Afficher le menu
Information and comments (2)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6   >   >>

[RP] Expédition trucmachinchosiste : les dessous du couvent

--Soeur_gertrude
Tout c'était très vite passé mais après tout, Gertrude s'en fichait bien. Ce n'était plus son problème, elle avait donner la clé, c'était à eux de donner la part du marché maintenant. Alors que la jeunette gesticulait de toute part pour qu'on retrouve la clé qui avait giclé dans les entrailles de la vache qui avait digéré depuis, la p'tite sœur, elle, comptait ses bouteilles. Mais au bout d'un moment, la langue rapeuse, les lèvres sèches, elle se dit que se rafraichir ne serait pas de trop, même à une heure du matin. Elle prit une bouteille au pif et tenta de l'ouvrir. Le seul problème, c'est qu'il n'y avait pas de bouchon. Bon, Gertrude porta le goulot à ses lèvres et bascula cul-sec, mais non, rien descendit dans le gosier. Admettons qu'une bouteille aurait pu se vider toute seule, elle en prit une autre, même résultat. Prit d'une colère immédiate, remarquant qu'on l'avait roulé, elle s'énerva :

-Arnaqueurs ! Malotrus ! Assasins ! Essayer de rouler une p'tite vieille comme moi, vous n'avez pas honte !
Lotx
Alors qu'il avait fini d'inonder ses compagnons de ses divins fluides alcoolisés (avouez quand même que ça fait plus poétique que de dire sa gerbe!), le Grand Prêcheur leva la tête et vit sa vache la queue à l'air en train d'inonder les chaussures de la Grande Prêtresse d'un tout autre type de fluide (oui mais la chaussure gauche alors ça porte bonheur). En tentant d'étouffer un fou rire (mais en n'y réussissant pas néanmoins), il se rapprocha de la scène afin de constater l'étendue de l'inondation.

Ben ma vieille... Elle t'a pas loupée ma Meuhmeuh! Bon... Faut trouver les clefs c'est ça? Allez, allez! Un volontaire pour la sainte extraction de la sainte clef des saintes déjections du saint animal!

Entendant planer dans l'air comme un silence équivoque et constatant que les compagnons faisaient toujours la DISCRÉTION quand il le fallait pas, le Grand Prêcheur consentit à récupérer la relique. Car l'animal étant saint, ses bouses aussi. De ce fait, TOI allait mettre ses mains dans un saint ce qui était tout à fait digne de son rang voire même capable de l'élever à la pureté la plus parfaite (en mettant les mains dans de la bouse, oui, oui, parfaitement).
Il se rapprocha mais ne put réfréner un profond dégoût, s'il continuait comme ça à fixer le "saint", il allait pour sûr vomir son foie. Et perdre le foie était impensable pour un homme de foi!
Le Grand Prêcheur se releva donc et posa son regard loin de ce saint qu'il ne saurait voir... Le problème restait pourtant entier... Tant que les clefs seraient dans la mer.., les trucmachinchosistes le seraient tout autant car le couvent leur resterait fermé...
Et tandis qu'il se demandait qui pourrait mener à bien la quête du Grand Machin, la vieille se fit remarquer. On la croyait partie mais non, elle revenait à la discussion... C'était... LE RETOUR DE LA MAMIE!


Le marché ne tient plus grand-mère... Mais je vous en prie... Récupérez donc vos clefs! Elles sont... euh... là...

Il montra du doigt les chaussures de MOI et glissa à l'oreille de cette dernière.

Voilà, la vieille récupère la clef et ensuite on n'a qu'à pousser mémé dans les orties et on la lui pique!

_________________
Et vous?
--Soeur_gertrude


Il allait la voir cette clé - et peut être même l'avoir mais ça, c'est une autre histoire - et même de très près, sans doute trop à son goût. Le ton qu'avait employé le jeune homme - ou plutôt le gamin - n'avait pas vraiment plus à la mamie, mais alors pas vraiment du tout. Au point que son esprit ne fit qu'un tour, et que d'un seul coup de main, la nonne appuya sur la tête du Lotx et vit celle-ci atterir dans l'excrément de Meumeuh, appellé plus souvent "bouse de la vache". Elle émit à petit rire discret mais sadique - non, non, pas de "mouhahaha" -, regarda le gamin et répliqua, certes un peu tardivement :

Et bien voilà, tu dois l'avoir sous l'oeil ta clé, content ?

A peine avait elle finit sa phrase, qu'elle ne résista pas à donner un coup de pied dans l'arrière train du gosse qui était bien mis en valeur, il faut bien le dire. Ce dernier fit un rouler-boulé, ses vêtements salit...par...le liquide marron qui ne sentait pas très bon. Gertrude repris :

-Et ça c'était pour le marché qui ne tenait plus...
Mahaut_bozier
MOI avait regardé la scène, les pieds campés dans ses bottes désormais sacrées. Il allait falloir négocier les bottes comme saintes reliques, ça allait finir par être rentable cette histoire...

