[RP] Cérémonie du Grand Couvain

Infirmier, convalescent et claudiquant, passait sur la place pour aller jusqu'au marché pour acheter quelques denrées.

Tiens, une cérémonie. pensa-t-il. Il s'approcha et vit qu'on remettait des insignes du Grand Couvain. Ces insignes récompensaient les gens qui s'étaient investis pour le Comté.

Qu'ont-ils fait, tous ceux-là? se demanda-t-il Infirmier en connaissaient certains et n'était pas sur que tous n'avaient que le bien du Limousin en tête.

Une autre question vint à son esprit : pourquoi lui n'avait jamais été convié pour faire parti de cet Ordre? Lui qui avait risqué 2 fois sa vie pour son Comté dont la dernière était encore très douloureuse, lui qui était soldat de Ventadour depuis plus de 2 ans, avait reçu le grade de sergent, était gouverneur depuis plus de 6 mois car personne ne se présentait pour le remplacer, lui qui avait dirigé l'armée LTP pendant plus de 2 mois. Lui qui s'investissait depuis tant de temps pour sa garnison.
Était-ce de l'envie? Certes pas, peut-être un besoin de reconnaissance mais guère plus. Après tout, lui savait ce qu'il avait fait ou faisait pour son Comté et c'était ça le plus important. Toujours indépendant et libre de penser, loin des magouilles et arrangements du pouvoir.
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Infirmier2008
Gouverneur de Ventadour
Etudiant voie de l'Etat option Armée
Sergent de Ventadour
Barbier de la COLM

Chapeau blanc au milieu de la place, frêle esquif qui fend la foule, le petit bout qui lui reste à traverser du moins, pour s'avancer jusqu'au podium.

La décoration de la diaconesse, juste avant son tour, lui a laissé le temps de songer. De se demander le pourquoi de cette distinction, demandée par la grande chancelière d'alors. Mais bon, ça ne donnait pas grand chose. Aussi se concentrait-il plutôt sur l'observation du comte, et n'en pensait pas moins.

À l'appel de son nom, il enlève son chapeau, qu'il tend au premier venu, et monte, humble, sur l'estrade ; sa superbe, rangée. Planté devant Arestel, il incline légèrement la tête.

«Dona Arestel...»

Un large sourire s'afficha sur le visage d'Arestel à l'approche de Kartouche. Elle inclina la tête pour le saluer à son tour et commença.

Kartouche, votre travail en tant qu'ambassadeur a été reconnu par la Conseil Comtal* qui a demandé votre intégration au sein de l'Ordre du Grand Couvain. Vous avez veiller à représenter les couleurs du Limousin en dehors de nos frontières durant toute votre absente. De plus votre travail de Juge n'est pas passé inaperçu. C'est pourquoi aujourd'hui j'ai l'honneur de vous accueillir au sein de l'Ordre du Grand Couvain.

Arestel se recula et tendit le bras droit en direction du Comte afin que Kartouche s'avance vers Gueldnard.




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Et Kartouche de reprendre, à voix basse.

«Vos éloges me font rougir, dona Arestel. D'autres auraient bien mérité ces honneurs.»

Un coup d'oeil en arrière, histoire de voir si son chapeau est toujours là, avant de se décaler de quelques pas, se plantant face au comte. Une légère inclinaison de la tête pour saluer ce dernier.

«Monseigneur...»
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Réformé, maire de Limoges, juge du Limousin et de la Marche, bourgeois de Genève, reître de la Compagnie, journaliste à l'AAP, patricien du Grand Couvain, ambassadeur émérite, etc.

Dorilys commençait à trouver la cérémonie ennuyeuse. Tout était un peu lent à son goût. Peut-être aurait-elle du laisser sa sœur à Tulle. Elle jeta un coup d’œil a sa cadette qui commençait à gesticuler.

- Je sais que c'est long, mais essaye de rester tranquille. Tu vas nous faire remarquer.
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Des cérémonies encore et toujours, l'on ne peut pas dire que c'était sa tasse de thé mais il fallait bien s'y plier. Se laissant peu à peu par le bruissement des feuilles sur les arbres, le blond assis sur son trôle bascula dans un léger sommeil. Quelques instants avaient suffit pour qu'il s'endorme. Quelques chuchotement au loin avant de se réveiller en sursaut. Bordel c'était vraiment pas le moment surtout lorsque l'on est visible de tous. Encore heureux qu'il se soit réveillé à temps, manquerait plus qu'il se soit réveillé avec une traîné de bave sur le coin des lèvres. Petit moment de flottement, vérification discrète pour s'assurer qu'il n'avait rien au coin de la bouche avant le soulagement.

Kartouche était devant lui et devait attendre depuis … depuis un certain temps.

Kartouche, pour votre investissement et vos efforts au profit du Comté du Limousin et de la Marche, vos futurs pairs ont jugé bon de vous octroyer le collier d'abeille qui marquera votre appartenance au Grand Couvain.

Gueldnard se leva et passa le collier autour du cou de Kartouche avant de s'écarter un peu.

Puissiez vous oeuvrer avec fidélité et droiture pour le Comté.
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Et Kartouche de poser un genou à terre, pour la classe. Ne manquerait plus que l'épée dans le poing. Il baisse encore un peu la tête, histoire que le comte -- qui avait effectivement l'air de s'être endormi, bien que le journaliste n'ait pas vu le temps passer -- ne passe pas à côté. Quel mauvais présage c'eût été... Le collier autour du cou, il se relève, et lâche à voix basse mais posée, avec fermeté.

« Monseigneur, depuis que j'ai posé le pied sur la terre du Limousin et de la Marche, je n'ai eu de cesse d'en servir la Couronne. On m'a souvent demandé pourquoi, je n'ai jamais su répondre, et ne saurai jamais. Ma fidélité a été éprouvée, je ne crois pas qu'elle eut jamais failli. Mon engagement, de même. On ne m'a pas toujours compris, et cela continuera, sans nul doute. Mais cela ne changera rien. Dieu vous garde, Gueldnard, et le Limousin avec. »

Sur le visage du désormais patricien s'étale un très fin sourire. Il redescend ensuite sur le sol, et disparaît dans la foule, mais sans quitter l'estrade des yeux et la place.