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[RP] Roulotte et compagnie, une Vieille et son apprentie

--Wang
[Sur un navire, du haut du grand mat]

Wang dict le Chinois faisait partie de l’équipage du capitaine. Comment il en était arrivé là, à pirater dans les mers froides plutôt que celles chaudes bordant son pays, cela restait un mystère pour tous. Avec son bouc, ses longues et fines moustaches, ses yeux bridés et son air des mauvais jours, qu’il aimait arborer en toute circonstances, personne n’avait osé le lui demander. Wang était à part dans l’équipage, il était celui qui causait le moins, mais lorsqu’il avait quelque chose à dire il le disait et point.

Il était resté pour garder le navire avec d’autres, tandis que les autres allaient à terre dépenser leur butin, profiter des joies et charmes terrestres. A terre, il ne passait pas inaperçu, il y descendait le moins possible, de temps à autre une fille ou deux, parce qu’un homme bien que chinois reste toujours un homme et qu’il est des besoins qui doivent être assouvis mais mis à part ça, c’est ici sur le navire qu’il était dans son élément. Du haut de son mat, il avait vu le vieux corbeau arriver pour délivrer un message, puis entendu le cri de La Capitaine, la cavalcade de Flan pour voir ce qui se passait, puis le petiot rentrer voir sa mère ? son capitaine ? Sur le navire, elle était Capitaine, avec le petiot, mais dans sa cabine là, Capitaine ou Mère ? Bah peut lui importait, il n’était pas concerné. Il n’avait pas bougé d’ou il était, pas de danger, il l’aurait vu arrivé, une nouvelle surement surprenante qu’elle avait du avoir. Il attendrait bercer sur son mat, guettant ce qui pouvait poindre le nez à l’horizon qui représenterait un danger pour eux tous, telle était sa tache pour le moment.
Rodan
Belle enfant tu me perdras ... ou pas.

Un léger frémissement au moment où la petite main se glissa dans la sienne. Il n'avait plus prononcé un mot depuis qu'elle s'était confiée à lui.

A chacun sa croix comme diraient certains, mais celle de cette jeune fille était bien plus lourde que les autres. Ils finirent rapidement de récolter. Il comprenait pourquoi elle restait, elle comprenait pourquoi il partirait. Il avait envie de rester un ou deux jours de plus que prévu pour lui apporter un peu de légèreté dans sa vie ... Tout dépendrait de ce que la blonde lui apprendrait si elle venait.

Les paniers déposés dans la réserve il admira son sourire. Il l'écouta lui parler de sa tête et rit. Elle avait raison. Chacun sa vie.


Autant profiter du temps libre qu'il te reste ma belle ! Il s'arrêta, prit ses mains dans les siennes et plongea son regard dans le sien.

Je peux rester un ou deux jours de plus si tu veux ... pour toi. Ma quête peut attendre un peu, je me sens bien avec toi. Je ferais selon ce que tu veux. Oublie mes recherches et dis moi ce que toi tu as envie.

Il lui sourit, suspendu à ses lèvres, à sa décision. Juste quelques jours de pause dans leurs tourmentes respectives ... pourquoi pas après tout.
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Sean_alsender
Tout se bousculait un peu dans sa tête : ses oncles dont sa mère lui avait parler, oui il s'en souvenait mais il pensait aussi qu'ils étaient morts, il comprenait maintenant pourquoi sa mère avait hurlé ainsi de surprise.

'man Capitaine, j'aurais aimé que tu viennes aussi avec moi quand Bran reviendra, enfin si tu le peux.

Revoir son père et Caline, était une excellente nouvelle pour lui, mais se séparer de sa mère, c'était un peu plus compliqué pour lui. Pourtant de l'extérieur on aurait pu croire le contraire, Sean avait un caractère bien trempé et il avait le don pour faire exploser sa mère.
Mais il restait un enfant et lorsqu'il était malade où qu'il s'était blessé, il savait qu'elle était là pour le consoler, surtout quand le doc arrivait avec ses outils comme ce jour où lors d'un abordage, un éclat de bois d'une vingtaine de centimètres du bastingage était venu se ficher dans sa cuisse.