L'enthousiasme flagrant des confrères pour la récupération de la clé -pardonnez-leur, Grand Machin car ils ne savent pas ce qu'ils font !- finit par décider le Grand Prêcheur à intervenir. Sous couvert d'un marché -douteux- intéressant, il proposa à la nonne de récupérer l'objet de toutes les attentions. Non, pas le tonneau d'armagnac. Tournez la tête. Non, pas la bière non plus. Plus bas. Là. Non, boudiou, pas la bouteille de mirabelle. Oh ben elle était là ! Par terre, le truc métallique. A côté du tire-bouchon. Voilàààà, la clé, vous voyez quand vous voulez !

Guidé par l'attouchement extatique du Grand Machin, TOI chuchota une petite incantation liturgique à destination de la Grande Prêtresse :

Citation:
Voilà, la vieille récupère la clef et ensuite on n'a qu'à pousser mémé dans les orties et on la lui pique!


Mais la vieille, guidée sûrement par le Grand Truc, n'accepta le marché qu'à la condition expresse que le Grand Prêcheur connusse un Saint Calvaire. Ainsi fut fait. TOI fut précipité au sol, et il connut la rencontre charnelle avec le Saint Contenu. Et grande fut sa joie.

La nonne, emportée par son devoir, ajouta alors un coup de pied au c... au fondement orangé du Prêcheur et envoya celui-ci rejoindre la longue liste des Martyrs trucmachinchosistes, amenés à connaître la dure rencontre du sol et de ses contenus vicieux lors de la fin de leurs extases éthyliques en taverne.

MOI, témoin malgré elle de ce Calvaire, laissa perler des larmes salvatrices.
Oui, bon, elle pleurait de rire, mais chacun son tour hein ?. Mais les pleurs n'ont qu'un temps. Comme le dit le proverbe trucmachinchosiste : "plutôt que d'en vouloir à nos ennemis, tendons leur une bouteille."

MOI se tourna vers la sœur.


Bien, ma sœur, je vois que bien des choses nous rapprochent. Cette bouteille dans votre main d'une part, et votre proposition sur la mère sup' d'une autre. Je vous propose un concile œcuménique. Car comme l'a dit un de vos aristotéliciens : "Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé..." Bon, n'allez pas en déduire que je suis dans TOI et que mon père est en MOI, quelle horreur... Et je doute que NOUS accepte de... mais bon, on peut se rejoindre, je pense.

Prenant le bras de la nonne, elle lui tendit une bouteille pleine.

Célébrons ensemble notre réunion, voulez-vous ? Et si vous nous faisiez visiter votre beau couvent ? Nous resterons discrets bien entendu !
Grand Prêcheur, tant que vous êtes par terre, vous voulez bien prendre la Clé de l'Amitié, je vous prie ? Vous êtes bien urbain.


Enjambant le tas orangé et marron qui ronchonnait au sol, MOI entraina la nonne devant la porte du couvent. Tachant d'être discrète, elle en profita pour appeler ses cochons qui s'ébattaient non loin de là.

YOUHOU ! MES PETIIIIIIIIIITS ! Venez par ici, on va rentrer dans le couvent !!! Alleeeeeeeeez !!! Y'A DU MAIS DEDANS !

"Et plein d'autres choses..." pensa t-elle en souriant
Lotx
Elle lui avait mis la tête dans les seins... Nan, attendez... Me suis trompé... Elle lui avait mis la tête dans LE saint! Il avait pu embrasser et même goûter la sainte substance... Pas mauvais d'ailleurs, bien alcoolisé avec un arrière-goût de pruneau. Comme quoi on peut pas dire qu'on aime pas sans avoir goûté!
Bon, puisqu'il avait le nez dedans, autant chercher la clef hein? Il chercha donc un morceau plus gros que les autres en s'aidant de sa langue. Ça.... Ah non, c'était un pruneau pas trop digéré... Ça peut-être... Non plus c'était les chaussures de Mahaut. Pff, quelle humiliation, il venait de lui lécher les bottes! Ça... oui... c'était ça! Il avait trouvé la clef! Il l'attrappa avec les dents pour ne pas la perdre et voulut lever la tête...
C'est à ce moment là qu'il reçut un coup de pied au derrière...
C'est à ce moment là qu'il heurta le sol...
C'est à ce moment là qu'il laissa libre court au réflexe de déglutition!

