Karel
Il semblait mater l'autre personne qui avait l'air de soulager la bourse d'une villageoise... Le bon moment pour décamper!
C'est ce qu'il fit, mais pas trop vite, parce qu'il avait l'estomac plein... Et que courir, ça faisait gibier, et qu'on risquait de le tirer ou courser comme un lapin!
Une fois qu'il fut éloigné d'une centaine de pas, il cria...
Au plaisir! Merci pour l'pain!
Ben oui, pas fou, si d'autres types se cachaient dans les fourrés, il risquait de prendre sévère!
Restait une question: fallait-il prévenir les autorités?
Les autorités... Qu'avaient-elles fait pour lui? Méritaient-elles d'être prévenues?
C'est en réfléchissant à cette question qu'il retourna en direction de Sémur...
Triela
Triela passait par là. Quelle idée ! MAIS QUELLE IDEE ! De passer par là... Elle qui avait hésité entre deux chemins avait opté pour le moins bon bien sûr. Elle n'avait qu'un baluchon de vivres, et une bourse malgré ce qu'on pouvait en dire, conséquente pour son niveau social. Elle ruminait d'affreuses idées, nourrissait une rancoeur toute intime; mais surtout livrait un combat intérieur entre les deux choix qui s'offraient à elle et qui ne manqueraient pas de changer sa vie, déjà toute bouleversée.
De toute façon, là, elle avait tout. Tout pour quitter cette terre devenue dans son esprit embuée par la tristesse et la rage tout simplement inqualifiable. Elle était même certaine qu'il s'agissait là des derniers pas qu'elle faisait en Bourgogne. Aussi, songeuse mais sans le moindre sourire, elle avancait.
"Oh oh..." Zut. Elle n'avait entendu personne, et encore moins vu. La jeune femme qui se tenait devant elle sortait manifestement des fourrés. Triela était manifestement surprise, elle fronça les sourcils; serrant un peu plus fort son balluchon devant le discours inquiétant de la femme. Mais lorsqu'elle sortit une épée, le regard de Triela s'abaissa. Elle recula d'un pas, manifestement effrayée; et ôta son baluchon qu'elle laissa tomber aux pieds de la personne.
Le discours l'interpella; particulièrement l'utilisation du "nous" alors qu'elle ne voyait qu'une seule personne face à elle. Elle comprit vite qu'elle avait à faire à des réformés... Bien que ceux-ci n'avaient pas l'étoffe de Medso, qu'elle connaissait pour avoir discuté avec lui de cette réforme qui l'avait tant intrigué. Cela dit, la partie "si tu n'opposes pas de résistance" la fit malgré elle sourire. Sourire qui disparut lorsqu'elle arracha la bourse quand même bien pleine qui pendait à sa ceinture... C'est qu'elle aurait pû la détacher ça aurait éviter de casser la corde. Tiens et v'la que le deuxième se pointait. Ah ouais, le 'nous' s'expliquait...
"Bonsoir à vous soldats. Pas d'efforts à fournir avec moi, je ne me défendrais pas. La violence n'amène qu'à la haine. Et seule la haine peut justifier la violence." Parole prophétique ? Parole d'paysanne qui veut se donner un air d'érudit ? Parole mûrement réfléchie ? Dur à dire.
Triela était maintenant un pas en arrière, arme pointée sur elle et dépossédée de ses biens. Elle eut un léger soupir en comprenant que son départ de la Bourgogne allait s'avérer plus difficile que prévu. Après qu'on lui ait poliment enjoint de quitter le sentier, elle prit néanmoins la parole; et sans bien comprendre pourquoi elle afficha ce faible sourire, elle inclina néanmoins la tête.
"Je serais plus prudente en effet. Mais voyez-vous, les mauvaises aventures me traquent il faut croire. Je vous en prie pour mes économies. De toute façon je ne crois pas avoir le choix... Coup d'oeil à la lame et à l'assurance des deux compères. Non manifestement je n'ai pas le choix. Pardonnez-moi si je vous paraît un peu lente, c'est la fatigue probablement. Un haussement d'épaules, un pas en arrière, capuche rabattue sur sa tête; puis une dernière prise de parole. Dites-moi, puisque vous m'avez déjà tout pris, auriez-vous l'amabilité de m'indiquer le plus rapide chemin pour quitter la Bourgogne ? Je crains que ma carte ne soit demeurée dans mon ancienne masure..."
Petit sourire sincèrement gêné, c'est que pour elle; elle était plus à ça près. Déménagement, démission, brigandage, blessure... Autant demander son chemin.
--La_potiche
Soupesant la bourse bien remplie au regard de la chétive créature qu'elle avait en face d'elle, La potiche l'observait en silence.
