[RP] Les Herbes Folles -Herboristerie -Dispensaire -

Sofia_alexiane

La Lorraine n'eut pas a attendre très longtemps, dame Achilee rencontré le premier soir de son arrivée, viens l'accueillir aimablement.

Après lui avoir sourit, Hydrianne s'exécute le corps un peu tendu sous la douleur. Elle lui raconte, sa longue marche, sa botte en très mauvaise état, la blessure qui s'était formée sur le plat de son pied... a présent l'infection s'était installer, Mariote avait fait de son mieux pour désinfecter la plait et l'avait bander en lui recommandant de venir ici.

Je vais devoir m'assoir pour vous faire voir par contre.

Elle regarda la dame les yeux suppliants, sa marche pour se rendre ici et cette posture debout n'arrangeaient en rien à la douleur qu'elle ressentait. Elle rêvait de relever cette jambe pour un bref soulagement.

Melusine34

La brune fut sortie de sa contemplation par le souffle de sa sœur approchant à pas de loup dans son dos. Elle la sentit près d’elle mais ne bougea pas d’une oreille : elle était partagée entre son sens du devoir et le déchirement qu’elle ressentait a l’idée de se séparer de Camille et Margaux ? Voudrait-elle ? Elle avait confiance en la Blanche et en Duncan aussi mais comprendrait qu’il souhaite profiter seuls de leurs premiers instants d’époux sans une brune de quatre ans dans les pattes. Elle avait songé aussi confier sa tornade a Achilée mais elle aussi voudrait sans doute passer les prochaines semaines dans les bras de son époux et non comme la nounou attitrée d’une adorable fugueuse…

Achilée… tient Achilée… elle ne la sentait plus près d’elle et quand elle tourna la tête pour vérifier sa présence de visu elle ne la trouva pas là où elle se tenait l’instant d’avant. La voix flûtée d’une inconnue attira sa curiosité et regardant vers la porte vit une blonde boitant discourir avec sa sœur. Ce spectacle et les bribes de leur conversation ramenèrent la brunette à la réalité. D’un coup de rein elle dégagea son épaule de l’encadrement de la porte contre lequel elle était appuyée et décroisant les bras elle s’avança vers Margaux et Camille.

Souriant a la première elle rompit à regret le charme de la scène et les invita a la suivre à l’étage où elles seront plus à l’aise pour discuter laissant Achilée seule en bas mais plus tranquille aussi pour recevoir la demoiselle.
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Camille_agathe

Camille entend la voix de sa grande copine Achilée accueillir l'inconnue... et puis tout à coup voilà tata Mélusine qui apparait et les invite à la suivre à l'étage. Camille suit sans trop chercher à comprendre, mais une fois en haut, après que les deux femmes se soient saluées et instalées, elle embrasse Mélusine et lui grimpe sur les genoux.

Ah t'étais là tata ? jo t'avais pas vu ! Margaux elle vient to voir. Tu sais elle aussi elle fait des chocomars.

L'enfant sourit à Margaux puis se tait, curieuse de savoir ce que les deux grandes ont à se dire.
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Achilee

Elle s’avança et passa son bras sou l’épaule de la jeune femme afin qu’elle puisse s’appuyer sur elle. Clopin-clopant elle l’amena prés d’une chaise et la fit s’assoir.

Venez par là oui…encore un petit effort…voiiiilàààààà

Elle approcha un tabouret posa le pied de sa patiente dessus et s’agenouilla pour observer au plus près ce qui la faisait souffrir.

Oubliant le dispensaire et tout le reste, elle commença par ôter le bandage avec précaution. La plaie n’était pas malodorante mais avait suppuré et le pansement était parfois difficile à enlever. Achilée patiemment, avec minutie le retira. Toute sa volonté et son savoir était dans la douceur et la précision de ses gestes. A l’Hôtel Dieu on lui avait appris que chaque soin, même le plus anodin devait être fait comme si c’était le plus important. Elle jaugea la plaie et se redressant regarda la jeune femme.

Les soins qui vous reçus étaient bons mais la plaie est large à défaut d’être très grave et il faudrait une désinfection plus en profondeur.
Ne bougez pas je reviens

Comme si la jeune femme allait se sauver…L’herboriste relança le feu qui couvait, et alla chercher les plantes nécessaires à un long bain de pied : Souci, thym, prèle choisis pour leur capacité désinfectante furent mis dans l’eau bouillante et laissés à infuser le temps requis. Un petit baquet reçut l’eau chaude et bénéfique.

Tenez mettez votre pied là dedans…et laissez le aussi longtemps que possible…je sais que c’est chaud mais essayez
J’ai cru comprendre que vous n’étiez pas Tournaisienne… mais que pensez-vous de la ville ?
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Margaux.

La blanche et la fillette avaient été interrompues par l'arrivée d'une femme au dispensaire.
La question de Margaux resta en suspens... il devait être écrit qu'elle n'en obtiendrait pas la réponse de suite car les éléments s'enchainèrent et elles se retrouvèrent toutes deux à l'étage en compagnie de Mélusine qu'elle venait voir à l'origine.

Sa brunette de filleule lui apprit son départ en mission pour l'Ordre. Bien sûr, Margaux était informée de cette campagne. Les blanches disponibles étant assez nombreuses, elle avait décidé rester à Tournai de prendre le temps de savourer sa nouvelle condition d'épouse, de prendre soin de son cher et tendre et, plus terre à terre, de remplir à nouveau ses caisses qui avaient été mises à mal par les dernières campagnes.

Mélusine était inquiète, inquiète de savoir à qui elle allait bien pouvoir confier la jeune Camille car Saian allait l'accompagner. C'est ainsi qu'elle en vint à demander à Margaux si elle et Duncan accepteraient de garder Camille, si cela ne les gêneraient pas.

Margaux répondit le sourire aux lèvres : Bien sur que non, elle ne nous dérangera pas ! Tu n'as pas de soucis à te faire. Si cette demoiselle est d'accord, elle viendra à Bourbourg durant votre absence.

Elle ajouta en plaisantant : Cela nous fera de l'entrainement !

Camille étant de son côté tout à fait enthousiaste à l'idée d'aller en vacances chez "mossieu parfait" ! C'est ainsi qu'il fut décidé qu'elle viendrait les rejoindre à Bourbourg le temps que durerait le voyage de Mélusine et Saian.
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Moonflower

Moonflower s'était décidée le matin même à venir consulter au dispensaire.
Ca ne pouvait plus continuer ainsi. Il fallait qu'une personne compétente prenne les choses en mains.
Six mois... Seulement six mois... Il fallait encore en tenir trois...
C'est morte d'inquiétude qu'elle poussa la porte du dispensaire et prit place sur une chaise pour attendre.

Elle aurait tant aimé que Mélusine soit là. C'est, en vérité, la seule personne en qui elle avait confiance.
Elle ne connaissait pas bien Achilée. Ce serait sans doute elle qui viendrait aujourd'hui.
Moon attend, rongée d'angoisse. A cet instant, elle se rend compte qu'elle n'aurait pas dû attendre si longtemps avant de se décider.

Elle avait accumulé les erreurs, les unes après les autres.
S'il arrivait quelque chose à l'enfant, elle en serait la seule responsable.
En attendant que quelqu'un vienne, une petite prière silencieuse comme une litanie, toujours les mêmes mots, marmonnés en boucle :
"Sauvez-le... Ne le laissez pas mourir... Prenez ma vie plutôt... Mais pas la sienne... Je vous en supplie, laissez-nous avoir cet enfant... Laissez à Ica, le bonheur de bercer son bébé."
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Achilee

Mel partie avec Saian, Van particulièrement occupé, Julien, son filleul, absent et Skal, son parrain, comte et donc fort pris, Achilée avait du temps à revendre. De plus, avec le printemps, moins de malades. Elle était donc arrivée dans l’intention de travailler au jardin. L’herboriste était passée par la petite porte de derrière, avait jeté un coup d’œil sur le jardin à refaire et avait déposé ses affaires dans un coin avant d'entrer. Et c’est quand elle rentra dans le dispensaire lui-même qu’elle entendit un bruit léger. MoonFlower était là.
C’était une patiente de Mel mais Mel était absente et on ne laisse pas un patient sans soins.
Elle s’approcha de le jeune femme dont la grossesse déjà bien avancée n’entamait en rien l’énergie.

Bonjour damoiselle Moon je vous en prie asseyez vous lui demanda-t-elle en lui approchant une des chaises de la pièce d’accueil…Mel est absente mais si je puis vous être d’une aide quelconque…je vous écoute

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Moonflower

Moonflower sourit à l'infirmière.

Et bien voilà dame Achilée. Comme vous le voyez, j'attends un enfant... depuis bientôt sept mois.
Tout s'est bien passé jusque là mais voilà que depuis quelques temps, mon ventre se durcit de façon aléatoire, soit, mais assez souvent pour que cela m'inquiète.
J'ai largement réduit mon activité et me repose dorénavant beaucoup. Je dois dire que cette stratégie a fonctionné pendant un bon moment.
Cependant, plus la grossesse avance et plus ces contractions reviennent. Leur fréquence est d'environ six à sept par jour. Parfois plus, parfois moins...
Elles ne sont pas spécialement douloureuses. C'est pourquoi j'ai tardé avant de venir vous consulter.
C'est mon premier enfant voyez-vous... Et je ne sais pas si tout cela est vraiment normal...
Je voulais avoir votre avis.
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Achilee

Venez nous allons passer dans une chambre et vous allez vous étendre quelques instants pour que je puisse vous examiner. J’ai besoin de me faire une idée plus précise.

Elle lui indiqua une porte menant aux chambres et la suivit.

Tout le monde parlait de cette grosses en bien ou en mal. Cet enfant n’était pas encore né que déjà sa vie était compliquée. L’herboriste ne jugeait pas mais elle bénissait le ciel de n’avoir pas eu cet embarras car elle ne se sentait pas toujours de taille à lutter contre les préjugés et le regard des autres.

Coupant court à ses réflexions elle installa Moon sur un lit en en baissa les tentures.

Je vais devoir poser mes mains sur votre ventre, à même la peau. Si vous pouviez ôter le haut de votre robe. Et réalisant soudain ce que sa demande pouvait avoir de choquant ou d’étrange elle ajouta dans un sourire confiant… Ne vous inquiétez pas ce ne sera pas le premier ni le dernier corps que je verrai et si vous êtes par trop gênée couvrez vous avec les draps. Mais j’ai besoin de voir votre ventre. Ah...J’ai aussi besoin de savoir ce petit remue-t-il beaucoup ? Plutôt le matin, plutôt le soir?

Et laissant la jeune femme à son intimité, elle, de son coté retourna à l’accueil se laver les mains dans de l’eau qui chauffait en permanence. Pendant tout le trajet de retour vers la chambre, elle se les frotta l’une contre l’autre pour les échauffer et éviter ainsi à la jeune femme un contact désagréablement froid.
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Moonflower

Moonflower s'allonge sur le lit et relève sa robe jusqu'au dessous de sa poitrine.
Elle qui ne s'est mise nue que devant sa mère et son fiancé en éprouve une gêne importante. Achilée a beau lui dire qu'elle a vu d'autres corps, elle a beau tenté de la mettre en confiance, la pudeur est un sentiment bien ancré chez la jeune femme.
Elle redoute déjà l'heure de l'accouchement, lorsque les yeux des accoucheuses se focaliseront sur ses chairs intimes. Evidemment, elle sait qu'il ne devrait pas y avoir là de quoi rougir.
La grossesse, l'accouchement, sont des choses naturelles. Combien de femmes, depuis l'aube de l'humanité, avaient écarté les cuisses devant d'autres pour mettre au monde leur enfant ?

Elle place le drap sur elle, ferme un peu les yeux et essaie de se décontracter en attendant le retour de l'infirmière. Le mince bout de tissu sur elle protège son intimité. Déjà, elle se sent mieux.

En fait, l'enfant bouge surtout lorsque, je suis allongée et calme... Matin ou soir... Pendant ma sieste aussi... Par contre, lorsque je travaille ou que je suis agitée, c'est comme s'il s'enfermait dans sa bulle. Plus rien...
Croyez-vous que c'est moi qui lui fasse du mal ?

Le fait de parler détend un peu l'atmosphère. Quelques mouvements dans son utérus viennent confirmer ce qu'elle dit.

Citation:

Croyez-vous que c'est moi qui lui fasse du mal ?

Ca y est, elle l'a dit... sous forme de question, soit. Mais elle est parvenue à extérioriser cet horrible sentiment de culpabilité qui la ronge.

Elle mériterait une punition divine, pour sûr.
Elle avait bafoué les commandements du livre des Vertus... parce qu'il la voulait. Elle avait accepté de concevoir dans ces conditions pour le rendre heureux, lui. Elle s'était surmenée... pour lui... pour qu'il soit fier d'elle, pour défendre leur amour aussi. Elle l'avait rejoint et avait galopé... pour être avec lui.
Pour lui, elle aurait fait n'importe quoi. Elle pourrait mourir aussi.
Pouvait-il seulement imaginer à quel point elle l'aimait ?
Mais quand avait-elle pensé à l'enfant ? Cet enfant, elle le préparait pour lui aussi. Elle aurait dû plus y penser.

Quoiqu'Achilée réponde, Moonflower n'entendra quand même qu'une réponse. La sienne, celle qu'elle se martèle jour après jour dans la tête. "Si l'enfant meurt, ce sera de ta faute ! De ta faute !"

Et si tel malheur devait arriver ?... Elle ose à peine l'imaginer... Elle perdrait Ica. Il lui en voudrait trop, elle en était sûre. Et en perdant Ica, c'est elle qu'elle perdrait.
La mort de cet enfant, ce serait sa propre mort, assurément.

Chaque jour elle priait avec une foi intense pour que le Très-Haut la pardonne et qu'il laisse vivre leur enfant. Moon voulait faire ce cadeau à Ica... Et s'il fallait pour cela qu'elle prie nuit et jour sans dormir, elle était prête à le faire.

Achilée revient, se frottant les mains. Moon voudrait lui sourire, elle n'y arrive pas. Elle la regarde s'avancer et, devant son attitude posée, décide qu'elle va lui faire confiance.
L'examen peut commencer.
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Achilee

Moon était tendue Achilée essayait bien de sourire mais tant de choses se bousculaient dans sa tête, tant de questions et de doutes personnels, tant d’inquiétudes.

Ne pas se laisser envahir, rester forte ! Le plus important à cet instant c’étaient les craintes de sa patiente, alors suivant l’immuable recette paternelle elle ferma les yeux, respira profondément, chassa de son esprit tout ce qui n’était pas cet enfant à naitre et qui méritait toute son attention, tout son savoir.
Quand elle les ouvrit un sourire se dessinait sur son visage, timide mais bien présent pourtant.

On y va ! Et si je vous fais mal dites le moi…

Elle posa ses mains sur le vendre rond. Il était tendu mais souple : une bonne chose ! Achilée ferma les yeux pour mieux se concentrer sur ses sensations. Comme les aveugles habiles à sentir du bout des doigts les moindres changements de texture ou les moindres mouvements, elle, par le toucher, se renseignait sur l’état de cet enfançon à naitre, sur le déroulement de la grossesse.
Elle commença par palper doucement le ventre fertile une légère déformation se fit sous ses doigts. Elle recommença ; la même déformation se produisit comme si l’enfant remuait à sa demande. Son sourire s’accentua. L’herboriste appuya ensuite plus fortement tout déplaçant ses main sur tout le ventre, du sommet vers les cotés. Chaque geste bien que ferme et précis s’efforçait tout de même d’être doux. La jeune femme tentait de traçait les contours de ce petit corps mystérieux, dissimulé dans les chairs maternelles.

Nouveau sourire, les yeux toujours fermés. Elle y prenait presque plaisir à le sentir bouger.

Ouvrir les yeux, rassurer la mère sans lui masquer la vérité

Accoucher est un effort violent, Moon, et bien des femmes ne survivent pas à l’épreuve il faut que vous en soyez bien consciente.

Mais rassurez vous! Pour l’instant tout semble bien se passer.
Tant que vos contractions ne sont pas douloureuses ce n’est pas grave… votre ventre se prépare doucement à l’effort qu’il fera dans 2 mois et demi. Si elles ont été un peu plus fortes ces derniers temps c’est qu’il s’est retourné. Il a la tête en bas et c’est une très bonne chose. Et s’il bouge davantage quand vous prenez du repos c’est que votre ventre doit être plus relâché qu’il doit donc avoir plus de place pour le faire .

Vous avez eu le bon réflexe en ralentissant vos activités. Oh si vous pouviez surélever un peu vos jambes quand vous vous allongez.
Quant à savoir si c’est vous qui lui faites du mal…

Elle réfléchit essayant de peser ses mots, de confronter son savoir théorique et les observations qu’elle avait pu faire, ce que les femmes qui avait accouché lui avaient raconté de leur grossesse et de leur enfantement…

Selon ce que j’en ai entendu je crois… je crois qu’il vaut mieux vivre loin des tensions et aussi sereinement et pieusement que possible.
Je crois que vous vous êtes mise au repos…alors maintenant priez...Priez pour qu’Aristote accepte la vie de cet enfant malgré ... elle ne pouvait dire votre faute c’eut été émettre un jugement et la charte le lui défendait …malgré ….enfin je veux dire que même s’il a été conçu par amour il n’en a pas moins été conçu hors mariage et à ce titre sa vie est entre les mains de Dieu. Comme toutes les vies d’ailleurs.

Changer de sujet, ne pas la mettre mal à l’aise, ne pas perdre sa confiance, et pour être tout à fait honnête, ne pas se mettre mal à l’aise non plus.

Je peux vous donner une tisane qui limitera les contractions mais qui ne les arrêtera pas.
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Moonflower

Les gestes d'Achilée étaient fermes, professionnels.
Cette pression, assez désagréable, se voyait néanmoins largement compensée par le plaisir que lui procurait son enfant en bougeant.

Moonflower se laisse faire se mordant de temps en temps la lèvre inférieure lorsque la pression est trop forte. Elle regarde Achilée sourire, sourit doucement à son tour.

Elle l'écoutait attentivement.
L'enfant s'était donc mis en place pour la naissance... A cette phrase, le coeur de Moon se serre un peu. C'était une bonne nouvelle. Une excellente nouvelle même.

Depuis qu'elle était enceinte, elle en entendait des horreurs lorsqu'elle rencontrait d'autres femmes en ville.
L'une avait vu son amie mourir pendant l'accouchement parce que l'enfant s'était présenté par le siège et que la tête n'était jamais passée. L'autre avait fait une fait une hémorragie telle qu'elle s'était vidée de tout son sang.
Chez une autre, on avait oublié de sortir un jumeau qui s'était décomposé à l'intérieur d'elle-même l'entraînant vers la mort.
Une autre encore avait mis au monde un enfant monstrueux, sans bras et nanti d'un bec de lièvre qui lui déformait le visage.
Moon frissonait à chaque fois. Quelle idée de raconter des histoires pareilles à une femme enceinte...

Il faudrait prier oui... Si le Très-Haut ne la pardonnait pas... S'il voulait la punir... il y aurait mille façons de le faire.

Plus la grossesse avançait, plus elle s'angoissait. Elle n'avait jamais vu d'accouchement, ne savait pas, personne ne lui avait expliqué... Il paraît qu'on souffre beaucoup...
Qu'elle aurait aimé avoir sa mère près d'elle à cet instant... Là, elle a juste envie de pleurer.

Vulnérable, angoissée, coupable, grosse, empotée... C'est ainsi que se sentait Moon durant les dernières semaines de sa grossesse.
Finalement, en prenant du recul, à presque aucun moment elle n'avait pris véritablement du plaisir à être enceinte. Mais à présent, elle subissait carrément cette grossesse.
Elle avait hâte que çà se termine.

L'examen terminé, Moonflower redescend sa houppelande et se lève, l'air grave.

Merci Achilée. Merci pour tout.

Elle accepte volontiers les quelques plantes que l'infirmière lui tend et s'en va après l'avoir poliment saluée.

Elle ressasse tout... Ressasse... Ressasse... Elle est fatiguée physiquement, épuisée psychologiquement.
Les mauvaises langues, les révélations de Camille, Théalie surchargée de travail, Chti introuvable, Zélie et Sly à leur bonheur...
Ica... tant obsédé par son travail qu'elle se demande s'il lui arrive de penser à elle...
Toutes ses pensées deviennent négatives...

C'est donc rassurée sur l'état de sa grossesse mais d'une humeur exécrable qu'elle rentre chez elle. Seule. Désespérement seule. Oui. Il était temps que le calvaire s'achève.
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Achilee

[bien plus tard]

Temps des cueillettes et du travail par dessus la tête. Elle a quitté le manoir.
Elle vient à peine de poser ses affaires au dispensaire où, pour plus de facilités, elle vivra un temps ainsi que sa dernière et fructueuse cueillette qu’elle est assaillie par au moins deux personnes affolées qui parlent, et de concert qui plus est !!!

Faut qu' vous V'nez! nous suiviez la dame Dame MoonFlower ben... a b'soin de vous... 'll' accouche

Bref rien de compréhensible si ce n’est qu’elle a entendu " Moonflower ", donc elle se doute bien que l’enfant parait. Ce qui l’ennuie c’est que ces gens la tirent par la manche,la poussent, la portent presque. Elle ne peut pas réfléchir correctement dans ses conditions. Elle se raidit, s’arrête et d’une voix bien timbrée, un rien agacée

Ça suffit !! Expliquez vous clairement parce que vous me faites perdre un temps précieux

Dame Moonflower est en train d’accoucher la servante ell’ m’a dit comm' ça... "dites à l’arboriste qu'elle a perdu les os"
Son camarade le regarde dubitatif C’est pas plutôt qu’elle a les eaux ?

Elle en rirait Achilée si elle en avait le cœur mais le renseignement lui sert : Moon n’en est qu’au début du travail.

Peut-elle se déplacer ?

La servante elle dit que vous devez v’nir maint'nant!! … et de la tirer de nouveau par la manche.

Je sais bien mais si je ne prépare pas tout ce dont j’ai besoin … Elle n'achève pas sa phrase elle a mieux à faire et d'ailleurs elle n'est pas sure d'arriver à leur faire comprendre qu'elle doit essayer de parer à toute éventualité.

Elle les plante là et se dirige vers la salle aux pots. Prestement, le geste sûr, elle se sert de maintes plantes essayant de faire en sorte de penser à tout. Elle jette tout cela pèle-mêle dans sa grande besace et revient près des deux hommes, passe devant eux et s’élance en direction de la taverne, en leur disant

Eh ben vous suivez ou pas ??? Je croyais que c’était urgent…
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Saphira_dumurmure

[Bien plus tard]

Saphira avait remarqué depuis quelques temps que ses cheveux n'avaient plus la jolie blondeur de lorsqu'elle était petite... Ils étaient devenus ternes, vraiment ternes... Il était donc temps que la jeune femme retrouve ses jolis cheveux bouclés, beaux, blonds... de bébé^^

Elle profita de cette journée ensoleillée pour se rendre chez l'herboriste du village, Achilée aurait bien quelques plantes faisant blondir les cheveux à lui proposer.

Elle rentra donc dans l'échoppe, et attendit à l'entrée qu'Achilée vienne l'accueillir...

Achilee

[bien avant l'aube]

Elle s'était réveillée toute seule dans la chambres des appartements privés, bien avant les premières lueurs de l'aube, un peu étonnée d'être là. Ne pas passer ses nuits au manoir la troublait quelque peu.

Les cueillettes!

Elle s'était levée, un brin de toilette et un quignon de pain plus tard, elle était sur le seuil, prête pour cette journée de cueillette ses grands sacs au coté et un couteau en poche elle sortit du dispensaire tira la porte mais ne la ferma pas à clé: elle espérait bien revenir avant que quelqu'un n'arrive!

Les cueillettes ont ceci de particulier qu'il vaut mieux les faire très tôt le matin, avant que le soleil, même le soleil flamand qui pourtant n'avait pas la violence de son soleil natal, avant que le soleil donc n'abime trop ce qu'elle voulais cueillir. La protectrice rosée était la meilleure garantie de fraicheur. Même si cela rendait le séchage plus complexe

Voila pourquoi en ce moment, l'herboriste se levait des potron-minet pour travailler, savourant au passage la beauté des paysages au lever du soleil. Le moment avait toujours quelque chose de magique. Un renouveau permanent, presque une renaissance, un bonheur tout simple finalement, dont elle profitait. Le paysage Flamand qui émergeait des brumes sous le soleil avait parfois quelque chose d'irréel qui l'enchantait et lui faisait penser aux contes que sa mère lui lisait enfant.

La cueillette du jour? Chèvrefeuille.... un régal a sentir, une aide précieuse contre les toux les angines mais aussi les calcul rénaux et certaines infections urinaires.
Elle avait repéré un coin. Elle partit, l'esprit bien plus léger que ces derniers jours.

[ bien plus tard, de retour au dispensaire ]

Sa tâche achevée, elle revenait portant deux grand sacs de jeunes branches de chèvrefeuille. Un peu échevelée certes mais merveilleusement odorante. Il lui fallait mettre cela à sécher, faire une vraie toilette, et un petit roupillon. Elle serait prête à affronter la seconde partie de la journée.

Il y avait une jeune femme. Toutes ses obligations seraient donc repoussées. Le patient avant tout. Enfin la patiente en l'occurrence.

Zut j'ai été plus longue que prévu se blâma-t-elle puis à haute voix tout en s'avançant Excusez moi je suis partie en cueillette. Je vous en prie installez vous et dites moi ce que je peux faire pour vous...oh c'est Vous Saphira! Bonjour

Elle déposa ses sacs et, en attendant sa réponse, tenta de remettre en place ses mèches échappées, de défroisser sa tenue, bref de se composer une image un peu moins...désordonnée.
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Les Herbes Folles -Herboristerie -Dispensaire -

Melusine34

Voici quelques jours pourtant que Mélusine était rentrée et pourtant elle se faisait rare en taverne ces derniers temps n’y passant que tard le soir épuisée s’y reposer un peu et courir derrière une tornade brune qui prenait visiblement un malin plaisir a tromper sa vigilance.

Il faut dire qu’elle ne chômait pas. Depuis son retour de Dunkerque elle s’affairait à remettre le dispensaire en état. Il ya de ça plusieurs mois a présent il avait brûlé, la faute a une chandelle mal éteinte et oubliée sur le rebord d’une table de chevet, ou d’un table de travail elle n’avait jamais su avec précision. Elle était alors a l’autre bout du royaume en BA d’abord puis en Guyenne alors en proie a des troubles. Elle avait appris la nouvelle par courrier les larmes au bord des yeux et une boule de chagrin autant que de colère coincée dans la gorge. Si ce n’eut été pour sa sœur elle ne savait pas, aujourd’hui encore, si elle aurait trouvé la force de reconstruire. Mais Achilée autant affligée qu’elle de voir l’officine qu’elles avaient monté toutes deux disparaître, elles avaient retroussé leurs manches et fait renaître l’herboristerie de ses cendres.

Quelle épopée se fut !! Mais quel bienfait aussi cette reconstruction eut sur les deux pimprenelles ! Mel retrouva le gout de reprendre ses plumes pour en tracer les plans quand a Achilée elle se démena comme un beau diable pour trouver carriers, terrassiers, maçons… pour rebâtir et ce coup ci en pierre s’il vous plait ! Plus question de bois et de torchis trop inflammable et tant pis pour la dépense elles se saignèrent aux quatre veines mais ça valait la peine : leur « bébé » avait fière allure ! puis il faut bien avouer que l’aventure les avait fait rire… imaginez un peu Mélusine en contre maître a presser les ouvriers et houspiller les manœuvres plus prestes a prendre des poses que les outils et Achilée en maître charpentier particulier pour un Nevgerel fort appliqué… En y repensant la brune ne put s’empêcher d’en sourire.

Las sitôt les murs bâtis, la charpente couverte et les meubles installés elle avait du repartir… on the road again comme on dirait outre manche. Direction un duché en proie aux désordres et inquiet quand a la protection de leur château et d’un gouvernement ducal mis a mal. Elle ne le regrettait pas ; c’était sa vie, au service et pour servir mais c’est pas sans un pincement au cœur qu’elle avait fermé les portes et mis un tour de clé.

Depuis… ben depuis l’officine prenait la poussière… Achilée, prise aussi par ses obligations n’avait pu ou n’avait eu le courage de le rouvrir seule et avait assuré ses visites aux malades a domicile. Ce n’était pas des plus pratique m’enfin bon an mal an ça se faisait…

Mais aujourd’hui la brune se dit que non ce n’était plus possible ! Les visites étaient plus nombreuses a cause de ce temps hivernal qui refusait d’en finir et elle avait besoin du calme de son atelier et ne pouvait plus coloniser sa forge avec des plantes a sécher : ce n’était pas un séchoir et ça ne devait pas en devenir un NOMEHO !!

Elle avait donc prit son courage a deux mains et depuis trois jours consacrait ses journées a la remise en ordre de leur refuge. Elle commença par l’étage et les appartements privés dans lesquelles elles avaient aménagé des chambres, une cuisine, leur scriptorium…. Et depuis peu une fillette. La tâche n’avait pas été des plus reposante mais ce ne fut rien a côté du rez de chaussée. A croire que les araignées avaient particulièrement apprécié le grand hall et la réserve. Poussière, araignées, même des souris !! Hum va falloir que je propose a Saian d’héberger son chat avec la petite… pas sur qu’il veuille m’enfin ça résoudrai pourtant le souci des rongeurs…

Le jardin était en friche mais la neige tombée ces derniers jours masquait un peu son aspect lunaire en le drapant d’un manteau virginal qui ce matin scintillait au gré du maigre rayon de soleil. Puisqu’il faisait beau, la Blanche en profita pour aérer généreusement les chambres des malades, la chambre d’apparat pour leurs hôtes de marque, l’atelier qui n’avait plus vu la lumière depuis…. Depuis depuis et enfin consacra la fin de sa matinée a réorganiser le séchoir et replacer les pots empruntés sur les étagères. En fin de journée, harassée elle prit toutefois le temps de fumiger sans lésiner l’ensemble du lieu avec du benjoin … une bonne odeur, aseptisante de surcroit vint alors remplacer celle de renfermer qu’elle avait trouvé la veille en arrivant.

Heureuse et soulagée elle s’enfonça alors dans l’antique fauteuil défoncé de l’atelier et souriant béate elle se surprit à murmurer : il ne manque plus que l’herbier qu’Achilée à gardé et tout sera enfin a sa place… j’espère qu’elle m’en voudra pas trop de lui avoir fait la surprise de la réouverture quand même… Au pire j’lui parlerai de la corvée ménage que ça a impliqué… héhé.

Allez hop en route.

Camille ? Tu veux venir avec moi en taverne ? On va fêter la réouverture !!

Plan de l'herboristerie-dispensaire
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--Levieilauguste

Promenade quotidienne du vieil Auguste. Une main appuyée sur sa canne, il marche le long de la rue Dentelle lorqu'il voit une nouvelle enseigne : "Aux Herbes Folles".

Humm... Qu'eche que ch'est que chà ? Un dichpensaire ? Bah c'est pas trop tôt !

Intrigué, il ouvre la porte et arrive dans la salle d'attente joliment décorée mais vide de monde.

Cahin-caha, il s'avance et sa voix lui fait écho lorsqu'il crie :

Bah alors ? Y'a personne dans c't'endroit ? Ch'est bien pour choigner les gens ichi ?

"Heureusement que ch'est pas mon coeur qui lâche..." pensa t'il en son for intérieur.