Le Grand Prêcheur se releva en tâchant de garder toute sa dignité (ce qui était inutile vu qu'il l'avait perdu depuis longtemps m'enfin passons) faisant mine de rien et accordant même un sourire à la vieille. Car grâce à elle, il venait de monter d'un rang dans l'échelon des trucamchinchosistes. Il était devenu un martyr! Et "saint Lotx" apparaîtrait bientôt dans les calendriers... Enfin dans les calendriers trucmachinchosistes bien sûr... c'est à dire aux côtés de sainte-Boulasse, de saint-Armagnac et de Saint-Tillement. Enfin... Si MOI n'était pas trop furieuse au sujet de la clef...


Ben... euh... Justement... Au sujet de la clef... Ben... Je crois que je l'ai malencontreusement avalée...
_________________
Et vous?
--Soeur_gertrude


Une bouteille à la main, tirée vers le couvent, la vieille ne put pas refuser le marché. Pendant que la p'tite jeunette parlait, la p'tite sœur s'était enfifrée la bouteille, bah oui, c'est qu'elle avait soif, vous comprenez ? Après 20 ans à boire de l'eau alors que c'était une ex-alcoolique, c'était dur-dur. Mais elle n'avait pas perdue la main, enfin, le levé de coude, ça c'était certain. Alors que Mahaut appelait ses cochons le plus discrètement possible, et que Lotx annonçait qu'il avait avalé la clé, la none trébucha sur le tas orangé, ou plutôt marron et s'étala de tous son loin. On peut pas faire deux choses en même, regarder où on marche...et finir ce qu'il reste dans la bouteille. Elle releva péniblement la tête et entendit un couinement qu'elle connaissait bien. La lourde porte en bois du couvent venait de s'ouvrir, dévoilant la mère supp' à moitié rouge, rouge de colère sûrement. D'ailleurs elle se trouvait deux autres sœurs, deux lèches-bottes apparemment...
Mahaut_bozier
Ses cochons réunis autour d'elle, les bottes pleines de bouse sacrée, MOI était au comble du ravissement. Du bout des doigts, elle caressait la porte en rêvant à la cave du couvent, là, à quelques mètres à peine. Les yeux dans le vague, elle répétait tout bas :

Un jour elle sera mienne, oh oui, un jour elle sera mienne...

Un borborygme Lotxien la tira de sa transe. Réalisant soudain le silence qui suivit, elle releva la tête.

Pardon, tu as ? Avalé la clé ? La clé de la porte, donc... La clé de la porte du couvent... La clé de la porte du couvent où on veut entrer, c'est bien ça ?

Le martyr la regardait, les fidèles la regardaient du fond de leur trou et la nonne... ben la nonne buvait. Bon, il fallait faire quelque chose. Tous les pruneaux avaient été utilisés. Il allait falloir trouver une autre solution. Les doigts toujours posés sur les panneaux en chêne massif de la porte désespérément close, MOI réfléchissait.

Une dose de gnôle d'abord. Là. Allez, deux. Jamais deux sans trois comme dit Makrel. Bon, elle dit aussi "jamais trois sans quatre". Allez, quatre, en l'honneur de Maman.


Mes frères ! C'est là une terrible épreuve que nous affrontons. Mais votre foie est solide et notre détermination sans failles ! Nous entrerons dans ce couvent !!
Laissez-moi vous rappeler la légende de Saint Tigraphie !


Les bras ouverts, face au fidèles, MOI entama son prêche.

Ouvrez votre recueil à l'épître aux éthyliques, verset 51.
Oui, vous pouvez lire à deux sur un recueil si vous avez oublié de le prendre mais je vous rappelle qu'il faut avoir son matériel !

Bon, commençons. Pas de bruits dans le fond ou je confisque vos choppes.

"Tigraphie connut à l'âge canonique de 27 ans la colère des hérétiques.
Un soir qu'il bioudait en taverne, son chant résonnant à travers la ville,
Des bourgeois hérétiques complotèrent pour le jeter en prison.
Du fond de sa geôle, il criait à tous son amour au Grand Machin à travers ce chant sacré :

"Les Bourgeois c'est comme les cochons !
Plus ça devient vieux et plus ça devient bête !
Les bourgeois c'est comme les cochons,
Plus ça devient vieux et plus ça devient... Oh ben il me reste une bouteille, j'avais pas vu..."


On dit que du fond de sa geôle, ses cris déchirants éveillèrent le Grand Machin, malgré l'heure matinale et la gueule de bois.
Ce dernier, entrant dans une colère noire à la vue de son enfant préféré aux mains des buveurs de tisane, lança dans le ciel une choppe furieuse.
Au moment où elle atterrit, elle se transforma en Ethanol, l'archange furieux, qui d'un coup de son alambique doré, fracassa les murs de la geôle et emmena Tigraphie aux caves célestes.

