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[RP/Ig] Le Concile ouvert du Coeur Navré

Kayhan
[Après Tours, Vendôme]

Elle est assise sur un bout du rempart Vendômois, les jambes pendant dans le vide et le fauchon en travers des cuisses.
Au loin elle regarde les murs de Tours qui s'élèvent.
Ils étaient en Capitale hier, pour une brève halte.


A la base, plutôt contente de revoir la ville où elle est née, l'échevelée.
Puis rapidement, les oreilles qui sifflent.



Retour à la veille, en capitale de Tours :

Quelques pas après le passage de la grand porte, oriflamme de l'armée du Coeur Navré laissé devant les remparts de la ville...

Pfuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiih...

Crénom !

Et se se fourrer le petit doigt dans une oreille en secouant vivement, puis de tendre le museau de tous les côtés en s'interrogeant sur l'origine du trouble.
Pourtant, rien d'hostile en vue.

Tours normalement, s'est débarrassée de ses bêtes à écailles, qui se sont égayées en Maine, Bretagne et Berry.
Tours normalement, ne reste plus ou moins peuplée que de connaissances, amis, anciens cavaliers du Coeur, parfois les trois en même temps.

Quelques pas plus avant donc :


Pfuuuuuuuuuih !

Mais mardiou... !

Plus fort cette fois le petit doigt secoue l'oreille dans laquelle il a repris place.
C'est sourcils froncés que la brunette rejoint l'auberge où, finalement, aux forceps, elle extirpera les mots qui explicitent les persiflettes qui lui ravageaient les oreilles jusqu'alors.

Plus tard dans la nuitée, avant de remonter en selle, elle apprendra d'une petite oiselle membre des leurs, qu'il se dit même dans leur dos que certaines du Coeur Navré recrutent des petites pour, en dignes maquerelles, en faire des ribaudes à soldats destinées à leur chef.

Ayant recrutée celle-ci, et la sentant fort attristée par le malmenage de sa soirée, Kay l'avait immédiatement... rassurée.


Mais non Susi, t'es trop vivante et point assez parfumée.

Quand la rumeur est consternante, autant y mettre fin avec un raccourci facile.


Du haut de ce bout de rempart Vendômois, donc, Kay ce jour contemple de loin Tours.

Malgré tout un sourire mince plane sur sa figure sale.
Elle est contente d'être repassée par là.
Elle doit être un peu maso.

Tours a toujours fini par cramer ce qu'elle a aimé, depuis aussi longtemps qu'elle connait cette ville.
Amie un jour, absente un temps, oreilles qui sifflent au retour.
Rien d'anormal du coup, sans doute.

_________________
Falco.
Fronde- Acte 1 -Fin.





Vendôme
13 juin 1460.
Journal de Cartel.

Du Royaume de France .
De la Fronde et de la Compagnie du Coeur Navré en particulier.

Quand la vassalité devient servage, elle est pervertie.
Un suzerain perd tout droit d'imposer des devoirs et le respect de serments quand il préfère des vassaux disant toujours Oui et jamais Non.
La Féodalité n'est pas soumission, elle est réciprocité, celui qui l'oublie, se comportant avec ses nobles comme avec ses serfs, n'est qu'un tyran.

C'est la réalité de France depuis l'avénement du ROy Vonafred.


Nous avons servi la Touraine sous Condotta et statuts légaux, servant la Couronne, le Duché avant de poser un terme temporaire comme nous en possédons le droit.

J'avais le choix des employeurs, mais une Compagnie ne peut se perdre à participer à des razzias sans buts ni risquer l'extermination futile aux ordres de piètres hierarchies.

La Couronne n'avait que ce genre de missions peu honorables à proposer.

Le Roy Frondeur Eusaias offrait une perspective d'excellence pour la Cavalerie.
Parce que la cause était légitime à nos yeux, parce qu'elle impliquait une campagne militaire nescessitant le meilleur de tous.
Eusaias n'est pas bon chef de guerre. Mais à l'inverse de beaucoup, il sait s'entourer et déléguer.
Ce fut hélas chimère devant les entraves politiques bourguignonnes, les hésitations militaires malvenues, les faiblesses et frilosités de trop de duchés et alliés pourtant annoncés comme fiables.

La cause était perdue.
Mais nous avions un travail à accomplir.

