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[RP] Appartements des Amahir

Della
    Avertissement.
    Ce RP était à l'origine intitulé "Railly et Bréméan au Louvre".
    Dans l'esprit de l'évolution du RP et pour suivre l'évolution des personnages aussi, il a été renommé "Appartements des Amahir", le 27 octobre 2011 par LJD Della en mode Modo.


Petit retour en arrière.

Pensez-vous que nous pourrons avoir un appartement au Louvre ?

Avait demandé Kéridil, avec un éclair de plaisir dans le regard.

Mais oui ! J'y compte bien !
Avait répondu Della avec le même éclair dans ses yeux bleus.
Je suis vassale de Béatrice et je devrais sans doute être à ses côtés assez couramment.
Et puis...nous sommes si souvent à Paris aussi...cela nous simplifierait la vie. Je n'aime pas trop les auberges parisiennes. Rares sont les confortables et souvent, il n'y a plus de place...

Avait-elle encore continué.


C'est ainsi que la demande fut faite et accordée par la Reyne elle-même.
Un appartement attendait bel et bien les époux Amahir-Euphor au Louvre !



Ce matin-là(*), au Louvre donc, dans ce fameux appartement.

Della était folle d'impatience à l'idée de découvrir le décor dans lequel ils logeraient, son époux et elle, lorsqu'ils seraient en visite à Paris.

Lorsque les gardes les eurent salués et que les valets eurent ouvert les portes devant le couple, ce fut comme si une petite fille entrait dans un palais des mille et une nuits.

Les yeux de la Blonde s'ouvrirent tout grand et son regard dévora chaque détail, chaque splendeur de l'endroit, passa en détail les dorures, les fresques, les tableaux, les tentures, le parquet ciré et les tapis épais...


Didjou...Fut la seule chose qu'elle put articuler devant le spectacle qu'on lui offrait à voir et à vivre.


(*)Autour du 15 février 1459.

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Keridil
Toum toum toum, un Keri qui fait le malin est un Keri guilleret.
Keridil d'Amahir a peut-être connu la gueusitude, peut-être même a-t-il été éduqué par une bande de gitans l'ayant ravi à une famille décimée, il n'en avait pas moins été adopté par un papa Duc et né d'une famille dont le nom faisait trembler désormais les premières Dames de la Chambre - ou pas.
Tout ça pour dire que le brun a, avec le temps, pris goût au luxe tant qu'à son nouveau statut. Oh il n'est pas devenu méprisant, non, mais il aime les jolies choses et se plait à oublier le goût de la boue dans laquelle on se voit poussé quand on est gueux.
Là, il est au Louvre avec Madame. Madame c'est sa femme, la vassale de la Reyne, du coup ils ont droit à des appartements au Louvre.
Certes, c'est pas marquisal ni même aussi grand que ceux offerts aux Feudataires, mais ça l'est quand même pas mal, et puis surtout, c'est la Cour, c'est le monde, c'est le raffinement, c'est le service fait par les cuisines royales, des valets royaux, tout aux frais de la princesse ! - mais non pas Armoria ! s't'une expression !
Et alors qu'ils découvrent, dans un élan de finesse, Della nous lance un merveilleux juron campagnard : Didjou !


Tcheuh !

Voilà pour l'Amahir. Comme ça on se retrouve avec les péquenauds à la ville. Va falloir profiter du cadre pour se remémorer les bonnes manières. Des fenêtres, l'on aperçoit les tours d'angle du Louvre, les vues sur jardin ne leurs sont pas accordées, mais on aperçoit le Donjon et la Chapelle Royale. Bref, c'est la classe.

Della ? Va falloir qu'on nous explique comment on mange, comment on se fait réveiller, comment...fin comment ça marche ici !

Bah oui, chacun fait sa popote ? Ou alors c'est la vie en communauté ?
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Della
Mazette, comme c'était beau ce qu'on voyait de la fenêtre !
Tous ces toits, toutes ces cheminées...et tous ces pigeons sur les toits !
Et là...c'est la Chapelle...rhooo et plus loin...

La Blonde fut interrompue dans son observation par des questions bassement matérielles posées par son époux.
Elle se tourna vers lui, une moue sur les lèvres et les sourcils levés.

