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[RP-IG] Et la Loire rougit...

Letiti
[Angers, 3 juin au matin un chouilla plus tard quand même]

Bon ca ne s’activait pas tellement dans le navire. En tous cas, pas suffisamment vite pour le petit bonhomme.

Voyons voir.
Trognon doit être soit au marché, soit à la taverne.


D'un coup d'un seul il ouvrit de grands yeux horrifiés. LE drame, le cataclysme:

Elle doit être à la taverne entrain de nettoyer et y mettre des fleurs!

Abraxes! Wilhem!
Je file aux "têtes brulées".


Et hop, le maje dévala la planche qui le menait à terre, complètement inconscient du combat qui s'était déroulé quelques heures plus tôt, le carnage, les blessures, la douleur et l'agonie de sa chère femme.

Lui trottinant, il fila mettre un nouveau tonneau de bière en perce à sa taverne, et vérifier que le mobilier n'était pas trop abimé.


Trognonnnn
Nettoie pas touuuuuttt!!!


edit orthographe
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Henora_feiz
Le sommeil l’avait quant à elle abandonnée… Comment oublier ces images, et surtout ces cris… Elle avait tout entendu depuis le bateau où plongée dans son sommeil, les cris de linon l’avait ramenée à la réalité. Tout s’était passé si vite, le temps de sortir, tout était finit… Elle était restée terrée dans le bateau toute la journée, repassant les images du corps de la Capitaine qu’on ramenait à Saumur. Et finalement elle ne savait rien de son état. Ca n’aurait jamais dû se passer ainsi… C’est vrai qu’elle se sentait paumée, la gamine, sans Linon et qu’il lui était impensable qu’elle soit morte pour l’Anjou sans voir si son sacrifice avait servit à quelque chose.

Il n’y a pas de Très Haut ça c’est certain, j’lai toujours su…

Et puis il y eu ce messager qu’elle manqua d’estropier lorsqu’il monta sur le bateau pour lui apporter la lettre du Lieutenant. Heureusement qu’il se présenta comme Saumurois… Elle était paumée et toute seule à Angers mais ça, elle n’allait certainement pas lui dire. Il fallait être forte et chasser les inquiétudes qu’il pourrait avoir.
Elle rédigea à son intention ces quelques mots.




Lieutenant,

Sachez que je me porte à merveille… Si ce n’est que mon inquiétude quant à l’état de Linon m’est difficile à oublier. Je vous en prie, j’ai vu que son corps a été emmené sur la route de Saumur. Si vous allez à son chevet, dites lui que mes pensées sont pour elle. Dites lui que le paradis solaire n’est qu’une illusion et qu’elle ne sera nulle part plus heureuse qu’auprès des amis vivants qu’il lui reste. Au couvent, j’ai lu l’histoire de Sypouss… Lui il est revenu de là bas…. Je ne la crois pas moins capable d’en faire autant !

Prenez soins de vous lieutenant et d’elle…

Hénora.


La lettre renvoyée, elle sortie enfin son nez du Kiflote pour errer dans les rues de la ville en attente d’une réponse et d’un espoir.
_________________

Demi-sang et fière de l'être...
--Jean_aymar_du_bellatre


Longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu, on pourrait croire qu'ils se reposent, en des douceurs bien méritées… Mais non, encor le temps se gâte, les orages se lèvent, et il faut revenir brandir sa lyre à la barbe des méchants, pour que le pauvre ne désespère pas, et que l'ironie vengeresse résonne encore pour le réconfort des opprimés.

Adoncques le ménestrel ressortit des bois où il s'était terré, et sur les murailles d'Angers il traça en lettres de sang, comme jadis quand il avait déjà fallu donner de sa personne avec ses seules armes, sa plume et l'encre de ses veines, un court poème de style plus novateur que de coutume, car le temps lui manquait pour écrire un sonnet :



VENDREDI GRAS

En ces temps d'infortune où trônaient les gros bras,
La soldatesque impie faisait vendredi gras :
Donc l'aube se leva sur la Loire rougie
Où viandes et poissons se mêlaient dans les flots,
Pauvres chairs tailladées, sanglante liturgie !
Saumur sous la colère étouffait ses sanglots.
Abraxes
[Samedi matin très tôt, Angers, extérieur jour, enfin, si on peut dire]

Angers avait vraiment une sale gueule. Dans le quartier du port résonnaient les pas lourds des patrouilles bretonnes chargées de protéger l'Infâme. Les bons Angevins comme le petit Saumurois avaient tout intérêt à prendre garde, les autres n'hésiteraient pas à se jeter tous contre un, dans leur courage de brutes obtuses. Du moins les voyait-il ainsi.

Il avait fait un saut rapide jusqu'à la taverne de Titi, mais n'avait trouvé personne, et pas même de quoi se remplir une chope de bière pour se réconforter. Il avait griffonné un court message, pour la bière, avait acheté à la sauvette et bien trop cher sur le marché de quoi nourrir ses compagnons lorsqu'il les verrait, puis s'était hâté de retourner vers les quais. Un pressentiment le faisait errer par là, de recoins de bicoques à pêcheurs en dessous d'embarcadères, se glissant entre les pilotis, de l'eau jusqu'aux genoux.

