Boskdeportkar
Quel emportement ! A n'y rien comprendre. Cela faisait à peine quelques heures qu'Héloïse etait aux Billanges, et c'etait de plus, la premiere qu'on pouvait se parler tranquillement. Avec la possibilité de comprendre ce que chacun était devenu.
Cela me rappela aussitot une scène, quelques mois plutot, où Louise s'était d'un coup animée d'une certaine colère ou ressentiment, que je n'avais pas compris sur le moment.
Bien sur j'etais flatté qu' Héloïse me porte encore des sentiments, mais j'avais honte de ce que j'étais devenu, de toutes les compromissions
que j'avais du faire par le passé. Si elle savait tout de moi, pourrait elle encore supporter ma présence ?
Héloïse, nous ne sommes pas des enfants, la réalité est amère. Je peux avoir tous les sentiments du monde envers toi, je dois prendre en compte le monde où nous vivons, où nos enfants grandissent. Tu sais, tu ressens que je suis Louis et Bosk à la fois, et il vaut mieux pas que tu ignores toutes les horreurs que j'ai pu commettre au nom de certains combats par le passé car tu changerais d'opinion bien vite à mon sujet. Demain, je ne veux pas d'une Phoébia qui pense encore à son Louis, ce jeune homme
adolescent qui se moquait alors des responsabilités d'adultes.
Je ne sais qu'à peine ce que tu es devenue, ce qui t'anime, ce que tu aimes faire, et les blessures que tu gardes enfouies. S'il y a une forme d'amour, il ne pourra etre qu'entre Bosk et l'Héloïse d'aujourd'hui, seule chose tangible possible.
Tu me dis aimer Renaud, mais tu te cabres à me parler de mirage, comme si tu envisageais derechef quelque chose avec moi.
Que penserais tu d'un homme comme moi, qui abandonnerait sa famille pour toi ? N'aurais tu pas peur qu'à le faire une fois, il soit
tenté de recommencer plus tard ?
Tu sais le trouble qui m'habite. Que veux tu que je fasse ? Aller trouver Louise, lui dire tout de go, "je suis ton père véritable".
Juste parce que je suis heureux de savoir que c'est ma fille, issue de notre sang commun !
Ne crois tu pas que je dois réfléchir un tout petit peu et voir ce qui est le meilleur pour elle, même si au fond de moi, j'ai une envie folle de lui révéler la vérité. Ne crois tu pas que cela me sera difficile de la regarder dans les yeux, et de ne pas la prendre dans mes bras, comme aimerait faire chaque père !
Ne sois pas impatiente, tout est sur le fil du rasoir ! J'ai besoin de savoir qui tu es, ce que tu attends de moi, et ce qui germe ou refleurit entre nous. Je ne veux pas non plus hypothéquer la moindre chance. Seulement, à agir de face, ou sans réfléchir, c'est le pire qui nous attend pour chacun d'entre nous. Que va penser ton époux, s'il te voit en un tel état ! Il fera tout pour nous séparer.
Voyons ! c'est le moment d'etre forte et sereine, cesse de pleurer sinon tu vas tout compromettre !
Mon visage semblait dur, mais surtout volontaire.
J'ai attendu tant d'années, que je peux attendre encore quelques jours...mais je ne peux pas faire cela tout seul.
Et ne me fais pas croire que tu ne vois pas que tu jettes en moi le trouble. Reprends patiente... et raison un temps.
J'avais besoin encore de la questionner, mais c'eut ete trop tot, elle semblait dans un état emotionnel si fragile. Je mis cela sur ces derniers mois passés sur la route à braver les dangers pour retrouver son mari.
Je ne savais toujours pas pourquoi elle n'avait pas essayé de m'ecrire pendant toutes ces années. Autant moi j'ignorais si elle etait en vie quelque part, autant elle, disposait d'une certaine liberté, meme apres son union avec Renaud, pour adresser des lettres à differentes personnes de notre pays natal, qui auraient pu la renseigner sur mon lieu de résidence. Qui avait abandonner l'autre ?
Ce n'etait pas le moment de lui poser la question.
Marchons un peu, que ces émotions te passent. Dis moi pourquoi n'as tu pas eu d'autres enfants !