On dit que depuis ce temps, toute boisson sortant d'un alambique est si pure qu'elle apporterait gaité et longue vie à quiconque la boirait. Et qu'elle serait un tel présent au monde que chacun la chérirait. Et que se apelorio Quézac."
Glakdatagul
"Epitre d'homoncule à Saint Thétiseur, chapitre trois."

Citation:
Au jour de grâce du dégueuli du moi de vendangier de l'apres LHEUR.
Le Grand Machin se lassait de l'oisiveté et du manque d'entrain dans les tavernes.
Il voulut tester alors le foie de ses ouailles et leur taux d'alcoolémie.
Il décida d'en appeler à l'un de ses plus bioudeurs parmi les bioudeurs.
Saint Pathique était l'élue et Saint Pathique fut celui qui fut choisi.
Il était le plus bioudeur de tout les bioudeurs et ainsi bioudait-il.

Saint Pathique fut titillé dans son sommeil par son Grand Machin vénéré.
Le Non-impuissant à pas confondre avec le tout puissant, faisait jaillir le liquide du plaisir divin l'alcool bien sûr.
Saint Pathique s'éveilla et fut étonné par la grandeur du Grand Machin.
Et le Grand Machin lui dit:
Ô toi fidèle bioudeur. Toi qui ha...bite dans mon cul...te.
Toi qui me doit ton vie... euh ta vie.
Je te choisie pour éxécuter en mon nom la Grosse Commission.
Tu partiras en quête de l'alambique dorée d'Ethanol.
Tu perpetueras ainsi ma gloire à jamais sur cette terre.
Et ma volonté sera faite et faite sera ma volonté.

Saint Pathique était sur le culte et son foie était tout ébranlé par le Grand Machin.
La présence du doux vin... du divin alcoolique lui fit disparaitre sa gueule de bois.
Les vapeurs éthérées et saoulantes de son seigneur ennivraient son corps et son esprit.
Saint Pathique lui demanda:
Où puis je faire la Grosse Commission, et où trouver l'alambique ô mon Grand Machin.
Et celui-ci lui répondit:
Dans le Grand Fondement, au plus profond des êtres tu le trouveras.
Au Fondement il est, et au Fondement tu le chercheras.
Tu le trouveras dans le Fondement et dans le Fondement il sera trouvé.
Il ne sera pas dans la cave, ni dans l'armoire mais dans le Fondement.
Inutile de regarder sous le comptoir.
Hors de question de chercher dans ta chambre.
Car c'est dans le Fondement là où il se trouve, et dans le Fondement là où il sera trouvé.

Lorsque tu auras trouvé l'Alambique qui est dans le fondement au cas où tu aurais oublié.
Tu iras répandre ma parole et dissiper la l'infâme sobriété du Grand Truc qui sévit dans nos rangs.
Tu les méneras dans le droit chemin même si pour eux ça ne se verra pas qu'il est droit.
Tu les réuniras au sein du grand CA dans un esprit festif de rigueur.
Tu puniras les infidèles et les buveurs d'eau à grand coup d'Alambique dans la tronche car faut pas déconner quand même.
Qu'il soit dit que le Grand Machin est dur mais juteux... euh justeuh.

Ainsi boit-il.


Glak finissa de lire les saintes écritures apostéthyliques, quand il s'aperçut qu'il était déjà tard. Il resta là, silencieux à côté de Biquette son ânesse, prophétesse de Sainte Boulasse, qui regardait les illustrations avec son air éternellement inexpressif. Il songeait à Bav qui lui parlait de son envie grandissant de se faire baptiser, elle était partie au couvent et son absence lui pesait. Il se dit qu'en tant qu'élue frère NOUS du trucmachinchosisme il se devait de l'éloigner des griffes de ces païens du Grand Truc. Sa mission était bien de payer un coup... évangéliser toutes les créatures de la Grande Distillerie originelle.

Soudain, Biquette s'agita nerveusement, comme affolé par quelque chose. Glak pensa au début qu'elle était surement en train de repartir dans ses délires dyonisiaques, mais cette fois ci c'était different. Comme possédée par une force surnaturelle elle défonça la porte bah oui quand Bav est pas là elle peut aller à l'interieur. Elle se précipita et se mit à courrir dehors.

Glak la poursuivit et la rattrapa aussi vite qu'il le put. Il la vit alors quelque part dans un fourré (qui?), visiblement occupé à une certaine tâche. Au bout d'un temps horriblement long, Biquette sortit, soulagée et apaisée, comme bénit par la grâce et la joie que confère le Grand Machin même si là c'était un peu différent. Il regarda et au lieu d'y trouver ce qu'on l'on doit normalement y trouver, il y vit un magnifique Alambique dorée.


