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Les recits de sire Malemort

Hannalin
Hannalin revint, pour son histoire du soir, même lieu, même place!!!
Pourtant celle d'hier l'a un peu empêchée de fermer l'oeil cette nuit...
En effet n'habite-t-elle pas au bord de la forêt, seule dans sa masure et en plus seule dans son quartier!!!
même pas un voisin chez qui frapper en cas de panique!!!
Heureusement que sa forge est pleine d'outils pouvant servir si besoin!!!

Mais il ne faut pas l'oublier, même si le conteur est très doué pour nous filer la chair de poule ce ne sont que des histoires
Tarlina
Tarlina eut un peu peur en rentrant chez elle la veille mais elle decida quand même de retourner ecouter le conteur.

Elle arriva il était là, son histoire n'était pas commecer .

Elle s'assied pres d'hannalin et les salua du regard en souriant ne voulant pour rien au monde les interompre.

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Malemort
Le conteur regarda l'assemblée. Ces évènements peuvent être de n'importe quel ordre, et pour moi, il se traduit par une amie qui me manque et à qui je manque. Je pars en voyage pour quelques jours, et serai de retour avec un autre conte. En attendant, j'aimerai que quelqu'un prenne le relais, et conte un histoire en mon absence. Peu importe qui, la saveur sera dans l'essai. Je vous souhaite une bonne soirée.
Malemort
Malemort était enfin revenu de voyage. Celui-ci avait été dur et long, mais très fructueux, notament lors d'une pause dans un superbe manoir. Il entra dans la taverne, et attendit que le monde vienne. Enfin, il commença à raconter...
Nodo
Nodo avait entendu parler du conteur de Mortagne, mais n'avais jamais eut l'occasion de venir l'écouter. Il entra donc dans la taverne discrètement, et s'appuya contre le mur, près de la porte afin d'écouter, mais aussi d'être prêt à sortir sans déranger.
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Malemort
La nuit tombait sur Köln, dans un chatoiement digne de la feu de la saint Jean. Les derniers marchands s'en allaient avec leurs gains, et ne restaient dans la rue que quelques badauds. Des voyageurs entraient, et chacun veillaient à rentrer, avant que la ville ne ferme ses portes.
Enfin, elles furent fermées, laissant passer auparavant, deux hommes encapuchonnés. Ceux-ci s'engouffrèrent dans la pénombre des rues. Sur les collines environnantes, quatres cavaliers attendaient patiemment.

L'un était vêtu de rouge , le deuxième de blanc, le troisième de noir, le quatrième enfin portait un vêtement vert pâle. Les chevaux piaffaient d'impatience, chaque bête aussi monstrueuse que les autres. Elles possédaient des pattes aussi grosses que des petits bouleaux, et chaque choc sur le sol d'un sabot se répercutait à une dizaine de mètres.

Les deux voyageurs parcoururent la ville, et tout en avançant, ils furent rejoints par une vingtaine de compagnons, encapuchonnés eux aussi. La petite procession arriva à la cathédrale une heure après. Ils se disposèrent en arc de cercle sur le parvis, et commencèrent à parler en différentes langues. Arabe, Araméen, Latin, Grec, Copte... Alors la cathédrale s'embrasa.

Alors commença la nuit de mort, et le ciel redevint rouge, tel un voile noire que l'on lève sur une peau chaude, très chaude... Trop chaude
Tarlina
Tarlina aussi etait rentrée et etait impatiente d'écouter les histoires du conteur elle s'installa en saluant de la tête les autres personnes et écouta en silence.
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Malemort
Malemort se tut un instant. Puis il reprit

"Une dizaine d'années passèrent. Doucement, la ville se remit de cette nuit, qui pour tous avait été affreuse. Maladies, trahisons, famine et fléaux avaient suivi l'apparition de trois cavaliers, une dizaine de minutes après l'incendie de la cathédrale. Depuis, la ville avait du être réorganisée.
Des réseaux d'eaux sales avaient été construits, les quartiers avaient été réarrangés, et même si les morts s'étaient comptés par milliers, il y avait eu dans cet enfer une chose de bénéfique: la ville avait évolué.