Elle n'avait même pas l'air d'être surprise de sa mésaventure, comme si elle avait l'habitude que toutes les misères du monde lui tombent sur la tête, et l'arrivée du Fléau derrière elle ne lui tira aucune réaction ! Son discours lui-même ne laissait transparaître aucun sentiment.
La potiche eut néanmoins la bonne idée de ne pas relever l'ironie de sa question avant de lui répondre :
Deos nous a donné Sa lumière, et même un phare pour qu'elle porte plus loin ... Vas vers le sud-est et rejoins Genève. Tu y trouveras tout ce qu'il faut pour le salut de ton âme et le bien-être de ton corps.
A genève, les humbles sont les bienvenus et les faux-prophètes ne t'asserviront plus. Tu trouveras ta place au bord du lac et tu aimeras la liberté qui rêgne au pied du Salève.
Donnant à la jeune femme une des cartes qu'elle avait dans son sac, La potiche s'enfonça dans la forêt, la laissant seule, sur le sentier, face à ses choix.
--Le_fleau
[Les violences de l'automne - All zippers down! (bah oui une autre chanson, celle là de Stefie Shock!)]
La Potiche avait montré l'endroit... Un coin où l'on pouvait voir, le coude à la route et la forêt pour la décampe... Bref un quoi charmant où se traîne dans l'ombre un sombre Fléau qui attend de faire son oeuvre. Avec un peu de chance, l'Impôt Léonin serait prélevé avant que tous les gentils gardes bourguignons se lancent sur les routes... Déjà les rumeurs parcourraient aux chômières la venue du Lion de Juda. L'Armée Universelle avait fait bonne route et maintenant il était temps pour eux de faire la sombre besogne... Qui allaient-ils croiser cette nuit?
Les paranos solitaires les granos zen,
Et les autres seront donc clairs,
Lançons grenades en cavalcade,
Buvons peinards, butinons ,
Clés en main mais portes en l'air les forteresses,
Schzling! Comme du verre ,
Écoute-moi ça ça tombe bien!
Oh yeah! Y'a de tout en Bourgogne... Fief si corrompu par sa Noblesse... Le berceau de Son Altesse... Des soutânes Rômanesse... Buvons oui! Buvons à ce terroir qui n'a de bon que la vignasse de ses côteaux! De quoi mettre en rogne la populasse... Un jour peut-être celle-ci comprendrait peut-être la Réforme?! Peut-être que ces gens comprendraient que l'homme est égaux... Que la naissance n'est gage de rien! Un jour ils se dresseront clés en main et portes en l'air les forteresses! De ces palais de nobles ils iront cherchés à améliorer humblement leurs conditions de mendiants... Et ces richesses.... Si précieuse comme le verre...
Et dans l'ombre se terre le Fléau... Dans l'ombre le regard surveille et la Potiche remarque aussi le qui-va-là. Une demoiselle, de bonne condition visiblement. Une demoiselle qui s'est vu trompé par le faux discours de cette noblesse manquant à leur devoir de protéger leurs fiefs bien trop occupé à faire des guerres et croisades futiles! Qu'est-ce que le peuple en a à faire de tout cela?! Rien... Mais comme la demoiselle était sur le chemin, écoute moi ça comme ça tombe bien!!
Y'a des P-O-U-R-R-I-S .
Et des questions posées de peur d'avoir à fixer l'horreur,
Y'a là-bas des files ,
Des filles rongées par les klaxonneurs,
Ces cibles si magnifiques,
Qu'on les enlève,
Qu'on les défasse,
Je suis affable, je suis sauvage,
Je suis au vif mais bon pourtant,
Et subtil et de mon temps,
À date ça m'arrange si souvent,
Et la demoiselle qui s'avance dans la gage aux lions... Le détour qui aurait dû être prit bien avant... La mauvaise route ou allez savoir! C'est que dans la nuit il n'y a pas que les G-E-N-T-I-L-S... Y'a la Potiche qui saute devant et les questions posées pour éviter l'horreur du sort... Éviter par recours au dernier espoir que le Fléau ne soit pas réel... Mais la cible si magnifique, si sensible et pourtant... Bien que posée la bourse demeure et se doit d'être prélevée. Un coup sec à bas les cordes c'est qu'on est pas là pour le tricot. Qu'on les défasse! Qu'on les amasse! Et de son ombre le Fléau plâne. En lui ça bouille c'est sauvage mais pourtant si subtil à la fois... Ça permet d'éviter l'excès de violence... Ça permet à poin la sortie pour venir s'abattre le Fléau et faire place au Deuil du sort qui s'en suit... Faut dire... Ça m'arrange si souvent!
On déferle en free-style!
On danse le mia !
Je suis ton frère de fer...
