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Les recits de sire Malemort

Malemort
Malemort se promenait, tôt le matin. Il vit le vieux chêne sur lequel il avait grimpé avec plaisir, et s'en approcha. Il posa sa main sur l'écorce, ferma les yeux. Puis, d'un élan subit, il se remit à grimper. Après tout, l'hiver se rendormait, alors autant profiter du beau temps pour retisser les liens avec la nature.

Malemort prit une impulsion et escalada les branches, en essayant le plus possible de respecter l'arbre. Il retrouva la branche de l'autre jour, s'y assit et s'adossa au tronc.


"L'histoire que je m'en vais vous raconter se déroule dans un petit village, au sud d'ici. Dans ce village, vivait un très bel homme, parfois arrogant. Il avait néanmoins l'avantage d'être très bon chasseur, mais ce qui attirait vraiment les femmes était sa beauté. Pas une ne résistait, et l'on disait que celle qui serait sa femme serait très heureuse.

A l'autre bout du village, vivait une femme, seule et rejetée. Elle n'était pas laideron, mais n'était pas la plus belle. Elle était intelligente, et son rire était tel, qu'il pouvait vous rafraichir l'été et vous rechauffer l'hiver.
Et pourtant, elle savait qu'elle n'était pas la plus belle, et cela l'empêchait de réaliser son rêve: se marier avec le plus bel homme du village.

Elle alla un soir à l'église, et pria. Elle implora Dieu, qui vint à lui.

_Que veux-tu, mon enfant?
_Mon Dieu, je voudrais être plus belle, pour pouvoir me marier avec un homme.
_Et pourquoi veux-tu te marier avec lui?
_Il est charmant, beau, et bon chasseur. Et de mon point de vue, il est le mari idéal. Mais je ne suis pas assez belle, et il ne me reparque même pas.
_Mon enfant, je ne te donnerais pas la beauté que tu attends de moi. Car si ton mari ne devait t'épouser que parce que tu es belle, alors c'est qu'il est sot, et que tu mérites mieux que lui...

La femme implora Dieu de lui donner la beauté pendant des heures, mais plus jamais elle ne l'entendit... Alors qu'elle sortait de l'église, un homme l'accosta. Il empestait le soufre, et il la regardait en souriant.

_Alors comme ça tu veux devenir belle? Très bien. Demain au lever du jour, tu seras belle, et ce jusqu'à la fin de ta vie. Néanmoins, il te faudra payer ton dû.
_Tout ce que vous voulez...

Le diable (car vous aurez deviné que c'est lui), toucha le front de la femme, et s'en alla en fredonnant une chanson macabre, sans avoir rien demandé.


Le lendemain, la femme se réveilla, et quelle ne fut pas sa surprise de voir son visage plus charmant que celui de la plupart des dames du village. Et quand elle y regardait de plus près, sa poitrine autrefois maigrichonne avait poussé à la taille voulue. Souriante, elle se prépara et alla en ville.

L'homme convoité fut charmé au premier regard, et une semaine après, on maria les deux tourtereaux.

La femme vécut sept ans de bonheur, et eut quatre fils. L'aîné était très prometteurs, il avait l'intelligence de la mère et la beauté du père. En réalité, c'était lui dont la mère était le plus fier.

La mère préparait le repas, en compagnie de son aîné, quand on frappa à la porte. Et en ouvrant, elle vit le diable, qui lui dit simplement:

_Je suis venu prendre mon dû.

Il entra dans la maison, s'approcha de l'aîné, et le fourra dans un grand sac. La mère tenta par tout les moyens d'empêcher le démon de partir avec son enfant, mais rien n'y fit. Elle prit une poêle, et l'abattit sur le crâne du kidnappeur.

Alors la poêle explosa en une centaine de fragments qui volèrent en tout sens, écorchant le visage de la femme, la rendant plus laide qu'avant. Le diable quand à lui, s'en alla tranquilement.

