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[RP] A Maison-Forte, "la Burgondière"

Aryanha
Le chant des grillons perçait le silence de la Burgondière en cette fin de soirée où l’été se perdait chaque jour. Il faisait encore lourd d’une chaleur amoncelée toute la journée sous un ciel menaçant. Installée prés d’une fenêtre ouverte, Aryanha cherchait un reste de lumière qui la fuyait faisant place à l’ombre d’une nuit qui se montrerait étoilée. Anceline approchait avec un chandelier…d’un geste las, Aryanha l’arrêta. L’éclat de la lune suffira !
Posant son recueil sur le trépied, elle se leva pour se poster devant la fenêtre.

L’été s’était enchainé au temps et aux événements. Aryanha avait perdu son sourire un soir…évidement il l’avait emportée dans cette croisière sur le Burgundia pour…se retrouver, retrouver ses instants si forts qu’ils avaient vécus et qui s’étaient perdus au fil du temps, des événements ou des choix. Évidemment qu’elle avait cru qu’ils pouvaient se retrouver comme quand ils étaient enfants se faisant des promesses pour l’éternité.

Relevant son menton, le regard sombre, un gout d’amertume, Aryanha sentait sa gorge se serrer doouloureusement. Une croisière ne saurait éteindre ce dépit amer dans son cœur.

Le Burgundia…il en était le capitaine. Sur les flots de la Loire, seulement tout les deux comme au bon vieux temps.

Perdue dans ces pensées, elle n’avait pas fait attention à l’air renfrogné d’Anceline. Se tournant enfin vers la servante, elle l’interrogea.


Notre absence a été de courte durée…tout va bien Anceline ? Roland d’Ars m’a assuré de toute tranquillité. Le jeune Gilbert Phil se porte à merveille, Dieu seul sait quand sa mère ou ses filles viendront chercher cet enfant !

Il y a la nouvelle…Margot.

Très juste…Pendant ces quelques jours, elle a du s’habituer aux lieux et mœurs de la Burgondière.

Un éclair dans ses pensées et malgré le mécontentement de sa servante, elle continua :

Tu la préviendras que je désire m’entretenir avec elle un matin.
Maintenant laisse moi.


De l’air, elle avait besoin d’air…elle sortit, faire quelques pas dans la cour, aller voir Jolie-Brise à l’écurie. Mêler sa main dans son encolure, sentir son souffle chaud contre son cou…celui de sa jument…bien sûre, même si elle désirait mêler sa main dans ses cheveux à Lui et la laisser glisser le long de son cou, sentir si fort son souffle contre elle…Dieu qu’il lui manquait !
Qu’avait-elle dit sous l’exaspération ? Qu’avait-elle fait sous la colère ?était-ce justifié ?
Elle y croyait dur comme fer ! Que leur était-il arrivé pour ne plus se comprendre ?
Les larmes roulaient sur ses joues et sa gorge serrée en devenait intolérable. Elle serra ses poings si forts que ses ongles pénétraient dans sa chair laissant de cuisantes traces.
Était-elle devenue si pénible… ?

Grrrrrrrrrrr….cesser ces questions, cesser de chercher des réponses. Le temps viendrait où les réponses seraient devant elle, le temps viendrait quand son humeur s’apaiserait. Pourtant, une seule chose lui tenait à cœur…retrouver leur bien être, Le retrouver, Se retrouver et ne faire qu’UN à nouveau.

Laissant Jolie-Brise, Aryanha rentra guidée par clarté de la lune dans le ciel dégagé de toute menace. Demain, demain sera un autre jour…

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Margotlabrigandine
[Le lendemain matin, à la Burgondière.]

Margot se lève de bonne heure, réveillée par les coups du maréchal-ferrant sur les fers des chevaux atours desquels il s'afférait déjà.
La jeune femme s'apprête calmement avant de descendre vers la cuisine pour grignoter quelque petite déjeuner salvateur.
Depuis son entrée dans la mesnie, elle avait déployé ses talents pour se glisser dans les bonnes grâces de la gente masculine. Un sourire rieur destiné à l'italien Ettore au passage... une oeillade amusée pour saluer Taillefer qui avait de plus en plus de mal à rester bougon en sa présence...
Du coté des femmes, Babette concentrée sur ses devoirs de cuisinière n'était pas intéressé par les dessins de la jeune femme mais appréciait cette nouvelle venue qui, goumande, la félicitait régulièrement pour son travail.
Par contre, la relation avec Ancelyne n'avait pas évoluer pour le mieux. Les deux femmes entretenaient au grand jour un jeu du chat et de la souris. Ce sera à qui aura le dessus sur l'autre.

