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[RP] Le silence des agneaux

Cassian_darlezac
Citation:
A l'épine,

Des cailles ? ! Fi donc Marquise, vous divaguez ! Je vous parlais gibier, vous me répondez volatiles stupides et rachitiques. Préservez votre promis je vous prie, évitez de parler chasse avec lui, il risquerait de s'en mordre les doigts. Mais, baste ! Ce n'est point là ce que se doit de savoir une grande dame, aussi pardonnerai-je votre ignorance.

Moi qui comptais vous inviter à diner de bécasses, vous aurez donc des cailles puisque tel est votre bon désir. En les farcissant de pruneaux, en accompagnant le tout d'œufs meurettes et de quantité de vins on devrait réussir à éviter le désastre. Car il faut que l'on parle, madame, il le faut. Voilà longtemps que je n'ai plus de nouvelles de Paris et que je suis coupé du monde, cela a assez duré. Un jeune homme plein d’avenir comme moi, ne peut se terrer plus longtemps, vous en conviendrez. Il vous faudra donc m’informer et me sortir, m‘entrainer là où vous aller, y vanter mes mérites…

En contrepartie, puisque vous vous devez d'en apprendre plus sur votre futur époux, qui d'autre que son meilleur acolyte pourrait vous y aider ? Je connais tout d’Aimbaud de ses amours fantasques et barbares d’autrefois jusqu’à ses préférences en matière de vins. J’ai en moi le pouvoir de vous aider à amadouer le sanglier et de mener une vie maritale paisible, il ne tient qu’à vous d’accepter. Alors, le marché n’est-il point alléchant ou jouerez-vous toujours les mijaurées maintenant que la balle est dans votre camps ?

Permettez d’ailleurs un premier conseil : ne me renvoyez plus ce genre de lettre, il serait fort chagriné d’apprendre que vous fûtes si mauvaise fille à mon égard… Et pour ce qui est de ne plus me voir, ne raconter pas d’ineptie, une provocation est juste que lorsqu’elle ne vous couvre pas de ridicule, et je m’y connais en la matière… de provocation je veux dire. Il est évident que nous nous reverrons puisque j’aurai l’insigne honneur de mener votre promis jusqu’à l’autel.

Réfléchissez vite et bien,

Cassian d’Arlezac de Blanc Combaz.

PS : Si votre conception du mariage vous amène à penser qu’on peut toujours folâtrer où l’on veut et avec qui bon nous semble, ne faites pas de vos déviances une généralité. Mon père est un époux comblé et honorable, gardez le vous pour dit.

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Blanche_
Citation:
Astaroth, très cher,

L'on m'a dit que vous aviez reçu une charge supplémentaire.
Il m'est difficile de supporter à ce que vous dirigiez la Castille. L'ombre, mon ami, c'était l'ombre de Gondomar que je voulais... Je vous en supplie, pas d'exubérance, et pas d'affichage public. Tenez-moi éloignée de ce rôle et ce rang que je ne voulais pas. Tenez-nous éloignés de tous ces tumultes, je n'aspire qu'au silence.

Autre chose. Clémence de l'Epine nous invite à son mariage. Faut-il lui dire oui, et si oui, serons-nous obligés de nous y rendre accompagnés d'une délégation quelconque ?

Recevez, Majesté, l'assurance de mon profond dévouement.


_________________
Yolanda_isabel
Citation:
    A Aimbaud de Josselinière,
    A l’aîné inné,

    Tu manques à ma vie ‘Baud.
    Je voudrais que tu sois là pour m’aider à Paris, que tu m’aides à comprendre pourquoi je ne comprends pas la moitié de ce qui se passe. Clémence m’a dit que vous vous mariiez, tu avais l’air si peu enclin à cette décision. Je l’approuve pourtant. Mais tu ne m’as pas prévenu, pourquoi ?

    Je ferai attention aux dépenses à faire, mais comprends ‘Baud que je m’ennuie de toi et de tes histoires, il faut bien passer le temps. Les fleurs sont joliettes, aussi belles que celles que l’on pourrait trouver pour garnir les lieux du banquet nuptial qui sera le tien, car je m’en occuperai, n’est-ce pas ?