La femme pleura, et implora Dieu. Celui-ci vint à elle, et lui dit:

_Je te l'avais dit, et tu ne m'as pas écouté. Il ne faut jamais aller contre le destin, ou tu risque de tout perdre. Tu avais une très belle intelligence, tu l'as perdu à cause d'un amour aveugle. Tu avais un beau rire, maintenant tu ne feras que pleurer...Ce qui vient de se passer n'est dû qu'à tes fautes."


Malemort regarda le ciel,et se mit à compter les nuages...
Tarlina
Tarlina qui se promenait en ville avait vu Malemort se diriger vers la foret elle decida de le suivre discretement.
Quand il s'istalla sur le vieux chene elle s'asseya sur la souche, posa sa tête contre le tronc et ferma les yeux.
L'air etait doux elle ecouta l'histoire tranquillement rien ne pressait ....

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Servalien
Comme souvent en forêt pour le bien de Mortagne, Servalien écouta le nouveau récit de Malemort avec attention. Il se demanda si le conte était terminé, et quand il n'eut plus de doute à ce sujet, il s'interrogea sur la leçon à tirer de cette histoire.

Au milieu de plusieurs hypothèses, il y en eut une qui le fit sourire. Il faut s'accepter tel que l'on est, plutôt que risquer de tout perdre pour des promesses illusoires. Servalien avait eu longtemps du mal à accepter son apparence, tout le monde le savait à Mortagne, mais il avait malgré tout rencontré le véritable amour, sans avoir fait le moindre pacte avec le malin. Et c'est sur cette agréable pensée qu'il repartit travailler.

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Servalien cultive son champ de blé et son potager à Mortagne. Il est follement amoureux.

Nos rêves sont la carte de notre humanité.
Y a t il en ce monde un être qui ne soit pas en exil?
Hannalin
Hanna avait décidé d'aller se promener en forêt histoire de repérer le nombre de haches qu'elle aurait bientôt à aiguiser,
et surtout afin de profiter de la tranquilité des lieux et des quelques rayons de soleil, bien appréciables en cette fin d'hiver douloureux........

A nouveau, elle entendit la voix des arbres résonner......
Elle suivit la voix de Malemort et comme Tarli et Serv, elle choisit une souche et se posa!

La morale de cette histoire la laissa une fois de plus songeuse,
A la fin du récit, elle se releva et décida qu'il était temps pour elle de rejoindre le village......

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Un jour, peut être!!!
Mathahari
Perdue dans ses pensées et son questionnement au sujet des événement survenus dans sa vie au cours de ces dérniers jours, Mathahari ne s'apercut pas qu'elle c'etait éloignée du couvent.

Les religieuses lui avaient permis de s'aérer un moment et ses pas l 'avait tout naturellement guidés vers le foret.

Elle aimait particulierement cet endroit paisible et specialement cet arbre majastueux, un peu magique qu' était ce vieux chene tel un sage au milieux de ses diciples.

Arrivée aupres de l'arbre, elle aperçut Malemort juché sur la plus haute branche, elle allait l'appeler, quand il se mis a parler, elle se laissa glisser au pied de l'arbre et écouta.

La voix chaude et grave du conteur retint toute son attention, quand il eu fini son conte, elle sourit comme cette histoire disais vrai, elle même ne pouvais aimer qu' avec son coeur, peu importe l'apparence fut t'il borgne, bancal ou contre fait, seul un noble coeur et un bel esprit pouvais l'émouvoir.

Elle se souvint qu'elle avait aimé et aimais encore sans avoir eu connaissance du visage de l'autre.

Le temp était passé si vite, elle devait rentrer elle aurait voulu s'attarder un peu , bavarder avec Tarli et Hanna et puis et surtout passer un moment dans les bras de Servalien.

Mais il lui fallait rejoindre le couvent au plus vite.
Kariane
Ça faisait quelques fois que Kariane venait discrètement écouter les histoires. La gêne l'avait empêchée de s'approcher plus près et encore pire de prendre la parole. Cette fois, serait différente, elle avait envie de partager une histoire qu'elle trouvait charmante. Le conte du messire étant terminer, elle s'approcha et raconta l'histoire et de la lune et du soleil.


