[RP] L'étendard blanc de l'épervier

Il regardait de la coline où les soldats se reposaient, incertains devant les jours à venir. Sur son cheval, il dominait les troupes et les tentes à perte de vue. Le soleil déclinait dans un voile terne, le nuit ne serait pas claire, mais enveloppée dans un assaut de nuage.

Après avoir quitté Cholet, siège du Ponant, certain que sa mission revêtait une importance capitale, il était temps maintenant de faire le premier pas. Tant d'homme et de femmes se mourraient en Berry, sous le joug d'oppresseurs sans nom. Après avoir violenté de nombreux berrichons, puisé les ressources du Duché et maintenu durant des jours un siège honteusx, la Touraine avait laissé une province dévastée. Le Berry, libéré, était affamé.

Datan prit sur lui d'organiser cette mission humanitaire, seulement accompagné de ses gens et sans arme. Ils amenaient une charrette remplie de pain et de vivres, seinte de drapeaux blancs, bien visibles. Bien entendu, il savait sa mission périlleuse, mais fort du réconfort qu'il pouvait apporter à ceux qui souffraient, il avait foy en l'esprit magnanime des Tourangeaux. Suivre un Duc nourrit par un esprit de guerre, ne veut pas forcément dire cautionner ses décision. Le Chancelier du Ponant, savait fort bien que de nombreux Tourangeaux ne comprenaient pas pourquoi tant de haine poussait leur Duc à la guerre. Lui qui, bien confortablement instalé sur son trône, les envoyait mourrir en son nom.

Il avait écrit au Duc Llyr, en premier lieu, afin qu'on le laisse passer, ainsi qu'à la régente de France pour qu'une issue diplomatique soit trouvée dans ce conflit sans issue. Il tenait en ses mains un étendard blanc, comme sa cape, bien visible et ne portait aucune arme ni bouclier.

Se tournant vers PetitLu, il flatta le flanc de son cheval et partit en avant. Il descendit la coline et prit la direction de Chinon, non sans sentir le regard des fiers soldats du Ponant sur lui.

"S'il existe une chance pour que la diplomatie gagne, je la saisierai", avait-il dit... "Puisse Aristote en être témoin".
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Champion civil et Médaillé du Mérite Militaire - Archiviste politique - Épervier dans l'âme...

[Durant la nuit, entre Anjou et Touraine]

Le cheval avançait lentement, suivi de la charrette dirigée par son jeune serviteur. Datan savait le risque qu'il prenait en venant ainsi, sans arme ni défense, quasiment seul, face à des armées qu'il savait présente.

Il avait fait en sorte de rapidement communiquer sur sa mission, que ce soit auprès des autorité de Touraine que de celles de Paris. Mais au delà de cela, son étendard blanc ne laissait aucun doute, bien visible dans cette nuit où la lune était à peine voilée par quelques nuages portés par le vent. Il avait foy en les hommes d'honneur et ne pouvait imaginer qu'on ne laissa pas passer une mission humanitaire composé de si peu de personne et surtout sans arme. Et puis, il savait aussi que ses soldats répondaient aux ordres, mais que nombreux étaient ceux qui ne comprenaient rien à cette guerre inutile.

C'est au petit matin que le ciel changea. Une lueur rougeâtre apparut, comme celle d'un bain de sang. Alors que la route formait une légère courbe, encore en territoire angevin, Datan fut stoppé par un amas de bois. De grandes branches ainsi qu'un tronc avait été tombés, empêchant tout passage. Le Chancelier se tourna vers PetiLu pour lui faire comprendre que tout se jouait maintenant, plus tôt que prévu car il n'avait pas encore franchi la frontière. Il connaissait son pouvoir de dissuasion, mais qu'en était-il de ceux d'en face. En arrière, il vit des hommes qui se regroupaient derrière la charrette et, se retournant, droit sur la route, se trouvaient maintenant une multitude de soldats aux couleurs de la Touraine. Il chercha du regard un gradé et leva les mains en signe de paix.

