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[RP] Le Jardin d'Aspasie

Elisel
Elisel ne savait si elle devait s'arrêter ou continuer ses baisers. Son compagnon semblait ailleurs, absent, perdu dans ses pensées. La voyait-il seulement? Elle regardait son visage qui trahissait un embarras profond, mais il ne s'expliquait pas... Pourquoi? A quoi pensait-il? Etait-ce qu'il voulait lui annoncer une mauvaise nouvelle, là, dans leur recoin à eux deux, où ils s'étaient déjà tant dit? La fin inévitable de leur histoire, le rêve qui se brisait, la parenthèse de bonheur qui se refermait?

Elle n'osait même plus le toucher, le doute la gagnait. Il ne la regardait pas... Ce devait sûrement être ça... Ses soupçons se confirmèrent quand il lui prit les poignets pour la repousser. Le geste était doux, mais néanmoins, le fait était là. Elle n'essaya même pas de le retenir, se résigna, avec un pincement au coeur, et le regarda se lever et tourner en rond devant elle.
Etait-ce si dur à dire? Pourquoi hésitait-il, puisqu'il s'était sûrement déjà décidé. Elle se recroquevilla sur le banc, ramenant ses genoux à elle et les entourant de ses bras, poings refermés, puis baissa les yeux, attendant les mots qui lui perceraient le coeur... Que ferait-elle alors?

Elle s'appliquait à retenir ses larmes, quand elle sentit qu'il lui prenait la main, et lui enlevait l'anneau qu'elle tenait encore, seul objet qu'elle avait lui appartenant... C'est vrai, elle n'avait pas demandé, elle le lui avait pris, et il le reprenait... C'était donc bien fini? Elle se cacha dans ses genoux, redoutant ces mots qui ne venaient toujours pas.
Sa main... Pourquoi la tenait-il toujours? Et il ne parlait pas... Elle releva la tête, regarda la main de son Chambellan à genoux qui tenait la sienne, l'anneau qu'il approchait... Elle leva enfin des yeux pleins d'incompréhension, et croisa son regard, si sûr maintenant...

Et les mots arrivèrent...

Elle les entendait de moins en moins clairs au fur et à mesure qu'il les prononçait. Son coeur s'affolait, envoyant le sang tambouriner à ses tempes. Elle ne voyait plus rien de son environnement, n'entendait rien. Ils étaient tous les deux au milieu de nulle part. Elle fixait ses lèvres en train de bouger, devinait les mots, ne pouvait pas en articuler un seul.
Elle, simple paysanne qui avait fui un mariage arrangé, épouser l'homme qu'elle aimait?

Elle fixa son Cha, et acquiessa, lentement. Son coeur battait la chamade, sa tête ne suivait plus, trop de sentiments se bousculaient, la submergeaient, l'étouffaient. Elle tomba à genoux à côté de son compagnon et éclata en sanglots, ne pouvant s'empécher de rire en même temps.
Chadada
La réponse fut à l'image de la demande : improbable. Chadada se retrouva nez à nez avec Elisel, autant en larmes qu'en joie.
Mais l'essentiel n'était pas là, la réponse avait été celle attendue, espérée, l'anneau tressé avait glissé le long du doigt fin de sa belle et le Chambellan exultait à l'intérieur. Les larmes s'étaient mises à couler sur ses joues également et le rire contagieux d'Elisel l'avait bien vite gagné.

Si quelqu'un avait eu la malheur de passer par là en cette nuit à Aspasie, il aurait très certainement pu faire condamner les deux amoureux pour hérésie tant le tableau devait être surréaliste.

Chadada enveloppa sa promise et la serra fort contre lui. Leur deux cœurs battaient plus fort que jamais, et leur rythme se calaient l'un sur l'autre. La nuit était définitivement tombé sur les jardins, les amoureux restèrent là enlacés un long moment, le froid et le vent n'aurait ce soir là aucun effet sur eux.
Aurae


Les jours défilaient et se ressemblaient inlassablement. Le goût n'y était pas, Aurae errait dans le jardin comme un cavalier sous une tempête infernale brouillant tout sur son passage! Les cavaliers...il n'aimait plus trop en ce moment, quelqu'un de cher à son cœur c'était évaporé sur son destrier, pendant qu'il gisait sur le sol n'ayant pu la rattraper... C'était une des raisons de son retour prématuré. Depuis il s'était reclus dans son jardin, n'en sortant que rarement pour aller au village. Il occupait les pièces du bas de maison d'Aspasie, Elisel était chez Ju pendant son voyage, il ne dérangeait donc personne...

