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[RP] Auberge de l'Etoile gourmande

Battling
[ ça sent bon !]

Que la route avait été longue, parsemée de tours et de détours afin de ne point croiser d'armées belliqueuses, pour parvenir enfin icelieu, rejoindre sa marraine.
Battling n'en revenait pas !
Les hommes, où qu'ils soient, trouvaient toujours moyens de s'étriper, se rachetant bonne conscience en quelques églises auprès d'hommes d'église monnayant leurs indulgences.
Et les voyageurs qui ne prenaient pas le temps de demander des laissez-passer prenaient de grand risques.... Car ils s'exposaient à la vindicte d'hobereaux se prenant pour roi en leur domaine et s'imaginant aigle quand lui les voyait charognards.
Combien de villages désertés avait-il traversé, où seule une bourrasque qui s'était perdue en ville claquait les portes des auberges, et où les marchés semblaient avoir été pillés.
Ahhh les marchés, endroits où parfois il n'avait même pas le droit d'acheter ou de vendre tant la réglementation sur les marchands ambulants était lourde.
La loi achevait habilement ce que l'homme n'avait pas encore détruit.
Le royaume était dans un triste état, avec ses gens partis guerroyer on ne sait où quand d'autres ne trouvaient pour seul plaisir à la vie que le fait de se lever de manger, d'embaucher ou de travailler puis de se recoucher...
Tristesse partout qui aurait pu miner son moral comme l'eau les rives des fleuves en crue.

Par chance, il n'avait pas cheminé seul car accompagné d'amis de Montargis, pittoresques et courageux, que la vie n'effrayait point hors l'ennui.
Les tourtereaux s'étaient éparpillés dès arrivés comme s'ils connaissaient intimement les lieux et savaient où percher leur nid.
Lui, d'habitude logeant au fond des bois, était un peu perdu, tout jeté qu'il était au milieu de ce fort beau village bruissant des cris lancés dans les tavernes.
Il ne regrettait cependant pas d'avoir rejoint la diaconesse qui lui avait présenté la Trémouille sous les meilleurs aspects. Et une fois encore, elle avait été de fort bon conseil.
Il n'avait cependant pas osé s'inviter chez elle, la Dame entrée en religion vivait seule et il eut fallu trouver une duègne.

Il se décida à aller loger à l'auberge située à deux pas de l'église et non loin du marché où il pourrait gagner quelques écus de la viande fumée qu'il trimballait depuis des jours.
Avisant un appentis séparant l'auberge d'un mignon jardinet, il y cala sa charrette puis entra dans l'établissement fleurant bon la cire d'abeille et la soupe chaude.


Holaaa ? Quelqu'un ou quelqu'une ?
Aude
la tourte à la volaille finissait de cuire doucement, la soupe frémissait dans la marmite répandant une bonne odeur dans la cuisine. Aude terminait la vaisselle de de ranger la cuisine quand

Holaaa ? Quelqu'un ou quelqu'une ?

Oh ? quelqu'un ? elle n'aurait pas eu à cuisiner que pour elle seule ce soir ?? Elle s'essuya rapidement les mains : J"arrive !

Elle arriva dans la grande salle, souriante, avisant le voyageur... elle écarquilla les yeux quand elle reconnut sieur Battling... le filleul adoré de Mali. Ne pas bredouiller, ne pas rougir... assurance et réserve... Mali lui avait tant parlé de ce gentilhomme, que la brunette en était intimidée par avance.

Elle s'avança, toujours souriante

Bonsoir sieur Battling, soyez le bienvenue à " L'étoile gourmande"... Puis-je vous proposer le gîte et le couvert ?


Aude se dit qu'elle était peut être allée un peu vite là... mais c'était les services qu'offraient une auberge après tout !
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Battling
Tiens donc !!!
L'auberge était donc tenue par la petite brune que sa marraine lui avait présentée lors de sa visite à son beau manoir perdu dans les bois, ce qui était loin de déplaire à Battling le forestier.
Gérait-elle son entreprise comme elle rimait ? Il pouvait en tout cas avoir une première impression fort favorable de part la délicieuse odeur qui s'échappait des cuisines dont la jeune femme avait jailli comme oiseau du nid.

