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[RP] Plaise à Dieu que ...

Heloise_plaisadieu



Héloïse regarda vers la porte qui s'ouvrait, le mystère allait être élucidé .
Qui pouvait bien prétendre la connaître ?
Elle desserra un peu son étreinte d'avec Louise et le vit .
Son coeur s'emballa, non ce n'était pas possible, elle avait une vision, la fatigue, sans doute .
Elle ferma les yeux et les rouvrit .
Malgré les années, elle l'aurait reconnu entre mille, c'était LOUIS !
Elle ne pouvait pas y croire !
L'espace de quelques secondes, il n'y avait plus personne autour d'eux , puis une voix, SA voix vint troubler son raisonnement .

Vous êtes Renaud, Renaud Plaise-A-Dieu ? le père de Louise. C'est un plaisir de vous rencontrer enfin.
Je m'appelle Bosk, Bosk de PortKar, seigneur de ce domaine des Billanges, et Vicomte de Bellegarde également.
Soyez les bienvenus icilieu. Depuis le temps que Louise et moi, vous attendions avec impatience !
Ma demeure est la votre pour autant qu'il vous plaira.


Il s'était avancé vers Renaud et se présenta rapidement .
Elle le détailla discrètement, il était toujours aussi bel homme avec une certaine virilité qui lui allait à merveille .
Son époux ne pouvait pas savoir de qui il s'agissait réellement, il ne l'avait jamais vu .
Il connaissait par contre son existence .
Que devait-elle faire ? Faire semblant de ne pas le reconnaître ?
Non, la jeune femme était une personne sincère, elle n'allait pas mentir et feindre .

Il s'avança vers elle et elle eut l'impression qu'il tentait d'éviter son regard, il dit quelques banalités en s'adressant à elle .

"Dieu soit loué. Remercions le Très-Haut d'avoir veillé sur vos personnes et de permettre ainsi à Louise de retrouver ses parents qu'elle chérit tant"


"...je sais à présent pourquoi votre fille, Louise est aussi gracieuse."

Lorsqu'il prononça cette phrase, il la regarda enfin et leurs regards s'accrochèrent et un instant elle fut transportée des années en arrière, il y avait toujours cette flamme au fond de ses yeux, cet aimant qui les avait attiré autrefois l'un vers l'autre .
Elle eut une drôle de sensation et se ressaisit aussitôt .

-Merci beaucoup pour ses compliments Seigneur des Billanges ! dit-elle en souriant, peut-être une allusion qu'eux seuls comprendraient puisqu'il avait changé son identité .

Bosk les invita à entrer, ce qu'ils firent .
Une fois à l'intérieur, une domestique leur apporta quelques boissons et ils s'installèrent dans un petit salon .
Héloïse décida de crever l'abcès tout de suite, elle voyait que son époux la regardait sans cesse, attendant une explication .

-Je ne pense pas me tromper mais tu ...vous ... es bien Louis ?

Il s'en passait des choses à l'intérieur de sa tête, mille questions se bousculaient, elle avait envie de comprendre tant de choses, elle espérait que maintenant qu'il était là il pourrait y répondre .
Renaud_plaisadieu



Voilà donc le maitre des lieux qui vint se présenter à Renaud, de facon courtoise et conviviale, sans manières particulières

"Vous êtes Renaud, Renaud Plaise-A-Dieu ? le père de Louise. C'est un plaisir de vous rencontrer enfin.
Je m'appelle Bosk, Bosk de PortKar, seigneur de ce domaine des Billanges, et Vicomte de Bellegarde également.
Soyez les bienvenus icilieu. Depuis le temps que Louise et moi, vous attendions avec impatience !
Ma demeure est la votre pour autant qu'il vous plaira."



Renaud serra vigoureusement la main de cet homme devant lui, comme il le faisait de bon coeur quand il croisait pour la premiere fois quelqu'un, sans porter de jugement hatif. L'homme, lui ressemblait en taille et en age, mais "Bosk" puisque c'etait son drole de nom avait le cheveu très court et chatain. De prime abord, il n'avait pas l'allure d'un vicomte, ou du moins s'habillait sobrement.
La batisse donnait l'aspect d'un batiment rénové mais pas de facon ostentatoire. Renaud s'arreta à ces considérations, car il était fort pensif depuis les mots de sa fille, révelant qu'Héloïse le connaissait surement.
Comment diable etait ce possible ? Lui qui savait tout , du moins le pensait il, de sa femme !
Pour sûr, il en aurait le coeur net, et dans l'immédiat, se méfierait de l'homme qui pourtant avait aidé sa fille.

Quand Bosk salua à son tour Héloïse, Renaud chercha dans cet 'echange de regards, un petit quelque chose qui aurait pu l'aider à comprendre qui était cet homme que sa femme connaissait à priori.
Il en vint même à s'imaginer que Louise n'avait pas atterri ici par hasard .

Bosk salua avec amabilité son épouse, et les pria de le suivre à l'intérieur.
Comme les Plaise-à-Dieu étaient des gens bien élevés, et qu'Héloïse lui avait intimé de bien se tenir, il emboita le pas à sa fille et son épouse pour aller dans le petit salon, s'assoir et discuter un peu.
Il ne pouvait se défaire d'un petit sentiment de malaise, comme si, certaines vérités n'allaient pas faire plaisir.
Mais la curiosité était la plus forte. Une petite seconde seule avec son épouse, c'est ce qu'il aurait voulu, pour savoir à quoi s'attendre.

Renaud serra les dents, pressé d'en savoir plus.
Il n'eut pas à attendre longtemps puisqu' à peine tous rentrés dans le petit salon, Héloïse lanca à Bosk :

-Je ne pense pas me tromper mais tu ...vous ... es bien Louis ?

Maintenant il savait. Son épouse avec reconnu l'homme, et ce nom ne présageait rien de bon. Vraiment rien.
Louise regarda tour à tour chacun des protagonistes de façon incrédule.

Il attendait que l'homme s'explique.
Sofja.j
C'est au petit matin que Sofja quitta les Billanges à dos de sa monture pour une ballade. Cela lui fit du bien de profiter à nouveau de ces plaisirs après plusieurs mois à la tête de la Mairie de Bourganeuf. Mais fallait pas qu'elle se voile la face, elle ne tiendrait pas longtemps à rester une simple Dame : à tenir une maison, à regarder son enfant grandir, à attendre son mari sagement.
Bientôt, elle ressentirait ce besoin de s'investir à nouveau, d'être utile.