Aurae passait ses journées à observer les plantes, arbres et arbustes, prendre tour à tour vie. Cette respiration, ce souffle était pour lui salvateur! Le meilleur soutien qu'il puisse espérer. Il ne se sentait pas seul au contraire tout bougeait autour de lui. La nature lui permettait de tenir le choc, il écoutait son enseignement comme il l'avait toujours fait...naviguant entre l'énergie cosmique qu'il voudrait bien rejoindre et l'énergie terrestre par sa dureté, sa lourdeur qu'il subissait.

Flanant d'un endroit à l'autre, il se posa dans ce qu'il appelait la "maison des hyacinthes ", il aimait leur couleur violette. Il resta un moment ici, et écrivit quelques mots pour dégager son esprit tourmenté...

Citation:
Oh, je suis malade de douter,
De vivre dans la lumière de la certitude,
Cruelles obligations,
Les serviteurs ont le pouvoir,
J'en ai assez des visages austères qui me regardent de haut de leur tour de garde,
Je veux des roses dans la tonnelle de mon jardin,
Bébés royaux, rubis doivent maintenant remplacer les étrangers avortés dans la boue,
Ces mutants, nourriture de sang pour la plante qu'on a labourée,

Ils nous attendent pour nous amener dans le jardin divisé,
Connais-tu la pâleur et les frissons impudiques de la mort qui vient à une heure étrange ?
Sans être annoncée, sans être escomptée,
Comme un invité effrayante et trop amicale qu'on aurait emmenée dans son lit,
La mort fait de nous tous des anges et nous donne des ailes là où nous avions des épaules,
Douces comme des serres de corbeau.

Plus d'argent, plus de déguisement,
Cet autre Royaume semble de loin le meilleur,
Jusqu'à ce que l'autre mâchoire révèle l'inceste,
Et le respect relâché à une loi végétale,
Je n'irai pas,
Je préfère un festin d'amis,
À la géante Famille .


L'écriture l'amenait à ne pas tout garder en lui, le papier portait ses étranges sensations et émotions. Il était temps de remonter la nuit arrivait...


Ma nouvelle façon de travailler m'amène à vous donner les liens musikaux, bonne écoute
1er paragraphe: http://www.youtube.com/watch?v=DKbPUzhWeeI
Reste: http://www.deezer.com/fr#music/result/all/the%20doors%20%20the%20severed%20garden


Jmorelle
Ju avait quitté les troubadours pour aller voir Aurae... Allait-il mieux? Ju s'approcha de la Belle Verte... Personne... Il devait être dans la maison du jardin... Elle y alla, puis toqua à la porte... Personne non plus... Elle se décida donc à lui laisser un petit mot, ainsi qu'une assiette remplie de gâteaux...



Mon cher Aurae,

J'espère que tout va bien pour toi... Je n'ai pas eu beaucoup de nouvelles de toi après ton départ précipité... pas de nouvelles bonne nouvelle? Je te laisse de quoi te nourrir un peu... Si tu y penses de temps en temps... Je repasserai plus tard voir si les fleurs sont prêtes pour ce soir. Prends soin de toi, poussin.

Je t'embrasse,

Ju


Ju allait partir, quand elle vit, caché entre deux massifs de fleurs, une silhouette connue... Elle s'approcha sans faire de bruit... Aurae était là, accroupi dans l'herbe, à prendre soin des fleurs pour le soir... Ju sourit, puis aussi discrètement qu'elle était arrivée, repartit. Il avait besoin de tranquillité, et ne voulait pas le déranger. Elle ne s'inquiétait donc pas pour ce soir, il n'avait pas oublié, même s'il avait autre chose à penser en ce moment.