Les deux marins qui étaient à ses cotés comme d'habitude n'avait pas vu venir cet accident et restaient pétrifiés, c'est Flannagan qui le ramena sur le bateau, auprès du Doc, avant de repartir au combat. Seul devant le doc, les larmes qu'il avait réussi à retenir s'échappèrent en un flot que rien ne semblait pouvoir stopper. Les braies de Sean rougissaient à vu d'oeil et le doc entreprit de les découper autour du morceau de bois.

Allons ce n'est pas grave, tu verras mon garçon tout va bien se passer.

Et puis le doc s'était retourné vers sa malette et en avait ressorti un pince et une lame aiguisée, les yeux de Sean s'écarquillaient d'effroi lorsqu'enfin la porte s'ouvrit et qu'Enored entra. Interrogeant d'un regard et d'un coup de tête le doc sur l'état de son fils. Un "rien de grave, mais faut lui retirer ça vite fait" fut la seule réponse du doc. Enored vint s'assoir au coté de son fils et le maintint contre elle, lien ferme et tendre qui l'aida à supporter tout ce que le doc entreprit de lui faire. Le fait qu'elle garde son sang froid lui permit de garder le sien et de le rassurer. Ce lien ferme de sa mère envers lui il en avait besoin, comment pourrait-il s'en passer ?
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Le courage est le juste milieu entre la peur et l'audace.
--Enored.ocaellaigh
L'Irlandaise secoua la tête, il faudra bien qu'un jour son fils se détache de ses braies ... mais elle devait se l'avouer le laisser partir ainsi n'était pas des plus agréables. Et surtout elle voulait éclaircir cette histoire.

Au départ je pensais te faire escorter jusque chez Caline. Mais je veux savoir ce qu'il en est de ce Rodan. Je lui demanderais des explications dans sa lettre. Ensuite ... je pense que je te laisserais là bas jusqu'au printemps.

Tu seras sans doute mieux avec eux qu'ici ... à t'ennuyer. A toi de voir si tu veux revenir au printemps.


L'Irlandaise se pencha sur le parchemin vierge qui se trouvait près d'elle.

As tu quelque chose de particulier à dire à Caline ?

Elle releva le nez vers Sean.

Pour l'instant je n'ai pas envoyé de lettre à ton père. A toi de voir si tu veux lui écrire mais ... je ne sais où il est en ce moment.
Caline
Silence.

Pas un mot, pas un bruit excepté celui de la nature en hiver, du soleil se levant sur le royaume, rien d’autre que cela et les azurs de la blonde fixés sur Aglae qui s’en retourne à la roulotte pour revenir l’instant suivant lui servir une tasse de tisane dont elle se saisi machinalement.

Silence et réflexion.

La tasse fumante à la main, assise sur un billot de bois, les azurs fixés sur le feu, la bretonne réfléchi aux paroles que vient de prononcer Aglae, et ses pensées se bousculent…a-t-elle vraiment l’impression de le trahir si elle aime à nouveau ?...pourtant elle lui a promis…elle a essayé….oui mais peut être pas véritablement…trahison…elle l’avait aimé avec tant de force, cœur, corps et âme, et il l’avait aimé avec tant de douceur et d’amour –une larme versée – ils avaient eu si peu de temps pour s’aimer…- nouvelle larme- souffrance horrible…aimer …souffrir….oui elle avait peur d’oser aimer….Aglae a raison….peur d’aimer….mais peur d’aimer car peur de souffrir à nouveau …de connaître une souffrance aussi atroce que de se sentir responsable de la mort de l’être aimé…même l’éloignement d’Enored, de Sean était une souffrance…pas une perte définitive mais presque….vous aimez sans conditions, vous donnez …et au final la souffrance, elle ne voulait plus souffrir…erreur elle souffrait déjà de ne pas aimer, de ne pas s’être laisser à aimer véritablement depuis sa mort, depuis la Provence…dilemme cruel en la bretonne…et jusqu’à présent, la balance penchait largement pour la version : ne pas aimer pour ne pas souffrir. Et là en quelques mots bien placé, comme à l’accoutumé, Aglae venait sinon de faire pencher la balance dans l’autre sens, de rétablit l’équilibre.