Nous ne sommes pas armés, il s'agit d'une mission humanit...

A peine ses mort prononcé et une pierre frappa son visage. L'étourdissement fut immédiat. Il n'eut le temps que de crier un "non..." mais déjà on le tirait à terre. On le piétinait, les coups pleuvaient. Il sentit la lame d'une épée qui transperça la cape blanche et fit couler son sang. Il lui sembla entendre les cris de PetitLu et des rires à peine voilés.

Puis ce fut le noir.

Il se souvint des paroles de ses proches qui lui demandaient de reporter ses projets, même si le Berry et son peuple souffrait du blocus décidé par le Duc Llyr. Il se souvint de ses derniers échanges avec son amie de toujours, qui reprochait à cet idéaliste de toujours mettre en avant ses valeurs avant sa propre vie. Il se souvint même, alors qu'il était enfant, et pourtant déjà plus grand que ceux de son age, lorsqu'il prenait la défense des plus jeunes. C'était dans sa nature. Il avait servi Niort, Poitiers puis Thouars, il avait servi le Poitou puis maintenant le Ponant, sa diplomatie avait été entendue et reconnue.

Mais cette fois...

Son corps ensanglanté fut chargé sur la charrette à côté de celui de son jeune compagnons roué de coups et la charrette fut renvoyé vers Saumur.

Le peuple du Berry devrait encore attendre...
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[ Saumur, campement Ponantais ]

Une nuit de plus, encore une nuit ou rien ne se passe, un dernier tour sur les remparts de la ville avant de retourner au campement. Les nuits à tourner sur les remparts, les journées à courir à Cholet ou au conseil… Dormir, elle n’a plus qu’une envie c’est de dormir un peu, les quelques heures de sommeil qu’elle grappille de ça de là, suffisent plus.

A peine sous la tente qu’elle se laisse tomber à coté de son Vicomte qui lui dort déjà, les hommes c’est bien connu ça résiste moins bien qu’une femme. Soupire en le regardant ronfler, c’est pas gagner pour s’endormir… Et de siffler parait que ça fait arrêter les ronflements… A peine un œil fermé que ça braille dans le campement, tout est clair pour la double V, c’est pas encore maintenant qu’elle va pouvoir dormir. Elle se relève pour aller voir ce qui se passe, en un instant elle passe du stade envie de dormir à celui d’envie de tuer.

Datan… elle l’avait dit que la Touraine c’était pas le bon plan, elle le savait que détour il aurait dû faire, elle le savait que les Tourangeaux s’acharneraient sur un homme sans armes. Ca aussi c’est connu, le Tourangeau n’a pas d’honneur et il cherche la proie facile.

Rapidement elle retourne sous la tente de fortune qui est dressé dans le campement Artésien, et elle grogne la V², tout en secouant son Vicomte.

Smurf !! Smurf !!
Mais réveillez vous bon sang, réveillez vous !
C’est Datan… ils l’ont frappé…. Il est blessé…
Mais Smurf bordel vous allez vous réveiller !! Faut y aller, faut le soigner !!

Et de continuer à secouer l’Artésien tout en se disant que c’est pas avec lui que Datan va être soigné, puis avec elle non plus…
Trouver un médicastre, voilà ce qu’il fallait faire… mais qui ? Puis avertir le conseil du Ponant… puis Izeliah aussi… ça déjà c’est plus dans les cordes de Tiss.

Une dernière fois, elle râle avec le forgeron dont les yeux s’ouvrent doucement, avant de sortir de là pour alerter l’Artésienne. Pas question de trainer, faut aller à Cholet et vite.

Ize ramène ta fraise, l’heure est grave, ces enflures ont poutré Datan !

Oui là elle est vulgaire, la faute à la haine et la rage qu'elle a en elle.
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Tout en continuant à hurler des ordres en direction des hommes du Guet, Rose dévale comme elle peut les escaliers tailler à même le mur d'enceinte au risque de se rompre les os.

La charrette est encore à bonne distance, et les portes s'ouvrent lentement.