C'est là qu'il vit un corps dans l'ombre, sur des planches, au sec si l'on peut dire mais baignant dans son sang. Le sien reflua lorsque, approchant, il reconnut le visage de Soaz, aux traits étrangement détendus comme si toute douleur l'avait quittée avec la vie.

En de tels moments l'être humain, fût-il un petit cochonnier tout à fait commun, peut mobiliser d'insoupçonnables ressources de calme et de détermination. Posant un doigt à peine tremblant sur le tendre cou de la dame, il perçut le pouls et sut qu'elle vivait.

L'examinant posément, il vit le trait qui lui traversait le flanc, semblait-il de part en part. Elle avait cessé de saigner, heureusement. Il hésita. Fallait-il retirer la hampe intruse ? Pouvait-il tourner la blessée sur le côté pour mieux juger de la plaie ? Il aurait eu eu sacrément besoin de l'expérience médicale d'Andaine, mais ces barbares avaient déjà trucidée la Blanche peu auparavant. Même la toute récente science de Lulu, acquise en première année à Belrupt, lui aurait été précieuse. Mais elle était à Saumur. De sorte que, livré à lui-même, il ne savait que faire.


Soaz, ma mie, je suis là ! Je vais prendre soin de vous, mentit-il à mi-voix, partagé entre le souci de la ramener à la conscience et la crainte d'attirer les ennemis.

Si seulement il pouvait la transporter discrètement jusqu'à la cathédrale, il demanderait asile ?

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Le plus pimpant éleveur de cochons de toute la côte ouest, et un vrai Saumurois s'il en est.
(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
Linon
Elle suivit la femme vers la maison. Mais au moment d'entrer, la porte s'entrebâilla légèrement et une fillette se faufila à l'extérieur.

Elle suivit du regard la petite Linon qui courait légèrement vers l'orée de l'oasis. La fillette se dirigea sans hésiter vers une langue sableuse qui luisait doucement sous les rayons de lune. Elle la rejoignit et regarda l'enfant allongée qui avec un rire de plaisir, gigotait ses jambes nues dans le sable encore chaud, son regard d'un bleu sombre reflétant les étoiles dans lesquelles il était plongé, fasciné.

Portant la main à son col pour sentir l'objet pendu par une cordelette de cuir à son cou en même temps que l'enfant, elle articula sans un son les rêves que la petite formulait aux étoiles.

Quand je serai grande, je serai reine du monde de la France !

L'enfant grandissait dans une communauté constituée des éléments d'origine française qui avaient échoué là au cours des croisades des précédents siècles. Chevaliers errants, otages échappés, bâtards divers des cours aristotéliciennes d'Orient, valets et ribaudes accompagnant les croisés et cadets en quête de destinée avaient fait souche au gré des oasis, et reconstitué avec plus ou moins de succès le schéma social d'Occident.
La ferme et les terres appartenaient donc à un seigneur que personne ne voyait jamais, et la famille élargie d'une trentaine de personnes de tous âges qui l'habitait travaillait pour lui.

Et les rêves et les légendes de ces gens tournaient tous autour de la France, royaume mythique qu'aucun d'eux n'avait jamais vu et ne verrait sans doute jamais. On disait qu'en France, personne n'avait faim, que le soleil brillait constamment mais sans brûler, qu'il n'y avait pas de sauterelle et qu'aucune moisson n'était jamais perdue, qu'un va-nu-pied pouvait avoir son propre champ et devenir prince... Pays de cocagne et miroir aux alouettes, les gens y croyaient dur comme fer et trimaient dans l'espoir de pouvoir un jour amasser assez d'argent pour partir vers la terre d'ancêtres forcément glorieux en plus d'être riches et gras.

Une voix de femme s'éleva de la maison, appelant l'enfant qui après une légère hésitation, décida d'obéir car elle n'aimait pas être grondée. Linon sauta sur ses pieds et courut vers la ferme.



edit : remplacement de chrétiennes par aristotéliciennes.

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Miel.
A toujours être dans la lune...

... on en perd le sens de la réalité.

Et d'une bouille d'ange qui réapparaît.

Sauvageonne depuis quelques temps, la Miel grandissait doucement, en dehors de toute civilisation. Les autres enfants l'ennuyaient à jouer les grands, ou à se chamailler sans cesse. Personne ne croyait en sa majie.

Pourtant, fille de Maje, elle avait été éduquée, au grand damn de sa mère, dans l'absurdité la plus totale. A réviser des leçons de latin abracadabresques, à transformer les roses blanches en rouge (avant que celles ci n'eclosent, evidemment!), à statufier les choses. De nature rêveuse et idéalisant son père, la petite combattait jour après jour démons et autres sorciers qui se cachaient dans les ombres.
Le lac était son terrain de prédilection. La rêveuse aimait y passer des journées, à jouer avec Nessie, un gros poisson sauvage de la Loire, qui revenait souvent. Un des rares confidents de la petite mangeuse de gâteau : la poiscaille ne la contredisait jamais, et la renfermait dans ses convictions féériques, où elfes, fées, lutins farceurs et farfadets cohabitaient avec les orgres, trolls & légendes.