Ce n'est pas un camp de bataille, mon cher amour, nous sommes au Louvre, chacun vit sa vie comme il l'entend.
S'approchant de lui, la bouche en coeur maintenant, elle continua : Désirez-vous manger à la minuit ? L'on vous servira à la minuit. Voulez-vous prendre un bain maintenant ? Nous appelons et vous aurez votre bain quasi aussitôt...
Vous décidez, mon Prince et l'on vous obéit, ici.
Elle ponctua sa phrase par un petit baiser déposé sur les lèvres de dit Prince.
Mais attention, restez raisonnable dans vos demandes. Ajouta-t-elle avec un clin d'oeil amusé.

C'est à cet instant précis que l'on frappa à la porte.

Oui ?
Ce sont les bagages des Seigneurs de Railly et Bréméan. Pouvons-nous les déposer ? Fit une voix derrière la porte.
Oui, entrez !
Et déposez les malles dans la chambre...


Tiens, la chambre...Della suivit les serviteurs et le valet jusque dans cette fameuse chambre...Elle ne reprit pas son juron, cela aurait fait réchauffé mais...l'idée y était malgré tout lorsqu'on la regardait et que l'on voyait ses lèvres s'arrondirent sur un "oh" muet.

Kéri Chéri, venez donc par ici...
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Keridil
Trop bien ! Il pourrait abuser des services de la Cour à en croire son épouse. Et d'ailleurs, il allait proposer indécemment à son épouse un bain conjoint quand elle en appela à la raison.
A quoi bon être raisonnable quand on nous offre la démesure ? Tsss, l'hypocrisie des femmes, car à n'en point douter, elle serait la première à demander l'impossible.
Oui, les hommes aussi sont de mauvaise foi.
Il allait ouvrir la bouche quand on frappa, les malles arrivèrent, et quelles malles ?
Robes, chapeaux, braies, chemises, jupons, poudres, coiffes, tissus, mais aussi armes, plumes, vélins, encre et autres fioles médicinales dont le brun n'aurait jamais su se servir, mais qui pouvaient toujours avoir de l'utilité.
Évidemment, l'on trouvera d'autres choses, plus ou moins utiles, mais ça, on les sortira à l'occasion.
Tout ce petit matériel finit dans la chambre, que l'Amahir ne tardera plus à aller voir, puisqu'on l'y appelle.
Le visage de Della en dit long, celui de Keridil l'imite.
En effet c'est joli ! Baldaquin et cie, dorures et bois massif, le must !


Woh ! C'est luxueux.

Bréméan s'avance, ne cache pas sa surprise. Le Louvre est un autre monde. Il ne pensait pas que Paris avait encore de quoi le surprendre en majesté.
Dans leurs coins, les valets devaient se moquer de ces deux nobliaux de province qu'un rien émerveille.


Ma mie...n'est-ce pas un endroit parfait pour avoir descendance ?

Ah ça aussi c'est fin ! M'enfin une chambre, c'est le cadre pour. Et puis engendrer dans le palais royal, c'est la classe aussi.
Enfin engendrer ! La bisounourserie s'arrêtait là, Della ne le pouvait peut-être pas. Hors du Louvre, il y avait des guerres, des blessures, des morts, et celle de l'espoir d'enfanter avait eu lieu en Bourgogne, ou en Anjou, selon le protagoniste.
Chassant la vilaine pensée, il se rua sur le lit, chausses au pied - de quoi faire brailler Railly - et tapota la couche pour l'inviter à goûter au confort du matelas.

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Della
Boum ! Bardaf !
Voilà que Kéri venait de casser la magie de Disney on Louvre en parlant de descendance.
Le regard que son épouse lui lança dut valoir au moins un tir groupé des meilleurs archers du Royaume.

Faisant fi de l'invitation même pas dissimulée de Kéri à tâter du confort du lit, ignorant même qu'il venait de s'y coucher sans enlever ses bottes, elle se dirigea tout droit vers la coiffeuse garnie d'un magnifique miroir. Elle s'assit devant et entreprit de défaire sa coiffe et de dénouer ses cheveux qu'elle lissa de la main avant de les nouer en une longue natte serrée.

Il me semble qu'il y a un canapé qui vous conviendra très bien, dans le salon.
Vous pourrez même y dormir avec vos bottes.
Piqua-t-elle sur un ton léger, tâchant de ne pas laisser transparaître sa colère.