Il tape un peu sa canne sur le sol. Tac, tac, tac ! Histoire de remuer un peu les infirmières.

Humm ! Des infirmières ! Il espère qu'elles soient jolies. Ca... quelques évènements récents avaient su réveiller son âme de jeune fringuant. Et bien que son corps ne suive plus, sa tête, elle, était pleine d'une imagination débordante.

Moonflower

Franchement pâlote, Moonflower, ce matin-là, se dit qu'il fallait absolument voir Mélusine. Deux jours enfermée dans la chambre à boire des infusions de fenouil et çà n'allait toujours pas mieux.

Elle ne pouvait pas rester ainsi. La réputation de Mélusine était faite. Elle, elle saurait.

Elle entre un peu timidement. Bel endroit. Enfin, pensée furtive s'il en est puisqu'elle aperçoit aussitôt le vieil Auguste assis-là.

Le vieil homme semble impatient. Il joue avec sa canne et ne la voit pas entrer tout de suite. Aussi sursaute t'il un peu lorsqu'elle le salue.

Bonjour, Messire Auguste. Je suis Moonflower. Vous vous souvenez ?

Puis elle s'assoit à son tour et attend patiemment.
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--Levieilauguste

Ah chà ! Ch'est une bonne churprige ! La p'tite Moonflower !

C'est qu'il se souvient effectivement d'elle. Difficile d'oublier un si joli décolleté...

Alors ma p'tite dame ! Z'allez pas fort, on dirait ? Z'avez une tête de déterrée, ma parole. Ma Marissa, sur chon lit d'mort avait à peu près la même couleur.

Il sourit légèrement pensant avoir fait un brin d'humour assez réussi.

Moonflower

Humm... Doit-elle en rire ? Ou arquer un sourcil ? Le vieux a l'air d'être satisfait de sa plaisanterie.
Elle opte pour un petit sourire grimaçant. Il en fera ce qu'il veut.

Moui... Quelques soucis gastriques... Rien de grave, ne vous en faîtes pas.

Un autre sourire qui se veut plus rassurant et une nausée qui arrive. Elle la contient difficilement mais la contient quand même. Ca passe. Elle s'affale un peu sur la chaise, croisant ses bras sur son estomac et soupire. C'est qu'elle en a assez de ces haut-le-coeur qui s'en vont et qui reviennent.
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--Levieilauguste

Il la regarde un brin paternel. C'est qu'elle n'a vraiment pas l'air dans son assiette. "L'était plus fraîche la dernière fois... m'enfin... ch'est bien che dichpenchaire. Manquait bien chà à Tournai".

Il se cale dans son siège, la fixe encore et décide de lui parler de son temps à lui. Il aime bien raconter sa jeunesse, Tournai il y a plus de soixante ans maintenant, les copains qui sont morts, ses petits-enfants qui grandissent, ses enfants qui ne viennent pas assez souvent, le pot-au-feu de sa Marissa, son travail de charpentier...
Mille petites anecdotes qui lui viennent au fur et à mesure. Elle ne lui répond pas mais l'écoute poliment. Il prend çà pour un encouragement. Un quart d'heure passe sans qu'il ne cesse de parler et sans qu'elle n'ait dit un mot.

Bon... Faudrait p't'être lui poser une quechtion...

Au fait, ma p'tite dame, vot' grand poète brun ? Y va bien ? Ch'est remis de cha pelletée ?

Il lui sourit un peu, attend sa réaction. Autre vanne qu'elle est bonne !

Moonflower

Oh non ! Il radote... Elle n'est pas d'humeur à faire la causette, elle. D'ailleurs, si elle ouvre la bouche, elle ne répond de rien.
Elle l'écoute poliment, hoche la tête de temps en temps... pas trop vite... Blurp...

Citation:

Au fait, ma p'tite dame, vot' grand poète brun ? Y va bien ? Ch'est remis de cha pelletée ?

Y'en a qui ont de l'humour... vraiment !
Son grand brun... çà fait deux jours qu'il s'inquiète pour elle et qu'il lui prépare tisane sur tisane. Alors voilà quoi !
Que le vieux lui foute la paix !
Elle s'irrite un peu, l'expression de son visage change. Lui répond assez sèchement :

Ica va bien merci.

Elle souffle assez bruyamment cette fois, espérant qu'il comprenne. Puis se lève et marche un peu. "J'espère que Mel va arriver..."
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--Levieilauguste

Citation:

Elle souffle assez bruyamment cette fois, espérant qu'il comprenne.

Auguste efface rapidement le sourire de son visage et bouge un peu sur sa chaise pour mieux se caler. Il l'observe essayant de cerner le problème. Vraiment... il ne voit pas. "Essayais just d'êt' gentil, moi".

Il se renfrogne complèment et décide de ne plus dire un mot. Si on ne peut même plus rire !

Il s'impatiente un peu, espère que quelqu'un arrive çà détendrait l'amosphère.

Melusine34

Pas très matinale ce matin… il faut dire que la veille fut quelque peu arrosée et surtout c’est finie tard… c’est donc moins tôt que d’habitude que la brunette se leva ce matin là. Une petite collation avalée en compagnie d’une beau brun plus tard elle prit son panier pour aller chercher les quelques simples qu’elle avait encore gardé chez elle, le mortier et la balance qui trônaient encore dans sa cuisine et elle partit d’un pas frileux en direction du dispensaire.

Les cloches muettes de l’église et sa porte fermée la surprirent : on était dimanche pourtant… étrange… mue par la curiosité elle s’arrêta un moment tout de même afin d’aller y jeter un coup d’œil. Las la porte était close et elle devrait se contenter de dévotions solitaires ce jour. Tant pis… en parlant de dévotions peut être les ferait elle dans la chambre de Camille avec la petite. Elle ne savait pas si elle était aristotélicienne, mais elle trouverait bien dans son livre des vertus un passage a même d’intéresser la fillette ; puis cela ne leur ferait de mal ni a l’une ni a l’autre.

Camille… le dispensaire…. La petite devait être levée à présent. Elle allongea le pas, prit brièvement chez elle ce qu’elle était venue y chercher et fit demi tour pour retourner vers l’officine.

La porte était ouverte. Tiens tiens… je devais pas être bien réveillée ce matin j’étais persuadée de l’avoir fermée en partant… Des voix s’élevaient à l’intérieur. Enfin des voix une plutôt, chuintante et rocailleuse. Elle passa donc le seuil et se trouva nez à nez avec une Moon blafarde et un vieux plus que bavard.

Bonjour. Je peux vous aider sans doute ? Laissez moi juste le temps de déposer mon fardeau dans l’atelier et je suis a vous tout de suite.

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--Levieilauguste

Ah ben quand même ! Humm... Joli minois que celui de l'infirmière. Il sourit pour lui même, un peu coquin. Puis laisse la dame se délester de ses affaires en souriant.

Moonflower

Hochement de tête en direction de Mel. L'ouverture de la porte a laissé entrer un peu d'air frais qui lui donne une bouffée d'oxygène. Ca fait du bien.
D'ailleurs, tiens ! Elle la rouvre et passe sa tête dehors pour mieux respirer. C'est que l'odeur d'herbes séchées du lieu n'arrange rien à son problème.
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Camille_agathe

Camille ouvre un oeil. Du bruit en bas... Mélusine est là ! Chouette. Pas seule, y a d'autres voix.... Encore plusse chouette.

Depuis qu'elle vit là, elle s'est plus amusée que jamais, et en tout cas plus qu'avec les soeurs. Aider Melusine elle adore ça, puisqu'elle ne se rend pas compte que son aide ralentit plus sa gardienne qu'autre chose.

C'est quoi ça, Melusine ? Et ça sert à quoi ? Pourquoi faut pas toucher ça ?

Les rares fois ou Melusine etait trop occupée pour lui repondre, elle s'echappait en taverne, ou elle a rencontré des gens absolument super.

Elle se saute du lit et descend l'escalier aussi vite qu'elle peut, en chemise, avec des petits "oumpf" à chaque marche trop grande. Arrivée en bas, ignorant le froid des pierres qui chatouillent ses pieds nus, elle se rue sur Mélusine. Avec elle, y a un vieux. Alors ça c'est génial ! Elle adore les vieux, Camille. Y savent des tonnes de choses que personne pense à leur demander, c'est bête. Pis ils sont pas si sérieux que les grands plus jeunes. Savent s'amuser, les vieux. Y a aussi une blonde, plutot jolie mais... un petit peu verte quand meme.

Jour Mélusine ! Pointe de pieds, minois levé, pour recevoir un bisou. Les bisous de Mel c'est comme du miel. Se tourne vers le vieux.

'Jour Mossieu ! Cherche quelque chose de gentil à dire pour qu'il l'aime bien... Tu es très, très vieux ! Regard admiratif. Tu me racontera des histoires d'avant que je suis née ?

Vient la blonde. Impossible de la complimenter sur sa mine...

'Jour 'Moiselle... Tu veux un bisou pour aller mieux ?

--Levieilauguste

Son visage ridé se déplisse un peu lorsqu'il voit la gamine arriver.

Oh ! Ben cha ! Une cht'tite primprenelle !

Citation:

Tu es très, très vieux !
Tu me racontera des histoires d'avant que je suis née ?

Et dégourdie avec çà ! Elle veut qu'il lui raconte sa vie. Le vieux sent qu'il va bien s'entendre avec cette gosse. Et puis... Ca vous ravigote les enfants. Ca vous fatigue aussi. Enfin, lui, pour l'instant, çà le ravigote... On verra combien de temps.
Lui prend le bout du nez entre le majeur et l'index, le lui secoue doucement en riant.

Qu'est-che que tu voudrais que ch'te raconte ma p'tite fille ?!

Lâche le nez de la gamine, lève un peu les bras avant de les faire retomber sur ses genoux tordus. Il réfléchit quelques secondes puis lui fait un large sourire.

J'va te conter moi, comment, un chour, j'm'y suis r'trouvé tout en haut d'un arbre sans plus pouvoir en dechendre.
Ch'e devais avoir à peu près ton âche.....

Et le voilà qui se lance dans une de ces histoires basées sur des faits réels, certes, mais si vieille et tant emberlificolée par toutes les fois où il l'a racontée, qu'il devient quasiment impossible d'y croire.
Enfin. Là c'est une gamine. Elle le croirait, elle, quand il lui expliquerait comment il a attrapé ce moineau sur la dernière branche, comment il l'a apprivoisé en quelques minutes, comment son père, en colère, était monté le chercher, grimpant à l'arbre mieux qu'un chat poursuivi par un chien enragé pour l'en redescendre sous un bras et lui mettre une bonne raclée une fois au sol.

Il accompagne ses paroles de grands gestes et de grands sourires expressifs, sans retenue, ne quittant presque pas la gosse du regard, appréciant d'avoir, pour une fois, une auditrice aussi intéressée par sa vie à lui.

Moonflower

Camille... Elle aime beaucoup les enfants, mais là... impossible de lui tenir la conversation. Après cette nuit plutôt.... vomitive... Elle est épuisée.

Citation:

'Jour 'Moiselle... Tu veux un bisou pour aller mieux ?

Lui fait simplement non de la tête en esquissant un sourire forcé. Un bisou ? Non. Elle a une petite idée sur les raisons de son état, mais si elle se trompe, elle ne voudrait pas refiler un truc à la fillette.
La voilà qui commence à causer avec Auguste. Elle les regarde, écoute distraitement, soulagée qu'il s'en occupe.

Une nouvelle nausée arrive. Mince ! Plus forte que les autres ! Paniquée, elle cherche des yeux ce qui pourrait bien être les latrines. Comment savoir ?
En désespoir de cause, elle court dehors pour rendre dans la rue, le maigre contenu de son estomac.

"Pas possible çà !"
Pliée en deux, une main posée sur le mur de l'officine, elle attend que çà passe, respirant l'air vivifiant à pleins poumons.
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Melusine34

Le moindre qu’on puisse dire était que cette journée commençait sur les chapeaux de roues. A peine sortie de l’atelier elle entendit une petite voix enjouée rapidement suivie d’une plus grave :

Oh ! Ben cha ! Une cht'tite primprenelle !

La brune, un tablier passé autour des hanches, sortit de son antre un franc sourire accroché aux lèvres : Pimprenelle dîtes vous ? Héhé ça pourrait lui aller oui… a croire que ce surnom est attaché a ce lieu… a voir si elle le porte aussi bien que ses aînées. Alors qu’est ce qui vous amène Auguste ?

Elle eut pas vraiment le loisir d’entendre sa réponse, Moon, le cœur au bord des lèvres venait de sortir précipitamment. A sa démarche hésitante quoique pressée et au vu de son teint blafard, Mélusine planta là le vieux et l’enfant pour courir a sa poursuite. Elle a retrouva dans la rue arqueboutée au dessus du « ruisseau »* appuyée sur la façade du dispensaire. Elle s’approcha doucement et déposant sa main sur son épaule se pencha vers elle et lui murmura :

Venez avec moi Moon, nous serons plus a notre aise dans une chambre. Je vais m’occuper de vous tout de suite. Depuis quand souffrez vous d’un désordre du ventre ? cela vous est il déjà arrivé auparavant ? Je vais avoir besoin de savoir ce que vous avez mangé, si vous l’avez gardé et si vous avez tenté déjà de soulager votre mal toute seule et comment surtout…

Venez avec moi…

Elle la prit par les épaules et de retour dans l’officine jeta un coup d’œil rapide aux deux autres personnes présentes :

Auguste, excusez moi je suis a vous tout de suite. Je vais accompagner cette demoiselle jusqu'à un lieu plus au calme et tenter de comprendre ce qui la malmène ainsi. Je ne serai pas longue. Camille, je te fais confiance hein…tu veux bien rester un peu avec le monsieur ? heu s’il t’ennuie tu me le dis et puis… si tu as faim j’ai déposé de la brioche dans la cuisine a l’étage. Je reviens.

Pas le temps d’enfiler sa cape, tant pis, elle ouvrit la porte qui donnait sur le jardin, et accompagna Moon jusqu'à une chambre de malade, plus au calme et plus adaptée a un examen.

Asseyez vous là –lui dit elle en désignant le lit- et racontez moi un peu alors ce qu’il vous arrive. Ah ! Avant que j’oublie vous trouverez sur la coiffeuse un broc et une cuvette si vous désirez vous rafraichir un peu et des latrines dans la petite pièce au fond de la chambre.

(*comprendre le caniveau)
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Moonflower

Dans la rue

Le fait d'avoir un peu vomi lui a fait un peu de bien à vrai dire. Mel sort la chercher, pose sa main sur son épaule. Moon se retourne, lui sourit légèrement, l'écoute, hoche la tête puis la suit dans la chambre.

Dans la chambre

Moonflower entre dans la pièce, un peu anxieuse tout de même. Comme généralement, elle a une santé de fer, les infirmières, les médecins... elle n'en a pas l'habitude. Et puis, pour les bobos d'enfant, c'est sa mère qui la soignait.
Elle regarde Mel et l'écoute, s'asseoit sur le bord du lit et répond aux questions qu'elle a posées tout à l'heure.

Citation:

Depuis quand souffrez vous d’un désordre du ventre ?

Ca fait trois jours maintenant. Mais... au début... çà n'était pas si grave... Juste quelques légères nausées passagères. Depuis hier matin... C'est l'horreur. Je ne garde rien de ce que je mange. Et même l'estomac vide, çà continue.

Elle lui sourit légèrement, passe une main sur son estomac pour bien lui montrer l'endroit où sévit son désordre.

J'ai bien essayé de faire passer çà avec des infusions de fenouil... mais, si elles me soulagent quelques minutes, les nausées reprennent bien vite le dessus.

Elle regarde Mel dans les yeux... hésite un peu... gênée, un peu angoissée aussi et tout bas, lui avoue :

Mes menstrues n'arrivent pas non plus... Je ne sais pas si c'est lié mais...

Cherche, dans les yeux de l'infirmière, à y découvrir une réponse.
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--Levieilauguste

Citation:

Alors qu’est ce qui vous amène Auguste ?

Il arrête de parler à l'enfant, ouvre la bouche pour répondre quand soudain, la voilà qui déguerpit plus rapide que l'éclair.

Ah ben !

Il se renfrogne un peu, regarde l'enfant à côté de lui et lui sourit.

Veux-tu que che te raconte, gamine, comment ch'ai un chour, réuchi à tuer un loup ?

Citation:

Auguste, excusez moi je suis a vous tout de suite. Je vais accompagner cette demoiselle jusqu'à un lieu plus au calme et tenter de comprendre ce qui la malmène ainsi. Je ne serai pas longue. [..........] Je reviens.

Il hoche la tête en signe d'acquiescement.

Vous inquiétez pas Dame, nous nous arrangeons... nous nous arrangeons...

Regarde Mel et une Moon verdâtre se diriger vers la chambre. Puis, se tournant vers Camille :

Ch'avais à peu près douge ans....

Et c'est reparti pour une nouvelle demi-heure d'histoires sensationnelles !
Bonne compagnie que cette enfant. On n'a même pas l'impression d'attendre.

Melusine34

Mel s’assit a côté d’elle sur le lit et pendant que Moon lui décrivait ce qu’elle vivait depuis quelques jours, l’herboriste prit son poignet entre ses doigts pour en sentir le pouls. Elle trouva se dernier un peu faible, conséquence des vomissements sans doute et de l’état de fatigue qu’ils avaient entrainé.

Trois jours vous dîtes ? Pas étonnant que vous soyez fatiguée… un estomac vide peut provoquer des spasmes plus violents et douloureux encore que quand il a quelque chose à rejeter. C’est normal et il est primordial que vous tentiez de vous alimenter même si ça vous révulse, plus encore peut être si ça vous révulse justement car moins vous mangerez et plus vous serez faible.

Elle avait relevé la tête en disant cela s’apprêtant à poser sa main sur son front pour s’assurer que la jeune femme n’avait pas aussi une hausse de température. Ses yeux clairs rencontrèrent alors ceux de Moon. Elle paraissait hésitante comme gênée de se qu’elle allait dire.

Mes menstrues n'arrivent pas non plus... Je ne sais pas si c'est lié mais...

Hummm comment vous dire… ça peut mais ce n’est pas nécessairement lié. Aristote et la nature nous ont fait un corps idéalement réglé et intelligent qui se protège quand nous en avons besoin. Excusez-moi de vous dire cela si crument mais … vous n’êtes pas par nature très épaisse et les nausées présentes vous affaiblissent. Parfois quand notre corps est faible il interrompt de lui-même notre cycle afin de ne pas nous affaiblir davantage. Ce peut être ça comme ce peut être ce que vous semblez redouter je ne saurai le dire comme ça.

Je vais devoir … -comment lui dire ça sans la brusquer ? La brune n’en savait rien mais si ces doutes se confirmaient elle devait en avoir le cœur net- Je vais devoir vous ausculter pour en savoir plus hélas.

Elle se leva doucement et alluma une chandelle avant de tirer les rideaux masquant ainsi la fenêtre qui donnait sur le jardin. Puis elle s’approcha de la coiffeuse et se lava consciencieusement les mains.

Moon je vais devoir dégrafer un peu votre surcot. Il me faut vérifier votre gorge* pour ôter tout doute. Vous me direz si c’est sensible et si je vous fais mal. Je suis désolée de vous infliger cela mais hélas je le dois il n’y a guère d’indice plus probant que celui là… même s’il touche a votre intimité et est je vous l’accorde fort déstabilisant.

La Blanche l’examina en prenant bien soin de se montrer la plus douce et la plus neutre possible. La poitrine était sensible et quelque peu gonflée. Il n’y avait guère de doute possible. Toutefois elle ne savait pas comment la jeune femme prendrait la nouvelle. Être fille-mère n’était jamais simple et parfois fort mal vécu par les demoiselles qui étaient confrontées à cette réalité. Elle devait prendre l’avis d’un médicastre et assoir son diagnostic avant d’affoler sa patiente. Que savait-elle de la maternité hors ce qu’elle en avait appris dans les livres et auprès de femmes plus expérimentées qu’elles… ? Pas grand-chose il fallait bien se l’avouer. Achilée pourrait la rassurer sur son impression et conforter ou nuancer son diagnostic. En d’autres temps elle eut fait appel a Rosa qui en plus d’être médicastre également était mère et devait savoir d’expérience ce qu’une mère ressent lorsqu’elle comprend qu’elle le devient et aurait pu habilement la conseiller pour annoncer la nouvelle a sa patiente mais hélas les circonstances ne s’y prêtaient guère et la brunette ne se voyait pas déranger Rosa alors qu’icelle avait un deuil a surmonter même si elle n’en doutait pas la Vicomtesse aurait répondu sans hésiter a ses questions.

Aidant la « Fleur de lune » se rhabiller, elle se composa un visage plus serein qui, du moins elle l’espérait ne laisserait rien transparaître de sa réflexion et lui dit :

Moon, avec votre permission j’aimerai en discuter avec un médicastre de ma connaissance. En attendant et pour faire taire les spasmes de votre estomac je vais vous donner quelque chose.

Elle se leva et fit bouillir de l’eau. Une fois celle-ci frémissante elle la versa dans une tasse et y ajouta l’intégralité du jus d’un citron pressé.

Buvez ça ça vous soulagera dans l’instant. Je vous propose de rester là quelques jours si vous le désirez que nous puissions voir comment évoluent vos nausées ; encore que je ne vous retienne pas de force vous pouvez aussi rentrer mais je doute que ce soit prudent avant que nous sachions exactement ce qui vous tourmente.

Je vais vous préparer aussi de la menthe poivrée qui soulagera vos nausées et évitera que vous ne pâtissiez à nouveau de spasmes. Vous verrez ça se présente sous forme de feuilles que je vous invite à mâcher quand vous sentez revenir les signes avant coureur de vomissements. –puis dans un sourire- c’est pas désagréable en plus comme parfum ; un peu relevé mais agréable vous verrez…

(*comprenez poitrine)
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Camille_agathe

Oh ! Ben cha ! Une cht'tite primprenelle !

Le sourire du vieux met Camille à l'aise direct, me petit nom qu'il lui donne aussi. Les sourires de vieux c'est encore plusse beau que les sourires de jeunes. Z'ont des petites rides partout autour de yeux qui petillent, et puis ils sont trop vieux pour se forcer à sourire quand ils ont pas envie...

Comme la jeune fille, tiens... Mais elle, elle a le droit, elle est malade. Camille sourit meme quand elle refuse son bisou. Les malades c'est pas leur faute s'ils veulent pas de bisou des fois, maman elle lui a expliqué.

Le vieux lui pince le bout du nez, ça la fait rire.

Qu'est-che que tu voudrais que ch'te raconte ma p'tite fille ?!

Camille hausse les épaules. Elle est sur le point de répondre : TOUT ! Mais il se lance déjà dans une histoire... Voilà pourquoi elle aime tant les vieux, ils se font pas prier !

Elle écoute l'histoire de l'arbre, yeux pétillants qui suivent tous ces geste, tappant des mains aux meilleurs moments, mâchoire qui tombe quand il parle du moineau.

Apprivoisé ! ouaaah....

Quand il arrive au moment ou son père lui a fichu une raclée, sa petite menotte attrape la main ridée toute douce du vieux en soutien.

La jeune fille sort en courrant, Melusine la suit après avoir déclaré :

"Camille, je te fais confiance hein…tu veux bien rester un peu avec le monsieur ? heu s’il t’ennuie tu me le dis et puis… si tu as faim j’ai déposé de la brioche dans la cuisine a l’étage. Je reviens. "

S'il l'ennuie ? Comment il pourrait l'ennuyer ? La gamine fronce les sourcils, interdite, et puis elle sourit au vieux de toutes ses dents. Chouette, plusse de temps pour plus d'histoires !

Veux-tu que che te raconte, gamine, comment ch'ai un chour, réuchi à tuer un loup ?

Oh oui, oui, raconte !!! Elle tappe des mains, ravie, puis court chercher un tabouret de bois qu'elle pose là pour le vieux. Elle aurait bien pris la chaise mais c'est trop lourd. Une fois le vieux installé, elle s'assied en tailleur devant lui, menton dans les mains et visage levé vers lui.

Moi j'a une epée de bois mais soeur Hanneke elle l'a confisqué mais mossieur Saian il va m'en faire une encore mieux... Tu l'as tué avec quoi le loup ?

Et d'écouter, sans jamais le quitter des yeux, les histoires fantastiques qu'il raconte. Ah, si mélusine pouvait le garder ici, elle pourrait l'ecouter tous les soirs à la veillée....

Moonflower

Citation:

Trois jours vous dîtes ? Pas étonnant que vous soyez fatiguée… un estomac vide peut provoquer des spasmes plus violents et douloureux encore que quand il a quelque chose à rejeter. C’est normal et il est primordial que vous tentiez de vous alimenter même si ça vous révulse, plus encore peut être si ça vous révulse justement car moins vous mangerez et plus vous serez faible.

Moonflower l'écoute attentivement, hochant la tête pour lui dire qu'elle comprend. S'alimenter... humf... facile à dire lorsque des haut-le-coeur vous prennent à la vue de la moindre nourriture... Enfin... Elle essaiera. C'est vrai qu'elle se sent faible. En fait, tout ce qu'elle aimerait faire, c'est dormir, parce qu'elle manque de force, soit, mais aussi parce que ce sont les seuls moments où son estomac la laisse à peu près tranquille.

Citation:

Parfois quand notre corps est faible il interrompt de lui-même notre cycle afin de ne pas nous affaiblir davantage. Ce peut être ça comme ce peut être ce que vous semblez redouter je ne saurai le dire comme ça.[....]
Je vais devoir vous ausculter pour en savoir plus hélas.

Moon a un mouvement de recul instinctif. Ausculter ? Comment çà ? Et puis... redouter... est-ce vraiment le mot qui convient ? Elle était consentante cette nuit-là. Maintenant, elle s'angoisse. Et si le mariage était impossible... Et s'il l'abandonnait... Il lui avait demandé de lui faire confiance... Elle, amoureuse, naïve comme on l'est souvent à son âge, avait trouvé sa proposition si romantique. Elle avait à peine hésité. Ils auraient dû attendre... Elle s'en rend compte maintenant.
Mais après tout... Mel avait dit que ce pouvait être autre chose. Pourquoi paniquer ?
Elle imagine alors qu'il n'y a pas de bébé, que ce n'est qu'une indigestion ou un truc dans le genre et elle voit le visage d'Ica déçu, car il le voulait cet enfant. Ca au-moins, elle en était sûre. Il l'aimait aussi... Oui, elle le croit. On ressent ces choses-là.
Cependant, des doutes l'assaillent, les uns après les autres, serrant son pauvre estomac déjà si malmené. Elle est impuissante à les faire taire.

Désorientée, la jeune fille regarde Mel. Cette dernière se lave les mains. Elle lui parle doucement, ses gestes doux sont sûrs. Elle prend confiance doucement, l'aide à dégrafer son surcôt et la laisse, gênée tout de même, ausculter sa poitrine. Mais que croyait-elle donc ? Elle n'était pas entrée dans l'échoppe d'un tisserand acheter une houppelande...
Elle cherche, sur le visage de l'infirmière, à discerner quelque expression qui puisse la renseigner sur son état, essaie de deviner si le haussement de sourcils qu'elle aperçoit est un signe. Elle n'ose pas lui poser franchement la question. Mel parle :

Citation:

Moon, avec votre permission j’aimerai en discuter avec un médicastre de ma connaissance.

Surprise, Moonflower la regarde :

Comment ? Vous... vous ne savez pas ?

Elle observe Mel faire bouillir de l'eau. "Elle n'est pas sûre... elle ne sait pas...". Son imagination recommence ses cabrioles l'épuisant encore un peu plus. Pas de réponse tout de suite... Elle qui se voyait déjà l'annoncer à Ica. Ce ne serait peut-être donc pas çà...
Elle ferme les yeux, essaie de se calmer un peu quand Mel lui tend son breuvage.

Merci, Mel.

Elle souffle sur la tasse bouillante et la boit du bout des lèvres. Effet immédiat sur son estomac. Que çà fait du bien !

Citation:

Je vous propose de rester là quelques jours si vous le désirez que nous puissions voir comment évoluent vos nausées ; encore que je ne vous retienne pas de force vous pouvez aussi rentrer mais je doute que ce soit prudent avant que nous sachions exactement ce qui vous tourmente.

Oh... Elle ne pensait pas rester... Et puis, elle ne veut pas qu'Ica se doute de quelque chose. Ca gâcherait la surprise... Plus prudent, oui... Ceci dit, cette infusion lui fait tant de bien. Elle pense pouvoir tenir. Au pire, elle reviendra demain. Une bonne nuit de sommeil, voilà ce qu'il lui faut.

L'infirmière lui parle à nouveau, détaillant un traitement symptomatique contre les vomissements. Moon hoche la tête en souriant. Ses couleurs reviennent lentement, elle se sent mieux.

Merci, Mel, vous êtes une excellente infirmière. Ceci dit... je ne pense pas devoir rester. Votre tisane me redonne vie et je vais rentrer. Mais dites-moi... quand saurons-nous ?

Elle la regarde intensément, l'oeil un peu suppliant, impatiente de savoir. L'avis d'un médicastre ? Espère que çà ne va pas durer trop longtemps. L'attente est si difficile à vivre et son imagination si fertile... Insupportable.
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Melusine34

Comment ? Vous... vous ne savez pas ?

Ah ben voilà bravo elle avait réussi exactement ce qu’elle redoutait : l’angoisser. Comment lui dire que si elle savait , elle était même sure de son diagnostic mais qu’avec ces choses là valait mieux être prudent et qu’avant d’annoncer a une jeune fille qu’elle allait devenir mère ou pire fille mère valait mieux y mettre les formes et être absolument convaincue de ce qu’on avançait.. et surtout qu’elle avait jamais été très douée en diplomatie…

Le citron lui fit du bien. Une vieille recette qu’elle tenait de sa mère et qui faisait des miracles. Certes là bas, au bord de la méditerranée il n’était guère compliqué de se procurer des agrumes mais ici c’était autre chose… étais ce sa faute si elle avait gardé de ses origines le gout de ces fruits de soleil et des recettes qui sentaient bon l’ail et le romarin ? Elle sourit nostalgique un peu de ce temps bénit de son enfance puis revenant a des réalités bien plus présente ajouta :

Je suis contente que cela vous soulage ; voyez ce n’est guère compliqué. Onéreux un peu dans ces contrées septentrionales je vous le concède mais je ne connais aucune autre plante qui soulage aussi vite.

Merci, Mel, vous êtes une excellente infirmière. Ceci dit... je ne pense pas devoir rester. Votre tisane me redonne vie et je vais rentrer. Mais dites-moi... quand saurons-nous ?

Elle rosit au compliment et s’accrocha à la fin de la phrase de Moon pour masquer sa gêne :

Passez me voir demain ou quand vous voudrez. Je suis pratiquement sure de savoir de quoi vous souffrez mais je préfèrerai en être absolument certaine avant de vous en parler. Je vais tâcher de voir ma sœur, Achilée, qui est doyen à l’Hostel Dieu ce soir. Elle est plus expérimentée que moi et comme on le dit parfois deux avis valent mieux qu’un. En attendant je vous conseille de vous reposer au maximum, d’éviter les travaux pénibles et une consommation excessive de bière qui relancerait à coup sur vos nausées.

Elle la raccompagna jusqu'à la salle commune puis passant derrière le comptoir prit dans un pot des feuilles de menthe poivrée qu’elle pesa avant de les lui tendre dans un sachet.

Voici la menthe dont je vous ai parlé… mâchez en les feuilles cela vous fera du bien.