La ballade se transforma rapidement à une course folle à travers champs. Son corps rentra en fusion avec son étalon qui n'avait pas perdu de sa fougue. Ses cuisses serraient la croupe du cheval à tel point que d'ici quelques heures, elle sentirait les premières courbatures.
La liberté, que c'était bon !

Son corps n'était pas le seul à savourer cet instant, son esprit également. Surtout après ces derniers mois de conflit avec son époux et cette histoire du passé qui refaisait surface. Mais un tel paysage pouvait effacer bien des choses. D'ailleurs, elle avait décidé de se conduire correctement face aux parents de la petite. Elle les accueillerait en bon et du forme, telle une maitresse de maison. Cette sensation de rivalité s'envola au grès du vent. Aujourd'hui, c'était elle SA femme et elle le soutiendrait dans cette épreuve comme il lui avait demandé.

Quelques heures plus tard, elle arriva devant les portes du domaine. Son époux ne travaillait plus avec Petit Jacquot. Ils avaient donc fini, peut être serait il disponible pour un petit bain. L'idéal pour relâcher ses muscles ou pas... un sourire s'afficha sur son visage, égalant ses pensées.

Sofja confia son étalon à son palefrenier afin qu'il lui procure les soins nécessaires. A cet instant, elle aperçut deux montures devant l'écurie. Le rapprochement se fit rapidement, ils étaient arrivés. Mais ce n'était pas ainsi qu'elle avait imaginé la scène et cela la frustra sur le coup. Tant-pis, elle retomberait sur ses pieds, comme d'habitude.

Lorsqu'elle poussa la porte principale du domaine, elle tomba sur une servante.


-M'dame, ils sont arrivés. Ils sont dans le petit salon.
-Oui, oui, j'ai vu Marguerite. Emmène des boissons fraiches et des mets. Fais en sorte qu'ils ne manquent de rien.

C'est donc avec quelques mèches folles sortent de sa tresse et sa tenue d'homme qu'elle entra dans le salon.
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Boskdeportkar
Louise eut une expression déconfite quand Héloïse prononça ces mots :

-Je ne pense pas me tromper mais tu ...vous ... es bien Louis ?

Je marquai un silence prononcé. A cette question je ne pouvais me défiler.
J'aurais aimé être seul avec Héloïse, à cet instant précis, pour me justifier et parler un peu, mais la situation était tout autre. Sofja n'était pas de retour de sa promenade, Renaud et Louise attendaient ma réponse.

Je pris une profonde respiration. Puis me tournai vers Louise.

Ma petite Louise, c'est bien à toi que je dois présenter mes excuses. Tu comprendras pourquoi j'ai agi ainsi, quand je t'aurai tout expliqué.
Voilà... par où commencer ?

Il fut un temps où je m'appelais autrement.

On me nommait Louis-Denis Senson, quand j'habitais enfant le lieu dit "Port Kar", perdu dans les marais au sud est de Querry Pigeon.

Moi même à prononcer ce nom de famille, je n'arrivais pas à me convaincre que j'avais porté ce nom jadis.

Mes parents ont quitté ce bas monde quand, mon frère et moi, nous n'avions pas la dizaine, et nous avons été adopté par les propriétaires d'une grosse exploitation agricole voisine, qui commerçaient avec notre famille. Ils étaient
originaire d'un plat pays au nord, et leurs ancêtres avaient permis d'assécher une partie des marais voisins, par leurs connaissances en matière de canaux. Cette nouvelle famille m'a envoyé m'instruire en Italie, et entre dix huit ans et la vingtaine, j'ai séjourné à Rome. Puis de retour en notre royaume, je suis parti guerroyer en Espagne, où je me retrouvai contre mon gré transporter au nord de l'Afrique. Puis une nuit de tempête, la galère barbaresque où j'étais enchainé, sombra corps et âmes. Ma vie telle que Louis-Denis l'avait connu finit ici. J'ai dérivé, accroché à un bois, pendant plusieurs jours, et le navire génois qui me recueillit, me déposa lors d'une escale à Marseille. Tentant de revenir en bas Poitou, j'echouai dans la ville voisine de Bourganeuf, sans le sou, pauvre hère devenu.
J'appris alors que mes parents adoptifs étaient morts mystérieusement, vraisemblablement assassinés. Et un jour, un sbire aux ordres de je ne sais qui, tenta de me tuer par un lancer de couteau. C'est à ce moment là que je décidai de changer de nom pour devenir Bosk de PortKar. Il y avait d'ailleurs longtemps que je n'etais plus Louis-Denis. La vie s'étant chargée de me faire
vivre tant d'épreuves et de me faire perdre toute illusion et innocence.

Alors oui, Louise, j'ai été à une époque Louis-Denis, mais à présent je suis Bosk..la plupart du temps.
Tu avais déjà assez d'inquiétude quand tu as débarqué dans mon domaine, pour tes parents, je n'avais pas le droit de te troubler davantage. Je me devais de te protéger de moi meme, pour que tu te sentes en paix, en attendant la venue de tes parents.

Oui, Louise, comme je te l'ai dit, j'ai connu adolescent, ta mère, Héloïse, car son hameau était tout proche du mien, et il m'est arrivé de jouer dans les dunes et les forets voisines, avec les enfants de mon age, dont ta mère faisait partie.

Quoi te dire de plus dans l'immédiat ?


Je me tournai un peu vers Héloïse.

Ta mère, ma chère Louise, avait déjà cette beauté et ce charme que vous connaissez tous aujourd'hui, et la plupart des garçons des villages environnants avaient le béguin pour Héloïse.
Ce fut un choc pour toute la communauté, quand tes grands parents déménagèrent vers l'est, sans plus donner jamais de nouvelles. Des marchands ambulants, quelques mois plus tard, dirent que le village où ils avaient elus domicile, avait ete detruit par des brabançons. Les mois passèrent. Et tout le monde dut bien se résoudre que toute votre famille avait été passé par les armes.
C'est à ce moment là que je fis la promesse de tenter de retrouver Héloïse. Mais comme tu peux t'en douter, cela n'a jamais abouti.

Le hasard est bien capricieux. J'avais parlé à un ami italien, Giacomo, que j'avais connu à Rome quand j'etais étudiant, d'une marque de naissance qu'Héloise porte sur son cou. Et il y a quelques mois, alors que Giacomo se rendait dans une taverne, il a croisé le chemin de Louise, quand il se joignit aux secours qui tentaient d'arreter l'incendie qui dévastait le couvent.
Aux lueurs des flammes, il a aperçu une marque similaire sur la main de Louise, et pensant à une drole de coîncidence, proposa à Louise de venir se réfugier en mon domaine, puisque la pauvre, se retrouvait démunie et sans toit à présent.

