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[RP] Ainsi font, font font,...

Heloise_marie
Citation:
A Beren,
Beren mon amour,
Beren mon chou d’amour, en fait,
Beren, m’ignorant comme si j’étais rien,


Enfin, Beren, enfin je parviens à prendre la plume pour t’écrire. Ce ne fut pas une mince affaire, tu sais. Et puis, je suis tellement occupée pour le moment. Depuis ton dernier courrier, mon Beren, je me fiche bien de tout, de ce que les gens peuvent dire, penser, médire à mon propos. Je me suis enfermée 12 jours dans le couvent de Vesoul. Je ne sais plus quels mots j’ai glissés pour toi avant de partir, mais à la lecture de ton courrier, je remarque qu’ils ne devaient pas être des plus glorieux. Je suis bien moins sombre, depuis. A croire que le Très Haut a décidé que ma vie serait régie par des vagues de caractères tous opposés. Des pleurs à la haine, de la haine à la joie, de la joie à l’amour pour enfin revenir à la haine et aux pleurs. Je ne sais comment me positionner, que penser, que dire. J’ai quelques fois la sensation d’être une outre de lamentation qu’il me faut combler, au plus vite.

La perfection est bien loin de mes principaux intérêts, aujourd’hui. Il n’y a plus que la vérité qui m’inquiète et m’attire en même temps. De plus en plus, je remarque le manque apparent de confiance que je peux éprouver. Et ma confiance a été mise à rude épreuve, envers toi aussi, mon amour mon Beren. Tu le sais, je t’en ai parlé. Comment peux-tu prétendre que je te suis si indispensable, quand tu n’es pas capable de faire un simple choix, qui ne joue ni ton honneur ni ta vie, ni ton amour ou la preuve de tes sentiments. Je t’en veux, tu sais, qu’Aristote me pardonne pour cet égoïsme qui me ronge le cœur, mais je t’en veux. La seule manière de t’avoir pour moi seule, tu as encore réussi à me la prendre. M’obliger, une nouvelle fois, à te partager avec ta Lara. Je lui suis reconnaissante de nous avoir réconcilié moi et Ersinn, mais Grands Dieux, que je la hais du plus profond de mon cœur.

Mais baste, je ne reviendrai pas là-dessus, ou je risque, après avoir écrit, d’être à nouveau d’une humeur à faire pleurer Archimède.
Je suis présentement à Besançon, pour me rendre à Vesoul, où je rejoins Ersinn. Je ne sais encore à quoi m’attendre, vu notre dernière conversation et les maigres révélations que tu n’as pas voulu me faire. Bien que je m’accroche à l’espoir que ce n’est rien du tout, que c’est juste ce manque de confiance temporaire qui m’empêche d’être totalement rassurée, j’ai l’impression qu’encore une fois, ma vie risque de prendre un tournant qui ne me réussira pas. Je ne puis encore te parler des projets qui suivront demain, car ils me paraissent tous dénués de bon sens même s’ils sont empli d’une saveur agréable et tellement rassurante. Et surtout, qu’ils ne te plairont vraiment mais vraiment pas.

Sache cependant que je serai accompagnée et que je ne risquerai absolument rien. La preuve aujourd’hui, nous étions sur la route, quand tout à coup, un brigand nommé Champi, je ne sais plus quoi a tenté de nous détrousser. Je lui avais dit, moi, que j’attirais les brigands et que toutes les mésaventures qui pouvaient arriver allaient nous arriver. Il ne m’a pas cru, prétendant qu’au contraire il les repoussait. Force est de constater que mon attraction des mésaventures est plus forte que son repoussement. Du coup, nous avons parié pour notre voyage prochain, à savoir qui attirait ou repoussait le plus. Et pour tout te dire, ça m’étonnerait qu’il l’emporte, il n’est pas du tout repoussant et j’espère l’attirer plus que je n’attire les brigands. Enfin, sache qu’il nous est plusieurs fois arrivé d’en venir aux mêmes actions que nous, s’imaginant sur la plage, poulpe sous nos pieds, Idril les yeux clos. Si tu vois ce que je veux dire. Et bon sang, qu'est-ce que j'aime ça. Pardonne-moi de parler en énigme. J'ai toujours peur qu'on lise mes courriers par hasard.

Bref, je m'en fiche de demain, à présent. Je ne veux que sa main dans la mienne mon coeur près du sien et à bat le sensé et l'insensé. J'espère te voir bientôt, pour te parler de vive voix, avant que je ne fuis vers des endroits plus beaux. N'hésite pas à passer à Arbois ou Champagnole. Tu pourras constater que j'ai un peu pris du poids.

J'espère que toi tout va bien, mais vu que tu m'ignores chaque fois que j'essaye de te parler, je me plais à penser que oui. Que tu es toujours heureux avec Lara, loin de tout et tout le monde. Que Epinal et la Lorraine te réussissent et que ton futur enfant à naître est ton unique intérêt et ton unique préoccupation. Mais je ne t'en veux pas. Je t'envie et je l'ai toujours souhaité pour toi et uniquement pour toi : le bonheur. Parce que, mon Beren, même si certains de mes mots peuvent te paraitre acides ils n'en sont pas moins tous écrit avec tout l'amour que je peux te porter et cet amour est la seule chose que personne en ce monde, ne pourra détruire. Qu'on me le vole, qu'on le pille, qu'on le partage, qu'on le froisse, ou le brûle, il n'en restera pas moins fort dans mon coeur.