Puis une fois la jeune femme partit elle s’approcha du couple Camille-Auguste. Ils étaient mignons ces deux là : la petite assise a même le sol comme a la veillée les yeux rivés sur l’ancêtre et ses histoires fabuleuse ; et le vieux tout content d’avoir trouvé un auditoire, spectatrice qui cerise sur le gâteau ne se plaignait pas pour une fois de l’entendre radoter ses aventures. Elle n’osa les interrompre et se contenta d’avancer vers eux a pas de loups et de tousser discrètement : hum… hum…
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--Levieilauguste

Et là... che lui ai cheté une énorme pierre sur la gueule !.....

Il mime le geste avec conviction, montrant à Camille comment, lui, gamin de douze ans est venu à bout d'un gros loup gris.

Citation:

hum… hum…

Interrompu dans son histoire, retombant subitement dans la réalité, il se tourne vers la belle infirmière.

Euh... Oh... Ch'est à moi ?

Il se lève péniblement, s'aidant de sa canne d'une main, se tenant les lombaires de l'autre et s'approche de la jeune femme, pense tout de même à se retourner vers la gosse en lui faisant un clin d'oeil appuyé.

J'viens vous donner un ch'tit peu de travail, ma jolie.

Melusine34

--LevieilAuguste a écrit:

Euh... Oh... Ch'est à moi ?

Il semblerait oui ... -lui répondit elle un petit sourire accroché au coin des lèvres- Je suis désolée de vous interrompre en plein récit croyez le bien...

Le vieil homme se leva avec difficulté et la jeune femme se dit: encore un que la goutte soit torturer par ces froidures...

--LevieilAuguste a écrit:

J'viens vous donner un ch'tit peu de travail, ma jolie.

C'est toujours un plaisir vous savez bien... Alors que devenez vous? J'ai appris que vous aviez coupé le ruban d'inauguration de la nouvelle grange. C'est vraiment une tragédie que l'ancienne ait brûlé comme ça... j'en parlais justement avec Lang.. avec Monsieur Addertaal l'autre jour -et dire qu'elle avait faillit fourcher, c'est ça aussi que de donner des surnoms a tout un chacun il arrive fatalement un moment où on se fait des noeuds- ... ça lui a fait mal au coeur de la voir partir comme ça. C'est qu'elle était plus si jeune c'te grange vous imaginez elle était là avant que j'arrive, c'est vous dire...!
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--Levieilauguste

Il hoche la tête en signe d'acquiesment. Comment lui avouer que lui, finalement, avait été heureux qu'elle brûle cette fichue grange, parce qu'il avait pu participer à la construction de la nouvelle ce qui avait considérablement animé sa pauvre vie de solitaire.

Malh'reux, oui... Enfin ! Z'en ont une nouvelle maint'nant les poètes, une tout' neuve. L'autre cherait tombée un chour ou l'autre d'toutes fachons. Ch'est heureux qu'elle che choit pas effondrée chur un de ches bardes en herbe.

Il sourit à l'évocation du ruban.

Ch'était un beau gechte des gars, chà. Laicher un vieillard comme moi couper c'te ruban...
Mais dites-moi, ch'est une bien chentille gamine que vous ch'avez là.
Ch'avais pas vu que vous echtiez grosse. Vot'nièce peut-être ?
Mes ch'enfants viennent pus trop, vous ch'avez. Z'ont touchours de bonnes exchuges pour éviter de v'nir vigiter le vieux. Arhh ! Ch'ai veillé chacun de mes parents, moi, juchqu'au bout, vous chavez... Che les ch'ai pas laicher moi. Quand mon père manchait pus, ch'lui ai donné à la cuillère, moi...

Et le voilà qui cause, qui cause, qui cause... comme s'il devait se rattraper de longs mois de mutisme, laissant de trop courtes pauses pour que Mel puisse lui répondre.

Camille_agathe

L'histoire finie, Camille applaudit à tout rompre. Melusine redescend, alors comme elle est poulie elle laisse les grands parler entre eux.

Sauf quand le vieil Auguste se met à parler d'elle. D'abord elle rosit, hein, passaque les compliments c'est chouette.... Puis elle leve le doigt :

Chuis pas sa nièce, chuis sa coupine. Ma maman l'est partie avec Harry Stote et j'atta ma nonne pour m'emmener chais pas ou, et Melusine c'est ma coupine elle me donne à manger et des bisous comme du miel.

Respire. Ecoute le vieux parler de ses nenfants, ouvre de grands yeux choqués.

Moi je va te donner la cuiller quand tu sera trop vieux ! Je va pas te laisser tout seul !

--Levieilauguste

La petite voix de Camille l'interpelle.

Citation:

Chuis pas sa nièce, chuis sa coupine. Ma maman l'est partie avec Harry Stote et j'atta ma nonne pour m'emmener chais pas ou, et Melusine c'est ma coupine elle me donne à manger et des bisous comme du miel.

Pauv'gamine... Ch'l'emmenrai ben chez moi, tiens... Che m'en occuperai bien, moi...
Pauv' vieux croûton... Qu'eche tu imachine ? Un vieux comme toi s'occuper d'une fillette... Quand il te faut une heure rien que pour chortir du lit... Quand tu n'y vois plus jachez pour dichtinguer le chel et le chucre... Bêta, va... Ch'est fini pour toi. Chà commenche pour elle.

Citation:

Moi je va te donner la cuiller quand tu sera trop vieux ! Je va pas te laisser tout seul !

Oh ! L'adorable enfant ! Une bouffée d'émotion lui serre la gorge. Il se tourne vers elle complètement, lui sourit doucement.

Merchi beaucoup, Mademoichelle. Ch'est très chentil chà...

Ne voulant rien laisser paraître de son trouble, il presse un peu Mel avant de craquer pour de bon.

Allons-gi.

Melusine34

Diantre qu'il est bavard... Elle avait oublié a quel point le vieil homme était seul depuis qu'il était veuf et combien il était content qu'on vienne le voir et qu'on porte attention a ses souvenirs et ses histoires. Langue de vipère heu... Addertaal aussi était bavard mais dans un autre style puis il avait encore ses compagnons de jeunesse alors c'était différent: ils bavassaient entre eux. Résultat elle ne pouvait pas en placer une la pimprenelle, et ça ça n'était pas si fréquent faut bien l'avouer.

La question de l'aieul la fit rosir: grosse? Non ça elle ne l'avait pas été et remerciait tous les matins Aristote et son manuel d'herboriste de lui avoir épargné le déshonneur d'être fille mère. M'enfin faudra quand même qu'un jour elle mette un peu d'ordre dans sa vie, les accidents sont vites arrivés et ses astuces d'herboristes ne la protègeront pas éternellement sans compter que ça finira irrémédiablement par paraitre suspect et une réputation de sorcière est vite arrivé... En attendant se fut Camille qui la sortit de l'embarras:

Camille_agathe a écrit:

Sa "Coupine" c'était adorable... elle n'aurait pas mieux dit...

[color=darkred]Camille est une petite fille qui a perdu sa duègne a Dunkerque et trouvé asile au dispensaire. -puis passant une main autour des épaules de la fillette- Et je ne devrai pas le dire mais ... d'un certain côté je m'en ravi. Ce lieu avait besoin d'une présence dépoussiérante et... moi aussi sans doute... -elle sourit- bref voilà ce n'est pas ma Jounch mais c'est tout comme, du moins tant qu'elle le voudra ainsi ou que la nonne chargée de s'en occupé ne se préoccupera ps plus de son absence -puis a voix basse-

Camille_agathe a écrit:

Moi je va te donner la cuiller quand tu sera trop vieux ! Je va pas te laisser tout seul !

[color=darkred]C'est drôlement gentil a toi Camille ... si tu veux je t'emmènerai avec moi la prochaine fois que j'aurai a me rendre chez les patients. Elle était émue de la générosité d'une enfant si jeune , aider et soutenir les anciens... voilà une valeur qui lui était chère et qu'il lui faisait plaisir de trouver chez une fillette de cet âge.

Donc Auguste, qu'est ce qui vous amène? En quoi puis je vous être utile?

--Levieilauguste

Il la regarde, accentue un peu plus encore sa posture courbée.

Ben voyez ma bonne dame.... Mes jarticulachions me font chouffrir atrochement... Ch'ai beaucoup de mal à me lever de ma couche le matin... Et mon dos est en compote... Ah la vieilleche ! Vous demande pas de me rajeunir bien chûr... Juchte me choulager un peu...

Il lui sourit légèrement, heureux qu'elle soit là, prête à le soigner, toute à lui pour quelques minutes.

Che voulais auchi vous dire... ch'ai un peu de mal à uriner en che moment. Ch'ai la vechie prête à exchploger, j'y vais... et quelques gouttes cheulement... Ch'est bijarre, non ?

Il lui sourit encore, plantant ses yeux pétillants de vie dans les siens, plissant ses pattes d'oies bien creusées par les années.

Une sacrée bonne idée d'avoir ouvert ce dichpenchaire... Vraiment. Pour un vieux comme moi, ch'est du pain béni.

Melusine34

Mais non c’est bien normal… si on prenait pas soin d’vous hein ? Puis vous savez et vous l’avez vu les anciens ne sont pas les seuls à avoir besoin d’aide ou de conseils. Bon vos articulations vous dites ? Remarquez par ce temps ce n’est guère étonnant… Je vais vous faire un cataplasme mais ça ne vous soulagera qu’un temps il faudra revenir régulièrement pour que je vous le change.

Ce faisant elle lui indiqua le chemin de la chambre s’arrêtant quand a elle devant la porte de son atelier.

Je vais chercher le nécessaire, avancez tout droit par le jardin et entrez par la première porte je vous rejoints tout de suite…

Dans son atelier elle prit des feuilles de bouleau et de bardane qu’elle pila ensemble dans son mortier avec la pulpe d’une gousse d’ail. Une fois la bouillie prête elle prépara sa farine de lin et mêla le tout dans un creuset. Creuset qu’elle ramena avec elle ainsi que des bandes de tissus dans la chambre dans laquelle l’attendait le vieil homme. Elle mit ensuite a réchauffer sa mixture dans la cheminée puis se tourna vers le vieux :

Levez moi votre cote et ôtez vos bas que je puisse vous emmailloter –elle rit- comme antan quand vous étiez marmot ou presque…

Que mangez-vous en général ? Je vous conseille le chou, en potée, en soupe , cru, cuit a votre convenance mais c’est excellent. Cela atténuera un peu vos crises de goutte et … -plus bas- aidera votre vessie. Remarquez pour ça je vous donnerai du bouleau a infuser cela devrait vous soulager rapidement et éviter à l’avenir ce genre de désagréments.

La pâte était à présent tiède ; L’herboriste la sortit donc du feu et l’étala généreusement sur les reins et les genoux du vieillard. Puis afin qu’elle reste bien en place et pour éviter que l’aïeul ne tâche ses oripeaux elle apposa dessus les bandes de tissu pas trop serré au niveau des genoux pour ne pas entraver sa marche mais un peu tout de même pour ne pas qu’elles glissent.

Voilà…ça devrait aller mieux. Repasser demain ou après demain je changerai vos pansements.

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--Levieilauguste

Auguste se rhabille tant bien que mal.

Oh ! Merchi ma bonne dame ! Che me chens comme vingt ans en arrière ! Cha cherre un peu... mais cha fait du bien.

Il lui fait un grand sourire reconnaissant.

Du chou vous dites ? Hum... Che richque bien de revenir vous voir pour d'autres troubles alors... A demain ma bonne dame.

Il éclate d'un rire trop puissant pour le petit bonhomme qu'il est et la salue de la tête.

Quelle excellente journée ! Vraiment ! Une conversation plus que sympathique avec une enfant adorable, des soins prodigués avec bienveillance par une dame fort jolie et la promesse de la revoir le lendemain. Que demander de plus ?
La vie du vieil Auguste semblait s'égayer de façon assez exceptionnelle depuis quelques jours.

Il n'avait pas été aussi heureux depuis bien longtemps.

Moonflower

Le lendemain matin, Moon arrive au dispensaire. Ses nausées, ses vomissements se sont nettement amoindris. Le remède de Mel fait des miracles. Elle pousse la porte assez timidement poussée par le besoin de savoir, freinée par ses peurs. Le besoin de savoir l'emporte. De toutes façons... à quoi sert donc de tergiverser ? Si elle est enceinte, qu'elle l'entende ou pas, dans neuf mois, elle tiendra l'enfant dans ses bras.

Timidement, elle salue Mel.

Bonjour Mel... Me revoilà.

Petit sourire pour se rassurer elle-même. Légers tremblements des membres. Elle essaie de les masquer. Ce n'est pas facile.

As-tu pu voir le médicastre ? Il faut que je sache... Tu comprends ? Je n'en peux plus...

Elle la regarde droit dans les yeux, semble exténuée. Si la couleur verdâtre de sa peau a disparu, celle-ci est d'une blancheur fantômatique. Oui, il lui faut une réponse. Rien n'est pire que d'être dans le doute. Et Ica parti, elle gère la situation seule, si bien qu'elle peut. Assez mal à vrai dire.
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Melusine34

Le dispensaire était silencieux ce matin là. Le soleil venait de se lever quand Mélusine s’y rendit, elle voulait profiter du calme de la bâtisse pour mettre au propre dans le l’herbier quelques planches botaniques qu’elle avait glané au gré de ses pérégrinations. Camille dormait encore à l’étage, et la brune avait donné a la vieille femme qui la veillait d’ordinaire un panier et quelques écus et la requête d’aller chercher au marché les deux ou trois petites choses qui manquait encore à la fillette.

Elle aimait par-dessus tout la solitude de son antre et l’odeur des pigments fraîchement broyés, ça l’apaisait. Et d’apaisement elle avait grand besoin ce jour là… dans quelques heures ou instant elle verrait arriver une jeune femme et aurait la lourde charge de lui annoncer qu’elle allait devenir mère et que plus rien dans sa vie ne serait comme avant. Tout en rectifiant la courbe d’une feuille elle en vint a se demander comment elle-même prendrait la nouvelle… la joie, peut être oui car il n’existe pas de plus grand bonheur dans la vie d’une femme que de transmettre la vie , c’était bien après tout ce pourquoi elles avaient été faites ainsi… la joie donc sans doute mais avant l’appréhension voir la colère de ruiner en un clin d’œil sa réputation et de se confronter aux regards des âmes bien pensantes…. L’appréhension aussi de la réaction du futur père… combien étaient ils ces hommes si empressés a planter leur graine mais si preste a déguerpir des qu’il prenait l’envie a cette dernière de pousser et de donner un fruit…

Elle soupira et c’est alors qu’elle entendit le carillon de la porte. C’est l’heure. Elle reposa délicatement sa plume, essuya ses doigts sur son tablier et l’ôtant se rendit dans la pièce commune. Ces gestes mécaniques avaient fait fuir de son minois ses préoccupations et un sourire avenant avait remplacé l’expression fermée qu’elle avait de prime.

Bonjour Mel…me revoilà

Bonjour Moon, contente de remarquer que la menthe vous a fait de l’effet vous semblez moins pâlotte qu’hier. Mais venez vous assoir je vous en prie. Du geste elle invita la blonde a prendre un siège et avant que de s’assoir a son tour lui proposa de mettre de l’eau a chauffer pour partager une tisane.

As-tu pu voir le médicastre ? Il faut que je sache... Tu comprends ? Je n'en peux plus...

La brunette tiqua au tutoiement… qu’elle habitude de tutoyer tout un chacun… elle masqua tout de même son mouvement naturel seul son geste suspendu alors qu’elle mettait de l’eau sur le feu la trahit, puis elle regagna son fauteuil et d’une voix qu’elle fit douce lui répondit :

J’ai vu Achilée oui et nous avons longuement réfléchies toutes les deux… votre état et vos symptômes laissent toutefois peu de doute sur votre état. Il est plus que probable que de fille vous deveniez mère dans quelques mois… voilà au final c’était sortit comme ça, sans diplomatie ou forme adéquate juste la vérité nue et brutale et la Blanche s’en mordait les lèvres et posa sa main sur la sienne en un geste de réconfort attendant de déceler sur le visage de sa patiente quelques signes révélateur de l’impact qu’avait eu la révélation sur cette dernière.
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Moonflower

Elle s'asseoit obéissant à l'infirmière machinalement. Moonflower est dans un état étrange, comme dans du coton, à la fois dans la réalité et en dehors. C'est un peu comme si elle jouait son propre rôle dans une autre vie.

Elle le sent... Elle le sait... La vie a rempli son ventre.
Seulement, pour vraiment le réaliser, elle a besoin de l'entendre.

Elle regarde Mel. L'infirmière lui parle, elle prépare une tisane. Il y a une dimension entière entre les gestes banals de Mel et le chaos qui règne dans l'esprit de la jeune fille.

Citation:

J’ai vu Achilée oui et nous avons longuement réfléchies toutes les deux… votre état et vos symptômes laissent toutefois peu de doute sur votre état. Il est plus que probable que de fille vous deveniez mère dans quelques mois…

Elle se fige un instant. La phrase tant attendue, tant redoutée tombe... sans fioritures, sans détours. Déjà ? Elle ne s'y attendait pas. Pas comme çà, pas maintenant, pas tout de suite. Et pourtant ... si. Ca fait trois jours qu'elle n'attend que çà.

Citation:

Il est plus que probable que de fille vous deveniez mère dans quelques mois…

Les mots font écho en elle. Elle les ressasse encore et encore. "Mère... mère...je vais être mère".

Etait-elle vraiment prête ? La question ne se posait plus. Elle avait un peu plus de huit mois pour se faire à cette idée. Ensuite, il lui faudrait assumer ses nouvelles responsabilités... avec Ica.

Ils étaient liés pour la vie à présent. Quoiqu'il arrive.

M.. Merci Mel.

C'est tout ce qui sort spontanément de sa bouche.
Elle réfléchit quelques instants puis regarde la jeune femme en souriant légèrement.

Je suis heureuse vous savez. Je porte l'enfant de l'homme que j'aime. Et nous allons nous marier. J'ai vraiment beaucoup de chance.

Tout commence déjà à se décanter dans son esprit. Ca prend forme, petit à petit.
Une envie impérieuse la prend soudain. Il faut qu'elle le lui dise ! Il faut qu'elle le dise à Ica.
Cette idée chasse tout comme un tsunami balaie une côte. Comme il va être heureux !

Elle se lève, soudainement, le visage illuminé.

Excusez-moi Mel... Il faut que j'y aille... J'ai une mésange à envoyer en urgence.

Elle court vers la porte et la franchit sans ménagement, laissant Mel seule avec ses onguents, ses potions, ses herbes, sans toucher à la tisane qui pourtant parfumait la pièce d'une délicieuse odeur de camomille.
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Camille_agathe

[Quelques jours plus tard]

Pas que Mélusine ne soigne personne, mais elle le fait loin, là ou y a la "guerre", et le dispensaire est vide. Du coup, Camille s'y ennuie et passe de plus en plus de temps avec les gosses des rues ou dans les tavernes, ou elle apprend plein de gros mots qui font froncer les sourcils aux grands. Ouais ben y avaient qu'à pas les dire devant elle, tiens.

Elle s'ennuie mais ça l'empêche pas de faire des cauchemars réguliers ou Hanneke revient et l'emmène loin de Mélusine, Saian, Skal, Duncan, Rosa, Margaux, Aidan, Achilée, Vanarf....mossieu Dorable, Théalie, Anna et même Bocom même si elle aime pas toujours ses farces. Et puis le vieux Auguste lui manque.

Ce matin, et par là je veux dire à l'aube, elle tire sans ménagement sur le bras de la vieille servante qui dort avec elle au dispensaire. Et qui, justement, dort, là. Enfin essaie.

Dis, où qu'il est le vieux mossieu ? Il avait dit qu'y reviendrait !!! Pffff. Tu dors ? Arrête de dormir....Dis, il vient quand mossieu Augusteuh ? Et Achilée ? Et tata ? Dis....
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Melusine34

Elle était fatiguée la brunette ; fatiguée tant physiquement par cette fin d’hiver que fatiguée de la méchanceté de certains et de leur comportement qu’elle ne comprenait pas toujours. Devant les attaques elle avait préféré partir ce soir-là ; partir plutôt que de répondre et blesser à son tour : comment diantre faire comprendre à Camille qu’il est préférable parfois d’ignorer les attaques plutôt que d’y répondre, quand elle avait tant de mal elle-même à s’astreindre à cet exercice ?

La nuit avait été mauvaise, tournant et retournant pour se calmer et tenter d’oublier un temps ce qui avait été dit. Elle n’en avait pas parlé à Saian… quel intérêt ? L’énerver à son tour ? Non, il était plus calme et mesuré qu’elle. Le brouiller avec le mauvais drôle qui avait pensé faire un trait d’esprit sans remarquer à quel point ce dernier était blessant pour la Blanche et plus encore pour son compagnon ? Non non non…

Au réveil ça n’allait pas mieux, mélange de déception et de colère peut être aussi envers elle et envers lui. Pas question de rester chez elle : un parce qu’elle y tournerait en rond et deux parce que Saian ne saurait ne pas remarquer son attitude et lui poser des questions pour tenter de comprendre ce qui la chiffonnait. Elle prit donc sa cape et ses gants et prit le chemin du dispensaire. Là-bas elle s’enferma dans son atelier, dans son antre et assise à sa table ouvrit le grand herbier. Elle avait pris du retard dans l’enluminure de ses planches, il lui restait quelques détails à reprendre à la pointe noire avant d’envisager les mettre en couleurs. Ses cheveux retenus en natte dans le dos elle retroussa ses manches et prit une profonde respiration… allé en route…

La lumière baignait à présent la salle, la bougie avait été éteinte, des folios maintes fois grattés pour a la parfin finir chiffonnés et joncher le sol, la brune toujours assise été à présent échevelée et pestait dans son coin ; enfin sur l’établi derrière elle des pigments broyés maculaient la table de travail en touches éparses de couleurs… couleurs qui avaient atterries aussi comme par magie sur les doigts et les avants bras de l’assistante muse.

La fatigue … sa pire ennemie quand elle dessinait ou écrivait, cette fichue fatigue qui rendait sa main maladroite et faisait naître l’énervement de ne pas y arriver, de ne pas parvenir à rendre sur le folio l’image qu’elle avait dans la tête, qui faisait baver sa plume, piler avec trop de force les pigments et en gâcher une bonne partie, rater sa colle et son liant….

Elle n’arrivait à rien ! Des bribes de leur conversation de la veille revenant sans cesse. Elle se leva et marcha de long en large dans son atelier, tapant du bout de la chausse les reliquats de feuillets abandonnés qui s’en allèrent valser a l’autre bout de la pièce.

Aurait-elle du répliquer ? Elle avait failli mais le respect et l’affection qu’elle éprouvait pour Moon l’en avait empêché. Il avait compris cela comme un aveu de faiblesse et un abandon de la lice qu’il tentait de mettre en place autour de la grand table de la taverne… Il n’avait rien compris ! Elle ne fuyait pas, elle se battait contre elle-même pour tenir sa langue. Elle savait ce que les langues « biens pensantes » murmuraient au passage de la jeune mère, elle savait que sa grossesse faisait scandale… et cela pouvait se comprendre, elle avait ruiné sa réputation en arborant aux yeux de tous le pécher qui prenait corps dans son ventre. Qui était-il-lui ? Cet homme qui avait engrossé une demoiselle pure encore pour la juger elle ? Rien, il n’était rien !! Plus qu’elle c’est Saian qu’il visait en se gaussant de son ventre toujours plat alors qu’il était de notoriété publique qu’elle fréquentait le même homme depuis un an déjà. Elle n’était pas bréhaigne et il n’était pas niais elle le savait mais jamais au grand jamais n’irait le crier en taverne, seulement voilà elle n’était pas de ces filles à fêter Pâques avant les rameaux et si Icare ne le comprenait pas tant pis pour lui.

Elle ressassait ces mots et d’autres encore, sentant monter en elle une déception immense et le sentiment de s’être trompée sur cet homme, qu’elle avait défendu face à certains habitants, qu’elle avait même défendu face a Camille lui demandant d’être patiente et lui enseignant à ne pas se forger une opinion uniquement sur les on-dit ou sur une première et unique impression… Montre-toi aimable et d’humeur égale avec tous et en toute circonstance Camille, ne juge jamais les être sur un regard…. Foutaises… La petite avait sans doute vu juste… et ça ça la rendait malade…

Elle accroupie devant l’âtre et nourrit le feu de ses brouillons abandonnés, plongeant son regard dans les flammes. Elle resta là un moment assise en tailleurs ses mains tachées posées l’une sur l’autre dans le creux formé par ses jambes. Elle ferma son esprit faisant taire le fil de ses pensées jusqu’à sentir son corps se détendre. Elle se sentit prête alors non pas à sortir, elle en avait perdu l’envie mais à reprendre ses pinceaux et reprendre le dessin qu’elle avait interrompu plus tôt.
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Margaux.

Trois coups furent frappés à la porte du dispensaire.

Chaudement vêtue et un peu remplumée depuis la dernière mission, une Blanche venait de chevaucher jusqu'au dispensaire suite à une nuit très agitée. Visiblemen Camille n'était pas la seule à voir ses nuits hantées par de vilains cauchemards... Il faudrait d'ailleurs qu'elle lui explique quand elle la reverrait que les cauchemars sont parfois là pour notre bien ou pour nous laisser des messages que notre esprit ne veut entendre... un peu violemment parfois il est vrai...

La muse sourit en imaginant la scène et se souvint de l'explication de la patience. On avait vu mieux en guise d'explication pour enfant de "croizan". Il lui faudrait faire des progrès dans ce domaine avant de concevoir l'équipe de soule dont rêvait son futur époux.

Bref revenons à ce qui avait conduit la muse jusqu'au dispensaire. Ces mauvais rêves étaient-ils du aux préparatifs encore en cours ou à tout autre chose ? Elle n'aurait pas dit ça la veille mais aujourd'hui la réponse était la deuxième solution.
La muse ignorait ce qui l'avait conduite pour la première fois à se rendre en ce lieu mais le fait est qu'elle se sentait comme appelé, la Blanche.
Voilà plusieurs jours qu'elle n'avait vu sa filleule cela leur arrivait parfois mais cette fois-ci elle ressentait de l'inquiétude.

Il vaut mieux que je m'assure de son état, si cette alerte n'est pas fondée, je serais sur place pour visiter le dispensaire... depuis le temps qu'elle m'attend.

Mélusine ? Tu es là ? Dit-elle d'une voix inquiète en passant la tête par l'entrebâillement de la porte.
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Camille_agathe

Dans ses cauchemars c'est toujours la même chose. Maman tousse dans son sommeil et ensuite elle refuse de se réveiller. Ya du rouge partout autour de sa bouche. Tout à coup elle est debout mais elle lui tourne le dos et s'éloigne vers une porte ouverte. Dans l'encadrement, la silhouette d'un homme qui lui tend la main. Surement papa qui vient chercher maman.

Maman ! pars pas !

L'enfant se réveille en sursaut, se frotte les yeux. A coté d'elle la vieille servante sourde dort comme une masse. Tu parles d'une baby-sitter. Camille pose ses petits pieds parterre, et descend les escaliers, prête une nouvelle fois à s'échapper en taverne, sans même regarder s'il fait jour ou nuit dehors. De toutes façons elle est trop petite pour pousser les volets et il lui faut des genoux de grands et fissa. Toc. Toc. Toc. La porte s'entrebaille.

Mélusine ? Tu es là ?

Elle connait cette voix, ce chignon. Pas assez réveillée pour savoir qui exactement mais c'est une grande qu'elle connait, ça fera l'affaire. Elle s'approche, se faufile par la porte entrebaîllée et enlace les jambes de Margaux, encore groggy de sommeil.

Chuis contente que t'es là, j'a fait un cré filain chocomar. Tata est pas là encore.. ou pu. Elle se frotte les yeux avec ses petits poings C'est le matin ou le soir ?
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Icarionnoste

Ca supure bordel …
Ca picotte au niveau de sa hanche, une belle entaille sur toute la longueur, ça faisait maintenant une bonne semaine qu’il cachait ça, la douleur passait, mais la fièvre avant tendance à faire son apparition, et comme claquer d’une gangrène c’était pas forcément dans le planning annuel du Flamoc’, une visite au dispensaire s’imposait. Il espérait y trouver un docteur mâle, c’est que le type n’est pas un garçon facile, et baisser ces brais devant une dame ça va le gên … oé nan … s’en fout totalement en fait. Ca le fera plutôt rire. Enfin, il sait pas vraiment en fait, jamais trop vécu ce genre d’expérience paramédicalique nudiste.

Dur le réveil …
S’étire les paupières s’en réveiller la ptite fleur qui semble dormir profondément sur son ventre grossissant. Se passe une main sur la tronche comme si ça allait y changer quelque chose, et se met en route, direction les soins de hanche.

Melusine34

Margaux. a écrit:

Mélusine ? Tu es là ?

Comme un doux parfum d'habitude, de routine, cette impression rassurante d'être dans un endroit familier. Étais ce l'odeur des pigments, le crin crin de la plume sur le parchemin ou la voix de sa Muse mais l'espace d'un battement de cil elle se cru bien a l'abri dans le bureau qu'elle partageait avec Khaliama a la commanderie. Non elle ne s'était pas assoupie mais comme toujours quand elle dessinait le temps suspendait son vol, plus rien n'existait autour d'elle... faire le vide... condition essentielle quand elle devait se concentrer sur un travail minutieux. Elle jeta un dernier regard a la feuille de choux qu'elle venait d'achever, toute contente d'avoir su représenter aussi finement les nombreuses nervures qui la composent, puis se leva doucement.

Elle frémi alors que la pièce était chaude, sans doute d'être restée immobile trop longtemps, elle ajusta donc un châle sur ses épaules et sortit de son antre.

Margaux était sur le seuil de la grande salle une petite brune dans les jupes. Mel savait pour sa fille mais n'avait encore jamais vu sa soeur d'arme avec une enfant. Et pourtant Dieu que la maternité devait lui aller comme un gant! Elle resta immobile dans l'embrasement de la porte se retenant de faire le moindre bruit comme si un souffle allait détruire le tableau qui s'offrait a elle.

Camille avait encore fait un "Cochomard"; la pauvre petite... la servante lui avait parlé de ses fugues et elle avait pu en constater quelques unes, de même que la vieille femme lui avait rapporté le sommeil torturé de la petite. Las la Blanche se sentait démunie face a ces angoisses ... Margaux saurait peut être...

Margaux...que faisait elle ici d'ailleurs? a quelques heures de son mariage elle ne pouvait croire que la Muse soit malade. A moins... a moins qu'elle ne vienne la chercher pour partir sur les routes... Elle avait reçu l'ordre de mobilisation et elle savait que bien que cela soit plus dur encore que d'ordinaire elle ne pourrait se soustraire a son serment et devrait partir. Oui mais et Camille? Elle ne pouvait emmener une enfant de cet âge sur les routes et encore moins a la guerre... Saian, il fallait qu'elle le prévienne. Elle avait tant envie qu'il l'accompagne mais elle ne lui en voudrai pas de rester pour la pitchoune. A moins que Margaux ne reste, avec son mariage qui se préparait il n'était pas en effet des plus commode de partir. Pourrait elle lui confier Camille? Elle n'avait nul doute sur le désir de la Tornade de passer un peu de temps avec Duncan mais le jeune marié avait sans doute d'autres projets que pouponner une petite donzelle de crois ans au lendemain de son mariage...

