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[RP] Au fin fond d'une ruelle

Lucifer_l_encapuchonne


Certes, il a le pas marqué, rythmé du son des fers qui claquent le pavé.
En bon Prince Démon, Lucifer marche fièrement, droit dans sa bure et s’annonce.
La pelisse trouvée aux abords d’un pont toujours en main, il pensait rentrer, fumer une bonne pipe et laisser le temps couler. C’était sans compter sur ce Frère qu’il filait de loin.
Pressé ?
L’Acédie ne l’est jamais.


Que nenni petit Frère…

Sa haute stature surplombe celle de Bélial, et son ombre portée sur le pavé par les reflets de la lune s’étire à l’infini.
Sourire cynique se dessine sous le masque lors qu’il se positionne juste à ses côtés. Le geste nonchalant, Lucifer lui tend la fourrure.


Tu as fait tomber… ça !

Sa voix traine à l’Envie. Provocation lancée pour piquer l’Orgueil…
Le regard porté sur le bout de la ruelle, il apprécie les rares silhouettes qui détalent en les apercevant.
Cette lie de l'humanité qui est l'essence même de leur pouvoir. Ces âmes errantes, rebuts en tous genres...


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Vos Faiblesses sont mes Forces.
Dezael



Les bottes tâtent le pavé comme jamais, traversant flaques de boue et de pisse à volonté.
Silhouette discrète pourtant bien loin d’être fine, le tout enveloppé dans un lourd mantel de cuir marron bien plus qu’usé par le temps.
Surmonté par un couvre chef, n’est donc rendu visible que ses deux yeux aussi bleus que… Vous n’y trouverez aucune comparaison en la Cour des miracles.
Mains gantées, aucune lame à la ceinture, pas même une dague et pourtant, le discret connait les lieux comme ses fouilles.

Son temps il le passe comme bon lui semble.
Harceler quelques marchands et autres catins dont il tente de s’attirer les faveurs sans verser un seul sou.
Bien des gifles en retour mais l’âme vaillante lui ne baisse pas les bras.
Alors il fouine à travers les venelles à la recherche de quelques merveilles.
Car ne vous y méprenez pas mais les miracles regorgent d’innombrables trésors sans noms.
L’heure est justement à la découverte, une nouvelle tête aux yeux emplis de crasse.
La main soulève un vieillard par le col, les menaces fusent d’un simple regard.

Les sous tombent dans la paume de sa main et le voici qu’il recommence.
Détrousser les mendiants est devenu une habitude.
Il faut savoir se battre pour gagner mais surtout garder ses biens.
Le pas loin d’être lent, l’impression qu’il gambade presque au milieu de ces miséreux assis à même les pavés froids de cette sombre ruelle.

Tous affamés, tous mendiants, tous victimes…
La main gantée tombe une nouvelle fois et vient frapper un gosse qui passait en courant.
Une jeune tête qui vient frapper le sol et lui qui ramasse une bourse brodée de fils dorés au passage.

Voler le voleur.
Autre nobliau des beaux quartiers victime d’un larcin commit par ce jeunot.
Et déjà, sa bourse vient de passer dans d’autres mains.
Imaginez donc le trajet effectué par celle-ci car tous ces écus seront tous bien entendu dépensés.
Boissons, femmes et un bon bain chaud à la Rose Pourpre ou pourquoi pas aussi au Boudoir des sens.

Mais halte soudaine quand au moment où se regard se pose sur deux silhouette se profilant au loin.
Les buses noires s’approchent, à peine le temps de quitter la ruelle pour s’engouffrer dans l’entrée d’une bâtisse.
Le bois craque sous ses pieds et déjà, il se poste tel un véritable fouineur à une fenêtre aux carreaux brisés et recouverts de saletés.

Voici donc une chose peu habituelle.
Deux buses… Tel l’animal qui arpente cette ruelle en volant non loin du sol.
Sans doute arrivent-ils trop tard.
Car le trésor le plus précieux du moment se trouve en sa possession.


Tchiiiiiiiing !