    Reviens-moi vite, je suis à Paris.

    Je te reste, aimante.

    Moi.

    A Paris, ce quinze novembre mil quatre cent cinquante neuf.

    PS : Je ne suis pas invitée, je n'irai.


Citation:
    A Clémence de l’Epine,
    A Vous.

    J’ai quitté l’Anjou du mieux que mon état le permet, je suis actuellement à Paris, quand ce coursier foulera le pavé de votre hotel, je serai moi-même sûrement sur le chemin pour vous rejoindre. La nouvelle est surprenante. Il vous faut tout prévoir Clémence, il nous faut tout prévoir. J’ai donné ordre à mes gens de fermer l’hôtel à toute visite et de prévenir que je serai chez vous. Nous sommes bientôt de la même famille, nous devons apprendre dès lors à vivre ensemble.

    Cela nous rappellera des souvenirs communs, nous en créerons d’autres.

    Moi.

_________________

« Que Saint-Louis bénisse le Royaume de France.»
Clemence.de.lepine
Citation:
A vous, Blanc-Combaz miniature.

Je ne serais pas si polie, je ne vous honorerai même pas d'une réponse. Procédons dans l'ordre, et vite :

- Je me fiche qu'il s'agît de cailles, de bécasses ou même de chevreuil
- Je parle de chasse s'il me plaît
- Je me passerai de vos pruneaux et de vos œufs, peu importe l'aspect que vous pourriez leur donner
- Nous parlerons s'il me sied et il ne me sied guère
- Votre avenir, je m'en contrefiche, et je ne vanterai pas vos mérites imaginaires
- Je connais l'amour d'Aimbaud que vous qualifiez vulgairement de barbare, vous n'avez rien à m'en dire
- Il ne me plaît pas d'en apprendre plus sur ses goûts œnologiques
- Le sanglier n'a pas à être amadoué, on le soumet, ou c'est la mort
- Au risque de me répéter, mais vous m'y forcez, racontez ce que vous voulez à Aimbaud, peu me chaut
- Je déplore le choix d'Aimbaud concernant son témoin mais peu m'importe également au final, puisqu'il déplorera sûrement le mien, si on daigne accepter ma requête.

Auriez-vous compris, très cher Cassian, qu'aucun de vos mots ne me touche ? Si ce n'est, à la rigueur, l'oubli de la majuscule à mon nom qui me chagrine tout à fait.

Amusez-vous à venir à Paris si cela vous chante. Vous pourriez me distraire un peu, vous êtes aussi désopilant que dans mes souvenirs. Je vous offre l'hospitalité à l'hôtel de Nemours : ne suis-je pas une bonne âme ? En échange, je vous donnerai à faire quelques menues tâches, que vous aidiez un peu à l'organisation des festivités. Vous en profiterez également pour vous faire tailler un beau costume, je détesterai vous voir mal accoutré, non loin de moi, à l'église. Essayez aussi d'améliorer vos manières. Un peu de subtilité ne fait de mal à personne.

Par contre, je suis très occupée : ne vous avisez pas de trop traîner dans mes pattes.

Clémence de l’Épine

PS : Évitez ce genre de remarque à mon égard. Il se pourrait qu'un jour je le prenne très mal.

_________________
Aimbaud
Citation:

    Limoges, le 19 novembre.

    À Clémence de l'Épine,
    Ma promise,

    Je vous écris de Limoges à l'heure de laudes où le froid est mordant. Ici la brume le dispute à la pluie et il m'appert qu'un siècle s'est écoulé depuis la dernière portion de ciel bleu. Je vais bien, si ce n'est la peine, car l'on nous promet une bataille rangée qui tarde à venir. Entre deux offensives, l'attente est accablante. Elle truffe l'âme de pensées macabres. Et bien qu'il faille rester sur le qui-vive, les hommes se dispersent dans de bêtes loisirs tels que boisson ou baston, qui les rendent mols et fainéants. Je vous épargne le récit des limaugeaudes qui, crevant la faim en cette période de disette, ont endossé le plus vieux des métiers pour achever de distraire nos troupes, quand icelles useraient mieux de leur temps à la prière, et aux entraînements.