Ohhh l'heure m'est heureuse de vous croiser icelieu Maîtresse Aude !

Il s'inclina pour lui baiser la main avant de reprendre :

Seriez-vous la gérante des lieux ?
J'aimerais y prendre mes quartiers le temps de trouver une bicoque où m'installer définitivement.
Nous devrons cependant discuter du prix du gîte et du couvert car mes moyens sont assez limités ces derniers temps.


Il avait en effet du placer ses dernières liquidités dans l'accession à la propriété d'un champ qui ne lui rapporterait quelque chose que dans quelques temps.
Dans l'immédiat il aurait à se rationner comme la troupe en campagne.
Aude
Aude inclina légèrement la tête et sourit


Non sieur Battling, Je ne suis pas la gérante de cet établissement. La propriétaire se nomme Melyna, une amie très chère actuellement en voyage. Je n'avais pas à coeur de laisser l'oeuvre de sa vie fermée durant son absence... Elle s'emballait un peu là... Elle sourit confuse, se demandant comment elle allait bien pouvoir s'y prendre pour qu'il se sente bien dans l'auberge... voudra t'il manger ? installer ses quelques biens dans sa chambre d'abord ? le mieux étant de lui demander directement...

Je suis ravie que vous vouliez prendre vos quartiers icilieu quelques temps, et c'est avec plaisir que je mettrai tout en oeuvre pour que votre séjour se passe au mieux.

Elle tournait la question dans tous les sens, ne sachant pas comment l'amener... La timidité ne guérit pas.. ça se confirmait... Mais en tant qu'hôtesse de ces lieux, il lui fallait retrouver un peu d'aplomb, et rapidement, avant de passer pour une gourde.

Elle se reprit et sourit

Ne vous en faites pas pour les formalités sieur Battling, nous verrons ceci en temps voulu, et je ne doute pas un instant que vous réglerez la note lorsque vos moyens le permettront... et.. inutile de discuter.

Aude lui sourit, ayant pu constater à plusieurs reprises son éducation sans faille qui lui interdisait tout manquement, et elle n'allait sûrement pas le blâmer, ce n'était que trop rare.

Battling... souhaitez - vous vous installer dans votre chambre maintenant, ou préférez-vous vous manger auparavant ?
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Battling
[Battling prend ses quartiers]

La gargotière semblait fort avenante mais Battling ne céda point à son charme.
On attribuait au Sans Nom une dangereuse beauté mais il savait combien les femmes pouvaient rivaliser avec lui dans ce domaine car , à l'instar des roses, elles cachaient souvent de douloureuses épines sous une robe de douceur.
Leurs armes n'étaient bien souvent qu'un visage angélique, une voie de velours, un regard de biche mais pourtant elles savaient mettre le plus fort des hommes, qu'une armée entière n'auraient pu abattre, à leurs pieds.
Lui même, bien qu'averti, succombait bien trop souvent.
Il se dit que la belle Aude ne l'aurait pas, malgré son évidente timidité.
Évidente ? Il se reposa la question après avoir réfléchi...
Peut-être n'était-ce qu'une façade derrière laquelle se réfugiait une femme au caractère bien trempé ?
Lui même prit la précaution de faire patte de velours masquant griffes de fer :


Ahh Maîtresse Aude, en commerçante avisée vous savez que les bons comptes font les bons amis.
Je souhaite conserver notre amitié naissante aussi osé-je discuter et je vous serais gré d'accepter cette modeste bourse qui devrait vous rembourser des efforts que vous faites pour moi.