La veille, la serante avait attendu le dernier moment avant le coucher de la mesnie pour la prévenir du souhait de la maîtresse.
Une fois deux ou trois galettes à la confiture dans le ventre, Ange se dirige vers les appartements de la maître des lieux.
Elle marchait avec légèreté, satisfaite de ses petites affaires en ville qui lui avaient permis de s'acheter robe et accesssoires de toilette. A présent paysanne présentable et soignée, elle avait trouvé un nouveau souffle d'air et un début de respectabilité qui la rendait particulièrement enjouée.

Arrivée devant la porte de la chambre dominante, Ange frappe à la porte.


Ma dame? C'est Margot! Vous m'avez fait mander?
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A vaillans cuers, riens impossible .
Aryanha
Un matin qu’une bruine parsemait de ses fines et légères gouttelettes. Un matin où chaque bruit connu rassurait Aryanha…L’aboiement de Clovis dans la cour, les rires de Gilbert Phil, les râlements sonores de Taillefer, le bruit de la poulie du puits qui grince sous le poids d’un seau débordant d’une eau claire et fraîche. Déjà apprêtée d’une simple robe en drap de laine rapportée de Bruges, ses cheveux lâchés mais soigneusement brossés, une tasse tiède que ses mains enserraient et quelques gorgées de ce lait d’amande sucré qui la régale alors que son regard se perd à travers la fenêtre.

Citation:
Ma dame? C'est Margot! Vous m'avez fait mander?


Un sursaut en entendant la voix et quelques gouttes de lait renversées sur ses mains provoquèrent un soupir. Déposant la tasse, Aryanha s’essuyait les mains tout en accueillant la nouvelle.

Margot ! …Entre !

Détaillant la jeune femme, elle approuva sa tenue.


Te voilà digne de ma mesnie, propre comme un sou neuf, j’espère que tout se passe pour le mieux pour toi en ces lieux.
Je t’ai fait mandé afin de voir à quelle tâche je pourrai asseoir tes ... ambitions.


Un éclair dans son regard bleu, et la Vénitienne savait déjà à quoi Margot la futée pourrait lui servir.


Je sors peu…mes tâches au tribunal me prennent plus de temps que je l’aurai crues, et mes visites dans la ville de Dijon sont restreintes si ce n’est mon déplacement jusqu’au tribunal.

Tout en ne la lâchant pas du regard, Aryanha s’installa dans son fauteuil en châtaigner, les mains posées sur l’accoudoir.

J’aimerai que tu sois mes yeux et mes oreilles dans cette cité. Mais attention, je ne permettrai aucune transgression. Sache que je suis procureur de ce duché et je n’hésiterai pas à te charger si tu enfreins la loi.
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Margotlabrigandine
Aryanha a écrit:
Margot ! …Entre !

La jeune femme passe la porte et la referme soigneusement derrière elle pour intimiser son tête-à-tête avec la maîtresse des lieux. Peut-être un peu aussi pour faire enrager Ancelyne.

Margot salue la dame d'une petite révérence verticale, baissant légèrement le menton. Elle n'avait pas l'habitude d'emprunter de tels signes de soumissions mais la situation privée et respectueuse l'encourageait à caresser la dame dans le sens du poil.

Un sourire ravi et un signe de la tête pour remercier le compliment sur sa nouvelle tenue et pour confirmer que tout ce passait bien pour elle en la demeure.


Aryanha a écrit:
Je t’ai fait mandé afin de voir à quelle tâche je pourrai asseoir tes ... ambitions.

Le rendez-vous laissait à présent exhaler un délicieux parfum de secret qui excitait ses sens de la paysanne. Toute son attention est accrochée aux lèvres de la Vénitienne. Elle boit ses paroles et contient difficilement son impatience de connaitre ce que la noble attendait d'elle.

Aryanha a écrit:
J’aimerai que tu sois mes yeux et mes oreilles dans cette cité. Mais attention, je ne permettrai aucune transgression. Sache que je suis procureur de ce duché et je n’hésiterai pas à te charger si tu enfreins la loi.

