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[RP]Les violents de l'automne: campement du Lion de Juda

Zarathoustra
Les violents de l'automne berceront-ils ton cœur d'une langueur monotone dans ta face?

Si Dieu le veut.

C'est ainsi que répondait Zarathoustra, confiant, à toutes sortes de supputations, hypothèses et questionnements.

Pour l'heure, Zarathoustra était quelque part et il marchait avec ses compagnons taliban d'un pas preste, et il chantait comme suit pour se donner vigueur au jarret et courage au coeur:


Armoria, Armoria,
T'as l'bec maigre et le cul gras
Le ventre mou et les pieds plats
Armoria, Armoria...


S'ensuivait une chanson où s'entrecroisaient habilement de riches rimes -comme on le voit- par lesquelles Armoria vivait toutes sortes de truculentes aventures.

Armoria, Armoria...

Il s'interrompit car il voulait pisser, et mu par cet étrange instinct qui fait que les hommes préfèrent pisser contre un arbre plutôt que sur rien du tout, il se dirigea vers un jeune chêne tordu qui poussait là et fit son affaire.

Mais en secouant son machin, il eut un doute, puis en le remballant, plus du tout: c'était bien là qu'avait eu lieu la révolte des glands.


1456-Bourgogne-La révolte des glands.

A la sortie de Chalon, deux pauvres honnêtes bougresses bourguignonnes se font poutrer par une armée bourguignonne qui passait par là. De raison valable, il n'y en avait pas. Et bon, ce sont des choses qui arrivent. Enfin quand même. Il se trouvait que les deux bougresses avaient beaucoup d'amis qui chacun-chacune venait clamer à qui le voulait entendre son grand mécontentement et désarroi.

Opportunistes, vrais et faux défenseurs du peuple s'en mêlèrent, dont l'honorable Pignon, et bien sûr Zarathoustra. La rumeur enfla tant et si bien qu'il fut question de marcher sur Dijon. Et l'on discuta beaucoup, et l'on tergiversa à l'envi. Les outres à excuses furent grandes ouvertes desquelles on se garda d'être avares, et de partout l'on se contrit, avec force et ostentation.

Si bien qu'à la fin, l'on planta un gland, et on l'arrosa de vin de Bourgogne. Planter des arbres, ça ne peut pas faire de mal et c'est riche en symboles, la chose serait maintes fois répétées par la suite. Et, bon, quoi, chacun de rentrer chez soi.

C'est du moins ainsi que Zarathoustra se souvenait de cet évènement. Et le gland était devenu le chêne qu'il venait d'honorer de ses humeurs uriques. Il en fut ému. Il gardait de cet évènement un cicatrice derrière la tête - un coup de moule à gaufres, étrange armé exotique. Alors carillonneur de l'église de Chalon, Zarathoustra avait peu après embrassé la Réforme, avec le curé de Chalon.

Il avait donc du fuir la Bourgogne, terre si riche en bons vins, mais davantage encore en intolérance crasse à l'égard de la religion des humbles et des vrais croyants. Et ennemi historique de Genève, phare du monde connu et inconnu, phallus de l'Aristotélité, joyau de l'oekumène. C'est pourquoi le Lion de Juda venait ce jour se rappeler au bon souvenir des dirigeants de la Bourgogne impénitente. Zarathoustra espérait y trouver des ennemis dignes du vaillant Pignon.

Mais déjà le jour déclinait. Avec les taliban, ils s'enfoncèrent dans la forêt, trouvèrent une clairière propice et perdue, d'où l'on pouvait surveiller et prévenir d'éventuelles intrusions inopportunes. Et ils s'installèrent.

En plantant sa tente, Zarathoustra chantait doucement:


Armoria, Armoria...
_________________
Eins thut Noth.
--Le_fleau
[Les violences de l'automne - Fleur qui pousse n'amasse pas mousse]

Les violences de l'automne avait commencé bien avant que le groupe ne quitte la sombre forêt d'où ils venaient. Chacun à sa façon avaient été marqués par le temps à subir les supplices de ces apôtres de la fausse-foi. Chacun son histoire, chacun son style et chacun partageant une même foi réformée s'étaient levés. Sans hésitation les taliban s'étaient levés! Ils connaissaient tous le combat à mener et nul n'en doutaient. Choses se devaient d'être faites et les violences grondaient!