Silence brisé

Ses azurs se détournèrent du feu, la tasse dans sa main lui semblait moins chaude, une gorgée de liquide lui confirma qu’il était temps de le boire avant qu’il ne devienne froid, ce qu’elle fit .

Aglae…- un léger souffle brisant le silence j’ai rendez-vous ce soir avec lui…- ce n’est qu’en le disant qu’elle venait de prendre la décision finale d’y alleret je ne sais pas pour combien de temps j’en aurais. Que dirais tu de dormir dans une vrai chambre ce soir ? Il doit bien y avoir en ville, une taverne pour accueillir la roulotte dans sa cour.

Elle serait plus rassurée aussi, Lukwo avait beau être un garde du corps hors pairs, pour ce soir, elle ne voulait pas voir Aglae seule l’attendre dans cette clairière…un quelque chose lui disait qu'il fallait lever le camp.
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Sean_alsender
D'accord 'man capitaine ! Heu à Caline, oh ben j'en aurais des choses à lui raconter, mais Bran peut pas porter un livre !

Il se mit à rire puis tenta vite de reprendre son sérieux.

Ben tu peux lui dire que je suis bien content d'aller la voir et que je resterai avec elle jusqu'au printemps. Et si elle a des nouvelles de papa, et si je le verrai bientôt. Voilà je pense que c'est tout, je lui raconterai plein de choses quand je la verrai.

Je peux aller préparer mes affaires de voyage et qui partira avec nous ?


Tel un enfant qu'il était, le gout de l'aventure prenait le dessus sur l'inquiétude d'un voyage.
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Le courage est le juste milieu entre la peur et l'audace.
--Ethelbruge
Quand la jouvencelle tombe en amour pour un pirate

Quand il me regarde ainsi, qu’il plonge ses yeux couleurs des prairies vertes je ne résiste pas, je me sens fondre…il peut rester un ou deux jours…pour moi, il ferrait ça ? J’en suis étonnée, cela ne devait être pour lui que l’histoire d’une nuit, il m’avait prévenu…je ne peu m’empêcher de lui demander une confirmation, j’ai du mal entendre, prendre mes rêves pour la réalité, encore que ce serait un rêve, il m’aurait dit qu’il restait définitivement.

Tu resterais plus longtemps ? Vraiment ?

Etonnée mais heureuse, un vrai bonheur, j’en sauterais presque de joie, je …mon cœur s’emballe, mon cœur dérape, cogne à toute allure pour cet homme que je connais à peine, cette sensation…c’est presque trop pour moi, trop d’un coup…je lui souris, j’ai l’impression que je pourrais presque ne pas m’arrêter.

Ce que j’aimerais là maintenant...tu…

Je rougis, je ne sais pas moi-même vraiment là ce que j’aimerais, ce qui me ferrais plaisir, mais mon corps lui semble le savoir alors que je me serre contre lui, enserre sa taille de mes bras et pose ma joue sur son torse…juste là, ses bras m’enserrant comme un cocon protecteur, la chaleur de son corps, son cœur que j’entends battre à mon oreille, doux bruit me berçant …et l’espace d’un instant cette prière adressée…Ô temps, suspends ton vol, et vous, heures propices, suspendez votre cours, laissez-moi savourer les rapides délices, du plus beaux de mes jours…moi je demande en vain quelques moments encore, mais le temps m’échappe et fuit, bientôt il me faudra retourner à mes ingrates taches, encore un peu suspendez votre cours...*

Mais voilà, un bruit de pas, un bruit de chaise dissipe la magie de l’instant, je relève la tête plonge mon regard dans le sien…

Il ne vaudrait mieux pas rester là…mon père…

*inspiré de Lamartine
Rodan
Maudit paternel !