Mis à part ses parents, la môme ne voyait plus grand monde.
Les tavernes ne la tentait pas plus que cela. La blondinette ne devait pas être née pour devenir pilier de bar... Ni sédentaire.
Elle ressentait de plus en plus un besoin de courir, d'aller explorer d'autres contrées, d'autres villes plus mystérieuses encore que l'Anjou.

D'accord, Miel n'avait jamais quitté Saumur, même quand ses parents n'y étaient pas. Il y avait toujours des excuses bidons pour la laisser là. Sage qu'elle était (si l'on puis dire ainsi, cela diffère des points de vue ), et autonome, cela ne l'avait jamais dérangée.

Rester dans la Tour du Maje était un moment de pur bonheur, de liberté absolue. Elle s'alimentait de la puissance energétique du lieu où son imagination pouvait s’élargir à foison.

Hier encore, elle regarda ses parents monter dans le vaiseau, avec la plupart des villageois. Reconnaissant certaines têtes dont tata Kilia, et une dame assez proche de Linon ces derniers temps. Soupirs étaient au rendez vous.
L'enfant n'était jamais monté à bord d'un rafiot, et Kiflote ne lui aurait pas déplut.

"Mais c'est trop dangereux, tu comprendras quand tu seras adulte" lui avait sermonné Linon... Et Titi avait abondé dans le sens de la madre ... Soit.

...

L'enfant patienta.
Et attend toujours.
Ne s'attendant absolument pas ...


... au pire.


[Dslee pour un post décousu, trop de RS tue le RP. :/]

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Princesse féerique de Linon & Letiti. Môme de 6/7 ans.
Apprentie Maje, sur-douée mais pas encore douée. Trop dans la lune... Bcp trop.

« Ça y est... Je vois trouble. C'est le manque de gras, je me dessèche. » (Karadok)
Coldtracker
Il ne se sentait pas très bien et et il ne savait pas pourquoi....

Le colosse se leva de table et se regarda dans le miroir....
Vingt huit ans, le visage dur, fatigué, balafré...

On lui en donnerait trente cinq....

Il se passa de l'eau sur le visage et s'étendit sur son lit....L'assaut de la dernière nuit lui laissait un drôle de goût en bouche....

Il ferma les yeux en espérant s'endormir d'un sommeil sans rêves....

Il ne fallait pas rêver?

Rêve de souvenirs, rêve de sang, rêve de guerre.... Constantinople...29 mais 1453

-"Fous le camp Maël!!! Tout est perdu!!!!"
Pietro hurle comme un damné et descend déjà les escalier quatre à quatre pour prendre les chevaux....

Maël se voit en train de courir pour sauver sa vie, le goût de la bile en bouche....

Il doit atteindre son destrier au plus vite et filer au port de la ville pour évacuer...
La poterne, la Kerkoporta, qui avait servi à plusieurs reprises aux hommes des frères Bocchiardi pour mener des sorties nocturnes dirigées contre le camp turc venait de tomber...

Et n'avait pas été reprise car le chef génois Giustiniani touché mortellement au sternum par une balle de couleuvrine avait provoqué la débandade de ses propres troupes paniquées....

Les ottomans s'engouffraient par milliers dans la ville maintenant....

Alors il court, l'éspée bâstarde en main et abat tout ce qui se met en travers de son chemin, il sait que si il reste, il est perdu....

Sa seule chance....Les navires italiens.

D'un geste rapide il soulève une trappe dans l'écurie et y récupère un sac bien lourd qu'il charge sur le destrier....

Il entend déjà les cris de guerre des janissaires de Mehmet...

Cela va être un massacre, quand toute résistance sera vaincue, la ville va être livrée au pillage, la population faite prisonnière et les enfants tués car ils n'ont aucune valeur marchande...

Il prend la bride du destrier et sort de l'écurie au moment où un janissaire se jette sur lui...

Le cheval fait une embardée et le jeune colosse roule au sol avec son ennemi qui sort un couteau....
Et frappe une première fois, en vain, la lame ripe sur l'armure....

Le jeune mercenaire breton de vingt deux ans ne lui laisse pas une deuxième chance et ayant lâché son éspée, il sort une dague et la lui plante dans la gorge et tire fort vers lui....

Le janissaire est égorgé pour le compte et sans faire un bruit, les cordes vocales sont sectionnés dans le même temps....

Une technique qu'il avait appris avec Pietro...

Il se relève et se met en selle et pique des deux, le cheval hennit fort et prend le galop......


Le colosse endormit parlait dans son sommeil agité:
-"Vite, vite!!!!"

Rêve....
-"Vite, vite!!!!"

Oui, il faut aller vite, plus vite encore....Il a une chance, elle est mince mais réelle...

Il se retourne et voit les troupes ennemies qui déferlent et les civils qui fuient en hurlant....

Il regarde à nouveau devant lui et là, une famille ou un groupe, court et une femme saisit une jeune fille par le poignet et fait signe vers lui en implorant....

Que croit-elle?
Il a déjà fort à faire pour sauver sa peau!!!!

Il ne peut pas sauver la ville à lui tout seul!!!!