Dit la bourse qui se sent alors secouée par le nœud qui retient bon nombre de ses écus…
Belial_l_encapuchonne
L'ivoire se lève doucement sur son pendant, à mesure que ce dernier se rapproche.
Petit.
Sous le tissu abîmé de la manche ample, le poing se serre.
Petit.
Ô Frère si tu étais quelqu'un d'autre...
Petit...
Mais s'il n'est point aussi grand qu'Acédie, il n'est toutefois pas crevette.
Qu'il était rageant de ne point pouvoir le surplomber, Lui, le Fier.

Buste et membres sont tendus.
La taille Orgueilleuse gagne ainsi un peu.
Lorsque pelisse est tendue, Bélial esquisse un sourire.
Un pas est fait.
Un geste de la main, nonchalant.
Toutefois, l'esprit l'est moins.


Oh oui. Tellement horrifié par ce geste que cette Délicieuse Fourmi a eu à ton encontre... Il a chu.

Le sourire sous le masque s'entend presque.
Rapprochement est effectué.
Voix baissée.
Air conspirateur...
Le gant se pose sur le tissu fourré.
Morgue le repousse doucement.


Mais je ne doute pas que tu pour...

Avant que le masque ne dévie brusquement.

Tchiiiiiiiing !

Il semblerait...
Que les rats se cachent...


Avarice n'était point là...
Quel dommage...

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Le diable en rira demain.
Lucifer_l_encapuchonne



Sous l’ivoire, les mâchoires se crispent, et la tension remontée d’un cran s’instille et se diffuse dans tout son corps. Lucifer, Prince Démon de l’Acédie, allonge sa haute stature en riposte corporelle. Ainsi donc Bélial avait vu…
Il a sourire cynique en imaginant toutes les idées qui doivent trotter dans la tête de l’orgueilleux.


Que veux-tu Petit Frère… Je fus le premier à tenter ma chance…

Il laisse planer le doute dans sa voix grave qui se perd dans le silence nocturne… Et à son tour il joue des mots pour immiscer le faux dans le cœur de son Frère. Le masque se tourne et s’arrête sur son vis-à-vis… Bélial, qui crois-tu donc tromper avec ta fourrure coûteuse en main ?

Et tu espérais en faire de même… En l’achetant sans doute d’une parure à ton égal ?

Joute entre Frères qui s’installe dont les motivations nébuleuses leurs sont propres et mystérieuses. Mais voilà que l’Orgueil s’interrompt, et l’Acédie à son tour se tend à l’écoute attentive des rues, des bruits sourds qui parviennent à son oreille.
Ses lèvres s’étirent un peu plus.


N’es-tu point satisfait de la chose ? Deux Princes de sortie et déjà notre Cour fait montre du respect indubitable à notre rang. Qu’ils s’écartent et se cachent, qu’ils observent ta superbe…

Ironie quand tu nous tiens…

Allons mon Frère, marchons, sinon de quoi aurions nous l’air, l’oreille tendue de la sorte tels des épagneuls à la chasse au lapin…

Lucifer pousse même l’ironie à saisir le bras de Bélial pour l’entrainer dans la rue le plus naturellement du monde, son pas langoureux claquant sur les pavés crasses.

Que disais-tu avant de t’interrompre ?

L’Orgueil peut bien se laisser distraire mais l’Acédie, elle, ne perd jamais le fil.


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Vos Faiblesses sont mes Forces.
Belial_l_encapuchonne
Plus de bruit derrière ces fenêtres.
Le rat s'est enfuie?
Orgueil en est presque déçu.
Mais le sourire arrogant point au retour sur Acédie, qu'il toise.


Qu'ils se cachent. Qu'ils admirent... Rien ne vaut le fait de se l'entendre conté. Les voir rampant... Déclamant une ode à ma personne!

Ardeur l'emporte.
S'il a débuté calme, il s'est enivré de ses propres paroles.
En approche de son Frère.
Masque à masque.
Ivoire à ivoire.


Les voir se terrer est signe que nous n'avons rien perdu, ou si peu. Ne trouves-tu pas ça revigorant?

Arrogance s'éloigne, s'agite.
L'ironie n'est pas saisie.
Il est convaincue de la chose.
Qui ne l'admirerait pas?