Ravissement: être ses yeux et ses oreilles, cité, transgression... autant de mots qui résonnent délicieusement dans les oreilles de Margot. Elle jubile d'avance de l'importance et du pouvoir que cette mission pourrait lui conférer.
Elle ne réagit même pas à la mise en garde de la procureur. Elle savait comment les lois pouvaient être restrictives concernant la liberté qu'elle pouvait prendre parfois, toujours à bon escient selon elle. Le tout était de garder cela dans la confidentialité. Les nobles ne devaient également pas être en reste de ce genre maintien au secret.
Elle était prête à jouer le jeu.


Je vous remercie, ma dame, de la confiance que vous me porter et me ferai un devoir de vous apporter satisfaction. (issu du manifeste de l'art de rentrer dans les bonnes grâces d'un seigneur)

Impatiente de sse mettre à l'ouvrage, Margot essaie de savoir si la Vénitienne n'avait pas déjà en tête une mission particulière à lui faire remplir.
Ton de voix tout dévoué à la "cause".


Ma dame, semble lasse. A-t-elle peut-être une tâche dont elle souhaiterait que je la décharge?
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A vaillans cuers, riens impossible .
Aryanha

Aryanha abandonna son siège, et d’un pas nonchalant tourna autour de Margot, la détaillant de la tête aux pieds, se demandant avec méfiance si elle devait lui laisser une petite once de confiance. Une petite voix insidieuse lui soufflait de ne pas se fier…elle continua donc de la juger.


Citation:
Ma dame, semble lasse. A-t-elle peut-être une tâche dont elle souhaiterait que je la décharge?


Lasse…oui, elle l’était. Le cœur désespéré, ne voulant pas s’avouer vaincu. Exténuée par des heures et des heures passées au tribunal. Lasse…oui, elle l’était.

S’approchant d’un coffre en bois sculpté qui venait de Vérone, elle défit le fermoir en fer forgé et l’ouvrit, plongeant ses mains douces et fines, elle les ressortit avec un paquet qu’un linge en étoffe de laine recouvrait.

Je n’ai guère le temps pour moi de visiter certaines dames dijonnaises. Une ancienne bourgmestre de Dijon, dame Arambour a eut un enfant voilà quelques temps. J’ai là des chaussons pour son fils, et voici une missive, tu lui livreras le tout, en main propre.

Citation:
A madame Arambour Licors Demesquine
Salut !

J'espère que vous allez mieux après votre mésaventure.
J'ai là un présent pour votre fils, César, il me semble, si je n'ai point oublié son nom.

Acceptez ce geste affable qui me plait de donner à une ancienne bourgmestre.

Qu’Aristote vous protège tous les deux,

Dijon, le 26 octobre 1459,




J'attends de toi, un comportement digne de ma mesnie...En traversant Dijon, méfies toi, des brigands se cachent partout...ne va surtout pas t'embarquer dans quelques mauvaises affaires.
Et...surtout, soit toute ouïe et les yeux grands ouverts.

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Margotlabrigandine
Margot suit avec beaucoup d'attention la noble dame s'approcher d'un coffre en bois. Elle se penche et tend le menton sur le coté pour tenter de voir par dessus l'épaule de la noble qui lui tournait le dos. Des morceaux de papiers, des batons de cire, un sceau...
La jeune femme se redresse rapidement lorsque la noble se retourne, un paquet recouvert d'une étoffe en main.


Aryanha a écrit:
Je n’ai guère le temps pour moi de visiter certaines dames dijonnaises. Une ancienne bourgmestre de Dijon, dame Arambour a eut un enfant voilà quelques temps. J’ai là des chaussons pour son fils, et voici une missive, tu lui livreras le tout, en main propre.

Margot ne comprenais pas un seul mot de la missive qui lui était présentée et ne savait dire si les informations qu'elle reprenait étaient plus importante que... des chaussons. Des chaussons!? Des chaussons pour un nouveau-né... Petit pincement au coeur de la paysanne, déçue du peu de prestige que cette mission promettait.

Aryanha a écrit:
J'attends de toi, un comportement digne de ma mesnie...

Margot salue la maitre des lieux d'une petite révérence.

Il sera fait selon vos désirs, ma dame.

La jeune femme prend congé et redescend vers la cour du chateau, avec le paquet qu'elle avait enroulé dans son tablier.
Bah, il fallait bien commencer quelque part et elle trouverait surement quelque chose d'intéressant à rapporter à la noble dame pour gagner sa confiance.

