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Info:
Alors que les armées du Ponant marchent sur Tours ...

[RP] Le crépuscule des Dieux

Senctus
La nuit était noire et l'orage grondait. Aux brusques coups de semonce en provenance des cieux en répondaient d'autres et ils s'enchainaient à un rythme implacable. Une bataille crépusculaire semblait se dérouler aux dessus des hommes mais ils n'étaient pas en reste.

Un cavalier encapuchonné franchissait les bourrasques de vent et de pluies au milieu de ce qui semblait être un champ de bataille divin. Il ne voyait guère plus loin que les narines de son cheval desquels jaillissaient une fumée épaisse.

Soudain, une ville était en vue, c'était Chinon. Il bouscula d'un geste vif la maréchaussée puis s'exclama en hurlant à travers les ruelles :

"Ils... Ils... Ils arrivent !"

La population était encore assommée par les grondements dans les cieux lorsqu'elle comprit que les grondements sur la terre allaient leur succéder.

Au fur et à mesure que l'aube dispersait la nuit noire, on pouvait entendre dans la cité de drôles de battements semblables à une nuée de sauterelles en progression.

Les portes furent vites closes, la milice civile mobilisée en toute hâte pour défendre la ville et, heureusement, car cinq oriflammes venaient camper dans la plaine au pied des murailles.


"Ils sont là... Ils sont là..." Les cris des enfants avaient déserté la ville mais les bruits de boucliers et d'épées prenaient la relève.

A la va vite, une affiche fut rédigée par les notables de la bourgade. Elle était aussi concise que nécessaire car l'heure n'était plus aux balivernes ou aux petits discours mais bien à la mise en branle d'un communauté organique en marche pour sa survie.


Citation:
Chinonais,

L'heure est grave. Les armées du Ponant ont saisi une brèche dans le dispositif royaliste pour s'engouffrer en Touraine. Aujourd'hui, cinq de leurs armées sont au pied de la cité et l'heure n'a jamais été aussi grave.

Pourtant, le défaitisme et le découragement ne sont pas les solutions. Il est tant de montrer que la Touraine ne se bat jamais mieux qu'adosser à un mur et d'agir comme un seul homme pour empêcher l'envahisseur de nous abattre.

Ils nous ont déclaré une guerre et il est de notre devoir de leur montrer que nous ne plierons pas afin que le nom de Touraine ne puisse jamais être trainé dans la boue.

Les consignes pour aujourd'hui doivent être suivies par chacun d'entre vous, lisez les à vos amis n'en ayant pas connaissance :
- ne prenez aucun emploi
- n'alimentez pas en pains ou en maïs le marché.
- contactez au plus vite notre maire pour élaborer une défense civile
- à défaut de réponses ou en cas de doutes, défendez simplement le pouvoir.
- ne sortez de la ville sous aucun prétexte, vous provoqueriez votre trépas sans servir à rien.

Pour la Touraine et par Dieu, nous survivrons puis nous vaincrons comme l'ont fait nos pères avant nous.
Lucterios
Coucou c’est nous


Et voila que le Ponant était de nouveau en terre de Tourterelles. Fières armées battant pavillons honorables répondant a l’appel désespéré des royaleux.

Notre soldat, depuis sa première virée en Touraine avait quelque peu changé d’opinion sur ces indigènes. D’imbéciles prétentieux il y a quelque temps il les voyait aujourd’hui bien différemment, malines et futées étaient les Tourterelles. Les gus sous couvert de politique royaliste avaient réussi l’exploit d’annexer ville Berrichonne. Magnifique manœuvre économique, car le but était bien la, gagner en population, a l’heure ou l’habitant devenait valeur marchande énorme et trésor de plus en plus rare. Habitant qui par pur bonheur apportait dans ses valises foret tant convoité.

Quelle habileté d’avoir réussi a convaincre ces cons de Bourguignons et autres royalistes en manque de reconnaissances de vouloir prendre les armes pour leur offrir ville sur un plateau. Les Tourterelle se moquaient bien des divagations et désirs de la catin Limousine, peu importait de devoir crier a qui voulait l’entendre la félonie de certain, leur amour de la couronne a d’autre et toutes autres balivernes. Embobiner la couronne et ses sbires ainsi que quelques petits arrivistes en Berry pour réaliser l’affaire du siècle. Voila projet méritant respect.

Malheureusement pour ces petits oiseaux, les Ponantais n’avaient que faire de belles opérations commerciales et venaient réclamer le prix du sang versé. Car comme dans toutes transactions, il y a toujours un prix a payer et notre petit soldat, lui comme ses camarades, était bien décidé a faire payer très cher les errances des oisillons.

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Pierre_louis
Les chevaux étaient essoufflés, les hommes couverts de boue, les traits tirets, la fatigue se lisait sur leur visage mais ils tenaient bon. Sur leur monture lancer à vive allure ils avaient traverser la campagne. Depuis le Poitou et Thouars, ils chevauchaient sans relâche, sans même prendre le temps de manger espérant arriver à temps.

Quelques jours auparavant ils avaient quitté l'armée des licorneux direction la Touraine. Paquetage et équipement rapidement préparé ils étaient parti dès la nuit tombé espérant ainsi tromper la surveillance des ponantais. Ils étaient passés devant Saumur à bride abattue. Au loin une masse sombre.... un orage, une tempête? Que nenni, au milieu de la masse sombre qui avançait l'ont pouvait distingué sous les lueurs de la lune des oriflammes. Soudain le cliquetis des armes, le rythme tambourinant des centaines de pieds marchant au pas cadencé leur parvint. Presque comme une musique assourdissante. Ainsi ce n'était pas une masse vulgaire de pluie, mais des armées en campagne. Des armées qui fonçaient droit sur la Touraine.
Ahhhh il faisait les fier à l'Etat major, ils pavanaient fier de leur petit coups en douce à Châteauroux, orgueilleux de la réussite, certes subjective de leur guerre. Ils déchanteraient sûrement vite, car aujourd'hui c'est le territoire de Touraine qu'il faudrait défendre.

Une petite tallonade sur les montures pour les pousser encore, au delà de leurs limites et foncer au plus vite vers Chinon.A bout de souffle, les muscles crispés, endoloris de n'avoir pris aucun repos, la troupe arriva à Chinon. Oriflamme en tête ils entrèrent en trombe dans la ville.



L'un des hommes de tête hurlait, que l'on dégage le passage:


Place, place..... poussez vous..... faites place.


Le vicomte croisa quelques miliciens hébétés, leur donnant ordre de fermer les portes. Il semble que l'information était tout de même parvenue, car la populace se pressait de se barricader chez elle, les hommes regroupants ce qu'ils pouvaient pour se préparer à lutter. L'un des hommes d'arme apporta un parchemin au vicomte.


