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FitzzChevalerie


RP profile

La plume qui caressait doucement le vélin quelques instants plus tôt s'est posée. Mes yeux parcourent ce que j'ai écris jusqu'à présent s'assurant que je n'ai rien oublié, que je suis resté neutre sans m'être une fois de plus menti à moi même.

Tandis que mon esprit nostalgique revit chaque instant narrer devant mes yeux, un frisson me parcourt l'échine traversant tout mon corps tellement j'ai l'impression d'avoir toujours fait fausse route.

Qu'il est dure d'admettre, arrivé à la moitié de mon existence, que pour l'instant j'ai toujours trahi ce pourquoi je me sais destiné. J'ai assez longtemps vécut égoïstement, il est temps pour moi de me prendre en main et de faire fasse au destin que Baldric m'avait promis.

Ma main effleure à nouveau la plume avant que je ne la saisisse plus fermement et ne reprenne à l'endroit où j'étais arrivé.


Chapitre III: Quand le maître fait place à l'élève:

Une coutume chevaleresque ancestrale voulait qu'une fois son parcours initiatique fini, le futur chevalier tue son maître avant de faire fasse à son destin. En accomplissant cet acte on pouvait alors être certain que rien n'arrêterait sa lame quelque soit la personne qui lui ferai fasse.

C'est en quelque sorte ce qu'il s'est passé entre Baldric et moi, et on peut dire que j'ai plus ou moins bien réussi l'épreuve.

Un mois avant la fête de la nativité nous avions prit la route, le vingt-quatre novembre de l'an de grâce MCDLV plus exactement. Selon lui j'étais enfin prêt à affronter la dureté du monde, à faire face à mon destin... Sans doute est ce la seule fois où je l'ai vu se tromper. Quelques jours plus tard j'étais de toute manière condamné à ne plus jamais l'entendre.

C'est alors que nous arrivions à proximité de Carcassonne, que les brigands se sont rués sur nous. Cinq hommes plutôt bien bâtis, dont les os de mon mentor firent les frais, nous réussîmes cependant à les mettre en déroute et ce ne fut qu'une fois le combat terminé que Baldric s'affala au sol. J'ai alors compris que même les géants étaient vulnérables.

Je savais que son heure était arrivé et pourtant, j'aurai donné tout ce que je possédais pour qu'on puisse échanger nos rôles. Jamais je n'aurai pu pensé mettre autant attaché à ce vieil acariâtre que je croyais pourtant haïr.

A genoux à ses côtés, un sourire se dessina sur mon jeune visage alors que ma main se portait à ma besace. Il pourrait survivre à ses blessures. Les quelques herbes que je possédais suffiraient à le tenir en vie le temps que nous trouvions un médicastre. Mais c'était sans compter sur le regard qu'il me lança arrêtant aussitôt ma main.

« Fitzz, Guilhem devrais je dire, il est l'heure et pour une fois fais ce que tu as à faire ! Mais avant écoutes les dernières simagrée du vieux fol que je suis.

Ne te perds jamais en veines recherches afin de savoir qui était ton père. Tout ce que je puis te dire c'est qu'il était bel et bien amoureux de ta mère et que c'est ce qui à causé sa perte. Garde à l'esprit que l'amour n'est point fait pour des hommes comme nous et tu es comme nous Fitzz. En toi bouillonnent les valeurs qui faisait ton père, qui m'ont faites. Conduis toi comme tel! Conduis toi en chevalier et non en bâtard car jamais ton père ne t'aurai considéré ainsi.. Avec moi meurt son nom mais il ne t'aurai rien apporté de plus. 

Il est temps pour toi Guilhem de faire fasse à ton destin, je ne peux plus rien faire pour toi, je viens de mener à bien mon ultime mission ta vie est à présent entre tes mains. Et n'oublies pas tu es peut être un bâtard mais un bâtard de la chevalerie comme ton nom l'indique! »

Je ne pourrai jamais jurer qu'il s'agit là d'une retranscription exact de ces paroles, tous ce que je sais c'est qu'à ce moment là je n'ai jamais autant haï et aimer quelqu'un. Cependant si je ne voulais pas de ce destin qu'il me prédisait, il n'en reste pas moins que ma main s'est porté à mon fourreau et que saisissant la garde de mon épée j'ai fais ce que je devais faire. Le calme avec lequel j'ai accomplis cet acte me pétrifie encore aujourd'hui. Mais je l'ai fait et c'est l'une des nombreuses choses qui me laisse penser que Baldric avait raison.

J'avais en même temps appris le nom qui m'avait été donné par mon père. Nom que je me suis efforcé de renier par la suite tout comme le destin qu'il me prédisait. Toutefois force est de constaté aujourd'hui qu'il avait raison et que je peux éternellement renier ce pourquoi je suis fait.

Ecrit par Guilhem dict FitzzChevalerie à Foix le vingt-trois janvier de l'an de grâce  MCDLVI.

Las, après avoir daté le document, Fitzz reposa sa plume. Il poursuivrai le reste plus tard...



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