Il allait falloir qu'elles en discutent...
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Margaux.

A défaut de Mélusine c'est une tornade brune visiblement pas totalement réveillée qui se jette sur elle et enlace ses jambes.

Chuis contente que t'es là, j'a fait un cré filain chocomar. Tata est pas là encore.. ou pu. Elle se frotte les yeux avec ses petits poings C'est le matin ou le soir ?

Camille ? La muse se baisse pour se mettre à la hauteur de l'enfant. Le matin ou le soir ?

C'est vrai ça, quelle heure est-il ? se demande la Muse... C'est qu'avec tout ce qui se prépare, elle en est complètement déboussolée, éveillée la nuit, tombant de fatigue le jour...

Heu le matin... je crois.

Margaux prend alors les mains de la fillette d'une main et de l'autre caresse sa joue. Le contact humain aidait souvent à reprendre ses esprits après un mauvais cauchemar. Il aidait à éloigner les ombres froides qui envahissent les nuits grâce à la chaleur.

Quoi de plus normal qu'elle fasse de mauvais rêves ? La petite avait perdu sa mère dans des circonstances qu'elle seule connaissait. Elle se retrouvait à présent dans un village entourée d'inconnus qui certes le devenaient un peu moins de jour en jour mais tout de même.
La journée, elle était si pétillante, nul n'aurait pu deviner ce qu'elle avait vécu. Mieux que l'aurait fait un adulte, son âme ou son cœur d'enfant la protégeait durant la journée mais la nuit, ses monstres revenaient la hanter.

Tu as fait un cauchemar ? Tu veux me le raconter ? Des fois, ça aide tu sais...
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Camille_agathe

Le matin.... je crois.

Ah ben même si les grands savent pas, c'est que c'est pas bien important. Ce qui est important, en revanche, c'est que cette grande là lui demande de raconter son cauchemar. Les nonnes on jamais demandé, Saian est trop pudique pour demander quand elle lui grimpe sur les genoux en pleine nuit, mais il met ses grands bras autour d'elle et ça lui suffit. Tata Mélusine... elle l'a jamais vu en taverne juste après un cauchemar, et n'a jamais osé aller taper à sa porte, donc elle lui en a jamais dit un mot.

Elle ne voit pas Mélusine, qu'elle croit partie chez elle. En l'attendant, l'enfant tire Margaux à l'intérieur, la pousse sur un fauteuil, lui grimpe sur les genoux et prend une grande inspiration avant de lui raconter le cauchemard d'un trait. Je ne vous le répéte pas, hein, suffit de relire au dessus. De toutes façons c'est toujours le même.

C'est chaque fois le même, à po près.
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Sofia_alexiane

Boitant gracieusement (ben oui c'est possible ) vers le dispensaire, la jolie blonde admirait cette ville qui l'avait surprise par son accueil ainsi que ses habitants. Beaucoup de questions la hantaient et malheureusement très peu d'indices pour y répondre. Elle s'était donné sept jours pour prendre le pouls du village et décider si elle emménagerait. Déjà deux jours révolus plus que cinq pour faire le bon choix.

Elle arrivait enfin à l'endroit indiqué par nombre de villageois, c'est qu'Hydrianne avait retardé au possible cette visite, mais hier après l'intervention de Mariote, elle avait cru bon qu'il devenait urgent de se faire soigner. La blessure à son pied s'était infectée et la dame lui avait fait comprendre que si cela se poursuivait elle aurait de très grande douleur. Voulant éviter toute souffrance la damoiselle s'était résignée.

Quelques coups frappé à la porte et celle-ci fit son entrée, bandage au pied droit et tenue des plus attrayante. La blonde se poste à l'entrée, la main sur la porte pour s'appuyer et interpela en haussant légèrement le ton, l'hôtesse de l'endroit.

Y a quelqu'un ?

Ses oreilles deviennent attentives au moindre bruit ...

Margaux.

Margaux ne s’était pas attendu à déclencher une telle réaction. Elle se retrouve rapidement à l’intérieur, installée dans un fauteuil et la petite sur les genoux… À croire qu’elle éprouvait un grand besoin de se confier à un adulte sur le sujet. La blanche n’est pas sûre d’être la mieux placée pour cela, il lui arrive également de se réveiller en sursaut, le souffle court, après un rêve troublant lui faisant revivre un combat passé…
D’où viennent ces mauvais rêves ? Pourquoi ? Comment les faire cesser ? Elle n’avait jamais été capable de trouver de réponse à ses questions. En trouverait-elle pour Camille ? Elle ne voulait pas lui mentir ni lui faire croire des choses absurdes. Elle refusait le principe qui veut que les adultes savent pas toujours tout. La réalité en est bien loin.

Si encore elle avait rêvé de monstres, j’aurais pu lui expliquer que ces créatures n’existent pas mais là… son cauchemar est basé sur le réel bien loin de ceux provoqués par l’imagination.

Tu fais ce rêve toutes les nuits ?

La pauvre enfant songea Margaux. Elle n’aurait jamais deviné que d’aussi terribles cauchemars hantaient ses nuits.
Comme si cela ne suffisait pas qu’elle ait perdu sa mère aussi jeune, elle était forcée de revivre la scène durant la nuit.

Tu sais Camille, il n'y a malheureusement pas de remèdes contre les cauchemar et certains grands, comme moi, en font aussi... Cela arrive souvent quand quelque chose de grave est arrivé...
Voudrais-tu tout de même essayer quelque chose avec moi ?
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Camille_agathe

Tu fais ce rêve toutes les nuits ?

Hochement de tête. Margaux arrête de parler, elle doit réfléchir beaucoup. C'est gentil de réfléchir à son chocomar, commême. Et alors là elle dit une chose qui épate Camille et la rassure tout à la fois.

....certains grands, comme moi, en font aussi... Cela arrive souvent quand quelque chose de grave est arrivé...

Vrai ? t'en fais aussi ?

Lueur d'espoir dans les yeux. Si les grands en font aussi alors !

T'as raison, c'est grave que maman elle a mourru.

Hochement de tête sérieux. Comique, diront certains. La Blanche-blonde lui propose quelque chose, mais avant que Camille puisse accepter, toute flattée de partager le même souci avec une grande, et de partir avec elle à l'aventure pour essayer un truc.... Une voix de femme lui fait détourner la tête.

Y a quelqu'un ?

LJD Hydrianne, pardon d'avance pour cette mise au point mais mieux vaut prévenir que guérir... La scene actuelle se passe la veille, ou même l'avant veille, du traumatisme de Camille en taverne en présence de ton perso ^^ Donc elle ne se connaissent pas encore.

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Achilee

Rentrée de Bruges depuis près d'une semaine, elle a été si prise par les préparatifs de son mariage qu'elle n'a pas encore mis les pieds au dispensaire. Mais elle a besoin de faire une pause, besoin de penser à autre chose, de faire cesser les questions qui tourbillonnent en elle et la rongent. Elle n'avance pas comme elle voudrait dans ces préparatifs. Le menu? Elle l'a recommencé dix fois: trop copieux, pas assez, des ingrédients manquants, l'ordre des plats qui la laisse insatisfaite. Le menus n'est pas encore fini. La musique? Elle n'arrive pas à se décider. Tout est ainsi: elle tourne en rond et ça la fait enrager de perdre un temps précieux.

Alors elle se dirige vers sa seconde demeure ou presque en entrant par la petite porte qui donne sur le jardin. Elle s’arrête et le regarde et s'assied sur un des bancs de pierre.Il y a là aussi tant de travail de réorganisation pour ce printemps qui s’annonce. Elle s'apaise, pense à ce renouveau qui se prépare, aux cueillettes qui vont faire l'essentiel de ses journées bientôt. Elle laisse son esprit vagabonder...

Bientôt deux ans qu’elle est arrivée à Tournai. Deux ans le 22 mars en fait. Elle sourit…elle vient de réorienter ses pensées vers son mariage...décidément!.

Elle a besoin de voir Mel alors elle entre discretement et observe la pimprenelle brune qui, pensive et émue, observe elle-même quelque chose (jolie mise en abîme non ?) Achilée s’approche donc sans bruit pour voir ce qui retient ainsi l’attention de sa sœur et à peine a-t-elle le temps de voir Dame Margaux et Camille que une voix se fait entendre

Y a quelqu'un ?

Elle se dirige vers l’entrée.
A ce moment elle est autant celle qui soigne, préoccupée par les soins à donner à celle qui vient se présenter, que celle qui protège de toute curiosité, la scène tendre entraperçue un instant plus tôt.

Bien le bonjour Dame et bienvenue aux herbes folles…Que pouvons nous faire pour vous ?
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Sofia_alexiane

Melusine34

Camille_agathe

Achilee

Margaux.

Moonflower

Achilee

Moonflower

Achilee

Moonflower

Citation:

Croyez-vous que c'est moi qui lui fasse du mal ?

Achilee

Moonflower

Achilee

Saphira_dumurmure

Achilee

Saphira_dumurmure

Il n'y avait personne au dispensaire lorsque Saphira arriva. Quelques minutes plus tard, Achilée fit son apparition, elle semblait avoir déjà bien commencé sa journée.

Excusez moi je suis partie en cueillette. Je vous en prie installez vous et dites moi ce que je peux faire pour vous...oh c'est Vous Saphira! Bonjour

Saphira lui répondit par un sourire

-Bonjour Achilée, Ce n'est rien, je suis arrivée depuis peu! Je souhaitais vous demander de l'aide... Enfin, je pense que vous avez une décoction qui m'irait à ravir... Elle s'arreta une seconde de parler, cherchant ses mots
Voilà, depuis quelques temps...

Enlève le ruban qui maintient son chignon, laissant tomber une cascade de boucles un peu abimées, et ayant perdu leur brillance naturelle.

Depuis quelques temps, mes cheveux sont bien moins jolis qu'avant... De plus, ils ont ternis, ils ont foncé un peu aussi... Alors je me suis dit, que vous auriez surement un petit quelque chose pour leur redonner blondeur et santé...

Elle lui sourit, lui montrant l'une des boucles, pour que l'herboriste juge d'elle même...

-Enfin, ils sont peut être aussi ainsi, parce que je les attache toujours en chignon, il faudrait que je pense parfois à les détacher...

Elle attendit une réponse d'Achilée.

Kasia

Kasia était arrivée.. Ben la veille. Après une nuit comme elle pouvait dans un coin de taverne (ben oui faut bien se tenir au chaud un minimum...), dans des vêtements mouillés, vu qu'il pleuvait la veille, elle venait d'apprendre où se diriger.
Le dispensaire. Assez drôle de penser que c'était le tribun qui vous promettait de ne pas vous aider qui lui ai indiqué quoi faire, où, et comment.
Finalement, y arrivant grâce à la carte que ce dernier lui avait fourni, dont elle devrait le remercier par ailleurs.. Ou peut-être pas, qui savait, elle devait y penser, tiens, étouffant une quinte de toux dans sa main, elle toqua à l'entrée du bâtiment...

Achilee

Elle fut quelque peut surprise par la démarche de Saphira: ce n'était un soin à proprement parler.

A l'Hôtel Dieu elle avait déjà préparé des parfums avec la rectrice. Bon souvenir d'ailleurs d'expériences entre filles au laboratoire de la vénérable institution.
Elle pensait souvent, depuis que sa science des parfums commençait à s'étoffer, aux vertus des plantes dans le but plus léger d’embellir les dames et damoiselles. Et ce que lui demandait la jeune femme pouvait être une première approche.

J’ai bien une idée… vous me direz ce qu’elle vaut d’accord quand vous l’aurez essayée un certain temps d’accord?

Elle quitta la salle d’accueil pour aller chercher un de ces innombrables pots qu’elle aimait tant pour leur variété de forme et de couleur…et aussi pour ce qu’ils renfermaient. L’herboriste aimait ce qui était beau et si en plus ça faisait du bien ….

Le pot descendu elle sortit et pesa une certaine quantité de camomille qu’elle ensacha et revint vers Saphira pour lui prodiguer des conseils.

C’est de la camomille cela redonne des reflets blond aux cheveux. Comment procéder? Par décoction… Vous faites bouillir dans 1 litre d'eau pendant 20 minutes. Ensuite, laissez tiédir et ajoutez le jus d'un demi citron. Filtrez le mélange et rincez les cheveux avec après les avoir lavés avec... de la saponaire c’est ce qu’il y a de mieux. Laissez agir 10 minutes et coiffez comme d'habitude.

Elle avait peu de citrons. Ces fruits étant rares et chers elle les gardait pour des cas plus importants.

On frappa à la porte. Elle se préparait à dire entrer d’une voix forte quand elle entendit tousser. Contournant le comptoir elle continua ses conseils à Saphira tout en allant ouvrir l’huis

Si vous trouvez que le citron est trop cher…..

Elle mit la main sur la porte. Il pleuvait.

…vous pouvez mettre du vinaigre…. Mais…humpff…

La porte gonflée résista. A sa grande honte, la charpentière avait construit une porte que l’humidité gonflait et rendait dure à ouvrir. Elle se jura de la démonter et de passer un coup de rabot. Ceci dit elle ne s’arrêta pas de parler pour autant

... Évitez le vinaigre de vin rouge essayez avec un vinaigre de cidre.

Enfin ouverte, la porte laissa apparaitre un joli minois trempé.

Vous devez être damoiselle Kazou. Le tribun m’a prévenue. Je vous en prie entrez donc vous réchauffer.
Je vous présente damoiselle Saphira….Saphira voila damoiselle Kazou
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Saphira_dumurmure

Achilée lui répondit rapidement:

J’ai bien une idée… vous me direz ce qu’elle vaut d’accord quand vous l’aurez essayée un certain temps d’accord?

Saphira sourit, il y avait donc quelque chose qui convenait à son cas. Elle observa ensuite l'herboriste qui fouillait parmi ses pots, tous aussi beaux les uns que les autres... Elle lui prépara ensuite un petit paquet que Saphira regarda avec curiosité, avant d'écouter les recommandations avec attention.

*Du citron??* Hum... Où la jeune fille allait t'elle bien pouvoir s'en procurer... C'était que l'agrume n'était pas courant...

Si vous trouvez que le citron est trop cher….. …vous pouvez mettre du vinaigre…. Mais…humpff…... Évitez le vinaigre de vin rouge essayez avec un vinaigre de cidre.

*Hum... Du vinaigre de cidre.... Je vais sentir bizarre, avec ça...*

L'herboriste ouvrait à une jeune femme que Saphira avait rencontrée plus tôt, ne voulant pas les déranger plus longtemps, Saphira se permis juste de poser une petite question à Achilée.

-Je voudrais juste savoir... Combien vendez vous vos citrons?

Elle espérait que le prix, même si elle le savait cher, ne serait tout de même pas excessivement onéreux...

Achilee

Surprise! c'est le moins qu'on puisse dire

Mes citrons?...euh voyons.. euh...je les achète à.....à 20 écus ...mais ils me servent pour de nombreuses préparations en assez faible quantité. Je n'en ai pas tant que ça ...Alors...

Alors? Alors elle essaya de calculer rapidement. Mais même si par son mariage elle avait intégré une famille d'habiles commerçants très au faits de tout cela, elle, elle restait indécrottablement hermétique à la beauté du commerce, malgré ses efforts, malgré son envie d'apprendre, malgré son professeur particulier...

Elle, elle en ramenait régulièrement de Paris, des citrons. Et plus précisément,de l'Hôtel Dieu qui , avec les commandes de tous ceux qui y étudiaient et ses propres besoins,en utilisait pas mal.
Un citron, en Flandre aurait du valoir un peu plus cher qu'une grappe de raisin, soit plus de 30 écus, pourtant, l'herboriste, qui avait en tête les prix du fournisseur de la vénérable maison de soin et de savoir médical, ne tint pas compte du supplément de voyage, de la rareté de la chose, et des pertes liées aux conditions de transport, des prix de gros et de détail. Bref de toutes les subtilités dont le négoce use et parfois abuse.

Elle annonça assez satisfaite de son calcul pourtant foireux

25 écus ...je sais que c'est cher...mais je ne peux faire autrement...
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Saphira_dumurmure

L'herboriste semblait surprise, mais Saphira aurait besoin du citron si elle ne voulait pas avoir une odeur repoussante, et vinaigrée au plus haut point. Par contre, elle n'utiliserais qu'1/4 de citron en eau de rinçage car 25 écus en deux jours... ça commençait à faire beaucoup... Enfin, elle tairait l'astuce à l'herboriste de peur de la vexer.

-Très bien, je vais tout de même vous en acheter un... Quand il faut, il faut.

Elle lui sourit, et l'observa faire le paquet, puis elle déposa les écus nécessaires sur le comptoir et laissa la place à la cliente suivante, en remerciant bien Achilée pour son aide, et ce soin qui à coup presque sur, redonnerait un beauté à notre jeune héroïne.

Kasia

Kasia grogna vaguement en s'entendant appelée Kazou, mais préféra rester un peu dans l'ombre, quoique ayant salué de la tête avec un léger sourire l'acheteuse de citron.
En entrant, elle se mit dans un coin, attendant que la cliente.. Saphira, quelqu'un qu'elle avait déjà croisé en taverne à peu près quand Nev' s'était proposé de l'aider... (Kasia, pas quelqu'un d'autre!)
Finalement, elle s'avança vers l'herboriste..

"Vous devez être Dame Achilée?
Moi c'est Kasia..
Je... Je suis désolée de vous déranger, mais..."
Elle hésitait, ne sachant pas comment se lancer, un peu gênée d'avoir à demander un service...

Achilee

Moi c'est Kasia..

Une fraction de seconde durant laquelle passe, pour l'herboriste une éternité tant elle se sent gênée. La phrase tourne en boucle dans sa tête. "Moi c'est Kasia.. Moi c'est Kasia.. Moi c'est Kasia.. Moi c'est Kasia..". Elle rougit.

Je vous prie de bien vouloir m'excuser... J'ai du mal comprendre notre tribun quand il m'a dit votre nom.
Je vous en prie entrez et suivez moi.

Elle traversa le jardin, et ouvrit l'une des portes qui donnaient accès aux chambres. Simple mais propre, parfumée d'un reste de benjoin brulé, elle lui céda le passage.

Voici votre chambre, installez vous, et rejoignez moi à la cuisine. Une soupe et un morceau de pain vous y attendent.

Elle s'éloigna en direction de la cuisine.

Derrière la façade accueillante et accorte, la tournaisienne bouillait! Contre elle, pour avoir cru Nev quand il l'avait présentée sous le nom de Kazou, contre lui, pour l'avoir piégée.
Tout en traversant le jardin, malgré son calme apparent, pour ne pas faire fuir la jeune fille qui la suivait, elle imaginait les tortures qu'elle aurait aimé faire subir au blond moustachu.

A l'aller, suivie de Kasia et non Kazou, ses pensées étaient à peu près celles ci

"Lui coudre des sous-vêtements d'ortie. Lui faire avaler de l'huile de ricin. Le faire tomber dans la fosse à purin. Lui saler les pieds et appeler biquette qui, si elle avait bonne souvenance, adorait lécher la pierre à sel. Le faire boire beaucoup de bière. Vous me direz que c'est loin d'être une torture. Oui mais elle envisageait avec, de coudre ses braies de façon à ce qu'il ne puisse pas les enlever. Le faire bouillir avec de la menthe, à l'angloise. Lui donner une tisane qui aurait provoqué une alopécie absolument totale. "

Bref, mille et une petites taquineries qui entretiennent une amitié.

Au retour, ses pensées n'avaient pas vraiment changé d'orientation, mais elle étaient ...plus raffinées, quoique toujours véhémentes

L'obliger à se marier avec la première femme qu'il croiserait. Placarder partout le dessin d'un de ses nombreux enfants naturels. L'obliger à cirer les bottes du Baron de Renaix. L'inscrire à l'insu de son plein gré à une pastorale approfondie auprès de l'archevêque Thibaud. Et bien sur, le crier sur tous les toits. L'obliger à prendre un bain puis lui faire curer les douves du château à la petite cuillère. Lui demander de huiler toutes les portes de la ville. Baguer tous les pigeons.

Une fois dans la cuisine, elle raviva le feu pour réchauffer la soupe qui mijotait. Et pendant que, machinalement, elle exécutait les tâches quotidiennes, ses pensées tourbillonnaient

Recenser tous les chiens et les chats errants et leur donner un nom. Aller brosser les dents des loups surveillant le donjon de Slamjack. Servir de nourrice pour soulager les jeunes mères. Construire et animer un jardin d'enfant. Trouver une compagne à Félicien Géron. Administrer un lavement à tous les taureaux et étalons de la ville et des environs

Quelque peu soulagée, elle disposa deux couverts et, en attendant son hôte, elle griffonna quelques mots au tribun

Cher Nev ....

Un pigeon, pas encore bagué apporta la missive au tribun

HRP : merci à LJD Mel et à son imagination fertile . Je savais bien que je pouvais compter sur toi.

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--Huguelin

Il avait fait le chemin depuis l'église sans trop secouer son précieux colis. Certaines personnes l'avaient hélé en cours de route pour savoir ce qui était arrivé à Théalie.
Et à chaque fois il répondait la même chose :

Je ne sais pas ! Je l'ai trouvé inanimée, je l'amène au dispensaire !

Certains curieux l'avaient suivi un moment mais devant l'air renfrogné du Huguelin qui était une force de la nature, ils avaient fini par déguerpir.
Il n'osait pas la regarder, il commençait à avoir honte de ce qu'il avait failli faire dans l'église mais elle était si tentante.

Il déglutit difficilement quand il recommença à songer à ce qu'il aurait pu lui faire. Mais il se reprit bien vite en voyant au loin le dispensaire.
Un dernier effort et le voici devant le bâtiment. Ne voulant pas la déposer à même le sol il tapa de son pied sur la porte.

TAP TAP TAP

Il espérait qu'une des deux herboristes soit la.

Achilee

Sa pensionnaire, Kasia, était discrète, elle ne la voyait presque jamais au dispensaire, toujours occupée qu'elle était à se faire une place dans la cité, à trouver une embauche chez quelqu'un, à gagner de quoi vivre.

Achilée, elle, désherbait dans le jardin. Tous les jours elle devait passer de longues minutes à ôter toutes les plantules indésirables qui poussaient avec une constance et une vitesse proprement admirables.
Éloignée de la porte d'entrée, elle n'entendit donc pas tous de suite les coups portés à l'huis. Mais ces coups avait quelques chose d'impérieux et l'insistance de celui qui les donnait paya...

TAP TAP TAP

Elle ouvrit la porte et se retrouva face à un homme qui portait une femme. Une brune qu'elle ne reconnut pas, cachée par ses cheveux défaits.
Elle ouvrit aussitôt la chambre la plus proche

Entrez allongez-la là...
Dites moi ce qui est arrivé, il y a longtemps qu'elle est comme ça? A-t-elle mangé ce jour? Et si oui quoi? Savez vous si cela lui arrive souvent?

Pendant qu'elle le questionnait, elle activa le feu et revint avec une couverture dont elle couvrit la patiente. Elle posa sa main sur son poignet et chercha son pouls: Faible. Faible mais pas filant. C'était pas très bon, mais cela aurait pu être pire. Puis elle toucha son front écartant les cheveux et reconnut Théalie. L'herboriste s'efforça de rester concentrée et de ne rien laisser transparaitre du trouble qui l'animait.

Tout en cherchant des indications sur l'état de la jeune tournaisienne, elle ne lâchait pas le portefaix des yeux, essayant de le rassurer et de l'amener à être le plus précis possible. Même si elle doutais qu'il sache grand chose. toute indication pouvait s'avérer précieuse.
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--Huguelin

Il l'avait amenée dans la chambre avec l'avait déposée sur le lit avec le plus de douceur possible.
Lui le grand gaillard se sentait bien peu de chose quand il s'agissait d'elle.
Il n'arrivait pas à parler encore sous le coup de son émotion et honteux qu'on puisse voir ses sentiments transparaître. Il se dandinait sans aucune grâce et finit par grommeler quelques mots :

Jl'ai trouvé effondrée dans l'église... Jsavais pas quoi faire... Alors jsuis venu ici...

Il n'allait pas dire qu'il l'avait laissé sur le sol glacé plus que de raison pour assouvir certains de ses fantasmes. Enfin, il n'avait pas profité de son corps mais il aurait pu. Que dire de plus, il ne savait pas ce qu'elle avait, il ne l'espionnait pas au point de savoir ce qu'elle avait mangé.

Il se sentait terriblement gêné et en même temps il aurait bien voulu faire plus mais il était totalement inutile maintenant et ça l'énervait.

Achilee

L'herboriste tapota les joues pâles sans aucun effet. Elle alla donc chercher des sels dans la pièce attenante. Cette solution, volatile, extrêmement nauséabonde, se révélait en général très efficace.

Elle glissa sa mains dans celle de la jeune femme et passa la fiole débouchée sous les narines de la tournaisienneL'herboriste ne pu s'empêcher de réprimer une moue de dégout en humant quelques effluves échappées.

D'une voix douce elle essayait de tirer Théalie vers le monde des gens conscients.

Théalie?....Théalie?........Théalie?.. Vous m'entendez? ......Vous êtes au dispensaire..... Théalie?.... Si vous m'entendez serrez ma main
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Thealie

Elle avait été balloté, elle se sentit un moment nauséeuse. Le froid avait disparu laissant place à une douce chaleur.
Elle entendait des sons très lointains, des coups sourds puis des paroles croyait elle.
Il lui semblait être en train de rêver de la réalité. Elle savait qu'elle devait revenir à elle, ses sens revenaient petit à petit.
On lui touche la joue, pas agréable mais utile pour trouver la voie de sortie de sa douce torpeur.

Puis une violente odeur s'imprègne dans ses narines. Et la elle entend distinctement des paroles. Elle reconnait Achilée qui lui demande de serrer sa main. Effectivement elle sent quelque chose contre sa main qu'elle serre doucement.

Un peu nauséeuse, la tête qui tourne, et l'odeur insupportable lui font froncer le nez tandis qu'elle essaye de parler alors que sa bouche est pâteuse.

Humm Achilée, je suis... si... si... désolée.

Ses premières paroles ont été pour s'excuser du dérangement et de l'inquiétude qu'elle a pu causer. Toujours doucement elle essaye d'ouvrir les yeux. Elle a du mal, la lumière l'aveugle un peu, elle voit d'abord flou, essayant de s'adapter au mieux elle papillonne des yeux avant de les ouvrir à moitié.
Elle reprend peu à peu conscience du monde qui l'entoure. Elle comprend qu'on l'a mise dans un lit et que quelqu'un a du la transporter jusqu'ici parce que son dernier souvenir la positionnait dans l'église.

Elle referme les yeux un moment. Encore cette envie de dormir qui vient la harceler, mais si elle replonge arriverait-elle à se réveiller ? Elle sait qu'elle aurait du faire plus attention, elle sait que c'était folie de croire qu'elle pourrait tenir sans aide.
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Achilee

L'herboriste la regarda se réveiller doucement avec cet air un peu perdu qu'ont les gens transportés pendant leur inconscience. Tellement perdue qu'elle s'excusait même...

Ce n'est rien Théalie...ce n'est rien

Sous l'oeil inquisiteur de la "pimprenelle miel", le teint de la brune tournaisienne reprenait doucement des couleurs plus douces et moins blafardes. Achilée s'interrogeait sur la raison de son malaise. Une peur intense, un repas trop léger pour son activité débordante, un malaise sérieux , ou même un début de grossesse? Il lui faudrait poser des questions pour savoir pourquoi la jeune femme s'était évanouie.
Mais pas maintenant pas devant celui qui l'avait amenée ici et qui semblait inquiet.

Elle passa la porte et lui expliqua

Elle s'est réveillée. Elle va bien pour le moment mais elle a encore besoin de repos. Repassez donc plus tard..oh et avertissez messire Théadeus...il voudra peut être venir la voir lui aussi. De toute façon si ce n'est pas grave elle sera vite dehors.

L'inquiétude du jeune homme lui semble doublée d'une certaine tendresse, alors doucement avec naturel ou du moins elle l'espère elle lui rappela que la jeune femme avait un compagnon.
Gentiment mais fermement poussé vers la sortie.

Elle avait besoin de parler à sa patiente
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Thealie

Achilée lui dit que ce n'est rien, mais tout de même elle se sent gênée de paraître si vulnérable.
Puis elle parle avec une autre personne, celle qui l'aurait amenée jusqu'ici ? Elle ne sait pas de qui il s'agit mais à priori ce n'est pas Théo il faudra songer à la remercier un peu plus tard.

Tout s'embrouille dans son esprit encore une fois, à croire qu'elle n'arrive pas à placer deux idées à la suite.
L'inconscience était si douce et si reposante. Mais il lui faut se remettre sur pied et vite.

Elle voit Achilée revenir vers elle. Comment lui avouer qu'elle n'avait pas pris soin d'elle plus que cela, qu'elle avait tant tardé à aller la voir.
Elle se mit à rougir et détourna légèrement son regard. Prenant ensuite une bonne dose de courage elle parla doucement :

Achilée, j'ai trop tardé à venir et voila le résultat. Je suis si fatiguée en ce moment...

Une larme commence à couler, comme à chaque fois qu'elle est dans l'excès de fatigue ses nerfs lâchent. La fatigue n'était pas la seule cause de son malaise mais ce qu'elle devait dire était si honteux à avouer. Elle qui pouvait se payer à manger convenablement ne faisait que grignoter, c'était un cercle vicieux qui ne s'arrêtait pas.
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Achilee

Achilée, j'ai trop tardé à venir et voila le résultat. Je suis si fatiguée en ce moment...

De la fatigue ? Uniquement ? La larme qui suit semble le confirmer. De la fatigue oui mais… mais le teint ne se brouille pas en quelques jours et celui de la jolie brune, s’il reprend une teinte normale n’en reste pas moins terne.

Achilée essaye une ruse qu’elle a apprise à l’Hôtel Dieu : Elle aide Thalie à s’installer au mieux dans le lit. Se faisant elle tâte son coude. Rien ne sert de mettre des manches amples cet examen donne une bonne approximation de la corpulence. Elle retient une grimace. L’ambassadrice est svelte de nature...Mais là elle est en passe de devenir maigre.

Étrange… elle sait que Théalie à de quoi se nourrir. Alors pourquoi cette maigreur? trop de tensions? Trop de travail ? Des repas pris à la va vite ? C’est pourtant contre les habitudes de leur temps : trop de gens connaissent la disette, en général, si on peut manger à sa faim on ne se prive pas.

Théalie la fatigue ne vient pas sans raison…elle témoigne d’un excès d’une des quatre humeurs selon Galien et Hippocrate. Je vais donc vous poser quelques questions et vous allez tacher d’y répondre le plus sincèrement possible pour que nous puissions déterminer comment vous soigner au mieux

Première chose à faire ….éliminer la possibilité d’une grossesse. Et puis au moins les questions les plus gênantes auront été posées. D’une voix discrète, comme si quelqu’un avait pu entendre, chose idiote à bien y réfléchir puisqu’elles étaient seules, mais bon…la pimprenelle miel avait toujours peur de heurter ses patientes avec certaines questions, elle demanda donc

Théalie je sais que la question peut choquer mais quand avez-vous eu vos menstrues pour la dernière fois ? Avez-vous des nausées le matin ?
Une aménorrhée était signe de grossesse ou conséquence d’un épuisement tel que le corps était incapable de faire l’effort mensuel de se préparer à l’enfantement.
Sa voix se fit alors plus un peu plus sévère, comme pour bien exiger une vérité sans fard

A quand remonte votre dernier repas et qu’avez-vous mangé ?...celui d’avant encore ? et l’antépénultième ?