Après avoir donné à l'aubergiste un petit pécule qui lui permettrait de voir venir, il sortit récupérer son paquetage laissé bien imprudemment dans sa charriote et revint chargé comme un mulet.
Il trimbalait dans le petit engin à roue quasiment toute sa vie, ayant toujours pris soin de ses quelques livres qui ne l'avaient jamais quitté.
Certes, sa petite bibliothèque ne pouvait subir la comparaison avec celle de sa marraine, mais elle était chargée de toute l'émotion qu'il avait éprouvé à sa lecture.
C'était d'ailleurs, et de loin le colis le plus lourd.
Le reste tenait en quelques paquets de linge propre mais usagé, ainsi qu'une bonne vieille épée et son inséparable écus, dernières reliques d'un passé qui semblait disparaître dans les brumes de sa mémoire.


Auriez-vous l'amabilité, Maîtresse Aude, de bien vouloir m'indiquer où je vais pouvoir reposer ma carcasse ?
Aude
Aude saisit l'aumônière qu'il lui tendit, la mine contrite. Et ne put retenir un sourire, il ne résolvait à l'appeler simplement par son prénom.

Je vous remercie Battling, j'espère que ces écus ne vous feront pas défaut. Mais je vous répète que cela pouvait attendre au moins la vente de votre première récolte.

Elle lui sourit et alla ranger soigneusement les écus dans le petit coffre prévu à cet effet, tandis qu'il allait chercher ses biens... Puis se rendit à la cuisine, s'approchant de l'âtre, elle tira la crémaillère avec le tison, saisit la cuiller en bois et remua la soupe... c'était prêt. La tourte était cuite, restée au chaud sur le poêle. Puis, avisa quelques pommes qui commençaient à flétrir quand elle entendit Battling revenir, elle se hâta d'aller à sa rencontre


Auriez-vous l'amabilité, Maîtresse Aude, de bien vouloir m'indiquer où je vais pouvoir reposer ma carcasse ?

Il était chargé de plusieurs paquets, et Aude attrapa la clé de la chambre qu'elle lui réservait et s'exécuta

Bien entendu ! si vous voulez bien me suivre... Excusez-moi...

Elle passa devant lui afin de lui ouvrir le chemin... Voilà Battling, votre chambre... Elle fit glisser la porte qui s'ouvrit sans bruit, sur l'une des pièces les plus vastes, connaissant son amour pour la nature, elle avait cru bon de lui attribuer une chambre qui donnait sur le jardin. Elle alluma rapidement les quelques chandelles qui trônaient sur la petite table, et sourit. Un douce lumière mettait en valeur les meubles neufs, cirés avec soin par Mel.

La vue de cette chambre donne sur le jardin, vous aurez le loisir d'en apprécier le charme au lever du jour. mais je vous laisse vous installer ! Si il venait à vous manquer quoique ce soit, faites le moi savoir. Pour l'heure, je vais préparer votre table. Bonne installation.

Elle lui remit la clé de la chambre et sortit en souriant... bonne installation.... bonne installation... mais n'aurais-tu pas pu trouver autre chose à dire non ?? bonne installation...elle secoua la tête en regagnant le rez-de chaussée ; parfois, elle se demandait vraiment ce qui se passait dans sa tête... ceci dit, en ce moment, un remue-méninges y régnait allègrement, et rien ne semblait vouloir aller mieux... elle sentait sa gorge se serrer mais se reprit bien vite, n'ayant pas oublié ces quelques pommes à qui elle réservait un sort... fruité !

Elle éplucha, les coupa en rondelles, une noisette de matière grasse, quelques minutes de cuisson, saupoudrées de noisettes concassées, et voilà !

Au moment où elle déposait l'assiette de soupe fumante sur la table située près de la cheminée, elle l'entendit descendre les escaliers, juste à temps se dit-elle.
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Battling
[ Fin du séjour]

La chambre était fort jolie !
Toute de bois ciré et fleurant bon la cire d'abeille, elle avait la couleur de leur miel, seul le dessus de lit en patchwork de bout de tissus bigarrés apportant une tache de couleurs.
De délicieux arômes émergeaient de la petite fenêtre aux carreaux de cuir fin huilé.
Battling en identifia la source après s'y être penché.
Cette fenêtre donnait sur un jardin parsemé de bouquet de menthe dont la fragrance était exacerbée par la rosée. D'autres plantes y poussaient, mélangées l'une à l'autre dans un fouillis végétal non étudié. Certaines portaient déjà les traces de rouille des premiers frimas de l'hiver naissant.