La Lune était d'humeur maussade ce jour-là. Elle avait toujours voulu rencontrer le Soleil, ce grand astre aux mille feux sans pareil.

Elle alla donc demander conseil à son amie la Terre un beau jour de printemps :
" Vois-tu, Terre, toi, le ciel t'a tout donné : tu es nimbée de magnifiques nuages, couverte d'océans immenses et tes forêts et tes montagnes font de toi la perle de l'Univers. Moi, je suis toute nue et toute blanche…

- J'ai une idée, dit la Terre. Je vais te donner un morceau de mes nuages et parée de la sorte, tu iras voir le grand Soleil.

- Merci encore, répondit la Lune. Que ferais-je sans toi ? "

La Lune qui portait maintenant sa robe de nuages prit la route de son étoile le Soleil.
Malheureusement celui-ci feignit de l'ignorer et la petite Lune bien triste s'en retourna vers son amie la Terre.

" Ton idée était bonne ! geignit la Lune, mais ce n'était pas suffisant. Aurais-tu une autre idée petite Terre.

- Je sais, s'exclama la Terre. Si je te donne une larme d'océan, un rocher de montagne, une goutte de pluie et un écrin de verdure, comment le Soleil pourrait-il rester de marbre ?

- Tu as raison, répondit la Lune, avec tous ces cadeaux il ne verra plus mes cratères tout nus et mes vallées toutes pâles. "

Toute joyeuse, la Lune s'en retourna voir le Soleil. Cette fois-ci, se dit-elle, il ne pourra pas me négliger. Pourtant, malgré la larme d'océan, le rocher de montagne, la goutte de pluie et l'écrin de verdure, maître Soleil ne daigna même pas adresser la parole à la toute petite Lune sur laquelle il dardait des rayons très chauds.

La petite Lune, le cœur bien froid, commença à errer de planète en planète et de comète en comète. Pourquoi le Soleil ne souhaitait-il pas la rencontrer ? Soudain, l'impossible se produisit : la Terre à la recherche de son amie bien en peine, l'aperçut vaguement au lointain. Elle l'appela mais rien n'y fit. La petite Lune fonçait droit sur le Soleil !

"Tu es folle, cria-t-elle. Tu vas te brûler si tu ne prends pas garde. Ne t'approche pas si près de lui ! "

La Lune restait sourde à toutes ses exhortations. Et, finalement la Terre comprit ce qui était en train de se produire sous ses yeux. La petite Lune ne fonçait pas sur le Soleil mais dansait un joli ballet devant lui. Le spectacle était magnifique. La Terre se délecta de ses petites mirettes ébahis de cette danse insolite.

Depuis ce temps-là, très souvent, la Terre peut admirer ses deux amis interpréter le même ballet de l'éclipse.

La petite Lune a réalisé son rêve de rencontrer le grand Soleil.

Elle se tut, ayant terminé, un rose violent aux joues et repris sa place un peu à l'écart mais moins que précédemment
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Kariane

La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas
Servalien
D'abord surpris d'écouter la gente dame qu'il ne connaissait que fort peu, Servalien, réfléchit à son histoire. La morale lui plaisait bien. Il faut toujours essayer de réaliser ses rêves afin d'être heureux, même s'ils paraissent démesurés. C'est ce qu'il avait fait en prenant son temps pour cela et la récompense était immense, infinie, même si pour l'instant un couvent l'empêchait d'en profiter pleinement.

Il retourna en forêt en se disant que si les conteurs se multipliaient il reviendrait souvent ici pour bénéficier de leur sagesse.

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Servalien cultive son champ de blé et son potager à Mortagne. Il est follement amoureux.

Nos rêves sont la carte de notre humanité.
Y a t il en ce monde un être qui ne soit pas en exil?
Malemort
Malemort, du haut de son arbre, écoutait et regardait la jeune dame. Un sourire lui vint aux lèvres, quand il la vit conter. Il écouta le conte jusqu'à la fin, la trouvant très belle.