Traversez vous une période où vos multiples activités sont exigeantes, épuisantes, et particulièrement prenantes ?

Théalie une dernière question…sa voix se fit plus douce. Pas de "pourquoi?" pas de "il faut me dire",l’herboriste n’exigeait pas une réponse qui pouvait être très personnelle mais laissait juste entrevoir qu cette explication l’aiderait à comprendre, tout comme elle pourrait aider. Théalie... Vous avez dit : « j'ai trop tardé à venir » vous pouvez m’expliquer ?
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Thealie

Achilée l’aide à se relever quelque peu, elle a encore la tête qui tourne mais juste le temps de finir de s’installer et c’est déjà passé.
Elle va lui poser des questions, elle sait qu’elle doit y répondre avec franchise. Elle les écoute et à chaque répond du mieux qu’elle peu.

La première parle d’une possible grossesse, elle baisse un peu la tête puis en la relevant avec un petit sourire elle dit :

Non, Achilée, mes dernières menstrues remontent à…

Pas facile de parler de ces choses la, alors en chuchotant :

Elles remontent à il y a 8 jours. Mais… elles étaient plus faibles que d’habitude.

Puis d’une voix un peu plus claire :

J’ai quelques nausées mais dans la journée pas le matin. Enfin… C’est surtout la tête qui tourne, des sortes de vertiges, ça me donne des hauts le cœur.

Le regard un peu triste elle détourne la tête une nouvelle fois. Et Achilée qui lui parle de repas, ses joues se teintent légèrement, qu’allait-elle dire…

Mon dernier repas remonte à…

Elle réfléchit un instant, quand avait-elle mangé la dernière fois ?

Il remonte à hier matin et j’ai mangé un peu de maïs.

Pour le coup elle est vraiment honteuse, elle qui peut se nourrir convenablement ne le fait pas. Elle n’avait pas dit j’ai mangé du maïs, elle avait dit j’ai mangé un peu de maïs, non elle n’arrivait plus à manger un épi entier, ça lui retournait l’estomac. Elle s’était trop habituée à manger rapidement, sans faire attention.

Avant ça j’ai mangé un peu de pain la veille au midi et avant euh… j’ai du boire une tasse de lait frais il y a deux jours au soir…

Pouvait-elle appeler cela des repas ? Grignoter, voila ce qu’elle faisait, elle grignotait. Les larmes coulent de plus en plus. Elle lui demande ses activités et pourquoi elle a dit avoir trop tardé. Sa gorge se serre douloureusement, et les larmes de plus en plus inondent son visage.
Entre deux sanglots elle arrive à dire :

Je n’ai pas plus d’activités que cela. C’est juste que je suis très fatiguée, j’ai beau dormir, ça ne change rien. J’ai le cœur qui s’emballe parfois, et d’horribles maux de tête. J’ai perdu l’appétit et malgré tout ça je ne suis pas venue consulter…

Suis-je devenue folle Achilée pour ne même plus arriver à me nourrir ?

Elle la regarde dans les yeux avec une lueur d’espoir, elle voudrait qu’elle la rassure, qu’elle lui dise que tout va bien aller.
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Achilee

Donc elle grignote. L’herboriste l’écoute répondre aux questions avec sincérité, elle note dans un coin de sa tête les maux de tête et le cœur qui s’emballe. Mais ce qui la touche, c’est cette angoisse qui coule en perles cristallines le long de ses joues.

Suis-je devenue folle Achilée pour ne même plus arriver à me nourrir ?

Non Théalie mais vous devez traverser une période de doutes … et cela influence votre appétit. Consulter c’est admettre que quelque chose ne va pas alors souvent on recule …

Achilée rit tout doucement

Je ne suis pas mieux placée que les autres vous savez…je sais parfois que je ne vais pas…et je ne fais pas immédiatement l’effort de me soigner. C’est un tort je vous l’accorde mais ce n’est pas un signe de folie rassurez vous

Elle lui serre légèrement la main, comme pour la rassurer, lui dire qu’elle n’est pas seule à consulter en dernière extrémité : il y a ceux qui pensent que tout ira mieux le lendemain, ceux qui négligent les signes, ceux qui ne savent pas qui aller voir, ceux qui, comme elle, sont désemparés et ceux, nombreux, qui pensent ne pas avoir les moyens de s’offrir les soins sans savoir que les indigents doivent être soignés gratuitement ou en tout cas à peu de frais.

Cependant il y a deux choses l’une c’est votre sommeil vous m’avez dit dormir mais vous réveiller fatiguée…ça c’est pas terrible l’autre c’est…comment avez-vous dit déjà… ?

Regard levé vers le plafond pour chercher les paroles exactes ou au moins celles qui sont le plus proches…

ah oui vous avez dit ..." J’ai parfois le cœur qui s’emballe "

Pour le sommeil j’ai quelques remèdes en tête mais en ce qui concerne le cœur et les maux de tête… j’ai besoin de savoir exactement ce que vous ressentez parce que c’est surement un excès d’humeur mais laquelle? Le sang qui pourrait cogner vos tempes quand vous avez mal au crane? Ou la bile noire qui induit un excès de mélancolie? Dans ce cas nous adapterons votre régime alimentaire. Je vous promets d’essayer de ne pas vous faire manger des plats par trop...roboratifs

Elle regarde sa patiente consciente que toutes ces questions pouvaient avoir un effet lassant mais elle veut adapter au mieux le traitement qui doucement se met en place dans sa tête.
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Thealie

Elle se sent mieux rien qu’en l’écoutant, en la sentant près d’elle qui lui tient la main. Ça la travaillait depuis un moment ces problèmes de santé mais elle n’osait pas déranger les autres avec cela, alors elle camouflait du mieux qu’elle pouvait. Petit à petit ses larmes s’assèchent et même si elle se sent encore un peu fragile, elle se sent prête pour la suite. Achilée lui a redonné espoir et courage.
Elle lui demande quelques détails supplémentaires, alors elle essaye tant bien que mal d’être plus précise, elle fouille dans sa tête encore un peu embrumée la façon de dire les choses.

Je dors bien, très bien même, d’un sommeil lourd mais guère reposant.

Elle fait une petite moue sachant pertinemment que ça ne devait rien apporter de plus à l’herboriste.

Pendant la journée, je n’ai guère d’appétit… Parfois l’odeur des aliments me retourne le cœur, rien ne me tente…
J’ai de temps en temps de terribles maux de têtes où la lumière devient pénible à supporter et une étrange impression comme si quelqu’un me pressait fortement la tête.

Elle met ses deux mains au niveau de ses tempes et fait un mouvement de pression comme si ça allait plus lui parler que ces mots, puis elle les repose doucement. Elle se tait quelques secondes cherchant une autre manière d’expliquer mais n’y arrive pas, aussi reprend-elle :

J’ai des vertiges réguliers aussi… ça me prend d’un seul coup, la tête qui tourne, tout devient noir, je vois des étoiles devant les yeux et j’ai l’impression de tomber, alors j’ai besoin de me rattraper pour ne pas réellement m’écrouler sur le sol. C’est assez angoissant comme sensation.

Elle soupire légèrement. C’était peut être bien cela qu’elle redoutait le plus, surtout qu’elle avait toujours eu un vertige fou. Rien que pour cela elle évitait d’utiliser la grande échelle au verger.

Quand à mon cœur, régulièrement il bat plus fort, ça résonne dans mon corps j’ai même parfois l’impression que tout le monde l’entend.

Un petit sourire lui vient, une fois elle avait demandé à Théo s’il n’avait pas entendu un bruit de tambour tellement il lui avait semblé que son petit cœur palpitait trop fort et trop bruyamment.

Vous savez Achilée, j’ai toujours eu des périodes de fatigue mais qui ne durait jamais bien longtemps. Je freinais quelque peu mes activités, je faisais particulièrement attention. Mais la j’ai eu beau tenter d’éviter cette langueur, rien n’a fait.

Elle se renfrogne un peu, il ne faudrait pas qu’elle pense qu’elle a voulu cet état, elle, si fière d’être énergique, ne supportait pas de se voir dans cet état.
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Kasia

Kasia s'ennuyait ferme.
Mais alors, de pied ferme!
Rien d'autre à faire que déambuler, à ce moment là.
Et Ade finissait par lui manquer, au final, et Thealie qu'elle ne voyait jamais venir en taverne, ni en fait, grand monde, elle finissait par perdre le courage d'y aller.
Une réaction puérile, mais elle ne se sentait pas toujours à l'aise avec les inconnus...
Au final, alors, elle ne faisait rien.
Et puis, ça l'ennuyait quelque peu de rester ici, mais... Elle ne savait pas trop comment faire autrement.
Elle espérait surtout ne pas déranger, mais aurait bien aimé se savoir et se sentir chez elle.
Elle finit par prendre la décision d'essayer au moins d'aller poser quelques questions à son hôte. Et essayer de trouver un moyen de la remercier de son hospitalité.
Cherchant un peu, elle finit par trouver une chambre d'où s'échappaient une conversation, des voix.
La porte étant entrebaillée, elle y pointa le bout de son nez... Pas tellement pour fureter que poussée par la curiosité, lui ayant semblé reconnaître celle des deux voix n'appartenant pas à Achilée.
Elle fronça les sourcils en reconnaissant Théalie et resta là, sur le pas de la porte, intriguée...

--Huguelin

Huguelin avait été refoulé, on lui avait demandé d'aller quérir le fiancé de la belle brune. Il ne répondit rien, de toute manière cela n'aurait rien changer.

Un petit signe de tête en direction de l'herboriste et il partit. Il repasserait prendre de ses nouvelles mais il n'irait pas prévenir Théadeus. De toute façon il n'aimait pas lui parler, à chaque fois une bouffée de jalousie montait en lui quand il le voyait. Il devenait rouge et brutal dans ses paroles quand il le croisait. Lui qui avait emprisonné le cœur de sa brune.

Il aurait pu fanfaronner en lui disant que c'était lui qui avait sauvé sa tendre, que c'était lui qui l'avait porté jusqu'à l'herboristerie, lui, le grand Huguelin, et pas Theadeus... Mais cela ne changerait pas le penchant de la douce Théalie, elle ne sera jamais à lui, il devait bien se faire une raison.

En partant il croisa une demoiselle qu'il salua également d'un signe de tête. Il dévala les escaliers et retourna travailler à son champ, c'était bien la ce qu'il savait faire de mieux.

Achilee

Elle s’absorba dans une intense réflexion qui lui fit revoir pas mal de plantes, leurs propriétés, leur efficacité et leurs contre indications. Et même d’envisager les préparations adéquates.

Il fallait permettre à Théalie de retrouver un sommeil réparateur, de même il lui fallait une tisane ou une décoction reconstituante et un régime adapté à ce dérèglement des humeurs.
Première étape, le sommeil

On va tâcher de régler doucement tous les problèmes un à un Théalie. En ce qui concerne votre repos je vais vous donner un mélange de plantes que vous prendrez en infusion. Il y a là de la lavande, de la fleur d’oranger, du tilleul, de la mélisse, de la valériane et même…

Un léger sourire s’afficha sur le visage de l’herboriste : peu de gens connaissaient les propriétés sédatives de la plante qui faisait de la bière ce qu’elle était et non pas de la simple cervoise, qui lui donnait sa légère amertume.

Même…du houblon
Vous en prendrez 4 tasses dans la journée. Deux d’entre elles seront prises après les vêpres dont une juste avant le coucher.

Un temps de pause

Ensuite il faut soigner cette anémie. Je vais vous donner de quoi faire des infusions d’ortie et de noyer. Mais je vais vous prescrire des aliments donnés par le tacuinum. Des aliments aux propriétés froides et sèches pour lutter contre l’excès d’humeur chaude et humide qu’est le sang : des glands de chêne, du millet, de l’orge, de l’épeautre. …Et de la viande rouge aussi !
Et pour finir il faut vous aider à retrouver l’appétit pour cela… vous avez le choix entre…un petit verre de vin de racine de gentiane juste avant les repas ou…une infusion de sauge germandrée, camomille, et mélisse.

On va commencer par ça. Nous nous occuperons des mots de tête et des vertiges un peu après.
Restez là et reposez vous je vais commencer les préparations

Ouvrant la porte elle tomba sur Kasia qui eut un léger sursaut auquel l'herboriste ne fit pas attention

Oh Kasia ravie de vous voir...si vous n'avez rien à faire et si ce n'est pas trop vous demander...Tenez donc compagnie à Théalie ...ça lui fera du bien
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Thealie

Elle écoute calmement tous les conseils de l’herboriste et essaye du mieux qu’elle peut de retenir les différentes décoctions qu’elle devra prendre.
La tisane pour le sommeil la ravie, ce mélange à l’air de prime abord être délicieux.

Du houblon ? Tiens… Je sens que je vais adorer ce mélange Achilée !

Petit sourire en sa direction. Le fait qu’elle mette des mots sur ses maux lui permet de se sentir mieux. Elle se sait entre de très bonnes mains et elle sait qu’elle reprendra du poil de la bête.
Pour la nourriture tout lui convient mais elle ne peut réprimer une grimace au terme viande rouge. La viande n’a jamais été son fort et bien souvent elle préfère s’en passer.

Enfin quand il faut, il faut… Et même si elle aime sa silhouette svelte elle se sait un peu trop maigre. Théo ne dit rien mais elle sait qu’il la préfère un peu plus ronde, avec les formes la ou il faut.

Elle regarde Achilée et lui dit dans un souffle :

Merci.

Puis elle continue doucement :

Je ferais tout ce qu’il faut pour retrouver ma vigueur. Si vous saviez comme je vous suis reconnaissante Achilée.

Elle baisse un peu la tête, elle sait qu’elle n’est pas à l’agonie mais Achilée prend soin d’elle et lui apporte son aide. Elle est si gentille et si douce avec ses patients. Théalie comprend à quel point son métier doit compter pour elle et combien aider les autres est une vocation.

Elle se laisse aller dans le lit et se détend petit à petit tandis qu’Achilée part préparer les remèdes. En sortant elle parle. Quelqu’un serait la ? Elle entend le nom de Kasia.

Il est vrai qu’elle avait entendu que la jeune fille habitait ici en attendant une demeure plus propice à de bonnes conditions de vie. Elle se demande si elle n’a pas trop peur pour rentrer alors elle l’appelle doucement pour l’inviter.

Kasia ?
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Achilee

La préparation des mélanges avait pris pas mal de temps : l’herboriste se laissait toujours avoir par le plaisir qu’elle avait à manipuler les pots et leur contenu. De plus, elle avait pris sa plume et avait écrit pour la jolie brune les consignes à suivre. Alors forcément, forcément…elle en avait oublié le temps .

Lorsqu’elle réalisa qu’elle s’était attardée, elle tenta de se convaincre que ce n’était pas trop grave puisque Kasia devait avoir tenu compagnie à Théalie.

Achilée portait outre deux sachets de tisane et un parchemin, une tasse fumante. Elle frappa comme elle le put, un peu brusquement à son gout, mais au moins ne laissa-t-elle rien tomber, pas même la tasse ce qui était un exploit pour une gaffeuse comme elle il faut bien le reconnaitre. Elle entra dans la pièce un peu gênée tout de même d’une si longue absence.

Excusez-moi d’avoir mis autant de temps. …Je vous ai écrit les prescriptions à suivre.

Elle posa le parchemin et les sachets de tisane sur le coffre au pied du lit et ajouta

Buvez ceci ! Rien de miraculeux mais simplement de qui vous donner un coup de fouet. C’est une tisane reconstituante. Ensuite vous pourrez vous reposer ici ou…ou rentrer chez vous pour vous reposer. Elle sourit …notez que je vous laisse le choix hein ?! Vous reposer ou…vous reposer… enfin... Ici ou chez vous.

La « miel » se voulait rassurante. Elle se rappela de Maya et de cette terrible toux qui avait faille l’emporter. Ayant étudié récemment les écrits d’Hildegarde de Bingen, elle était, plus que jamais, persuadée, comme l’abbesse que le corps l’esprit et l’âme étaient intimement liés. L’envie de guérir, l’espoir de guérir jouaient donc un grand rôle, et Théalie avait besoin d’un peu de légèreté pour évacuer ses inquiétudes.

Elle donna le parchemin et lui expliqua

Tout y est et j'ai opté pour le vin de gentiane comme vous pouvez voir. Je vais aller le chercher de ce pas d'ailleurs.
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Kasia

[Pas eu le temps d'organiser une réponse avant, désolée]

Kasia était donc entrée tenir compagnie à Thea, d'abord un brin intimidée, et relativement inquiète pour son amie.
Mais pour éviter toute indiscrétion, la jeune fille força sa nature curieuse pour éviter d'aborder un sujet qu'elle n'était pas sûre de savoir maîtriser.
Pourquoi elle était là?
Elle n'était pas sûre que demander à Thea soit la meilleure chose à faire.
Lorsqu'Achilee revint, Kasia venait d'expliquer à la "malade" qu'elle avait demandé à Theo si il voulait bien l'emmener voir la mer, et que celui ci avait dit qu'il accepterait peut-être, mais du coup, elle aurait bien voulu y allait avec la fiancée du barbu, aussi.
Bref, à expliquer comme ça, tout ça a forcément moins de facilité d'appréhension que lorsqu'on l'entend de vive voix.
Mais Achilee revenue, elle ne put se tenir plus longtemps, et se tourna d'un bloc vers sa logeuse.

"Elle a quoi dit, elle a quoi?"

Puis, subitement, comme si elle se rappelait quelque chose d'extrêmement important, elle regarda Thealie avec un grand sourire, et leva la main, vivement, pour souligner son propos, main qui termina son trajet à recoiffer une mèche rebelle qui lui voletait devant les yeux sans qu'elle ne puisse y faire grand chose.

"Ade m'a écrit, au fait! Elle m'a écrit, tu vois!"

A chaque fois qu'elle y repensait, ça la rendait heureuse comme tout, cette nouvelle là, et les yeux brillants, elle repensa à sa lettre, à ce qu'elle disait, aussi, en se tortillant machinalement sa mèche de cheveux.

Thealie

Kasia lui avait tenu compagnie en attendant le retour d'Achilée. Elle parla d'aller voir la mer, Théo ne lui en avait pas parlé mais ça lui semblait une bonne idée et l'air marin la revigorerait certainement. La petite semblait avoir retrouvé sa joie de vivre et ça faisait plaisir à voir.

Achilée revenue elle sourit quand elle entendit Kasia s'inquiéter de son état de santé.
Elle prit la tasse des mains d'Achilée et la remercia avec un sourire. La tisane fumante sentait délicieusement bon et puis c'était pour aller mieux aussi entreprit-elle de la boire consciencieusement à petites gorgées. Elle écouta ensuite attentivement les recommandations d'Achilée.

Elle allait répondre quand Kasia parla d'une lettre qu'elle aurait reçu d'Adelinda. Elle lui fit un large sourire sachant pertinemment comment la petite adorait Line.

On en parlera un peu après si tu veux bien Kasia, je finis avec Achilée et si tu veux bien tu me raccompagnes chez moi ? Je suis encore un peu faible aussi je préfèrerais que quelqu'un vienne avec moi. Bien entendu je ne te force pas !

Elle reporta de nouveau son regard vers Achilée et lui dit :

Je vous remercie pour tout et je vous promet Achilée de suivre comme il le faut le traitement que vous m'avez préparé.
La prochaine fois je n'hésiterais plus et n'attendrais plus avant de venir !

Je vais repartir à la maison, en toute tranquillité surtout si Kasia m'accompagne. Je ne voudrais pas que Théo s'inquiète de ne pas me voir rentrer.

Et puis se souvenant de quelque chose qui l'avait interpellé elle demanda.

Mais il y a une chose que je me demande et vous pourriez certainement me renseigner. Je me souviens être tombée dans l'église mais comment ai je fait pour atterrir ici ?

Elle finit sa tisane en attendant la solution à son problème spatio-temporel.
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Achilee

Je vous remercie pour tout et je vous promet Achilée de suivre comme il le faut le traitement que vous m'avez préparé...
Je vais repartir à la maison, en toute tranquillité surtout si Kasia m'accompagne

Ne me remerciez pas Théalie je n'ai fait que ce qu'il fallait et que j'aime faire. Que Kasia vienne avec vous est une bonne chose et je serai plus tranquille moi aussi.

Elle sourit, amusée, en ajoutant Attention hein!?.. c'est pas que je veuille me défaire d'elle ... Mais je suis de mariage à Bruges pendants quelques jours...alors si vous vous sentez mal je préfère qu'elle soit à vos cotés. Et si vraiment ça ne va écrivez moi, j'essaierai de revenir.

Prenez soin de vous surtout et saluez Theo de ma part.
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Giovani

Il poussa la porte de l'herboriste. On lui avait dit qu'elle avait une grande connaissance, un remède à presque tous les maux. Il fut surpris du nombre de petits pots entreposés ici. S'ils contenaient tous quelque chose, la bougre devait être plus que riche, ou très voyageuse. Il regardait les indications, ne connaissant pas le dixième des plantes affichées, cherchant quelques ingrédients pour une aventure commencée il y a quelques jours. Lisant à haute voix ce qu'il avait noté sur son parchemin, il l'entendit arriver dans la pièce à petits pas.

Bonjour madame,

Alors voilà, j'ai une tonne d'ingrédient à vous demander. Alors...Il reprit le parchemin et lui énuméra :

J'aurai besoin de :
Bergamote
Mandarine
Bois de Cèdre
Citron
Patchouli
Jasmin
Rose
Iris
Vanille
Benjoin
Baume du Pérou
Musc
et pis un petit peu de cuir.

Ha et pis aussi j'aurai besoin d'une pommade pour arrêter les démangeaisons d'orties.

Et pis aussi, une p'tite question...
z'auriez pas des méthodes pour forniquer sans faire d'enfants ?

Il lui fit un grand sourire alors qu'elle écarquillait les yeux.

Thealie

Avec l'accord de LJD Kasia bien entendu.

Elle remercia encore une fois Achilée, vérifia sa mise et prit les remèdes posés à ses côtés.
Un sourire à Kasia qui était folle de joie à l'idée de passer du temps chez Théo et Théa. La petite demandait déjà pleins de détails sur la chambre qu'elle occuperait et sur la vie à la maison.

Cela permettait à Théalie de se changer les idées et d'être moins morose. En effet avoir attendu si longtemps au point d'en faire un malaise ne la ravissait pas et elle se doutait que Théo lui ferait un petit sermon, surtout qu'elle ne lui en avait jamais touché mot.

Elle descendit les escaliers et aperçu un individu qui commandait des tas de choses à Achilée descendue un peu avant elles. Elle reconnut Giovanni qu'elle salua amicalement mais ne s'attarda pas, le chemin jusqu'à sa maison était encore loin surtout qu'elle était reposée mais pas complètement guérie.

Prenant la main de Kasia elle fit le chemin tout en discutant de Line, de mariage, de chambre d'ami et de pleins d'autres choses.
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Melusine34

La nuit avait été courte: Rentrée tard hier soir après plus de trois mois passés en campagne sur les routes du royaume, elle était fourbue. Mais elle ne pouvais pas rentrer a Tournai sans essayer de revoir ses amis ou des connaissances, donc en toute logique elle avait déposé son bagage au dispensaire et avait obliqué vers les tavernes où elle avait passé une bonne partie de la soirée.

Malgré ce elle c'était levé aux aurores. Ce n'est pas parce qu'elle s'était couché tard qu'elle devait ou pouvait se prélasser le lendemain. Achilée était en retraite, elle avait été trop longtemps absente et il y avait à présent fort a faire au dispensaire.

Un brin de ménage plus tard l'officine reprenait "figure humaine"? du moins respirait elle le propre à nouveau. La brunette en profita pour se changer a son tour, faire un brin de toilette et troquer ses frusques de soldats pour celles plus coquettes d'une damoiselle.

C'est en redescendant des appartements privés de l'étage qu'elle tomba nez a nez avec un brun qu'elle n'avait encore jamais vu. Pourtant avec un minois pareil nul doute qu'elle ne l'aurai pas oublié si tel avait été le cas.

Elle le salua poliment et l'écouta patiemment faire la liste du nombre impressionnant de plantes, baumes et autre essences dont il avait besoin. Elle tiqua au nom de certains ingrédients dont elle ignorait tout mais tâcha de ne pas trop le laisser paraître. Une fois qu'il eu finit elle sourit franchement a sa requête.

Que vous répondre quand a cela? Vous savez fort bien que l'aristotélisme m'interdit de vous répondre par la positive, la fornication devant être réservée a la procréation du moins pour l’Eglise. Cependant, -elle baissa le ton et murmura presque- j’ai entendu parler de certains boyaux en vessie de porc qu’utilisaient déjà les anciens et qui placés sur le vit récoltent la semence évitant ainsi qu’icelle ne fertilise votre conquête. –puis reprenant a voix haute- Hélas c’est tout ce que je sais ou puis vous dire. D’herboriste a sorcière la frontière est mince dans l’esprit de certains et je vous prierai donc de ne pas m’interroger plus avant sur ce sujet ; je n’ai pas envie de passer pour faiseuse d’anges et finir sur un bucher.

Bien, concernant vos soucis d’ortie en revanche je pense pouvoir vous aider. Alors ce n’est pas un baume mais je vais vous préparer des compresses imprégnées d’infusion de pensée, c’est souverain contre les affections cutanées. Elles seront a changer régulièrement afin de rester efficaces. Attendez moi un instant je reviens.

Elle lui indiqua du geste un fauteuil dans l’entrée avant de disparaître dans son atelier. L’infusion était longue entre le temps de faire bouillir l’eau et celui non compressible non plus d’infusion des fleurs fraîches. Pendant ce temps elle prépara quelques compresses de baptiste qu’elle enferma dans un paquet de toile. L’infusion prête elle la filtra et la mit en flacon.

Voilà. Imprégnez bien la compresse que voici avec la préparation puis appliquez sur la zone qui vous démange. Il vous faudra sans doute maintenir la compresse a l’aide d’une bande serrée ou d’un linge. Si jamais vous éprouvez des difficultés a le faire ou si vous voulez que je vous aide a poser la première n’hésitez pas, je vous montrerai.

En ce qui concerne enfin la liste que vous avez énuméré en entrant je ne dispose pas hélas de tout. Je puis tâcher de m’en faire livrer par un marchand ambulant mais je ne sais s’il trouvera tout et combien de temps il lui faudra pour me faire parvenir tout ça.

J’aurai une question toutefois, simple curiosité, que comptez-vous faire de toutes ces essences ?
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Baile

Des semaines que ce projet lui trottait dans la tête. Des semaines qu'elle se faisait chambrer, harceler, sur le fait qu'elle devait venir en Flandres, au moins une fois dans sa vie. Par une femme, et non une de ses amantes multiples et secrètes, non. Par sa meilleure amie, celle pour qui elle irait au bout du monde, c'est-à-dire à Tournai, quitte à demander des laissez-passer un mois à l'avance, à tous les Duchés / Comtés qu'elle a dû traverser, du DR jusqu'en Artois...

Mais elle l'a fait, elle a laissé sa Cap' sous la protection de sa jeune soeur et d'un ami, et elle a pris la route. Elle a tourné le dos à Montpensier, aux 400 écus qui l'y attendaient, a talonné sa monture et lancé son cri de guerre du moment, sur les chemins de Bourgogne: A moi Mélusine, à toi la Rouge flamande ! Et comme il n'y avait personne pour l'entendre, sur ces routes désertes, elle a éclaté d'un rire juvénile malgré son âge et les marques de fatigue que les épreuves du temps avaient laissé sur son visage.

Euphorique, elle était euphorique comme jamais elle ne l'avait été. Ou presque hein? Mel n'allait pas en croire ses yeux, et de la Normandie en passant par la Commanderie, la Baile avait complètement su garder le secret, pour la première fois de sa vie sans doute. Elle y tenait, à sa surprise, elle y tenait, à son défi, à cette Rouge Flamande qu'elle allait offrir, le temps d'une semaine, à celle qui qui le valait si bien...

Et la veille, dans une taverne de Cambrai où elle essayait de tuer le temps en attendant de prendre la route une dernière fois, elle se sentait bruler de cette grisante impatience qui prend aux tripes quand on sait que ce qu'on attend le plus va enfin se réaliser. Elle a finalement dit aurevoir aux charmants Cambraisiens, et iennes surtout, qu'elle y a rencontrés, en évitant très diplomatiquement d'exprimer sa joie d'enfin voir Tournai, et a foncé vers ces Flandres qui lui tendaient les bras.

Sa première action sur ce nouveau terrain de jeu a été de s'acheter une taverne, avec les sous qu'elle avait mis de côté pour cette opération, une taverne où il n'y avait besoin d'aucun travail de décoration, prête de suite à l'emploi. Elle avait placé bien en évidence son écriteau, à l'attention des éventuelles autorités du Comté qui passeraient par là, et elle s'était dépêchée de trouver LE dispensaire dont Mel l'avait tannée pendant des mois...

Elle inspira profondément avant de pousser brusquement la porte et de hurler un:

Héé! Ya quelqu'un dans c'foutu dispensaire?

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Melusine34

Debout derrière sa table, au milieu du dispensaire, ses longs cheveux couleur d'encre laissés libres dans son dos, dans sa houppelande sang et or toute neuve, la brune prit le temps de se perdre un peu dans le regard du ténébreux devant elle. ce qu'il voulait faire de ces essences oui elle se devait de le lui demander on ne délivre pas autant d'ingrédients sans connaître la raison de la demande, mais pour une fois faire durer l'entretien n'était pas pour lui déranger outre mesure. Elle ne l'avait encore jamais vu elle en était certaine a présent, il avait du arriver pendant son absence. Un jeune homme intéressé par les plantes? Un herboriste en herbe? Un médicastre confrère d'Achilee? Elles aimaient bien leur antre féminine, mais un apprenti... faudrait qu'elle soumette l'idée a sa sœur tient!

Héé! Ya quelqu'un dans c'foutu dispensaire?

Glurps! Ou comment tirer une brunette hors de ses rêveries. La Blanche sursauta manquant de faire tomber le flacon d'infusion de pensée qu'elle tenait toujours dans ses mains.

Cette voix.... non non non elle devait rêver... c'était tout bonnement impossible et impensable... La Cap' était loin des Flandres et en toute logique son garde du corps ne pouvait se trouver là... L'ombre qui se découpait dans la porte ça peut pas être elle... La jeune femme secoua la tête comme pour retrouver une partie de sa lucidité, elle se dit que définitivement la dernière campagne avait trop duré et ne l'avait pas laissé indemne puisque même une fois rentrée chez elle elle continuait a entendre la voix de sa compagne d'armes.

N'empêche qu'elle se sentait pas vraiment bien d'un coup la jeune herboriste, comme prise de vertiges. Incapable de répondre ou de bouger elle regarda l'ombre s'avancer vers elle.

Si! Si elle ne rêvait pas.... mais comment? Elle devait être en Berry ou pas loin l'Indomptable, comment en partant de Normandie pouvait on pour rejoindre le sud se retrouver en Flandres? Alors d'une voix blanche elle laissa s'échapper:

... Baile? ... Baile? ...c'est...toi?
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Baile

Gniark... Elle a failli hurler une deuxième fois, lâcher un tonitruant "Mel je t'aiiiiime" comme elle le faisait des fois, lorsque son regard tomba in extremis sur l'espèce de mâle qui se trouvait également dans la pièce et qu'elle retint à temps le mouvement intempestif de ses lèvres.