Plus vite, plus vite,

il faut refermer dès que la charrette aura passé les portes, inutile de nous mettre en danger, s'il y a des blessés, c'est que les armées sont proches, et une embuscade est toujours possible.

Du nerfs et de la poigne les gars

allez donc tirer pas comme des mauviettes,
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Que fait une Artésienne, privée de bière faute d'écus, qui attend la guerre et les combats. Elle trompe le temps comme elle le peut. La petite Louise avait été rapatriée de Blou pour cette journée. Izeliah tenait absolument à ce que son frère, récemment retrouvé après une trop longue séparation, rencontre sa jolie petite nièce.

Loulou avait changé en quelques jours. La série de câlins que la petite distribua à son père, scario, et à sa mère avait de suite réchauffé le cœur, un peu trop froid ces temps ci, de l'Artésienne. Cette séparation et l'éloignement de Scario jouait terriblement sur les humeurs, à tendance maussades, de tête de pioche. Moments de bonheur volé qui lui l'avait faite s'éloigner de Cholet quelques heures. Mais après tout, rien de tel que des valeurs sure de la famille pour se sentir mieux. Et Louise était le plus beau des remèdes. Elle avait bien fait quelques bêtises, mais elle avait vite compris que son oncle Jolan lui laisserait tout passer.

Et la journée était passée, comme ça, paisiblement. Louise avait été renvoyée à Blou, en sureté et la vie de camp avait repris son court... tranquillement. La nuit était tombée mais elle ne parvenait pas à dormir. Elle était dehors et finissait de préparer sa lame. Elle avait vu faire son père mainte fois. Quand les cris, oui parce que la V² cris... pour tout et n'importe quoi, mais ne dites pas que je vous l'ai dit, vinrent la sortir de sa concentration.

Mais enfin Tiss ! garde ton calme ! Je suis là, je ne me suis pas envolée.

Et de l'écouter.

Les fumiers... il y a eu trop de gouttes d'eau Tiss. Mais ce n'est pas le plus urgent. On doit retrouver l'épervier et s'assurer qu'il reçoit les bons soins. On ne peut pas le perdre, pas lui et pas maintenant.

Elle n'était pas toujours d'accord avec lui, mais ça n'enlevait pas le respect qu'elle devait à l'homme. Lui si polie, elle si tranchante. Le jour et la nuit en somme, chien et chat. Et il lui devait toujours une rose.
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Des vois cette fois ? On parle autour de Datan. Il en jurerait. Le goût de sang semble s'estomper, mais ses membres lui font mal. Aura-t-il été blessé ? Il n'est pas mort, non, il le sait. Encore des mouvements après un arrêt. Il voit des ombres, mais rien de précis, des visages flous qu'il ne reconnait pas.
Des images défilent, mêlant le présent au passé, des combats d'autres temps et des cérémonies d'allégeances. Il se souviens d'être monté à Paris au Louvre, il se revoit arpentant les grandes salles. Mais sitôt après, il ouvre une large porte sur son jardin de Dampierre, aux nombreux part-terre de roses, dansant dans un vent frais venus de la Boutonne.

Encore un mouvement et de nouvelles voix, mais le ciel s'assombrit finalement. Datan sombre-t-il ?
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Ah Elhora tu tombes bien, tu vas commencer par aller me préparer des onguents avec des pétales d'arnica.

Il fallait éloigner un peu la jeune fille de la pièce. La médicastre voulait voir les membres des blessés avant de décider les soins à prodiguer .

Elhora ne se fit pas prier, elle se faufila dans la salle d'à coté et bientôt sa tante l'entendit utiliser les pilons pour la préparation des onguents.

Elle s'approcha donc de l'homme qui n'avait plus de visage humain, tant il avait gonflé . De blanc qu'elle était à son arrivée, la face de l'homme commençait à tourner au violet.

Les paupières étaient closes, et presque soudées par le gonflement.

Elle lui commença son auscultation.

