Arminus
Petit rp privé, alors une envie d'y prendre part, ou d'en savoir plus ? Suffit d'un petit mp ^^.
Bon jeu
Bon jeu
Un petit bout dhomme, lon pourrait presque dire à la fleure de lâge, marchait seul, la tête baissé à travers les chemins. Traînant les pieds, emportant poussière et autres pierres dans ses foulées, seule le bruit du métal de sa bourse venait briser ce paysage de silence, et lui rappelait qui il était. Il était de ces personnes qui fuient sans trop savoir ce qui les poussent à ne jamais se retourner. Mais après tout, voulait il vraiment savoir ? Les réponses aux questions « pourquoi voyagez vous ? », ou encore « ou allez vous ? » étaient pour le moins simple pour lui et tombaient sous le sens. Et à force dessayer de sen convaincre, il en est devenu presque convaincu aujourdhui.
Mais il le savait, il en rêvait encore les nuits, ces mêmes nuits qui prenaient un malin plaisir à le voir souffrir inlassablement. Ces mêmes nuits sans lune, où les fantômes de son passé rejaillissaient à nouveau. Ces mêmes nuits quil oubliait bien vite, ces mêmes nuits qui se répétaient encore et encore.
Vêtu pitoyablement, et redressant par moment la tête pour regarder lhorizon, il continuait de marcher sans trop savoir où aller. Certain appellerait cela «la liberté», dautres «lerrance», lui, il se contente dappeler tout de simplement ça «sa vie». Sans amis ni famille, il parcourt la terre à la recherche de bourses pleines, ne sarrêtant que rarement, pour ne pas dire jamais, dans les villes ou autres villages, se contentant dune petite auberge pour reprendre des forces, manger et boire avant de repartir. Dailleurs il navait pas de mal à obtenir ce quil voulait, il lui suffisait de faire les routes à la recherche de quelques bourses, plus ou moins pleines, et den payer le prix.
Esquissant un sourire aussi imprévu que surprenant, il aperçut devant lui un arbre à la forme particulière. Quoique même si pour la plupart des hommes et des femmes, cet arbre était des plus banals, il lui rappelait à lui une ancienne aventure. Arminus était comme cela, se contentant de petits plaisirs à lévocation de souvenirs qui le faisaient plus ou moins sourire. Mais ces moments étaient toujours très courts, et se terminaient tous de la même manière. Arminus, sourire aux lèvres, levait la tête au ciel pour le regarder, peut être même apercevoir des oiseaux, avant que ce paysage ne lui rappelle des choses moins heureuses.
Et ce jour là, ce sourire ne dérogea pas à la règle. Levant la tête, son regard se perdit dans limmensité bleue, avant dapercevoir entre les cimes des arbres de la fumée. Lâchant un dernier soupire, il navait pas manger depuis quelques jours, et avait grandement besoin dun peu de repos. Et même si lidée de voir dautres êtres vivants ne le séduisaient pas vraiment, il décida de faire route vers ce qui ressemblait à une auberge.
Changement quelque peu sa trajectoire, il se mit en route pour lauberge, fixant presque avec obstination le bâtiment, et plus il se rapprochait, plus son regard ne pouvait se détacher des détails qui se faisaient de plus en plus précis. Pour finir, le voila juste devant la porte. Reniflant une dernière fois, il sassura que sa petite dague navait pas quitté sa botte gauche pour finalement pousser avec force la porte dentrée en bois de la battisse.
Comme chacune de ses entrées, elle provoqua un grand silence nayant pour unique effet de faire grimacer Arminus qui fronça les sourcils avant de balayer la pièce du regard. Beaucoup de gueux, quelques femmes de joies et bien sur quelques nobles. Il sempressa de trouver une table libre loin, très loin de la porte, si possible dans un coin. Il saffaissa sur sa chaise avant détendre ses jambes.
Posant ses deux mains sur le bois de la table, il fixa le tavernier qui se dirigea vers lui, un large sourire aux lèvres.
Jvous sers queque chose mon bon msire ? Redressant lentement la tête il fouilla discrètement dans sa poche intérieure pour en sortir quelques piécettes mais lhomme eu surenchérit bien vite. Allez mon bon msire, jsuis sur que queque comme vous dvez avoir soif. Fronçant les sourcils, il le regarda dans les yeux, et eut une légère grimace de la bouche qui ne laissa pas indifférent le tavernier qui sarrêta étrangement de sourire. Aussitôt Arminus posa sur la table quelques écus avant de croiser les bras, pour ensuite baisser la tête et dire à lhomme sans le regarder. Une bière, ou une boisson locale. Il ponctua sa phrase dun reniflement, et sadossa complètement à sa chaise, voyant lhomme faire demi tour.