Un volatile vint soudain se poser à côté de lui sur le bord de la fenêtre.
Comme il portait un message , Battling s'en saisit et y lut la proposition de Dame Allydou lui affectant un logement dans la rue des bois, un nom fort de promesses pour lui ex garde forestier de Montargis.
Baptisant le pigeon "Optipois", il le retint le temps d'écrire une réponse à la Dame avant de le relâcher muni du parchemin roulé.

Il ne déballa donc pas ses affaires, gardant juste le strict minimum à portée de la main, puis ressortit de la chambre pour aller voir ce logement.
La table étant servie par l'aubergiste, Battling fit honneur au succulent repas, qui lui fit oublier le pain rassi et les expédients dont il avait du se nourrir lors de son voyage.
Après en avoir remercié sa gentille hôtesse, il prit le chemin qui menait à sa potentielle future demeure.
Melyna.



[Un mois après son départ... Un soir de Décembre]

La porte tourna sans un bruit sur ses gonds quand Mel la poussa. Ce fut d'abord un agréable senteur de cuisine qui vint lui titiller les narines, sans doute une délicieuse soupe était elle déjà en train de mijoter dans le grand chaudron.

On pouvait retrouver derrière les fragrances de légumes et d'épices diverses, la délicate odeur de l'encaustique à la cire d'abeille dont son amie avait du se servir récemment pour faire reluire chacun des meubles qui venaient apporter un peu de confort à la grande salle qui malgré ses belles dimensions gardait un côté chaleureux et accueillant.

Dans l'angle, la cheminée tirait à merveille et les flammes dansantes venaient lécher les buches rougeoyantes qu'on y avait placé en vu de la froideur de la nuit à venir.

Les épais volets de bois sombres avaient été fermé derrières les fenêtres et de fins rideaux au crochet, suspendus devant celles c,i les dissimulés aux yeux des potentiels clients.

Afin de ne pas laisser l'air déjà bien humide de cette fin de journée venir troubler cette scène toute poétique, Mel referma doucement la porte derrière elle.

Aucun client n'était encore présent et elle savait son amie occupée ailleurs pour un petit moment. La brunette s'avança au travers de la salle, sa main caressante effleurant le moindre meuble qui passait à sa portée. Elle était rentrée...

Cela faisait maintenant plusieurs jours qu'Aude et Ducho était venu la chercher à Saintes, hors si revoir sa jolie rêveuse s'était révélé des plus simple, la situation se compliquait franchement dès qu'il était question de celui qui selon toute logique aurait du partager si ce n'est ses nuits, au moins quelques minutes avec elle. C'était devenu mission impossible et plutôt que de s'auto détruire, la jeune femme avait pris la décision de jouer les fantômes à son tour.

Il y avait déjà un moment qu'elle n'avait plus de larmes, elle en avait trop versé durant les heures, les jours, les semaines passées à l'attendre. Ne restait maintenant plus en elle qu'une grande lassitude et ce besoin de réagir avant de finir ces jours au cimetière !

Délaissant le rez de chaussée, le jeune femme monta à l'étage, et sortant une clé de sa bourse pénétra dans la chambre qu'elle avait gardé pour ses besoins.
On sentait dès le pas de la porte toute la différence entre cette pièce et le reste de l'auberge. Ici nulle chaleur, aucune marque de présence, rien de la douceur qui vous accueillez dans le reste de l'établissement... En fait la chambre était à l'image de sa vie... Froide, vide, sans lumière.

Rassembler ses quelques affaires fut d'une facilité déconcertante. Ses vêtements, ses livres, ses menus affaires tenaient dans un simple baluchon. Elle ne lui fallut en fait que quelques minutes pour faire disparaitre de la chambre toute trace de sa présence.