Elle s'approcha de la brune comme elle, un tit peu plus grande elle.. un tit peu beaucoup même... roula légèrement des yeux, tendit le doigt vers le jeune homme et demande d'une voix caverneuse:

C'est qui lui?

Puis elle se fendit d'un large sourire, rapidement transformé en rire, tourna le dos à l'intrus qui lui volait SA Mel, elle fit attention à bien garder précieusement l'idée de possession dans sa caboche, et posa ses fesses sur le bureau avant de tendre la main à Mel.

Hééé mais viens là rhoo! J'suis pas un fantôme, j'suis pas une vision, et j'ai mon laissez-passer artésien s'tu veux une preuve hein? Tu m'as invitée en Flandres, bah j'y suis!

Elle laissa passer un peu de temps en se mordant pensivement les lèvres, puis ajouta:

Bon on fait quoi là? Tu m'sers une de tes décoctions en bienvenue ou tu m'présentes à tous ceux qui te manquaient tellement dans l'fin fond d'la Normandie?

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Giovani

Peu de temps avant l'arrivée de la jeune femme, il était assis tranquillement dans ce siège dont il tâtait l'accoudoir du doigt. "C'est moelleux ça dis donc" pensa-t-il... bref... Il l'attendit préparer les compresses et la remercia en lui disant :

Hum c't'a dire que c'est sur les fesses que ça me démange donc... je les mettrai tout seul, mais z'êtes bien aimable !

Ha voui les vessies... hum bon j'irai voir un boucher dans ces cas là...

C'est à cet instant qu'il entendit brailler alors qu'il n'avait pas eu le temps de lui répondre. Il ne comprit pas le regard noir que lui faisait la nouvelle venue, ou alors... non... gnépapotib ça...Il jeta un regard à Melusine, un sourire en coin, et ajouta avant de filer :

Bon je repasserai si vous le voulez bien, quand vous aurez tous les ingrédients, et pis j'vous paierai tout d'un coup si ça ne vous dérange pas... Je m'appelle Giovani ajouta t-il avec un regard pour Baile.

Ha oui... j'ai besoin de tout ça pour... faire un parfum...

J'vous laisse, avec votre...amie. La bonne journée !

Il ne put s'empêcher de sourire à nouveau, à cette situation d'abord, et au fait qu'il allait enfin avoir moins mal aux fesses...

Melusine34

Oui c'était bien elle et comme souvent quand elle entre dans une pièce un certain remue ménage s'en suit... Assaillie sous le flot des question de sa sœur d'armes, la brune en délaissa quelques instant la question posée au jeune homme. Ce n'est que lorsque ce dernier prit congé qu'elle réalisa.

Citation:

Hum c't'a dire que c'est sur les fesses que ça me démange donc... je les mettrai tout seul, mais z'êtes bien aimable !

Ha voui les vessies... hum bon j'irai voir un boucher dans ces cas là...

Bon je repasserai si vous le voulez bien, quand vous aurez tous les ingrédients, et pis j'vous paierai tout d'un coup si ça ne vous dérange pas... Je m'appelle Giovani

Ha oui... j'ai besoin de tout ça pour... faire un parfum...

J'vous laisse, avec votre...amie. La bonne journée !

Bien comme vous voudrez. Je passerai commande dans la journée auprès de marchands ambulants, mais je dois vous prévenir que certains produits que vous demandez sont fort rares et onéreux. Je vous dis ça afin que vous ne soyez pas surpris quand vous repasserez. J'espère recevoir ma commande avant la fin du mois, je vous écrirai des que j'aurai tout ce qu'il vous faut. Faudra que vous m'indiquiez aussi combien il vous en faut mais...nous verrons ça .

Elle le salua et lui sourit alors qu'il passait la porte et ce n'est qu'ensuite qu'elle réalisa le sous entendu de sa dernière phrase : "votre amie". Hum il ne se trompait pas de beaucoup, sauf peut être dans la nature de leur relation m'enfin ça ça ne le regardait pas.

Bon on fait quoi là? Tu m'sers une de tes décoctions en bienvenue ou tu m'présentes à tous ceux qui te manquaient tellement dans l'fin fond d'la Normandie?

On fait quoi? Heu... laisse moi deux minutes pour fermer le dispensaire et on va fêter ton arrivée en taverne! Les herbes ça va bien quand on est malade ou en mission, là ce qui m'fait envie c'est une blanche bien fraîche. Viens!
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--Bertine

Il était encore nuit lorsque Bertine arriva, escortée d'un garde aux couleurs de la Blonde des Flandres. Les jambes tremblantes, par cette longue chevauchée, dont elle n'avait guère l'habitude, accompagnant généralement sa maitresse dans son coche, elle arriva devant le dispensaire. Tambourinant la porte de toute sa force, elle cria, quitte à ameuter la ville:

Ohé, il y a quelqu'un? Ma Maitresse, la Vicomtesse d'Harlegnan a besoin d'aide urgente. Ohé, ouvrez, je vous en supplie.

Son coeur battait la chamade, le temps jouait contre elles, elle craignait surtout faillir à sa mission. Sa maitresse comptait sur elle, elle se devait de répondre à sa confiance. D'autant plus qu'elle détestait voir les gens souffrir.

Melusine34

Qui diantre pouvait tambouriner de la sorte à la porte du dispensaire à cette heure là? La brune laissa là ses bagages , et descendit de ses appartements ouvrir.

Devant la porte elle tomba nez à nez avec une Bertine affolée. La Blanche connaissait la jeune femme pour être la camériste de Rosa; elles s'étaient croisées une fois ou deux notamment lors de la naissance de Balthazar et sa mine d'ordinaire si calme ne laissait cette fois rien présager de bon.

Elle la fit entrer et essaya de l'aider à se calmer... en vain mais au moins put elle en tirer quelques renseignements quand aux raisons de son affolement.

L'heure n'était pas a trainer. Laissant la camériste reprendre ses esprits en bas, Mel remonta à l'étage, boucla ses affaires rapidement; puis redescendue elle se rua dans l'atelier préparer sa trousse emportant cette fois plus que le nécessaire. Bertine lui avait laissé entendre de quoi il retournait mais la pauvre fille n'avait pu lui donner de renseignements suffisamment précis quand à l'état de sa maîtresse. Hors de question de prendre le moindre risque et de toute façon ce ne serait pas perdu.

Un cheval loué la veille l'attendait devant la porte. Elle devait partir en voyage elle ferait donc un crochet par la Motte-au-bois. Ses fontes garnies de ses bagages, elle prit Bertine en croupe, sa trousse de soin entre elles deux et cravacha jusqu'au château de la Blonde des Flandres sans prendre le temps d'afficher sur la porte de l'officine qu'elle s'absentait quelques jours... faudra qu'elle demande à une âme charitable de s'en charger si d'aventure son escapade devait se prolonger.

P.S: Mel quitte Tournai quelques jours à compté de ce soir. Est il possible de poursuivre ce rp en gargote? Merci

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Achilee

La flamande revenait de sa retraite.

Toujours trop longue à son gout mais toujours trop courte au gout des nonnes qui l’accueillaient. Et cette année elles lui avaient joué un sale tour : au moment où elle devait sortir 15 jours entre deux retraites, un incunable précieux avait disparu ! Personne n’avait eu le droit de passer les murs du couvent. Achilée en avait presque fait un scandale ! Mais le pire c’est quand on s’était aperçu que ce livre n’avait pas disparu mais avait été oublié dans sa cellule par celle là même qui avait donné l’alerte, la scribe ! Du coup, coincée dans sa retraite elle avait laissé son esprit vagabonder autant que ses plumes et elle avait fait de multiples croquis de vêtements que son époux, tisserand exceptionnel ne manquerait pas de réaliser.

Mais elle était tout de même sortie de méchante humeur.
Humeur qui changea du tout au tout quand elle entra dans le dispensaire

Meeeellll je suis de retour

Elle souriait, ravie de ce retour, ravie de revoir sa sœur, les tournaisiens et son époux bien sûr.
Elle entra et déposa sa besace lourdement chargée de récoltes diverses qu'elle avait faites pendant son absence et tout le long du chemin de retour.

Pas de réponse de Mel... Elle soupira: elles avaient du se rater.

Alors elle passa dans l'atelier et commença à ranger tous ses précieux échantillons.
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Luciobello

Lucio était revenu à Tournai. Il avait quelques affaires à régler.
Et il voulait absolument passer 'Aux Herbes Folles' endroit magique dans lequel il n'avait pas eu le temps la dernière fois, débordé qu'il était.

Il entrait et regardait les différents produits qui étaient présentés; il y en avait tant, il passait et repassait;
intrigué par bon nombre de fioles sur lesquelles étaient inscrites des noms fort étranges.

Bergamote, niaouli, lavandin, ... à quoi ça sert tout ça ..

Lucio se baladait à travers les étalages et se perdait dans les produits et ses pensées, ne voyant pas le temps passer..

Achilee

Elle travaillait dans l'atelier et la réserve attenante. Les plantes avaient été mises à sécher, les teintures alcooliques avaient été lancées. Prévoyante, Achilée commençait les réserves de ces plantes qui seraient particulièrement efficaces cet hiver. En commençant par les plantes, plus rares ici, qui venaient du sud du royaume. Se les procurer n’était pas toujours aisé, mais en tant que responsable de la pharmacie de L’Hôtel Dieu, elle était au centre d’un réseau d’échanges entre jardins à travers le royaume. Et même si elle ne s’avantageait pas, elle savait au moins où étaient les bons fournisseurs.

Elle entendit déambuler dans l’officine et sortit en courant, sourire radieux aux lèvres, persuadée d’y voir Mel. Il y avait tant de temps qu'elle ne l'avait pas vue!

Meeeeeeeeeeellll!!!

Le cri de joie mourut doucement dans sa gorge. Elle regarda un instant le visiteur, et désemparée, bafouilla

Oh!..p.. pardon je..je suis navrée

Elle s’empourpra, aussi, en imaginant mille choses :
* que le visiteur pouvait penser qu’elle le prenait pour une dame alors que visiblement il n'avait rien d'une "mevrouw"
* que ne pas savoir distinguer sa sœur d’un messire voulait dire qu’elle ne devait pas distinguer un brin de sauge d’un brin de fenouil: facheux pour une personne dont c'est le métier et la passion
* ou alors que sa sœur devait être…affreuse pour être ainsi confondue avec lui. Elle dont Achilée admirait toujours la grâce et la beauté, jusqu’à envier parfois ses longs cheveux d’ébène.

Elle s’excusa doucement en suivant des yeux le même parcours sur les pots, bocaux, et autres fioles dont la vue la rassurait et l'emplissait d'une joie toute simple ainsi que d'une certaine fierté, il fallait bien l'avouer.
Ce simple regard lui fit reprendre une certaine contenance et c'est d'un ton plus assuré et plus professionnel quelle continua:

Que puis je faire pour vous ?
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Luciobello

Hum oui bonjour.

Je viens ici pour trouver une plante qui m'aide à dormir; mon sommeil est troublé ces derniers temps, les soucis..

Mélusine m'a invité à venir voir votre magnifique endroit; et je crois que je vais y revenir souvent

Achilee

Oh je vois…sachez qu’il y a plusieurs façons de favoriser le sommeil. Et certains sont…étonnants
Savez vous que le houblon est souverain contre ce genre de problèmes justement?

Elle sourit il semblait apprécier ses "petits pots" comme disait Mel dans un sourire ironique. Aussi, pour lui, elle déplaça l’échelle, monta sur le deuxième barreau, et descendit un pot qu’elle regardait presque avec tendresse et le lui présenta

Pas sous forme de bière...ça non !! ajouta-t-elle dans un léger rire sinon ça se saurait !! Mais en tisane...oui. Cette tisane a toutefois une odeur et un gout assez fort et je dois avouer …peu agréable...enfin à mon avis.

Elle ôta le couvercle et tendit le pot à son visiteur

Sentez ! Pas terrible hein ?
Par contre glissé dans un petit sac en toile, placé sous votre oreiller, c’est assez efficace
Mais on peut combiner cela avec d’autres tisanes. Je peux aussi vous en faire de plus …agréable au palais même si ce n’est pas le but. Tout dépend de l’intensité de votre problème …
C’est plus un souci à l’endormissement ou est ce que vous vous réveillez plutôt au milieu de la nuit ?
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Luciobello

Achilee a écrit:

Elle ôta le couvercle et tendit le pot à son visiteur

Sentez ! Pas terrible hein ?
Par contre glissé dans un petit sac en toile, placé sous votre oreiller, c’est assez efficace

Diantre quelle puanteur !

Achilee a écrit:

Mais on peut combiner cela avec d’autres tisanes. Je peux aussi vous en faire de plus …agréable au palais même si ce n’est pas le but. Tout dépend de l’intensité de votre problème …
C’est plus un souci à l’endormissement ou est ce que vous vous réveillez plutôt au milieu de la nuit ?[/color]

Et bien, je me sens plus prêt à mettre la fiole sous l'oreiller qu'avaler telle ou telle tisane, je préfère 100 cent fois une bière.
Dites le houblon, on s'en sert pour faire de la bière, alors n'y aurait-il pas moyen de me préparer une potion à verser dans ma bière ?

J'ai un souci à m'endormir, je reste éveillé à penser à plein de choses qui me marquent, du coup, je m'endors tard;
mais après, je dors comme... comme un ours

Achilee

Diantre quelle puanteur !

Puanteur?
Achilée se rembrunit, vexée tout en essayant de ne pas le montrer. Elle voulait bien avouer que les fleurs de houblon étaient légèrement incommodantes, qu’elles ne sentaient pas la rose… (Remarquez c’est plutôt normal vous me direz) mais de là a dire que ça puait !

C’était insulter ses plantes et donc l’insulter elle !

Cet homme là n’avait certainement jamais sentit des effluves de rue frottée par les chèvres en pleine cagnasse dans la garrigue…parce que ça oui ça puait ! Cette plante sentait non seulement très mauvais mais son odeur était persistante. Abortive, toxique à forte dose, elle avait toutefois des propriétés qui soulageaient les douleurs articulaires et entrait même dans la composition du vinaigre des quatre voleurs. Comme quoi il ne fallait pas juger au premier abord.

Elle s’en voulu d’avoir conclu trop vite. Après tout le prêtre avait peut être été élevé dans une famille bourgeoise où les odeurs devaient être bannies. Alors elle le plaignit, parce qu’il ne savait pas ce qu’il perdait : l’odeur émouvante et pourtant « à croquer » de la peau d’un nourrisson, celle d’une femme qui relève ses cheveux, celle d’un homme…hum mieux valait arrêter là ses pensées.

Et quand il parla de tisane dans la bière elle éclata de rire

Pour faire une infusion efficace, il faut que le liquide soit bouillant….je doute que vous appréciez votre bière à cette température et si vous voulez la laissez refroidir je doute qu’elle soit subtilement pétillante comme on aime généralement à la boire. Mais si vous voulez essayer…libre à vous…mais je crois que ce sera une tisane…

Elle prépara sortit quatre pots, pesa, mélangea et s’arrêta soudain, elle avait une idée : il lui restait un fond d’huile médicinale de mélisse peut être que quelques gouttes sur l’oreiller pourraient l’aider à trouver le sommeil ? Elle s'éloigna rapidement et revint une fiole en main.

Vous allez essayez ça et vous viendrez me dire dans deux trois jours si ça marche. Vous mettez quelques gouttes de cette huile sur un mouchoir propre que vous posez sur votre oreiller et vous vous couchez dessus. C’est pas de la tisane, l’odeur est pas désagréable…mais par contre ça tachera le mouchoir…et je vous préviens il n’y a aucune garantie que cela marche…il faudra passer à la tisane si cela échoue
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Saian

Encore tout vêtu de la très esthétique tenue de ceux qui s'oublient chez les ecclésiastiques, le teint frais comme une violette, l'air guilleret du condamné qu'on vient de gracier, un pas sautillant digne de Candy - je m'arrête - , Saian profite de ses premiers pas de liberté depuis bien longtemps.

Et où ses pas le portent ils ? Voilà, dans le mille, chez les pimprenelles histoire de voir s'il trouve la sienne affairée entre quelques sacs de plantes diverses et variées aux parfums les plus délicats.

Aussi vous pouvez vous imaginer son froncement de sourcils quand, alors qu'il entrait sans bruit, une exclamation doucereuse parvient à ses oreilles : Diantre quelle puanteur. Diantre Quelle puanteur. DIANTRE! Quelle puanteur! Diantre quelle Puanteur. A force de retourner les majuscules, le sens caché de cette mystérieuse phrase se révèle enfin au bonhomme.

Et oui, le monastère, ca vous rapproche de Dieu, mais ca vous rend pas plus intelligent pour autant. Enfin, un sourire un peu moqueur vient vite retrouver la place qu'il avait perdue ces derniers temps avant que Saian ne fasse montre de sa présence.

'jour Kiki, on dirait que vot' méthode de séducation nécessite un coup de frais, ou de vent oh oh oh!

Achilee

Et pendant qu’elle tendait la fiole à son visiteur, son regard se posa sur un pot qui lui fit penser à ce qu’elle avait vécu en taverne la veille au soir

Un instant de réflexion qui effaça ce qui l’entourait : elle revit la scène et perdit son sourire.

Entrée à la Démonesse Fleur Bleue, pour y savourer une bière, elle avait vite été rejointe par Maelisse qui lui avait expliqué avoir vécu des « émotions ». Et ces émotions lui avaient laissé plaies et bosses. Et certainement aussi le genre de violences faites aux femmes par des hommes pervers. Elle ne l’avait pas ouvertement dit mais avait été assez claire. L’herboriste en avait frissonné.

Cette nouvelle avait animé Klesiange d’une de ses rages froides qu’elle n’aimait pas. Il avait patiemment extorqué à Maelisse, le nom de ses bourreaux. Tout ce dont se rappelait la jeune diplômée de médecine, c’était que l’un d’eux était nommé par sa déformation : le bossu. Et le propriétaire de la taverne avait jouté d’une voix froide et coupante je vous avais dit que si on s'en prenait à vous.... Et on s’en était prise à elle… Achilée tremblait pour ces gens tout autant qu’elle leur en voulait de ce qu’ils avaient fait subir à Maelisse.

Cette dernière avait expliqué se soigner mais une plaie dans le dos l’embêtait. L’herboriste avait su qu’elle devait jeter un œil. Et comme elle n’avait pas grand-chose, elle avait tenté de faire au mieux avec les moyens du bord.
Il aurait fallu faire des compresses avec du plantain ou du millepertuis additionnés de souci qui aidait à la cicatrisation mais elle était sortie sans presque rien. Alors elle avait pensé au romarin, pas le plus adapté peut être, mais l’art de soigner devait aussi s’adapter aux contingences… et on devait certainement en trouver dans les cuisines des tavernes. Elle en de manda donc à Klesiange. Qui malgré son regard encore chargé de cette rage froide avait diligence pour lui apporter…du thym !
Elle lui avait décrit la plante, ses feuilles longues et coriaces, son odeur délicieuse. Et elle avait obtenu du blond la bonne plante.

Une infusion et un mouchoir longuement posé puis renouvelé avaient été les seul soins acceptés par la patiente qui avait râlé quand elle avait appris qu’il faudrait faire ces gestes pendant une semaine. Deux fois par jours qui plus est !

Depuis Achilée s’inquiétait, peut être moins pour Maelisse dont elle avait évalué la blessure que pour les deux brutes épaisses. Elle n’avait pas aimé le regard de Kles … non décidément elle n’aimait pas la mort des êtres vivants, si corrompus soivouent ils et c’est peut être pour ça qu’elle avait entrepris d’étudier la médecine.

Elle secoua la tête et reprit pied dans la réalité.

Vous me direz si ça marche Luciobello ?
Saian ?vous ici ?

Elle sourit
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Luciobello

Lucio, conscient de sa demande saugrenue, ne faisait mine puis riait lui aussi avec la vendeuse.
Il avait essayé de.. en demandant si.. pour éviter de.. et attendre que..

Non non je.. avec la nature, on ne sait jamais.. vous savez je suis très pieux et je crois au miracle, il aurait pu exister un produit miracle.. euh

Elle avait réussi à trouver toute seule une solution qui géniale, une goutte miracle inodore sans boire de tisane; par Aristote !

Ha oui ! Je vais faire ça. C'est pas de la tisane, c'est.. Pas grave des bouts de tissus, j'en ai plein, c'est très bien; je prends ça d'abord.
Je vous fais confiance, et je repasse vite.

J'espère que ça va fonctionner son truc, l'avantage, c'est pas de la tisane qui puire; hé hé j'ai bien fait d'exagérer je crois.

Achilee

Une fois Luciobello parti, elle regarda Saian un peu mieux, arqua un sourcil, l’air goguenard

Dites donc l’beau brun d’la belle brune… vous avez pas un peu fin de vous payer ma tête ?Où est ce que vous avez vu que je séduirais d’un homme…un clerc de l’Eglise qui plus est…!!!
Namého !ça pas ? Z’auriez pas besoin de mon aide vous ? Où alors les privations de votre retraite ont carrément orienté vos pensées… Ah ben non vous étiez déjà comme ça…
Et arrêtez de m’appeler Kiki !martela-t-elle plus amusée qu'énervée tant le jeu des surnom était devenu sujet de plaisanterie. Ne l'appelait -elle pas aussi parfois Saianichou à la manière de Bocom?

Elle sourit, pas mécontente de le revoir mais ajouta désolée pour lui

Navreé beau brun mais la belle brune est en balade…Y a que la mielle ici…

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Saian

En chair et en os!

Une expression de "franche" innocence vient prendre place sur le visage du revenant.

Moi ? Me moquer ? Jamais! M'enfin où allez vous chercher c'la, vous devenez paranoïaque, méfiez vous, vos confrère vont avoir du travail avec ca! Par contre je crains ne rien pouvoir faire contre cette manie de vous appeler Kiki, c'est que... chassez le naturel, il revient au galop!

Bon d'accord il est content de revoir Achilée, puis Tournai, puis tout le reste, mais il manque tout de même quelqu'un, et voilà que la "doctor ès" en vient au fait.

En balade mmh ? Et vers où si c'n'est pas indiscret ?

Moonflower

La petite blonde arrive, toque un coup pour la forme et entre sans attendre.

Saian ?!

Elle le regarde des pieds à la tête et lui sourit, un brin moqueuse.

Ca fait un bout de temps. Très jolie ta robe. Nan... vraiment. On y croirait presque.

Un sourire angélique, un battement de cils exagéré et elle se tourne vers Achilée.

Bonjour Achilée.
Je suis désolée de vous interrompre mais je viens de raccompagner une jeune femme à sa roulotte. Eolia. Je ne sais pas si vous la connaissez. Je crois qu'elle est malade.
Puis-je vous demander de venir la voir ?
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Saian

Une nouvelle voix dans son dos, décidément cette herboristerie devenait une véritable taverne!

Tiens, Flowie! Ca fait un bout de temps oui, j'ai dû passer un petit temps à converser avec Dieu pour m'assurer qu'il accepte que les donzelles s'effeuillent sur les tables des estaminets publics.

Un temps pour examiner son propre habit.

Bel ouvrage hein ? Je réfléchis à me refaire une garde robe, c'est nettement plus confortable!

Un froncement de sourcils vient animer le front du brun alors que la lorraine expose sa requête.Aller voir une jeune femme... ouais mais c'est pas la sienne... Malade ? Erk! Un coup à choper des saletés.

Elle est rousse cette Eolia ?

Moonflower

Moonflower rigole, faisant en même temps un clin d'oeil malicieux à Saian.

Citation:

Elle est rousse cette Eolia ?

Elle l'était Saian... elle l'était. Ne me demande le pourquoi du comment, hein. C'est une histoire qui dépasse l'imagination.
Mais bon, dans l'état où elle se trouve, de toutes manières...

Et puis dis-donc !

Elle met ses deux poings sur le hanche.

T'as bien une brune déjà non ? Hum ?
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Achilee

Pas même le temps de saluer Moon qu’ils commencèrent à se taquiner tous les deux. Alors elle disparait dans l’atelier, prend sa besace, fourre dedans pêle-mêle des bandages, de quoi faire des compresses, des la farine de lin s’il y a besoin d’emplâtres, un mortier, des aiguilles et du fil de soie, quelques instruments et repasse dans la grande salle.

Laissez-moi le temps de prendre deux trois plantes et je suis à vous

Elle s’activa, sortit plusieurs pots. Églantier, verveine, souci, millepertuis, sauge perdirent une peu de leur contenu au profit de petits sacs en lin, pratiques pour le transport. Elle saisi aussi un petit pot de pâte de coquelicot, et de quoi faire des tisanes sédatives dont du houblon dont elle n’avait pas encore rangé le pot après le départ de Luciobello.

Moon je suis prête je vous suis !

Elle se tourna vers le brun avec un sourire « innocent »

Beau brun…je vous confie la boutique vous voilà apprenti herboriste ! Remarquez avec votre jolie robe de bure, certains pourront même y croire!!
Ah ! vous me rangerez tous ces pots que je n’ai pas eu le temps de fermer et vous donnerez un coup de balai je vous prie...
Je serai rentrée dès que possible…
A bientôt !

Elle tourna les talon et sortit pour lui cacher la folle envie d’éclater de rire qui la tenaillait. Elle pensa à la malade et reprit son sérieux.
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Saian

Humpf c'était juste à titre informatif...

Ah ben voilà que Kiki en profite pour lui mettre le pied à l'étrier. Et pour le coup ca laisse notre bonhomme sans voix. Même pas une petite pique, rien! Alors bon, tiraillé entre une envie de partir comme ca et celle de se prendre au jeu, il se laisse finalement convaincre par lui même de rester.

Comptez sur moi Kiki, j'accueillerai bien les condamnés.

Le séant bien calé sur son siège, un peu de désordre ajouté sur la table histoire de se sentir à l'aise, et hop, voilà un moine secrétaire tout ca. Les infections n'ont qu'à bien se tenir.

Moonflower

La blonde attend qu'Achilée rassemble ses affaires.
Un dernier regard amusée sur Saian qui prend ses aises et elle sort avec l'herboriste pour lui montrer le chemin.

[Suite au topic "La roulotte d'Eolia"]

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Achilee

[Mercredi soir]
( oui je suis en retard:))

2 mois et demi !
2 mois et demi ! Sans voir sa sœur !
Trop long au gout de la « mielle ». Beaucoup trop long!

Alors elle avait savouré cette soirée où elle l’avait revue, cette soirée où les messires présents avaient été drôles cette soirée ou tout simplement elle avait récupéré la meilleure partie d’elle en retrouvant sa sœur.
Mel glissait ce qui l’avait sourire : des deux c’était elle la plus maladroite d’habitude. Oui mais…
Mais sa dernière glissade avait été violente. Mel s’était cognée la tête et en était restée évanouie.

Achilée l’avait faite transporter au dispensaire. Pas question de la laisser sur place. Pas question d’exposer sa sœur aux regards des curieux. Pas question de la soigner devant tous.

Saian et Pino l’avaient portée jusqu’à l’officine. Et si elle n’avait pas été si inquiète, l’herboriste aurait appréciée toute la saveur de la situation : la belle brune portée par les deux seuls Loréals masculins. Preuve qu’elle savait pourtant bien tomber parfois.

Ils la déposèrent sur un lit et elle ferma la porte, restant seule pour l’ausculter. Elle souleva les cheveux, chercha une plaie ou une bosse… Pas de plaie …mais une superbe bosse grossissait non loin de la tempe. Rien de vraiment grave.

Elle la souleva par les épaules pour mieux la positionner sur les couffins et étouffa un juron. Elle était légère, bien trop à son regard de médicastre. Le teint pale pouvait donc possiblement s’expliquer autrement que par le coup sur la tête. Une anémie ? Il allait falloir qu’elle tire ça au clair dès qu’elle serait réveillée.
Tout en la regardant, inquiète, elle parla à celle qui ne pouvait l’entendre.

Mel Mel Mel… tu m’as encore eue…les vêtements larges… ce n’est pas vrai…mais ils te nourrissent pas quand tu es en mission ou quoi ? Et pourquoi ? Pourquoi tu ne m’a rien dit ?

Elle s’en voulait de n’avoir rien deviné, rien décelé en la revoyant en taverne. La joie des retrouvailles pouvait elle troubler à ce point le jugement ?
Elle amena des sel qu’elle passa sous son nez et quand sa sœur reprit pied dans la réalité, elle marmonna

Tu perds rien pour attendre ma cocotte…je vais te choisir les tisanes les plus amères !!!!

Elle sortit de la chambre pour aller mettre son savoir, tout son savoir et tout son cœur à préparer les tisanes et autres décoctions qui la remettraient sur pied.

Vous pouvez aller la voir mais ne la fatiguez pas trop
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Nevgerel

Nevgerel, une fois n'est pas coutume avait reçu une autorisation d'Achilée pour aller visiter l'une de ses patientes durant son sommeil. Il reconnaissait là de la part de l'herboriste un acte de bravoure frisant l'inconscience mais avait remis à plus tard l'élaboration d'une interprétation sensée. Achilée chacun le savait devenait de plus en plus fada au fur et à mesure que le temps passait.

Il rejoint un fauteuil au chevet de la patiente et résolu qu'il était qu'on ne se tire du comas que pour l'unique raison que quelque chose de mieux miroite ailleurs, commença le récit suivant, réservant à plus tard ce que lui susurrait son caractère indomptable

Il y avait une fois à Lyon de France, ville située sur le Rhône, un très riche marchand appelé Jacques de la Jacquière ; c'est à dire pourtant qu'il ne prit de le nom de la Jacquière que lorsqu'il eut quitté le commerce et fut devenu prévôt de la cité, qui est une charge que les lyonnais ne donnent qu'à des hommes qui ont une grande fortune et une renommée sans tache. Tel était aussi le bon prévôt de La Jacquière : charitable envers les pauvres et bienfaisant envers les moines et autres religieux, qui sont les véritables pauvres selon notre Seigneur.
Mais tel n'était point le fils unique de notre prévôt, messire Thibault de La Jacquière, quidon des hommes d'arme du roi. Gentil soudard et friand de la lame, grand pipeur de fillettes, rafleur de dés, casseur de vitre, briseur de lanterne, sacreur et jureur, arrêtant maintes fois le bourgeois dans la rue pour troquer son vieux manteau contre un tout neuf , et son feutré usé contre un meilleur. Si bien qu'il n'était bruit que de messire Thibault tant à Pairs, qu'à Blois, Fontainebleau et autre séjours du roi...

(tiré de Potocki, à suivre)

Melusine34

Cette odeur… cette odeur honnie… celle là même qui vous réveillerai un mort : violente entre toutes, qui vous brûle les narines et vous donne envie de tousser. N’empêche que ce fut efficace. Le jeune femme entrouvrit péniblement un œil, puis deux avant de faire une grimace des plus expressive quand a la douleur qui irradiait encore sa boîte crânienne.

Elle referma les yeux fatiguée encore par sa chute et afin aussi de se donner un répit face aux remontrances de sa sœur.

Tu perds rien pour attendre ma cocotte…je vais te choisir les tisanes les plus amères !!!!

Tisanes … amères … voilà en gros les rares mots qui traversèrent la barrière du brouillard qui tapissait la tête de la brunette mais s’en était bien assez pour lui donner l’envie de faire le mort encore un peu. Qui sait si ça n’attendrirait pas un peu la médicastre et lui éviterai par là même une remontée de braies plus que certaine.