    Ce qui me pèse le plus, c'est d'avoir à procéder en ville à un recrutement déplorable pour regonfler nos rangs de jeunes troufions. Comprenez, il n'y a plus d'hommes ! Ou ceux qui restent ont vingt marmots, sont goutteux, manchots, endettés jusqu'à l'os... Nous en venons à embrigader des enfants, pis, à les convaincre en usant de mensonges sur la gloire de la bataille, la beauté de l'armement, le solde faramineux, la volonté du Très-Haut... Il faut bien pourtant remplacer les têtes qui sont tombées, mais la méthode n'est pas jolie.

    À tout vous dire... Je n'ai pas l'esprit aux épousailles. Encore moins à l'héritier que nous nous devons de concevoir. Mais je vous remercie bien sûr de renfler la dot de votre meute de chiens... Je désapprouve pourtant votre initiative dans le choix de convier la Baronne de Donges à la cérémonie, sans en attendre mon avis. En cela ma surprise n'a d'égal que ma colère, mais apprenez bien que je n'étendrai pas sur ce parchemin mes remontrances, car icelles ne sauraient se faire entendre que de voix-vive. Nous en reparlerons.

    Prenez pour moi soin de ma soeur.
    À vous revoir,

      Aimbaud de Josselinière




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Mariealice
Tiens, un courrier. Autre que les choses courantes. Haussement de sourcils, s'arquant à la lecture. Hum... Un mariage. Voilà que celle qui ne voulait plus qu'on la marie se trouvait à le faire pour les autres, petit sourire en coin.

Citation:
À Marie Alice Jagellon,
Ma suzeraine,

Salutation.

J'espère à votre bon recouvrement de santé. De mon côté, la guerre se passe sans blessure. L'on s'ennuierait presque.

J'ai une nouvelle d'importance d'autre part. Son altesse Armoria m'a aiguillé dans le choix d'une épouse pour des noces qui se doivent d'être prochaines, car j'ai prétendument l'âge requis. J'épouserai donc avant la fin de l'hiver, la Marquise de Nemours, Clémence de l'Épine, si vous y consentez. J'ignore si vous la connaissez et si vous avez une opinion à son propos. Faites-moi part s'il vous plait de votre avis sur la question. Je n'ai quant à moi pas d'affection ni d'aversion particulière pour ces épousailles, je m'en tiens à votre bon choix.

À vous revoir prochainement, vous et la Bourgogne !

Fait à Limoges, le 19 novembre 1459,

Aimbaud de Josselinière

Citation:
A Aimbaud de Josselinière,
Le bonjour,

Je vais mieux merci, mon médecin maure a fait des merveilles là où d'autres m'auraient laissée pour morte. Ils ont certes religion étrange mais sont des maitres en la matière. J'espère pour vous que vous n'aurez à subir navrures et longue convalescence qui portent sur les nerfs, et pas seulement les féminins, croyez m'en.

Vous parlez d'un prochain mariage arrangé par Armoria. Pourquoi ne sont-ce pas vos parents qui s'en sont chargés? Votre père, mon Com Pair, serait-il encore en train de 'goûter' quelque bourguignon breuvage, jusqu'à plus soif? Enfin cela n'est sans nul doute point mes affaires.

Concernant la Marquise, je la connais de nom et sans doute de vue, il me semble qu'elle était dans les proches de feue Aleanore. Après, je ne crois point avoir échangé paroles et autant qu'il m'en souvienne, encore moins d'écrits, avec elle. Elle est de bonne famille et cela ne sera point mésalliance. Par contre, là où je crains quelque folie c'est lorsque vous me dites que cela sera avant la fin de l'hiver. Nous sommes en pleine guerre. Oh je sais que même en cette période il y a fêtes et ripailles et que la vie ne saurait s'arrêter mais dois-je vous rappeler que votre famille est à moitié angevine et donc ponantaise. Voyez-vous tout ce monde, en plein conflit, cohabiter tranquillement parce qu'il y a liesse? Je crains que cela ne soit guère réaliste mais vous êtes tous les deux en âge de raison et maitres de vous-même.