Monseigneur, voyez ce qui est affiché en ville.

Lecture brève. Bien Senctus avait réagit. Peut être un, un peu moins orgueilleux que les autres qui avait pris conscience de la chose, c'était un peu tard mais mieux vaut tard que jamais.
Pierre sauta à terre et commença à passer les ordres à ses hommes.


Trouvez le maire de la ville, je dois lui parler.

Toi trouve un endroit qui nous servira de quartier général.

Les autres, affûtez vos lames et direction les murs, n'hésitez pas à ramener qui vous pourrez.

Toi contact tout individus ayant des hommes à son service je veux les voir.


Pierre pris ensuite le parti d'arpenter la ville pour trouver des gens à motiver.

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Kateline
[Et ouais chacun son tour...]

Comment devait-on appeler cela... un juste retour des choses? Oui on pouvait l'dire. Car lorsqu'on sème le vent... on récolte la tempête?!
La toute jeune Capitaine de la dernière armée Berrichonne encore sur pied n'était pas peu mécontente d'arriver en terres touranchienne, comme elle aimait à l’appeler.

Pour comprendre sa satisfaction du jour, il faut remonter à la toute fin du mois de juin... alors que les troupes de ce duché malsain s'agglutinaient aux portes au Berry. S'en suivit son enrôlement, puis l'invasion par les chiens sous couvert de mensonges fallacieux et tout aussi creux que les caboches des toutous royalistes. Par la suite s'enchainèrent de longues semaines à se défendre et à se battre, à ne pas plier le genoux devant l'infamie des envahisseurs.
La prise du Château de Bourges signifia pour la Brune l'obligation de quitter ses terres, ses amis afin de continuer le combat ailleurs; non pas sans une déchirure au cœur et une haine grandissante pour ceux qui avaient initié les hostilités...
L'exil en Poitou ne fut point de tout repos non plus, les forces Ponantaises réunies et unies ne faillirent pas devant les attaques, sans parler des entourloupes et autres bassesses auxquelles elles ont du faire face grâce à de sales traitres.

Voilà pourquoi Kateline était satisfaite, la situation se retournait en défaveur des basins qui avaient osé croire qu'ils se laisseraient faire sans broncher.
L'étendard au vent, la rage au ventre et l'épée en main... la Berrichonnae Libertalia était prête à pourfendre la tyrannie nébisienne.

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Mariealice
[Une auberge quelque part dans Chinon]

Des coups. A la porte. Grognements étouffés sous les draps.


Fichez-moi le camp!

Dame! Dame! Alerte! Les armées! Y a des armées partout!

Ouverture d'un oeil, main sortant de sous les draps pour les repousser jusqu'à montrer un visage à la chevelure hirsute, des traits tirés par la fatigue, l'ennui, l'angoisse... Bref z'avez compris l'idée.

Quoi des armées? Les nôtres sont revenus?

Ouverture du second oeil, les draps repoussés dans un espoir fou de revoir les siens.

Ma non Dame. C'sont les autres qui étions là.

Ou comment avoir un réveil vous faisant passer du chaud au froid, de l'espoir à... A quoi d'ailleurs? Peur? Inquiétude? Colère? Désarroi? Sentiment d'abandon? Sans doute tout cela et plus encore, bien mélangés. Et avec en prime le fait de se dire qu'elle était inutile, puisque l'interdiction de se battre n'était pas levée.

J'arrive.

[Les remparts]

Les rues étaient emplies d'une agitation peu habituelles et d'une vie qui l'aurait fait sourire en d'autres temps. Sauf que là, ce n'était pas le cas. Les gens couraient, criaient, certains dans le désordre le plus total là où d'autres tentaient de canaliser les forces.

Les marches de l'escalier furent dures à grimper mais le spectacle l'attendant une fois au sommet lui coupa le peu de souffle qu'il lui restait. Tant d'étendards, d'hommes et de femmes. Oh ce n'était pas la première fois qu'elle en voyait autant mais cela l'impressionnait toujours, du moins une partie d'elle.


Bon, et bien on a pas fini de rire.

Oui, elle faisait parfois de l'humour quand ça n'était pas du tout le moment. Mais que pouvait-elle faire d'autre puisque de toute façon, porter une épée c'était non et que si son médecin la voyait s'agiter de trop, il l'attraperait par le fond des braies pour l'emporter lui seul savait où. Il l'avait déjà menacé et c'était un maure, alors autant dire qu'elle se méfiait.
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Dernhelm
Pendant ce temps à Vendôme, Dernhelm se désolait à la lecture du compte rendu journalier de l'état du marché de Chinon qu'il recevait par pigeon. Pas de doute, les rapaces sévissaient dans la ville:



Marché de Chinon au 19/10:
Lait ---------------------- entre 11 et 14 écus
Carcasse de porc----- 20 écus
Pain --------------------- 12,95 écus
Viande ----------------- 29,95 écus
Mais --------------------- 5,95 écus
...


La guerre devenait sordide et tous tentaient de justifier l'injustifiable de leurs actions soit disant héroïques, par des vengeances soit disant fondées... Blablabla... Le proverbe dit "Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage".
Quoiqu'il en soit la question commençait à se poser: "Pourquoi ne pas les laisser jouer entre eux et ne pas vivre dans un pays plus tranquille ou produire et grandir serait possible... normalement. C'est une idée qui devait trotter dans la tête de nombreux paysans..."

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Inutile d'ajouter une image tapageuse, tout est dans le texte de mon message.
Senctus
Et voilà, malgré leurs mésaventures, malgré leurs multiples erreurs, finalement, la campagne pour la Touraine allait connaître sa première bataille. Tout le potentiel offensif du Ponant était réuni sur Tours, ville qui, en quelques jours, avait élaboré une défense extraordinaire.

Le crépuscule des Dieux approchait et la Touraine, digne d'elle-même, avait su faire preuve d'unité et de témérité à l'heure où l'ennemi osait franchir ses limes.

Avant que les portes ne fussent closes, un cavalier vint apporter une missive placardée en tous lieux de Tours et à destination des défenseurs :


Citation:
Tourangeaux et étrangers,
Vous tous qui, au péril de vos vies, avez violé la vigilance des armées ennemies,

Vous voilà désormais derrière les murs de Tours pour résister non pas seulement à une horde barbare d'étrangers à la solde de la Bretagne mais aussi à un esprit de décadence et de faction qui cherche à disloquer un Royaume bientôt millénaire.

Que l'on aime ou non la présente Reyne, une chose demeure, elle est l'héritière de Clovis et de Charlemagne, elle porte la couronne qui fut posée sur la tête de Hugues Capet et elle est le dépositaire de toutes les traditions françaises. Pour ces seules raisons, notre devoir est de tenir.