Mais il se voit prendre les aides de la main gauche tout en crochant dans le troussequin de la selle et tendre le bras droit pour empoigner avec une force d'ours la jeune fille désignée et l'arracher au sol pour la mettre en travers de la selle .....

Et il file vers le port, là déjà, plusieurs navires italiens ont appareillé....

Il y a un là qui se prépare à partir...

Maël fait bifurquer sa monture et prend le ponton idoine et continue au galop jusqu’au bout....

Il se revoit hurlant:
-"Allez mon grand !!!"

Le grand destrier accélère encore et saute.....

Un moment si court qui semble pourtant durer une éternité...

Et le voilà qui touche....Le pont...

Le jeune colosse chute lourdement avec la jeune fille et se redresse en tirant l'espée et hurle au capitaine qui arrive armé suivi de ses hommes:
-"Io sono un condottiero Minotto, posso pagare il mio passaggio e quella della giovane donna!"
(1)

Il produisit immédiatement une bourse ce qui détendit l'atmosphère le bateau devait partir et vite....

On fit descendre le cheval dans la cale et le jeune homme put se reposer enfin...

Il s'écroule contre le bastingage serrant contre lui son éspée et le sac....
Il enlèves ses gantelets, son casque et se touche la joue gauche ...
Cela saigne, il a été bléssé pendant le siège, il ne s'en est pas rendu compte...

Il avise la jeune fille à quelques mètres de lui et dit:
-"Je peux savoir le nom de la personne à qui je viens de sauver la peau?
Moi, c'est Maël, je suis Breton!
Sais-tu au moins où cela se trouve?
Tu comprends ce que je dis....?
Comment t'appelles-tu? "




Une réponse vient alors:
-"Linon..."



Linon, linon, linon....

Le nom percute le dormeur, se fait un chemin dans le rêve et explose à l'interieur de celui-ci....
Le colosse ouvre subitement les yeux, se redresse et dit à haute voix:
-"Ho non...."

Voila pourquoi il ne sentait pas bien depuis l'attaque....
Il connaissait la femme en question et ne l'avait pas reconnu de suite...


hrp(1)traduction:-"Je suis un condottiere de Minotto , je peux payer mon passage et celui de la jeune femme"
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Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
Abraxes
La blessée respirait faiblement. Maintenant l'extrême pâleur du visage s'atténuait, les membres étaient moins glacés, mais n'était-ce pas plutôt l'effet d'un début de fièvre ? Rien ne servait à Abraxes de se tordre les mains d'impuissance en demeurant à son côté, si elle ne reprenait pas conscience autant aller quérir de l'aide.

Il chuchota, à tout hasard :

Tenez bon, très chère Soaz, je reviens vite, je vous le promets.

L'avantage des villes en guerre, ou pire encore en guerre civile, c'est que par peur panique les gens en viennent à abandonner leurs possessions en pleine rue. Le petit Saumurois longeant les murs sans bruit avisa, à trois pas des quais, une charrette plantée là sans surveillance, avec trois malheureux sacs de farine. Le cœur battant, il scruta les alentours, longuement, pour s'assurer que nul bourgeois ne guettait. Comme rien ne bougeait, il s'approcha du véhicule, pas flambant neuf mais en état de rouler : on pouvait voir qu'une roue avait été changée récemment. Il déchargea les sacs, il allait déjà avoir du mal à tirer l'engin à bras d'homme. Heureusement c'était un modèle de taille moyenne, pas trop lourd.

Le bruit sur les pavés lorsqu'il se mit en route lui parut épouvantable. Sûr que la garde allait être alertée !

Direction le coin où il avait laissé la gisante. Celle-ci avait bougé un bras, mais sans reprendre connaissance. Pour ne pas trop remuer le corps et ne pas aggraver ses blessures, il entreprit de relever par une extrémité la planche sur laquelle elle était allongée, la soutenant d'une main pour ne pas qu'elle tombe de ce brancard improvisé, dont il vint appuyer la tête sur le bord de la charrette. Il ne restait plus qu'à relever l'autre bout du panneau de bois et à faire glisser le tout en douceur sur le plancher du véhicule.

Épuisé, il se remit pourtant en route tout de suite, conscient que chaque minute comptait. Il ne cherchait plus à se cacher : jouant son va-tout, il brinqueballait son précieux chargement du plus vite qu'il pouvait à travers le lacis de ruelles, vers le parvis de la cathédrale dont la haute silhouette se rapprochait par-dessus les toits des maisons bourgeoises.


Asile, Monseigneur ! Par pitié, par Aristote, par tous les saints passés et à venir, asile pour mon amie mourante !

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Le plus pimpant éleveur de cochons de toute la côte ouest, et un vrai Saumurois s'il en est.
(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
Letiti
[Angers, 3 juin..encore]

Funérailles!

Mais où elle est passée?!


Le maje se massait les tempes, assis à la taverne, une bièren se réchauffant à son côté. il avait retournée sa taverne, il avait arpenté le marché en long en large et en travers. A court d'idées il avait continué avec nombres de ruelles de la ville. Résultat nul pour le maje qui se serait bien mis à la divination pour le coup.


Mais qu'est ce qu'elle trafique encore?!