La dame s'éloigna un peu, et alors que tout le monde la regardait, il prit son luth, et commença à jouer.

"Il était une fois, il y a très longtemps, un village niché au sommets des arbres les plus grands qui aient jamais existé. La végétation était touffue, les animaux légions. Les chats étaient si gros que les hommes les craignaient, et les serpents parfois aussi longs que le tronc d'un sapin de Germanie.

A la lisière de cette forêt, s'étendait l'océan, calme, majestueux. Ses vagues calmes venaient s'étendre sur la plage, murmurer son chant, accompagnant la mélodie du vent, faisant danser leurs dentelles d'écume.

Les gens étaient insouciant, riant de tout, et profitant de la vie. Ils cueillaient, chassaient, et rendaient grace à la nature, la remerciant tout les soirs. Quand un des leurs mourrait, que ce soit de mort naturel, ou tué par une bête sauvage, il était enterré sous terre, sans cercueil et sans marbre, car ces habitants avaient compris que nous faisons partie de la terre, de la vie et de la mort.

Un jour, un vieux fou approcha, et annonça à son village qu'un grand malheur approcherait. Les gens ne le crurent pas et lui dirent que si cela venait à avoir lieu, ils retourneraient dans le cycle naturel de la vie.

Le vieux fou repartit dans la jungle...


Trois jours plus tard, un homme arriva de la plage, effrayé, appeuré. Il avait couru dix kilomètres. On lui offrit à boire et il conta une mésaventure.

_J'ai vu de gigantesques bêtes, moitié blanche, moitié brune. Elle avançait toute seule, sur l'océan, et approchait vers la plage.
_Tu n'aurais pas trop bu par hasard?

Un deuxième homme arriva, essouflé lui aussi. Il avait entendu une partie de la conversation.

_Il ne ment pas. Et j'ajouterais même que de cette bête, ont débarqué des hommes brillants sur le dessus, brun au niveau des jambes. Ils sentaient fort mauvais, et de leurs bouches sortaient des cris effrayant. Et certains avaient une crinière rousse qui leur pendait de dessous la machoire.

Le chef intervint.

_Ce sont peut-être des dieux, comme ce peut etre des bêtes. Nous iront voir. Que douze hommes viennent avec moi.

Le petit groupe partit donc, constitué du chef et des plus grands chasseurs du village. Ils arrivèrent enfin à la plage, où les mystérieux envahisseurs débarquaient. L'un d'eux les repéra, et de peur tira un long bâton. Et de ce bâton jaillit du feu. L'un des chasseurs s'écroula, alors que les personnes brillantes criaient.

Bientôt, le malentendu fut dissipé, et par gestes, les deux camps purent se faire comprendre. Le chasseur fut soigné, et l'on mena les nouveaux venus au village dans les arbres.

Durant les premiers jours, les gens des arbres et les gens de l'océan s'entendirent très bien. Il advint que ce qui les rendaient brillant étaient des plaques de métal, qu'ils pouvaient enlever et remettre. Les gens de par-delà l'océan parlaient beaucoup de deux choses: une chose encore plus brillante que leur vêtements rigides, et un vieillard appelé "Deus". Et ils parlaient de ramener la chose brillante à "Deus", et son fils, un dénommé "Rei".

Un jour, le vieillard revint, et aperçu les visiteurs.

_Voilà le desastre, ce sont eux qui vous perdront. Je vous avait prévenu, mais vous n'en avez fait qu'à votre tête. Plus que la vie, c'est votre innocence et vos ancêtres que vous perdrez. Je pars, et je vous conseille de fuir vous aussi.

Le vieillard fut chassé à coup de pierres, et partit sous les quolibets.

Quelques mois plus tard, d'autres hommes vinrent de par dela les océans, et se mirent à couper tous les arbres de la forêt, pour construire ce qu'ils appelaient des "igreja". Des maladies se répandirent, mais surtout, on obligea les hommes des arbres à renier leurs ancêtres, sous peine de les tuer.