Il était bien, là avec la petite tout contre lui. Son trouble, il l'avait bien remarqué et s'en voulait ... pauvre môme ... elle aurait le coeur brisé à son départ parce qu'il devra partir un jour c'est certain ... mais pour l'instant il a besoin d'une pause dans ses bras, là maintenant tout de suite.

Lui attrapant la main, il l'entraina dans les escaliers, poussa la porte de sa chambre et la referma derrière eux.


Nous serons bien plus tranquilles ici. Et oui, je te le répète, je peux bien rester deux jours de plus. D'abord, parce que je suis fatigué de marcher, de changer de ville chaque jour, ensuite ... j'ai besoin d'une pause dans ma quête insensée.

Etait-ce parce qu'il s'approchait du but, que parce que d'ici une heure ou deux il en saurait peut-être plus qu'il trouvait cette quête absurde ... ou tout simplement parce que depuis toutes ces années qu'il courait après un fantôme, que parce que avec la présence de cette môme il a fini par comprendre que peut-être il perdait son temps...

Allons, ma douce, profitons de cet instant ... de chaque instant que nous pouvons passer ensembles, je suis certain que cela nous donnera la force de continuer ensuite. Qu'en penses tu ?

Une autre fille, un autre instant, il n'aurait pas posé la question. Il aurait laissé son envie prendre le dessus, aurait jouit du corps offert de tout son saoul avant de la laisser à son sort. Ailleurs oui ... mais pas ici. La demoiselle l'avait touché ...
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--Enored.ocaellaigh
L'Irlandaise observa son fils. Ces mois de piraterie l'avaient ... transformé. Derrière la façade d'homme surgissait encore de temps en temps l'enfant, comme à cet instant précis.

Flannagan et Wang t'accompagneront. Je sais que ce dernier n'aime pas être à terre, mais ... je sais qu'avec lui tu seras en sécurité. Je t'accompagnerais au moins jusqu'à ce qu'on trouve Caline, mais il faut que tu saches une chose fils. Je ne peux rester trop longtemps loin de notre navire. Même si j'ai confiance en ceux qui sont là ... ils restent des pirates. Je reviendrais donc rapidement. A présent tu peux disposer il est temps que j'écrive cette lettre. En partant dis à Wang de passer me voir.

Et ce n'était pas son fort les courriers à l'Irlandaise. Sans plus accorder un regard à Sean elle trempa la plume dans l'encre et se pencha sur le parchemin vierge



Anwenn,

Je suis contente d'avoir de tes nouvelles, de te savoir en bonne santé et sur les routes.

Ton neveu t'embrasse et te fait savoir qu'il sera bientôt à tes côtés. Il passera l'hiver avec toi et devrait me rejoindre au printemps. Deux de mes hommes l'accompagneront et moi peut être aussi. Il me faut pour cela savoir où tu es.

As tu des nouvelles de son père ? Il aimerait le voir lui aussi. Peut-tu l'accompagner jusque chez lui ?

Que tu évoques Rodan ... m'a semblé ... improbable, impossible, douloureux ... Au début j'ai songé à une mauvaise blague, ensuite, je me suis rappelée que ... même si je t'ai parlé de mes frères, je ne t'ai jamais donné leurs noms.

Rodan et moi sommes nés le même jour à deux ans d'écart. En grandissant les autres frangins nous avaient surnommés les jumeaux ... nous nous ressemblions beaucoup et étions inséparables. Seulement ... Il a été égorgé ... il était mort quand je suis partie ... enfin je crois je n'ai pas eu le courage de m'approcher. Je t'avoue que ... ta question m'a secouée. Pourquoi cette question ? Aurais-tu croisé quelqu'un qui se nomme ainsi ? Est-il à tes côtés ? Si oui ... peut-être que ... j'accompagnerais Sean afin de voir qui il est.

Répond moi vite.

Enored.