Ceux qui trop longtemps s'étaient rabaissés à s'humillier devant l'inégalité des classes. Ceux qui se dressaient les fesses toujours un peu plus en vu pour se faire prendre gaiement par une noblesse se croyant porteur de la volonté du Très-Haut... Que dire de ceux qui embrassaient les membres des soutanes de Rome?! C'est que si loin dans la noirceur de la fausse-foi on perd rapidement ses repères... On oublie rapidement de vivre une vie juste et honorable. D'être l'humble parmis les humbles... Quand la seule pensée qui occupe l'esprit du gentil c'est de caresser le bon séant pour aspirer une noblesse pompant... Y'a de quoi se dire que la réforme est l'unique solution!

Depuis l'Helvêtie là où pousse l'Edelweiss; là où gronde la colère semé des vents de ces derrières carapaçonnées; là où brille le phrare du monde connu et inconnu, le phare de mille soleil qui éclaire le monde de l'Aristotélicé; des hommes et des femmes, égaux en tout point à l'exception que le mâle Helvête demeure homme à sang chaud et à verge ferme; se sont rassemblés. Ils se sont trouvés pour marcher sur les routes pour que l'Impôt Léonin soit prélevé. Ils ont marché sur les pavés de Genève là où les pétalles blanches ont parfumé leurs pieds. Dans ces ruisseaux clairs et pûrs ils se sont pûrifiés le corps. Rendant une prière à Déos pour le voyage ils ont cultivé leur foi. Maintenant, à des dizaines de lieux où l'écho de la chantonnette Armorieuse se fait entendre, le bouquet d'épine s'est rassemblé pour camper.

Le groupe formait un petit cercle autours d'un caillou qui leur servait de feu de camp. Bien moins chaud et lumineux qu'un vrai feu mais oh combien plus subtil! Si ce cercle était baigné par la seule aura sphérique réformée dans cette campagne bourguignonne, elle rapellait la masse d'un fléau. Car le fléau était objet de grandes aspirations! Une boule bien ferme, aussi ferme que leur foi, des pointes telles les rayons du phare de l'Aristotélicé. La chaîne fait de ses maillons solides. Pas le genre de chaîne qui attache à la servitude des gentils mais plutôt la fraternité de ces maillons unis pour rendre à la massue la vélocité nécessaire... Que dire du manche? Comment il est? N'ai-je pas déjà parlé de l'homme Helvête?!

À cette vue, à ce moment... Il comprit qu'un jour il serait reconnu comme étant le Fléau de Genève... Les histoires du passé raisonnaient dans les esprits des plus anciens... La légende du Lion de Juda ferait écho dans les chaumières bourguignonnes car les violences de l'automne étaient à leurs portes... De nouveaux acteurs à introduire dans les histoires... Des histoires tristes et sombres pour les gentils... De quoi en faire fâner les fleurs pour en laisser qu'un bouquet d'épines...
--Le_deuil
[La feuille fanée tombe- L'automne est triste]

Alors que les violences de l'automne étaient à leur porte, le simple fidèle de la fausse foi dort tranquillement dans son lit à baldaquin. Les flammes du buché crépittent et réchauffent la chambre. Alors prends garde que l'unique ne vienne souffler et attiser les flammes de l'enfer pendant ton sommeil car ton ame brulera dans les cachots du néant et trop tard il sera pour faire son deuil.

Le vent souffle sur la forêt, la clairière repérée.
Derrière Zara j'ai trouvé ma foi.
Devant au combat mon épée sera.
Pour la réforme seront Les violences de l'automne.
Le Lion De Juda dans la forêt chantait...Armoria, Armoria


Le Fléau plane sur les bois la nuit venue afin de purifier les ames impures. Imbibe toi mécréant, abreuve toi à pleine mains dans le ruisseau du liquide de la réforme qui coulera rouge sang car le moment d'acceuillir la réforme est venu. Il est temps de verser ton tribut ou ta vie car l'unique t'a choisi. Le Fléau va frapper et il faut l'accepter afin de soulager ton corps et enfin faire Le Deuil.
Sans doute cet air entrainant qui résonnait dans toutes le têtes. Le temps du Deuil était...