Dans sa poitrine, son cœur battait la chamade, ses tempes pulsaient sous l'afflux sanguin et sa vision se troubla un court instant quand les larmes tentèrent de briser les digues savamment érigées. C'est en prenant une profonde respiration que Mel arriva à contenir le flot mal venu.
Comme on chasse une mouche importune, sa main s'éleva pour repousser une mèche rebelle derrière son oreille, son maigre bagage pendant au bout de son autre bras, elle ne jeta pas un regard en arrière en sortant de ce qui avait été sa chambre et qui serait désormais une source de revenu supplémentaire pour la nouvelle propriétaire.

Ses pieds semblaient effleurer les marches de l'escalier tandis qu'elle laissait l'étage disparaitre dans la nuit et regagnait la chaleur de la grande salle. Posant son petit bagage sur une des tables, Mel alla chercher quelques provisions dans la cuisine, elle en aurait besoin pour sa première nuit seule dans la bicoque qui jouxtait sa porcherie.
La seule chose qu'elle vit en pénétrant dans l'office fut la magnifique tarte aux pommes qui attendait sur la table. Malgré toute sa volonté une larme indélicate roula sur sa joue avant de s'écraser lourdement sur sa chemise, y laissant une auréole qui allait en s'agrandissant comme la peine qui lui bouffait le coeur.

L'espace d'une seconde elle revit une autre cuisine, une odeur de cannelle l'enveloppa, une tarte identique à celle ci venait d'être sortie du four... et ses bras qui l'enlaçaient, ses baisers qui électrisaient sa peau, ses mains qui n'avaient de cesse de la couvrir de leur douceur... C'était l'été, il faisait chaud et le ciel clair était à ses côtés chargés des promesses qu'il lui murmurait à l'oreille.

Détachant son regard d'azur sombre de la tarte, Mel contourna la table et alla attraper un petit pichet de lait, quelques pommes de terre, un morceau de lard, une miche de pain, deux oignons, une part de fromage et la dernière pomme qui trainait là. Solitaire, froide et flétrie... Une pomme d'hiver, si loin des alléchantes pommes d'amour qui savent si bien vous faire rêver et saliver.

Refusant de s'apitoyer plus longtemps la brune déposa ses quelques denrées dans un saladier qu'elle alla poser près de ses affaires.

Une fois la clé de ce qui avait été sa chambre rangé avec les autres, il ne lui resta qu'une seule et unique chose à faire.... Sortant de derrière le comptoir un parchemin et un fusain elle traça une affichette qu'elle alla clouer sur la porte.

Il était temps désormais de s'éclipser. Mel ne pouvait pas répondre au question de son amie, et si une personne en ce monde savait ce qui les avait séparé c'était lui seul.
Ducho... Celui là même qui lui avait fait des promesses qu'il était aujourd'hui incapable de tenir, sa Vie étant par trop encombrée pour qu'elle put à ce jour y trouver une place.
Il ne pouvait être partout et encore moins à ses côtés et cela elle ne pouvait plus l'accepter. Longtemps elle l'avait soutenu, longtemps elle l'avait attendu, mais aujourd'hui cela devait cesser.
Lui seul savait pertinement où la trouvait à chaque heure du jour ou de la nuit, alors, s'il tenait vraiment à elle, à eux, il saurait agir et faire les choix qui s'imposaient en venant la chercher avant qu'elle ne disparaisse.
S'il n'en avait pas envie.... Et bien au moins saurait elle enfin à quoi s'en tenir et ce qu'elle devrait retenir de lui et de ce qui avait été leur rêve...

Son baluchon pendu au bout de son bâton qui lui reposait sur son épaule, le saladier à provisions coincé sur sa hanche, Melyna ferma la porte de l'Etoile Gourmande et se mit en route murmurant à la lueur de la lune

Soit heureuse ma jolie rêveuse...