Et d'un coup, le Fléau se lève... Il vient rejoindre la Potiche et la donzelle... Pas de théâtre, pas comédie on déferle en free-style! Pas besoin de grands verbes... Pas besoin d'expliquer bien loin ce qui est une évidence même... D'ailleurs, la Potiche et le Fléau restèrent un peu sur le choc de voir la demoiselle si calme... Tant de questions... Tant de paroles... De quoi faire tourner de l'oeil! Et c'est bien ce qu'il a fait... Un coup d'oeil vers sa soeur de fer pendant qu'il prenait place en position assise à ces côtés près à bondir au besoin pendant que le discours se fesait...
Et les paroles de la demoiselle sonnaient encore dans sa tête... La haine amène la violence et la violence la haine... Ça criait "Paix paix"... Oui ça il l'avait déjà entendu! Quand est-ce que ces faux-croyants réaliseraient-ils qu'il n'y a pas de paix!! Quand les concordats tombent de toute part... Quand on prive l'homme de sa liberté de pensée. Quand on asujetti une masse toujours plus prompte à se laisser dominer... Quand l'Église force au sacrement de faux-porteurs pour atteindre une Noblesse qui pourra enfin permettre à l'humillié d'en humillié d'autre à son tour?! Ceux-là déferlleront encore carapaçonné... Ils viendront jusqu'aux phare du monde connu et inconnu encore et ce pour se faire repousser encore et encore... Les croisades et les guerres ne peuvent rien y faire à une volonté d'homme et de femme priant la vrai foi! Et elle devant eux... Comprendrait-t'elle?!
Come on your feet make it feel uptight,
The thing go crazy the pressure's all right,
Swing up the fist no defeat allowed ,
Dance on the beat raggamuffin so loud,
Take off your pants show some ass upfront,
So get busy ,
I'm a cool baba see,
All zippers down...
Et le Fléau se remit sur ses pieds pour à son tour s'adresser à la demoiselle... L'atmosphère était tendu bien sûr... Avec un Fléau qui plâne c'est rarement festif... Sauf quand sonne le retour sur les pavés blanc d'Edelweiss... Le coeur des taliban se réjouit. Poing en l'air d'une humeur guerrière! Enfin il s'avoure de nouveau Genève et sa liberté... Mais pour l'heure en Bourgogne, il y avait encore un souccis à rêgler et ça se tenait sur des pieds devant lui.
Je dois vous avouer que je trouve regrettable que les mauvaises aventures vous courrent après... Ça doit venir de l'air bourguignon... Un air de servitude et de caresse-la-fesse... Il est d'autant plus dommage que vous subissiez aujourd'hui les conséquences des actions de ceux qui de leurs tours de crystals vous regardent bien bas... Ceux qui auront su vous mépriser gens du simple peuple... D'autant plus que je crois que vous aspirez à mieux et il y a mieux! Rapellez-vous demoiselle, la liberté existe! Les choix sont vôtres... Vous voulez quitter cette Bourgogne corrompu? Vous êtes déjà dans le bon chemin...
Il s'aggripa le devant de sa chemise pour marquer ses mots...
Vous voulez quitter cette Bourgogne qui vous a rongé? Cette Bourgogne qui vous aura apporté nul protection et nul considération quand cela aurait dû compter?! Alors partez! Défaite vous de cette tyranie de cette noblesse toujours en quête du saint-siège ducal pour se mettre en grâce de Paris et de Rôme n'ayant que faire de vous... Il existe un chemin... Il existe un endroit où la vrai lumière se voit à l'oeil nu! Songez bien quand vous regarderez cette carte... Il y a la réforme, il y a les humbles parmi les humbles... Il y a ceux qui tendent la main et s'entraîdent... Vous nous avez donné aujourd'hui des écus pour mener ce combat... Vous avez donné des vivres pour cette Armée Universelle qui mènera un combat pour la liberté de droits et de pensées des hommes... Alors je suis en votre dette... Je vous donnerai des choix à faire en retour comme juste remboursement équitable de votre contribution!
Le Fléau se gratta légèrement la barbe car bon... En rase motte ça pousse drue!
Le choix est simple... Vous pouvez retourner d'où vous venez... Continuer la servitude... Continuer votre existence dans le Royaume de l'hollocauste de la pensée traverstie en vices... Portez plainte et voyez ces Soldats soumis ne rien faire... Voyez ces Nobles se fouttre de votre sort car ils sont beaucoup plus occupés avec leurs guerres sans fond... Ou... Remettez-vous sur vos pieds. Soyez fière de nouveau! Prenez les vivres nécessaire pour vous rendre à Genève, embrassez à votre rythme la Réforme et nous vous remettrons 80% de vos biens perçus aujourd'hui... Un choix tout à votre honneur... Un choix qui délivre la pensée et l'âme...