Palpa le cuir chevelu, presque indemne à part une bosse volumineuse

Palpa le cou,

Palpa les épaules,

jusque là tout allait bien, mais le mouvement tira un grognement entre les dents du blessé.

Rose l'examina de plus prêt, un bras présentait un angle peu ordinaire.

De toute évidence il était cassé, mais cela ne mettait pas sa vie en danger.

Elle descendit vers la tache de sang sur le flanc.

C'était de loin la partie la plus préoccupante à soigner.

Rose déchira la chemise afin de mettre la blessure à nue. Celle ci était propre net, et faite avec une lame bien effilé. il lui serait facile de la recoudre très vite .

Elle écarta délicatement les deux lèvres de la blessure, le sang sourdait doucement, sans violence, ce qui rendait le pronostique bien meilleur que ce qu'elle avait cru tout d'abord.

Elhora, tes onguents sont prêts ?
tu vas devoir lui en mettre une bonne quantité sur son crane et sur son bras. Je m'occupe du reste, je vais recoudre sa petite plaie au flanc,

Elle entrepris le travail sans attendre sa nièce, non sans avoir versé dans la bouche de l'homme sans visage, une petite rasade d'un cordial bien efficace pour prolonger le sommeil.
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Rose se dépêcha d'enlever la chemise ensanglantée, et d’emmailloter l'homme comme elle pu avec de grande bande de drap, afin de le rendre un peu plus descend aux yeux d'une jeune fille comme Elhora.

Le blessé, dans les bras de morphée grâce aux quelques gouttes que Rose lui avait laissé couler dans le gosier, avait reprit quelque aspect humains.

Elhora avait aidé la Baronne à finir les bandages, mettre le bras dans la bonne position, puis l'immobiliser bien serré sur le torse avec un drap de lin propre.

Mais malgré tous ces efforts, son visage tuméfié, et violet, était méconnaissable.

Le second blessé, plus jeune que le premier avait surtout pris un bon coup derrière la tête, ainsi qu'un sur les arcades sourcilières. Le sang qui avait giclé par ces deux plaies, avait maculé le pauvre homme, mais il n'y avait rien d'inquiétant dans son état. Il avait déjà repris ses esprits, et mangeait une bonne soupe apportée par la servante de l'Eglise.

C'est alors qu'une Femme se présenta

Rose prit le temps de se nettoyer les mains avec de la cendre et de l'eau bien chaude.

La dame continua visiblement très émue

En se séchant consciencieusement les mains Rose se présenta enfin.

Bonjour Ma Dame, voici à mes cotés, ma nièce, Elhora de Beaufort Dénéré, fille de la duchesse Joffrey, et mon assistante exceptionnelle en cet endroit.
Permettez moi de me présenter, je suis Rosebudy de Beaufort, Baronne de Pouancé, Médicastre de L'université d'Anjou, et Prévôt à mes heures perdues.

C'est en exerçant mes fonctions de prévôt que j'ai vu la charrette avec ces deux hommes arriver par la route.
Il est possible que ce soit l'homme dont vous venez de m'apprendre le nom, Datan, mais ne le connaissant point, je dirai que seuls ses vêtements et ses armes sur la cape pourra vous en apprendre plus. Le jeune homme qui l'accompagnait est encore si choqué qu'il n'a pas desserré les dents pour parler, mais il a bon appétit et mange une bonne soupe réconfortante.

Et comme disait ma vieille nounou : " quand l'appétit va tout va "

Elle s'approcha d'Izeliah afin de la réconforter, en lui prenant les mains.

Et si c'est lui, bien que tous nos jours soient suspendus à la volonté du très haut, je vous assure que nous avons fait le maximum pour qu'il soit sur pied rapidement.
Par contre, il est très tuméfié, et les traits de son visage j'imagine très peu reconnaissables même pur vous qui semblait bien le connaitre

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Tandis que Rose réconfortait Izeliah , le blessé fit quelques mouvement à peine perceptibles.

Prestement, La médicastre s'approcha de lui et tenta de le faire boire en lui soulevant légèrement la tête.