A la porte de l'auberge, sur une grande affiche que le vent plaquait contre les nœuds du bois on pouvait lire :
Citation:

CHANGEMENT DE PROPRIETAIRE

L'Etoile Gourmande
Propriété de Dame Aude

Aude
Elle serrait la clé dans sa main tout en marchant vers l'auberge. Elle serrait tant que les jointures en blanchissaient. Aude n'avait pas voulu y croire quand sa jolie brune lui avait remis la clé de l'auberge. Il lui avait fallu plusieurs jours afin de le réaliser, et ce matin là, vide et froid comme tant d'autres, ses yeux se posèrent sur la petite commode de sa chambre, sur laquelle trônait la clé.

Aude aurait tant voulu que Mel continue son oeuvre, son rêve. Mais rien n'y avait fait. Arrivée devant la grande double porte de chêne, Aude prenait pleinement conscience de la bêtise de son amie... elle avait placardé une annonce qui ne laissait plus planer aucun doute quant à ses intentions.

Les lettres se mirent à danser, devinrent floues. Changement de propriétaire...Aude... propriétaire... Son coeur se serra et d'une main tremblante, introduisit la clé dans la gâche, et le pêne tourna dans un léger cliquetis...

trop de jours étaient passés sans que personne ne vienne ici, le temps s'était figé, glacé. Quand bien le coeur avait mal et l'esprit torturé, il fallait toutefois continuer, avancer, croire, espérer... rêver.

Il faisait noir, froid, la seule odeur qui planait ici était celle de cendres froides. Aude essuya ses joues et accrocha la clé à son crochet. Posa le panier de vivres qu'elle avait amené et se mit au travail. Rien ne servait d'attendre, rapidement, elle écarta les épais rideaux puis ouvrit les volets qui laissèrent entrer la pâle lumière, enfin, elle entrebâilla les fenêtres afin que l'air frais entre à nouveau dans l'auberge.

Bientôt midi sonnerait, peut être un voyageur s'y arrêtera... Elle se hâta d'allumer le feu, et armée d'un chiffon, dépoussiéra tables et chaises, coins et recoins, plafond, tout y passa, balaya la grande salle.

elle referma les fenêtres et alluma quelques chandelles, accentuant l'effet de chaleureux de la salle.

Elle se dirigea vers la cuisine, rien n'avait bougé.. forcément. Même sort que pour la grande salle, la cuisine rutilait après quelques minutes. Aude se mit en tête de préparer une soupe... hop, légumes épluchés, lavés, dans la marmite, il n y plus qu'à attendre.

Il restait l'étage à vérifier... ni une ni deux, elle gravit les marches la menant sur le pallier et un détail la frappa... la porte de la chambre de Mel était entrouverte, chose inhabituelle cependant... Elle avança vers la pièce et poussa la porte doucement... entrant dans la chambre, elle alla ouvrir les rideaux, et les volets... pour constater ce qu'elle craignait... la chambre avait été débarrassée de tous ses effets. Elle serra le dents, refusant de céder une nouvelle fois à la mélancolie. Elle alluma un petit feu, dépoussiéra les meubles et alla faire de même dans les trois autres chambres...

Peut être que cela ne servirait à rien, mais au moins elle avait une occupation. En sortant de la dernière chambre, elle avisa une porte au bout du couloir... étrange qu'aucunes des deux n'avaient vu cette porte... Aude s'arma d'une chandelle et se dirigea vers la porte... elle n'était pas fermée à clé et la poignée céda facilement sous sa main.

Un escalier se dessina sous ses yeux... il lui semblait qu'un faible lueur émanait de là haut... elle se hasarda à grimper les quelques marches et quelle ne fût pas sa surprise de découvrir ici un grenier... la lumière aurait pu facilement passer, mais les lucarnes et autre oeil - de - boeuf étaient obstrués par la poussière et la saleté.

Aude put distinguer des malles, des grimoires, des livres, des parchemins... il sera temps de revenir dans ce grenier, afin d'en explorer les trésors qu'il semblait receler.

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Han__solo
Il faisait froid ce soir ... normal c'était l'hiver ... chacun retrait chez soit, Han décida de se rendre à la taverne afin de boire un dernier verre après il rentrerait.