Elle se leva alors et vint se planter devant le superbe lit à baldaquin en merisier sculpté, espérant que l'homme, vexé, quitterait rapidement l'édredon sur lequel elle crevait d'envie de s'étendre.

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Keridil
Il lui aurait bien répondu que sans optimisme ils n'arriveraient à rien, et que s'il devait dormir sur un canapé, les chances d'enfanter allaient encore se réduire.
Qu'arriverait-il donc s'il le disait ainsi ? Nous le verrons puisqu'en fait, tels furent ses mots :


Ma mie...vous vous offusquez d'un rien ! Un peu d'optimisme voyons ! Sans cela comment pourrions nous avoir le moindre enfant ? Et c'est sans parler d'une nuit gâchée sur le canapé. Je ne doute point de son confort, mais entre nous, c'est beaucoup moins pratique pour...enfin vous m'avez compris !

La remarque sur les bottes ne lui fit que jeter un oeil sur icelles, avant de reposer sa tête sur le traversin.

Le plafond est joli lui aussi.

Là, c'était sûr, il risquait de se faire haïr. M'enfin c'est pas drôle sans taquinerie, et puis Della est tellement susceptible !
Le regretterait-il ? Probablement.
Alors qu'il se mit vraiment à s'intéresser au plafond, il nota qu'en fait, c'était le haut du baldaquin qu'il trouvait joli, si bien qu'il pouffa de sa propre bêtise. Poh ! Faut bien détendre un peu l'atmosphère...

_________________
Della
Les lèvres de la Blonde se tordirent dans une drôle de petite moue boudeuse et ses poings vinrent se poser sur ses hanches sans qu'aucun son alors ne sorte de sa gorge.
Elle bouillait, elle était en colère et elle ne répondrait bientôt plus de ses actes.

Lors que sa respiration accélérait, elle saisit un coussin brodé posé sur le lit et elle l'envoya après la tête de son cher époux. Comme elle n'était pas très loin, qu'il ne bougeait pas, surpris qu'il était sans doute de voir sa femme ainsi s'adonner à une vraie scène de ménage, elle fit mouche !
Pouf, le cousin en plein sur le nez de Kéri Kéri Chéri !
Et toc !

Satisfaite, elle releva le menton et par la même occasion le nez et les yeux et elle adressa un sourire mielleux à celui qui peut-être serait un jour pardonné.
Là, en grande "vainqueuse", elle le toisa encore, cette fois, un rien taquine - la colère s'apaisait-elle ? et :


J'aimerais pouvoir goûter au plaisir de ce lit, moi aussi.
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Keridil
Alors comme ça, elle voulait jouer !?
Mais c'est bien connu, le jeu finit ou commence toujours par un drame, et là, le drame fut de se prendre pour l'homme de la famille.
Malgré l'air taquin qu'arborait Della, confuse probablement, demandant sa part du lit, ce fut bien colère qui avait jeté sur le pauvre, pauvre Keri un coussin.
Et cette fois, il était vexé.
S'il la laissait commencer comme ça, bientôt ce serait un poignard qu'elle lui lancerait dans les entrailles. Nenni, il fallait la remettre à sa place. Pas que ça plaise à Bréméan, d'ailleurs il tenterait d'adoucir son propos, mais elle ne pouvait pas se conduire comme la première des vilaines, hurlant contre un époux volage. Et encore n'en aurait-elle guère le droit à son sens.
Il se redressa, sa voix serait ferme et sans doute possible quant à l'interprétation du ton.


Vous calmerez vos ardeurs, Madame.

Là, il descendit du lit. Il avait failli dire "Femme".

Je vous pensais maîtresse de vous même, il est évident que ce n'est pas le cas.

Ce qui expliquait bien des choses...Della l'impulsive qui, parfois, commettait des bavures.

Et maintenant, ce lit est à vous.

Penserait-elle avoir gagné ? Peut-être, cependant, ce serait une victoire sans la saveur d'un Keri, et espérait-il avec l'angoisse de l'avoir froissé profondément. Angoisse qui annihilerait tout plaisir bien sur.
Méchant époux qui espère voir son épouse en position inconfortable ? Mais à se laisser jeter des coussins, on finira enseveli sous...des choses plus lourdes.