Quittant le jardin, elle s'en retourna chez elle pour se préparer...
Aurae


Le soleil traversait les cycles, tandis qu'Aurae se perdait intérieurement. Les choses avait évolué, les troubles mise en forme. Aujourd'hui était un jour nouveau, Gaïa l'avait appelée!! Sortant de la maison, il se dirigea vers les lieux les plus sacrés d'Aspasie... Il avançait à tâtons dans la petite forêt de frêne, l'influence du grand Pan, serviteur de la Mère, y était visible. Soudain, les choses prirent forme. Les animaux se mêlaient à la fête, les oiseaux apportaient la voix aux arbres. Tout semblait en mouvement, Aurae se frayait un chemin d'un pas déterminé dans ce long couloir végétal... On n'aurait pu croire à un cauchemar, mais il n'en était rien, ceci était un passage obligé vers une nouvelle harmonisation de son Etre!

Sorti de la forêt, il aperçut enfin le chêne qu'il cherchait et s'assit contre. Au loin le soleil déclinait, l'ombre se faisait pressante... une légère brise se leva également, tout commençait à danser devant lui, mais il restait impassible, concentrer sur son objectif... Il ferma les yeux pour le grand voyage...

Les lumières colorées défilèrent devant ses yeux, différentes formes arrivaient progressivement, tout se mélangeait dans l'amas de son âme, peu à peu les visions arrivèrent...

Son vécu...les scènes douloureuses... tout passait en revu! Les bêtes les plus hideuse étaient enfui là quelque part. Effrayé, il poussa un cri, puis plusieurs tel les derniers souffle de vie avant le grand trou...Il était face à ses peurs les plus tenace. La noirceur de son âme était maintenant devenu plus clair, il revoyait son désespoir à la disparition d'Hélène, la récente chute d'Adam et quelques craintes que toute homme peut avoir. Une force le soutenait pour qu'il ne perde pas pied et puisse analyser au mieux cette bête féroce. Les liens se nouaient au fur et à mesure, les parties d'ombre ne demandait qu'à être équilibrer, ils étaient en lui et le resterait.

"Sublimation, sublimation" résonnait dans sa tête, il fallait prendre les devant, il ne devait pas se laisser aller...il fallait avancer!!

Ainsi, il accepta son passé, rien ne pourra être refait, ainsi vont les cycles. Plus, il avançait dans ce sens, plus une lumière cristal englobait la noirceur. La marche céleste était en route, ombre et lumière se mouvaient, s'entremêlaient... Une certaine harmonie avait repris le dessus sur ce qui semblait être devenu un vrai chaos!

Peu à peu, les visions firent place à la réalité de ce monde, ils voyaient ses amis traverser son esprit, puis d'une douceur insoupçonnée, il rouvrit les yeux. Le spectacle était devenu grandiose, il était toujours assit contre le gros chêne, la nuit apportait ses reflet de la lune, un sourire gagnait son visage. Se relevant, il décida de sortir du jardin et rejoindre la fête!

Le jardin n'avait jamais eu autant de présence, c'était comme si les arbres s'ouvraient sur son passage, il en venait presque à courir, tellement il avait faim, faim de ce que lui donnait la Vie!! L'horizon se profilait, les arbres firent place aux allées du jardin, où il se remis à marcher tranquillement admirant et ressentant ce qui l'entourait!! Enfin il sortit du jardin, un nouveau remplaça l'ancien...


Theodelinde
Combien de temps la séparait de sa dernière visite au Jardin? Deux semaines, un mois? Theodelinde n'en savait rien, elle regarda sa verdure, ses cours d'eau, ses arbres... Il n'y a pas si longtemps, elle se promenait souvent ici, maintenant elle avait comme l'impression qu'elle n'y avait jamais mit les pieds. Elle fit quelque pas et s'arrêta, laissa s'échapper un soupir, et continua sa route sur un des chemins du Jardin...
Elisel
Elisel reprit encore une fois le chemin de la maison d'Aurae dans les jardins d'Aspasie...
Depuis combien de temps n'y était-elle pas venue? Depuis son retour d'Orléans en fait, quand elle y avait posé ses affaires, puis était repartie quelques jours chez Ju... Tellement de choses s'étaient passées depuis, et puis elle avait enfin sa maison... Elle l'avait aménagée maintenant, et se décidait à revenir prendre ses dernières affaires. Elle avait tout de même le coeur gros, elle l'aimait bien cette chambrée. Elle l'avait dépannée en attendant son propre logement, elle s'y était presque sentie comme chez elle. Et elle y avait des souvenirs... Et quels souvenirs...