La troupe fut parfaite de tenue , tant en chevauchée qu'au combat.
Malgrés notre infériorité numérique manifeste, nos adversaires se plièrent à une excessive prudence voire un immobilisme peu glorieux.


Devant Tonnerre, le Connetable a rompu si aisement que tout le Domaine Royal fut mis à découvert.

Devant Conflans seules les hésitations Frondeuses épargnèrent une prise de cité cruciale. Même si une parti du mérite en reviens aussi à l'opiniatre défense locale. Ce furent de loin nos meilleurs adversaires.

Déos et la cohésion étant de notre coté , les pertes furent infimes pour le Coeur, plus importante pour les gens de Bouillon.

Quand Eusais opta pour une fuite suicidaire vers Orléans et un fort parti Royal j'ai décidé de le férir.
J'estimais que l'égarement d'un homme ne devait pas conduire à la mort tant de bons combattants.

Cette fois Déos fut du coté de Bouillon et il faut l'Ecouter quand son Signe est manifeste.

Devant Orléans, d'un geste l'Ost royal aurait pu nous défaire. Il n'en fit rien. Chose aisée à deviner, nous connaissions déjà le légendaire manque de courage d'Aegidia , Capitaine de l'armée royale.

Talonnés par le Connetable, Eusais décida de s'enfoncer via Patay sur le Domaine Royal.
J'optais pour une traversée de Touraine afin de troubler les poursuites et donner un répit promis au Roy Frondeur.
Nous deviosn faire jonction vive entre Maine ou Alençon, profitant de notre vitesse contre des Osts lourdaux.

Pour des raisons obscures Eusaias disloqua son armée, préférant une infiltration plutot que de bousculer les maigres forces sur sa route.
Choix funeste et incomprehensible alors qu'il avait , par notre manoeuvre, gagné plusieurs de dizaines de lieues d'avance sur le Connetable.

Notre Cavalerie tenta de prendre pied devant le Mans.
Hélas nous fûmes repoussés, sans pertes notables de part et d'autre.
L'objectif secondaire étant néamoins rempli. Contraindre les Royaux à être statiques, ouvrant l'accés aux lances frondeuses vers notre position.

Sans renfort de Bouillon nous ne pouvions empêcher le renforcement royal sur la capitale Mainoise et Montmirail.
Le ralliement des lances puis la nescessité d'établir un point de replis sur Vendome permis à l'adversaire de verrouiller les terres du Roy Vonafred.

Prés de Vibrayes, proche de Montmirail, une charge en va tout fut tentée.
Les pertes, cette fois, furent effroyables.
Eusaias ainsi que la totalité des leaders de la Fronde étant tombé, continuer la lutte relevait d'un fanatisme vain que je me refusais d'appliquer.

Je décidais donc de négocier une reddition au Duché de Touraine pour la Compagnie et toute personne en arme le désirant.
Les gens de Bouillon choisirent la clandestinité.
Le 4 Juin la Coeur Navré remettait son oriflamme au Capitaine de Touraine.

Fut décidé que Touraine demanderait réparation du tort commis par une Ordalie militaire.

Le 6 Juin, le Connetable faucha tous les survivants de la Compagnie ainsi que leur escorte tourangelle en route de Vendome vers Chinon pour préparer la Lice judiciaire.

Dernièr acte de guerre à l'image de tout ceux ayant émaillé la Fronde du coté de Vonafred.

Deos et Sans Nom en rient encore sans doute.
Car je fus alors le seul et dernier debout du Coeur Navré, étant placé aux arrêts au sein de l'armée du Capitaine ducal.

Nulle gloire et mérite pour ceux ayant servi Vonafred, cette guerre fut sale de bout en bout.
Nulle renaissance pour le Royaume sous l'égide d'Eusaias.
Au contraire, furent révélés petitesses et égoîsmes locaux comme jamais.

Touraine est restée fidéle à elle même.
Mais je crains que cette dernière épine de noblesse sans concessions ne survivent encore longtemps telle quelle .
Dans le Jardin d'orties, elle est la dernière églantine.


Aux petites mains et yeux vifs ayant tant éclairé nos routes et choix tactiques j'adresse mes merci.
Aux gens de peu et hauts nobles des tréfonds du Sud jusqu'aux antichambres du Louvres murmurant tant et tant j'adresse mes merci.
Aux gens de guerre, aux marauds en armes ayant choisi nos chevaux j'adresse mes respects.
A tout les ennemis ayant suivi l'usage de l'hospitalité ou de la guerre au dela des bannières et serments vont les mêmes respects.