Laissant la blonde Volvent dans la chambre, le brun Amahir alla tâter le canapé du salon.
C'est grand un appartement au Louvre...

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Della
Hé ben, pour une première journée au Louvre, c'était pas la joie !
Déjà, ils ne se disputaient quasiment jamais...faut dire qu'en vivant chacun de son côté, ça aidait...ils n'avaient jamais aucun des deux vécu au Louvre et là...hop, tout dans le même panier ! On vous fait un prix de gros, appart au Louvre et dispute conjugale en prime ! Qui dit mieux ?

Gnagnagna, pensa-t-elle lorsqu'il lui reprocha de ne pas être maître d'elle-même.
Mais elle cessa de penser lorsque ses lèvres laissèrent échapper un :

Et vous, vous étiez plus aimable comme ambassadeur !
Et toc !
Merci. Répondit-elle sèchement lorsqu'il lui laissa le lit sur lequel enfin elle s'allongea...sans ses bottes.

Elle s'installa confortablement. Ou en tout cas, elle essaya.
Sur le dos, les yeux sur le plafond, les bras ramenés sur la poitrine...
Sur le côté, toute ramassée sur elle-même, tenant serré l'oreiller sous sa tête...
Sur l'autre côté, étendue, une jambe bien loin étirée sur la place voisine...
Nouvel essai sur le dos...
Pas concluant !
Oh, le lit était confortable, le matelas rembourré juste comme il fallait et le duvet qui recouvrait le lit était absolument parfait de douceur mais...Mais Della comme toutes les femmes, après avoir savouré quelques instants ce qu'elle pensait être une victoire, enrageait !
Oui, toutes les femmes enragent après une dispute parce que quelle que soit la fin de cette dispute, elle n'est jamais comme elles auraient voulu qu'elle soit.

Alors, Della soupira.
Elle se leva.
Et se dirigea vers le salon, sur ses pieds nus.
Là, elle constata que son pauvre Kéri Chéri était allongé sur le très inconfortable canapé et elle soupira à nouveau.

Vous allez souffrir du dos. Ce canapé n'est pas fait pour s'y étendre.
Puisse le Ciel faire en sorte que l'époux ne demande pas d'excuses...mais des excuses pourquoi en fait ? Elle n'avait rien à se reprocher, l'Ange Blond...
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Keridil
Un Keri qui boude, ça pense. Ça bout, ça rage...
Après avoir imaginé mille et unes façon de punir Della - pilori, basses besognes, privation de présence Keridilesque, élongation, supplice de la roue, chaise à clou, grill, empalement...et autres moyens de la voir cheveux défaits et cri sortant des lèvres.
Lassé, son esprit vagabonda ailleurs. C'est là qu'une idée lui trotta dans le crâne. Il avait parlé d'enfanter, et d'ailleurs, il tenterait de le faire de manière naturelle dans un instant, mais un plan B venait de surgir de son cerveau.
Il fut dérangé par la vilaine Della, prise de remords probablement.
Non sans soulagement, il quitta le dur canapé pour se rediriger vers la chambre, non sans ôter ses bottes.


Je prends cela pour des excuses que j'accepte.

Et toc ! Parce que oui, tout était de la faute de la blonde, évidemment.
Le jour n'était pas encore tombé, il n'était pas franchement l'heure de se coucher.
Ayant déjà tâté du lit, il demanda un bain, qu'en un instant il eut.
Immergé, nu, au chaud dans la l'eau l'eau, il jeta un oeil à son épouse.

Della, j'ai eu une idée.

Il allait remettre de l'eau sur le feu, avec un peu de pas de chance, elle le noierait, serait accusée de meurtre, finirait décapitée...toussah quoi !
Mais il devait lui en parler.

Neuf mois avec un ventre postiche, vous supporteriez ?
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Della
Et voilà ! Il faisait référence à des excuses qu'elle n'avait pas à faire !
Rhaaa...les hommes, j'vous jure...

Bon.
Della étant d'excellente composition, étant patiente, douce, gentille, attentive, absolument pas contrariante et surtout adorable, elle ne releva pas la phrase et laissa penser à son époux qu'il pouvait considérer "ça" comme des excuses.
Quel ange quand même, cette Blonde !