Pour autant, nous ne nous battons pas uniquement pour elle, loin de là. Nous combattons pour assurer définitivement notre sécurité et pour voir s'accroitre la puissance de la Touraine. Des quatre coins de la Touraine, un peuple entier vous regarde qu'il s'agisse des habitants de Vendôme, de Chinon, de Loches ou de Châteauroux, tous soufflent à l'unisson en priant le Seigneur que la horde s'arrête sous vos murs.

Depuis que l'ennemi a posé le pied sur Saumur, des forces immenses ont convergé pour défendre Tours. Hier soir, pendant que les forces du Ponant se perdait à Loches, la Memento Mori avec à sa tête le héros de la Royauté, Namaycush, bravait la mort pour rejoindre Tours tournant en ridicule nos ennemis.

Cette nuit encore, des dizaines de volontaires ont afflué vers Tours sachant pertinemment qu'ils n'avaient que peu de chances de franchir le siège. Voyez le couple Von Frayner, l'époux est tombé sous les coups multiples pour préserver son épouse franchissant le siège. Voici un acte de foi auxquels d'autres se sont pliés et, ce soir, nous défendrons.

Battez-vous car, s'ils franchissent les murs, ils n'auront aucune pitié. Vos ennemis savent pertinemment que leur sort se joue ici. Ils sont déjà encerclés par les marées royalistes qui se bousculent à nos frontières et, bientôt, ils tomberont tous s'ils ne parviennent pas à percer nos murailles.

Ne leur laissez rien, point de vivres pour qu'ils puissent se restaurer, nulle couverture où se réchauffer et aucune bâtisse où s’abriter. Si vous voyez du pain, faites le disparaître et videz vos tavernes qu'ils ne puissent en profiter.

Ce soir, aucun champ ne doit être cultivé, aucune bête ne doit être abattue et un peuple tout entier doit se presser au rempart.

TOUS, défendez !
TOUS, soyez vigilants et ne laissez aucun vivre à leur disposition !

L'avenir d'un Duché repose sur votre victoire mais, avant tout, l'honneur d'un peuple repose sur votre courage. Battez-vous, les renforts approchent et le châtiment frappera bientôt le malin.

Si vous connaissez des frères prêts à combattre avec vous, dites leur de converger, seuls et avec leurs armes dans l'inventaire, vers Tours. Chaque homme peut faire gagner une heure, chaque poignée une journée.

Si tel est le dessein de Dieu, nous vaincrons.
Fingolfin
Touraine, Grande Touraine, nulle guerre n'est fomentée sans que la Touraine le sache, nulle guerre ne se fait sans que la Touraine y participe, nulle guerre ne se termine sans que la Touraine ne soit victorieuse. Pauvre Bretagne, elle qui pensait détenir des secrets et oeuvrer sans que nul ne connaisse ses sombres projets, elle qui espérait pouvoir s'en prendre au Royaume de France sans avoir à combattre, elle qui de rêves en illusions pensait encore avoir une chance de vaincre... C'était là sans compter sur la fidélité de la Touraine et de ses alliés envers la Couronne.

Ennemis de toujours et pourtant si souvent éloignés par la lâcheté de leurs dirigeants, il était temps que viennent enfin s'asseoir sur leurs trônes des Hommes capables de dire tout haut ce que tous pensaient tout bas et de dévoiler au grand jour ce que tous voulaient voir. Enfin ce jour était venu, celui des épées et des boucliers brisés, celui qui verrait la fierté Bretonne une fois de plus écrasée sous la pointe de fer des lances françaises et la fureur de ces hommes trop souvent insultés par ces étrangers trop pleutres pour assumer la teneur de leurs paroles, envoyant sans cesse combattre à leur place des brigands ou des serviteurs serviles et sans nulle talent tels les Poitevins ou encore les Berrichons du FIER aujourd'hui entassés misérablement devant les murailles de Tours en attente d'une mort certaine.

Le capitaine attendait quant-à lui ce jour depuis des années, chaque guerre qu'il avait mené il ne l'avait fait que pour une raison, forcer la Bretagne à dévoiler ses projets pour qu'ainsi le Royaume de France se réveille et se soulève contre la félonie et l'hérésie, toutes deux propagées par ce duché de traîtres qui jamais n'aurait dû recevoir de la main même de feu le Roy Levan III le droit d'exister en tant que Royaume. Aussi, lorsque le tocsin se mit à retentir dans la capitale à l'aube du 20 octobre 1459, il n'en fut nullement étonné, si certains étaient persuadés que les armées ennemies étaient menées par la volonté des membres du FIER de récupérer leur jouet perdu, Fingolfin savait que ceux-ci et même celui que l'on nomme le Poilu n'étaient en vérité que des pions entre les mains des Bretons car savaient n'exister que parce qu'ils servaient la Bretagne.

C'est donc tôt à l'aube que le capitaine pris les armes et se mis en route pour la muraille sud de la capitale devant laquelle l'ennemi semblait avoir monté le camp en attendant l'ordre d'assaut. À la vue des bannières, il dû bien admettre une fois de plus que la Bretagne avait un don pour manipuler les faibles et les idiots afin d'en faire une armée, il y avait là plus de Poitevins, d'Artésiens et de Berrichons que de Bretons alors qu'ils étaient les seuls à pouvoir gagner quelque chose dans cette guerre. Néanmoins il avait eu vent de la venue du Roy de ces pleutres, il y avait donc une bonne chance que la tête du régnant ennemi finisse sur une pique durant ce siège et fasse ainsi comprendre au Ponant ce qu'il en coûte de se croire doué de pouvoirs que seuls l'Église et la Couronne peuvent prétendre à exercer.

Sans nulle raison autre que celle du bonheur de voir la Touraine faire tant trembler la Bretagne que cette dernière se retrouvait à lui faire l'honneur de lui offrir son Roy et une grande partie de ses armées et alliés, le capitaine se mis à sourire, imaginant déjà les mêmes lâches qui avaient ouvert les portes de Bourges venir s'écraser vagues après vagues sur les murailles de cette capitale qu'il s'était donné pour devoir de protéger depuis des années. Malheureusement, bien qu'aimant à admirer ce spectacle, il devait s'en retourner à l'état major afin de coordonner les défenses, ce n'est donc que lors de la tombée de la nuit qu'il revint sur la muraille où il pu voir avec fierté des dizaines d'habitants aidés de soldats s'affairer pour les derniers préparatifs de la défense.

Devant cette vision et en tant que capitaine du duché jusqu'aux jours prochains et dans tous les cas en tant que maréchal du centre, il se devait de parler aux hommes afin qu'ils ne prennent pas peur lorsque les armées ennemies s'avanceraient, portant inévitablement le doute dans le coeur des sujets du duché n'ayant jamais porté l'épée ni tué d'hommes.


Soldats ! Vous tous ! Écoutez moi !