Je l'ai trouvé enfin, la relique de Saint Pathique. Issue du plus profond des êtres. Enfin si on veut...
C'est au plus profond du Grand Fondement que j'ai accompli la Grosse Commission... Alléluia.


Il partit en direction du couvent liberer sa compagne de l'emprise de du Grand Truc. Il vit frère TOI et soeur MOI déjà présent accompagnés d'une vieille qui s'en jetait une par dessus la cravate. Il leva le coude devant eux. Armé de l'alambique, il paraissait comme un poivrot tel que le monde n'en avait jamais vu, brandissant et fouettant l'air de son machin gigantesque, brillant tel la Sainte Boulasse quand elle apparaissait apres les soirées bien arrosées. Il se dirigea vers les six soeurs qu'il pouvait voir bah oui il voyait toujours doubleet leur dit:

Bande d'hérétiques!!!
Je vais vous en faire bouffer de l'alambique
Par MOI qui est touché par la garce... euh la grâce
Par TOI qui est bénis par les pieux... les cieux
Par NOUS qui va vous remettre à votre place
Je vais vous en coller une comme à des gueux


Ainsi Glak se jeta sur eux, et jeté sur eux fut ainsi Glak, et ainsi eux jeté Glak fut sur, et sur Glak jeté fut eux ainsi bon je crois qu'on a compris maintenant. Ne voyant pas net, car pas tout à fait frais non plus il faut dire, comme tout les soirs, Glak manqua lamentablement les soeurs ainsi que la porte derrière elle... En fait il avait visé largement à côté et fit un énorme trou dans le mur... Au moins ça faisait une nouvelle entrée, pas besoin de faire des travaux.

Désormais pret à tout pour liberer sa compagne de ce souvent païen et la convertir au Trucmachinchosisme. Armé de son Alambique sacré, il allait "distiller" la joie, l'ivresse dans les foies et les esprits du monde entier.
La_Mère_Sup, incarné par Mahaut_bozier


Sœur Marie-Absinthe ne dormait pas. Jamais. Elle priait Aristote, à chaque instant du jour et de la nuit. Elle se voulait un exemple pour sa petite communauté. Les sœurs, ses sœurs, ses ouailles, ses oies blanches, avaient besoin de repères. Et d’une baguette souple, parfois. Mais surtout d’un modèle. Et Aristote en soit témoin, Sœur Marie-Absinthe était digne d’être un modèle.

Souvent, la lassitude la prenait, mais toujours, toujours, son envie d’aimer le seigneur prenait le dessus et lui faisait redresser le dos, lui remontait le menton et lui mettait un bon coup de pieds au c… lui redonnait l’envie, quoi.

Etre un modèle, ce n’est pas si facile. Il faut des proportions parfaites, déjà. Mais Sœur Marie-Absinthe était parfaite. Et de toute façon, ceux qui avaient laissé entendre l’inverse n’étaient plus de ce monde. Elle y avait veillé personnellement.

N’allait pas croire que la fierté l’animait. C’était l’amour du seigneur qui la guidait. Uniquement. Bon, elle ne dédaignait pas quelques compliments. Oui, bon, elle voulait qu’on l’appelle « Mère Supérieure révérée du plus haut des cieux ». Et on devait s’agenouiller sur son passage. Mais à part ça, elle était très humble.

En somnola… en priant avec ferveur dans son bureau fermé, Sœur Marie-Absinthe guettait l’arrivée de sœur Gertrude. Elle savait pertinemment que les sorties nocturnes étaient interdites. Et elle persistait, en déjouant les pièges à nonnes que Marie-Absinthe avait semé un peu partout (une gravure d’Henri Eglises, un troubadour hispanique dénudé et fort à la mode chez les pensionnaires, en appât sur le mur du potager qui cachait un habile système de poulie destiné à faire choir une herse acérée sur la cible). Gertrude n’avait pour l’instant pas été victime de la colère divine de Sœur Marie-Absinthe. Mais son tour viendrait…

Des bruits de basse-cour animaient sa profonde rêverie. Ils gênaient un peu la vision d’Henri Eglises se dandinant en chantant « Cette nuit dansoooooons ! Je t’aime mon amour, dansooooons ! Vivons cette nuit pour toujours, dansooooons, je t’aime mon amour je t’aime » mais Marie-Absinthe était trop occupée à détailler les pectoraux du bel hispanique pour y faire attention.
Quand le déhanché d’Henri laissa place à un tremblement général, Marie-Absinthe tendait les mains pour tâter. Au lieu du sourire lascif habituel, Henri la regarda en criant :



AH BEN C’EST MALIN Y’A UN GROS TROU MAINTENANT !