Elle poussa la porte. Rien n'avait changé... Un léger soupir, et elle monta à l'étage.

Ses affaires était encore dans son sac, jetées sur le lit rapidement quand elle était revenue de voyage. Elle prit son paquetage, le posa sur le sol près de la porte. Elle attrapa alors deux coins de l'édredon, et se mit à le secouer violemment, pour l'aérer et mais aussi pour chasser son malaise.
Elle le reposa ensuite légèrement, pour garder le gonflant. Elle tapa de la même façon les oreillers, puis se recula pour admirer le lit. Trois énormes bosses, qui lui donnaient envie de se jeter dessus immédiatement pour entamer directement sa nuit...

Elle ouvrit alors le coffre, pour reprendre tous les vêtements qu'elle avait entassés là depuis son arrivée. Elle sourit en les ressortant, pensa à sa séance d'essayage chez Ju, et tout le paquet qu'elle avait trimballé du Jardin à chez son amie, puis de nouveau au Jardin. Elle plia soigneusement robes et manteaux et les déposa dans deux grands sacs qu'elle avait amenés avec elle. Puis elle referma le coffre, vide...

Elle mit son petit sac en bandoulière, prit un gros sac dans chaque main, puis sortit sur le palier, referma la porte de la chambre, et redescendit les escaliers. Puis elle sortit de la maison, posa un instant son barda le temps de fermer la porte à clef et de remettre la clef sous un pot de fleur près de l'entrée. Aurae saurait bien, à son retour, pas besoin de mot...
Enfin, avec un dernier soupir, elle reprit tous ses paquets pour partir en direction de chez elle.

Chez elle...
Jmorelle
Elle était partie brutalement... Elle ne pouvait plus respirer... Elle avait eu besoin d'évacuer la pression... Prenant le minimum d'affaires dans son baluchon, elle était passée dire au revoir à certains de ses amis qui traînaient en taverne... Elle n'avait pas pu attendre davantage, et avait pris la petite route qui montait vers le couvent. Elle avait ressenti ce besoin de réflexion, seule face à elle-même et au silence. Les bonnes soeurs l'avaient revêtue d'un simple vêtement blanc, et partageaient jour après jour leur repas avec elle. Puis un jour, plus rapidement qu'elle ne l'aurait pensé, ses chaînes se brisèrent. Un soulagement, des larmes de joie...


Il était temps pour elle de quitter cette retraite et de redescendre vers la vie. Elle poussa la lourde porte en bois du couvent, et sans se retourner, reprit la route de la vallée. De ces hauteurs, la vallée était encore tout embrumée à cette heure matinale.





Oui, ces quelques jours l'avaient changée. Elle était épanouie, heureuse, décidée à remplir sa courte vie autant qu'elle le pouvait, bref, être elle. C'est avec le sourire aux lèvres qu'elle prit le chemin du retour, pensant déjà à ses amis qu'elle allait revoir... Elle espérait que rien n'ait changé... mais elle savait que ce n'était pas le cas. Il y aurait des larmes, de joie comme de tristesse, il y aurait des tournées, il y aurait des reproches, mais aussi le bonheur de se retrouver et de reprendre le cours de la vie. Dans son coeur, tant de monde... surtout eux... ils attendaient son retour, elle le savait... Mais elle laisserait les sentiments évoluer naturellement, plutôt que de les forcer malgré elle. La simplicité, avant tout.

A un détour du chemin, le village encore endormi. Au loin, une cheminée qui chauffait déjà, certainement un boulanger qui préparait la première fournée du matin.





Elle décida de faire un petit détour et de prendre la route du lac. Ce n'était pas la peine qu'elle réveille qui que ce soit, l'aube pointait juste le bout de son nez. Elle dévala la prairie, marchant dans l'herbe embuée de rosée.