Ce n'est qu'au jour, où Louise, arrivée en ces murs, a évoqué ses parents, que j'ai compris que le Destin me faisait à nouveau croiser le chemin d'Héloïse du Verdier. J'ai donc tout naturellement aidé du mieux possible Louise pour qu'elle retrouve ses parents sains et saufs.



Comment mes "invités" allaient prendre mes propos ? Surprise, colère, incompréhension ?


C'est avec une grande joie que j'ai donc appris qu'Héloïse vivait toujours, qu'elle avait une fille, et une vie heureuse aupres de vous, Renaud Plaise-à-Dieu. J'ai remercié le Créateur pour cela. Sincèrement.

A ce jour, je me sens comme.. soulagé de vous voir tous devant moi. Et Bosk est bien mon nom.
J'eusse aimé vous montrer mon fils Galaad, mais il est chez sa tante actuellement. Sa mère, et donc ma femme, Sofja, ne devrait pas tarder.


Je me tournai vers Renaud.

Je conçois que ce que je viens de dire puisse paraitre étrange, et mais la vie est ainsi faite avec son lot de bonnes et mauvaises nouvelles. J'ai connu votre femme dans ... une autre vie, disons cela comme ca, et comme vous vous en doutez, ce fut une rencontre marquante, qui m'a laissé des traces indélébiles. J'espère que nous aurons le temps, vous et moi de parler ensemble, car je suis curieux de l'homme qu'Héloïse a épousé, forcement un homme de grande qualité.

Héloïse, j'ai échoué à te retrouver quand j'ai crains à l'époque le pire pour tes parents. Je vois la famille que tu t'aies bâtie, et je suis honoré de sa présence en mon domaine. Votre bonheur sera ma récompense et mon apaisement.

Louise, veux tu bien ne pas condamner le vieux bougre que je suis. Ma seule peine et faute étant d'avoir longtemps gardé à l'esprit le souvenir de ta mère.


Ai-je fait le tour de la question ?


Je m'attendais à une réaction virulente d'un ou plusieurs membres de la famille Plaise-à-Dieu. Ils se regardèrent l'un l'autre digérant toutes ces informations, ne sachant trop quoi penser sur l'instant.

Des portes se firent entendre à coté. Et à cet instant précis, Sofja entra dans le salon. Au bon moment, à n'en pas douter. Cela coupa court à toute réaction vive. Je me tournai vers mon épouse, habillée d'un pantalon fort pratique pour l'équitation.

Permettez que je vous présente, ma tendre épouse. Sofja Jagellon, Vicomtesse de Bellegarde, et Dame des Billanges.

Sofja, je te présente Héloïse et Renaud Plaise-à-Dieu, les parents de Louise.


La journée allait être bien longue.
Louise_plaisadieu


-Je ne pense pas me tromper mais tu ...vous ... es bien Louis ?


Louise resta estomaquée .
Finalement sa mère connaissait bien Bosk !
Elle ne saurait trop comment cataloguer ses sentiments à ce moment là, elle était décontenancée .
Elle pensait connaître toutes les connaissances de ses parents ...
Quoiqu'il en soit il n'y avait rien de grave à ce que sa mère et Bosk se connaissent mais ce que lui avait raconté sa mère à son sujet lui faisait venir un sentiment de malaise .
En effet, quelques années plus tôt, Héloïse avait ouvert son coeur à sa fille, lui avait fait partager ses premiers émois lorsque cette dernière lui avait posé plein de questions au sujet de l'amour .
Sa mère lui avait raconté qu'elle avait rencontré un jeune homme, du prénom de Louis, qu'ils avaient grandi ensemble et qu'il avait beaucoup compté pour elle, c'était son premier amour .
A l'époque Louise avait trouvé cela magnifique, plein de romantisme, mais aujourd'hui, le fameux premier amour était là, en face d'elle et en présence de son père en plus !
Elle avait peur que ça tourne mal, son père s'emportait facilement, mais il ne savait sans doute pas qui était ce Louis pour sa femme .
Ses pensées continuaient de s'enchaîner puis elle se dit que c'était le hasard qui avait voulu les réunir tous ensemble et que chacun des protagonistes avaient une nouvelle vie et une famille .

C'est à cet instant précis que la vicomtesse choisit de faire son entrée, elle arriva comme un cheveu sur la soupe .
La jeune fille décida tout de même de donner réponse à son hôte puisqu'il s'était adressé à elle en premier .

Louise, veux tu bien ne pas condamner le vieux bougre que je suis. Ma seule peine et faute étant d'avoir longtemps gardé à l'esprit le souvenir de ta mère.

La jeune fille se tourna alors vers Bosk, il avait été honnête et cela n'avait pas dû être facile de s'exprimer ainsi devant Héloïse, son époux et sa fille .

-N'ayez crainte Bosk, je ne vous condamne pas .
Vous avez probablement eut raison de ne rien me dire, cela aurait ajouté à ma peine, je n'aurais sans doute pas compris .
Par contre , si je puis me permettre pourquoi dites-vous que c'est une faute d'avoir gardé le souvenir de ma mère ?
Je trouve au contraire que c'est honorable !

Louise regardait sa mère et son père qui devait se contenir pour ne pas intervenir ...

Héloïse avait une drôle d'expression, à la fois inquiète et soulagée, elle n'aurait pas su le dire .
Heloise_plaisadieu



Héloïse est abasourdie par toutes ces révélations qui venaient s'enchaîner au fil du discours de Louis ou plutôt de Bosk .
Il s'était principalement adressé à Louise, avait-il peur d'affronter son regard à elle ? Avait-il des choses à se reprocher ?
S'ils avaient été seuls, elle aurait certainement réagi d'une autre manière, l'aurait bombardé de questions mais là devant cet auditoire elle se devait de se contenir .

Elle s'était toujours demandé pourquoi Louis ne l'avait pas rejointe ou simplement cherchée, cela l'avait torturé durant moultes années et parfois encore en son for intérieur .
Il l'avait apparemment recherchée, sans résultats puis pensait, suivant ses propos, qu'elle était morte ainsi que toute sa famille .
Elle l'aurait bien interrogé à ce sujet, le pensait-il vraiment ou avait-il trouvé cette solution de facilité ?
Et si ... et si ... on pouvait toujours faire des suppositions, et si la vie avait été autrement ?

Puis Madame de Portkar fit son apparition .
C'était une jolie jeune femme blonde mais son âge surprit Héloïse, elle s'attendait à trouver une femme plus mûre mais non, cette Sofja devait bien avoir quinze ans de moins que son époux .