La mère Sup’ ouvrit les yeux. Henri ne disait pas ça d’habitude. Des voix montaient de la cour du couvent. Bon dieu ! Oui, il lui arrive de jurer mais si même les bonnes sœurs n’ont plus le droit de jurer de nos jours, quid de la liberté d’expression ? Les sœurs avaient trouvé son piège…

Se dépêchant, la mère Sup sortit en criant :


Ha je vous hy prends, péronnelles !!! Hon rigole moins maintenant, hein ? L’hamour du vice vous perdra, je vous l’hai toujours dit !!
Mais mais…


Mais aucune sœur ne se cachait dans la cour du couvent. En revanche, des animaux de basse cour la regardaient en mâchonnant les plantes du potager et la gravure d’Henri Eglises. Mais d’où est-ce qu’ils venaient, ceux là ?

GERTRUUUUDE ! C’hest vous qui havez fait rentrer ces hanimaux hici ??? Montrez-vous !! Het nettoyez-moi ça !!! Hoù êtes-vous ! Hattendez hun peu que je trouve ma baguette !

Se retournant, Sœur Marie-Absinthe vit un énorme trou dans le mur près de la porte.

Heuh… Gertrude ?
--Pere_sifflard


Curé dans une petite paroisse non loin du couvent, on s'amusait à dire que le Père Sifflard avait une belle tête de Père-vert. Il faisait pourtant fi de ces insultes et savait que de toute manière, jamais personne n'avait trouvé la moindre preuve venant étayer cette théorie... C'est qu'il était précautionneux le Père Sifflard et ne laissait aucune preuve derrière lui! Enfin, aucune preuve jusqu'à ce fameux soir forcément...
Mais revenons au début voulez-vous?
Notre curé possédait depuis un bon moment la clef du couvent et venait presque chaque soir en pénétrer... les couloirs déserts (entre autres). Et ce soir, il avait choisi de rendre visite à la sœur occupant la cellule numéro soixante-neuf. Cellule située juste à côté de la porte d'entrée.
Les choses étaient déjà bien avancées avec la demoiselle (je vous aurais bien donné les détails mais je ne puis le faire ici...) et il allait conclure. Lorsqu'un bruit sourd ébranla le mur de la chambre et qu'un gros nuage de poussière recouvrit les deux clercs.
Si le Père Sifflard n'y prêta pas trop attention, occupé qu'il était à terminer son affaire, la femme propriétaire de la poitrine dans laquelle il avait fourré son nez, en revanche, eut une grimace d'effroi. Et pour cause, un trou, on venait de faire un trou dans le mur de la chambre juste en face du lit. Elle signifia donc à son visiteur nocturne d'arrêter ce qu'il était en train de faire parce qu'il y a un temps pour prendre du plaisir et un autre pour ranger son matériel -et en douceur je vous prie- et de se rhabiller...
C'est à contrecœur que le Père Sifflard remit ses bur... enfin sa bure et son cu... euh... sa cuculle en place, comme il détestait laisser des choses sur le feu. Pourtant, il lui fallait bien reconnaître que cela n'était pas très prudent de rester ici, la mère supérieure pourrait débarquer à tout moment... ou pire même! Il était justement en train d'essayer de filer discrètement lorsque la porte s'ouvrit à la volée sur la Mère en question... qui ostensiblement l'avait vu puisqu'elle l'appelait Gertrude...


Euh... Ne vous inquiétez pas, ne vous inquiétez pas ze... ze peux tout vous espliquer!
--La_mere_sup


Soeur Marie-Absinthe était confuse. Plusieurs petits détails la chatouillaient...Ou alors c'était la culotte rouge qu'elle avait confisqué à Isabel...

D'une, normalement, il n'y avait pas de cochons, vaches, ou montons, ah et puis une biquette aussi, dans le couvent. Quelques poules, oui. Mais pas tout ça, or, elle était formelle, ces animaux étaient bel et bien là puisque la biquette essayait de lui bouffer sa manche.

De deux, il y avait un trou dans le mur. Et là aussi, elle était formelle, il n'y en avait pas à la base. Elle avait même insisté là dessus auprès de l'évêque, elle voulait des murs sans trous. Et épais. Et avec du verre pilé en haut, pour empêcher les maraudeurs. Et les fuites de sœurs écervelées.

Et de trois, il y avait un curé dans la chambre de Marie-Loana. Et ça, elle maintenait avec vigueur que c'était parfaitement anormal. Parce qu'un homme ici n'était pas censé survivre. A elle d'abord. Mais aussi aux sœurs en pleine période d'ovulation. Et aussi à la fureur de l'évêque s'il l'apprenait.