Les hommes des arbres perdirent ce qui les definissaient, furent traités comme des moins que rien, vendu et massacrés.


Un jour, le vieil homme revint. Un esclave lui demanda:

_Pourquoi ne nous as-tu pas dit qu'ils nous traiteraient ainsi.
_Je vous ai prévenu, mais vous n'avez pas lu dans leurs yeux leur cupidité. Vous vous êtes disputé les petits cailloux brillants et transparents qu'ils vous donnaient. Vous ne vous êtes pas battus pour vos ancêtres, et aujourd'hui vous ne jurez que par ce "Deus", et par sa foi qui renie notre appartenance à notre terre. Vous aviez une innocence, et vous l'avez perdue.
_Qu'allez vous faire alors?
_Je pars prévenir d'autres personnes. Peut etre ne tomberont t'elles pas dans les griffes de ces bêtes...


Malemort continua de jouer un peu.

_Ils étaient au paradis, il ont perdus leurs innocence, l'avaient donné sans réflechir à des inconnus. Il ne valait donc plus la peine de les aider...
Hannalin
Hanna avait apprécié l'histoire de la lune et du soleil, elle ne connaissait pas encore la jeune femme qui avait pris la parole aussi courageusement

il est vrai qu'il fallait être courageux pour oser prendre la parole après Malemort, maître des lieux et des mots!

Et c'était avec succès que cette jeune femme avait remporté les suffrages. Malemort avait trouvé quelqu'un à sa hauteur...pour la plus grande joie des oreilles d'Hanna

Pas de compétition en ces lieux, juste des histoires à morale et des mots pour distraire et faire réfléchir les quelques curieux, mais surtout les habitués des arbres de la forêt

Hanna avait pris l'habitude de s'asseoir sur sa souche et d'attendre la voix des arbres, chaque histoire était un moment de détente et de délice
Elle ne pouvait plus s'en passer et espérait que longtemps elle pourrait revenir sur sa souche....

Elle décida qu'elle pouvait elle aussi prendre la parole


Merci mes amis de prendre la parole et de nous distraire aussi habilement
Merci de nous faire réfléchir
Merci, merci, merci


la nuit tombait, il fallait rentrer, peut être Béber serait-il de retour,
Et mieux, peut être Sov l'attendrait!
Elle se leva et pris le chemin du quartier de la forêt enchantée

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Un jour, peut être!!!
Helya
Helya n'avait pas envie de rentrer, elle décida de passer par le bois de Mortagne. Celui lui ferait un détour, mais elle avait encore besoin de ce tête à tête avec la nature.

Les oiseaux chantaient dans les grands arbres centenaires.
De temps à autre, un écureuil bondissait de branche en branche, une noix coincée dans le museau, éveillé par le printemps arrivant.

Cette forêt, contrairement à l'étang, lui inspirait une telle présence que la jeune brune ne serait point étonnée d'entendre les arbres se mettre à parler.

Helya sursauta.
Une voix racontait une délicieuse histoire. La jeune femme reconnut la voix de sire Malemort, mais le cherchant des yeux elle ne le trouva pas.
Helya se contenta de se régaler des effluves de voix lui apportant un récit si grave, mais si juste.

Elle réflechit longtemps à la morale à tirer de cette histoire.

On ne devrait faire confiance à personne, ni aux vieux fous inquiétants, ni aux beaux hommes rassurants, mais se servir de chaque élément apporté par chacun, pour réflechir, peser et trancher par soi même. Faire le bon choix, qui sera forcément bon car nous appartenant.


- Hé oui, mon ptit lapin ! souffla - t - elle en direction d'un lapin couleur cuivrée.

La pauvre bête se figea, n'osant plus bouger une moustache, terrifiée à l'idée de s'être faite remarquer.
L'instant d'après, elle détala.

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Pa a pa se va luehn.
Kariane
Elle avait frissonné tant cette histoire était touchante, si triste... Après nombreux soupirs, car il fallait le souligner, l'homme est un remarquable conteur.