La jeune femme n'eut pas le temps de s'éterniser sur la question que Louise répliqua aussitôt sans prendre gare à la femme de son hôte .

-N'ayez crainte Bosk, je ne vous condamne pas .
Vous avez probablement eut raison de ne rien me dire, cela aurait ajouté à ma peine, je n'aurais sans doute pas compris .
Par contre , si je puis me permettre pourquoi dites-vous que c'est une faute d'avoir gardé le souvenir de ma mère ?
Je trouve au contraire que c'est honorable !



En effet, Louis venait de demander à Louise de ne pas le condamner, mais pour quelles raisons ?
Héloïse eut envie de reprendre sa fille, cela ne se faisait pas juste après que Louis ait présenté son épouse, de monopoliser la parole avant que les Plaise à Dieu n'ait pu se présenter .D'un autre côté elle aussi avait bien envie de savoir pourquoi la faute de Louis était d'avoir trop pensé à sa mère, malgré elle, cela lui provoqua un petit pincement au coeur .

Elle se tourna vers la jeune fille blonde, lui tendit la main .

-Enchantée, Vicomtesse, je suis Héloïse Plaise à Dieu, la maman de Louise .

Puisque lors des présentations, Louis avait tenu à souligner leurs titres, elle allait les reprendre, cela paraissait très important, elle aussi était vicomtesse mais ne le mentionnait pas obligatoirement, cela ne changeait rien icelieu, elle n'était pas présomptueuse de sa noblesse .

Se tournant vers sa fille, avec de gros yeux, comme si elle était toujours une petite fille :

-Ma chérie, ce n'est pas très poli d'interrompre les présentations de la sorte, même si Louis enfin Bosk, te pose une question .
Pardonnez là, nous mettrons cela sur le compte de la jeunesse !


Elle fit un sourire poli et prit la main de sa fille pour se donner une contenance .
Renaud_plaisadieu


Bon, et bien, tout le monde allait mettre les pieds dans le plat.
Le Sieur DePortKar n'avait pas moyen de reculer devant la question d'Héloïse, et la réponse fut des plus instructive.
Renaud ressentit un grand froid, quand Bosk raconta en quelques minutes l'essentiel de sa vie, parce que tout simplement Bosk et Louis ne faisaient qu'un. Ce fameux Louis dont Héloïse avait parfois cité l'existence quand elle racontait sa jeunesse, adolescente à Querry-Pigeon. Pas la peine qu'on lui fasse un dessin ! Et plusieurs fois par le passé son épouse avait été génée en parlant de cet individu.

Renaud aurait pu interrompre son hôte plusieurs fois, mais c'eut été malvenu pour plusieurs raisons. Il voulait d'abord laisser ce Bosk tout déballer pour ne plus avoir le moindre doute, il voulait protéger SA fille avant tout, et ne pas faire d'esclandre ici, dans la maison qui avait recueilli Louise plusieurs mois, pendant leur longue absence parentale.
Et puis Renaud avait sa fierté, de cette fierté masculine qui vous fait tout encaisser, sans broncher du moins en façade.
En vérité, tous les propos de Bosk, il s'en moquait bien. Ce qui l'ennuyait le plus c'était son prénom, Louis.
Fallait pas être bien malin pour le rapprocher de celui de sa fille, Louise. Il savait bien que c'était Héloïse qui avait choisi le prénom quand leur fille était venue au monde. Et donc il était évident que ce "Bosk", puisqu'il voulait être appelé ainsi, gardait une place importante dans l'esprit de son épouse.

Puis l'énervement le gagna rapidement.
En sachant toute ce que Bosk racontait à l'instant, et ce qu'Héloïse avait lâché sur son compte dans ses conversations antérieurs, il devait logiquement conclure que Louise était la fille biologique de cet énergumène. Dieu merci, Louise ressemblait grandement à sa mère. Renaud n'avait jamais clairement voulu savoir qui était le père de l'enfant que portait Héloïse quand ils se sont rencontrés.
Il a aimé de suite et passionnément Héloïse et accepté cet enfant comme un don de Dieu. Jamais il n'aurait pensé à l'éventualité d'être un jour
face au géniteur de SA fille, sa petite Louise, que lui, avait élevée, que lui avait éduquée, avait protégé.
Ah non pas question qu'on lui prenne sa fille !

Il avait besoin de savoir. Et au lieu de vouloir questionner ce Bosk, c'est bien Héloïse vers qui il devait se tourner, mais Louise était tout près, et n'avait pas besoin d'entendre cette conversation. Ah oui, il fulminait, de ne pouvoir rien transparaitre.
Pourtant si sa femme le regardait à cet instant précis, elle aurait compris que l'urgence était là. Lever le doute sur le père de Louise.

Renaud posa la main sur le bras de son épouse pour l'interpeller, mais la porte du salon s'ouvrit, et Bosk fit les présentations entre son épouse Sofja et les Plaise-à-Dieu.
L'apparition de cette belle blonde à queue de cheval et au pantalon serré lui fit un bien fou. La .. vicomtesse, puisque tel était son titre, avait un petit coté animal, et carnassier qui lui plaisait bien. Un peu jeunette à son gout, mais qu'importe, elle avait le mérite d'être mariée à ce Bosk, et il se rappela que leur hôte avait parlé d'un enfant Galaad. Au moins, Bosk avait sa famille, et donc n'avait pas besoin de lui prendre ni sa fille, ni sa femme.
Mais savoir quand même, le taraudait.

Il ne put poursuivre à messe basse, ce qu'il commençait à dire à Héloïse.

"C'est donc lui ce type dont tu m'as parlé ? Est ce que c'est le ..."


mais comme l'hôtesse de maison, se tournait vers le couple Plaise-à-Dieu, il se reprit et fit bonne figure.

"Vicomtesse, mille mercis d'avoir veillé sur notre bien le plus précieux, notre fille Louise. Nous resterons éternellement vos débiteurs, et ne saurions abuser longtemps de votre temps ni de votre demeure.
A vrai dire, je ne sais comment vous remerciez ou vous dédommagez."


Héloïse se présenta à Sofja, puis se dépêcha de rejoindre Louise qui questionnait un peu trop Bosk, sur ces liens avec sa mère. Renaud n'entendit pas les propos de sa femme, mais comprit qu'elle tançait sa fille, et qu'il fallait qu'elle respecte les bonnes manières.