En espérant également revoir et vous et la Bourgogne, rapidement si possible.

Faict à Laval

Marie Alice Jagellon


Si elle avait su la brune que le soir même elle se retrouverait à revoir Aristote....
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Clemence.de.lepine
Citation:
Missive rédigée et scellée à Paris, le vingt-troisième jour de novembre.
De Clémence de l'Epine,
A Aimbaud de Josselinière,


Amitiés.

Ce que vous me contez là est plutôt affreux et je suis bien aise de vous savoir d'assez fort caractère pour pouvoir le supporter. A Paris, nous sommes contents quand il pleut, car l'eau permet de débarrasser quelque peu les ruelles de ses immondices et on aurait presque l'impression que les pavés rutilent de propreté. La boue, bien qu'infecte, a une odeur moins désagréable, je vous le jure, que toutes ces ordures jetées des fenêtres et les souillures des uns et des autres. Mais je sais que vous ne pouvez, où vous êtes, voir les choses sous cet angle et que la pluie ne fait qu'ajouter à ce sinistre, morne et triste tableau que vous me décrivez.

Priez, priez donc et ne vous arrêtez pas, moi je le fais : pour vous, pour ces hommes, pour ces femmes, mais surtout pour ces enfants, car la force de la prière vaut bien celle des armes, et a cet avantage d'agir en silence. Ne vous laissez pas trop accabler par la misère, détachez-vous en, c'est ainsi que l'on s'en protège.

Tout cela mis à part, il va me falloir vous rejoindre pour que nous commencions, puis achevions, les tractations de mariage. Il me semble que nous sommes assez grands pour le faire nous-même, je ne désire plus d'intermédiaire. Attendez-moi sous huitaine – et point davantage, je l'espère – à Saint-Robert. Dès avant mon départ, les bans seront publiés et le mariage annoncé pour le dix décembre. Apprenez cela à vos camarades et à vos chefs d'armée, laissez-les vous féliciter et se désoler de vous perdre pour quelques jours. Bataillez encore un peu puis venez à Saint-Robert. Nous en partirons ensemble après avoir vu et signé tous deux les dispositions de notre contrat de mariage. Si tout se déroule sans encombre, nous serons en Bourgogne vers le cinq ou le six. Vous pourrez retrouver votre vie et vous y reposer un jour ou deux tandis que je gagnerai Paris et la Chapelle Saint-Antoine-le-Petit.

J'espère que d'ici mon arrivée votre colère se sera atténuée et que nous serons disposés à nous voir sans trop risquer l'incartade.

Portez-vous au mieux,
Clémence

_________________
Della
Citation:
Ma Blanche, ma Colombe,

Tu es si loin...

J'ai réussi, Blanche, je l'ai mis au monde.
C'est un garçon. Il s'appelle Clement.
Il est beau. Il sera blond, j'en suis certaine, comme nous.

Je crois que je l'aime.
J'ai eu si peur de ne pas y arriver.
L'aimer n'était pas si évident pour moi. Il m'a fait tellement souffrir.

Je suis heureuse que ce soit un garçon, cela rend Kéridil heureux et s'il est heureux, je le suis aussi.
Je l'aime et son bonheur me comble.

Il faut que tu me dises oui à la question que je vais te poser !
Voudrais-tu accepter d'être la marraine de Clement ?
Dis oui, je t'en prie !
Je sais que tu seras parfaite comme marraine et puis, tu me connais si bien, si je devais mourir, tu en prendrais soin comme je le ferais moi-même.
Tu viendras à Montpipeau, pour le baptême et tu resteras près de moi, quelques jours ou semaines, si le coeur t'en dit. Tu viendras avec tes enfants, il y a de la place.

J'ai hâte de te revoir, ce sera bientôt, pour ton mariage.
Pour une fois que je serais ravie d'assister à un mariage, tu te rends compte !
Celui de ma Mère, j'ai tapé un scandale, Kéridil était furieux.
Quand même, épouser son frère...c'est indécent.
Heureusement, le Ciel ne s'est pas vengé sur mon fils ! Qu'Il soit loué.