Devant ses yeux, le lac étalait à perte de vue sa splendeur nacrée. Le soleil miroitait ses premiers rayons sur les vaguelettes non encore striées par les barques des pêcheurs. Elle se déchaussa, soulevant légèrement sa robe pour ne pas la mouiller, et trempa avec délectation ses pieds dans l'eau froide du lac. Ses sens étaient en éveil, elle profitait pleinement de ce pur moment de bonheur...




Elle avançait tranquillement, le long de la berge. Ses pieds s'étaient habitués à la fraicheur de l'eau. Une main en pare-soleil sur le front, elle regardait les oiseaux voler au-dessus des eaux, à la recherche d'une proie facile à agripper. Les premiers pêcheurs venaient jeter leur filet. La vie reprenait peu à peu ses droits. Au loin elle entendait les bruits de la ville qui s'activait au fur et à mesure que le soleil montait dans le ciel. A présent, ce dernier était au plus haut... Elle s'installa dans l'herbe pour rassasier un peu son ventre qui criait famine. Un morceau de pain, et elle s'allongea dans l'herbe. Les nuages voguaient lentement dans l'azur , déclinant leur forme à l'infini.




Un dernier moment de réflexion. Qu'allait-elle dire à ses amis? Aurait-elle besoin de parler? Comment réagiraient-ils? Pour certains les tournées ne cesseraient certainement guère, pour d'autres des embrassades... Peut-être une ou deux petites remarques? Cryo était parti, elle l'avait appris... Besoin de temps certainement? David l'attendait certainement... Elle ne l'avait pas revu... Elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'à son tour elle était partie... comme il l'avait fait. Un pincement au coeur... Elle n'avait pas pensé à cela... Dans quel état était-il? Et puis Belgarion... Il avait dû se demander où son hôtesse avait disparu. Etait-il rentré chez lui sain et sauf? Tous, ils lui manquaient... mais elle aurait tout le temps de les revoir, à présent qu'elle était revenue. Aussi décida-t-elle de profiter pleinement de cette journée en pleine nature.

Elle se prit à rêver, à somnoler... La brise dans les feuillages, l'odeur des bourgeons et des pollens, les pépiements des oiseaux... Une pâquerette dans la bouche, elle goûtait à l'extase même... Demain, le travail reprendrait.

Le temps était passé si rapidement, le soleil descendait déjà, laissant place à la nuit. Les nuages rosis se réflétaient sur les eaux redevenues calmes. Seules les collines délimitaient ces deux sphères presques devenues irréelles, qui se reliaient en un monde infini de beauté éternelle.

Ju se releva doucement, restant sans voix devant ce spectacle magnifique et gracieux. Blois, sa bulle, son village...



Theodelinde
Theodelinde se marchait toujours, respirant l'ai à plein poummons, elle trouvait dommage que Ju n'ai pas pu venir à son baptême. Elle attendait toujours un signe du retour de Ju, en se promenant elle vit une silhouette au loin. Elle lui rapellait tellement Ju, qu'elle en était surprise, en se rapprochant elle compris alors:
Bienvenue à Blois Ju!, dit-elle en marchant vers elle.
pnj
Greg se promenait songeur...Il s asseya et pensa:

Sommes nous en guerres?Pourquoi ne pas répondre?Tant de choses se passent que nous ne savons pas...J aimerais etre une petite souris pour voir les réunions du duché....
Il s endormit sans faire attention...
Lyll
Lyll était sortie toute chamboulée de la taverne après sa discussion avec Aurae, elle ne savait plus où aller. Max, qui avait grandi et était devenu plus distant durant la journée ces derniers temps était là, à la sortie de la taverne. elle ne savait pas où aller, elle avait vu Max sans le voir, lui, il la suivait quelques pas en retrait ne la lâchant pas du regard.

Elle marchait, les yeux dans le vague, et se dirigea instinctivement vers le Jardin d'Aspasie, son esprit en proie à plein de questionnements auxquels elle ne trouvait pas de réponses... En trouverait-elle ? Elle ne le savait pas, tout ce qu'elle savait c'est qu'elle avait besoin de calme, de sérénité, pour essayer de mettre ses idées en ordre ou tout au moins essayer.