[Angers, 4 juin]

Mal au crane et yeux rougies, le petit bonhomme n'avait guère dormi de la nuit, écoutant chaque bruit, se relevant à chaque fois que son imagination lui faisait revenir sa femme. Au petit matin, toujours personne...

Finalement résolu il mis son chapeau sur sa tête et ris la direction du chateau. Il en était arrivé à la seule possibilité qu'il avait encore envisagé:


La garde a du la cueillir quand elle a débarquée et ils n'ont rien trouvé de mieux que de l'enfermer de peur qu'elle n’agite la population les gredins!

Enfermer les gens sans aucune preuve, sans aucun méfait! Rien!
Une noble angevine! Ce serait de la racaille encore...
Inacceptable!
C'est un comportement digne des pires malfrats!
Aucun scrupule, aucune règle de respectée.
Aucun honneur, aucun sens des réalités.

...

Moi encore j'aurais pu faire un truc pareil!
Mais euh! Bordel c'sont des politicards chevronnés.
Ils savent donner aux coups tordus un semblant de légitimité normalement!

Raaaa!


Furieux, il était bien décidé à aller demander quelques explications la bas, l'idée qu'on ne le laisse entrer ne lui ayant même pas traversé la tête.

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Charlesdecastelroy
[Saumur, 5 Juin au matin]



Charles avait veillé toute la nuit au chevet de sa marraine, à prié comme il le pouvait. Mais ceci ne changeait rien. Le médicastre leur disait toujours le même constat: Dame Linon était dans un mauvais et il ne savait pas si elle allait survivre. Et Charles en était lassé d'entendre ça. De plus la chambre, enfin plutôt cellule, commençait à sentir le renfermé, et la transpiration des personnes présentes, peut-être autant que la blessée.

Il se leva alors de par terre, car au final il s'y était assis pour laisser la place à Jim, et après un dernier regard à Linon qui gisait sur le lit, il sortit de la cellule. Il prit ensuite la sortit du presbytère, et en ouvrit la porte qui donnait vers l'extérieur. Là ses yeux se fermèrent instinctivement, du à l'éblouissement causé par le soleil qui commençait à taper aujourd'hui. Il avait d'ailleurs aussi du pleuvoir dans la nuit, car des flaques d'eau constellaient entre les pavés à certains endroits.

Le jeune avança un peu, tout en longeant le presbytère, puis s'y adossa pour réfléchir. Il ne savait que faire. A part Jim et lui-même, ainsi que la Dame et le médicastre, personne n'était venu voir Linon. Et surtout Letiti n'était pas venu! Mais où était-il se Maje qui d'habitude ne pouvait se passer de Linon? Peut-être était-il encore à Angers, caché dans les rues, évitant les bretons et se morfondant pour sa femme, peut-être était-il lui aussi gisant quelque part? Ou, peut-être était-il à Lenay. Ceci était possible mais peu vraisemblable car il se serait inquiéter pour sa femme. Mais de toute façon, c'était le seul endroit où le jeune homme pouvait aller. S'il poussait jusqu'à Angers, il se ferait lui-même à nouveau blesser par les Bretons, il pouvait en être sûr.

Charles prit donc la route de la Tour de Lenay. Il savait seulement à peu près où elle se trouvait. Mais heureusement, les indications données il y a fort longtemps par l'ancienne mairesse étaient assez précise pour qu'il trouve le bâtiment sans trop de problèmes. Il fit alors le tour de la bâtisse, sans rencontrer âme qui vive. La plupart des volets étaient fermés, quoique pas tous, mais une grande partie quand même. Il s'avança quand même vers la porte, dès fois qu'il y ai quelqu'un, et frappa:


Y-a-t-il quelqu'un par ici? C'est urgent!

Le jeune homme attendit derrière la porte, espérant que quelqu'un l'ai entendu.

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[center][/center]
Ecurey
Un messager se présenta devant lui et lui remis une lettre.

Citation:
Lieutenant,

Sachez que je me porte à merveille… Si ce n’est que mon inquiétude quant à l’état de Linon m’est difficile à oublier. Je vous en prie, j’ai vu que son corps a été emmené sur la route de Saumur. Si vous allez à son chevet, dites lui que mes pensées sont pour elle. Dites lui que le paradis solaire n’est qu’une illusion et qu’elle ne sera nulle part plus heureuse qu’auprès des amis vivants qu’il lui reste. Au couvent, j’ai lu l’histoire de Sypouss… Lui il est revenu de là bas…. Je ne la crois pas moins capable d’en faire autant !

Prenez soins de vous lieutenant et d’elle…

Hénora
.

Où vais-je trouver dame Linon.
Il commença à faire le tour de la ville à la quête d’un indice pour se mettre à sont chevet.
Au port, le kiflotte n’était point de retour.

Je perd mon temps si elle est aussi gravement blesser que Henora me le dit il y a une seul maison où ma prière sera entendu.