Il espérait toutefois y rencontrer des personnes qu'il connaissait, afin de se rassasier ensemble, y voir sa belle brune ... enfin pas grave si elle n'y était pas après tout il l'a reverrait par la suite.

Han entra dans la taverne d'un pas décidé ... cela faisait longtemps qu'il n'avait ouvert une telle porte ... il ouvrit la porte et s'y engouffra ... enfin de la chaleur ... il aperçu une table vide et si assit.

Il regarda alors autour de lui ... il n'y avait pas grand monde ... personne qu'il ne connaissait. Han attendit alors l'aubergiste afin de prendre sa modeste commande
Aude
Aude avait fini de ranger la cuisine, les cheminées du haut étaient éteintes faute de clients. Il était quasi sûr qu'à cette heure, plus aucune âme ne viendrait traîner ses guêtres par ici. les quelques voyageurs restant finissant tranquillement leur verre.

Un dernier coup d'oeil à l'étage et elle dévala les escaliers, un doux sourire aux lèvres.

Elle embrassa la salle du regard... euh... elle avait quitté trois voyageurs et en retrouve quatre... il était assis à la première table, contre le mur, de profil, elle ne le reconnut pas de suite... elle s'approcha doucement... Bonsoir sieur, je suis... Han !

Elle reconnut le beau brun de sa marraine et sourit plus franchement

heyy bien ! quelle surprise ! je ne m'attendais plus à voir arriver quiconque à cette heure, et encore moins un beau brun ! enfin... pas toi...euh.. si tu l'es si mais... euh... laisse tomber... Qu'est ce que je peux te servir ?

Elle sourit doucement, en pensant à SON beau brun à elle...
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Aude
Toujours le même plaisir à cuisiner, mélanger les ingrédients, pour en faire d'autres, les saveurs, les mélanges, les épices... puis les bruits, le crépitement du sucre qui caramélise... elle souriait, lasse, mais heureuse.

C'est avec le même plaisir qu'elle servirait un, deux ou cinq repas, c'était aléatoire. Elle aimait ça... elle ne cessait cependant de penser à sa jolie brune, depuis qu'elle lui avait remis les clés de l'auberge, elle ne l'avait plus vu. il faut dire aussi qu'elle ne lui avait pas écrit, et se promis de le faire dés qu'elle aurait fini de préparer le repas.

Une soupe, un lapin au cidre accompagnée de carottes au miel et pommes caramélisées feront office de repas.

Elle lava et rangea le tout, ne restant qu'à attendre les voyageurs d'un soir, à défaut des amis. Elle sortit de la cuisine, puis embrassa la salle du regard... tout était propre, les bougies donnaient de la chaleur... une lumière diffuse et discrète qui éclairait les recoins un peu sombre.
Aude n'avait pas allumé la grande suspension, le soir, elle aimait une ambiance moins éclairée, comme une approche de la nuit...

Il était encore tôt, elle se rendit à l'étage afin de faire un brin de toilette avant l'arrivée d 'hypothétiques affamés. Elle rinça son visage, se lava les mains, enfila sa robe et tressa ses cheveux... En descendant les escaliers, elle laissa sa main caresser la rampe... bois et ciré...

Elle remit une bûche dans le foyer, s'enveloppa dans sa cape et sortit dans le petit jardin... il faisait humide et plutôt froid, mais elle avait besoin de prendre l'air...

La brunette prit place sur la bergère et leva la tête vers le ciel... des écharpes de nuages s'accrochaient aux étoiles qui scintillaient faiblement... Elle se mit à chantonner et à espérer... encore.

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Aude
Les jours passaient, invariablement, gris et froids, mais en hiver... à quoi s'attendre d'autre ? C'est en frissonnant qu'Aude entra dans l'auberge, l'heure du repas allait bientôt sonner, et il fallait préparer pitance pour les voyageurs ... ou pas.