Elle s'enfonça dans le jardin puis s'arrêta net, d'un seul coup. Max fit de même et attendit.
Elle regarda à gauche puis à droite, vit un arbre feuillu et marcha jusqu'à lui. Elle s'assit près du tronc. Max la suivit et s'asseya aussi, quelques mètres plus loin.

Sa tête lui donnait l'impression de bouillir tant les pensées affluaient les unes derrière les autres, se mélangeant. Elle devait se calmer.
Elle ferma les yeux, s'allongea et respira plusieurs grandes bouffées d'oxygène, jusqu'à ce que son coeur reprenne un rythme à peu près normal.

Elle se remémorait ce qui l'avait amené jusqu'ici, jusqu'à ce jour. Le départ impromptu de Sancerre pour aller vers Blois, pourquoi ? Sans raison... Le message de son amie Claire pour un certain Aurae qu'elle ne connaissait pas. Son arrivée en taverne, un homme entrant, se présentant "Aurae", elle, lui sautant dessus et lui faisant des poutounes... "D'la part d'Claire" lui avait-elle dit en riant. C'est comme ça qu'ils s'étaient rencontrés...

Ils étaient devenus amis. Il avait fait deux voyages à Sancerre. Il n'était pas au mieux de sa forme, elle était présente si besoin.
Et lors du second voyage, il retarda son retour vers Blois, encore et encore, des histoires de poissons...
Une nuit, il lui parla, lui expliqua que Sancerre n'était pas vraiment la raison de ses voyages... Lyll ne s'y attendait pas, au fur et à mesure elle se rendit compte qu'elle l'avait espéré mais n'avait jamais pensé que cela arriverait.

Et voilà, aujourd'hui elle était à Blois, pour le baptême d'Elisel, et pour lui aussi... Mais voilà... Il l'avait prévenu qu'il devait se renseigner auprès de son futur seigneur et il l'avait fait... C'était le sujet de la discussion qui l'avait chamboulée.

Des pensées se bousculaient :
D'a cause ? L'éloignement, j'm'y s'rais fait, l'interdiction d'quitter l'Berry, j'l'avais compris et accepté... La noblesse, l'en a parlé... j'aurais dû l'prendre plus en considération...

Tout allait vite, très vite. Trop vite ? Son seigneur lui avait laissé un délai, un peu de temps... Un peu ? Tant de questions, si peu de temps pour y répondre...
Elle, une va-nu-pied... Lui futur noble... Et pourtant, il l'avait choisi, elle, la sancerroise à l'accent étrange. Comment était-ce possible ? Et bien elle avait déjà assez de questions, pas la peine d'essayer de comprendre, c'était comme ça et c'était bien.
Et voilà, tout semblait aller bien, malgré les difficultés, ils avançaient, mais c'était sans compter la nouvelle péripétie, le retournement...

Elle, Berrichone, Sancéroise et fière de l'être... Orléanaise ?
D'a cause obliger à faire un tel choix...? Ma vie... Mon chez-moi... Mon travail au Conseil municipal... mes projets... mes amis... mon Sancerre ?

Lyll n'arrivait pas à penser clairement... Il y avait Sancerre... Il y avait lui... Elle était tiraillée, faire un choix... comment ?

Il lui fallait du temps, réfléchir à chaud n'était pas la meilleure solution. Elle s'assit, posa son dos contre l'arbre, regarda à côté et vit Max qui n'avait pas bougé. Elle tendit la main, il se leva et s'approcha d'elle.

Norf... quoi faire...? T'as une réponse toi ?
Max posa son museau sur ses jambes et la fixa.