Ca, c'était fait et elle allait proposer à Kéri Kéri Chéri de lui frotter le dos.
D'ailleurs, elle avait amorcé déjà la grimace du sourire en étirant légèrement ses lèvres vers ses oreilles et elle allait remonter ses manches quand...


Neuf mois avec un ventre postiche, vous supporteriez ?

Le sourire se figea.
Tout se figea. Même le temps qui dut arrêter sa course.

L'épouse adorée et adorable considéra l'homme dans le baquet.

Une foule d'idées lui passa par la tête.
Si elle appuyait sur son crâne, si elle le tenait fermement dans l'eau...
Si elle prenait la cruche et la lui fracassait sur la tête...
Si elle prenait le chaudron rempli d'eau chaude et qu'elle l'ébouillante...
Si elle l'égorgeait d'un trait de sa dague effilée...
Elle n'aurait pas à répondre.

Rien de tout cela, voyons !
Le temps reprit son cours et le sourire finit de se dessiner, le regard se posa avec amour sur l'homme.

Voulez-vous que je vous frotte le dos ?

Sans attendre qu'il réponde, elle saisit le linge et se mit à frotter avec coeur, avec beaucoup de coeur même, ce dos qui devait être vraiment très sale pour qu'elle frotte si fort.
Pourriez-vous préciser votre idée, cher Ange ?
Bah oui, on ne sait jamais, c'est peut-être pas si sot...
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Keridil
Tiens, elle répondait à la question par une question. Et à l'évidence par une question qui ne nécessitait pas de réponse puisqu'en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il avait le dos enflammé par le linge qu'elle passait avec ardeur sur sa peau.
Il en aurait juré que quelque chose la tracassait.
C'est au moment où il allait retirer sa question et s'excuser de l'avoir posée que la blonde s'intéressa au sujet.
Soit, s'il fallait préciser. De toute façon il comptait le faire.


Hmm, d'abord, sachez que c'est une idée folle, et qu'en aucun cas je ne voudrais que vous vous fâchiez à son propos. Prenez là comme hypothétique, comme un aveu d'une chose m'ayant traversé l'esprit, et en rien comme une demande.
Voici la chose.


Il sortit un pied de l'eau, se tendant la jambe, puis la posa sur le bord du bain. La deuxième ne tarda pas à rejoindre la première, il était parfaitement détendu, presque vulnérable...à la merci de toute réaction impulsive que pourrait avoir Della.

J'ai pensé à un stratagème.

Sa voix se baissa machinalement.

Si, dans un temps suffisant pour confirmer votre condition quant à l'acte d'enfanter, nous constatons que nous n'aurons pas descendance, j'ai ourdi un moyen d'en faire légitimer une.
Qui connait votre position ? Personne, ce me semble...
Dans ce cas, nous pourrions adopter un orphelin à Ste Clothilde. Pendant neuf mois, vous feinteriez la grossesse et lors de la délivrance, nous irions en catimini chercher un enfant nouveau né, qui deviendrait alors aux yeux de tous notre fils légitime...


Il avait dit ça comme s'il avait raconté les méfaits d'un autre, s'amusant à faire passer l'eau du bain par dessus son bras, et s'étonnant que ses poils (de bras) n'en furent pas franchement affectés.
Dans un ultime essai visant à sauver sa peau du dos, il ajouta :


C'est fou bien sur...
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Della
L'homme avait de la suite dans les idées, ce n'était plus à prouver.
Pas pour rien qu'il se baladait en tête du box-office de l'Orléans et que son nom commençait à être connu un peu partout.
Della ne l'en aima que plus encore et si elle n'avait pas du faire encore un peu sa boudeuse, elle se serait jetée dans le bain avec lui pour lui montrer à quel point elle était folle de lui !

Mais...gardons la tête froide et...s'étant rapprochée de son oreille, pour le suivre sur le ton de la confidence, cessant de lui frotter le dos tant qu'il lui restait un peu de peau, elle répondit, dans un petit sourire :
Et nous pourrions même choisir le plus beau ! Un garçon, cela va sans dire...