Vivement que Renaud puisse être seul à seul avec sa femme. Il allait bouillir de rage sur place sinon.
Ou mieux, qu'ils repartent au plus vite.
Louise_plaisadieu


Louise assista impassible à une drôle de scène .
Bosk s'avérait être Louis, le Louis de sa mère .
Lorsque ce dernier confirma son identité, il se passa des choses étranges, l'atmosphère devint électrique .
La jeune fille vit son père changer de mine mais elle ne comprenait pas pourquoi, sa mère lui aurait-elle parlé de son premier amour ? Et même si tel était le cas où était le problème ? C'était le passé, elle l'avait bel et bien oublié cet homme !

Lorsqu'elle décida de donner réponse à Bosk, sa mère la reprit comme si elle avait cinq ans ! Louise se sentit bête devant ses hôtes et la bonne éducation lui disait de s'excuser même si elle ne voyait pas très bien où était le mal .

-Excusez-moi Dame Sofja de mon empressement à répondre à votre mari, j'en ai oublié les bonnes manières .

Elle sourit à Sofja et s'écarta un petit peu du groupe .

Son père s'adressa alors à la vicomtesse .


"Vicomtesse, mille mercis d'avoir veillé sur notre bien le plus précieux, notre fille Louise. Nous resterons éternellement vos débiteurs, et ne saurions abuser longtemps de votre temps ni de votre demeure.
A vrai dire, je ne sais comment vous remerciez ou vous dédommagez."



Louise se demandait pourquoi tout ce tralala puisqu'en réalité les honneurs revenaient à Bosk seul car elle avait fait la connaissance de son épouse il y avait seulement quelques jours, elle n'était point venu au domaine depuis des mois .
Elle ne savait pas pourquoi mais elle ne portait pas la vicomtesse dans son coeur, contrairement à son mari qui s'était toujours montré charmant avec elle .
Louise avait d'abord pensé à de la jalousie, puis s'était ravisée, elle était bien trop jeune, quoique Bosk semblait apprécier les femmes jeunes ...
La vicomtesse, dés la première rencontre, lui avait fait sentir son ressentiment, elle était toujours restée polie mais n'avait jamais montré la moindre affection ni intérêt pour elle .
Tant pis, elle ne verrai plus cette femme d'ici peu et ne s'en porterait que mieux, alors elle allait elle aussi rester polie et tâcher de ne pas trop déplaire à Sofja à qui sa présence semblait tout juste tolérable .

Elle regardait sa mère et la vicomtesse échanger près de Bosk qui paraissait gêné .
Sofja.j
Les explications avaient l'air d'être lancé. C'était dommage, elle aurait aimé ne rien louper mesme si elle n'est qu'un pion sans grand intérêt dans le passé mais important pour son futur.

Messire, Dame Plaise à dieu, c'est un plaisir de faire vostre rencontre.

Elle se retourna vers l'homme.

Vous n'êtes redevable de rien envers moi, c'est mon époux qui a prit soin de vostre fille, étant fort occupée par des affaires politiques.
Mais vous êtes ici chez vous, autant de temps que vous souhaitez pour mettre au clair certaines histoires du passé. Car je pense que cela est nécessaire pour l'âme de tous le monde, ici présent.


La dernière phrase était surtout adressait à Héloïse. Oui elle n'était pas du genre à tourner autour du pot et tous le monde semblait danser sur un pied. Les histoires de famille, elle connaissait et il fallait y meetre le pied pour tourner la page. Les auteurs étaient gênés par les pions qu'était le mari, la fille et elle. Mais eux aussi avaient droit de savoir puisque cela avait des répercutions ce jour.
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Boskdeportkar
ouh ! J'avais connu journée plus calme !

Nous étions cinq dans le petit salon, échangeant présentations ou propos divers, mais chacun avait envie de questionner en catimini son voisin.

Louise ne put se retenir de venir me questionner sur le souvenir de sa Mère que j'avais longtemps gardé en moi :

-N'ayez crainte Bosk, je ne vous condamne pas .
Vous avez probablement eut raison de ne rien me dire, cela aurait ajouté à ma peine, je n'aurais sans doute pas compris .
Par contre , si je puis me permettre pourquoi dites-vous que c'est une faute d'avoir gardé le souvenir de ma mère ? Je trouve au contraire que c'est honorable !


Sa mère, Héloïse, ne tarda pas à venir réprimander gentiment sa fille, qu'il n'était pas de bon ton d'interroger ainsi son hôte., et vint s'excuser à sa place :

-Ma chérie, ce n'est pas très poli d'interrompre les présentations de la sorte, même si Louis enfin Bosk, te pose une question .
Pardonnez là, nous mettrons cela sur le compte de la jeunesse !

Il va s'en dire que je n'en tins pas rigueur à Louise, qui, dans la foulée fit son mea culpa. Je m'habituais au caractère vif et direct de la jeune adolescente, que je mis sur le compte de son père Renaud.

Ce n'est rien, Héloïse. Votre fille a du tempérament et de la vivacité d'esprit.

Je n' étais pas aperçu que j'avais appelé la mère de Louise par son prénom.

Tout semblait bien confus. Phoébia, enfin Héloïse me souriait de confusion pour sa fille. Et à quelques pas, Sofja souriait aimablement à Renaud.
Ainsi les deux grands amours que la vie m'avait offert, m'entouraient.
Etrange situation que voilà. Comme si mon passé venait télescoper mon présent. Du temps, j'avais besoin de temps , simplement de temps.
Tout allait trop vite dans ma tête, je n'avais pas le temps de réfléchir, de ressentir les choses, de les analyser, de raison garder.

J'avais l'opportunité de questionner Héloïse, lui demander pourquoi elle ne m'avait jamais écrit après son départ, se doutant bien que je demeurais toujours au même endroit. Lui demander si j'avais compté pour elle . Si Louise, sa fille, portant mon prénom en souvenir...
Et puis si elle me répondait à tout cela, qu'en ferais je ? A part alimenter de vagues suppositions et faire une collection de ...et si, et si ..

Son visage transpirait de bonté et de douceur, mais presque vingt ans s'en étaient allés. Que me restait il de la Phoébia de ma jeunesse ? Qu'était devenue cette femme ? Qui était elle vraiment ? Maintenant, à ce jour. Une autre ? ou la même ? avec moins d'illusions, avec plus de blessures.
A la regarder, je faillis pleurer sur cette inutilité des souvenirs qui vous pourrissent la vie et vous font miroiter le strict impossible.

La présence de mon épouse me ramenait sans cesse dans la réalité. Ma place était là. Que ce serait il passé si j'avais recroisé Héloïse , en tete à tête ? C'eut été plus facile ? ou au contraire plus terrible, avec cette tentation de laisser parler Louis-Denis à la place de Bosk.
Rien n'y fait. Qu'Héloïse soit tout près de moi ne change pas la donne. Plus d'une quinzaine d'années disparues à jamais. Rien de tangible, rien de partagé, l'absence.
Plus je pensais à ce vide absolu, plus le corps de Sofja m'apparaissait nu et chaud. L'envie de peau qui vous serre, des yeux qui vous remercient apres l'amour. Ce désir de proximité, de connivence... tout me ramenait aux souvenirs de ma femme.