A l'attente de la réponse d'Héloïse, je me mis à penser à Galaad. Avec cette idée affreuse qu'un jour peut etre, il faudrait que je choisisse, entre mes enfants, lequel vivrait à mes cotés. Tout simplement inhumain.
Cela me rappela aussitot une scène, quelques mois plutot, où Louise s'était d'un coup animée d'une certaine colère ou ressentiment, que je n'avais pas compris sur le moment.
Bien sur j'etais flatté qu' Héloïse me porte encore des sentiments, mais j'avais honte de ce que j'étais devenu, de toutes les compromissions
que j'avais du faire par le passé. Si elle savait tout de moi, pourrait elle encore supporter ma présence ?
Héloïse, nous ne sommes pas des enfants, la réalité est amère. Je peux avoir tous les sentiments du monde envers toi, je dois prendre en compte le monde où nous vivons, où nos enfants grandissent. Tu sais, tu ressens que je suis Louis et Bosk à la fois, et il vaut mieux pas que tu ignores toutes les horreurs que j'ai pu commettre au nom de certains combats par le passé car tu changerais d'opinion bien vite à mon sujet. Demain, je ne veux pas d'une Phoébia qui pense encore à son Louis, ce jeune homme
adolescent qui se moquait alors des responsabilités d'adultes.
Je ne sais qu'à peine ce que tu es devenue, ce qui t'anime, ce que tu aimes faire, et les blessures que tu gardes enfouies. S'il y a une forme d'amour, il ne pourra etre qu'entre Bosk et l'Héloïse d'aujourd'hui, seule chose tangible possible.
Tu me dis aimer Renaud, mais tu te cabres à me parler de mirage, comme si tu envisageais derechef quelque chose avec moi.
Que penserais tu d'un homme comme moi, qui abandonnerait sa famille pour toi ? N'aurais tu pas peur qu'à le faire une fois, il soit
tenté de recommencer plus tard ?
Tu sais le trouble qui m'habite. Que veux tu que je fasse ? Aller trouver Louise, lui dire tout de go, "je suis ton père véritable".
Juste parce que je suis heureux de savoir que c'est ma fille, issue de notre sang commun !
Ne crois tu pas que je dois réfléchir un tout petit peu et voir ce qui est le meilleur pour elle, même si au fond de moi, j'ai une envie folle de lui révéler la vérité. Ne crois tu pas que cela me sera difficile de la regarder dans les yeux, et de ne pas la prendre dans mes bras, comme aimerait faire chaque père !
Ne sois pas impatiente, tout est sur le fil du rasoir ! J'ai besoin de savoir qui tu es, ce que tu attends de moi, et ce qui germe ou refleurit entre nous. Je ne veux pas non plus hypothéquer la moindre chance. Seulement, à agir de face, ou sans réfléchir, c'est le pire qui nous attend pour chacun d'entre nous. Que va penser ton époux, s'il te voit en un tel état ! Il fera tout pour nous séparer.
Voyons ! c'est le moment d'etre forte et sereine, cesse de pleurer sinon tu vas tout compromettre !
Mon visage semblait dur, mais surtout volontaire.
J'ai attendu tant d'années, que je peux attendre encore quelques jours...mais je ne peux pas faire cela tout seul.
Et ne me fais pas croire que tu ne vois pas que tu jettes en moi le trouble. Reprends patiente... et raison un temps.
J'avais besoin encore de la questionner, mais c'eut ete trop tot, elle semblait dans un état emotionnel si fragile. Je mis cela sur ces derniers mois passés sur la route à braver les dangers pour retrouver son mari.
Je ne savais toujours pas pourquoi elle n'avait pas essayé de m'ecrire pendant toutes ces années. Autant moi j'ignorais si elle etait en vie quelque part, autant elle, disposait d'une certaine liberté, meme apres son union avec Renaud, pour adresser des lettres à differentes personnes de notre pays natal, qui auraient pu la renseigner sur mon lieu de résidence. Qui avait abandonner l'autre ?
Ce n'etait pas le moment de lui poser la question.
Marchons un peu, que ces émotions te passent. Dis moi pourquoi n'as tu pas eu d'autres enfants !
A l'attente de la réponse d'Héloïse, je me mis à penser à Galaad. Avec cette idée affreuse qu'un jour peut etre, il faudrait que je choisisse, entre mes enfants, lequel vivrait à mes cotés. Tout simplement inhumain.