Or, un homme enfin ça y ressemblait mais ça valait pas Henri Eglises... était là qui la regardait, près du trou dans le mur. Il la regarda et tenta un :


Citation:
Euh... Ne vous inquiétez pas, ne vous inquiétez pas ze... ze peux tout vous espliquer!


Une vague de fureur commençait à monter aux joues de la Mère Supérieure du couvent. Un homme, ici ! Et un trou aussi ! Et des animaux, en plus !!! Tentant de se maitriser, et cherchant dans les plis de sa robe sa baguette spéciale-corrections-en-tous-genres, elle réussit à articuler :

Je vous hécoute... J'hespère que vous havez hune bonne hexplication, parce que je commence hà me poser beaucoup de questions...Soeur Marie-Loana, rhabillez vous, je vous prie. Nous hen reparlerons...
Et ce trou, là, c'est vous qui l'havez fait ? Et ces hanimaux qui batifolent partout, c'est vous haussi ??? Het les voix que j'hentends derrière le mur, c'hest des hamis hà vous haussi ?

J'HATTENDS VOS HEXPLICATIONS JEUNE HOMME ! henfin, jeune, c'est vite dit...
--Soeur_gertrude


Gertrude peinait à relevait, elle glissait sur la boue. Après quelques efforts et quelques gueulements plus tard qu'elle n'ouïs pas, elle s'était redressée. Elle remettait ses habits noirs, ou plutôt marron par le boue - mais elle s'en fichait bien parce que cette semaine c'était à Gilberte de faire la lessive - en place. Elle leva le nez, et qu'est-ce qu'elle vit là ? Une nonne et un curé à poil, un mur dans le trou...et le plus horrible, la mère supp' et sa tête rabougrie. Une discrète grimace et s'en suivit un sursautement...pour cause, le cri de Marie-Absinthe qui donner une correction au prêtre. Se remettant de ses émotions, la p'tite sœur posa ses yeux sur l'homme nu...et sur ce qui était propre à la race masculine. Les jours empourprées, elle enleva son regard - fallait quand même la comprendre quoi, elle était encore vierge - et observa la mère supérieure, tout en réfléchissant. Il n'y avait pas de raison, ils étaient tous dans la même le bordel, il fallait se serrer les coudes. La nonne s'avança, se raclant la gorge, et prit la parole :

-J'vais tout vous expliquer...euuuh...comment déjà ? Ah oui, ma "Mère Supérieure révérée du plus haut des cieux"...Oui, donceuuuuh...ce trou-là, c'est une vache qui la fait...parce queuuuuh...un grouik, non un cochon la poussée. Et pis si cette ménagerie est là, c'est parce queuuuh...ils se sont échappée de chez George ! Z'avez, le bouseux qui a des champs aux alentours...euuuh...le paysan. Et dernièrement, si cet homme est en train de fourrer son nez dans les...mmm...de cette nonne c'est parce que en fait, il s'est trompé de chambre ! Il voulait aller voir Marie-Augustine...Z'avez, la lèche-botte de service, là...
--Pere_sifflard


Ah! Qu'elle était bien celle-là!
Le Père Sifflard ne savait pas qui elle était mais il avait eu sacrément chaud aux fesses... Et pas que grâce à Marie-Loana!
Mais cette petite vieille là qui sortait de nulle part venait de lui sauver la vie! Et il saurait la remercier parce que il a beau persifler, le Père Sifflard n'est pas un ingrat! Ah ça non! Et il viendrait probablement un soir lui montrer ô combien il lui en était reconnaissant... dans sa chambre personnelle!


En fait... euh... ze suis voulais voir sœur Marie-Augustine pour soulager mes bou... enfin ze veux dire ma bourse... Elle... euh... vendait un essemplaire du Kama... enfin d'un vieux Livre des Vertus... Alors ze voulais le voir et passer toute la nuit à l'essayer... enfin ze veux dire à parler du Très Haut...
Mais malheureusement, ze me suis trompé de chambre... Mais dans le noir je n'y voyais rien... Alors cette demoiselle m'a... euh... montré qu'elle était bo... euh... qu'elle n'était pas la bonne... en dévoilant son soutien... heum... sa gorge...
Après il y a eu ce grand bruit inespliquable et on a violé... le mur... alors comme ze suis un missionnaire z'ai voulu prendre les devants et assurer mes arrières... et voir si on nous a vu... enfin je veux dire savoir ce qui s'est passé... Mais vous avez pénétré la pièce en branle... bas de combat et vous connaissez la suite...
Alors ze vous en prie, ze vous en prie, ne nous énervons pas et tâchons plutôt de voir qui a cherché à s'introduire dans l'intimité de la sœur voulez-vous (enfin qui d'autre que moi)?


Puis, le Père Sifflard remit bien en place sa bure (c'est qu'il prend bien soin de ses bu... de sa bure) et se rapprocha de la Mère Supérieure.