Sur la signature ... des gouttes ... des tâches ... des larmes s'écoulaient le long des joues de l'Irlandaise sans qu'elle s'en soit vraiment rendu compte. La douleur était là, le doute aussi ... son frère ... vivant ... Une quinte de toux la secoua, elle plaça rapidement un mouchoir devant sa bouche. Le tissus blanc de teinta de rouge.

La rouquine soupira. La mauvaise toux qu'elle avait attrapé quelques jours plus tôt ne la quittait pas et s'empirait malgré les bons soins du doc. C'était aussi pour cette raison qu'ils avaient accosté pour l'hiver. Si Rodan était en vie ... s'il était auprès de Caline ... elle leur confierait son fils.

Alors qu'elle roulait et scellait son parchemin, l'Irlandaise se demanda si elle passerait l'hiver. Un doute douloureux lui noua les entrailles ... il était possible qu'au printemps son fils n'ait plus de mère ... autant l'accompagner dans son voyage ...

Un instant plus tard, Bran s'envolait à nouveau vers l'Est ... en direction d'une blonde bretonne ...
--La.vieille.aglae
- Nous ferons comme tu le souhaite.

Ce fut la réponse de la vieille. Elle ne voulait pas inquiéter inutilement son apprentie. Et puis, il fallait l'avouer, le froid lui devenait insupportable.

- Je préviendrais Lukwos dans la journée, de toute manière, il est assez grand pour se débrouiller tout seul, c'est un animal sauvage ...

Plus pour se convaincre elle même ces dernières paroles ... c'était ainsi, elle s'était attachée à l'animal la vieille. Revenir au sujet qui leur importait à toutes les deux.

- Il est important que tu y ailles mon enfant, je ne veux pas que tu sois inquiète pour moi à ce moment là. Tu dois te concentrer sur toi et sur lui et ne pas t'en faire pour ta vieille compagne de voyage.

La vieille sourit et vida une nouvelle tasse de tisane épicée. Mais rien n'y faisait. La chaleur de la décoction ne réchauffait pas ses vieux os.

- Si nous nous mettions en quête de notre auberge ? J'ai vraiment froid mon enfant ... et je ne veux regretter définitivement notre voyage il faut que je fasse attention à mes vieux os ...
Caline
[Souffle un vent de vérité, un vent de prise de conscience…]

Un fin sourire éclaira le visage de la bretonne, la vie mettait sur son chemin des hommes et femmes aux caractère bien trempé, des personnalité hautes en couleurs, de ces rencontres naissaient sentiments, joies, tristesse, tout ce qui fait une vie, tout ce qui fait que l’on continue, que l’on avance et parfois que l’on doute, s’arrête pour l’espace d’un temps. A chaque fois, le Très Haut avait mis une de ces personnes sur son chemin pour l’empêcher de s’arrêter définitivement, pour la forcer à continuer sur son chemin de vie, et à ses cotés, elle en avait une dont le chemin de vie se rapprochait de plus en plus de Déos, inquiétude à cette pensée.

Aglae, tu ne pourras pas m’empêcher de m’inquiéter pour toi, je m’inquiète toujours pour ceux que j’aime… et je crois bien que je m’inquiète bien plus pour ceux que j’aime que pour moi-même. - Léger sourire de la blonde et main qui se lève pour l’empêcher d’objecter – ne me dit pas que j’ai tort, c’est ma nature, je suis ainsi...j’aime sans condition et sans retenue, j’aime au détriment de moi-même…c’est pour cela que je souffre autant lorsque ceux que j’aime me laisse, me repousse ou me sont enlevés par l’Ankou…c’est de là que vient cette peur en moi…mais je ne sais pas aimer différemment, est ce pour autant un tort ?

Un silence sur les mots prononcés, sur la question pour lequel elle ne voulait nulle réponse, sur les mots sortants d’un cœur bouleversé et les azurs de la blonde droit sur celle qui est presque comme une mère. Un silence, un sourire triste.