Le forgeron Jehan de Machefer finissait une casserole, et tout en travaillant, regardait la rue. Les enfants jouaient, et quelques uns le regardaient avec curiosité. Du parvis provenait les échos de marteaux, de scies et autres outils, servant à reconstruire la cathédrale. La plupart des batisses avaient été reconstruites, et seule celle de Dieu restait à faire.
Ainsi que celle de l'évêque...

Jehan se rappella du lendemain. L'évêque avait été retrouvé dans un sale état, et même si il était vénal, riche et avare, même si il prélevait de lourdes taxes, sa mort avait du être peu enviable. On avait cherché partout un clerc qui pourrait le remplacer, et celui qui avait été designé à l'époque était un jeune novice, Servan.
Dès son intronisation, il avait demandé un conseil réunissant architectes, artisans et marchands. Et c'était en partie grace à lui que la ville avait survécu.

Il avait enfin fini. Le maitre était assez populaire, il avait travaillé nuit et jours pour aider la ville, et de nombreuses fois, les seules lumières de la ville avaient été son feu de forge. La casserole serait livrée demain. En attendant, il alla prendre de l'eau, et but une longue gorgée. Sa femme rentrerait bientôt, avec des courses: légumes, poisson, et viande.

Servan regardait la cathédrale. Celle-ci avançait, et elle était des plus belles qui serait. Les gargouilles étaient sculptées par dizaines, et les plans prévoyait une véritable oeuvre d'architecture.
Il regarda les artisans à l'oeuvre, avec une grande satisfaction. Le hasard avait fait qu'il avait été choisi pour remplacer l'ancien évêque, et il avait pris plaisir à aider à la reconstruction. Dans un soucis d'être équitable, un jugement avait été fait, pour retrouver les auteurs. Rien n'avait été trouvé, aucun indice, aucun témoignage. Ceux qui avaient trahi avaient été condamné à des amendes, amendes destinées à la reconstruction. De même, chaque malade avait été soigné ou achevé, selon son état.

Jehan sursauta quand sa femme entra. Elle était entrée brusquement, et avait l'air furieuse...

_Que se passe t'il, Fiona?
_Cette gourde de Marie-Odile a réussi à prendre un fromage avant moi. Pour travailler, elle ne sait pas, par contre pour dépenser l'argent de son mari et faire du gringue au Martou, ça...
_Oui, mais tu sais que tu vaux mieux qu'elle.

Fiona regarda son forgeron de mari, et passa sa main sur sa joue.

_Tu es encore soucieux, je le vois. Que se passe t'il Jehan?
_Rien.
_Je le vois.
_Ca va faire dix ans. Dix ans que ça s'est passé.
_Oui. Il y a dix ans, tu es arrivé dans une ville en ruine, avec juste tes outils. Et sans rien réveler, sans rien demander, tu as participé, tu as aidé à reconstruire. Sans rien demander.
_Oui.
_Je me rappelle, je me méfiais de ceux que j'aimais, et tu es arrivée. J'ai tout de suite vu que tu n'étais pas un menteur. Peut-être un peu cachotier, mais c'est tout.
_Alors, que mange t'on?
_On verra. En attendant, on m'a demandé de te faire passer un message. Une commande pour une masse d'arme. Le seigneur viendra te transmettre les détails.
_D'accord.

Maitre Machefer monta les escaliers, et après avoir
rempli un baquet d'eau chaude, prit un bain. Aujourd'hui avait été une dure journée.
Malemort
La fête battait son plein. Tous les ans, à la même période, on fêtait la survie et la renaissance du village. Tout d'abord, une cortège de trois cavaliers déguisés parcourait la ville, suivis d'une centaine de processionnaires vêtus de noir. Puis venaient des chariots remplis de fleurs, de fruits et de légumes. En général, deux heures après le début de la procession, débutait un banquet qui durait trois heures. Enfin, après un vaste spectacle de jonglerie, un vaste bucher était organisé, afin de purifier le parvis, là où se tenait l'ancienne cathédrale. Mais cette année, après dix ans de dur labeur, les cloches de la cathédrale sonneraient de nouveau...