Moui... toi itou hein...
Lyll
Lyll, après être restée un temps qu'elle ne saurait estimer au Jardin, était retournée en taverne. Puis, elle s'était dirigée chez Remy et Eo, pour se changer les idées. Malheureusement, ils n'étaient pas chez eux, elle aurait dpu les prévenir, mais c'était une envie spontanée et elle ne les avait pas croisé en taverne. Elle retourna au Blésois crépitant peut-être pour prendre une dernière chopine. Alors qu'elle allait rentrer dormir, son p'tit ange entra. Ils étaient tous deux soucieux. Cette journée n'avait pas été facile pour eux, chargée en nouvelles à assimiler pour elle et en attente et réflexion pour lui.
Ils avaient parlé jusqu'à très tard, une fois encore... mais cette fois-ci ce fut moins agréable, et pour lui et pour elle... Elle lui parla de son besoin de retourner à Sancerre avant de prendre toute décision, lui qui était pressé par son futur seigneur... Ce voyage n'arrangeait rien.
Elle se sentait fautive de le soumettre à cette attente. Elle avait beau en parler à ses amis, elle seule pouvait faire un choix, aussi difficile qu'il fût, et il le serait énormément, mais comment ?

Elle s'était décidée à envoyer un pigeon à son diacre, à Sancerre, qui la préparait au baptême, elle pensait qu'il l'aiderait peut-être à éclaircir ses idées.
Elle n'eût pas longtemps à attendre la réponse... Et elle n'aurait peut-être pas dû s'adresser à lui... Il ne l'aida pas à mettre ses pensées à plat, au contraire ! Encore plus de questions et doutes !

Elle le savait atypique son diacre, et c'est pour cela qu'elle s'était adressée à lui pour sa pastorale, mais à ce point !
Cet échange l'avait bouleversé, elle ne savait déjà pas où elle en était avant mais là... c'était encore pire !
Elle avait l'impression d'être de manière irrépressible attirée dans un tourbillon sans fin, et plus elle essayait de s'en sortir, plus il grossissait et plus il tournait.
Elle due s'assoir, ses jambes ne la portaient plus. Max était à ses côtés, semblant comprendre que quelque chose n'allait vraiment pas.

Mauvaise idée... Mauvaise idée... Mais quelle idée d'l'avoir contacté !
Lyll se murmurait à elle-même, les yeux dans le vide. Elle avait juste voulu lui demander combien de temps prendrait le baptême...
Il se connaissait depuis peu, était ensemble depuis encore moins longtemps, et alors ?

Un diacre qu'est cont' le mariage, et qui en explique des raisons tout à fait logique... fallait qu'co tombe sur moi hein !

Lyll ne savait plus quoi faire, plus qui contacter, cette situation lui vidait ses forces. Devait-elle en parler à Aurae ?

Aurae...

Elle posa sa main sur son coeur, où se trouvait le mot de ce matin. Lui, si gentil, si attentionné, si honnête et franc avec elle, si aimant, si... tout... Non, elle ne pouvait pas lui dire ce que lui avait raconté le diacre... Mais si ça pesait sur sa décision, comment le taire ?

Arrêter de penser... Arrêter de penser d'arrêter de penser... La pression se faisait plus pesante, de plus en plus pesante, trop pesante et : STOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPP !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Lyll cria à déchirer ses cordes vocales. Max se leva d'un bon et se mit à grogner et regarda de tous les côtés, puis quand il se rendit compte que Lyll était l'émettrice de ce son strident, il s'arrêta net, ne cessant pas de la fixer.

Après un long moment sans bouger, à peine respirer, elle se leva sans rien dire et se mit à marcher. Elle arpenta les jardins, passa en dehors des sentiers, s'arrêta devant des fleurs, sentit leur odeur, s'approcha des arbres et posa ses mains sur les troncs comme pour sentir leur vie. Max la suivait de loin.
Elle repassa par le domaine La Belle Verte, prépara son baluchon en silence pour le départ du soir et ressortit pour marcher, elle ne sentait pas le froid sur sa peau, elle faisait le vide...
Aurae


Un moment qu'il n'était pas revenu au jardin, bien trop occupé à voyager accompagné de sa belle Lyll, afin de résoudre divers obstacles à leur bonheur!
Après de nombreuses péripéties et surtout l'offrande de sa douce, les revoilà à Blois ensemble!

Aujourd'hui, Aurae avait décidé de l'emmener au jardin pour lui faire visiter quelques lieux insolites... Ainsi il arrivèrent à l'entrée, main dans la main, passant près du gros chêne qui imposait de sa stature , tel un gardien devant l'Eternel, protégeant ce qui lui est le plus cher...