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A vaillans cuers, riens impossible .
Aleryk
Fort occupés, ils étaient tous les deux très pris par leurs responsabilités respectives et n’avaient que peu l’occasion de se croiser.
Aryanha vivait, mangeait, et presque dormait … à la procure et son marin d’époux ne cessait de faire des allers retours à Cosne, parfois pour prendre la Loire avec le Burgundia sans jamais trop savoir pour combien de temps, mais aussi et souvent pour rien.
Aleryk avait donc décidé qu’il en était fini, du moins pour le moment, de toutes ces histoires de voyages loin de son chez lui ou restait son épouse. Il avait donc rendu la barre de la barquette Ducale à l’Amiral et si un jour il devait repartir, ce serait uniquement en compagnie de son épouse. Et si elle était à ses côtés, peu importe les conditions de voyage, ça n’avait plus d’importance.

C’est donc après un long moment qu’il rentrait enfin chez eux ne sachant pas si son épouse était au courant ou pas, via le conseil Ducal, de son retour.
Les portes de l’enceinte étant ouvertes, il n’eut pour une fois pas à s’égosiller en signalant sa présence et entra directement au galop dans la cour intérieure sous les regards de la mesnie qui s’y afférait à de multiples tâches.
Il descendit de sa monture et interpela le premier serviteur venu tout en remarquant qu’une bonne odeur de cuisson s’échappait des cuisines. Ca le changeait du pain sec et des tonneaux de pommes autour des quels circulaient les rats du Burgundia.


Dites-moi vous là-bas, mon épouse est-elle présente en ces murs ?
Aryanha
Couché aux pieds de sa maîtresse, Clovis ronflait sa truffe enfouie entre ses deux pattes avant, devant la grande cheminée où un feu réchauffait de ses flammes ardentes la salle principale. Son sommeil restait léger, à chaque bruit entendu, il levait la tête, ses oreilles dressées toute ouïes. Parfois, il remuait la queue qui frottait le sol revêtu d’un dallage en pierre de Bourgogne quand il entendait un soupir de sa maîtresse ou un frêle mouvement.

La cité des Dames dans ses mains reposantes sur ses cuisses, Aryanha s’était assoupie en lisant. Ses cheveux d’ombre lâchés s’éparpillés sur ses épaules et le long de son dos appuyé contre le dossier du fauteuil. Son visage aux traits réguliers et harmonieux reflétait la douceur. Et soudain un aboiement de Clovis la fit sursauter, et hop en mouvement de la tête trop violent la fait grimacer, et hop un lancé de sa jambe en sursaut et son livre qui choir sur le sol. Un gémissement de Clovis en direction de la porte et sa queue enthousiaste traduit une visite tant attendue. Sa curiosité mise en éveil, Aryanha se précipita à la fenêtre :


Citation:
Dites-moi vous là-bas, mon épouse est-elle présente en ces murs ?


Oui oui oui …je suis là ! je suis lààààààà !
Braille-t-elle trop heureuse de le voir enfin de retour.

Et hop, un demi-tour précipité et une menace sur Clovis dans ses jambes qui manque de la faire choir plus lourdement que son livre, et Aryanha se presse de sortir pour accueillir son seigneur d’époux. Dans la cour, les effluves de cuisine où rôtissaient des mets succulents chatouillaient ses narines et durant un instant auraient pu la distraire, mais non, Aleryk était là, il était revenu, elle ne serait plus seule, elle serait auprès de lui.

Mon époux ! Mon époux ! Que les heures furent longues sans vous !
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Aleryk
Bonne nouvelle, elle était là !
Ca faisait longtemps qu’ils n’avaient plus eu l’occasion de se trouver ensemble dans leur maison.
Il embrassa son épouse, toujours aussi belle malgré ses cheveux quelques peu décoiffés, elle semblait encore un peu endormie, comme si il venait de la tirer d’une bonne sieste.


Et bien mon épouse ? C’est là tout le travail d’un procureur ? Faire la sieste !

Il lui sourit.

Sache que si les heures furent longues avant mon retour auprès de toi, c’est encore et toujours la faute de ton amie et colistière la Charolaise du Duché.
L’organisation chez elle et ses conseillés ne semble pas être la qualité première. Quand un voyage doit durer une semaine, il en dure quatre … donc voilà pourquoi tu as été privée de ton époux aussi longtemps.
Aryanha
Elle embrassa son époux avec effusion, l’impression qu’elle n’avait gouté ses lèvres depuis des lustres. Qu’il était beau, qu’il était…plus grand ?en tout cas plus grand qu’elle, qu’il était plus…il était plus, plus que tout ! Et retrouver son odeur musquée ! Mummm...