Il entra dans l’église et commença à prier.
Linon
Elle leva le visage vers le soleil qui dardait à nouveau ses rayons impitoyables, cligna des yeux, et retourna vers la bâtisse. Dans la pièce principale, la jeune Linon habillée de propre piquait des fleurs dans ses cheveux noirs. La spectatrice leva les mains pour l'arrêter. Ne fais pas ça, je t'en prie ne fais pas ça... tu feras son malheur et le tien, ne fais pas ça...
La jeune Linon sourit à son reflet, vérifia une dernière fois le petit coffre qui contenait le trousseau cousu pièce par pièce depuis un an, puis sortit d'un pas déterminé. Deux heures plus tard, elle épousait sans l'aimer le premier homme qui l'avait demandée, seul moyen qu'elle avait pu imaginer pour échapper au destin de servante. Elle avait 16 ans.

La spectatrice baissa douloureusement le tête alors que la chaleur du soleil toujours éclatant brusquement refluait.

Comme un parfum entêtant, les prières et les larmes de ses filleuls atteignirent la conscience de la blessée, pourtant déjà presque disparue. Peut-être aussi ne voulait-elle plus en revoir davantage... La main bougea et un léger râle se fit entendre. Les lèvres pâles peinèrent à articuler


... bateau... prévenir... Tit...


Pourtant la pesée des actes de sa vie n'était pas achevée. La blessée sombra à nouveau dans l'inconscience.

Son mari venait d'un petit village sur une terre plus aride. Le travail de la terre y était bien plus dur que dans son oasis d'origine, mais Linon avait appris à travailler et ne rechignait pas à la tâche. Néanmoins elle harcelait l'homme de ses rêves d'ailleurs, le pressant de tout laisser et de partir. Lui n'entendait rien à ce qu'il prenait pour des caprices de jeunesse et haussait les épaules d'un air las avant de s'endormir lourdement.
Un jour où seule, elle ramassait du bois, un jeune soldat parut. Sa méfiance vite envolée tant elle avait envie de connaître le monde extérieur, Linon bavarda en toute innocence et indiqua le chemin du village où la troupe souhaitait se ravitailler.

A son retour, la lueur de l'incendie auréolait le village. Les hommes armés n'ayant pas trouvé ce qu'ils cherchaient ou s'ennuyant, avaient mis le feu. Elle courut au milieu des cris et des soldats fous, et arriva en même temps que son époux devant la maison déjà en flammes. L'homme la vit et un immense soulagement éclaira un instant son visage, mais le regard se chargea de déception et d'amertume. Sur un dernier regard lourd de reproche et d'une infinie tristesse, il se lança dans la maison pour en sortir l'enfant qu'elle y avait laissé. Linon hurla à la mort et se jeta contre la muraille de chaleur qui impitoyablement la repoussa. Ses cheveux s'embrasèrent, sa peau cloqua, le toit s'effondra dans un rugissement infernal.

La spectatrice tombée à genoux leva un visage hagard vers le soleil glacé.


La blessée prise de convulsions et brûlante de fièvre hoqueta, rejeta la tête sur le côté et vomit du sang.

Il fallut deux jours aux cendres pour refroidir. Les survivants erraient au milieu des décombres dans un silence de fin du monde. Et quand ils parlèrent, ce fut pour chercher un coupable, quelqu'un à haïr. Les uns et les autres commencèrent à s'accuser d'avoir attirer le malheur. Des empoignades désespérées survinrent, mais très vite, on accusa Linon qui avait été vue seule dans le même coin d'où avait surgi la troupe d'assassins. On connaissait ses rêves absurdes et sa capacité pétillante à charmer qui voulait bien l'écouter. Abrutie de chagrin, elle ne contesta d'abord rien et tenta d'expliquer. Puis elle aussi se jeta dans les bagarres en vociférant. Mais le besoin de cohésion fut le plus fort, Linon fut chassée à coups de pierre. Elle se cacha aux abords du village, et à la nuit tombée, revint dans les décombres de sa maison. A quatre pattes dans les cendres blanches de lune, elle fouilla pendant toute la nuit, et récolta de petites esquilles d'os brûlés qu'elle enferma en tremblant dans une pièce de cuir. Puis elle quitta l'endroit en courant. Et ne prononça plus jamais leurs noms.

_________________
.jim.
Le rouquin avait les paupières lourdes à force de veiller continuellement sans dormir même une heure. Ses yeux étaient rouges d'avoir trop pleuré et même ses cheveux de feu semblaient avoir perdu de leur éclat.

"Son destin est entre les mains de Dieu" avait dit le médicastre...

Prier c'était tout ce qu'il pouvait faire et il était pratiquement certain d'avoir prié tous les saints du calendrier de lui rendre sa marraine.

Il pressait fiévreusement la main de son amie dans la sienne, se demandant ce que pouvait bien faire le maje.


"Linon... bats-toi..."
répétait-il fiévreusement

A bout de force, il embrassa la main de Linon et se décida à aller prendre un peu l'air car la chaleur devenait insupportable.
Il se désaltéra à une petite fontaine de la cour intérieure en maudissant son impuissance en cet instant.

_________________
Miel.
Et du haut de la Tour, tronait une candide princesse... // Lenay 5 juin au matin

... qui aimait cet observatoire majique des planètes Pégase et Athena. La vue est splendide, surplombant Saumur et la campagne environnante. Au loin, on peut entrapercevoir un bout de la Loire. Mais juste un bout. Si elle n'avait pas paumer sa longue-vue, peut être que Miel aurait vu des navires, près d'Angers. Peut être, on ne le saura jamais.