Armoria, Armoria,
T'as l'bec maigre et le cul gras
Le ventre mou et les pieds plats
Armoria, Armoria...
Amsterdam
Ils sont d'humeur chantante et poétique les frères qui tracent la route: une chanson qui donne le rythme et la joie au coeur.
La verte encapuchonnée tenterait bien d'apprendre les paroles....Mais chanter le "cul mou" et le "ventre gras" d'Armoria ne lui dit rien du tout.
Pas d'inspiration non plus sur le pes planus de cette miséreuse.

Du coup, la main sur son Talhoffer bien rangé dans sa besace, Amsterdam visualise mentalement les derniers dessins examinés avant le départ.
Ils lui seront utiles en temps voulu, lorsque Déos lui demandera d'agir enfin...
On ne vit pas seulement d'amour et d'eau fraîche.

En attendant, il faut s'installer; elle plante donc sa tente pas très loin de celle de Zara...au cas où il aurait besoin d'elle et de ses dessins.
Ensuite : à l'action! Bouffe et reprisage de chaussettes!

_________________


________________...musique!!! ..._______________________
--La_potiche
["En septembre, s'il tonne, La vendange est bonne."]

Elle écoutait ses compagnons et chacun de leurs mots trouvait résonnance en elle.

Armoria, Armoria ... nom honnis entre tous, Cette chêvre bellante au cul des ensoutanés sanglants avait au moins eu le mérite de lui faire trouver la vraie foi. A force de rameuter tous les ans les amateurs de coups de pied aux fesses, elle lui avait permis de rencontrer des hommes et des femmes dignes, prêts à donner leur vie pour l'Helvétie et leur foi, et elle avait appris à les mieux connaitre.

Et maintenant, avec sa vraie famille, elle chantait tout en astiquant avec soin son épée fidèle, sa Biquette qui jamais ne l'avait abandonnée.

Armoria, Armoria,
toujours là où sont les rats
Parce que d'l'honneur t'en as pas,
Armoria, Armoria,
Zarathoustra
Quand on eut bien chanté, mangé, reprisé des chaussettes malmenées par les chemins poussiéreux et raconté des histoires avec des curés qui attrapent des maladies vénériennes, Zarathoustra rentra en sa tente se reposer un moment, et louer son dieu en silence.

Alors que la Lune, astre divin, siège du jardin des Délices, amie des poètes, des amoureux et de ceux qui ont perdu un truc dans le noir s'élevait fièrement dans la nuit bourguignonne, Zarathoustra réveilla les taliban qui ne l'étaient pas avec une sentence de Fra Dolcino:


Le moment n'est-il pas venu pour ceux qui ont cru, de prendre enfin les armes et avec humilité devant le nom du Très Haut se lever contre le mécréant ? Car ceux qui mourront par le sabre au nom du Très Haut auront une grande récompense. Les combattants en auront une plus grande encore que ceux qui restent dans leurs foyers.

Il rappela un talib qui plongeait dans le ruisseau, ayant compris qu'il s'agissait de prendre les armes avec humidité.

Mais bientôt les différents groupes se disperseraient sur les villes et chemins de Bourgogne, afin de rencontrer leurs destins respectifs.

_________________
Eins thut Noth.
--Le_fleau
[Les violences de l'automne - Belzébuth (vous savez la chanson?)]

J'appelle mes instincts de chasseur,
Je cherche un petit animal,
Je peux te voir dans la noirceur,
Je suis un chat c'est bien normal...

Si jamais y passe une sourris,
J'y fais la passe du samouraï,
Les poissons rouges c'est du sushi,
Faut qu'j'en mange un avant qu'j'm'en aille!

Merdeuh!!