Finalement, elle s'approcha à nouveau, elle connaissait d'autres histoires de son sujet préféré, les astres lunaire et solaire... Un peu de rose aux joues, elle débuta.


Il y a très longtemps, au pays des dragons et des elfes vivait Willy, un scieur de bois de lune.
Willy était un beau jeune homme et, depuis très longtemps, les habitants de Lune-Bleue comptaient sur lui pour réchauffer leurs rigoureux hivers. En effet, chaque hiver, Willy allait scier du bois de lune pour ses amis les Bleus-Luniens.

Mais ce jour là... la lune ne se montra pas...

Qu'arrivait-il donc ? Les Bleus-Luniens ne pouvaient vivre sans le bois de lune car c'était le seul qui pouvait les réchauffer sans faire fondre leur petites maisons de crème-glacée ! Ils étaient tous angoissés à l'idée de ce qui allait leur arriver !

C'est alors, qu'après maintes réflexions, Bogus, le sorcier du village ordonna à Willy d'aller à la recherche de la lune en lui disant ceci :

- Willy, tu dois retrouver la lune. Tu es le seul qui la connaît bien et tu sauras sûrement où elle se cache ! Je te donne ce sachet de poudre de vent. Si un ennemi te prend par surprise, tu n'auras qu'à lui en lancer et il sera projeté plus loin que la plus lointaine étoile. Bonne chance !

Et Willy partit, laissant ses pas le guider. Après une longue marche sur le sentier de l'inconnu, Willy arriva à l'orée d'une magnifique forêt. Les arbres semblait percer les nuages et les fleurs lui donnaient l'impression de l'inviter à pénétrer dans la forêt. Willy répondit finalement à l'invitation des ravissantes fleurs et posa un pied à l'intérieur de la forêt. Aussitôt, les fleurs et les herbes se retirèrent découvrant un magnifique petit chemin de terre. Willy s'y lança et après quelque pas...

- Hé! Regarde donc où tu vas!! Tu vas m'écraser !!

Willy regarda à gauche puis, à droite mais il ne vit rien. Il crut donc que son imagination lui jouait des tours. Il allait continuer sa trotte quand :

- Hé, tu es sourd, je t'ai dit de faire attention !

Cette fois, il n'avait pas rêvé et il le savait bien !!

- Mais je ne te vois pas ,répondit Willy, qui es tu??

- Je suis là, à tes pieds ! Je suis un Hilroie et mon nom est Chibouk !

- Bonjour Chibouk ! Adieu Chibouk ! Je dois aller retrouver la lune !

- Moi, lui dit fièrement Chibouk, je sais où elle est !!

- Où ? Où ?

- À l'autre bout de la forêt, dans une grotte mais, elle est gardée par un dragon !!
- J'y vais mais... je n'ai rien pour me défendre !

- Va sous le platane, là-bas, et frappe le sol avec ton nez quatre fois. Une épée t'apparaîtra. Elle est magique et changera le dragon en une poussière que tu devras garder précieusement car un jour, elle te sera utile.

Après l'avoir grandement remercié, Willy fit ce que Chibouk lui avait dit et partit vers la grotte. Quelques mètres avant la grotte, les herbes commencèrent à se faire de plus en plus denses et de plus en plus laides. Willy arriva dans une grande forêt de ronces. Il s'y aventura, se faisant déchirer le visage et les bras par les épines puis, une ronce attrapa son pied et le fit trébucher... une autre saisit son bras... elles étaient donc vivantes !! Willy s'élança sur la ronce qui se refermait sur son bras et la mordit de toutes ses forces. Quelques gouttes de sang s'en échappèrent et les ronces se retirèrent, comme effrayées, laissant apparaître l'entrée de la grotte.

Willy y entra et cria :

- DRAGON, je suis venu reprendre la lune que tu as kidnappée.

Sur ce, le dragon s'avança d'un pas lourdaud et se jeta sur Willy. Un féroce combat s'engagea entre les deux ennemis puis, Willy sortit son épée et transperça le cœur du dragon qui se transforma en poussière verdâtre. Willy s'en empara et couru vers le fond de la grotte.

