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[RP] Quand le passé rattrape le présent et détruit le futur.

--Soeur_clemence


Les journées se succédaient toutes avec les mêmes rituels, les mêmes gestes immuables depuis des années dans ce couvent.
Bien sur elles recevaient quelques fois des filles de bonne famille qu'il fallait mettre à l'abri d'un quelconque prétendant non voulu ou bien lorsque c'était trop tard, cacher à l'entourage une grossesse qui entacherait la réputation de la famille.
Elles acceptaient ce rôle, et Soeur Clémence prenait alors les dites Damoiselle sous son aile: prières, confessions , elle aurait pu en faire des Nonnes après ce passage entre ses mains.
Mais cette fois ci, la femme allongée sur le lit l'inquiétait. Non l'on va dire plutôt son état sa santé mentale qui plus est. Les plaies se refermaient, la fièvre était moindre mais comment pouvait on vivre avec un tel traumatisme?
Elle regardait les bandages gras, cataplasmes gras afin que la peau ne cicatrise pas sur les linges dont elle était couverte.
Quelques fois, sa main se portait sur le front de la Blonde, écartant une mèche, caressant sa joue en un signe réconfortant. Elle avait pu vérifier plusieurs fois que le contact de sa peau faisait réagir la Blonde et en usait afin de l'attirer vers eux.
Le reste du temps était consacré aux travaux, essentiels dans un couvent si l'on voulait être sure que la communauté puisse manger à sa fin, mais aussi en prière pour l'âme de cette chère enfant blonde. Il y avait aussi quelques prières pour le salut de l'âme damnée qui avait fait cela.
Les Marchands ambulants n'étaient point restés, ayant déjà pris du retard sur leurs livraisons.

Ce jour là, assise près de la couche de la malade qui semblait dormir d'un sommeil plus paisible, elle entendit des pas venir dans sa direction.
Afin que l'on ne réveille pas la convalescente, elle se leva de sa chaise, rejoignit la novice qui tenait dans sa main tremblante un pli avec de drôles de sceau. Soeur Clémence se retira dans son bureau puis se dépêcha de lire la missive.
Citation:

De Bess Saincte Merveille
Chevalier Errant de l'Ordre Royal de la Licorne
Responsable des opérations en Laval,

A Soeur Clémence,
Couvent du Mans,

Ma soeur, j'ai bien reçu votre missive qui ôte un poids bien lourd de nos poitrines, alors que nous cherchons notre Soeur depuis plusieurs jours déjà. Antlia est son nom, Licorne elle est.

Deux soeurs Licornes vont venir frapper à vostre porte, répondant au nom d'Aldraien et Sindanarie. Je vous demande de les laisser approcher de notre soeur d'arme, nous sommes sa famille et Aldraien s'occupera de prévenir ceux qui doivent l'êtres.

Je vous remercie pour vos prières et vos soins à notre soeur, et je joins mes prières aux votres, en espérant qu'elles ne seront pas vaines.

Avec tout mon respect
qu'Aristote vous garde
Bess Saincte Merveille



Enfin de bonnes nouvelles, Son regard passa sur l'être affaibli qui se trouvait dans la couche.
Dame Antlia.




Lady_antlia


[ Qu'on vienne me chercher ! Que l'on me donne de quoi faire taire ma demande de vengeance !]

ON l'avait enfin appelée par son nom, on la connaissait. La Blonde eut alors l'impression d'être dans un lieu ou rien ne pouvait lui arriver puis qu'on l'avait appelée Antlia. Elle se sentit enfin en sécurité et apaisée, du moins de ce côté ci.
Mais son calvaire continuait encore ....
La Blonde se réveillait parfois de sa léthargie, mais très vite la douleur lui faisait perdre pied et elle replongeait dans ce monde exempt de ces tortures. veillée, elle ne ressentait plus son corps mais un étau la prenant au buste, au ventre et à sa cuisse, la serrant ou l'écartelant elle ne savait plus...
Son corps ne pouvait tout supporter, et l'inconscient pour mieux se protéger préférait déconnecter le mental du corps, repartir dans une sorte de sommeil.
Les Nonnes l'avaient bien compris et à force de tisane la maintenait dans un état semi larvé, semi comateux.
Elles en profitaient alors pour laver son corps encore et encore, crever les endroits où le pue s'était installé, profitant de cet état de sommeil artificiel. La douleur n'en aurait été qu'amplifiée et la blonde avait déjà assez souffert. Quoique son futur n'allait pas être rose non plus.
Quelques jours de fièvre, ses joues et son corps devenant feu, corps qui se battait encore contre d'autres agressions pour s'estomper au fil des jours.
Petit à petit,les plaies furent propres, se refermèrent et Tlia restait de plus en plus longtemps éveillée.
Passés quelques jours, elle avait retrouvé ses esprits. Les soins étaient à présent terminés, du moins ceux du corps. Son mental? Très loin d'être terminé.
Dans ce monde de silence et de prières, bien heureuse qu'on ne lui pose pas de question ni ne lui demande de parler, elle restait murée dans un silence qui ne disait rien qui vaille.
Petite souris aurait vu que ses conversations avec Aristote étaient animées, mauvais présage qui reflétait les tourments de son âme.

Au fil des jours, elle s'était débrouillée seule pour tous les gestes du quotidien, marquant une forte volonté que ... personne ne la voit nue ni ne porte la main sur elle. Malgré les grimaces et soupirs de douleur qu'elle pouvait éprouver, elle coiffait sa chevelure terne, s'habillait seule et à présent marchait... comme elle pouvait.
Murée dans son silence, elle ne desserrait que rarement les mâchoires, son regard était devenu dur et sombre sur un visage marqué, ses gestes lents mais emprunts d'une assurance tout à fait inhabituelle...Connaissant Tlia, l'on pouvait voir ce changement de comportement, ce sourire qui n'était plus, ces contractures du visage même s'il ne s'agissait pas de douleur mais plutôt de son ressenti, de la violence contenue qui battait à ses tempes, de ce désir de hurler mais que ce monde de silence enfermait.
Ses premiers pas furent hésitants munie d'une canne, puis à force de rage sans canne: elle marchait avec encore un léger boitillement de ses tissus encore trop fraichement cicatrisés.
Bientôt elle serait dehors .... bientôt elle serait avec ses frères et soeurs. Une pensée cependant lui rongeait les viscères: la vengeance. Point Licorneux que cela, mais vengeance tout de même.
Ses nuits n'étaient que cauchemars et ses réveils avec une seule envie: l'achever dans de douces tortures. On aurait pu dire qu'un Chevalier lui aurait sans doute laisser le bonheur de ne pas connaitre la souffrance mais une mort rapide. Elle n'était qu'Errante, une chance n'est ce pas?

C'était le jour H ou J suivant ce que l'on veut, il n'y a pas de règle. Ce jour où l'on venait la chercher avec monture.... Mais comment allait elle faire sur cette monture?
Qu'importe, elle avait remercié les Soeurs d'un autre Ordre celui là , celui d'Aristote. Elle leur avait témoigné de la gratitude, puis alla remballer ses affaires, c'est à dire : rien.


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