Je sais que nombre d'entre vous n'ont jamais connu la guerre, que vous êtes nombreux à avoir vécu en paix, insouciant des menaces pesant sur notre duché, pensant que jamais des armées ne pourraient y pénétrer et ainsi s'approcher de Tours en pensant pouvoir la prendre, je vois bien dans vos regards cette peur qui ronge vos coeurs lorsque tournant vos yeux vers la plaine vous voyez ces bannières flottants dans l'air comme pour annoncer l'assaut prochain de leurs armées.

Et bien regardez-les ! Et mettez-vous à trembler si c'est là ce que vous voulez ! Mais ne le faites pas pour vous, faites le pour eux ! Tournez-vous, voyez autour de vous ! Ne voyez-vous donc rien ? Vous n'êtes pas seuls !

Que pensez-vous donc ? Que l'ennemi passera sur nos murailles comme on entre dans un moulin ? Non ! Il sera broyé comme l'est le blé dans un moulin ! Ce ne sont pas quelques centaines d'Hommes qui pourront faire céder la Touraine, depuis quand la Touraine connait-elle la peur ? C'est elle qui fait trembler l'ennemi sans même à avoir à menacer ou à combattre, si vous voyez ces immenses armées rassemblées ici aujourd'hui ce n'est pas parce qu'elles sont fortes, mais parce que nous sommes forts !

Oui, nous tous ! Vous tous ! Ces traîtres ont peur de vous et de votre fidélité envers le Royaume de France, ils savent que tant que notre duché sera debout nul Homme ne pourra s'en prendre à la Royauté sans être sévèrement châtié !

Alors dites moi à nouveau, pourquoi avez-vous peur ? Pourquoi ne souriez-vous pas ? L'ennemi que nous poursuivons depuis des mois a décidé d'en finir avec la vie et de mettre son destin entre nos mains ! Alors prenez vos arcs, vos épées, vos lances et vos boucliers, et montez sur les murs, soyez prêts à combattre pour que ce siège reste à jamais dans les mémoires, pour que dans cent ans encore on entende parler de Tours et de ses défenseurs qui au lieu de renoncer et d'ainsi briser leurs serments et d'abandonner leurs valeurs se bâtirent jour et nuit, repoussant chaque assaut avec toujours plus de sévérité, louant le Très Haut pour chaque goutte de sang versée par l'ennemi et le remerciant d'ainsi permettre à leurs vies de ne pas avoir été vaines !

C'est une belle journée pour mourir ! Alors soyez prêts ! Qu'il ne soit pas dit qu'un seul d'entre nous aura abandonné sa position avant d'avoir perdue sa vie !

Pour Dieu, la France, la Reyne et le Duc ! Gloire à la Touraine !


Prenant son épée, il la leva, répétant plusieurs fois ses derniers mots, entraînant avec lui ces hommes qui n'avaient besoin de rien d'autre que de savoir que le combat annoncé verrait leurs ennemis être décimés, que ce soit par eux ou par d'autres.
Lucterios
Camp Ponantais

Les tentes avaient été montées en hâte a leur arrivée devant les murs de la ville. Bien que cela devrait être routine depuis le temps qu'ils montaient et démontaient ces foutus toiles, les faits prouvaient le contraire, un piquet manquait ici, une corde de soutien la, la fatigue n'améliorant pas les choses parfois, une poignée de phalange volait sur la tronche d'un bâtisseur voisin. Les joies du camping diraient certain, l'usure de chemins trop longs pour d'autre ou tout simplement l'envie d'en découdre, alors quand un prétexte pointait son museau, le coup de sang était bien vite de la partie. Après quelques clameurs, un œil poché ou une narine ensanglanté, le calme revenait et chacun vaquait a ses occupations, en bons camarades qu'ils étaient …

Lucterios et son compagnon, comme a leur habitude depuis quelques mois, trompaient le temps autour d'une bouteille, échangeant leur impressions sur les évènements. Assis sur une buche devant la tente ils observaient les fortifications …


Ça doit s'agiter la bas !

Nan, doivent nous préparer le p'tit dej pour demain matin …

T'es drôle l'ami .. si si … je suis mort de rire ..

Bah bien sur qu'ils doivent se préparer couillon ! Tu vois pas arriver une troupe de pèlerins armés jusqu'au dent sans avoir la vague impression qu'ils ne sont pas venu la que pour cueillir des fraises !

Moai … t'as vu le papier que les éclaireurs ont trouvé, belle propagande !

Normal, faut bien qu'ils sauvent leurs miches et cachent leurs larcins, les laches. Pi le coup de sauver le royaume ca marche toujours. T'auras toujours un tas de couillons pour aller crever en pensant servir a quelque chose. Et pour le trône, ca en jette pour des bouseux …

Et tu te bats pourquoi toi ?

J'aime ca … et je peux pas encadrer les royaleux … me font gerber avec leur couronne. Regarde les ces glandus, ca piaille a qui veut l'entendre l'amour et le devoir envers une groniace qui n'a d'autre mérite que d'avoir eu bourse bien remplie, quelques relations et de belles promesses pour obtenir des voix. Dans quelques mois un autre trou de balle doté des mêmes qualités ira poser son fessier sur le même trône, sera plus ou moins odorant que le précèdent et ces corniauds iront bêler nouvelles gloires au trône de France. Il n'y a plus de lignée royale en ce monde, juste boutiquiers et groupuscules avide de pouvoir.

Bah y a pas de mal a vouloir le pouvoir ..

Tout a fait, mais faudrait l'assumer et arrêter le violon. Tu veux les terres de ton voisin, tu le dis et tu rentre dans le tas. Simple et sans fioriture. Honnête même, il est dans la nature des choses de tailler dans la viande pour obtenir l'objet convoité. Nos ancêtres l'appliquaient a la lettre …

Tu t'emporte encore l'ami, laisse tes ancêtres de coté pour l'instant, sera toujours temps d'aller les retrouver demain.

T'as pas tort … par Esus que les temps a venir soient saignant !

C'est ca … par Esus …

Et nos pochetrons de guerrier de finir la soirée en picolant de plus bel ...
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Namaycush
Clop, clop, clop…


Quelques jours auparavant, la petite armée s’était reformée.

Quelques jours auparavant, courrier arriva.

Ainsi le Gascon se rendit en état-major de conduite, y fit des excuses sincères par rapport à certaines de ses accusations, ne regretta point d’autres, et devant les poussées ennemies en terre de Touraine, s’étonna de l’incompétence des autorités royales militaires, censées gérer ce conflit devenu merdier incommensurable, sans manquer de faire valoir sa stratégie de défense.

Ainsi le paria de la royauté, celui que l’on appelle quand plus rien ne va, prit la route de Tours, battant oriflammes et pavillon tourangeau au plus haut, serein malgré les dangers des routes encombrées d’armées. A un poil de cul près, il s’en est fallu que le Carmin et les siens se fassent dégommer.