Allez vient, nous allons chercher cette auberge, j’ai bien remarqué que tu supportais de moins en moins le froid… le nombre d’épaisseurs de châles est un bon indicateur tu sais. – sourire malicieux - Nous irons désormais dans une auberge à chacune de nos haltes.

Et la bretonne pour ne pas poursuivre la conversation d’atteler le cheval à la roulotte, de seller son cheval , laissant à Aglaé le soin d’éteindre le feu, de mettre tout en ordre.

Quelques heures plus tard, l’auberge avait été trouvée, la roulotte et son contenu se trouvaient en sécurité. La bretonne avait laissé le soin à Aglaé de convaincre le tenancier de l’établissement de la laisser tenir commerce dans son auberge, tandis qu’elle s’était chargé de modifier leur annonce déposée sur le panneau d’affichage. Chose faite l’une et l’autre se trouvaient attablées près d’un bon feu de bois, bonheur pour les vieux os comme pour les jeunes.

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--Ethelbruge
Il m’entraine dans l’escalier, et avant même d’avoir pu dire ouf me voilà dans sa chambre, la porte fermée sur nous, ses yeux dans les miens alors qu’il me confirme qu’il reste encore un ou deux jours, qu’il a besoin d’une pause. Ce que j’en pense ? Ne vais je pas regretter tout cela lorsqu’il partira, ne vais je pas souffrir de le voir partir de voir s’envoler le rayon de bonheur qu’il me donne ? N’est-il déjà pas tout simplement trop tard pour moi ? Ne suis je pas déjà à la merci de ce pirate, mes sentiments accrochés à lui ? Je…aux diables les doutes, tans pis pour demain et après demain, j’aurais gouter un bout de paradis avec lui alors autant boire la coupe jusqu’à la lie.

Je pense que tu as raison…et puis je n’ai pas envie que tu partes tout de suite...

Je lui souris, je repense à cette merveilleuse nuit, un ou deux jours supplémentaires me donneront un ou deux nuits d’ivresse supplémentaires, il serait vraiment bêtes de ne pas en profiter. Je serre sa main toujours dans la mienne et me rapproche de lui, Déos qu’il est plus grand que moi, je suis obligé de lever la tête pour le regarder…j’aimerais qu’il m’embrasse mais avant je ne peu m’empêcher de rajouter une chose important à mes yeux :

Tu sais ta quête n’est pas insensée….elle est même magnifique…ta sœur a de la chance de t’avoir.

Oui magnifiquement, comment ne pas penser qu’elle l’est. Un frère cherchant sa petite sœur, encore et toujours à travers le royaume, qu’elle belle preuve d’amour, je ne peu pas trouver cette quête insensée, une quête remplie d’amour ne peut l’être, j’aurais aimé avoir un amour comme cela…je ne pouvais le laisser penser ça !
--Un_vieux_corbeau
Et vole zozio ...

Même pas une nuit de répit ... non rien du tout. Elle est vraiment sans coeur parfois. Et le corbeau de se demander pourquoi il reste fidèle à cette humaine. Peut-être parce qu'elle l'avait soigné alors qu'il était qu'un tout petit oisillon avec l'aile cassée alors que d'autres l'auraient achevé ? Oui peut-être.

Quoiqu'il en soit, il vole le zozio. Cette fois ce sera plus rapide de trouver la blonde il connait le chemin de la clairière. Avec un peu de chance il y serait le lendemain matin. Il avait mangé, s'était un peu reposé ...

Alors courageusement, avec ses ailes douloureuses de fatigues, il vole le zozio en direction de l'est. Un virage par-ci ... un courant ascendant par là ... il se laisse porter au maximum. Par chance il a trouvé un gentil petit vent qui le porte un moment. Alors il vole, vole, vole encore et croit apercevoir la clairière.

Oui, c'est bien elle ... c'est bien elle sauf qu'elle est vide ! Il ne s'est pas trompé pourtant. Non ... au milieu, un reste de feu et des carcasses de lapins. Il se pose, épuisé. Picore la chaire qu'il peut encore trouver. Cherche bien et trouve un ou deux grains de maïs qu'il avait oublié. C'est bien la bonne clairière mais ... elles sont parties.