Un grand amour pour en remplacer un autre. Mille raisons différentes d'aimer l'une, et d'avoir aimé l'autre. Etait ce l'amour lui meme que j'avais aimé, pour pouvoir supporter la vie. Garder un souffle chaud dans mon coeur, quand mon corps mourrait de solitude et de froid ?
Bah, tout était bien trop complexe et ce n'était pas sur le champ que j'allais enfin tout ranger une bonne fois pour toute.

Revenir à la réalité, absolument revenir à la réalité.
Je pris un verre de prune qui avait ete servir et bus une rasade cul sec.
Puis je lançai à la cantonade

Vous savez que mon épouse, ou du moins je vous l'apprends, développe à quelques lieux d'ici, un domaine viticole prometteur. Il me semble que Louise m'a parlé que vous avez en Guyenne, quelques arpents de vignes. Peut etre que vous seriez heureux de voir ses rangs de ceps, et les chais voisins. De quoi vous rappeler un peu le pays.

Mais j'oublie l'essentiel. Louise, veux tu bien montrer les appartements à tes parents, qu'ils puissent prendre leurs aises après un si long trajet. Tu prendras la chambre de Fantine, et tu leur donneras alors la tienne . Assure toi que Fantine nous prépare un repas en conséquence pour ce soir. Je demeure ici lieu en ce salon avec mon épouse, ou aux abords de la maison, dans le jardin, lieu de repos et de méditation, et je me tiens à votre disposition la plus complète .

Messire Renaud, pourrions nous prendre quelques minutes, quand vous aurez pu prendre vos quartiers, pour ... discuter ensemble ?


Je m'étonnai moi même en vérité, à vouloir parler à Renaud. Cela avait été plus fort que moi, et ses dames se regardèrent avec étonnement.
Renaud ne sourcilla point. Content à priori, de quitter la pièce.
Heloise_plaisadieu


Quelle situation étrange .
Louis était là en chair et en os devant elle .
La situation aurait été autre s'ils s'étaient retrouvés seuls mais là ils étaient entourés de leur famille respective, elle ne pouvait pas entrer dans le vif du sujet .
Tant de choses restait sans réponse, elle espérait qu'il pourrait y répondre à un moment ou un autre .
Louis semblait aussi dépassé qu'elle par la situation, le hasard vous joue parfois de drôles de tours !



Vous savez que mon épouse, ou du moins je vous l'apprends, développe à quelques lieux d'ici, un domaine viticole prometteur. Il me semble que Louise m'a parlé que vous avez en Guyenne, quelques arpents de vignes. Peut etre que vous seriez heureux de voir ses rangs de ceps, et les chais voisins. De quoi vous rappeler un peu le pays.

Mais j'oublie l'essentiel. Louise, veux tu bien montrer les appartements à tes parents, qu'ils puissent prendre leurs aises après un si long trajet. Tu prendras la chambre de Fantine, et tu leur donneras alors la tienne . Assure toi que Fantine nous prépare un repas en conséquence pour ce soir. Je demeure ici lieu en ce salon avec mon épouse, ou aux abords de la maison, dans le jardin, lieu de repos et de méditation, et je me tiens à votre disposition la plus complète .

Messire Renaud, pourrions nous prendre quelques minutes, quand vous aurez pu prendre vos quartiers, pour ... discuter ensemble ?


Renaud aimait beaucoup tout ce qui touchait au domaine viticole, lui même ayant développé cette activité chez eux, il serait certainement ravi d'y faire un tour .
Louis proposa ensuite de rejoindre les appartements qu'il mettait à leur disposition .
Héloïse pensa qu'il s'agissait là d'une très bonne idée, histoire de clarifier certains points avec son époux et d'apaiser les tensions .
Elle avait remarqué le regard de Renaud à son encontre et savait qu'il était nécessaire de s'expliquer .

-Je te, enfin vous, remercie ...
Je ne sais plus comment m'adresser à toi, après toutes ces années !
Notre route fut longue et je ne suis pas contre de me reposer un peu et ensuite Louise tu pourras nous rejoindre pour qu'on discute un peu, tu nous a tellement manqué, ma chérie !


Après avoir remercié leurs hôtes, les Plaise à Dieu gagnèrent leur chambre dans un silence pesant .

Arrivés dans la pièce, Héloïse regarda son époux tendrement, elle lui prit la main et l'attira pour s'asseoir sur le lit .

-Je suppose que tu as des questions pour moi à présent ?
Tu sais je suis la première surprise de me retrouver face à Louis après tout ce temps écoulé et je peux sentir ton malaise, alors dis moi ...
Renaud_plaisadieu


Les présentations étaient faites. Tout ce petit monde se regardait du coin de l'oeil, attendant que chacun se dévoile un peu plus.
La tension sous jacente n'etant pas propice aux dialogues constructifs. Bosk lanca un autre sujet plus consensuel, en parlant de viticulture, invitant les Plaise-à-Dieu à visiter le domaine de Sofja.

Renaud, pressé de passer à autre chose, et de sortir de cette atmosphère pesante, accepta bien volontiers.

"C'est avec plaisir que je visiterai vos chais et vos vignes. A la condition expresse que je puisse gouter vos crus."
"Quand nous serons de retour en Guyenne, je vous ferai porter quelques bouteilles de notre savant nectar."


Voilà la réponse avait été des plus courtoises, tres neutre en vérité. Quitte à séjourner ici, autant prendre l'air à visiter les alentours. De toute manière, Renaud ne se voyait pas s'attarder ici bien longtemps.

"Louise, si tu veux bien nous montrer nos chambres. Nous allons poser nos bagages, nous changez également. Merci pour votre prévenance et vos bons soins."


Renaud n'avait qu'une idée en tete, parler à bâtons rompus à sa femme.
Il prit le bras de son épouse dans sa main, l'incitant à laisser place nette dans le salon. Un sourire de remerciement plus tard, les Plaise-à-Dieu montaient à l'étage.

Louise changea de chambre, et invita ses parents à prendre la sienne. Elle redescendit voir Fantine pour parler du diner.
Les époux se retrouvèrent seuls dans la chambre. Renaud faisait déjà les cent pas. Il s'arreta toutefois à la fenetre, regardant le paysage à l'horizon, puis s'approcha de son épouse.
Elle lui prit la main et dit :


-Je suppose que tu as des questions pour moi à présent ?
Tu sais je suis la première surprise de me retrouver face à Louis après tout ce temps écoulé et je peux sentir ton malaise, alors dis moi ...