Le juron avait quitté ses lèvres dans un murmure bercé d'un légé souffle... Il plissa les yeux et avança doucement le menton. Il regarda à sa gauche. Rien... Il regarda à sa droite. De quoi s'faire un gourdin... Objet combien rustique mais combien pratique! Le maniement en était des plus rudimentaires et dans le cas précis cela pourrait servir à savoir la nature du groupe devant lui...

"Frappe une fois très fort!!
S'il est encore debout?
Frappe une deuxième fois de toutes tes forces!!!
S'il est encore debout?
Ne frappe plus! C'est un Helvête..."

La Potiche était restée un peu plus loin... L'écho de ses mots toujours en sa mémoire il en aurait souris si cela n'aurait été que du souccis devant lui... Ennemis ou amis?! Là était la question qu'il se demandait... Il n'était pas un chat pour voir dans la noirceur mais bien Le Fléau près à vous frapper au coeur. Ceux-là devant, seraient épargnés du passage du Fléau et du Deuil qui s'en suit. La Potiche attendait et ils devaient repartir. Avec légèreté il s'en retourna pour ne pas allarmer l'autre groupe présent et la retrouva prêt à suivre les instructions de Zara...

La Potiche connaissait bien son rôle et elle menait devant tandis que le Fléau surveillait autours que tous soient à leurs places. Les forêts, les ruisseaux et les vallons bourguignons furent traversés sans peine. Le pas était bon et la brûme inspirait la malédiction à venir... Plus que quelques heures avant que le soleil ne se couche. Le temps de prier Déos, de lire quelques écrits et de se mettre en place. Ce qu'il faut savoir quand un fléau frappe c'est toute la préparation qu'il y a derrière... Toute cette suite d'action-réaction qui mène à la frappe... Quand le Fléau frappe, aussi bien que se soit dans une stupeur pour le gaillard car quand c'est la nuit c'est party et la musique démarre!

Les ombres s'allongent Le Fléau se fond avec elles... La Potiche connait le numéro et est prête à faire le saut. Qu'ils s'abattent les Taliban de mille maux pour les Noblios. car Zara et toute la bande était là... Ce soir l'Impôt Léonin sera prélevé de quoi en faire pleurer la pucelle effarouchée! Dans cette suite logique des choses, Le Fléau frappera pour céder la place à un Deuil terrible...
--La_potiche
La potiche avançait avec précaution. La présence du Fléau derrière elle lui donnait l'assurance nécessaire pour mener le groupe.

Cheminant sous couvert, tous les sens en éveil, elle repensait à la façon féline dont il avait débusqué la troupe qui les suivait dans la forêt, et comme ils avaient ainsi pu l' éviter.

Mais maintenant, l'heure était à l'action ! La potiche leva la main et scruta l’obscurité autours d'eux : un taillis légèrement surélevé leur donnait une position de guet favorable, le chemin faisait un coude juste avant de se resserrer pour entrer dans la forêt où ils pourraient trouver refuge sitôt leur coup fait.

Les nuages cachaient la lune par à-coup, mais la clarté était suffisante pour voir arriver les passants sans toutefois révéler leur présence.

Accroupie à coté du Fléau, La potiche méditait et les 52 vinrent naturellement à son esprit :


Citation:
34. Il faut enseigner que celui qui donne aux pauvres ou prête aux nécessiteux voit s’entrouvrir les portes du Ciel.
35. Car par l'exercice même de la charité, la charité grandit et l'homme devient meilleur.


Finalement, elle aimait assez l'idée d'aider les autres à devenir meilleurs !
Zarathoustra
Partout où passaient sicaires et taliban, ombres furtives, fleurissaient des placards. Et ces placards disaient ceci:

Citation:
Fier peuple bourguignon,

La situation de ton pays est difficile. Tes églises et cathédrales sont désertées, tes chemins ne sont pas défendus, de partout l’on se plaint des conditions économiques désastreuses. Ce ne sont pas des hommes forts qui sillonnent tes routes, mais de sombres mendiants malingres. Les mines sont grises, les yeux cernés, les dents jaunes et les biles noires. Ouvre les yeux ! Il est temps d’apporter à ta Bourgogne une médication radicale.