Quant aux Cavaliers, que Deos entende mes prières.
Puisse encore des lunes et des lunes Cartel avoir le privilège d'avoir de si bons compagnons.

Falco de Cartel


_________________
Kayhan
[L'aube, à Vendôme la morne]

Elle est assise comme bien souvent sur un bout du rempart donnant vue sur Tours au loin.
Un Marcel ronflant et bavant sur ses cuisses, et un fauchon neuf tenu mollement par sa dextre, avec le plat de la lame duquel elle tape légèrement la vielle pierre entre ses jambes.

Ça cogite sec sous les mèches en pagaille.


*tac*.....*tac*.....
P'tain je me demande ce que le chef fiche à Tours, en ce moment....
*tac*....*tac*.....
Et s'il cane, que devient la caval'rie....
*tac*...*tac*....
Rien sans doute. On r'prendra tous nos routes...
*tac*...*tac*....
*soupire*

En l'absence du patron, les cavaliers vivotent, attendant de connaître la fin de l'histoire, ou la fin de l'interlude, ce sera selon.
Certains se font mélancoliques et rares en taverne.
Certains remontent les réseaux d'anciennes connaissances de rapine, fourbissent les armes neuves et aiguisent les dents.
Certains arrivent même à faire le tout en même temps.


Tous pansent leurs blessures, et comptent le bilan de la facturette présentée, qu'il ont payé ou payent sans rechigner.
A ce détail près qu'elle commence à paraître salée, et que les travers de chacun reprennent le dessus au fil des jours qui s'égrainent.
Ça grogne, ça déprime, ça râle, ça tourne comme des fauves en cage.

L'inactivité ne leur réussit jamais.
Elle détend la bride qui retient une part de ce que pas mal d'entre eux sont à la base.
Mercenaires ou écorcheurs. Pillards. Soudards. Tires-laine.
La partie peu reluisante des gens de guerre, que le vernis de la cavalerie heureusement mâtine d'honneur, leur faisant suivre certains principes.


*tac*...*tac*...
Elle regarde les murs de la Capitale, qui lui semblent très loin, vu de Vendôme.
*tac*...*tac*....
Et se dit que sans convictions ni plan de route, les cavaliers redeviendront les loups qu'il étaient avant.
*tac*...*tac*...
Enfin, on verra bien...

Les noisettes se posent sur la bestiole qui bulle sur ses cuisses.
Tout le monde s'interroge sur les raisons qui poussent la brunette à gâtiser sur son Marcel, pourtant bête comme ses pieds et retord comme pas permis.
C'est pourtant assez simple.
Ce gros rat galeux semble avoir décidé de traverser les épreuves en limitant ses moments de réflexion aux modalités suivantes : manger, mordre, faire ses besoins et roupiller, dans le désordre.
En un sens, elle pourrait presque l'envier...

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Susi
[ Tours 5 minutes de taverne... 5!]

La jeune fille était heureuse de partir, heureuse de se promener avec Falam et surtout de pouvoir aller chercher ses écus.
La vie était belle dans ce monde de brute, mais Susi elle ne les voyait que très rarement...les brutes.

Une petite halte, et la jeune fille décide d'aller papoter en taverne. Oui elle aime parler un peu avec tout le monde et ça lui permet d’apprendre.
Faut dire qu'en quelques semaines elle en avait appris en taverne. Fini son langage propret, entendre jour et nuit des jurons ça rentre vite dans la tête. Mais elle arrivait encore à s'adapter aux personnes avec qui elle était. Reprenant langage normal quand a son oreille ça ne chantait plus.

