Elisel


Elisel ne savait si elle devait s'arrêter ou continuer ses baisers. Son compagnon semblait ailleurs, absent, perdu dans ses pensées. La voyait-il seulement? Elle regardait son visage qui trahissait un embarras profond, mais il ne s'expliquait pas... Pourquoi? A quoi pensait-il? Etait-ce qu'il voulait lui annoncer une mauvaise nouvelle, là, dans leur recoin à eux deux, où ils s'étaient déjà tant dit? La fin inévitable de leur histoire, le rêve qui se brisait, la parenthèse de bonheur qui se refermait?
Elle n'osait même plus le toucher, le doute la gagnait. Il ne la regardait pas... Ce devait sûrement être ça... Ses soupçons se confirmèrent quand il lui prit les poignets pour la repousser. Le geste était doux, mais néanmoins, le fait était là. Elle n'essaya même pas de le retenir, se résigna, avec un pincement au coeur, et le regarda se lever et tourner en rond devant elle.
Etait-ce si dur à dire? Pourquoi hésitait-il, puisqu'il s'était sûrement déjà décidé. Elle se recroquevilla sur le banc, ramenant ses genoux à elle et les entourant de ses bras, poings refermés, puis baissa les yeux, attendant les mots qui lui perceraient le coeur... Que ferait-elle alors?
Elle s'appliquait à retenir ses larmes, quand elle sentit qu'il lui prenait la main, et lui enlevait l'anneau qu'elle tenait encore, seul objet qu'elle avait lui appartenant... C'est vrai, elle n'avait pas demandé, elle le lui avait pris, et il le reprenait... C'était donc bien fini? Elle se cacha dans ses genoux, redoutant ces mots qui ne venaient toujours pas.
Sa main... Pourquoi la tenait-il toujours? Et il ne parlait pas... Elle releva la tête, regarda la main de son Chambellan à genoux qui tenait la sienne, l'anneau qu'il approchait... Elle leva enfin des yeux pleins d'incompréhension, et croisa son regard, si sûr maintenant...
Et les mots arrivèrent...
Elle les entendait de moins en moins clairs au fur et à mesure qu'il les prononçait. Son coeur s'affolait, envoyant le sang tambouriner à ses tempes. Elle ne voyait plus rien de son environnement, n'entendait rien. Ils étaient tous les deux au milieu de nulle part. Elle fixait ses lèvres en train de bouger, devinait les mots, ne pouvait pas en articuler un seul.
Elle, simple paysanne qui avait fui un mariage arrangé, épouser l'homme qu'elle aimait?
Elle fixa son Cha, et acquiessa, lentement. Son coeur battait la chamade, sa tête ne suivait plus, trop de sentiments se bousculaient, la submergeaient, l'étouffaient. Elle tomba à genoux à côté de son compagnon et éclata en sanglots, ne pouvant s'empécher de rire en même temps.
Elle n'osait même plus le toucher, le doute la gagnait. Il ne la regardait pas... Ce devait sûrement être ça... Ses soupçons se confirmèrent quand il lui prit les poignets pour la repousser. Le geste était doux, mais néanmoins, le fait était là. Elle n'essaya même pas de le retenir, se résigna, avec un pincement au coeur, et le regarda se lever et tourner en rond devant elle.
Etait-ce si dur à dire? Pourquoi hésitait-il, puisqu'il s'était sûrement déjà décidé. Elle se recroquevilla sur le banc, ramenant ses genoux à elle et les entourant de ses bras, poings refermés, puis baissa les yeux, attendant les mots qui lui perceraient le coeur... Que ferait-elle alors?
Elle s'appliquait à retenir ses larmes, quand elle sentit qu'il lui prenait la main, et lui enlevait l'anneau qu'elle tenait encore, seul objet qu'elle avait lui appartenant... C'est vrai, elle n'avait pas demandé, elle le lui avait pris, et il le reprenait... C'était donc bien fini? Elle se cacha dans ses genoux, redoutant ces mots qui ne venaient toujours pas.
Sa main... Pourquoi la tenait-il toujours? Et il ne parlait pas... Elle releva la tête, regarda la main de son Chambellan à genoux qui tenait la sienne, l'anneau qu'il approchait... Elle leva enfin des yeux pleins d'incompréhension, et croisa son regard, si sûr maintenant...
Et les mots arrivèrent...
Elle les entendait de moins en moins clairs au fur et à mesure qu'il les prononçait. Son coeur s'affolait, envoyant le sang tambouriner à ses tempes. Elle ne voyait plus rien de son environnement, n'entendait rien. Ils étaient tous les deux au milieu de nulle part. Elle fixait ses lèvres en train de bouger, devinait les mots, ne pouvait pas en articuler un seul.
Elle, simple paysanne qui avait fui un mariage arrangé, épouser l'homme qu'elle aimait?
Elle fixa son Cha, et acquiessa, lentement. Son coeur battait la chamade, sa tête ne suivait plus, trop de sentiments se bousculaient, la submergeaient, l'étouffaient. Elle tomba à genoux à côté de son compagnon et éclata en sanglots, ne pouvant s'empécher de rire en même temps.