La procession circulait. Le premier cavalier était vêtu de blanc, le deuxième de noir, et le troisième de vert. Ils passaient, sous le regard dédaigneux mais soulagé du vieil Aldéric. Celui-ci, par la fenêtre, regardait la rue en contrebas. Ils étaient réjouis d'avoir échappé au pire... S'ils savaient ce que lui savait...
Le vieil homme retourna à son livre, lisant avec effroi l'écriture fine de l'auteur. Si sa théorie était bonne, les cavaliers auraient du être quatre et non trois, lors de la nuit de mort. Et la ville aurait été détruite, aurait été une nécropole.
Les fléaux avaient été terribles: maladies, trahisons et famine. Mais un manquait: la destruction. Pourquoi l'un d'entre eux n'était pas là, le vieil Aldéric ne le savait pas. La nuit ne faisait que commencer, tout comme la fête.

Servan assistait au banquet en tant qu'invité d'honneur. Devant lui s'étalaient des plats délicieux. Viandes roties, poissons grillés, légumes cuits et fruits aussi mûrs qu'appétissant. La plupart des convives regardaient la cathédrale, éclairée par le feu centrale, sur lequel finissait de rôtir la viande pour ceux qui auraient encore faim.
Les musiciens jouaient, les jongleurs dansaient, et la fête battait son plein.

Maitre Machefer quant à lui, en compagnie de Fiona, se régalait d'une patte de volaille. Il discutait avec un voisin, un jeune homme qui lui demandait des précisions sur le métier de forgeron, montrant force envie et force curiosité.

Minuit arriva, quand le maitre vit contre les murs des ombres. Les ombres se firent plus distincts, puis devinrent personnes reconnaissable. Toutes étaient en sang, avaient le teint maladif, ou la peau sur les os. Et cette procession macabre passa et repassa devant le parvis. Parmis tous ceux qui la composait, le forgeron reconnut Fiona, la tête ensanglantée. Mais cette procession laissa la place à une seule ombre. La sienne. Elle se fit elle aussi reflet. Son teint devint blême, et le forgeron s'évanouit, alors qu'il regardait son reflet putréfié...
Hannalin
Hannalin ayant croisé Diablo à la taverne, savait que Malemort était de retour, elle avait eu beaucoup de travail ses derniers temps à la forge, et méritait une petite pause....
Elle pensait bien que le conteur aurait ramené de son voyage quelques histoires...elle entra discrètement dans la taverne... messire Nodo était déjà là, l'histoire avait commencé...

Zut, j'ai de nouveau manqué le début!!!!

elle pris place quand même, personne n'avait remarqué son entrée. Tous étaient suspendus aux lèvres du conteur...

Elle se laissa elle aussi porter par la voix et les paroles de Messire Malemort...

au moins si j'ai peur ce soir je pourrai rentrer avec mon voisin !!!!
Malemort
Le matin était levé depuis longtemps lorsque le forgeron se réveilla. La ville était plongée dans la brume, et elle paraissait blanche. Il était dans sa chambre, et les pas de Fiona se faisaient entendre.

_Tu es enfin reveillé?
_Oui. Que s'est-il passé?
_Tu t'es évanoui et nous t'avons ramené. Mais tu n'as pas été le seul. Une dizaine d'autres personnes ont eu des visions de défilés macabres, et se sont évanouis après avoir vu des connaissances parmis le cortège. D'ailleurs, ils sont tous conviés chez l'évêque. Ainsi que toi d'ailleurs.
_Quand?
_Cet après-midi. Quand à la masse d'arme, le seigneur a appris ton évanouissement. Il viendra la chercher dans trois jours.
_Bien.
_Je t'ai préparé à manger.
_Merci, j'ai une commande à finir. Je vais aller travailler.
_Non! Tu restes ici à te reposer. Et en attendant, tu as une visite.
_Qui donc?
_Un vieil homme, Alderic je crois.
_Fais le rentrer, veux-tu?
_Oui.

Le vieil Alderic rentra en boitant. Le forgeron était allongé dans son lit, le visage encore un peu pâle. Les deux hommes se regardèrent.

_Maitre Machefer. Allez-vous mieux?
_Oui. Beaucoup mieux.
_Je voudrais savoir ce que vous avez vu et ce que vous en pensez...
_Fiona, fit Jehan. Peux-tu sortir?
_D'accord, mon amour.

Les deux hommes étaient ensemble seuls dans la chambre.