Je t'embrasse, ma Mie chérie.
Tu me manques.

Tendresse.

Della.

_________________
Blanche_
Citation:
Ma chère Della,

Ta lettre m'emplit de joie. Je ne sais plus les mots pour coucher sur papier l'étendue de mon bonheur, mais tu dois savoir qu'il y a bien longtemps que je n'avais été aussi heureuse. Tu me fais là grand honneur, en me demandant de devenir la marraine de ton fils premier né. Permets-moi de ne te répondre un oui entier, que lorsque j'aurais été remise de mes couches, car je ne peux concevoir de faillir à ma parole envers ta propre chair, et j'ai peur de devoir le faire en mourant bientôt. Tu dois me comprendre n'est-ce pas ? Je m'empresserai de te dire oui, quand je serai sûre.

Heureuse que tu es, donc ! Avec ton fils, enfin délivrée, dis-moi, est-ce aussi agréable de retrouver un ventre que l'on partage seule ? Il me semblait être un peu triste lorsque Johann était né, un peu comme si l'on m'avait enlevé une partie de mon âme. Est-ce que tu as vécu la même chose ? Clément, au nom si bien choisi, tu l'aimes déjà, alors aimes-tu aussi l'absence de son être dans ton ventre ?
Raconte moi ta délivrance ! J'ai tellement peur de la mienne... La première, j'y ai échappé par la fièvre, j'avais un démon dans ma tête qui rendait les choses floues... La seule à s'en souvenir, ma foi c'est Clémence, mais je ne vais pas demander conseil à la femme du père, pour la naissance du fils ! J'aurais trop honte de cette situation.

Il faut que j'arrête ici, ma chère Della, j'ai à nouveau de grosses douleurs. Ne t'inquiète pas, je suis à Crossac pour y faire naître mon enfant, c'est la coutume depuis des décennies. Je t'écrirai pour t'en donner le nom. Je ne peux pas te faire l'affront de te demander d'en être la marraine, j'attends pour toi la naissance de l'infant d'Espagne.

Je vous aime aussi ma chère Della,
Prenez soin de vous,

Blanche



Citation:
A Clémence de l'Epine, fiancée Josselinière,
Salut.

Tu te trompes ma chère Clémence, en croyant que je t'en veux plus que de raison. Tu te trompes aussi en essayant de te justifier, car cela n'améliore rien, cela me rend plus peinée, plus solitaire, j'ai une détresse supplémentaire, or la tristesse, justement, est le seul sentiment qui me parvienne.
A l'aube de la délivrance de mon enfant, je te demanderai d'en garder silence envers Aimbaud. J'aurais peur qu'il ne vienne me le prendre, et comme je n'ai aucune information le concernant, je ne sais pas s'il serait cruel à ce point, et j'ai mieux protéger ma chair.
Cette décision ne permet pas qu'on la brave.

Je viendrai à tes épousailles, tel que mon honneur me l'impose, et je serai le témoin que tu veux que je sois. Garde la famille Josselinière loin de moi, et de mon époux, c'est la seule assurance que je te demande. Qu'Astaroth, au moins, ne souffre pas en public des histoires passées. Ci-fait, tu trouveras jointe une lettre à l'intention de ton fiancé, que je te demanderai de lui remettre. Il me paraît évident que tu le verras plus que moi, plus que quiconque, et je n'ai de toute façon plus confiance en personne pour lui acheminer.