Le fait est qu'elle s'emerveille de la venue du printemps, du chant des oiseaux, qu'elle a appris à reconnaitre et imiter (He oui, faut bien s'occuper, quand on est sauvageonne). Miel laisse vagabonder son esprit, par delà les plaines. Se laisse divertir par un papillon qui passe devant sa tête, et s'engouffre dans le couloir.


Salut toi. He, mais atta, pars paaas, attaaaa moi!

La sauvageonne suit l'insecte, envoûtée par sa beauté, avec comme leitmotiv de ... non non, pas lui arracher les ailes... (ce temps là est révolu ). Mais plutôt de lui parler, d'écouter ce qu'il avait à lui dire. Car c'est bien connu : les papillons sont en fait des Messagers du Ciel. Parfois les Anges l'utilisaient. Parfois les fées. Ca dépendait, en fait. Fifty-fifty. Ca évites les jalouseries inutiles.

De fils en aiguille, elle se retrouva au rez de chaussée. Mais de messager imaginaire, il n'y en avait plus. Disparu, évaporé, aperé peut être... Ou tout simplement bien planqué dans un recoin de la pièce.


Non mais c'est malin, hein. Maintenant j'serai jamais ce que vous vouliez me dire, les gens. Ca s'trouve, c'était important.

Seule.
De nouveau seule. Revenue à la réalité, la salle à manger étant moins propice aux rêveries que la Tour.

Un courant d'air la fait frissonner, et elle s'emmitoufle dans sa cape vert, un mauvais pressentiment l'envahissant. Chassant les mauvaises pensées en secouant la tête négativement (parait que ca marche bien!), la môme se met à chantonner.


Tous ces secrets que j'ai gardés
Ne crois-tu pas que les fées m'ont comblée ?
Ne crois-tu pas que je suis bien trop gâtée par la vie ?
Vois ces trésors, vois ces merveilles
Toutes ces richesses qui brillent comme des soleils
En voyant ça tu te dis : "Oui, c'est un paradis !"

J'ai des gadgets, des trucs chocs, des trucs chouettes
J'ai des couics et des couacs à gogo
Tu veux un tire-baba ? J'en ai des tas !
Mais tout ça m'indiffère et m'ennuye


Moi je voudrais parcourir le monde
Moi je voudrais ... (*)


Arrêt brutal de la mélodie. Un bruit sourd résonne. Comme si quelqu'un frappait à la porte. Les pensées de la puce s’enchaînent à une vitesse phénoménale.
Qui?
Qui?
QUI ose déranger la majicienne? Tous les saumurois sont à bord du Kiflote. Un intrus, c'en est donc un intrus. CQFD.

Se pose alors une question. Céder à la curiosité et lui ouvre grand la porte, ou se borner à obéir au lavage de cerveau sécuritaire. "N'ouvre la porte à personne, surtout pas aux étrangers".

Mais question bête : comment savoir si c'est un étranger si l'on n'ouvre pas la porte, mhm? Porte, qui, au passage, dégage soudain une aura maléfique. C'est que ca lui fout un choc, un contact avec quelqu'un d'extérieur que la famille proche. Quelque chose de menacant.
Et comme la meilleure défense, c'est l'attaque, la mioche emporte avec elle le tissonnier encore chaud. Et, brave fillette qu'elle est .. elle n'a ...


Même po peur.


Elle ouvre soudainement la maudite porte, brandit en avant son arme, le pointant vers le jeune homme comme une baguette majique géante à pouvoir réel!
Et sans faire attention à qui elle parle, la demoiselle prend la parole en prem's, haussant de suite la voix. Menaçante? Moui. Du moins, elle tente de l'être.


NON !!
On n'a pas besoin de marchand de carpettes! Y en a assez chez nous!
Si c'est pour vendre au porte-à-porte, vous pouvez décamper avant que j'vous pétrifie en statue de pierre! Faites gaffe hein. J'suis forte.


J'suis pas toute seule, d'abord ...
Mhm.
Y a le chat ! Et il griffe si j'lui demande. Enfin si j'le retrouve. Minou ...


Un accueil chaleureux, n'est il pas?
La meilleure défense, c'est l'attaque, hein... Bah là, il semble pas bien dangereux, l'intrus. Affaire à suivre, avec prudence toutefois.


(*: Merci la petite sirène, de Walt Disney...)
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Princesse féerique de Linon & Letiti. Môme de 6/7 ans.
Apprentie Maje, sur-douée mais pas encore douée. Trop dans la lune... Bcp trop.

« Ça y est... Je vois trouble. C'est le manque de gras, je me dessèche. » (Karadok)
Coldtracker
Les bretons se préparaient à partir d'Angers...

Le Maréchal De Bretagne revêtit son harnois noir et descendit de la tour où il avait logé temporairement pour se mettre en selle....

Machinalement, il donna l'ordre de marche et se mit à l'avant comme à son habitude...

Son esprit était ailleurs....

A quelques encablures de Constantinople...29 mais 1453 ...