_Alors?
_J'ai vu un cortège funéraire. Dans lequel se trouvait Fiona.
_Comme eux tous.
_Puis je me suis vu, seul.
_Intéressant. Et?
_C'est tout. Qu'en pensez-vous?
_Lors de la nuit de mort, trois cavaliers ont detruit la ville. Ils auraient du être quatre.
_Et?
_Je pense qu'ils vont revenir. Mais qu'ils soient trois, ou quatre, une nuit de mort aura lieu. Nous devons l'en empêcher. Vous savez quelque chose?
_Je ne vais pas trop en dire. Je ne voudrais pas que Fiona entende.

Jehan entendit soudain Fiona sortir de la maison.

_Mon passé est lourd. Mais je pense que je peux empêcher la prochaine nuit.
_Faites attention à vous alors. Je pense aussi que vous êtes le seul espoir.

Le vieil Alderic sortit de la chambre et descendit. Jehan resta au lit, des larmes aux yeux.
Toujours, le passé nous rattrape...
Hannalin
Hannalin étaient captivée par le récit de Sire Malemort!!!

un forgeron comme principal personnage!!!!

elle s'installa bien confortablement et attendit la suite avec une impatience contenue...
Malemort
Une dizaine de personnes attendaient dans le vestibule des appartements de l'évêque. Celui-ci les avaient fait venir, pour comprendre ce qu'il s'était passé. Il y avait entre autres: deux paysans, trois enfants, un poissonier, un boulanger et deux femmes. Plus maitre Machefer, qui pour l'occasion avait revêtu un pourpoint fait de tissus nobles, ainsi qu'une ceinture à laquelle pendait une épée dans son fourreau. Les habitants furent conviés à entrer, un par un, et finalement ne resta que le maitre, attendant son tour. Enfin, un homme se présenta à lui, et lui annonça:

_Maitre Machefer, l'évêque vous autorise à entrer.
_Bien.

Il arriva dans une grande salle décorée avec soin, comprenant un foyer, des rideaux rouges aux fenêtres, et une table très longue faite de bois d'acajou et vernie. Trois hommes se trouvaient dans la salle. L'un d'entre eux était l'évêque, habillé d'une simple toge brune. Les deux autres avaient une cape, l'un une cape vert pâle, l'autre une cape noire.

_Maitre Machefer, comment allez-vous?
_Mieux, merci Monseigneur.
_J'en suis ravi. Bien étrange nuit, dix ans après la nuit de mort. Qu'avez-vous vu?
_Rien de moins que ce qu'ont vu les autres habitants.
_Vous m'en direz tant. Alors je vais vous répeter ce que j'ai dit aux autres habitants. Ce n'est qu'une hallucination provoquée par la fatigue...
_Je ne pense pas, Monseigneur, le coupa Jehan. Connaissez-vous Aurillac?
_J'en ai entendu parler.
_Il y a là-bas une église, et au pied de cette église, comme au pied toutes les églises, il y a un parvis. Et certaines nuits, des gens ont vu ce que l'on appelle le cortège funèbre. Certaines personnes ont vu les personnes qui mourraient dans l'année. Et effectivement, les personnes concernées moururent.
_Voyons, Maitre Machefer, ce ne sont que des légendes, des contes pour enfants qui veulent se faire peur. Nous savons, vous et moi, qu'il en est rien.
_Pourtant, à voir nos amis ici présent, je dirais qu'il n'en est pas rien.

Un silence passa et le maitre de forge et le maitre d'église se regardèrent.

_Je savais que tu nous avait laissé, mais je ne pensais pas que tu serais resté ici à reconstruire...
_Je n'aurais jamais pensé que la Traitrise se ferait moine.
_Oui, mais qui mieux que le blanc peux redevenir noir??? Et toi, je t'offre une solution. Reviens!
_Je ne pense pas.
_Il y a plus de dix ans nous étions quatre. Nous nous débrouillions à merveille. Nous passions, et nous levions le voile des yeux des habitants. Puis tu nous as quitté. Pourquoi???
_La Maladie, la Trahison, la Destruction et même la Mort sont sans raison. Ce sont des maux que les hommes se voient déjà infliger par Dieu. Je ne vois pas pourquoi quelqu'un devrait se voir infliger plus. Oui nous étions quatre. Quatre fous, à vrai dire. Nous écumions les villages, par la mort, la maladie, la trahison et la destruction. Mais alors que vous preniez plaisir, j'ai vu les massacres. J'ai vu l'horreur que nous avons fait naitre. Et nous avions beau nous prétendre invincibles, j'ai appris que devant Dieu, même nous devrons rendre des comptes.
_Alors, tu essaie de racheter ton âme? Interessant. Nous allons voir si cela t'as servi.