Combien de temps elle se rendormi, elle n’en savait rien. Une voix rauque, plus rauque que d’ordinaire du moins, la fit revenir a la surface. Les paupières toujours closes elle se laissa bercer par ce timbre qui lui semblait familier mais qu’elle avait bien du mal à attribuer a Achilée. Cette dernière serait elle malade ? La soirée de la veille avait du être arrosée pour lui donner au matin cette voix si grave et presque masculine…. Ou alors…. Non elle délirait, Kiki n’aurait pas pu lui cacher une particularité physique de cet ordre, elle s’en serait forcément rendu compte !

Il y avait une fois à Lyon de France, ville située sur le Rhône, un très riche marchand appelé Jacques […assez flou….] -Van ? Ben ça ! Il est de Lyon à l’ origine ? Pour une nouvelle… Elle qui le croyait flamand depuis des générations l’barbu… il cachait bien son jeu… du coup elle tendit un peu l’oreille- charitable envers les pauvres et bienfaisant envers les moines et autres religieux, qui sont les véritables pauvres selon notre Seigneur. –ouais ça ça lui ressemble assez-

[….perdu dans les limbes de la migraine…] messire Thibault de La Jacquière, quidon des hommes d'arme du roi. Gentil soudard et friand de la lame, grand pipeur de fillettes, rafleur de dés, casseur de vitre, briseur de lanterne, sacreur et jureur, arrêtant maintes fois le bourgeois dans la rue pour troquer son vieux manteau contre un tout neuf , et son feutré usé contre un meilleur. – non là c’est sur elle déraille Achilée : d’abord Thibault était de Len… truc chouette qu’elle a jamais su prononcer correctement puis « pipeur de fillettes » ça se serait su … -

Prise dans ses réflexions personnelles elle n’ouit pas la fin du récit. Quand même Thibault…. Elle y allait fort l’Achilée là, un homme si charmant, si cultivé, si… que s’en était un crime de le voir se mettre au service d’Aristote plutôt qu’a celui des femmes. Grmmff un rien la retenait encore d’ouvrir l’œil pour la tancer sur sa voix muée et lui faire reproche des propos tenus. Mais elle songeait qu’il était tôt encore pour faire savoir a sa sœur qu’elle avait retrouvé ses esprits, l’envie de se faire chouchouter un peu et de passer a travers les reproches de la médicastres quand a sa perte de poids visiblement mal dissimulée, était plus forte pour une fois que sa curiosité légendaire. Elle resta donc immobile, le visage impassible et les paupières baissées.

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Paikan

Timidement Paikan s'approcha de la bâtisse. Il regarda discrètement alentours.

Dame Mélusine ?

Nevgerel

Nevgerel marqua une pause pour boire un coup puis poursuivit :

Le jeune Thibauld fut reçu dans la maison paternelle avec autant de joie que s'il y fût arrivé chargé de toutes les indulgences de Rome, Non seulement on tua pour lui le veau gras, mais le bon prévôt donna à ses amis un banquet qui coûta plus d'écus d'or qu'il ne s'y trouva de convives. On fit plus. On but à la santé du jeune gars, et chacun lui souhaita sagesse et résipiscence.
Mais ces vœux charitables lui déplurent. Il prit sur la table une tasse d'or, la remplit de vin, et dit : « Sacre mort du grand diable, je lui veux dans ce vin bailler mon sang et mon âme, si jamais je deviens plus homme de bien que je ne suis. »
Ces affreuses paroles firent dresser les cheveux sur la tête à ses convives. Ils se signèrent et quelques uns se levèrent de table. Messire Thibauld se leva aussi, et alla prendre l'air sur la place de Bellecourt, où il trouva deux de ses anciens camarades et grivois de la même étoffe. Il les embrassa, les conduisit chez lui et leur fit apporter maints flacons, sans plus s'embarrasser de son père et de tous les convives.
Ce que Thibauld avait fait le jour de son arrivée, il le fit le lendemain et tous les jours d'après. […] Ainsi en ce même jour Messire Thibauld festoya encore ses amis. Ils sablèrent maints flacons, puis comme la nuit était déjà bien avancée, et bien noire, ils sortirent pour prendre l'air sur la place de Bellecourt. Et lorsqu'ils y furent, ils se prirent tous les trois sous le bras et se promenèrent ainsi d'un air faraud, à la manière des grivois, qui s'imaginent par là attirer le regard des jeunes filles. Cependant pour cette fois ils n'y gagnaient rien car il ne passait ni fille, ni femme. Si bien donc que le jeune Thibauld, grossissant sa voix et jurant son juron coutumier dit : « Sacre mort du grand diable ! Je lui baille mon sang et mon âme que si la grande diablesse sa fille venait à passer, je la prierais d'amour tant je me sens échauffé par le vin ! ».
Ce propos déplut aux deux amis de Thibauld qui n'étaient pas d'aussi grand pécheurs que lui.
Et l'un d'eux lui dit : « Messire notre ami, songez que le diable est l'éternelle ennemi des hommes, et qu'il leur fait assez de mal sans qu'on l'y invite et que l'on invoque son nom. »
A cela Thibauld répondit : « comme je l'ai dit, je le ferai ».
Sur ces entrefaites, les trois ribauds virent sortir d'une rue voisine, une dame voilée, d'une taille accorte et qui annonçait la première jeunesse.

Achilee

Quand elle avait entendu la voix de Nev elle avait failli ouvrir violemment la porte! ...Ah non alors !!! Mel avait besoin de repos!!! DE REPOS !!! Et le repos en Flandres, comme beaucoup s’en doutent, est rarement là où Nev se trouve.

Pourtant, elle s'était arrêtée, la main sur la poignée: la voix n'avait ni ces intonations malicieuses ni cette ironie, cette gouaille permanentes qui habillaient généralement celle du Gnom.

Nev sage? Alors ça elle demandait à voir : c’était si inhabituel que sa curiosité la démangeait comme rarement. Elle entrouvrit la porte de la chambre et risqua un regard dans l'entrebâillement. OUI il était SAGE!

...Il lisait d'une voix posée !!!!!

Elle la referma rapidement comme si elle avait assisté à une scène ahurissante, une de celles où notre esprit tente de refuser ce que nos yeux ont vu. Et il lui aurait fallu bien deux à trois minutes pour reprendre ses esprits mais les évènements s'enchainèrent:

Dame Mélusine ??

Dans la rue une voix hésitante demandait Mel : le travail lui ferait passer cette vision étonnante, presque choquante d’un Nev posé et tranquille.
Posé et tranquille…enfin tant d’autres mots lui venaient à l’esprit après cette scène: doux, réservé, mesuré, pondéré, pudique, modeste, raisonné et raisonnable, sérieux, équilibré… et aucun de ces mots en général dans l’esprit de l’herboriste n’était associé au Gnom.

Elle ouvrit la porte d’entrée et une pensée lui traversa l’esprit

Pourvu qu’il ne soit pas malade …

Elle secoua la tête pour chasser ce qu’au choix on pouvait appeler divagation, hallucination ou illusion, et offrit au messire un sourire qu’elle espérait pas trop troublé par cet évènement exceptionnel.

Bonjour messire je suis Achilée la sœur de Mel

Et comme le temps n’était pas spécialement beau...

Entrez ! Entrez !...Mel est fatiguée elle s’est alitée...que puis-je faire pour vous messire ? À moins que vous ne soyez Messire Paikan…auquel cas nous avons préparé une chambre pour vous.

Et s'effaçant pour le laisser entrer elle lui désigna la salle commune où sa sœur et elle recevait ceux qui avaient besoin de leur aide. Ils seraient plus à l'aise pour parler.
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Paikan

Paikan avança lentement. Il découvrit l'air tiède du dedans.

Merci, dit il en un murmure. Il sourit a Achilée. Et la suivit dans la salle.

Melusine34

Morphée vint la cueillir à nouveau et lorsqu’elle quitta ses bras caressants LA voix rauque et douce lui revint à l’oreille. La curiosité fut plus forte cette fois : elle entrouvrit donc un œil puis l’autre et sous l’effet de la surprise oublia toute prudence et dissimulation en les ouvrant bien grands. Mus par un reflexe pudique ses bras se portèrent alors contre sa poitrine comme pour remonter sur elle un drap inexistant, puis lorsqu’elle observa plus attentivement l’homme à ses côtés, ils se posèrent sereinement contre son estomac.

Il était beau, tellement beau… et tellement différent du Nev de taverne, ce feu follet au visage animé d’un sourire espiègle et d’une lueur lubrique dans la prunelle. Elle le dévorait des yeux comme pour imprimer sur sa rétine ce visage qu’il cachait d’ordinaire. Du récit elle n’écoutait plus rien ou presque, se laissant juste bercer par le timbre de sa voix sans plus se préoccuper du reste: des remontrances futures de sa sœur ou de la frayeur qu’a n’en pas douter sa chute avait du procurer a ses proches, ou encore de la présence ou non de quiconque aux alentours.
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Eilhin

Alors ... Elle avait dit à droite en sortant de l'auberge, puis deuxième ruelle à gauche. Humpf, à moins que ce ne soit l'inverse.
Eilhin ne sait plus, Eilhin a oublié comme d'habitude.
Cervelle de moineau doublée d'une tête de linotte, redondant me diriez vous. Peut être oui, mais il faut au moins tout cela pour la décrire la jeune rouquine.

Elle déambule donc, au hasard des rues de ce village encore inconnu.
Perdue, pour changer. Ivre aussi. Ceci expliquant peut être les nombreux slaloms.

Mais soudain : la lumière au bout du tunnel. Oui dà ! Là devant elle : le dispensaire. Yeeepaaa !! Pour un peu elle en pleurerait de joie !

Ayant compris, avec l'aide ô combien précieuse de M'Dame Achilée, qu'indigente elle était, la misèreuse elle ferait donc en osant frapper icelieu.

Attraper le heurtoir pour se présenter ... Beuhh : Gné po potib' elle en voit trois ! Bon bah, aux grands maux les grands remèdes, elle y va aux plats de ses deux petites menottes pour frapper l'innocente porte.

Baaammm Baaamm !

Hey Oh *hips* Y a Kekun là d'dans !!

Dans le genre arrivée discrète, on a connu mieux!

Achilee

Achilée arrivée depuis peu au dispensaire après un tour en taverne avait décidé d’étudier sur un vieux recueil de chirurgie écrit par un membre de la faculté de médecine de Salerne: un cas d’ablation d’une étrange grosseur chez un patient… Elle n’arrivait pas à intégrer trois lignes et recommença à les lire plusieurs fois. Sans plus de succès. Tout ce qui arriva c’est un sérieux mal de tête.

Pfff j’aurais pas du boire autant! Je me méfierai des tournée de Kat à l'avenir..

Baaammm Baaamm !

Sur le point d’abandonner, un bruit déchira le silence du dispensaire et accessoirement la tête de la médicastre.L'alcool avait chez elle l'étrange pouvoir d'amplifier les bruit désagréables. Ce qui la fit grimacer ..

Chuttt ! mais oui ya "kenkun" laissez moi le temps d'arriver!!!

Le pas encore légèrement titubant elle se dirigea vers la porte et l’ouvrit

Chuuuttttt…Oh c’est vous damoiselle Eilhin !
Entrez !

L’herboriste avait rencontré la demoiselle plus tôt dans la journée et la voyant démunie lui avait offert le gite.

Ouvrant la marche, essayant tant bien que mal de cacher que sa démarche chaloupée devait tout à l’alcool et rien à la coquetterie, elle ouvrit la porte du bâtiment d’accueil, traversa le jardin et ouvrit une porte qui donnait sur une petite chambre. Un lit une table, une chaise: monacale sans aucun doute, mais propre. Elle avait juste oublié de faire bruler le benjoin qu’elle et sa sœur utilisaient aussi bien pour assainir que pour parfumer les chambres.

Voilà votre chambre vous y serez chez vous le temps qu’il faudra. Vous pouvez vous promener dans le jardin mais je vous demande de ne rien y cueillir. La petite porte dans le mur du fond est ouverte vous pouvez passer par là au besoin. Je vous laisse vous installer...

Elle referma la porte de la chambre derrière elle et retraversa le jardin.

La "mielle" s’arrêta sur un banc de pierre. Émerger des brumes de l’alcool l’avait ramenée vers une certaine réalité, une douloureuse impression de déjà vécu doublée d'une autre sensation plus trouble...
Bref elle avait besoin de faire le point. Et comme toujours c’est en regardant ses plantes qu’elle y arrivait le mieux.
Les feuillages qui roussissaient,la chute des feuilles, le sursaut de certaines plantes qui se mettaient à fleurir, elle regardait tout cela sans penser à rien d'autre, laissait son esprit vagabonder et ne se fixer sur rien d'autre que cette admiration de la nature se préparant à un long sommeil...Mourir...pour mieux renaitre peut être.
Et quand son séant protesta sous la fraicheur du banc de pierre, elle se leva et rentra. Ses idées étaient plus claires même si elle n'avait encore pris aucune vraie décision.
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Achilee

Apres quelques jours de retraite était venu le temps du départ. Mel était bien trop occupée pour pouvoir tenir une permanence au dispensaire. Achilée la voyait peu et cela lui manquait mais elle avait conscience que sa brune sœur était fort affairée et ne voulait pas la surcharger. Aussi s’était elle décidée non sans mal pour une fermeture temporaire. Elle avait laissé un jeu de clé à Eilhin avec un petit mot, espérant que la jeune fille ne lui en voudrait pas trop de s’absenter ainsi. Ses bagages prêts, elle fit le tour de la bâtisse vérifiant que rien ne risquait de souffrir de son absence. Les cheminées éteintes, les bougies soufflées, les préparations terminées ou en attente, elle vérifia tout avec minutie. Le dispensaire avait déjà brulé une fois il y avait longtemps : pas question que ça recommence !! Satisfaite de son inspection elle sortit avec ses bagages et cloua un message sur la porte d’entrée.

Elle avait failli ajouter un second postscriptum demandant au plus farfelu des blonds tournaisiens de ne pas venir fouiner. Mais estimant qu’il y verrait une provocation elle s’abstint dans un sourire. Si par chance il n'avait pas cette idée, inutile de la lui donner.
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Eilhin

Le dispensaire fermé, Eilhin reste donc la seule pensionnaire. Pour l'heure encore trop démunie pour s'offrir le lopin de terre dont elle rêve, elle doit se contenter de sa modeste chambre comme logis. Reconnaissante envers Achilée et son hospitalité, elle a promis de surveiller l'établissement en son absence, aussi chaque jour s'emploie-t-elle à en faire le tour, vérifiant chaque porte et chaque fenêtre. Un soir, une fois sa rude journée à la mine achevée, elle a même décidé de nettoyer la poussière s'accumulant ça et là, et c'est armée d'un balai et d'un chiffon qu'elle a passé des heures à rendre son lustre premier au dispensaire, avant de s'écrouler de fatigue sur sa modeste couche.

Les jours passent alors pour notre nouvelle tournaisienne, tous plus ou moins semblables. Levée à l'aube, elle prend chaque matin le chemin de la mine. Le délai fixé avec le Pair de France pour payer sa "dette" aux Flandres qui l'avaient acceptée est terminé depuis bien longtemps, mais Eilhin s'est depuis engagée à travailler chaque jour dans la mine de fer, sa maigre participation à l'effort collectif. Elle s'accorde ensuite une courte pause dans la journée, où elle se nourrit le plus souvent d'une simple miche de pain.
Parfois, pourtant, elle échappe à l'oeil vigilant du contremaître et elle s'évade vers l'une des tavernes de la cité, le plus souvent à La démonesse fleur bleue; parce que jamais celle ci n'est à court de bière.
Au fil du temps, la jeunette apprend un peu plus de son village d'adoption, se faisant une idée plus ou moins précise d'untel ou d'une autre. Sa curiosité sans limite la met parfois dans des situations qu'elle n'aurait sûrement pas souhaité si délicates, et pourtant, elle continue à poser des questions, à titiller et à provoquer.

De belles rencontres, quelques surprises, mais surtout, tant encore à découvrir.

Pour l'heure, au sortir d'un mémorable passage en taverne, qui sûrement longtemps encore la hantera, tant les questions qu'il a sucité en elle sont nombreuses, Eilhin se décide à écrire à la propriétaire des lieux.

Madame Achilée.

Je vous remercie de m'avoir laissée séjourner chez vous pendant votre absence et sachez que je fais de mon mieux pour entretenir les lieux afin que vous les retrouviez comme vous les avez laissés.

J'espère que votre voyage se passe bien et que nous reviendrez rapidement. En ce qui me concerne, je fais mon petit bonhomme de chemin, et je parviens à me débrouiller de mieux en mieux dans cette ville. Je ne meurs plus de faim, et jamais de soif vous vous en doutez bien.

Je suis allée passer quelques jours en Dunkerque, et retrouver l'air marin m'a fait un tel bien que je pense y retourner souvent, même si maintenant mes racines sont définitivement tournaisiennes.

Votre dévouée.

Eilhin.

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Tribun de Tournai - "Membre du Mouvement "Libertés flamandes"

Saian

Une affaire d'esclavagisme, une mielle pas vu depuis des lustres, et voilà que Saian vient se servir directement chez le fournisseur de pimprenelles, soit le dispensaire.

Quelques coups frappés avec une douceur d'ivrognes à la porte, puis la poignée s'agite sous l'impulsion éthylique d'un homme à la démarche vacillante.

ACHILEE!!! IL EST TEMPS DE JOUER CARTES SUR TABLES, VILE EXPLOITEUSE!!! ACHILEE! SORTEZ DE LA!

Eilhin

Quelques heures, et surtout de trop nombreuses chopes plus tard, la rouquine est en train de cuver sa bière, étendue sur sa couche. Son regard se perd dans la contemplation des étoiles qu'elle voit sur le plafond de sa chambre (si si ça lui fait souvent ça), et dans quelques minutes, elle va ronfler pour un long moment.

Mais ça ... c'est sans compter sur le destin qui décidément s'acharne sur notre misérable pocharde, asoiffée devant l'éternel. En effet, alors que ses paupières commencent à se fermer, et qu'enfin les martellements au fond de son crâne semblent vouloir se calmer, d'autres viennent la faire sursauter.

De frousse elle se redresse, mais incapable de tenir plus d'une demi seconde, et encore, sur ses jambes, la voilà qui se vautre sans élégance aucune sur le plancher. Grognant et pestant, non pas de douleur car elle ne ressent rien (merci les pouvoirs magiques de l'alcool*) elle se met alors à ramper en direction de la fenêtre. Se hissant ensuite comme elle peut, elle ouvre le battant et se penche vers un étage plus bas, pour apercevoir une forme très, mais alors très imprécise (ou peut être deux formes, trois ... une armée ?).

Beuuuuh !! Mais ça va pas bien d'réveiller *hips* les honnêtes gens *hips* à cette heure là !!

Y personne au numéro demandé *hips*, repassez un autre jour !!

Namého on va pas se laisser emm.... comme ça non plus !

*à consommer avec modération, si si !
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Tribun de Tournai - "Membre du Mouvement "Libertés flamandes"

Saian

De nouveaux coups frappés avec la délicatesse d'un marteau sur une enclume, au péril du métal frappant et du métal frappé, le frappant étant pour le coup un poing de chair anesthésié par une surconsommation de liquide ambré au parfum houblonné.

Qui va là ? Envoyez Achilée, ou vous vous en repentirez! Et elle aussi! Vous paierez tous, misérable, pour vos crimes, vos péchés, et que sais je encore!

Elle paierait pour son exploitation honteuse, foie de pilier!

Eilhin

Grognement de la rouquine, à l'évidence l'empêcheur de cuver en rond n'avait pas la moindre intention de cesser ce vacarme. Peu désireuse de voir tout le quartier se réveiller, Eilhin se décide donc à descendre lui ouvrir. A l'intérieur qui sait, peut être se calmerait il un peu. Passant une main dans sa longue tignasse rousse et soupirant, elle referme la fenêtre.

Sortant ensuite de sa chambre sans prendre la peine de se couvrir, c'est donc vêtue d'une simple tunique de coton ne masquant rien ou presque de ce qu'il y a dessous qu'elle descend les escaliers du dispensaire.

Voilà !! *hips* J'arrive !!

Un tour de clé dans la serrure, et la porte s'ouvre sur un Saian au moins aussi aviné qu'elle, ce qui n'est pas peu dire.

Groumpfh !! Messire Saian !! C'est donc *hips* vous le responsable de tout ce foutoir ??!! Mais vous allez pas bien !!!

Le faisant entrer et refermant la porte derrière lui, elle le toise alors, poing sur les hanches (façon bonnemine, la femme du chef dans la Bande Dessinée Astérix).

Bon maintenant je vous le répète doucement que vous compreniez bien.
Achilée ... n'est ... *hips* pas là !! Partie, ailleurs, en vacances !!

C'est *hips* vu ?
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Tribun de Tournai - "Membre du Mouvement "Libertés flamandes"

Saian

Aha, des pas qui approchent, ca sent la victoire à plein nez et la mielle à engueuler! Le brun prend son air le plus féroce (non, non, riez pas) pour pouvoir couvrir Achilée d'insultes diverses et variées, quand la porte s'ouvre enfrin.

Ah ben c'est pas trop...

Damned! Ca, c'était pas la cible attendue. La parole plus vive que la pensée, Saian a commencé sa phrase bien avant de réaliser qu'il s'apprêtait à engueuler une... Rousse. Et quasiment nue avec ca. C'est donc avec une émotion toute masculine que sa phrase meurt pour muer en baragouinement peu compréhensible tandis qu'il suit, embarrassé la locataire actuelle du dispensaire.

Ah...M'moiselle Eilhin... euh... hum... Ben si, si, ça va et... euh... et vous ?

Le regard du tournaisien s'évertue à éviter de se poser sur son interlocutrice, trouvant successivement des échappatoires sur les différents éléments du mobilier. Puis il revient à ses moutons, non sans regarder attentivement au dessus de la tête de la rouquine.

Elle est vraiment pas là Achilée ? Vous m'mentiriez pas au moins ?

Eilhin

Sans se rendre compte le moins du monde de la gêne provoquée par sa tenue sur Saian, ou alors, n'en faisant absolument pas montre, Eilhin le regarde, un petit sourire naissant au coin de ses lèvres.

Non ... *hips* Je ne vous ments pas et je vais vous le *hips* prouver !

Ni une ni deux, elle prend le jeune homme par la main pour le reconduire sur le seuil de la porte. De sa main libre, elle pointe alors le panneau affiché là, on ne peut plus explicite.

C'est assez clair pour vous là ? Ici, il n'y a que moi et j'sais *hips* pas quand Achilée va rentrer.

Sans le lâcher elle franchir rapidement la porte dans l'autre sens et la claque, frissonnante de froid et se dirige vers l'étagère où trônent verres et bouteilles.

Maintenant que vous êtes là et que vous m'avez réveillée, j'vous paye un verre ou bien ?

C'est vrai ça, elle n'allait pas se laisser abattre pour si peu notre rousse ! C'était bien mal la connaître. Et puis Achilée ne lui avait-t-elle pas dit de faire comme chez elle ?
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Tribun de Tournai - "Membre du Mouvement "Libertés flamandes"

Saian

Un instant dedans, le suivant dehors, c'est le visage d'un pourpre qui ne doit rien au froid que Saian voit successivement le panneau puis la porte se refermer. Damned, il faudrait vraiment qu'il se fasse soigner pour cette histoire de rousses...

Ah ben oui, elle est pas là, bon... bon ben j'vais pas vous...

Pas le temps de s'éclipser pour mettre fin à cette situation embarrassante qu'elle lui propose un verre. Ce qui arrive à plonger notre brun en plein dilemne.

- Refuse, elle est dangereuse.
- Dangereuse ?, elle est juste polie.
- Et rousse et à moitié à poil
- Mais elle propose à boire...
- Mais elle est ROUSSE!

Après un long ping pong pour peser qui du danger de la Rousse à moitié nue ou de la perspective de boire encore un peu plus, notre tournaisien finit par se laisser tenter par l'appel du spiritueux.

Euh ben... c'est si gentiment proposé... mais juste un hein. La tentative de compromis dans le dilemne est rarement fructueuse... Vous allez choper froid comme ca 'savez ? Ouais allez y, moquez vous!

Melusine34

AaaaaaaatttttCHA !! Snif...

Ben voilà elle avait gagné ! A faire sa coquette et sortir sans écharpe fallait pas s'étonner non plus! Elle avait l'air belle maintenant tient le nez caché dans son mouchoir, rougit par le froid, bientôt il allait couler et là se serait l'pompon!!

Pour contrer le rhume.... alors de mémoire... de l'eau chaude... pour une tisane c'est souvent mieux en effet, du jus de citron, une gousse d'ail et ... et... et M**** !! !! ... de la cannelle! En poudre ou en bâton une chose est sure c'est qu'elle n'en avait plus! Elle en avait cherché l'autre jour pour sa compote et rien de rien impossible de remettre la main dessus, elle avait retourné la cuisine dans tous les sens et plus un gramme. D'ailleurs elle avait pas décidé d'en passer commande à la prochaine foire? Ben voilà c'est toujours comme ça, la prochaine foire était encore loin et elle de cannelle elle en avait besoin là, tout de suite, ce soir, dans la minute!

Pour sur qu'elle pestait la brune en rentrant chez elle; mais la clé dans la serrure elle eut un éclair de génie: si elle n'en avait plus elle savait en revanche où en trouver... un sourire léger reprit sa place au coin de ses lèvres et elle fit demi tour: destination la réserve au dispensaire!

Elle resserra sa cape autour de ses épaules et arrivée en vue de l’officine s'arrêta, son poing resserré autour de sa fidèle Fontfroide. Que faisait cette lumière allumée aux herbes folles? Qui? Qui a oublié une chandelle? Qui? Qui? Qui aurait intérêt a cambrioler une herboristerie? Tout le monde savait qu'elles offraient ce qu'elles avaient a quiconque était dans le besoin... Elle devait en avoir le coeur net!

Épée au clair elle posa sa main sur la clenche et en fit jouer le mécanisme sans songer une minute que si le voleur potentiel était muni d'une arme de jet elle ferait pas long feu. Elle ouvrit la porte a demi et hasarda un coup d'oeil à l'intérieur.

Ce qu'elle y vit la laissa coite: elle était là, inquiète, son épée dans la main, prête a en découdre et en face d'elle, confortablement installés dans les fauteuils de l'entrée, une verre a la main ils étaient là tous les deux. LUI qu'elle pensait a la maison a l'attendre un bain chaud pour deux a disposition et une bonne bouteille a portée de main et ELLE... ce devait être elle dont Achilée lui avait vaguement parlé quand elle l'avait avertie de l'arrivée d'une nouvelle "locataire". ELLE, cette rousse incendiaire a demie nue qui jouait aux hôtesses accorte a cette heure indue et avec SON homme!!

Le sang méridional de la brune flamande ne fit qu'un tour et elle sentit ses poings se resserrer malgré elle, son coeur battre plus vite dans sa poitrine et sa mâchoire imperceptiblement se crisper. Elle avait envie d'entrer et d'exploser; de les sommer de s'expliquer tout en sachant que dans l'état ou elle se trouverai elle n'en écouterai pas un mot, de hurler et demander a Saian si c'est là qu'il passait ses soirées quand elle rentrait tard de la forge ou de la mine. De... de elle savait pas bien quoi mais se savait plus que capable de tout casser juste pour passer ses nerfs sur la première chose ou personne rencontrée qui sait si après elle ne se sentirai pas mieux...

Et non au lieu de ça elle était là plantée comme une andouille dans l'encadrement de la porte a observer comme un voyeur lubrique les deux autres qui trinquaient sans avoir remarqué sa présence.

Alors elle prit une profonde inspiration, reposa son épée dans son fourreau et se composa un visage neutre, froid et fermé serait plus juste mais elle le pensait neutre de toute expression, puis entra calmement, sans s'énerver. Tout aussi lentement elle referma la porte dans son dos et fit quelques pas dans la pièce.

Sans paraître les regarder elle laissa échapper d'une voix tranchante:

Ne vous dérangez pas pour moi, je viens chercher deux ou trois petites choses dans mon atelier - de la ciguë, une pincée d'arsenic ou pourquoi pas quelques grammes de rue en poudre tient ça pourrait servir... et la cannelle pourra bien attendre demain au final- je ne fais que passer.
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Eilhin

Sans même attendre la réponse de son invité surprise, la rousse a déjà rempli deux verres d’EVNI (eau de vie non identifiée), et s’est retournée pour lui tendre le sien, son sourire s’élargissant en constatant enfin son trouble. Tel est pris qui croyait prendre, voilà que le jeune brun qui voulait s’expliquer avec la tenancière du lieu se retrouve pris au piège avec la rousse qui s’amuse du mauvais tour qu’elle est en train de lui jouer. Toujours souriante, elle trinque avec lui avant de commencer à lui faire la conversation.

Alors … Qu’est ce que vous lui vouliez à Achilée *hips* ? Non je demande *hips* ça parce que ça doit être rudement important pour *hips* réveiller les honnêtes gens au beau milieu de la nuit.

Le lecteur aura noté qu’en réalité, le soleil ne doit être couché que depuis à peine plus d’une heure, mais pour notre rousse avinée, la notion de temps est toujours très relative. Sirotant son verre qui entame de la réchauffer quelque peu, elle sursaute lorsque l’huis de la porte se met à grincer, reculant même d’un pas pour placer Saian entre elle et le très sûrement dangereux assassin qui va passer le seuil. Courageuse notre Eilhin n’est ce pas ?

Se risquant à se pencher pour voir l’intrus, elle soupire presque de soulagement en constatant qu’il ne s’agit que d’une femme, avant de raviser son jugement rassuré. L’a pas l’air commode la mégère, et le regard qu’elle lui lance la glace presque sur place, tout autant que la vue sur la longue épée qu’elle porte au fourreau. Glurps, kisékidoncke celle là ?
Son atelier ???
Mazette, elle bosse ici donc. Mais heu … Pourquoi qu’elle ne l’a jamais vue ? Et surtout pourquoi diable Achilée ne lui a-t-elle jamais parlé d’elle. Notre jeune rouquine se retrouve soudain bien idiote face à cette inconnue qui a l’air d’être ici chez elle, et sûrement furieuse de la voir ainsi vider les réserves d’alcool. Oui parce que ce regard de tueuse ne peut avoir que cette origine. Quoi d’autre à part ça. Non parce qu’il faut bien l’avouer hein, pas une seconde Eilhin ne se doute qu’elle se trouve face à la douce et tendre de l’empêcheur de cuver en rond.

Œillade inquiète vers le brun qui soudain n’a pas l’air d’en mener large lui non plus, elle se risque à une politesse aimable envers la brune.

Heu … *hips* Bonsoir m’dame. Je … heu … Vous prendrez un verre avec nous ?

Ouais, pas terrible je sais la réplique, mais bon elle a rien trouvé d’autre à dire hein … Allez trouver l’inspiration vous quand vous avez deux grammes dans chaque bras, que vous manquez de sommeil et que face à vous se trouve une femme avec une telle arme et qui vous fusille du regard.
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Tribun de Tournai - "Membre du Mouvement "Libertés flamandes"

Saian

Gasp, un bruit menaçant et une voix bien connue au ton saillant qui présage que l'habit tendancieux de la situation a fait le moine au regard de la brune copropriétaire des lieux. Même pas le temps de se réjouir de la voir ici que la lame de son mécontentement cisaille la parole de Saian. C'est donc tout bredouillant qu'il tente une explication...