"C'est donc ce fameux Louis ! Ah quel malheur que voilà ! Dans quelle situation sommes nous ! Je te dis de suite qu'on ne va pas faire de vieux os ici. Politesse ou pas envers nos hotes. J'ai hate de manger de la poussiere afin de mettre des lieux entre cette demeure et nous."

"Tu t'en doutais que c'était lui, dis moi franchement. Je ne t'ai pas vu surprise...Est ce que ses explications sur son parcours t'ont convaincue ? Il en pince toujours pour toi ! Je me trompe. Et toi qu'est ce que cela t'a fait ?
Sois franche, c'est le moment de tout me dire.

Oui, je sais , tu m'en as un peu parlé plusieurs fois par le passé, mais là, de le savoir vivant, tout près de toi....
Je ne le sens pas ce type. Je ne sais pas ce qu'il cherche. Il est marié, avec une femme drolement jeune, bien plus jeune que toi au passage, et il a un enfant. Qu'a t il donc à penser encore à toi ou à nous déballer tout son passé ?


Renaud se tut, et réfléchit avant de rajouter.


Il sait ! C'est sûr ! Il sait pour Louise, ca ne peut pas être autrement, et il veut la garder, pour lui, parce que c'est ta fille, VOTRE fille. C'est ca ? c'est son plan machiavélique ! C'est lui le père. Il va me la prendre !

Compte pas sur moi pour rester les bras ballants !

Louise est MA fille, et le restera.
Je tiens à toi plus qu'à la prunelle de mes yeux.
Tu es ma femme et mon amour.

Rassure-moi à présent.
Dis moi que tu l'as moins aimé que moi.
Heloise_plaisadieu


"C'est donc ce fameux Louis ! Ah quel malheur que voilà ! Dans quelle situation sommes nous ! Je te dis de suite qu'on ne va pas faire de vieux os ici. Politesse ou pas envers nos hotes. J'ai hate de manger de la poussiere afin de mettre des lieux entre cette demeure et nous."

"Tu t'en doutais que c'était lui, dis moi franchement. Je ne t'ai pas vu surprise...Est ce que ses explications sur son parcours t'ont convaincue ? Il en pince toujours pour toi ! Je me trompe. Et toi qu'est ce que cela t'a fait ?
Sois franche, c'est le moment de tout me dire.

Oui, je sais , tu m'en as un peu parlé plusieurs fois par le passé, mais là, de le savoir vivant, tout près de toi....
Je ne le sens pas ce type. Je ne sais pas ce qu'il cherche. Il est marié, avec une femme drolement jeune, bien plus jeune que toi au passage, et il a un enfant. Qu'a t il donc à penser encore à toi ou à nous déballer tout son passé ?


Renaud s'était assis auprès d'elle et ne tint pas longtemps avant de laisser sortir sa colère .

-Pour te répondre sincèrement, je ne savais pas que Louis et Bosk formaient une seule et même personne .
Il y a juste au moment où il est apparu sur le seuil de sa maison que je l'ai reconnu .
Tu sais ce que cet homme représentait pour moi, je ne l'ai pas oublié, je mentirai si je te disais que je n'ai jamais pensé à lui pendant toutes ces années, mais rassure-toi, cela ne m'a pas empêché de t'aimer, au contraire .
Peu d'homme m'aurait acceptée dans cette situation, il n'y a jamais eu de mensonge entre nous, nous n'allons pas commencer ce jour .
Certaines choses vont te faire souffrir j'en suis certaine, moi même à remuer le passé, je sens un certain malaise par moment .
Je pense que Louis nous a raconté sa vie passé pour nous ou plutôt TE rassurer ainsi que son épouse, je ne sais même pas si elle a entendu parler de moi un jour .
Je n'ai rien trouvé de dérangeant à ce qu'il nous évoque son passé, je ne savais pas ce qu'il était devenu, me laissant sans nouvelle .
Cela va peut-être te sembler difficile mais j'aimerai que tu m'accordes une faveur ...
Est-ce que je pourrai discuter seule à seul avec Louis ?
Tu sais j'en ai besoin pour combler mes lacunes, savoir ce qu'il s'est vraiment passé et lui expliquer pourquoi ma famille à quitté Querry Pigeon .
Régler le passé, tu comprends ?
Ne crains rien, mon amour, je t'ai toujours aimé et je t'aime .
J'ai seulement envie d'éclaircir certains points et nous étions d'accord, si un jour, je devais recroiser Louis je lui dirai la vérité, tu te souviens ?
Cela ne changera rien pour nous !


Il sait ! C'est sûr ! Il sait pour Louise, ca ne peut pas être autrement, et il veut la garder, pour lui, parce que c'est ta fille, VOTRE fille. C'est ca ? c'est son plan machiavélique ! C'est lui le père. Il va me la prendre !


Non tu te méprends, je peux te comprendre, tu as peur de perdre Louise mais c'est TA fille tu l'as élevée avec tout ton amour comme si c'était la tienne .
Je ne pense pas que Louis ai songé une seule minute qu'elle pouvait être sa fille .
Louise te considérera toujours comme son père c'est certain .

Héloïse prit son mari dans ses bras et le serra très fort, elle savait qu'il avait besoin de réconfort et qu'il avait peur de tout perdre .
C'était une des rares fois où elle le vit perdre la face .

-Renaud, JE T'AIME !
Renaud_plaisadieu


Héloïse avec calme, lenteur et précision répondit à son mari qui frolait la colère et l' énervement.

-Pour te répondre sincèrement, je ne savais pas que Louis et Bosk formaient une seule et même personne ...
Tu sais ce que cet homme représentait pour moi, je ne l'ai pas oublié, je mentirai si je te disais que je n'ai jamais pensé à lui pendant toutes ces années, mais rassure-toi, cela ne m'a pas empêché de t'aimer, au contraire .


Cette derniere phrase lui fit du mal, car il ne comprenait pas sa femme ait gardé dans son esprit, et donc dans son coeur, une place pour cette homme qui n'était pas son mari. La femme se doit etre fidele en toute chose, et cela heurtait sa fierté à un point pas permis. Mais il laissa son épouse parler.