L'homme à la cape noire sortit une faux qu'il prit à deux mains, tandis que l'autre pris dans ses mains une épée rouillée.

_Je sais que si je tue un de vous, la prochaine nuit de mort pourra être atténuée, déclara Jehan
_Non, je ne pense pas, lui répondit l'homme en vert.

Deux heures avaient passé depuis que Jehan était parti, et Fiona commançait à s'inquiéter. Elle fermait les volets quand un grand bruit de verre brisé se fit entendre à travers la ville, venant du palais de l'évêque. Cela lui donna des frissons, et la peur la gagna de plus en plus. Elle repensa au vieil homme qui était passé ce matin.

_Jehan, fait attention à toi...
Malemort
Servan regarda vers le bas, à travers la vitre brisée. La cape vert-pâle avait été arrachée de son compagnon, et ne restait en vie que lui et son complice vêtu de noir.

_Pouvons nous démarrer la nuit comme nous l'aurions voulu? demanda Servan.
_Trrrahison et morts peuvent fffairrre sssombrer une ville dans la démenccce, lui répondit l'autre d'une voix de serpent. Mais au moins, nous ne ssserons pas pris en traitre.
_Penses-tu réellement qu'il est mort?
_Une telle chhhute... Même Ariain en est mort.
_Alors commençons. Nous préserverons deux enfants, pour les éduquer.

Le vieil Aldéric avait fini de soigner Jehan. Il l'avait retrouvé au pied du palais de l'évêque, au milieu d'une pluie de débris, et allongé à côté de lui, un cadavre envelloppé de vert pâle. Le sage avait pris le forgeron sur une épaule, et tant bien que mal, ils étaient arrivés chez lui. Après avoir fait de la place au milieu des livres, il avait entrepris d'enlever les bouts de verre du dos de Jehan, et l'avait laissé sur le lit. Au bout de deux heures, la nuit était tombé, et soudainement, un claquement se fit entendre.

Le forgeron s'en était de nouveau allé, par la fenêtre maintenant ouverte.



Les deux complices avaient convenu de partir dans des directions opposées.
Plus Servan avançait, et plus cris et douleurs se faisaient entendre, répercussions de multiples coups de couteau dans le dos. Amant contre amante, mari contre femme, parents contre enfants et vice versa. Bientôt, meurtres et trahisons furent monnaie courante.

De même, l'homme à la faux avançait, causant sur son passage morts inexpliquées et disparition de la nourriture. Il avait atteint le fleuve, et il vit soudainement une ombre. Il sortit sa faux, qui refléta l'éclat de la lune, et la fit tournoyer. Il vit la lame de l'épée à la dernière seconde et para in extremis. L'ombre s'était rapprochée avec une telle vitesse. Et alors commença un combat qui dura une dizaine de minutes. Jehan devait se concentrer sur le tournoiement de la faux, tandis que son adversaire devait éviter des estocs et des revers meurtriers. Jehan parvenait aux extrêmes limites de son art de bretteur, alors que l'autre, tel un serpent malsain, glissait et parait les attaques. La lune était reflétée par les deux lames, et les tintements se faisaient entendre dans toute la ville. Il était certain que le comabt ne se terminerait pas, lorsque le forgeron vit une ouverture et s'y engouffra, plantant dans le même temps son adversaire.

La forme encapuchonnée tomba par terre, et du sang fuma sur l'épée du maitre forgeron.

_Apprendre à détruire ne sert à rien si avant, tu ne sais construire. Avant de détruire la stratégie de ton adversaire, construit la tienne. Cela, tu ne l'as pas su.

Jehan regarda le ciel. Il restait une seule personne à tuer, mais Dieu sait combien elle maitrisait son art...
Amandiere
Amande arriva à son tour, on lui avait fait un résumé du récit et elle était très interressée à venir l'écouter elle même. Elle sourit à ses amis et au conteur puis avisant son coeur appuyé au mur, elle se dirigea vers lui en silence.

Se blotissant entre ses bras, elle reporta son attention sur Malemort afin d'écouter la suite.
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