Le jeune colosse regarde la ville et la nuit qui tombe, les incendies font rage dans Constantinople et il sait que tout n'est pas encore sauvé pour eux.
Les navires de Mehmet II sont présents même si pris par l'euphorie de la victoire et par l'appât du butin, de nombreux marins turcs avaient quitté leurs navires pour participer au pillage de la ville promis par Mehmet.

Maël comptait sur la supériorité maritime des vénitiens....

Ceux-ci avaient accepté à leur bord le mercenaire et la jeune femme qui restait prostrée pour l'instant sans dire un mot à part sans nom...

Le breton ne lui parlait pas, il savait qu'elle parlerait quand elle le voudrait et ne forçait pas les choses, après, il l'avait sauvé mais ne la connaissait pas ....

Il avait eu le temps de discuter avec le capitaine de la caraque et celui-ci avait été franc...
Ce n'était pas seulement l'argent qui avait sauvé la vie des deux passagers impromptus, c'était la nature même des passagers...
Le jeune mercenaire qui toisait presque deux mètres de haut aurait eu le temps d'occire un ou plusieurs hommes, hors le capitaine avait besoin de tout le monde à bord....
Qui plus était, le mercenaire savait se servir de pièces d'arstillerie et le bateau en était truffé, n'était-ce que sur les châteaux avant et arrière de La caraque de guerre...Fauconneaux, couleuvrines, bombarde de fort calibre à l'avant....

Il semblait que le jeune breton s'était illustré et avait récemment été promu mestre de guerre en tant que condottiere ou condottieri comme on disait en italien....Bref, un mercenaire à haute capacité....

Quant à la fille, le capitaine se voyait mal se comporter comme une brute surtout avec ce qui devait se passer dans la ville...

Le breton tapa du poing sur le plat bord, il était en colère, l'occident s'était désintéressé de Constantinople et voilà ce que cela donnait....

Un joyau perdu.....

Alors même qu'il serrait les dents...
Le capitaine revint le voir et dit:
-"Si è ferito al volto, dobbiamo trattare ... manderò il mio chirurgo ..."(1)

Le colosse le salua d'un court signe de tête à la façon des hommes d'armes et dit:
-"Grazie mille"(2)

Survivre au siège de la ville était une chose, mourir d'une infection en était une autre, il avalait mieux être recousu...

Et c'est ainsi que Maël eut sa première balafre, le chirurgien italien avait bien officié....

Il finit d'enlever le reste de son armure après avoir enlevé son baudrier d'armes et l'entreposa dans un coffre sous le château avant....
Près de son sac ....Qui contenait une somme d'argent en or à faire pâlir un pape...
C'est que Maël avait prévu ce qui allait se passer ....
Et il savait que pour monter sa propre compagnie de professionnels, il lui faudrait de l'argent, beaucoup d 'argent....

Il enleva son doublet armant, le vêtement qui servait à attacher les pièces d'armure sur l'homme d'armes, puis se débarrassa de sa chainse....

Torse nu, il prit un seau et le fit descendre dans l'eau à l'aide d'une corde et le remonta ....

Il prit ensuite un morceau de savon d'Alep et monta sur le château avant pour être tranquille, là il finit de se déshabiller et entreprit de se laver sans pudeur....Il n'avait pas ce luxe....

Pas d'eau potable pour l'hygiène à bord....
Elle était réservée à la consommation alimentaire....
Il n'en fit pas cas , il était déjà bien content de se décrasser, il avait mijoté dans ses frusques pendant les trois derniers jours sans pouvoir se laver et devait sentir le fauve comme le loup de ses armories personnelles...
Il avait passé son temps à se battre...
Manger, boire et dormir avaient été des luxes...

Il lava ensuite ses vêtements, il n'avait que trois tenues de rechange ce qui n'était déjà pas mal pour un soldat.
Vint ensuite le tour du doublet armant,dont il défit les goussets de maille avant de le laver et de le mettre à sécher, cette vesture de guerre était indissociable du harnois et devait être entretenue par conséquent....

Il enfila une tenue propre, braies, chausses et remit ses bottes, il resta torse nu profitant du soleil et jeta un œil aux pièces d'arstillerie...

Le tout semblait en bon état mais n'était pas assez entretenu à son goût, il allait devoir s'en mêler...

Tout à son examen, son regard dévia vers la jeune femme et il se leva alors d'un coup et remplit à nouveau un seau d'eau, prit du savon et une serviette et se dirigea vers elle...

Il posa le tout devant elle et dit:
-"Si tu veux te laver,ce qui serait bien vu la promiscuité à bord, va donc sur le château avant...."

Un marin passa et eut un regard de bon vicelard....
Le colosse se redressa immédiatement et serra les poings...

Le marin avisa le mercenaire au torse nu en V aussi large qu'une barrique, pâlit et ....Déguerpit ....Vite...

Maël reprit:
-"Je....Veillerai à ce que tu ne sois pas dérangée....

Tu comprends?"



Maël revint à lui, les souvenirs étaient vivaces, si Linon survivait, il lui faudrait la retrouver et faire amende honorable....

Les souvenirs affluaient...


(1)tu es blessé au visage, il faut soigner cela...je vais t'envoyer mon chirurgien...
(2)Merci beaucoup

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Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
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