Le mal qui la ronge, ce sont tes élites, une oligarchie congénitale vieille et maussade, qui évince par tous moyens insidieux et vils quiconque veut apporter du renouveau et qui pèse sur ton ciel bas et lourd comme un couvercle. La clique qui te parasite est trop occupée à courir après ses titres, elle préfère plaire à Paris et à Rome qu’à tes yeux fatigués.

Vois comment elle dilapide ton bien dans des guerres pour lesquelles tu n’as aucun intérêt, dans des croisades onéreuses qui jamais ne trouvent le succès. Que lui importe ton choix des urnes : qu’un homme ou une femme sincère vienne pour changer les choses, il se fera mettre dehors sur le champ. Prends possession de tes églises et de tes mairies, de ton château. Tout cela est à toi, la grande rapine a assez duré. Écoute les rumeurs qui viennent de loin, et qui parlent de République, et de Réforme ! Ouvre-toi au monde nouveau qui s’annonce !

Et surtout, viens au grand tournoi de Genève, ça te changera les idées.

Ce 28eme de septembre 1459,

Le consistoire du Lion de Juda



Beaucoup seraient déchirés, arrachés, piétinés. Mais d'autres seront lus.
_________________
Eins thut Noth.
--Red.ide_
...Cataclop, cataclop, cataclop, cataclop, cataclop, cataclop, cataclop, Cataclop!

Le dément attend la réception.
De la bête Léviathan, il descend.
Puis tranquillou peinard.
Pose l'éclat de ses joyaux.
A chaque coin cardinaux.
Clair obscur et fard.
Vignolles

Soubs la tremblante courtine
De ces bessons arbrisseaux,
Au murmure qui chemine
Dans ces gazouillans ruisseaux,
Sur un chevet touffu esmaillé des couleurs
D'un million d'écus,

A ces babillars ramages
D'osillons d'amour espris,
Au fler des roses sauvages
Et des aubepins floris,
Portés, sicaires pillars sur mille fleurs trottans,
Les violences de l'automne.

Ô doux repos du matin,
Bras d'yvoire pottelez,
Ô beaux yeulx, l'impot Léonin,
Qui de plaisir ruisselez,
Ô giron, doux suport, beau chevet esmaillé
A mon Zara travaillé !

Vos doulceurs au ciel choisies,
Belle bouche qui parlez,
Sous vos levres cramoysies
Ouvrent deux ris emperlez ;
Quel beaulme precieux flotte par le Taliban
De vos tiedes souspirs !

Si je vis, jamais ravie
Ne soit ceste vie icy,
Mais si c'est mort, que la vie
Jamais n'ait de moy soucy :
Si je vis, si je meurs, ô bien heureux ce jour
Déos au paradis d'amour !






Théodore AGRIPPA D'AUBIGNE (légérement modifié pour l'occasion)
_________________
Heureux sont les simples d'esprit car le royaume des cieux leur appartient.
Leamance..
[Novembre 1459, Compagnie de la Petite Vérole - Lance des papules]


Léa écoute le poète.

- Bon c'est pas tout ça, mais tu en es où de ta connaissance des 52? Peux tu me réciter les 5 premiers?


Le Vieil Izaac est liquide, il faut penser à la transmission orale de ces écrits.

Tout en causant Léa sort les pots de cancoillote achetés à St Claude, et s'active à allumer le feu pour la ripaille du jour.


_________________
Sicaire Fidaïs du Lion de Juda

Zarathoustra
La Bourgogne, sémaphore de l'Aristotélité? C'était possible, à en juger par les différents groupes de membres du peuple réformé qui convergeaient vers la terre des Burgondes.

C'était même probable, si l'on observait la terre battue qui entourait le campement, quelques temps auparavant simple bivouac au milieu des herbes folles, foulée cent fois par la petite mais opiniâtre armée des humbles, et qu'égayaient quelques linges mis à sécher et dont les pans flottaient au vent.

Il fallait pour s'y rendre choisir la bonne sente parmi les sentes qui ressemblaient à des chemins à sanglier. C'est ce que fit la lance du Phallus Turgescent.