Une gorgée, puis deux, puis l'épuisement et les herbes du cordial qui continuaient leurs effets plongèrent à nouveau l'homme dans le sommeil.

Dame Izelia, je ne crois pas que cet endroit convienne, aussi vous pouvez maintenant faire transporter Messire Datan avec mille précaution, et lui trouver une chambre propre, bien aérée.

Elle s’interrompit , fit une petite grimace tout à coup, la faim et le manque de repos lui donnant quelques vertiges,

Mais elle reprit d'une voix ferme

J'insiste, propre et bien aéré, une chambre d'une taverne ne conviendra pas, ni le campement militaire.

Faites moi savoir l'adresse, et je viendrai lui changer ses pansements , mais pour l'heure, je dois regagner le domaine familiale, notre chef de famille nous y attend, et je vous assure qu'il ne faut jamais faire attendre la duchesse Joffrey .

Portez vous bien Dame Izeliah et veillez sur lui .

Finit elle en lui adressant un sourire chaleureux.

Sur ces paroles elle termina de ranger les affaires apportées par Guilhemme , mis le tout dans la malle, qu'elle tendit à son cocher, et le suivit en direction du domaine des Beaufort
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La nouvelle lui avait été rapportée au domaine ....Son seigneur avait été attaqué

mais crénom comment est ce possible, il portait étendard blanc , ces brutes ne respectent donc plus rien?

oui elle parlait tout seule , cela lui arrivait lorsqu elle réfléchissait!

Prise de contact rapide , nouvelles reçues de Saumur, Datan était la bas , blessé mais en vie!

ouf , allez hop je vais la bas aussi moi ! y aller oui mais comment? Par le plus grand des hasard Erwany apprit que le sieur Ventrachoux s'y rendait, elle le connaissait peu mais le savait ami de longue date avec l épervier. Contact fut donc prit et la brunette se retrouva en ce matin à Saumur. Laissant Ventrachoux se reposer , elle déambula parmi les tentes dressées , accostant le peu de personnes qu elle rencontrait

excusez moi , auriez vous vu Datan?

savez vous ou se trouve le seigneur d'Aulnay?

avez vous vu le chancelier du Ponant?

rien , personne ne l avait vu!!!

crénom mais c est pas possible ca , personne n a aperçu Datan ? finit elle par crier
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Des images de brume, sur le port de La Rochelle. Au fond loin sur la mer, vers l'ouest, la lune se rapproche du soleil. Ce dernier brille de toute sa chaleur et la lune lui rend sa lumière immaculée. Les formes rondes qui dessinent ses yeux s'allongent sur un sourire lâché vers l'astre qui n'a de cesse de s'offrir à elle. Un vent d'ouest pourtant semble vouloir les séparer et de la mer envoie toute sa puissance.

Ils se regardent ainsi, l'air abattu de se voir s'éloigner sans pouvoir rien y faire. La lute est inutile, ils le savent. Conscient de leur éloignement proche, ils se tournent vers la mer et ce bout de terre qui se découpe loin devant. Incrédules devant cette voile qui se gonfle d'orgueil face au vent, ils observent ce bateau vide avancer.

Datan tend une main vers la corde qui s'en échappe et tire de toute ses forces pour faire venir à lui l'embarcation, qui finalement semble s'amoindrir. Le premier pas à bord est fragile, et l'assise incertaine. La voile frôle la surface de sa tête et ses pieds dépassent la proue.

Ridicule embarcation qui s'affole au rythme des vagues.

Loin devant, le soleil s'est caché et ne se montre plus. La lune est là, pauvre erre pâle dans un ciel d'un noir profond. Vide de toute étoile.
Face au vent, Datan avance sur son navire qui glisse au fil d'une mer pourtant agitée. Ses cheveux poivre et sel s'ébouriffent... Le vent passe, frôle son crane, comme d'une main invisible. La lune se penche sur lui et l'éclaire de sa pâleur bienveillante.

