense sac fourre-tout, parmi les baumes, les onguents, les messages et les plumes, les mouchoirs de baptiste et l'essence de patchouli.

J'arrive. J'entre. Je regarde.

Mon œil averti reconnaît le Bourgmestre de Montauban – l'est-il toujours, d'ailleurs?-, mon cousin Deubs et son épouse que je devine malgré leur présence dans le coin le moins éclairé et les vainqueurs du jour : le couple Natale/Marie-Victoire vers lesquels je me dirige, tandis que, dans mon dos, j'entends des pas.

Je me retourne.

Savié Audisio, le Baron d'Orange et.... Delta !!!! Non ! Je me morigène : pas Delta, Istanga, pas Delta ! Jehanne, la cane, la baronne Orangée ! Mon amie ! Celle qui a conquis les braies de mon fils !

Du coup, je reste bête, en plein milieu de l'allée centrale, délaçant machinalement ma cape qui tombe au ralenti dans un mouvement velouté, laissant apparaître ma tenue poussière de soie.

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Et si les chameaux et les mouettes riaient?
Una_agnes
La porte est ouverte, la foule se masse. Son plus grand désir serait de se fondre parmi ces inconnus, n'apparaître nulle part, ne pas exister. Elle s'arrête une seconde, ferme les yeux, inspire. Sa place est là-bas, soi-disant : devant, avec les gens habillés comme des gateaux de mariés. C'est l'occasion, en même temps : difficile de faire plus approprié. Sa place est donc là-bas, même si aucun visage ne lui est familier, qu'elle ne ressemble pas à un gâteau et qu'en fait ce n'est pas sa place, mais Sa place. Que ferait-Elle, là, si elle pouvait y être au lieu de l'avoir missionnée ? Si seulement, elle savait. Un mariage ! Comme si elle savait ce que les gens font à un mariage ! Que lui dirait-Elle de faire ? Sûrement d'être naturel, d'être elle-même. Oui, c'est ce qu'elle dirait.

A nouveau, inspirer. C'est quoi être elle-même ? Savoir lire, écrire et compter ? Très utile en effet pour trouver une chayère sans se faire remarquer. Savoir chasser ? Chercher des repères, comme lors d'une traque bien menée — des éléments concordants, des choses auxquelles se raccrocher.

Le marié. Oui, le marié, elle le connaît. C'est bien le seul visage qu'elle ait déjà vu d'ailleurs. Et c'est même pour lui qu'elle est là. Elle triture son aumonière au risque d'en arracher le lacet. Elle connait le message par coeur mais elle l'a néanmoins écrit pour ne pas l'oubier. Mais ce n'est vraiment pas le moment de se faire remarquer en allant directement au bout de l'allée. Se contenter de faire comme ci, parmi les gateaux. C'est déjà beaucoup.

Un détail néanmoins : tous les regards semblent converger et pas vers les fiancés. Etonnant. Deux hommes : le père et le fils sans doute. Des yeux gris et froids. Elle sourit : ça, elle connait. Un signe, sans doute. Mouais. Le plus jeune, c'est davantage qu'un gateau, c'est une pièce montée ! Toutes les femmes semblent s'y intéresser... Eurf. Donc, mieux vaut s'en éloigner pour ne pas se faire détester avant même de s'être présentée.
Mère, je vous hais...

Le vieux : voilà la clé. Un voisin idéal pour se fondre sans paniquer. Même avec le regard froid, un vieux, ce n'est pas un danger :

La place est prise ?
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