Puisque z'ai rien fait, ze vous propose de filer dans la nuit pour chercher une policière qui armée de ses menottes pourra sûrement dominer... la menace...
--La_mere_sup


Soeur Marie-Absinthe, révérée du plus haut des cieux, avait écouté avec une attention soutenue les explications pour le moins confuses de sœur Gertrude et de l'homme aspirant aux saintes écritures (mais elle sentait confusément qu'il préférait les exercices pratiques aux théories).

Tous deux avaient débité leur laïus en regardant successivement le mur, leurs sandales, le trou, la chèvre et... ah tiens, la gravure confisquée à Eléa lors de sa dernière venue au couvent, qu'est-ce qu'elle faisait là ?

Soeur Marie-Absinthe n'était pas devenue Mère Supérieure du couvent des femmes perdues pour rien. Elle savait quand on lui mentait. En l'occurrence, on la menait en bateau, version grand bleu. Mais elle n'allait pas sa laisser couler toute seule.
Arborant son sourire le plus poli, elle se tourna vers la sœur et... l'homme d'église qui recherchait Marie-Augustine, la revendeuse de fausses reliques.


Haaaaaaa d'haccord... je comprends beaucoup mieux hen ce cas... Monsieur le curé venait voir Soeur Marie-Haugustine nuitamment hafin de se purifier l'hesprit. Hen venant, hil dérange malencontreusement, et j'hinsiste sur le malencontreusement, les hanimaux du père George, dieu hait son âme sauf s'hil nous refile encore des légumes pourris hauquel cas qu'il pourrisse hen henfer !
Les hanimaux, héberlués par cette rencontre hinopinée, prennent peur et se précipitent contre le seul mur sur 5 lieues haux halentours , c'hest-hà-dire sur le mur du couvent, dans la chambre de Marie-Loana qui hallait se mettre hau lit haprès sa dernière prière si j'en crois sa tenue.
Monsieur hentre halors pour voir si tout va bien, het henlève pour cela sa robe de bure hà la va-vite, certainement pour ne pas s'accrocher hà hun débris.

Houi houi, je saisis bien... Ce que je ne saisis pas, hen revanche, c'hest ce que vous faites hà l'hautre bout du dortoir, Gertrude, het aussi ce que font là ces animaux puisque le père George ne possède ni vaches ni cochons ?

Halors sans doute hallez vous me dire que ce ne sont que des hanimaux hen vadrouille et que leurs bergers sont venus les récupérer, ce qui hexpliquerait le vacarme qui résonne dehors het qui ne cesse de m'hinterpeller ?

Mais hencore hune hautre question, dans ma jeunesse, j'adorais jouer à "Indices" où il fallait trouver le meurtrier, le lieu du crime et l'arme utilisée. Vous savez comme "Monsieur Duchamps, avec une faux, derrière la sacristie !" ? Enfin je m'égare vous ne me prendriez pas hun peu pour hune quiche des fois ?


Un silence nerveux lui répondit. Attrapant la gravure confisquée et pourtant affichée au mur, la Mère Sup' griffonna un mot et le confia au Père Sifflard.

Brave euh... brave hom...Dites, vous, là, vous hallez chercher hun hagent de police, comme vous le proposiez... J'hexplique dans ce mot les quelques soupçons que j'hai het qui me poussent à requérir l'haide de la justice terrestre, puisque celle divine ne tardera pas hà vous clouer sous terre d'hici peu, j'hen suis sûre.
Gertrude, pendant ce temps, vous voulez bien me présenter haux bergers qui hurlent dehors ?
--Soeur_gertrude


Gertrude écouta le père, et son cheveux sur la langue, puis ensuite la mère Supérieure. Mais comment avait elle pu deviner que la nonne et le cureton se moquait d'elle ? Essayant tant bien que mal de se défendre, elle répliqua :

-Maieuuuh...point du tout Ma Mère. C'est que c'est du telle naïveté et d'une telle simplité...quueuuuuh...je peux comprendre que vous n'y croyez pas forcemment, mais avoir des doutes sur moi, nan quand même ! Ah oui, en effet, le père George n'a pas d'élévage...j'ai....je me suis trompée ! Ils appartiennent en effet aux bergers qui sont là, derrière ce mur...Et qu'est-ce que je fais dehors à cette heure ? Eh ben...en entendant le vacarme, j'suis aller voir ce qui se passait...comme vous quoi et pis j'ai trébuché sur un berger ensuite...'savez, à mon âge et dans la nuit, j'vois plus très bien...

Elle tourna les talons et suivit de la mère supp', elle chercha les alcooliques. Les trouvant, elle se retourna vers Marie-Absinthe :

-Les voilà !
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)