Ne vous inquiétez pas Datan, on va vous emmener dans un endroit calme pour que vous vous reposiez et que vous preniez des forces.
Cette voix ? D'habitude moins douce, même s'il sait que ce n'est qu'un jeu... Izeliah ? Serait-elle là ou bien est-ce un songe ? Elle le verrait ainsi, loque rougeâtre et ruinée, lui qui aime soigner son apparence et s'acharne à maîtriser ses émotions et ses colères derrière un visage complaisant...

La langue est sèche, mais reprend vie. La bouche s'entre-ouvre, un son presque inaudible s'échappe.
Le soleil, Izeliah, il s'est enfui, il faut qu'il revienne...
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Champion civil et Médaillé du Mérite Militaire - Archiviste politique - Épervier dans l'âme...

Crénom !!!!! courant presque , Erwany rattrapa le "cortège" et s'adressa à la femme qui avait crié, se portant à sa hauteur

S'il vous plait , attendez deux secondes elle ne laissa pas a la femme le temps de lui répondre et se pencha sur le blessé.

Vision d'horreur mais elle reconnu tant bien que mal l'épervier

mon seigneur..mon seigneur que vous ont ils fait? je suis là mon seigneur elle oscillait entre la rage et le chagrin se retournant vers la femme

je vous prie de m'excuser , je suis Erwany , intendante du vicomte
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Erwany rougit d'avoir été si peu polie envers celle qui était le bras droit de Datan au Ponant, elle l écouta puis

je suis ravie de vous connaitre dame même si j aurais préféré d'autres circonstances et vous remercie des soins apporter a mon seigneur, j aurais aimer vous accompagner mais une nouvelle fois tiraillée entre son envie de prendre soin de son seigneur et la mission que celui-ci lui avait confiée , le sachant entre de bonnes mains mais je me dois de respecter les ordres de mon seigneur et je suis sure que vous saurez veiller sur lui aussi bien que moi

Elle n'avait d'autres choix de toute façon si elle voulait respecter son engagement

si vous pouviez juste me tenir informée par pigeon de son état je serais rassurée comme ces paroles lui coûtaient ....mais sans l'accord de Datan , Erwany ne quitterait son poste
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Un feuillage qui danse au rythme du vent, la fraicheur soudaine qui caresse un visage. Loin là-bas, sur une rive imaginaire, deux personnes discutent, deux voix familières. La chaleur qui l'assaille est vive, et son corps à mal, mais une brèche s'ouvre sur son état. Une lueur d'espoir qui ressemble à une résurrection, un retour à la vie. Les couleurs deviennent vives, d'un trait rougeâtre et encore un peu flou. D'un oeil cependant, qu'il ouvre avec peine, Datan voit deux têtes au dessus de lui. Il ne distingue que des formes, point les traits des visages.

Alors qu'elle hausse la voix pour qu'on emmène l'Epervier, il sort de sa torpeur et s'adresse à la forme penchée sur lui.
Izeliah, est-ce vous ?
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Sa mission devait elle passé avant son seigneur??? la réponse était des plus difficile puisque c est son seigneur lui même qui la lui avait confiée.
Elle réfléchissait a tout cela lorsque Datan surprit tout e monde en parlant.

Le regard azur d'Erwany se posa sur lui, elle regardait la dame prendre soin de lui.

Le jour et la nuit , cela semblait leur ressembler en effet

je vais vous accompagner jusqu a la demeure mais je le laisserai entre vos mains , je veux honorer ma promesse et son nom par la même occasion

Ne lui avait elle pas promit de le représenter lors de la levée de Ban ? et même si elle se trouvait en Anjou a l heure actuelle , Erwany s'était engagée au nom de Datan
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Elle avait quitter l'armée pour le rejoindre et reprendre la route avec lui.

Un rien en arrière , Erwany l'observait . Il avait l air d aller mieux mais était surement tracassé par quelque chose , il avait ce petit pli qui se formait au milieu du front lorsqu'il réfléchissait ou qu'il était contrarié mais elle se garda de poser des questions.

Elle suivait , silencieusement ....
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