Elle remit une bûche dans l'âtre et resta un instant, se frottant les mains l'une contre l'autre... mains qu'elle avait toujours froides. Même par temps chaud. Elle sentait les flammes lui cuire les cuisses à travers le tissu de sa robe, et ses mains se réchauffer peu à peu...
Elle aurait aimé que sa vie prenne un tournant radical... mais il n'y avait pas moyen. Toujours le même refrain dans sa tête... Malgré une présence nouvelle à ses côtés.
Un présence sereine, attentive... elle n'osait pas encore y croire, elle avançait comme sur le rebord du pont de LT. Mais elle savait qu'à tout instant, elle pouvait basculer d'un côté... ou d'un autre.

Sortant de sa rêverie, elle se dirigea vers la cuisine où elle se mit à préparer un potage, pendant que rôtissait une volaille... Et l'envie lui prit soudain de faire un gâteau.. un cake...

Elle chantonnait tout en faisant voler la farine, tourner les oeufs et le lait... elle chantonnait et souriait. Non, elle n'avait rien à mettre dans ce gâteau... mais elle y avait mis tout son coeur.

Un fois que tout fut fini, elle garda le tout au chaud et se dit qu'elle avait mérité un bain. En attendant que l'eau soit suffisamment chaude, elle alluma quelques bougies supplémentaires dans la salle, vérifia la propreté des coins... car chacun (chacune surtout) sait combien les petites araignées et autres poussières apparaissent mystérieusement dans les recoins des pièces... et monta préparer le baquet.

Enfin, l'eau prête, Aude monta avec vigueur les deux marmites dans la chambre où le feu ronronnait. Bientôt, une fumée s'éleva dans la pièce quand la brunette versa l'eau dans baquet.

Elle savoura l'instant où elle put enfin se glisser dans l'eau chaude parsemée de fleurs de lavande... Un délice...
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Sengajo
Sengajo en voyage avec deux amis c'est promener durant toute la journée dans la jolie ville de Trémouille . elle se trouve dans la rue de l'église pour se rendre à l'auberge de Aude qu'elle à rencontré dans une taverne quelques heures aux paravent.
Seng pousse la lourde porte et admire l'intérieur chaleureux de l'établissement.... elle regarde autour d'elle en attendant de voir quelqu'un ...


Hum de bonnes odeurs culinaires venais lui chatouillé les narines ....
Aude
Elle referma les fenêtres des chambres, puis alluma un feu dans chacune d'elle... au cas où. Ca sentait le frais, bientôt, une douce chaleur se répandrait à l'étage, probablement pour personne, mais peu importe. Elle avait promis à sa jolie brune de ne pas abandonner l'auberge, elle le ferait.

Une fois sortie de la dernière chambre, l'odeur de la soupe embaumait déjà le pallier. Elle descendit les escaliers doucement, laissant la rampe glisser sous sa main... perdue dans ses pensées, arrivée au rez de chaussée, elle tourna rapidement vers la cheminée pour y mettre une bûche.

S'en voulant retourner à la cuisine, elle sursauta presque face à la damoiselle rencontrée plus tôt dans la journée, observant la salle principale de l'auberge.

Oh re bonjour ! pardonnez-moi, je ne vous avais pas vu... Aude sourit doucement : Bienvenue dans cette modeste auberge damoiselle Sengajo. Souhaitez vous le repas ? une chambre ? ou les deux ?!

Puis Aude se souvint de l'onguent qu'elle avait préparé pour la damoiselle afin de soigner sa blessure, joignant le geste à la parole, elle se dirigea vers le petit comptoir qui séparait la salle de l'entrée de la cuisine, puis, elle en sortit un pot qu'elle lui apporta

Tenez, pour ce dont nous avons parlé tout à l'heure, il s'agit d'un onguent fait à base d'huile de soucis, pour ses vertus anti inflammatoires et cicatrisantes, et de thym, pour ses propriétés désinfectantes.

Aude rosit un peu, se disant que la damoiselle devait se fiche de ce qu'il y avait dedans, si ça la soignait... mais elle avait appris à décortiquer la moindre préparation... pour en informer les patients...

Voilà pour vous. La brunette sourit. Alors ? gîte et couvert pur ce soir ?
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