Citation:
Et bien mon épouse ? C’est là tout le travail d’un procureur ? Faire la sieste !


Taratata ! J’ai gardé cette journée pour le repos et un repos bien mérité. Tu ne voudrais pas retrouver ton Adoooorable épouse exténuée le jour de ton retour ?
Et puis…je me suis enrhumée dans cette salle de tribunal ! Tous ces courants d’air avec la pluie, ça ne donne rien de bon.


Et allongeant ses lèvres, Aryanha fit la moue en posant sa tête au creux de son épaule.

Citation:
Sache que si les heures furent longues avant mon retour auprès de toi, c’est encore et toujours la faute de ton amie et colistière la Charolaise du Duché


Oh, ne critique ma duchesse ! J’ai tant d’admiration pour elle…et ses robes !

Le prenant par la main, elle l’entraina avec elle, comme quand ils étaient enfants et qu’ils parcouraient les rues de Venise.

Laisse donc ton étalon aux soins des écuyers et suis-moi !
J’ai tant de choses à te relater et toi, tu en as tant à me conter, que je veux tout savoir !
Et puis…je veux être seule avec toi, pour seule compagnie un verre de Gevrey -Chambertin !

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Aleryk
La suivre ? Seul avec elle et ... une bouteille de Gevrey-Chambertin ? Foi d'Aleryk, il y avait des choses qui ne se refusaient pas !

Comment réssister à telle proposition ?

Il la laissa donc l'entrainer à l'intérieur avec le plus grand des plaisirs.

Tu as plein de choses à me raconter dis-tu ? Tu n'as pas fais de bêtises au moins ?

Pendant qu'elle commencait à lui raconter tout celà, il s'emparra de la bouteille de vin qu'il entreprit de déboucher.
Aryanha
[ Et plus tard...quand le rêve se brise...]

Fermez les portes ! La Burgondière restera close !

Elle était rentrée du tribunal dans une course effrénée, Jolie-Brise suait, ses naseaux fumaient, et Aryanha l’abandonna en sautant à terre, l’air furibond et ravagé. Surpris, personne n’osait l’approchait. Il valait mieux, elle était prête à se soumettre à n’importe quelle violence. La lourde porte en chêne claqua et vibra sous ses gonds à la poussée de la jeune femme.

Seule dans la grande salle, elle hurlait…un cri de rage, un cri de douleur. Sur son passage, chaises et fauteuils valsaient d’une force incontrôlée. Dans l’impossibilité de se maitriser, elle en arrivait à se griffer, les bras, le visage…elle ne sentait même plus les bras venus à sa rescousse la retenir dans sa déraison. Roland d’Ars avait perçu ses cris de douleur et maintenait Aryanha serrée contre lui jusqu’à ce que l’épuisement puisse l’anéantir.


Se pouvait-il que le rêve se brise… ? Et une larme de plus roulait sur sa joue.

Sous le ciel triste et froid de ce mois de décembre, Aryanha n’en était plus que l’emprise frissonnante, de douleur et de colère. La fenêtre à meneaux restait fermée comme son cœur désormais. La nuit restait d’une longueur désespérante ! Installée langoureusement dans un profond fauteuil, la vénitienne s’abandonnait au temps. Dans son engourdissement, elle n’entendait plus le bruit assourdissant de la pluie. L’impression d’avoir perdu la faculté de penser, un brouillard envahissait son esprit. Elle s’abandonnait au temps.


Que s’était-il passé pour que le rêve se brise en si peu de mot, en une seule nuit… ?
En moins d’un geste, balayés les projets ! Balayés les promesses !

Les larmes coulaient sur ses joues, ses yeux rougis n’exprimaient qu’une immense tristesse, un désarroi complet. Seule…elle l’était et le resterait. Seule… face à la vie toujours aussi tourmentée, à se débattre seule, n’était-ce point ainsi qu’il en avait décidé ? Perdue…à tout jamais perdue. Aryanha s’affaiblissait dans ses souvenirs avec lui, son Aleryk, son terrible seigneur d’époux, de Vérone à Dijon, de Dijon à Bruges. Bruges…elle n’avait qu’une envie, y fuir. Aryanha s’enfonçait dans son désespoir.
De l’engourdissement à la crise de larmes, elle se mit à fulminer, et sa colère montait sans qu’elle puisse l’arrêter.