Je t'aime.
Héloise.


Besançon, le 25 juillet 1460
_________________
Heloise_marie
Citation:
Beren..

Où que tu sois, s'il te plait, viens, viens à moi...
Je suis perdue.
Tu me manques.
Plus encore aujourd’hui que les autres jours.
Tu sais, j’ai essayé de discuter avec. Il ne m’a pas écoutée.
J’ai essayé que les choses s’arrangent. Il ne m’a pas regardée.
Je ne le comprends plus. Je ne me comprends plus.

Je l’ai invité à discuter aujourd'hui,

Il est parti. Sans rien dire, sans rien demander, sans un regard sans une parole.
Je suis perdue, Beren.
Et je me sens si sotte, si faible, si imparfaite.
Et j'entends déjà autour de moi tous les "on t'avait prévenue, Héloise".
Sotte, Beren.
Inconsciente.
Stupide.
Je ne sais plus quoi faire.
Dis-le moi, toi..



Ce furent ces quelques mots jetés à la hâte, sans grande conviction, entre deux lamentations. Entre deux discussions. Après avoir longuement discuté avec Luckse, Ava, ses amis, que le valet d'Arbois transportait pour mener jusqu'à Beren.

Ce furent ces quelques mots qui la laissèrent pantoise, perplexe et perdue. Arrachée à ses illusions, noyée dans un océan de plainte et de confusion. Oh certes, elle n'était pas la blanche colombe dans cette histoire elle avait à se reprocher, mais elle avait surtout à discuter. Et il avait fuit. Discussion et Héloise, il avait fuit et elle se sentait si seule. Jamais elle aurait pensé que ça puisse tourner de cette manière, jamais elle aurait cru qu'un tel revirement allait arriver et pourtant.

Pourtant elle était là; la tête pleine de questions, se reprochant de tout avoir faire de travers, de n'avoir pu être parfaite, de n'avoir pu être la femme idéale. Les yeux rivés sur le paysage baigné par le soleil, les yeux rivés sur les nuages menaçants qui approchaient, le ciel reflétait bien son humeur... Perturbée.

_________________
Beren
Deux lettres. Deux missives, deux appels ; le premier d’entre eux est resté sans réponse, alors que Lara rentrait chez les nonnes, épuisée de sa grossesse et des voyages. Il s’était promis de répondre, le cœur meurtri de ces formules qu’elle avait utilisées pour entamer son pli ; « A Beren, Beren mon amour, Beren mon chou d’amour, en fait, Beren, m’ignorant comme si j’étais rien ». Si elle savait à quel point elle comptait, pourtant ; à quel point il lui vouait une loyauté sans failles, un amour inaltérable, une complicité qui avait fait que, malgré la distance, il avait toujours été là, à sa façon. Comment pouvait-elle penser qu’il la fuyait, quand la seule chose qu’il souhaitait éviter, était de lui briser le cœur ? Et la seconde lettre était arrivée…

La deuxième, oui ; chargée de peine, de ressentiment, sans doute plus encore que la première. Il s’était enquis de l’état de Lara, qui dormait beaucoup, se reposait enfin ; c’est donc résolu qu’il prit la plume, réalisant que l’autre rat d’égout ne parlerait jamais à sa compagne trahie.



Citation:

A Héloise Marie,
A Héloise Marie, mon ange du ciel,
A Héloise Marie, que j’aime de tout mon cœur


Pardon, mon soleil, pardon, mille fois pardon ! J’ai tardé à te répondre, je sais que tu m’en veux. Ne crois pas, pitié, ne crois surtout pas que je t’ai oubliée, ou que je t’évite, ou que sais-je encore ! Tu sais comme je t’aime. Depuis et pour toujours. C’est d’ailleurs ce qui m’a tenu éloigné, quelque temps ; je ne voulais pas être celui qui te ferait du mal, celui qui te briserait le cœur. Je lis cependant à tes courriers que tu souffres déjà, et que cela doit prendre fin.

Je sais de source sûre qu’il a abusé ta confiance, qu’il t’a trahie ; je suis certain de ce que j’avance, car le témoin en question, c’est moi. Je suis entré en taverne alors qu’il était en position fâcheuse ; je ne sais s’il a tout-à-fait achevé ce qu’il faisait, mais j’ai vu ses lèvres et ses mains à l’oeuvre. S’en est suivie un échange un peu houleux, et crois-moi, je n’étais loin de le plaquer comme une affiche au mur*, et de lui faire ravaler sa morgue, à ce sale petit rat. Je n’ai rien dit, pour toi, pour lui laisser la chance de s’expliquer, pour avouer sa faute, et tente de s’en faire pardonner. Il a dit qu’il t’aimait, je ne peux le nier.

Je ne dirai pas que j’avais raison, car ta peine m’attriste ; tu sais que je ne vais bien que lorsque tu es au mieux. Je suis navré de ne t’en avoir parlé plus tôt ; j’aurais aimé qu’il ait le cran de le faire. Il ne mérite pas ton tourment, oublie-le, et rejoins-moi : je suis à Dôle un temps, je vais aller saluer Sarani à Saint Claude.

Je t’aime, ne l’oublie pas ; même si je crois qu’après cette lettre, tu me haïras.

Ton autre, celui qui t’aime de tout son cœur,

B.

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