Clop, clop, clop…


En Tours sans entourloupe, encore une fois à un poil de fesses près, il pénétra en enceinte sans encombre, invité attendu qu’il était.

Juste à temps pour constater impuissant de visu le massacre des siens arrivés en lance à sa suite, hormis quelques-unes prise de malice soudaine à intégrer les armées ennemies afin de se faire escorter à bon port.


Clop, clop, clop…


En cette veillée funèbre, tout était à savoir qui serait le défunt, Senctus affichait, Fingolfin déclamait, au plus près de son devoir de meneur d’hommes tandis que Namay rassemblait, constatait et rassemblait, et Tocsin sonnait…. Un glas …

Jours d’automne rejoignaient prestement un crépuscule incertain et les torchères ne tardèrent pas à s’illuminer sur les remparts.

Dès l’Aube, inéluctablement affrontement se réaliserait…

Haut de rempart lui permettait d’examiner la plaine sous les murs, de constater la marée d’hommes battant pour le moins sept pavillons hostiles devant deux féodaux. Il ne manqua pas celui de Garzim, vieil ami, façon de parler, auquel il devait un bras, ennemi estimé par son intelligence. Il s’étonna d’en arriver à ce point pour une question de couronne, en fait.

Haillon en torse, pantalons droits, bottes cirées, il revêtit, sourcils froncés, vareuse d’officier.
Pensées et gestes s’entremêlaient en l’âme comme l’esprit. A mesure qu’il la boutonnait, il égrenait en tête les mots de Llyr…* Tu as une grande gueule, mais tu es une des rare personne qui a plus que mon respect mon amitié.
Si pour certains des excuses étaient nécessaire, tu viens de porter la preuve que tu savais aussi faire fi des tensions.
Je suis honoré de combattre à tes cotés, honoré aussi de savoir que je vais tombé aux cotés d'amis aussi.*

Ceci valait pour lui tout l’or que le monde eût pu contenir, et tous les titres que d’autres auraient.

Stoïque, il boutonna la vareuse de cuir brun, souple par l’entretien, jusqu’au dernier bouton. Boucla le ceinturon à double crantage au plus près, portant dague et épée sur la gauche et le mit à l’heure.
L’image d’Alcyone s’imprima, il vit comme revit ses sourires, ses taquineries, en pensées, s’essuya les yeux, puis pensa à l’Auxerre dont il portait les armes.

Le combat qui se préparait relevait de l’infanterie, et l’infanterie, il connaissait.

Plus bas, dès que la porte principale cèderait, les archers lâcheraient leur salve de flèches, tandis que deux sections formées en hérisson brandiraient leurs pieux afin d’arrêter toute charge de cavalerie. Et derrière seraient les sections d’infanterie réunies en tortue.

Ce cas de figure s’était présenté en Genève, seulement là-bas, les troupes étaient remplies de militaires aguerris. Ici… hormis la lance des Ordres, les Memento survivant, les armées se remplissaient de paysans et d’autochtones.

Ebrouement de tête à la descente du rempart, tournée de l’écu à l’envers, prendre son rang, à la tête des siens…


Compagnie, à moi !

Et mèche de travers subir ou attendre le choc qui rendra les hommes comme les bêtes fébriles et les hommes pire que les bêtes….
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Llyr


Sous les murailles de Tours s'agglutinait la vermine la plus affame du Royaume. De celle avide de pouvoir, sanguinaire et sans aucun moralité.

Les ordres avait été passés, et c'est donc dans son armure lattée que le Duc de Touraine fit son apparition sur les remparts de la Ville pour galvaniser les troupes et la population de Touraine pour cette Nuit en Enfer.

Sous son bras un heaume au masque d'un rouge sang donnant le faciès d'un Monstre ou d'un démon donnait le ton de la soirée et de la Nuit.

De sa voix de stentor, le Cygne, ce géant par la taille, fit son appel avant l'arrivée des gredins et autres marauds.

Ce soir les félons et leurs infâmes laquais sous sous les murailles de Tours.

Ce soir nous les arrêterons ! C'est ici que nous combattrons ! C'est ici qu'ils mourront ! Rappelez-vous ce jour, soldats, Turons, sujets de Touraine, alliés à nos côtés car il vous appartient à jamais...

Pas de retraite. Pas de capitulation. C'est notre devoir, notre volonté, celle de la Touraine de vivre pleinement dans nos droits et légitimités. Et par notre envie, notre courage, nous resterons debout, nous combattrons et nous mourrons.

Vous devez vous battre non pas pour la gloire, mais pour l'existence, pour ce que vous préférez à l'existence, à la liberté. Ce jour consolidera ou détruira ce que pourquoi nous nous sommes battus depuis des mois tel que notre temps n'en a pas vu de plus vaste.

Au point où nous en sommes, il n'y a pas même un endroit où fuir si l'on nous chasse. Cette guerre a tout épuisé derrière nous : les villes n'ont plus d'habitants, les campagnes plus d'agriculteurs, mais nous, tourangeaux, avons la volonté et l'espoir d'un monde meilleur, d'un royaume uni et fédéré. Nous nous sommes battus pour cela, ces prochains jours nous donnerons l'occasion de le prouver une fois encore.

Et tous sauront que les tourangeaux et leurs alliés ont donné jusqu'à leur dernier souffle pour le défendre. Si je dois tomber, je tomberai sans honte du devoir accompli, avec le plus grand respect pour tous les tourangeaux et nos alliés qui ont combattu à nos côtés. Cela fut un honneur que de servir la Touraine et d’avoir des sujets comme vous.

Tout le reste dépend de vous : ayez seulement l'audace de vaincre. Nous aurons gagné la guerre si nous gagnons ce combat car, pour eux non plus, pas d'endroit où fuir : ils sont enfermés ici par l'obstacle de la Vienne, du Cher de de la Loire, là par celui des Armées coalisés qui les poussent derrière.

Naguère nous portions l'offensive chez les berrichons, les angevins et les poitevins; aujourd'hui nous avons à la repousser, dans nos foyers: déconcertantes alternatives de la fortune instable.

Tourangeaux, alliés de la Touraine, préparez votre déjeuner et mangez bien, embrassez vos amis et les gens qui vous sont chers... Car ce soir nous dînons en Enfer !


Et voila que les armées se mettent en branle, les cors sonnent, les tambours battent.

Les combats s’enchaînent des coups sont portées, d'autres reçus.
La Guerre c'est ça, la guerre c'est sale, des gens meurent dedans.

Les Jumelles entament leurs chants funestes, tranchants, pointant, percutants.