Donc elle entre en taverne.
Première rencontre :
Un homme blond qui lui inspire confiance. En deux coups de cuillère à pot elle lui raconte sa vie. En deux minutes, il lui explique qu'il est juge., En un quart de seconde elle comprend qu'elle a fait une boulette. Et en 3 minutes il l'a rassure. La vie est belle dans le monde de Susi, les gens sont compréhensifs devant cette cervelle de moineau.
Elle plaide la cause de son chef, moche mais gentil. Puis elle a le malheur de demander si la maire est toujours Eden, et surtout la malchance de dire qu'elle ne l'aime pas juste quand la dame en question entre. Si le hasard s'y met ... Susi s'enfonce dans sa chaise mais trop tard. Et voilà ce que Susi se souviendra:
En guise de bonjour elle reçoit un: "Je n'aime pas les morveuses puantes"
En réponse la dame reçoit un
"Alors tu dois pas beaucoup t'aimer.."
Revers du droit
"Je n'ai aucun souci avec moi-même"
Revers du gauche
Tu dois être la seule alors...
Un ou deux échanges après
Coup lifté de Susi
Tu devrais te laver la bouche parce qu'avec tout ce qui en sort ça doit sentir mauvais...
Pour finir avec l'exclusion de Susi de la taverne sans sommation, ni avertissement, pas vu le carton ni rouge ni jaune.
La P'tiote n'a pas compris comment elle peut être à un moment dedans et à la seconde même dehors sans qu'on la touche. Eden c'est une sorcière! Haussement d'épaule. Elle s'imagine un instant demander à Eden:

Mais pourquoi t'es si méchante? Parcekeuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh.

Elle ira pas lui demander.
Bref elle aime pas Eden....

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Kayhan
[Vendôme - Un petit coin de verdure où chante une rivière blablabla... C'est le SolstiiiiiiceuuuH !!!!]

Cradingue comme pas permis, celle qui ne se lave qu'à chaque solstice, arpente clopin-clopant mais guillerette un chemin longeant le Loir tout près des murs de Vendôme.
Son fidèle mais néanmoins teigneux rongeur obèse lui filoche le train en se dandinant.
Elle promène à la main un grand seau, contenant un ballot de vêtement neufs, deux gros pains de savon et une brosse de crin.

Le ciel est bleu, la nature est beeeelleuuuh, la brunette et son Marcel arborent leurs peintures de guerre faites de poux, puces, boue, matières diverses dont on se dispensera d'analyser l'origine.


Là !

Ayais, elle a repéré LE coin idéal sur la berge du fleuve.
Comme elle est encore un peu blessée, elle boite.
Comme elle est contente de prendre son bain bis-annuel, elle court.
Comme elle est pas toujours bien fine, elle clopine mais vite, quoi en fait, tout en se déloquant de ses frusques éliminées à droite à gauche.


Le saut depuis la berge, pains de savon et brosse en pogne, est purement gracieux.
Elle fait la bombe, quoi.
Et suivi de près par le triple lootz piqué d'un ragondin qui, jugé par un oeil averti, pourrait facilement donner un :
Note artistique : 7.0/6.9/6.9/6.9/6.9
Note technique : 6.9/6.8/6.8/6.7/6.5 (6.5 seulement, car le juge ukrainien est un vendu)

Ravie de ne pas s'être faite péter lors de sa prouesse sportive la couture originale qui lui orne depuis peu l'abdomen, elle regarde s'étendre autour d'elle et Marcelito la nappe marron.


Aooow... L'était temps...
J'aurais p't'être du prendre un marteau et un burin plutôt qu'une brosse....
Fera pas bon pêcher dans le coin pendant un ou deux jours là....


Et de choper sous le bras d'un geste vif le Marcel pour attaquer la toilette forcée.

Quatre heures et 38 morsures plus tard, les poux et puces de chacun sont liquidés, la crasse vogue un peu plus loin, suivant le courant du Loir.
Il sera à plaindre, le pauvre baigneur qui à quelques brasses de là en suivant le courant, avait imaginé profiter des eaux claires du fleuve.


Les frusques anciennes seront brûlées à la sortie du bain.
Faut pas rêver, elles sont irrattrapables et colleraient la dépression à la plus acharnée des lavandières.


Vêtue de propre, pour une fois, elle se permet la fantaisie de porter la braie moulante à rayures, ancêtre du slim redécoré façon Sex Pistols, remerciant mentalement le Tisserand lui ayant garanti que "Mais non, la "panoplie fête", ça ne fait pas un gros pétard".
Du bon goût, toujours.


Le nez qui se plisse a pour une fois la bonne couleur.
Marcel lui, fait la tronche pour au moins un mois, peu ravi d'avoir été presque passé à tabac pour se faire laver de force.
C'est d'un pas certes toujours clopinant mais très enjoué que Kay retourne en ville.
Tellement enjoué que...


*PLOUTCH*

Et maaaaaaaardeuuuuuuh !

Botte dextre en plein dans une flaque de boue.
Pas d'bol, la tâche sur les braies, elle va rester jusqu'au solstice d'hiver du coup.

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