- Snif, snif, je suis seule ! Sauvez-moi!!

- Qui est là ? C'est toi lune ? demanda Willy un peu apeuré.

- Oui, sauve moi !

Willy s'avança pour y voir plus clair et découvrit une minuscule lune dans une infime cage de glace.

- Que t'est-il donc arrivé lune?

- Le dragon, pour me punir de ne pas lui avoir donné de bois de lune, m'a rapetissée. Je suis si triste et je m'ennuie de mes amies les étoiles!

Willy prit des pierres qui traînaient par terre et brisa la cage de glace mais les débris se métamorphosèrent à l'instant en un immense monstre de glace. Willy, ne sachant que faire, s'empara de la lune et courut vers l'extérieur. Soudain, il se rappela de la poudre de vent que lui avait donné Bogus. Il la sortit délicatement de sa poche et la lança sur le monstre qui fut projeté on ne sait où.

Willy reprit enfin la route qui l'avait mené jusqu'ici mais quelque chose le tracassait... la lune était si petite qu'il ne pourrait pas couper le bois de lune et les habitants de Lune-Bleue mourraient de froid ! Que faire...

Arrivé au village, Willy alla, en catimini, voir le sorcier Bogus,
pour lui faire part de son inquiétude...

- Bogus, je ne sais plus quoi faire ! Regarde la taille de la lune ! Elle est si petite que je ne pourrai pas couper de son bois, dit avec désespoir notre scieur de bois de lune.

- Courageux Willy, j'ai suivi tout ton périple dans ma boule de cristal et je sais que tu connais l'antidote qui redonnera à la lune sa taille normal. Réfléchis aux paroles de Chibouk et tu te rappelleras...

Willy fouilla et fouilla dans sa mémoire et soudain s'exclama:

- La poussière de dragon !!!


Il sortit de la maison du sorcier, courut, sous les yeux étonnés des Bleus-Luniens jusqu'à l'escalier qui le menait autrefois à la lune, le grimpa à toute vitesse et posa la lune sur la dernière marche. Il s'empara de la poussière de dragon et la jeta sur la lune qui, aussitôt, retrouva sa taille et sa place au milieu des étoiles.

Willy descendit l'interminable escalier, acclamé de tous. Depuis ce jour, les Bleus-Luniens n'ont plus jamais froid et si parfois vous apercevez sur le visage de la lune un magnifique sourire, c'est qu'elle est maintenant le plus heureux des astres grâce au brave scieur de bois de lune!

Elle s'arrêta là, elle espérait que tous avaient apprécié. Lentement, elle reprit sa place.
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Kariane

La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas
Hamnel
Hamnel qui s'en allant vers .... et qu'importait où elle allait, mais qui passait parla vit Kariane qui débutait un récit. Et à la teneur du magnifique poème qu'elle lui avait écrit, elle s'arrêta non loin et avec Bestiole dans les bras, écouta la jeune femme.

Elle dû convenir que cette femme racontait magnifiquement bien. Tout comme Malemort. En fait. Cela avait comme effet de la calmer et lui rendre quelque peu espoir envers l'avenir qui se trouvait devant elle et qui pour le moment lui semblait bien hostile.

Une fois terminé, ce récit fantastique, Hamnel se leva et alla remercié chaleureusement la jeune femme de lui avoir offert ce petit moment si magique et l'embrassa affectueusement sur les deux joues.


Merci grandement Kariane. Vous êtes une conteuse née. J'aurai plaisir à vous écouter à nouveau. Alors ne vous arrêtez pas à celle ci.

Sur un salut amical, Hamnel avec Bestiole non loin, poursuivit son chemin vers ce lieu qui au départ, lui semblait bien triste par le vide de toutes les personnes qui y manquaient. Mais que là, ceci lui ferait un grand bien. Loin des tavernes et des gens.
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Retour à la case départ, bientot l'errance.
Plus rien ne me retient ici Encore moins quelqu'un.
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