Du Sang sur moi, s'égoutte
Chaud et savoureux, je le goûte

Parfaite dans les moindres détails
Je fais grand profit dans la bataille

Je suis fer (fière) et acier
Celui dont le bourreau se sied

Je suis le Feu qui couve
Prête à bondir comme la louve

Je suis l'Eau de la Forge Sacrée
Qui dans son corps est restée

Je suis la Terre dont on tire l'acier
Dans lequel je suis trempé

Enfin, je suis l'Air que je fend
Alors que mon corps lui pourfend

Mais il me manque une âme
Celle qui pour tout ce sang se damne

Quand dans le sang que je goutte
J'avoue ressentir quelques doutes

Je tue mon Frère, ma Sœur
Tous ceux qui auraient pu faire mon bonheur

Et pourtant j'y prend goût
Honte sur moi je le sais dans votre dégoût

Mais cela est ma Destinée
De par mon existence de voir les sangs mêlés

Mais votre Jugement est fait
Voyez maintenant plutôt les faits :

Lorsque je sors de mon domaine
Lorsque l'on m'envoie pourfendre la Haine

Écoutez mon cri de guerre,
Ce chant libérateur de naguère

Voyez comme je me meus
Avec une agilité qui émeut

Sentez ce goût acre
Le sang, cette odeur douceâtre de sacre

Goûtez mes parfums d'acier
Quand je pénètre dans vos chairs enfiévrés

C'est par le Touché que tout fini
Que je goûte votre Sang d'un dernier souffle de Vie...

Au petit matin, tel dans les contes populaires, la Horde se retire pansant ses plaies.

De notre cotés aussi il y a eu des victimes de la folie de ces gens qui pensent que pour vivre en Paix il faut impérativement se mettre hors les Lois qui cadrent notre société. Son Commissaire aux Commerces faisait parti de cela. Non de la horde mais une des victimes de la Horde sanguinaire des félons. il avait donné sa vie pour protéger son Duc. Et pour le coup il venait de donner la plus belle preuve au Royaume et à tout ceux qui médisaient que chaque tourangeau, quelque soit sa façon de penser se tenait derrière son Duc, derrière la Touraine pour les protéger.

Le sang a été versé, mais Tours à tenu, demain sera un autre jour, mais aujourd'hui c'est une victoire : Tours Tient !

S'il y a une chose avec laquelle le Duc de Touraine est d'accord avec les Bretons , une seule chose c'est : plutôt mourir que la souillure !

Songs of souls, life in the Hells,
Pure or fouls, under the ringing bells.
I like this music of cry and scream
When an angel passes across this stream.

Aujourd'hui, je t'ai vue, toute de noire vêtue.
Tu m'a sourie emplie de graces et de félinité
Toi la Mort, Feulant de rage, tes yeux luisants de lubricité
Tout en gardant les voluptés de toutes vertus

Voices of Freedom, heart of fire
My lady fair of seldom, my love of desire,
Yours wishes are the beauty of a rainbow.
The colors blessing me : a sort of bright arrow

Aujourd'hui, je t'ai entendue, une mélodie d'été
un chant d'espoir et de pleine destinées
Toi la Vie, J'ai aimé le doux vent azuré de tes pensées
Une fontaine de jouvence que l'on ne peut qu'aimer

Once upon a time, in a celestial Heaven ...
Remember our souls, in every way of Eden ...
Destiny of Faith that's my question ?
Responsless or fateless, I felt with this notion

Aujourd'hui, j'ai senti ta réelle présence
Celle qui réchauffe et réjouit, pleine d'aisance.
Toi, ma lumière, ma vie et bien plus qu'un corps,
Touraine, Je veux être pour toi, beaucoup plus encore.

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Vidame
[De Loches à Tours, Haute voltige !]


Alors que l’astre lunaire chasse l’astre solaire, une simple couche, un œil qui s’entrouvre tandis que ses mains viennent lui masser le visage…tête dans le bocal comme une impression d’avoir trop dormi. Le corps du jeune voleur s’étire tandis que la main tâtonne à ses côtés pour toucher le vide et qu’une grimace naît sur son visage balafré, ce ne sera pas un réveil comme il les apprécie…m’enfin trop beurré il lui avait demandé de dégager….Alors la main rejoint son antre braies pour y détendre le tissus tandis qu’il s’étire de nouveau… Un soupire se fait entendre pour ensuite y faire rouler son corps sur le côté et de s’assoir avant de se lever… Qu’il se balance de l’eau au visage pour mieux chasser le rêve nocturne mainte fois tourné en boucle dans sa tête. Bourgogne, été 1457 … là il apprendra si jeune a voltiger entre les armées alors qu'il retrouvait simplement sa mère qui est tué quasiment devant lui, sur ordre a quelque lieux... Lumière de jeune garçon qui s’éteint a jamais et que la haine engendre la haine… Tout autours le vent fouette la poussière…Lui il galope vers son sort sans jamais regarder derrière… Est-ce qu'il cherche ou est-ce qu'il fuit, est-il sûr ou incertain… Est-ce qu'il tente de rattraper ou d'échapper à son destin… A quoi ressemble son avenir, une évidence ou un mystère… Il se fabrique un empire ? non… il est fait d'ombre et de lumière…Il en décrochera le surnom D'Ange Voltigeur. Réveil des troupes est fait pour que le campement soit comme prévu levé …

Bordel de justesse alors que les cinq armée annoncé a Chinon s’annoncent au loin en un nuage de poussière qui arrive sur Loches. Ricanement du jeune Salmo Salar qui ne durera peut être pas longtemps, notons. Trouver une auberge dans les murs de la capital et finalement se dire qu’un lupanar fera l’affaire. Passer un moment a boire avec les troupes. Assis dans le coin d’une taverne, les bottes posées sur une chaise à côté, le jeune voleur écoute distraitement avant que les autres s’intéresse a lui. Tremper son index dans le liquide ambré de son verre pour le suçoter. Le regard du jeune homme n’en fixe aucun sans pour autan les observer tour a tour et d’en étudier le comportement. Le ton monte alors qu’il ne se présente que de son prénom et fait monter d’un cran de ses apartés le dawa qui s’y trouve. Vidame répond en levant les mains de chaque côté…genre j’ai rien fait…encore…Manipulateur à ses heures…Puis de faire rencontre assez croustillante. Un nom a donné et puis quoi encore, laisser la demoiselle monter dans les tour et de s’en délecter, un nom de fait pas l’homme… Puis que finalement elle se présente et qu’il en fait de même pour ensuite s’apercevoir qu’elle peut se faire douce et de soupirer d’aise sur l’après midi qui s’annonce, chaque moment en son temps n’est ce pas !. Ce soir ce s’ra pas la même…


[ Tours et l’heure approche]


La nuit se fait sombre, les hommes sur les murailles observent les étendards adverses qui flottent devant la capitale. Le carmin s’avance pour prendre la tête de ses hommes, le jeun Salmo Salar toujours aussi discret reste adossé sur le mur de pierre non loin de la, cette nuit encore il sera juste derrière son oncle, ce qui lui arrache un ricanement tendis que les questions de ce jour raisonne encore a ses oreilles, mais de qui est’il ? Le fils !fils bâtard d’un bâtard Angevin et de la sœur cadette du Carmin. Quand le passé vous revient en pleine gueule ! Le Ponant ! La haine ce qui tiens un but, se qui maintiens et faire perdurer ses forces alors que les combats sont rude, que la boue et le sang recouvre vos vêtements que le froid vous saisie et que l’éclat des lames claque tellement prés.