Que Dieu te protège,

Blanche



Citation:
Aimbaud, très cher ami,

J'avais promis de ne plus vous écrire, mais voyez... Je ne suis pas femme de promesse. C'est là donc, l'un de nos ultimes points partagés. Sachez que je ne vous en voudrais plus jamais, après vos épousailles, de m'avoir causé tant de peine et de tourments. Vous resterez un ami à moi très cher, et aussi éloigné, pour que la chaude défaillance de mon âme ne me fasse à nouveau pas défaut.
Je vous souhaite à propos beaucoup de bonheur dans votre union avec Clémence de l'Epine, qui est une femme d'honneur et d'illustre famille, et vous demanderai de ne point trop lui briser le coeur, qu'elle a fragile. Point d'humiliation ni d'adultère, soyez brave, Aimbaud, comme vous l'avez été en nous quittant.
Il y a aussi une chose que je dois vous dire, c'est que je viendrai à votre mariage au bras de l'homme auquel je me suis unie devant Dieu. C'est un homme bon, qui a accepté nos erreurs, et qui aura même bien voulu les prendre pour siennes. Vous comprendrez donc que je vous demanderai d'être ami avec lui, et aussi aimable que vous pourrez.

Je vous embrasse, faites attention à vous.

Blanche


_________________
Aimbaud
Citation:

    Saint-Robert, le 5 décembre.

    À Gwenn Ann de Walsh Serrant,
    Baronne de Donges,

    Il ne fallait pas déroger à vos habitudes. Continuez de ne pas m'écrire. Votre silence m'allait fort bien en définitive. Sachez que je n'ai rien à vous dire, si ce n'est que je désapprouve votre venue à mes noces. Avez-vous l'intention de vous rire de moi, de vous pavaner au bras de votre époux ? Mais que m'importe, madame ! Je n'ai ni chaud ni froid de vos affaires, je me suis lavé le coeur de nos petits ébats, et j'en suis bienheureux. Croyez-vous que je vous regrette ? Ce serait bien vous tromper ! Vous n'habitez plus mon esprit depuis des lustres. Je vous ai toute oubliée. Ah ah ! J'ai même du longtemps chercher avant d'attacher un visage à votre nom, en recevant votre pli. C'est fou, non ? Comprenez bien que je ne suis pas votre ami. Je serai d'autant moins celui de votre époux.

    Ne venez pas. Laissez-moi en paix.

      Aimbaud de Josselinière



_________________
Blanche_
Citation:
Et c'est ainsi que vous me répondez. Moi, qui fus votre dame et votre amie, la mère de votre premier né, vous me traitez comme cela ? Je vous déteste dans votre froideur, elle vous rend aigre et damné, vous n'avez plus votre air enfant et vos yeux adorés, vous n'êtes qu'une mal personne, un rustre, un sot, je vous hais ! HA


Extrait d'une lettre jamais envoyée.

Citation:
A Aimbaud de Josselinière,
d'une amie fort éloignée,
Saludo.

Que dire sinon que vous avez bien changé ? Et oublié de nombreuses choses.
Il vous apparait que je serai aux cotés de votre fiancée au jour de vos noces, et cela ne vous sied point ? Qu'importe ! Je ferai contre votre volonté, car j'ai promis à Clémence.
Nous viendrons tous ensembles, pour l'amour de ma très chère amie, et je vous déconseille de vous y opposer d'une quelconque façon.

Votre lettre aura cependant dissipé quelques doutes : et je suis ravie d'apprendre que vous n'avez aucun remords. Cela me laisse bien comprendre que je n'aurais nul regret à vous laisser jouir d'un fruit que vous ne méritez pas. D'ailleurs, il ne sera pas là, il est bien trop petit. Mais je m'égare. Retenez que ce sera un supplice que de vous voir, et que seule la demande de Clémence m'y a contrainte.

Iré. Estar bien.

Blanche

_________________
Armoria
Citation:
Le bonjour, jeune Clémence,

J'ai pris plume tout récemment avec votre promis, lui proposant de l'aide pour votre noce. La trêve a cela de bien qu'elle m'a libéré un peu de temps, et qu'elle permettra sans doute que le mariage ne nécessite point tout un corps d'armée pour assurer la sécurité des familles et amis...

Adoncques, s'il est un domaine où mon aide vous est requise, n'hésitez pas.

Du reste, je me permets une proposition que vous trouverez sans dotue un peu indiscrète, mais pour avoir su ce qu'est se préparer à un mariage sans avoir une mère pour répondre aux questions les plus personnelles, je ne puis faire autrement que vous offrir, si toutefois vous en ressentez le besoin, de vous informer plus avant sur ce qui se passe une fois que les mariés se retirent en leur alcôve.