Cela va peut-être te sembler difficile mais j'aimerai que tu m'accordes une faveur ... Est-ce que je pourrai discuter seule à seul avec Louis ?
Tu sais j'en ai besoin pour combler mes lacunes, savoir ce qu'il s'est vraiment passé et lui expliquer pourquoi ma famille à quitté Querry Pigeon .
Régler le passé, tu comprends ?
Ne crains rien, mon amour, je t'ai toujours aimé et je t'aime .
J'ai seulement envie d'éclaircir certains points et nous étions d'accord, si un jour, je devais recroiser Louis je lui dirai la vérité, tu te souviens ?
Cela ne changera rien pour nous !


Alors là, c'etait un peu fort !

"Regler le passé, regler le passé ! Et alors tu ne peux pas le faire en ma présence ? Qu'as tu donc à me cacher ?
Tu me dis qu'à le recroiser, tu lui dirais la vérité ! Mais quelle vérité vas tu lui sortir ? Que Louise est sa fille ? Nonnnnn ! Tu vas forcement lui mentir sur la naissance de Louise ! N'est ce pas ? Comment pourrais tu faire autrement, tu sais le mal que cela ferait à notre fille sinon !


Renaud se leva, empli de mauvaise humeur, et d'amertume.


C'est bon, vas le voir, si tu veux, si ca doit te faire plaisir. Puisque tu m'aimes, je ne crains rien.


Ces derniers mots avaient ete lancés avec un profond dépit et cynisme.

Et puis par Saint Georges, j'y vais le premier. Il voulait me parler, et bien soit !
Je te laisserai aller converser plus tard avec lui, puisqu'il le faut, puisqu'il y a tant de choses à rattraper entre vous. Mais ne te fais pas d'illusions, il porte un autre nom à présent, il a une femme bien jolie et si jeune, et un enfant également...
Je n'ai pas envie de te voir malheureuse une fois cet entretien passé.


Renaud laissa son épouse méditer sur sa réponse et préparer ce qu'elle dirait plus tard à Bosk. Il sortit de la chambre, réfléchit quelques minutes dans le couloir, faché contre lui meme, d'avoir houspiller son épouse à un moment si crucial ! Toujours cette maladresse !
Puis décidé à ne plus gamberger inutilement, Renaud descend au petit salon.
La porte d'entrée est ouverte, Bosk sur le perron, regarde dans le vide, l'allée centrale se perdre à l'horizon
Boskdeportkar
Les Plaise-à-Dieu s'étaient retirés du petit salon, et je restai donc avec ma belle amazone.
Je poussai un soupir de relâchement, et me laissai tomber sur un fauteuil pour que ma tension redescende.

"Quelle journée que voilà ! Je ne m'attendais pas à tout cela, à ..."

Bien du mal à trouver le vocabulaire adéquat.

"Avant que tu n'entres dans le salon, j'ai expliqué aux Plaise-à-Dieu, succinctement, mon parcours depuis le jour où Héloise est partie avec ses parents. J'ai quelque peu pris certains raccourcis et je ne voulais pas m'étendre plus devant son époux, et surtout devant Louise, que je sais encline à s'interroger, à s'émouvoir."

Aujourd'hui, il y a quelques minutes, quand j'ai croisé le regard d'Héloise sur le perron, j'ai pris une claque.
Bosk avait devant lui Héloise. Ce n'était plus Louis, ce n'était plus Phoébia.
Quel grand couillon je fais. J'aurais du m'en douter depuis longtemps, mais finalement c'est ce qu'inconsciemment je voulais qu'il arrive.

Appelle cela comme tu veux, un grand coup dans la fourmilière surement. Peut etre que j'avais besoin de casser toute cette construction maladive qui m'avait longtemps entravé.

Et puis je vous ai regardé, toutes les deux, toi et Héloïse. Et me suis rendu compte d'une chose. La présence d'Héloïse n'influe pas sur tout l'amour que j'ai pour toi. Je sais ca peut paraitre etrange, et comme une
tentative de te flatter, mais non, meme pas. C'est simplement un fait. Bosk t'aime sincerement. Je n'y peux rien.
Quant à Louis-Denis, il gardera eternellement de la bienveillance et une petite flamme pour...Phoébia.

Qu'est devenue Héloïse ? Je ne sais pas, elle a le visage, et l'apparence de Phoébia, mais pourtant, je ne la connais pas.
Je ne sais rien d'elle, de ce qu'elle est devenue. Je devine que c'est une bonne personne, mais guere plus.
Toutes ces années, j'ai été amoureux de l'amour, et pourtant si solitaire, avec bien souvent l'hiver dans mon coeur.
Je crois bien que j'ai toujours eu envie d'aimer, et qu'en somme, quand tu m'as trouvé, tu as su ranimer ce désir latent.


Sofja, il n'y a pas à comparer deux amours, il n'y a pas non plus à les opposer. Nous ne sommes que l'accumulation de tentatives,
d'echecs, de réussite, d'amours, de désillusions, de promesses, d'espoir. Bosk a été Louis par le passé, je ne peux pas l'occulter, c'est ainsi, il faudra que je vive avec.

Je devance ta question que je sens poindre. Qu'ai je ressenti en voyant Héloïse ?

Et bien, tout à l'heure quand elle a demandé son chemin à P'tit Jacquot, c'est sa voix qui m'a ramené plus de quinze ans en arrière, avec cette sensation de malaise, du temps qui vous rattrape et vous secoue.
Puis quand je l'ai vu, en face, j'ai été sensible à son regard, comme par le passé, mais comme peuvent l'etre une majorité d'hommes qui la croisent. Tu t'es apercu de son élegeance sobre et naturelle, de son port gracieux. ce n'est pas te faire offense que le dire devant toi. Elle n'a pas ce petit coté animal que j'aime tant chez toi, ce coté carnivore que tu dégages, ce coté volontaire et coriace.
Vous êtes bien différentes, il faut l'avouer. Et c'est bien ma dualité profonde, qui m'a fait aimé l'une de ces femmes, et qui me fait
aimer l'autre aujourd'hui.

Je te remercie d'être présente à mes cotés, c'est bien une chose que j'aurais du te dire plus tot. Disons que je te donne du fil à retordre. Il y a en moi, un enfant, un gamin, un adolescent, qui partage ma mémoire, mes expériences. Parfois, celui ci se manifeste, car
il aurait aimé avoir une autre vie avant d'arriver à Bourganeuf. Et de temps en temps, il resurgit en moi, et je dois le réfréner alors.
Est ce que Bosk et Louis seront en paix un jour ? Il n'y en a qu'un qui peut parler à la fois, et c'est bien Bosk qui respire, qui parle à présent. Et qui t'aime.

Tu appréhendais ces "retrouvailles". Tu ne peux pas me le cacher. Parle moi, et dis moi ce que tu gardes en toi.

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