Une jambe repliée, l’autre ancré au sol, une Dague tourne entre ses mains et l’éclat KSS qui jaillit et une pensées tellement forte pour sa jeune sœur Adye. Le visage s’incline, se relève affichant un visage balafré assez serein, des émeraudes éclatante fixe l’home d’âge mur alors qu’il sait déjà que tout va se jouer principalement en tactique et la position sera comme en Helvétie Donner un coup de reins, la main gauche est levé et avancer d’un pas parce que la devise familiale ancré dans les chairs ce devait d’être respecter, Ne reculer devant rien…


Présent A vitam eternam !

Va mon enfant du pouvoir des ombres rejoint les rangs…

Citation:
21-10-2011 04:03 : Vous avez été attaqué par l'armée "Venetario vel Nex!" dirigée par Garzimlebo, l'armée "Les Aigles de Thouars" dirigée par Nebuleuse., l'armée "*Myosotis*" dirigée par Cassius, l'armée "Berrichonnae Libertalia" dirigée par Kateline, l'armée "Nil volentibus Pictavensis arduum" dirigée par Baillant, et l'armée "La légion des Ombres" dirigée par Abbygael.

_________________

"Spernax Mortis, Sed Carpe Noctis." Ad vitam Aeternam
Lucterios
Nuit du 20 au 21

Hauts les étendards, forts les cœurs vaillants du Ponant et que le sang coule a flot …

Voilà tout ce petit monde, prêt a faire payer la facture aux oisillons, dévalant collines et arpentant prairies, armures scintillantes, lames et lances aux vents. Les officiers crachent leurs ordres tant bien que mal au milieu des cris de guerre, les arbalètes et les arcs se tendent, un premier jet, un premier corps qui tombe et le ruisseau de la vengeance qui ruisselle doucement vers la mère victoire, attendant avec impatience nombre d'affluents …

Le jeu de guerre est très simple en fait, il suffit dans un premier temps d'éviter tout projectile ou acier forgé désirant par pure méchanceté se loger en votre carcasse. Ensuite si l'occasion se présente, porter un coup bien placer, de quoi découper bidoche adverse et renouveler en permanence ces charmants pas de danse. Bien sur vous trouverez toujours un malotru, dépourvu de toute éducation pour tenter de mettre a mal votre chorégraphie, le monde est ainsi fait, les hommes ne respectent plus rien. L'art consiste bien sur, et c'est la qu'on différencie le guerrier du dilettante, un gros pecnot en générale, a recoller au plus vite a ce menuet enchanteur lancé en début de combat.

Notre soldat, fidèle a son habitude, maniait mouvement de hanche et d'épée, mais que l'art est difficile. L'adversaire, allez savoir pourquoi, n'était que peu enclin a recevoir sa dose fer sans résister un peu.

L'exercice prit tournure concrète quand un homme vint prestement a faire sa demande pour la danse suivante. Le soldat semblait jeune, mais lors de ce genre d'échange on ne s'arrête guère sur les détails. Pourtant, de détail il y en avait un de taille. Son arme …

Comment pouvait on envoyer un soldat se battre avec cette pauvre lame, un couteau. La bravoure avec laquelle l'individu prit l'échange le rappela vite a réalité, peu importe la lame, le courage parfois surpasse l'acier et le gus n'en manquait pas. Un bras de fer s'entama, a un moment il crut décerner en son regard de l'etonnement, comme une question, mais ce n'était ni le lieu ni l'endroit pour la conversation, pousser plus fort et profiter de ce maigre avantage. Le mouvement de son épée fit le reste et alla déchirer les chairs. L'autre tenta une dernière manœuvre mais la scène était jouée.

Le mouvement soudain de l'armée l'éloigna aussitôt de sa victime l'empêchant de l'achever. Peut être une bonne chose ...

Une brèche se profila et un groupe s'engouffra suivi par de notre soldat profitant immédiatement de l'avantage, prestement il sauta un tas de bois trainant par la, sont pas soigneux ces Tourterelles, contourna une charrette pensant surprendre future victime quand une douleur vint le clouer sur place. Chercher a reprendre sa respiration jetant regard rapide de gauche a droite, voulant débusquer la coupable de telle perfidie. Personne …


Qu'est ce que cette sorcellerie !!!

Deuxième coup … le soldat pose genoux a terre pour se retrouver nez a nez avec … un nain …

C'est quoi ce grumeau ?



Citation:
21-10-2011 04:03 : Vous avez frappé Bartholome. Vous l'avez sérieusement blessé.


Citation:
21-10-2011 04:03 : Lilly_de_brithilde vous a frappé Vous avez été secoué, mais vous n'êtes pas blessé.

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Bartholome
Debout sur les remparts, j'observais l'horizon orangé de cette fin d'après-midi. Ce soir, cependant, je ne m'inquiétais pas de savoir si le Soleil réapparaîtrait le lendemain. J'avais bien d'autres choses en tête. Serais-je encore là, moi, le lendemain ?

Toujours fidèle à la Couronne, je ne l'étais à la Touraine que depuis quelques jours. Et, déjà, je me préparais à lui donner ma vie. Je n'avais jamais fait les choses à moitié. Mais pour la première fois, cela pourrait m'être fatal. Je m'imaginais ce que serait le monde après la mort. Serais-je la gloire de ma famille ? Ma mère, après avoir grimpé sur un sapin, s'était rappelée son vertige et n'avais jamais osé redescendre, jusqu'à mourir de faim. Mon père a trébuché sur un cul-de-jatte sur le port de Lyon et est tombé à l'eau. Il ne savait pas nager. Autant dire que mourir au combat face à l'envahisseur ponantais, ça avait de la gueule.

Je regardais l'horizon, oui. Parce q'ils étaient là. Les félons, les ennemis sanguinaires prêts à mettre la ville à sac, à égorger femmes et enfants pour servir les lubies vengeresses de dirigeants malveillants. Ils étaient là, et bientôt viendraient à l'assaut de la ville. Il faudrait alors les repousser. Les tuer, les trancher, les faire tomber du haut des murs ... Bien que maîtrisant les armes, je n'avais jamais tué personne. Mais je m'y étais préparé.