J'imagine que vous en devez concevoir un peu d'appréhension, ce qui est normal, après tout.

Veuillez ne prendre cette offre que pour ce qu'elle est, et ne vous en point sentir gênée - que vous acceptiez ou que vous refusiez, d'ailleurs.

Cordialement,
Armoria de Mortain

_________________

Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Clemence.de.lepine
Citation:
Votre Altesse,

Malgré tout le respect que je vous dois, je vous avoue franchement qu'il me serait fort désagréable de parler de cela avec vous.
Je n'ai pourtant aucun doute sur le fait que vous puissiez être de très bon conseils, et je vous remercie de me proposer votre aide.
Cependant, je serais devant vous plus occupée à me tordre les mains d'embarras plutôt qu'à vous écouter parler, aussi comprenez que je préfère davantage me tourner vers une amie qui connait aussi la chose et mieux que vous, l'homme. Fin de la phrase rayée nerveusement. Aussi comprenez que je préfère davantage ignorer quelques choses plutôt que de rougir à croiser ensuite votre regard princier. Rature supplémentaire. Aussi, je vous remercie de bien vouloir me laisser me débrouiller par mes propres moyens et me laisser faire de cette nuit un désastre. Phrase raturée à en crever le vélin. Aussi, je compte davantage sur vos prières au cours de cette nuit fatidique car je pense qu'elles seront plus utiles que tous les conseils que vous pourriez me prodiguer.


Ebauche de lettre jetée au feu avant son envoi.

Citation:
Votre Altesse,

Votre souhait d'apporter votre aide aux préparatifs du mariage arrive à point nommé. Pas plus tard qu'hier, je m'arrachais les cheveux à tenter de négocier un vin potable à un prix acceptable. Or, je ne veux pas d'un vin potable, je veux un vin parfait, et j'en veux à profusion pour les festivités. J'en ai goûté quelques uns hier, donc, et aucun ne convenait pour le prix que l'on m'en offrait. La seule sensation qu'ils parvinrent à produire fut un mal de tête insupportable. Je n'y connais goutte en vin : je bois ce que l'on me sert. Celui que vous nous aviez proposé à Ménessaire était plaisant, aussi je gage que vous avez le palais assez fin pour nous trouver un fournisseur valable - et qui ne soit pas un voleur. De plus, je crois savoir que vous avez le Baron de Nuits-Saint-Georges parmi vos amis et l'on dit grand bien de ce cru, ce me semble.

J'ai aussi fait passer devant moi quelques troupes de musiciens et chanteurs pour choisir lesquels pourraient nous ravir de leur musique lors du même banquet. Certains avaient la voix agréable et le verbe délicat, mais mon Dieu, l'ennui a dû me faire m'assoupir je pense car j'ai à un moment relevé la tête et il n'y avait plus personne à écouter. Je ne sais qui pouvaient bien être les compositeurs de ces chants et de leurs accompagnements - je n'ai pas vraiment eu le temps de demander - mais je ne veux pas de drames à mon mariage et leur texte et leur musique étaient tristes à pleurer. Sans doute pensaient-ils nous faire plaisir, à nous ressasser les misères de la guerre ou les amours déchus d'un chevalier adroit, et tout cela sur un ton plaintif et larmoyant, mais moi, je veux des chansons à boire et à danser, et des histoires qui finissent bien. Si vous avez quelques noms de compositeurs de ce genre en tête, n'hésitez pas à me le faire savoir.

Je vous suis infiniment reconnaissante pour votre sollicitude.
Que Dieu vous garde.

Amitiés.
Clémence

PS : ne pensez pas que je tente d'éviter l'autre sujet dont vous me parliez aussi, il m'était juste sorti de la tête l'espace d'un instant. Je suis heureuse de pouvoir compter sur votre soutien et je vous en remercie du fond du coeur. J'espère alors que notre prochaine rencontre ne tardera pas trop. Je suis un peu occupée en ce moment, vous l'imaginez bien, mais je me ferai un plaisir réel de m'offrir un peu de temps en votre compagnie afin de profiter de vos conseils avisés.

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