Mais les voir s'agiter à nos pieds, à quémander la moindre chose...

Bras saisit, emportement maitrisé, Bélial se tait soudain.
Démarche calquée à celle de la Paresse Langoureuse, les pavés défilent.
Sombre tableau arpentant les venelles.
Cachez-vous pécores.
Soupire...
Profond...
A défaut de les voir s'agenouiller devant leurs personnes.

Ce qu'il disait?


Tu as ainsi tenté ta chance...

Le rire sourd qui fusa de sous le masque ne prêtait point à confusion.
Il se doutait.


Et un Prince de laisser passer l'outrecuidance de l'insecte quand elle se permet de le frapper?

Ce n'était pas pour tenter une quelconque chance, sinon celle de la voir revenir, ayant quelque chose à rapporter. N'as-tu donc pas vu qu'elle était partie sans cette cape crasse qu'elle avait en arrivant? Il fait pourtant... Frisqueeet.

Dernier mot trainant volontairement.
Un soupir de désespoir exagéré alors que se dévoile non loin St Martin.
La pelisse est retendue à Lucifer.


N'as-tu donc point envie de retenter ta chance?

Les lèvres s’entrouvrent.
Le sourire est narquois.
Ah Frère, si tu voyais sous le masque.
Voix faite basse à l'approche de la demeure.
Les airs se font conspirateurs.


Ne sais-tu donc pas où la trouver... ?

Orgueil s'écarte.
Sous l'ivoire le regard est de glace.
Une lueur y pointe toutefois.


Il ne saurait être question de divulguer quoi que ce soit de cette si... Intéressante scène.

Entre toi et moi, Lucifer.
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Le diable en rira demain.
Lucifer_l_encapuchonne




L’insignifiant détail qui les avait distraits est déjà oublié. Les pensées des Princes ne s’arrêtent que peu sur le menu fretin qui grouille telle la vermine en les murs putrides de la Cour. Ils en reviennent donc tout naturellement au sujet mis entre parenthèses.

Jeu de masques, jeu de dupes.

Il laisse couler le rire satisfait de l’Orgueil, non sans une certaine crispation accompagnée d’une raideur dans la stature, de quelques picotements dans les doigts.



Ris donc mon Frère… Pour une fois…


La voix se tarit sous l’ivoire.

L’Acédie sait.



Ce n’était qu’une caresse, un débordement affectif que ce que tu as bien pu voir. Et nous avons tous pu constater qu’elle ne manque ni d’aplomb ni de cette folle outrecuidance dont tu parles, tout en nous portant une indéfectible déférence.


Sur certains points les Frères sont égaux. Elle avait semé le précis et le flou dans un même tour de force. Et pourtant lui seul savait désormais les doutes qui la rongeaient.

Bras dessus bras dessous, ils offrent une ombre portée plus inquiétante encore dans les ruelles mal éclairées par une lune blafarde. Au fil des pas, la conversation se teinte d’une légèreté factice. Salvatrice, tant pour l’un que pour l’autre.



Prends ton mal en patience Bélial… Elle reviendra. Il n’existe pas le moindre doute à ce sujet. Et si cela peut te rassurer… Je ne lui ai guère laissé le choix à notre blanche agnelle.


L’argument qu'en bon Prince Démon il avait servi à la Fourmi était odieux. Même pour lui. Diabolique puisqu’il y avait été contraint.
Son gant clouté repousse avec une douce fermeté la pelisse. Le sourcil narquois sous le masque, il jauge le piège trop grossier pour s’y laisser prendre. A son tour, il baisse le ton, se prenant au jeu pour mieux piquer.



Tu aurais peut-être eu plus de chance en continuant de la suivre Elle…


Les yeux plissés derrière les fentes, Lucifer cherche le suivant dans la morsure orgueilleuse. Son Frère tenterait-il de contourner l’obstacle par le biais d’un secret dont il aurait tout autant à perdre d’en révéler la teneur ? Après tout… lui aussi avait suivi la Blanche, lui aussi nourrissait certains désirs à son égard.


Rentrons nous maintenant après cette petite promenade si… instructive ?
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