Zarathoustra ne se souvenait plus quel était le signal à proférer pour ne pas se prendre un projectile entre les deux oreilles. Était-ce le craquement de la grue cendrée? Un ver idiot? Une maxime familière? Il décida de balancer le tout.


Graaaaa, Graaaaaaa. Les violents de l'automne bercent mon cœur d'une langueur monotone dans ta face. Post Tenebrax Lux. Salve mes frères, c'est nous.

Ici et là l'on s'occupait: là on coupait du bois, ici l'bâtissait de plus ou moins confortables couches, ailleurs on faisait des conserves avec les ingrédients pris à titre d'impôt. Le peuple des Réformés s'affairait à faire de la Bourgogne le sémaphore de l'Aristotélité.

Zarathoustra, quant à lui, se dépêcha de faire bonne couche et confortable.

_________________
Eins thut Noth.
Meliandulys
[Quelque part en Bourgogne, quand la compagnie du Phallus Turgescent tendue vers son objectif, s'accorde une pause]



Campement improvisé et arrêt pipi pour les fiers combattant du Lion. Parce que tout le monde sait que lors des longs trajets, il est vivement recommandé de faire des arrêts réguliers, toutes les deux heures pour se reposer un peu. Les accidents sont si vite arrivés quand on force un peu trop sur l'organisme. Surtout qu'arriver à un certain age, certains organismes fatiguent plus vite. Les vessies ont tendance à chauffer plus souvent et les roues de fauteuil aussi.

Et parce qu'il y a une heure où la foy ne suffit pas à nourrir son homme, notre dévoué Primus s’improvise cuisinier dans le but de rassasier des braves.

Ce jour là, lapin de Garenne leur a été offert. Beau produit, mais encore faut-il savoir l'appreter. Voilà donc notre Primus qui farfouille gaiement dans la bestiole à l'aide de sa sica, avec autant de méticulosité que s'il cherchait à faire couiner un curé longuement le laisser tourner de l’œil. A défaut d'avoir un grand savoir faire, il est met au moins bonne volonté et bonne humeur notre bougre.

Jusqu'à ce que...


Crac !

Stupeurs et tremblements. Regards interrogatifs adressés aux frangins.

Ça a bien fait Crac ? ou alors plutôt Craac ?

Nan parce que si c'est Crac, c'est la jointure et c'est tout bon.
Mais si c'est plutôt Craac... si c'est plutôt Craac, bin c'est l'os et c'est plus la même affaire.


Il est seul au monde en cet instant notre brave Capitaine. Mais il ne semble pas s'en apercevoir et se lance donc dans une réflexion profonde.

C'est pas comme pour un curé. La jointure, l'os, on s'en fout, ça grille pareil. Et de toute manière, j'mange pas de cette carne là.

Mais le lapin. Le lapin mes amis, c'est pas de la merdeuh ça le lapin. Surtout une bestiole de cette qualité, c'est affaire sérieuse, ça.
Ça demande du doigté, ça se bichonne, ça se respecte ça se prépare avec soin, avec amour...

Parce que si t'y prends pas garde quand tu casse l'os, tu te retrouve après avec plein d'esquilles qui te taquinent les gencives et te pourrissent le plaisir de la dégustation.


Silence et solitude.

Crac ou Craac ?
_________________
Amsterdam
Ils sont à la traîne du coup. Le fauteuil couine salement, et s'embourbe dans la terre molle du sentier.
Amsterdam, essoufflée, rouge et trempée comme une jeune vierge, une pile de paniers en osier vides sur le dos, pousse le fauteuil du vieux jusqu'au campement.


"Vous en faites pas Izaac...
*han!* VOUS êtes ma mission, et je VOUS promet de la réussir, de vous emmener à bon port. *han!*
Déos est avec nous...
Cessez juste de traîner vos pieds par terre comme vous le faites : essayez de remonter les orteils légèrement pour éviter que ça freine trop *han!*
On est dans une montée quand même...."


Puis enfin: l'arrivée triomphante!

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________________...musique!!! ..._______________________
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