Une habitante vint me porter une lettre venant des hautes sphères. D'un dénommé Senctus. J'appelais à moi les membres de ma patrouille, et nous la lûmes rapidement.

Quand tous eurent lu, nous nous regardâmes un instant. Certains crièrent "Pour la Reyne !" ou "Pour la Touraine" ou encore "Vive notre Duc !". Les autres, dont je faisais partie, ne dirent rien. Nous étions plus réservés, car nous avions peur. Peur de ce qu'il se passerait lorsque les armées félonnes se rueraient sur nous. Peur de mourir, oui ... Mais surtout, peur de ne pas être à la hauteur.

Chacun regagna sa place, et nous restâmes, sans un mot, fixant le lointain, jusqu'au discours, galvanisant, de notre Duc. Le rituel se répéta, avec, cette fois-ci, davantage de saluts au régnant.

Lorsque je vis une masse s'avancer vers nos murs, je ne compris pas immédiatement qu'il allait être temps d'en découdre. Ce fut le remue-ménage autour de moi qui me rappela à la réalité. Je me précipitai alors sur la position qui m'avait été attribuée, et je tirai mon épée de son fourreau. Ce fut avec un mélange d'étonnement et de déception que je me rendis compte qu'il ne s'agissait que du couteau dont je me servais pour abattre mes cochons, mon épée ayant été vendue quelques jours auparavant, quand un assaut sur Tours n'était encore un fantasme des bretons, pour m'acheter un champ. Tant pis. Ca ferait l'affaire.

Les ennemis s'approchaient à grand pas. Lorsqu'ils furent au contact, je criai, pour me donner du courage. J'assénai un coup à une ombre qui se trouvait devant moi. Ma lame en frappa une autre, plus longue. Et les deux armes restaient en contact. Je poussai, pour désarmer l'adversaire, et il poussait, pour me désarmer. Je levai les yeux vers lui. Un rustre à longs cheveux qui portait les armes poitevines. Une partie de son visage était brûlé et couvert de cicatrices. Et je fis une erreur.

Je me demandai comment cet homme était arrivé là, devant moi. Quelle était son histoire ? Comment avait-il eu ces cicatrices ? Une femme, des enfants peut-être, l'attendaient-ils à la maison ? Avait-il, comme moi, avant la bataille, bu un verre de rhum ?
Lui ne se posa pas les mêmes questions. Profitant de mon humanité et de ma déconcentration, il put presser plus fort que moi, et je lâchai mon couteau. Dans le prolongement de son geste, l'ennemi me toucha à la jambe droite. Je m'écroulai alors, en poussant un hurlement de douleur.

Saisissant mon couteau qui se trouvait à mes côtés, j'entrepris de me lever pour aller égorger ce raclure qui m'avait blessé. Lorsque je dus m'appuyer sur ma jambe blessée, je m'écroulai à nouveau, dans un accès de douleur décuplé. Lorsque j'eus fini de crier, je m'évanouis.


Citation:
21-10-2011 04:03 : Lucterios vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.
Matalena
[Nuit du 22 Octobre 1459]

Et malgré les semaines de combats, les nuits passées sans dormir, les soirées de beuverie à tenter d'oublier les expressions de ceux qui tombèrent sous les coups, amis comme ennemis mêlés par une même souffrance... Il est de ces moments où, au creux du ventre, l'on sent que les choses n'iront pas si bien. Chaque heure qui passe pour qui s'en va-t-en guerre demeure imprégnée du sentiment de sa propre finitude, d'une rencontre avec Deos dont la proximité certaine se précise à chaque battement d'un cœur vigoureusement irrigué par l'attente.
Engagés, ils l'étaient. Investis de convictions profondes qui ne faiblissaient pas, même soumises aux frictions des erreurs commises et des hésitations. Fiers, ils l'étaient : légitimés par leurs performances guerrières, donc chaque combattant acquiert la preuve de son utilité, l'aguerrissement par les faits. Fiers également d'être encore debout, alors qu'autour d'eux se créaient les manques de compagnons inconnus qui devenaient, avec le naturel de la peur, des frères de sang.

Ce soir là, dans ces silences emplis de sens qui, par un accord tacite, s'accordaient à leurs caractères, deux compagnons s'étaient sourit, se promettant de ne pas mourir une fois encore, et de se battre côte à côte. L'un s'était engagé à veiller sur l'autre, commandé par une éminence grise dont l'amitié bienveillante ne faiblissait pas malgré l'éloignement. Et l'officialité de cette demande masquait plaisamment ces liens incertains qui se devinaient entre les lignes, trop délicats encore pour qu'on les puisse nommer, faisant d'un ordre extérieur un engagement intérieur mutuel.

C'est au plein de la nuit, alors qu'un astre lunaire blafard détournait son regard des nuisibles actions humaines, que les armées s'étaient jetées dans la mêlée, fracassées sur les remparts de Tours. Perdus dans la tourmente, les gorges masculine et féminine s'étaient accordées dans un même hurlement, une rage où s'exorcisaient tous les démons de l'âme, transformant craintes et doutes en furie destructrice. En première ligne, ils reçurent la charge de plein fouet, vacarme d'acier froissé où pleuvaient déjà les premières gerbes carmines. Les mains chaudes et poisseuse se serraient sur les gardes des épées, les visages déformés se paraient de giclures, et les jambes chancelantes se redressaient pour engager les représailles. Un chaos absolu, où l'on lève la lame sans trop savoir si l'on risque d'y transpercer allié ou adversaire.
Au cœur du cataclysme, ils avaient tenu bon, s'observant sans se voir, protégeant côté et arrières avec l'aisance déconcertante de vieilles connaissances qu'ils n'étaient pas. Les torches jetées au bas des tours, comme autant de lueurs de mort perdues dans la tourmente, accrochaient des yeux fous, des gestes violents, des courses insensées. Elle s'était placée sur le biais de son œil manquant, palliant ce manque de visibilité par sa mince présence. Un grognement sourd retint son attention. Face à plusieurs glaives hostiles, le borgne fauchait comme un dément, chaque attaque portée décidant de son destin. Elle distingua une silhouette jetée au sol, les mains crispées sur un ventre qui menaçait de rendre ses entrailles sur une terre spongieuse de sucs. Puis le roulement d'une cavalcade. Faisant volte face, sa chevelure collée à ses joues par la sueur de l'effort, la jeune femme entrevit la course d'une tâche blanche. L'éclair de deux yeux bleus face à ses prunelles noires, puis le froid du métal qui lui transperçait l'épaule, se retirant aussitôt avant de disparaitre.
Elle s'écroula sans un bruit.
Sur un dernier regard.
Souriant à l'idée que chaque cicatrice supplémentaire n'était qu'un pas vers la crédibilité, pour peu qu'on y survivre.

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