M... M... Me... Mais... Mais... Mel! Ce n'est pas DU TOUT ce que vous imaginez! Je venais ici pour passer un savon à Achilée pour... m'avoir exploité dans son champ! Et il se trouve que ... euh... ben Achilée est partie et m'moiselle Eilhin loge là! Alors elle m'a... ben... offert un verre pour m'donner le courage de braver le froid de l'hiver flamand qui approche à grands pas! 'voyez! Rien de tendancieux! Faites pas cette tête!

C'est vrai qu'en regardant la situation d'un oeil extérieur, le brun ne peut pas vraiment jeter la pierre à sa dulcinée pour son expression meurtrière.

Le.chat.bleu

Le Chat avait senti que c'était LE moment d'entrer. Il vit une fenêtre, de la lumière, de la vie, le moment idéal pour faire une apparition.

On prend son élan...quel bel animal...et on SAUTE par ladite fenêtre. Elégamment, cela va de soi, un maaaaaaagnifique bond le corps figé en I dans une bâtisse en U n'étant point hantée si ce n'est par une...ROUSSE???

Le voilà allongé au sol au milieu des débris sentant des regards le transpercer. Il se relève, se recoiffe, tousse, et sourit en regardant la petite assemblée en face de lui.

-Il y a des indices partout, tout autour de nous. Mais le fabricant du puzzle est intelligent. Les indices, même s’ils nous entourent, nous les confondons avec autre chose. Et cet autre chose, cette mauvaise interprétation des indices, c’est notre monde. Notre monde est un écran de fumée magique. Comment devrions-nous interpréter le chant joyeux du passereau, ou la saveur robuste d’une fraise des bois ?

Temps de pause, temps des cerises, temps des fraises des bois.

-Auriez vous des fraises des bois? Pour être honnête je suis surtout venu pour cela.

Melusine34

Heu … *hips* Bonsoir m’dame. Je … heu … Vous prendrez un verre avec nous ?

Pardon? Elle avait bien entendu ? Elle ne rêvait pas? La rousse lui proposait de se joindre a cette... a ce ... bref a eux! Non mais elle se fichait d'elle ou quoi?!! Ses prunelles de glaces se portèrent sur la jeune femme et c'est à grand peine qu'elle retint les paroles assassines qui lui venaient alors en bouche, pour se contenter d'un sans appel:

Je vous r'mercie non. Mélusine d'ailleurs plutôt que madame, mademoiselle...? Comment déjà? -hum petit raclement de gorge lèvres pincées avant d'entendre la voix mal assurée d'un brun à la conscience pas bien tranquille visiblement. De glacial son regard se fit noir en croisant celui de son bien aimé; regard que d'ailleurs elle s'empressa de reporter sur autre chose que sur lui afin d'éviter qu'il n'y lise toute la colère et la peine qu'elle ressentait.-

M... M... Me... Mais... Mais... Mel! Ce n'est pas DU TOUT ce que vous imaginez! Je venais ici pour passer un savon à Achilée pour... m'avoir exploité dans son champ! Et il se trouve que ... euh... ben Achilée est partie et m'moiselle Eilhin loge là! Alors elle m'a... ben... offert un verre pour m'donner le courage de braver le froid de l'hiver flamand qui approche à grands pas! 'voyez! Rien de tendancieux! Faites pas cette tête!

Saian je n'ai pas besoin de vos explications je crois que la situation est suffisamment claire sans que vous en rajoutiez. Juste pour précision, le dispensaire est un lieu d’accueil soit mais de soins surtout et avant tout; je vous prierai donc d'aller faire vos libations la prochaine fois dans un lieu plus adapté... Enfin disons qu'au moins vous avez eu la correction de ne pas afficher votre "conquête" en place publique mais chez moi ce qui ménage au moins ma réputation... ... c'est déjà ça...

Puis à l'importun déboulant là comme un chat dans un jeu de quilles:

Des fraises des bois? Non. Repassez quand se sera la saison et de grâce ressortez au moins par la porte a défaut d'y être entré; ces jeunes gens vont vous raccompagner.

Puis les plantant là repartit prestement vers son atelier sentant ses nerfs sur le point de craquer et elle au choix prête a laisser s'exprimer sa colère ou fondre en larmes.
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Eilhin

Notre Eilhin se retrouve soudain bien dépourvue lorsque d'une part, un intrus vient atterrir dans un superbe vol plané au milieu de la pièce, mais aussi,et surtout, quand Mélusine explose sa légitime colère. Hésitant longuement entre éclater de rire et se confondre en explications auprès de la brunette, elle opte finalement pour un petit sourire en coin et reste muette, la laissant finir ses divagations de femme jalouse.

Amusée par la scène qui se joue devant elle, elle se trouve soudain bien vengée par le réveil en fanfare imposé par Saian il y a quelques minutes de cela. De cette histoire, peut être le jeune imprudent en tirera-t-il les leçons, du moins peut on l'espérer. Sans aucune pitié ni charité pour le malheureux et sa plus que très inconfortable punition et sans répondre au quémandeur de fraises des bois en plein milieu de l'automne, elle se retourne vers le brun, une fois que Mélusine a tourné les talons.

Et ben ... Pas commode votre donzelle *hips* ... J'ai bien cru qu'elle allait nous tuer sur place !

Un pas vers lui, en ondulant des hanches, espérant que peut être Mélusine laisserait encore un peu trainer son regard vers eux et une lueur presque machiavélique dans son regard vert d'eau, elle lui murmure.

Mais dites voir ...*hips*, puisqu'apparement elle croit déjà que vous avez déjà fauté avec moi ... On n'risque plus rien à lui donner entièrement raison non ?

Une main, taquine qui vient se poser sur son torse, pendant qu'elle use de toute sa maîtrise de soi pour s'empêcher de nouveau d'éclater de rire devant la mine déconfite de Saian.

Tel est pris ... qui croyait prendre.
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Tribun de Tournai - "Membre du Mouvement "Libertés flamandes"

Saian

Argh, Damned, enfer et damnation, voilà que la brunette prend la situation exactement comme son promis craignait qu'elle la prenne. Tout déconfit de cette mésentente dramatique, le voilà qui verdit, bleuit, rosit, rougit, et ainsi de suite, mimant à merveille l'arc en ciel de par son teint équivoque, en bafouillant quelques explications plus baragouinées qu'expliquées.

De toutes façons et par ailleurs, il est bien connu qu'il est impossible de faire entendre raison à une femme jalouse, fut-ce par des arguments guidés par la raison.

Quoi qu'il en soit, notre brun fauteur de rousses et pourtant pas de celle ci se retrouve coi, embourbé dans ses méandres éthyliques pour trouver une parade à cette infâmie qui sous entendrait que LUI manquerait de fidélité, en public ou en privé, envers sa brune Blanche.

Et c'est alors qu'il est tout à ses échafaudages de plans divers et variés que la rouquine en profite pour le pousses plus encore au delà des limites de sa cervelle déjà bien limitée par des liquides houblonnés en se livrant à des attouchements osés par rapport à la scène douteuse qui vient d'arriver.

Il chuchote donc en réponse à la rousse vibrante

tidju déconnez pas, j'suis pas c'genre de gars, si la Mel s'imagine des malfaits, il est de mon devoir, que dis-je de mon intérêt, de l'en détourner pour lui montrer la vérité!

Effectivement, Saian bourré parle en pamphlets, en alexandrins pour quelques sons de tocsin, et en prose pour peu que la donzelle pose. Quoi qu'il en soit, il se retrouve bien perdu, d'un côté la Mel vexée d'un malentendu, de l'autre l'Eilhin tentatrice contre toute attente...

Eilhin

Estimant que le jeu, que dis-je, la torture pour Saian, a déjà assez duré, Eilhin finit par s'éloigner de lui. Attrapant son verre pour le finir d'un seul trait, elle le regarde le pauvre brun, un petit sourire de pitié amusée sur son visage. Puis, reposant son verre vide sur la table :

N'ayez pas peur Messire Saian *hips* Même complètement ivre, je ne mange pas de ce pain là, et bien loin de moi l'idée de vous *hips* causer plus de tracas.
A l'avenir ... avant de frapper *hips* comme un fou à la porte des honnêtes rousses *hips*, peut être réfléchirez vous à deux fois ! ..

Un inclinement poli de tête, ougna ... pas trop quand même parce que ça cogne fort la dedans, elle tourne les talons pour se diriger vers l'étage. Quelques mots encore sans se retourner.

Vous devriez rejoindre votre *hips* dulcinée ... et user de tout votre charme *hips* pour la calmer. Bon courage ...

Et la rousse avinée de disparaître dans l'escalier avec la ferme intention d'enfin terminer cette nuit post cuite, pour de bon !
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Tribun de Tournai - "Membre du Mouvement "Libertés flamandes"

Melusine34

Des bruits dans la grande salle aussi devaient ils y être toujours... Elle ne savait pas la brunette quel sentiment prenait le dessus en cet instant:

-La colère de trouver chez elle Saian en galante et charmante compagnie?

-L'irritation de faire la rencontre de leur "locataire" en pareilles circonstances?

-La vexation?

-La déception devant la faiblesse de la chair masculine encore une fois révélée?

-Ou plus simplement l'agacement devant sa propre réaction? Pourquoi diantre était elle incapable d'afficher cette froideur et impassibilité sur son visage quand elle le désirait. Le glaçon... voilà comment on la percevait à la commanderie des Blanches, mais cette glace serait elle qu'une façade? Qu'un vernis facilement friable? Pourquoi n'arrivait elle pas a faire taire son sang bouillonnant de méridionale quand la situation le demandait? Tout chez elle la trahissait, elle le savait: son regard bleu virant au noir flamboyant a la moindre contrariété, ses lèvres qui se pinçaient, ses joues aussi a rosir bêtement au moindre trouble.... Elle n'était pas la femme froide et distante que voyaient en elle les Blanches à leur arrivée dans l'Ordre, non loin de là... mais si elle était apte parfois à masquer ses sentiments lorsqu'elle endossait son uniforme alors devrait elle en être capable aussi dans le civil !

Penser de la sorte en déplaçant ses bocaux dans l'atelier lui permettait de se calmer. Méthodique presque mécanique elle attrapait sur l'étagère pots et bocaux, pesait et enfermait en sac les simples et autre plantes dont elle avait besoin, reportait au fur et a mesure sur le registre les doses empruntées et listait sur un calepin les denrées a commander à travers tout le royaume pour reconstituer le stock. Hum d'ailleurs il allait falloir faire attention un peu a la trésorerie... faudra qu'elle en parle a Achilée à son retour.

Des pas légers dans l'escalier et son oreille qui de façon incontrôlable se tend pour tâcher de deviner s'ils appartiennent à une ou deux personnes. Tendre l’ouïe vers la porte aussi et constater avec dépit que son bruit caractéristique ne se fait pas entendre.

' Sont encore là.... grommela-t-elle entre ses dents. Elle finira donc son rangement avant d'envisager rentrer donc. Hors de question qu'elle sorte avant d'être convaincue qu'ils sont tous partis, elle n'a pas grande envie de reproduire la confrontation de toute à l'heure.... une fois dans la soirée suffira!
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Saian

Bon ben la question de la rousse réglée, il reste la partie compliquée de la soirée, calmer la brune et réussir à lui montrer que rien n'était tendancieux dans cette affaire, pas même un peu!

C'est donc d'un pas moyennement assuré que Saian se dirige vers l'atelier mélusinien. Au vu des circonstances, il préfère frapper à sa porte plutôt que d'entrer tout de go.

Melusine34

Le petit grattement contre la porte de l'atelier fut accueilli par un Hum? Entrez c'est ouvert peu engageant pour ne pas dire franchement contrarié. Elle n'aimait guère être dérangée dans le refuge que constituait l'atelier en temps normal, et ce soir forcément encore moins que d'ordinaire.... m'enfin vu les circonstances elle pouvait difficilement garder porte close. Elle prit donc sur elle en invitant l'intrus potentiel a pénétrer dans la salle de travail.
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Eilhin

Je me permets de faire avancer le temps pour ma poupée, si cela pose un souci aux Ljd Saian et Mélusine34, dites le moi je supprimerai.

Quelques jours plus tard, dans la chambre occupée par Eilhin.

Alors que la nuit tombe sur Tournai, Eilhin rentre comme chaque soir dans ce qui lui sert de chez elle, à savoir sa chambre au dispensaire. Achilée n'est toujours pas rentrée, aussi continue-t-elle de s'occuper des lieux, evitant au maximum de croiser Mélusine qui semble ne pas la porter en affection depuis son petit jeu avec Saian. Bon d'accord, elle l'a bien cherché, aussi reste-t-elle discrète afin de pas rajouter de l'huile sur le feu déjà bien ardent.

Mais depuis quelques jours, ce sont d'autres pensées qui occupent l'esprit de la rouquine, au point qu'elle en oublierait presque -on a dit presque hein !!- de boire.

La décision n'a pas été prise à la légère, et Eilhin prend vraiment à coeur son projet, prête à soulever des montagnes pour y parvenir. Pour cela, elle a trouvé une aide providentielle, en la personne de la toute jeune Astrid, l'une des deux nouvelles diaconnesses de Tournai. Aussi c'est avec un large sourire qu'elle a accueilli la veille la réponse à la requête qu'elle lui avait formulé en taverne.

A Eilhin, Salut

Voici enfin que l'evesque me permet faire une exception à la règle, mais sous conditions.

La pastorale étant identique pour tous les futurs baptisés, personne ne devra voir les questions et les réponses.

Si vous êtes d'accord je pourrais vous faire passer la pastorale dans le prebytère à Tournai.

Il me faudra donner la raison pour laquelle vous ne pouvez vous déplacer à Malines.

Ensuite, merci de me dire qui seront vos parrain et marraine si vous n'en avez pas, commencez à chercher parmis les villageois qui vous conduira au baptisphère le jour dict.

Que le Très Haut veille sur vous
Astrid Maledent de Feytiat
Diaconesse de Tournai en Flandres

/Courrier IG diffusé avec accord de son auteur./

Aussi ce soir rédige-t-elle une réponse pour Astrid.

M'zelle Astrid.

Je vous remercie beaucoup d'avoir obtenu que je puisse suivre ma pastorale à Tournai, et j'expliquerai facilement les raisons de ce souhait. II me semble essentiel de faire mon chemin de Foi dans le village qui est devenu le mien, de plus, mon statut de vagabonde travaillant chaque jour à la mine ne me laisse que peu de temps libre, et je n'arriverai jamais à faire les allers et retours Tournai-Malines.

Je suis déjà en train de réfléchir pour mes marraines et parrains, et je voulais d'ailleurs savoir si un suffisait, ou si je me devais absolument d'en avoir deux.

Je pense avoir bien compris le déroulement de la Pastorale, et je passe mes soirées, heu enfin après avoir bu un canon (voire plusieurs), à lire le Livre des Vertues.

A très bientôt au presbytère.

Eilhin.

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Tribun de Tournai - "Membre du Mouvement "Libertés flamandes"

Klesiange

Le poing s'abat sur la lourde porte du dispensaire. Les gonds s'agitent sous les coups répétés qui résonnent dans la ruelle en pleine soirée.

Il y a quelqu'un ? Ouvrez Melusine !

La seconde propriétaire de l'établissement - celle avec qui ses rapports étaient plutôt bons - était toujours en voyage. Etant donné que leur relation n’allait pas jusqu'à emprunter les formes de la correspondance épistolaire, c'est en tout cas ce qu'il avait déduit en ne la recroisant pas en ville depuis la fois où elle lui avait annoncé son départ.

Le tambourinage cesse lorsque le grand blond pivote légèrement pour tendre l'oreille.

A la lueur d'une torche accrochée non loin, on peut maintenant discerner quelques tâches carmins étalées comme des éclaboussures sur ses vêtements...
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Membre du mouvement "Libertés flamandes" - Avocat au Barreau flamand - Chargé de mission pour le remplissage de la Mine de fer de Flandres

Melusine34

Quoi de plus charmant et agréable que d'être extraite de force des bras de Morphée venus vous surprendre entre deux enluminures dans le grand et gros grimoire de l'herboristerie? Rien hein vous en conviendrez? Voilà en quelques mots diplomates la traduction abrégée de l'état d'esprit de la brunette quand elle faillit tomber de sa chaise réveillée en sursaut par un bruit assourdissant en provenance de l'entrée.

Par réflexe une fois son équilibre retrouvé sur sa chaise elle vérifia sur le bout de ses doigts qu'aucune trace de pigment n'y figurait, réajusta une mèche ou deux derrière son oreille, lissa le devant de sa houppelande et enfin changea la chandelle qu'elle emporta avec elle lorqu'elle se leva vérifier par elle même ce qui pouvait provoquer ou justifier pareil vacarme.

Un peu embrumée encore, légèrement courroucée suite a son réveil pour le moins brutal, la brunette grimpa encore un peu en température quand elle ouvrit la porte et se retrouva face à face avec Klesiange.

C'était bien sa veine! Il fallait que ce soit LUI la raison de son réveil en pleine... heu concentration, méditation bref il fallait que ce soit LUI !! Mais qu'avait elle donc pu faire à Aristote ces derniers temps pour qu'il s'acharne ainsi a lui pourrir la vie? La rouquine l'autre jour, l'blond maintenant... et le brun qui avait préféré prendre le large plutôt que d'essuyer une explication quand a sa conduite avec Eilhin...

La "Dame de glace" essaya de modérer les flammes encolérées qui brûlaient d'envie d'irradier ses prunelles, elle respira profondément pour achever de chasser son agacement et d'une voix qu'elle tacha de rendre aimable s'enquit des raisons de la visite surprenante de Kles dans son officine.

Bonsoir Klesiange. Je peux vous aider peut être? Je doute que vous soyez venu jusqu'ici a cette heure qui plus est pour une simple visite de courtoisie...
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Klesiange

Une allusion cinglante vient aussitôt en réponse.

Vous avez oublié de dire à quel point vous étiez ravie de me voir.

Il n'attend pas qu'elle l'invite à pénétrer les lieux. Un pas dans l'entrebâillement de la porte, un seul pour l'instant. Il est tout près. L'acier se plonge d'emblée dans les quelques flammes lointaines de la rancoeur... ou d'autre chose. C'est la nuit que se forgent les lames les plus meurtrières. Sauf que ce soir, il ne vient pas pour une rencontre fusionnelle. Et puis l'herboriste prend sur elle... alors les yeux du visiteur finissent tout naturellement par s'adoucir.

Enfin... les formules de politesse méritent bien de dormir à cette heure.

Il achève son entrée et inspecte vaguement les lieux.

Ca a changé, il me semble...

Ca le dérange profondément d'être dans un endroit où les gens viennent pour apaiser leurs souffrances. Car le géant tournaisien est tout sauf un dolent. Le stoïcisme est sa nature. Mais ne nous y trompons pas ! S'il est si mal à l'aise, cela n'a rien à voir avec une quelconque blessure narcissique. Il n'est pas en train d'admettre sa propre faillibilité. Non, il ne souffre pas... En revanche, les rumeurs vont vite à Tournai et il n'a pas envie qu'on le croit atteint, faible ou encore implorant. Le blond se retourne pour faire face à son hôte.

Pouvez vous refermer la porte, je vous prie?

Il avait déjà fait le sacrifice de ficher du boucan pour la réveiller...

L'homme dôté d'une stature plus qu'imposante s'adosse ensuite à un mur, croise les bras et fixe la brune propriétaire des lieux.

Il me faut quelque chose...

Il ne savait pas comment formuler le problème. Il ne pouvait pas lui dire qu'il ne parvenait pas à se débarrasser de l'image de psychopathe qui tenait absolument à lui coller à la peau... En temps normal, il était sans doute l'un des meilleurs pour modeler son paraître en fonction des circonstances. Mais la donne était différente quand ses pulsions l'assaillaient. Quelques heures auparavant, dans la soirée, juste après un petit défouloir aussi sanglant que craquant, il était rentré chez lui très calmement pour examiner la teneur de documents sur la mine de fer de Tournai. Lorsque soudain, un sentiment proche de l'angoisse était monté. Et si la prochaine fois on le voyait ? Et si ses ennemis faisaient témoigner les molestés en place publique ? Pire, imaginons l'hypothèse de la condamnation, qui pourrait encore lui faire confiance politiquement? Etant donné ses nouvelles ambitions en rapport avec le Comté, ses incontrôlables tentations nocturnes finiraient par lui jouer des tours, incontestablement.

... quelque chose pour m'apaiser, une plante ou je ne sais pas quoi. Il faut que ça soit fort. Vous devez bien avoir ça sur vos étagères, non?
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Membre du mouvement "Libertés flamandes" - Avocat au Barreau flamand - Chargé de mission pour le remplissage de la Mine de fer de Flandres

Melusine34

Un pas dans l'entrebâillement de la porte, un seul pour l'instant. Il est tout près… curieux mélange de sensations et de sentiments qui se nouent alors dans l’esprit et l’estomac de la brune… comme une envie furieuse de le repousser loin d’elle et si possible au dehors de son antre mais en même temps la soif impérieuse de savoir ce qui l’amène en ces lieux qu’il fréquente guère ou qu’il a fréquenté naguère en d’autres circonstances bien plus plaisantes a sa mémoire ; la peur aussi sans doute et des souvenirs douloureux qui refont surface. Elle retint machinalement son souffle et se crispa légèrement.

Vous avez oublié de dire à quel point vous étiez ravie de me voir.
Enfin... les formules de politesse méritent bien de dormir à cette heure.

Diable qu’il fut difficile de conserver ce masque d’indifférence et combien fut elle soulagée en un sens qu’il parachève son geste et entre finalement ; au moins lui laissait-il latitude pour reprendre une distance plus raisonnable pour ne pas dire rassurante.

Ça a changé, il me semble...

Une fois de plus elle ne pipa mot, la main toujours sur la poignée de la porte laissée ouverte. Sur ses gardes… oui voilà ce qui la caractérisait le mieux en cet instant précis, une patte sur le recul a l’instar des chats. Elle finit par clore l’huis a son invitation et parce que l’air glacé de la nuit commençait à lui parvenir et a la faire frissonner. Il ne manquerait plus que Klesiange se croit à l’ origine de sa chair de poule ; Oh non ! Il n’avait pas ce pouvoir là… et la dame Blanche ne voulait en aucun cas lui faire le plaisir de lui faire croire qu’elle le craignait à ce point ou qu’il générait en elle ce genre d’effroi ou de crainte.

La porte lâchée elle rejoignit machinalement le comptoir derrière lequel elle avait pour habitude de délivrer ou de préparer les commandes qu’on lui faisait. Elle noua sur ses hanches son tablier et l’interrogea du regard quand a la raison de sa venue.

Il me faut quelque chose... ça elle s’en serait douté …quelque chose pour m'apaiser, une plante ou je ne sais pas quoi. Il faut que ça soit fort. Vous devez bien avoir ça sur vos étagères, non?

J’ai toute sorte de plantes Klésiange mais aucune assez forte ou efficace a vous soigner si vous ne me dîtes pas ce que vous désirez apaiser. La voix était froide sans pour autant être cassante ou dure. Mélusine prenait sur elle et parler de son art l’aidait dans sa tâche en quelque sorte mais il était au-delà de ses forces d’être plus que tout juste polie. D’où souffrez-vous exactement ? S’agit-il d’une douleur ou de sautes d’humeurs ? Est-ce l’esprit ou le corps qui souffre ? Ah moins que vous n’éprouviez quelques difficultés à dormir et là elle ne put, mais le chercha-t-elle vraiment, retenir un sourire ironique. De tout cela je puis vous soulager mais vous comprendrez aisément que les prescriptions ne seront pas les mêmes loin s’en faut…
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Klesiange

Voilà, elle voulait savoir. Pour lui c'était sûr, ce faux air de neutralité ne dissimulait rien d'autre qu'une profonde jubilation. Qu'il dise tout et il tomberait aussitôt dans la gueule du loup. Elle devait le sentir qu'il y avait là matière à lui causer des ennuis. Elle a de l'intuition Melusine, il a déjà eu l'occasion de le vérifier cette fameuse fois où il voulut la piéger. Et après ce qu'il lui avait fait endurer, aucun doute qu'elle ne se priverait pas d'une telle occasion pour lui faire payer l'addition.

Alors il n'allait rien dire. Ou plutôt, il allait dire les choses autrement.

Ecoutez Melusine, on ne va pas y passer dix ans, d'autant plus qu'il est tard, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué.

Tentative qui ne trompe personne pour rendre anodin ce qui suit.

En fait... le soir, je me sens une envie furieuse de me dépenser, j'ai en moi comme un trop-plein d'énergie. Alors je sors, hache en main et je m'attaque à débiter du bois, je prends le premier tronc que je croise sur mon chemin et je l'entame bien profond mais pas jusqu'au bout, certainement pas, non non, je le finis à coup de botte, il faut que j'entende le bois craquer brutalement quand je donne le coup de botte qui va le faire flancher, sinon ça me frustre, j'adore le moment exact de quand ça craque...

Il ne s'entend plus parler, il revit la scène du soir même. Plus il "débite", plus le sadisme ingurgite ses yeux. Ses bras et même tout son corps reproduisent les gestes... des gestes simples mais méthodiques, froids et inquiétants.

... gicle aussi, le bois gicle parfois, vous ne saviez pas Melusine? Tout dépend de...

Il s'arrête soudain, fixe l'herboriste un court instant avant de décrocher une bourse de sa ceinture et de la poser lourdement sur le comptoir.

Le prix n'est pas un problème.
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Membre du mouvement "Libertés flamandes" - Avocat au Barreau flamand - Chargé de mission pour le remplissage de la Mine de fer de Flandres

Melusine34

Ecoutez Melusine, on ne va pas y passer dix ans, d'autant plus qu'il est tard, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué.

Non mais il se fichait d'elle ou quoi? Elle voulais à corps et a cris garder un masque neutre et impassible face a lui mais là s'en était trop. Par Dieu bien sur qu'elle savait qu'il était fort tard et elle la première aurait aimé qu'ils en finisse et qu'il sorte enfin de chez elle mais elle ne pouvait établir de diagnostic avec si peu d'éléments et quand bien même elle eu rêvé de l'occire elle avait prêté serment et ne pouvait en aucun cas raccourcir les jours d'un patient avec les armes que lui procurait son art quand bien même en brûlait elle d'envie !!

Ses yeux la trahirent de prime, puis sa mâchoire lorsqu'elle sera les dents pour s'empêcher de l'envoyer paître.

En effet et le dispensaire devrait être fermé depuis un bon moment d'ailleurs. Allez droit au but je vous en prie je n'ai pas envie non plus d'y passer la nuit.

En fait... le soir, je me sens une envie furieuse de me dépenser, j'ai en moi comme un trop-plein d'énergie. Alors je sors, hache en main et je m'attaque à débiter du bois, je prends le premier tronc que je croise sur mon chemin et je l'entame bien profond mais pas jusqu'au bout, certainement pas, non non, je le finis à coup de botte, il faut que j'entende le bois craquer brutalement quand je donne le coup de botte qui va le faire flancher, sinon ça me frustre, j'adore le moment exact de quand ça craque...

... Un frisson et une lente sueur froide qui coule entre les omoplates de la jeune femme....

... gicle aussi, le bois gicle parfois, vous ne saviez pas Melusine? Tout dépend de...

... Elle ne pipe mot mais un franc malaise l'envahi. Il parle de bois mais ce sont d'autres images qui l'assaillent; des images qu'elle préférerait ignorer, oublier, effacer de sa mémoire. Des gestes qu'elle n'a jamais commis mais qu'elle a vu commettre; une furia qu'elle ne comprenait pas avant elle même de se retrouver sur un champ de bataille, au sein d'une faucheuse et de voir comment les hommes parfois peuvent oublier leur nature pour redevenir des bêtes et... non non elle se refuse a penser a ça; déjà son estomac se noue et elle sent le malaise prendre ses aises en elle.

C'est bon je crois que j'ai compris et que je vois de quoi vous voulez parler. Attendez moi un moment ici je vais voir ce que je peux faire.

Le prix n'est pas un problème.

Tant mieux pour vous mais ce n'est pas là ma priorité. Prenez un siège je reviens.

Et tournant les talons pour rejoindre son atelier, elle ne peut s'empêcher de fermer la porte de celui ci derrière elle. Elle n'a pas peur de lui, non mais il reste qu'il l'a troublé et... et effrayé quelque peu. Il est dangereux, elle le savait mais il vient de le lui confirmer. Elle marmonne pour elle même alors qu'elle ouvre son recueil

Nénuphar... nénuphar... il me semble bien que... Voilà nénuphar jaune ou "plante aux moines", calmant pour les nerfs ça devrait faire l'affaire...

Sadique la brune? Pas vraiment d'ordinaire mais ce soir un brin oui tout comme le sourire qu'elle tente de dissimuler. Après tout voilà qui le soignera et calmera efficacement le trouble de ses nerfs. Que le diable ne puisse plus de servir de sa... disons virilité aussi bien qu'il en a l'habitude... elle ira a l'église demain se confesser et plaidera non coupable quand aux effets secondaires du nénuphar voilà tout.

Elle enferma dans un sachet de toile 30 gr de fleurs de nénuphar puis a part prépara de la poudre a base de houblon. De retour dans l'officine, le visage fermé elle lui exposa d'une voix docte:

Dans un litre d'eau chaude vous ferez infuser les fleurs que voilà. Vous devrez en boire une tasse avant chaque repas, cela calmera votre tension nerveuse et devrait apaiser vos pulsions. -Puis elle déposa devant lui une petite boîte de poudre- Ceci est de la poudre de lupulis; c'est un puissant somnifère si d'aventure la décoction ne vous apaisait pas suffisamment pour que vous trouviez le sommeil.

Ne vous inquiétez pas Klesiange, elle ne vous tuera pas, du moins pas plus qu'une bonne nuit de sommeil. Vous occire de la sorte n'aurait aucun panache et perdrait beaucoup de son sel.
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Klesiange

Vous me pensez inquiet Melusine? Au vu de ma constitution, je n'ai pas de doute que si vos remèdes devaient se révéler poison, la mort me laisserait encore assez de force pour venir jusque dans votre lit vous arracher la tête. Que je ne sois pas le seul à partir au moins.

Son côté malsain retrouve le chemin du visage. Sourire noir.

Et puis... ça nous donnerait enfin l'occasion de le faire notre petit voyage...

Elle comprendrait très bien la référence. Ceci étant dit, il n'allait pas se gêner pour tester les produits sur le premier client de La Démonesse Fleur Bleue qui lui demanderait autre chose qu'une bière. Le cobaye ne serait pas plus consentent qu'informé, bien entendu...

Le boîte et le sachet se retrouvent aussitôt glissés sous son mantel. Il laisse la bourse pleine errer sur le comptoir et s'apprête à tourner les talons. Un dernier coup d'oeil à la Dame Blanche, le regard se fait plus long que prévu. Que pense-t-il...?

Il décroche finalement trois mots.

Dormez bien Melusine.

La porte s'ouvre, un petit vent s'engouffre avant de s'estomper... La nuit vient de le rappeler.
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Membre du mouvement "Libertés flamandes" - Avocat au Barreau flamand - Chargé de mission pour le remplissage de la Mine de fer de Flandres

--Muzo

Si Achilée était partieavec son barbu faire les canaux vers la Germanie, personne n'avait vu Mélusine depuis longtemps.

Pourtant, avec son complice Placide, Muzo avait retrouvé la trace de l'herboriste tournaisienne, qui assurément avait décidé de se reconvertir. La sournoise avait surement capturé Biquette au nez et à la barbe de ses geôliers, mais pour l'enfermer dans un esclavagisme encore plus sournois...

Melusine34

[up temporaire voué a être effacé... RP en cours d'écriture]
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