Le Fléau ramassa les effets prêt à partir sur son chemin avec la Potiche...
Déos sait et voit tout! Nul besoin de me faire le témoin de vos choix... Quand vous marcherez un jour peut-être en femme libre et humble. Quand vous marcherez d'égal avec tout les gens présents, j'espère que vous trouverez notre voix animée et heureuse en nos tavernes. Ce jour là, rapellez-moi de votre choix et vous aurez tout le soutient pour mener une vie juste et honorable en accord avec la vrai-foi... Maintenant, prenez ce temps de réflexion si grâcement offert... De notre côté,la lumière brille pour notre chemin et il sera encore long avant de sentir l'air frais de l'Helvêtie...
Coup d'oeil vers la Potiche... Il était temps maintenant de plier bagage et de rentrer...
Triela
La femme qui venait de dépouiller Triela ne pipait mot en la regardant de haut en bas. Il fallait dire que la plupart des voyageurs tentaient de défendre leurs biens becs et ongles très probablement. Tomber sur une chétive jeune femme, capuche sur la tête... Ce n'était pas commun. D'autant qu'elle avait laissé tomber toute ses affaires sans discuter. Seulement, la réformée eut un discours auquel elle semblait croire; invitant la belette à les rejoindre à Genève. Triela prit la carte, et alors qu'elle s'apprêtait à la remercier puisqu'elle s'enfonçait dans les bois; c'est le second personnage qui s'imposa.
Le contraste entre les deux était saisissant. L'homme semblait... Si passionné. On aurait dit que son discours était argumenté au fur et à mesure de ses paroles; qu'il improvisait selon ses sentiments... Alors en plus d'être une masse au sens littéral du terme; il était d'un charisme étonnant. Passant outre ce qu'il déclara de son air bourguignon, elle décida de ne plus répondre. Non pas que l'orateur manquait d'intérêt; mais elle, manquait de temps. Cela dit quand il l'attrapa par la chemise, la peur s'afficha à nouveau sur le visage de Triela. Elle l'écouta donc sans piper mot, bien évidemment.
Elle se moquait de ses biens, envisagea de le dire; mais se tût. Et lorsqu'il l'eut relâché, elle fit demi-tour et s'en alla; sans demander son reste.
Kirkwood
Novembre 1459, Compagnie de la Petite Vérole ; lance des macules
Lecteur Kirkwood est de retour, et il n'est pas content...
Il s'en souvient de la Bourgogne.
Il y a deux ans.
Transit pour aller dans le Sud.
Boum, 45 jours.
Bon, d'accord, s'afficher au Lion de Juda n'est sans doute pas le meilleur pedigree pour visiter le coin, faut avouer...
Remise sur pied.
Courrier privé pour lui demander de participer à la construction d'un hôtel particulier. L'occasion pour lui de découvrir les Bourguignons autrement que par armées interposées, se dit-il, la gastronomie, les danses folkloriques, les abus du clergé et de la noblesse, les coutumes locales...
Le naïf !
Coutume locale : boum, 45 jours...
Deos sait motiver ses troupes de choc.
Surtout en rajoutant la cerise sur le pudding (n'oublions point que le dad, le daron de Kiki est anglois) : le soutien systématique de la Bourgogne aux croisades venues ensanglanter Genève et l'Helvétie pour faire des éclairages publics à base d'aristotéliciens réformés.
L'hiver dernier : l'occupation de Genève, la prolongation inutile de la guerre avec la Savoie alors que celle-ci finissait par négocier et accéder aux demandes genevoises, les persécutions et les menaces sur l'Helvétie...
Deos sait motiver ses troupes de choc.
Deos sait motiver Ses sicaires.
Les sicaires du Lion de Juda.
La crème de la crème de l'élite des meilleurs parmi les plus balèzes des fous furieux fanatiques qui veulent porter la vérité de la parole divine.
Contre la lie de l'humanité : curés, pape, nobliaux, et les plus pervers, car ils mélangent les tares de deux groupes différents (si c'est pas du vice, ça ?!?!?!) : les OMR.
On lui a proposé de venir, il est viendu.
Il va leur faire une guerre comme ils n'en ont jamais vu, râââââââââââââââââââââââ !
Le lance des macules est en position.
Un quidam arrive.
Oh oh oh, il a l'air bien vêtu, un nobliau ?
Kirk lance le cri de guerre de la compagnie, complété par celui de la lance :
Alerte à la Vérole !!! A la bannière des macules !
Un pas en avant, et zou !
Le pied dans le piège, Kiki tête en bas contemple la victime pendant que Luc et Ophy vont faire tout le boulot.
Dommage, il avait oublié un peu qu'il l'avait lui-même mis en place...
Bah, il va dire que c'est pour tester les troupes, hein, il n'est pas à une mauvaise foi près...