Elle se releva alors, mais ne reprit pas le linge et le frottage du dos. Elle se contenta de s'asseoir à la coiffeuse et entreprit de défaire coiffe et cheveux pour brosser ces derniers tout en continuant, sur un ton qu'elle voulait léger : Et savoir que votre héritier ne serait pas de votre sang ne vous poserait pas de souci, bel Ange ?

Il fallait s'assurer que femme et enfant ne seraient pas jetés dehors comme des malpropres si jamais un sursaut de l'âme du Prince Charmant venait à être.
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Keridil
Etait-ce de l'ironie ? Avait-elle cessé de le frotter pour prendre un couteau et l'assassiner ? Oh il l'aurait cherché à vrai dire, et puis...mourir dans un bain tué par sa femme, c'est classe.
Comment ça, ça vous rappelle quelqu'un qui finira comme ça quelques siècles plus tard ?
Mais c'est qu'elle était sérieuse en fait ! A croire que ça l'arrangeait au final, de ne pas avoir à enfanter elle-même.
Oh le brun la comprend, ce faisant elle n'aurait pas à s'inquiéter d'une annulation de mariage qui lui pendait au nez tant qu'elle n'avait pas offert descendance, m'enfin c'est pas le genre de Keri Keri. Le bougre a fait l'erreur de se marier par amour, pas par convenance.


Et savoir que votre héritier ne serait pas de votre sang ne vous poserait pas de souci, bel Ange ?

Ma chère, je ne suis point du sang de celui que j'appèle père. - et ça rime.

Je ne suis pas son héritier non plus, pensa-t-il soudain, et la question de la blonde devint alors un peu plus pertinente.
Du coup, l'idée lui posait-elle souci ?


Déjà, il ne faut pas faire la chose sans réfléchir plus avant, et attendons d'être sûrs que vous ne pouvez pas enfanter, ça nous éviterait le désagrément d'un héritier illégitime et d'un enfant légitime en second rang.

Bah ouais, il faudrait faire assassiner le faux fils, et c'est pas franchement dans les mœurs de l'Amahir que de penser que de tels procès sont possibles, déjà qu'en complotant ainsi avec son épouse, il fait exception à ses principes...
Une moue s'affiche sur les lèvres du brun.
Le sang c'est quand même important.


Il vaut mieux un héritier qui ne soit pas de notre sang, plutôt que pas d'héritier du tout.

Et là dessus, il plongea la tête sous l'eau avant de la ressortir et de se mettre en position "phoque" pour faire face à son épouse, sourire enfantin aux lèvres, sourire d'un gosse qui allait faire une bêtise et qui savait que c'en était une.
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Della
Ah, le paradoxe !
L'envie de le noyer après ses dernières paroles assassines et l'envie de rire en le regardant faire le sot dans son bain-bain...un vrai dilemme !

C'est l'éclat de rire qui l'emporta cette fois (heureusement pour Kéri) !

Elle le trouva craquant, comme toujours, mais avec un p'tit truc en plus...peut-être était-ce les cheveux dégoulinants qui lui donnaient un air de chien mouillé ? Toujours est-il que l'épouse, se baissant au niveau de son Prince d'époux, déposa un petit baiser sur la truffe/sur le nez de son Kéri Kéri Chéri.

Vous savez que je vous aime, vous ?
Lui lança-t-elle en se relevant et en attrapant un linge qu'elle tendit pour que son Seigneur puisse sortir de l'eau.

Si Monseigneur veut bien se donner la peine...

Irons-nous nous balader sur les quais cet après-midi ?

Ben oui, tant qu'à être à Paris, autant en profiter pour faire un peu de tourisme avant que l'un et l'autre ne reprennent leurs fonctions et puis, ça allégerait un peu l'ambiance qui chaque fois qu'on causait môme avait tendance à s'alourdir.
Della culpabilisait, peut-être même sans s'en rendre compte mais alors qu'avant le drame, elle adorait les gosses, depuis, elle avait tendance à les éviter et à les voir comme autant de reproches qu'on lui infligeait.
La pauvre n'avait aucune idée du temps que parfois, une grossesse pouvait mettre à pointer le bout de son nez, le sujet déclaré comme tabou tout au long de son éducation avait tendance à le rester malgré son mariage. Car si certains voiles s'étaient levés, tous étaient loin de l'être...Elle en avait encore du chemin à parcourir !

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