Dépité, le vieux corbeau reprend de la hauteur pour se poser sur une branche. Il est fatigué d'avoir tant tiré sur ses ailes, alors, avant de reprendre ses recherches il a décidé de dormir un peu ...
--La.vieille.aglae
[Au campement ... ]


Sa jeune apprentie avait raison. Pourquoi se poser des questions inutilement, pourquoi tenter de résister, autant se mettre au chaud. Elles y seront mieux jusqu'à la venue de températures plus clémentes.

Alors la Vieille décida de verser le reste du contenu du chaudron sur le feu. Des décoctions, elles pourraient en faire d'autres. Une fois les affaires en ordres, elles se mirent en route vers les portes de la ville.


[Dans l'auberge ...]


Aglaé se réjouissait intérieurement alors qu'un aubergiste avait accepté de les accueillir certifiant que la roulotte et tout ce qu'elle contenait serait bien à l'abri dans sa cour. La Vieille ne mit pas longtemps à le convaincre d'accepter de la laisser faire son négoce dans un coin de la salle argumentant qu'elle attirerait des clients qui d'habitude ne viendraient jamais chez lui.

Ils avaient conclu leur petite affaire que déjà son apprentie revenait de sa modification d'affichage. Elles prirent une table proche du feu qui crépitait dans la cheminée et Aglaé sombra dans une douce félicité.

- Tu n'as pas tord d'aimer ainsi ... non. Tu es entière ... aimer autrement ne serait pas aimer à ta manière. Tu me comprend ?

Elle laissa sa fille méditer sur ses paroles avant de rajouter.

- Ne te ramolli pas trop près de ce feu, n'oublie pas ton rendez-vous.

Le tout prononcé avec un sourire mi tendre mi ironique. Juste de quoi taquiner un peu la blonde se tenant à ses côtés.
Rodan
Un instant dans une chambre ...

Un sourire fut la seule réponse qu'il put lui adresser sur le moment. Peut-être en reparleraient ils plus tard, peut-être pas. Pour l'instant, la pause était décidée et il voulait profiter de cette parenthèse dans sa quête.

Un instant il se demanda s'il ne s'était pas perdu dans cette quête, juste un instant, le temps de réaliser que depuis son réveil il ne s'était pas vraiment retrouvé.

Oublier tout cela, profiter du petit corps blotti contre le sien, en profiter, là maintenant tout de suite. Il souleva la jeune femme pour la déposer délicatement sur le lit. Il n'avait plus envie de parler, il avait juste envie de se perdre dans la douceur de leurs moments partagés pour oublier ... oublier l'angoisse de la suite.


... L'instant d'après à une table ...

Alors qu'il observait Ethel voyager entre les tables, il se demandait s'il n'avait pas rêvé cette nuit ... cette journée ... Il en était à son deuxième pichet de vin trompant l'attente en buvant tout en observant la douce petite Ethel servir les clients.

De temps à autre, il jetait un coup d'oeil vers l'extérieur. Viendra ... viendra pas ... telle était la question. Pour l'instant il penchait plus pour le viendra pas. Après tout il n'était qu'un importun dans la vie de cette blonde. Il semblait la gêner sans comprendre pourquoi. Peut-être viendrait-elle s'expliquer.

Dehors une bourrasque de vent fit s'envoler la coiffe d'une pauvre vieille femme portant un panier. Il dut se retenir de rire en la voyant tenter de courir après le truc ridicule qui se trouvait sur sa tête quelques instant auparavant et qui, à présent était livré aux caprices du vent.

Viendra, viendra pas ... nouveau pichet de vin commandé ... soit le vin était très léger ... soit il avait à nouveau une bonne résistance aux boissons alcoolisées ... qu'importait. Pour l'instant le pichet lui tenait compagnie et il fallait bien s'occuper en attendant la blonde ou la fin du service d'Ethel si la blonde ne venait pas ...

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