La porte de sa chambre s’entrouvrit, le vieux chevalier Roland d’Ars pénétra dans la pièce sombre. Dans ses mains un bol tiède qu’il déposa prés d’Aryanha.


Une décoction…ces plantes vous apaiseront.


Apaisée… ? Elle n’avait pas envie d’être apaisée. Elle ne désirait qu’une chose…s’oublier...s'oublier à jamais....à jamais.
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Aryanha
Pourtant l’infusion fit son effet attendu.
L’instant d’après, Anceline avait mis au lit sa maîtresse. Le sommeil peut être atténurait la douleur, mais au réveil … ?

Sourdement, le jour se levait. Doucement, la lumière s’infiltrait. Péniblement, Aryanha ouvrait ses paupières gonflées par les pleurs.
Sa servante vaquait sans bruit dans la chambre, remuant les braises dans la cheminée pour attiser le feu. Délicatement, la servante s’approchait du lit…
Govran, votre écuyer est rentré de la guerre.

C’était presque un chuchotement, mais Aryanha ne réagissait pas. Elle ne pensait qu’à lui, son Aleryk.
Anceline badigeonnait les paupières lourdes d’Aryanha avec un linge imbibé d’eau de bleuet. La fraicheur en était agréable mais ne bannissait pas ce terrible mal de tête.


Je l’ai délaissé trop souvent…La Saint-Noël approche…
Je veux que la plus grosse bûche flambe dans la grande cheminée pour toute la veillée.
Peut être…Peut être…qu’il se souviendra de Nous. Crois-tu qu’il viendra à moi ?


Anceline souleva ses sourcils l’air niais.
Govran sait que vous vous sentez mal ma dame, et il se souvient de nous pour ‘sûr !

Aryanha soupira…

Gourde ! Je te parle de mon époux !

Un fard sur les joues de la servante qui bégaya en bousculant des mots d’excuses.

Laisse-moi…Je veux dormir. Je ne désire qu’une chose, m’éveiller encore dans ses bras.

Et pourtant, ne l’avait-elle pas maudit ? Et pourtant ne l’aurait-elle pas étranglé ou lacéré avec sa dague ?
Elle enfouit sa tête dans les oreillers et laissa ses larmes inonder le tissus.

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Arambour
Des mois qu'elle devait remercier la vénitienne pour les chaussons qu'elle avait offert à César, mais le temps manquait terriblement à la Démesquine et la santé aussi. Néanmoins, aujourd'hui, elle avait envie malgré son état, de visiter la Procureur de Bourgogne. Une intuition ? Une simple envie de penser à autre chose que la hérauderie et l'armée ? Personne ne saurait le dire, mais la jeune femme, emmitouflée dans sa fourrure, frappa à la porte de la Burgondière.

-C'est Arambour. Je viens visiter Dame Aryanha. Je dois le faire depuis oct *atchoum* obre.

Elle était toujours un peu malade la poursuivante, mais changer d'air ne pouvait pas lui faire de mal, de toute façon elle s'ennuyait chez elle.
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Aleryk
Son épouse toujours au tribunal ou bien enfermée dans son bureau de procureur, Aleryk en avait profité pour aller faire quelques achats de Noël au village.
Il lui avait acheté une jolie lanterne pour quand elle rentrait tard de Conseil Ducal, et il avait aussi quelque peu trainé d'une taverne à l'autre pour gouter un peu à tous les vins chauds.

Il n'était pas rentré tout droit et ne marchait d'ailleurs pas très droit non plus ... mais il rentrait.

Etonné de voir la porte fermée, il y vit dame Arambour qui semblait attendre qu'on vienne lui ouvrir. Il sauta de cheval quelque peu chancellant et les effluves de vin chaud lui montant à la tête.


B'jour Dammmoiselle heuu ... Artambour !
Quééé bonne idée de venir nous dire un p'tit Boyour !

Ils z'ont core fermé ces satanées pooortes ? Rhoooooo


Et de crier de plus belle.

Holà les traine sava ... sava ... savattes là haut !
Si vous viendriez ouvir ces cochoncetés de portes au maitre de lieux ce serait pas con hein les gars !


Se tournant à nouveau vers Dame Arambour.

Z'en faites pas mamzelle Carambour, ils vont vite nous ouvrir, z'aller voir ! Hips ...
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