Aurae avait proposé un petit diner au couché de Soleil, il voulait lui faire partager l'âme qui résidait en ces lieux. Arpentant les sentiers, passant à côté du théâtre, ils continuèrent jusqu'à attendre une petite butte, dont il connaissait l'accès!

Ma douce étoile, nous sommes arrivé, installons nous!

Il dressa la table sur un beau tissu et invita sa douce à déguster les petits mets qu'il avait disposé

D'ici nous avons la plus belle vue sur la Loire et l'horizon, je suis heureux de te le faire découvrir!
Lyll


Lyll était soucieuse ces temps-ci et lorsqu'Aurae lui proposa un repas en amoureux au coucher du soleil, elle était ravie, cela ne pouvait lui faire que du bien.
Il trouvait toujours la chose juste qui allait lui faire penser à autre chose et lui rendre le sourire, et ça n'avait encore pas loupé.

Elle s'accrocha à la main que lui tendait son p'tit ange et le suivit d'un pas léger. Aurae connaissait par coeur tous les chemins et tous les point de vue du jardin, cela allait de soi. Il la fit passer par des endroits qu'elle n'avait elle-même pas emprunté malgré ses nombreux passage au jardin.
Ils passèrent devant le théâtre qu'elle trouvait magnifique sous ce soleil couchant puis ils atteignirent une petite bute.

Aurae lui demanda de s'installer, ce qu'elle fit avec plaisir. Une fois assise, Aurae déposa tout ce qu'il avait préparé et vint la rejoindre.

Il lui parla de la vue et de son plaisir de lui montrer ce lieu. Elle observa tout ce qu'elle pouvait apercevoir, un grand sourire aux lèvres puis répondit :

Moi ida mon p'tit ange, et oui, la vue est magnifique, merci d'm'avoir amené ici...

Lyll lui fit un baiser pour le remercier de toutes ses attentions de ces derniers temps cahotiques.
Aurae
Ne perdons pas les bonnes habitudes, ma collaboration mystique pour ce texte est la suivante! Bonne écoute et bonne lecture!
http://www.youtube.com/watch?v=itV9E3YepbY&feature=related



Lyll avait l'air heureuse et contente d'être là! Le repas fini, il l'emmena quelque pas plus loin au bord du gouffre, puis ils s'assirent...

Regarde les beaux reflets du coucher de soleil sur la Loire! Il est rare de voir un tel spectacle! Je pense que la Nature nous fait une offrande ce soir, car ce soir est un Grand Soir...



La serrant contre lui , il savourait ce moment durant quelques minutes il n'en revenait toujours pas d'en être là. Elle, sa douce étoile, là dans ses bras, pourtant tant de choses c'était passé dans le mois qui venait de s'écouler... Peur, joie, tristesse, curiosité et finalement Amour... Lui qui pensait être écarté du jeu, considéré comme un ermite par les fidèles de Blois! Et bien non, beau pied de nez au finale, la synchronicité avait su le guider admirablement! Repensant à tout cela il lui fit un sourire des plus radieux, sans dire un mot admirant et savourant l'Instant!

L'Instant, cette faculté à Etre alerte, présent à chaque respiration, recueillant une à une toutes les particules de vie, ne perdant aucune miette du Grand Mouvement! La pensée amenant l'acte, il tourna sa tête, s'inspirant un petit Instant dans les yeux de cette étrange fée au caractère mystique. Et toujours assis l'un à coté de l'autre, il lui pris la main...

Mon amour... Je voulais te dire combien je t'aime... Regarde nous sommes ici, ensemble dans ce jardin, jamais je n'y aurais cru il y a quelques temps, tout est allé vite, mais je ne regrette rien! Je suis heureux avec TOI!

Et j'aimerais profiter de ce moment où seule la nature est juge...


Aurae trifouillant dans sa poche sorti un tissu avec un objet rare...

Ma douce Lyll! Prenant les arbres, le ciel, le soleil et l'eau comme témoin, je te demande solennellement ... M'accorderais-tu la faveur d'être à mes cotés pour le reste de tes jours? Affirma-t-il en déposant l'objet dans sa main



D'un sourire, il attendit sa réponse...
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