[RP] Ordination de frère Regort

Minlawa

[i]Minlawa avait chevauché un petit âne une partie de la nuit pour arriver suffisamment tôt à Angers. Le Mans-Angers, ça fait mal aux fesses quand on est sur un âne. Pauvre vieil évêque. Malgré le froid, la route avait été relativement bonne et surtout très tranquille : pas le moindre loup ou le plus petit brigand à l’horizon. L’évêque se dirigea directement vers la cathédrale d’Angers où elle était encore vide, il fallait la préparer, et… tout avait en fait été préparé pour que l’ordination de Regort puisse se dérouler conformément au dogme aristotélicien.

M’enfin qui a fait mon travail ?

Il regardait à droite et à gauche. Qui avait bien pus préparer l’ordination avant son arrivée ? Minlawa fit son entrée par la porte de la sacristie et, après une brève toilette histoire de se rafraichir et reprendre ses idées, il retournait dans le cœur. Bah oui tout était prêt. Mais par quel miracle ?

Il se mit alors à prier doucement pour remercier les bontés du Très Haut. Puis il retournait vers la sacristie et il revêtit, toujours interloquer et ses yeux ébaillis par les mansuétudes du Très Haut, sa chasuble préférée (la blanche avec un col vert et une écharpe bleu). Par acquis de conscience, il jeta un coup d’œil dans l’église pour être sur que rien ne manquer
Les cierges étaient là.

Un sur un socle, le cierge non allumé mais qui sera allumé lors de la cérémonie
Monseigneur Minalwa , l'évêque du Maine était un peu nerveux.
En effet, il etait chargé de célébrer son premier sacrement d'ordination en Anjou.
Toutefois, il était fier qu'on fasse appel à lui, et il était fier d'ordonner Regort.

Voyons, voyons ... disait-il en parcourant la nef de la cathédrale, tout me semble prêt.
Je vais pouvoir accueillir l'ensemble du clergé du diocèse et les fidèles qui auront fait le déplacement jusqu'à Angers! Allons donc nous réchauffer au doux soleil de novembre, sur le parvis, en les attendant !

Minlawa attendait sur le parvis de la cathédrale pour rencontrer les fidèles.

hrp: Arrivé des fideles et du futur prêtre
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Rouletabille

Le père Rouletabille avait apprit la venu de Monseigneur Minlawa pour l'ordination de Messire Regort, ce dernier ne sera pas resté longtemps en temps que Diacre. Rouletabille se dépêcha en espérant qu'il ne soit pas dans les derniers à arriver. En arrivant, se n'était pas la cohue à l'entrée, Monseigneur Minlawa attendait sagement a l'entrée, le Vicaire alla à sa rencontre.

Bonjour mon frère, Bienvenue à Angers ! vous avez fait bon voyage ? Il n'y a pas foule pour l'instant.

Rouletabille se retourna pour regarder au loin, personne, il se retourna vers Monseigneur Minlawa.
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Killijo_de_denere

Killijo, revenu de La Flèche, un peu sur les rotules - le voyage éclair s'étant très bien déroulé, mais avec un rythme assez intense - alla voir si la rumeur disait vrai. Regort ordonné curé ? Pauvre homme, il y tenait tant que ça ? Il est vrai qu'il l'avait entendu faire des sermons et prêcher la bonne parole, mais de là à s'engager ainsi, sans femme, rien... Il avançait vers l'église où il trouva naturellement le père Rouletabille.

Bien le bonjour mes pères !

En tant que diacre, il se devait au moins de faire acte de présence. Pour le reste, il aviserait. Il pourrait toujours avoir un empêchement urgent, une donzelle à aller confesser ou une extrême-onction à donner à une vache mourante. Il s'avança vers les deux hommes. Monseigneur Minlawa était présent, bien sûr. Killi s'inclina pour un salut. Il fréquentait assez peu le diocèse, assez peu intéressé par les choses de l'église, préférant ceux des péchés à purger. Il regarda l'autel et tout le nécessaire pour le cérémonial.

Eh bien je vois que vous avez déjà tout installé. Mon père, voulez-vous boire un petit coup pour vous remettre avant qu'ils n'arrivent tous ?

Il se rapprocha pour lui chuchoter

J'ai un bon petit vin, meilleur que la piquette qu'on utilise durant la messe.
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Chez moi

Regort

Le grand jour était arrivé. Affairé dans son bureau ducal, se préparant pour rejoindre la cathédrale, une étrange sensation l'habitait. La foi l'habitait depuis tellement de temps, il prêchait déjà si naturellement. L'ordination. Si tout c'était passé normalement, elle aurait eu lieu des années plus tôt. La maladie lui a préféré une interminable retraite. Reprenant pied, il avait entreprit de prêcher là où la Foi en avait le plus besoin, parmi ceux qui se sont sentis incompris, agressé par la Sainte Église : l'Anjou. Mais il a fallu que tout se précipite, qu'il en devienne bailli, lui faisant prendre d'autant du retard sur le séminaire. Des chiffres aux Écrits en passant par les rencontres, le temps filait sans demander son reste, si bien qu'il semblait courir sans cesse après.

Cependant pour rien au monde il aurait souhaité qu'il en soit autrement. Il s'était senti revivre sur ces terres d'accueil. Son corps maladif et usé ; n'attendant plus qu'à pousser son dernier râle ; avait retrouvé de sa vigueur et son esprit de sa curiosité, de sa malice. Il s'y sentait accompli et voilà que finalement il s'apprête à recevoir le sacrement d'ordination. Pouvoir enfin officier pleinement, répondre à la demande des personnes avides de rejoindre la communauté des fidèles. Après tant d'attente, il se rendait donc à la cathédrale. Vêtu de sa robe beige tout terrain qu'il avait lavé pour l'occasion, après avoir fait mine de recoiffer sa maigre tignasse blonde grisonnante, il se mit enfin en chemin.

Chaque pas le rapprochait maintenant de son engagement, mais il n'avait guère le temps d'y penser, on ne pouvait pas dire qu'il arriverait beaucoup en avance et il se devait se hâter. Le parvis était maintenant en vue. Montant rapidement les marches, il salua d'un signe de tête Killijo et Père Rouletabille, avant de poser genou à terre et embrasser l'anneau épiscopal de Minlawa.

Bonjour, monseigneur. Je vous remercie encore de vous être déplacé, j'espère que le trajet s'est fait sans encombres.

Minlawa

Minlawa pensait qu'il y aurait eu plus de monde mais en fait non. Il avait de fait laissé un peu plus de temps qu'a l'habitude pour attendre les derniers invités. Mais au moins… il y avait tout le clergé actif présent ! Ca c’est une bonne chose, et il les en félicitera.
Ils ne seraient pas nombreux à assister à l'ordination par contre.

Bonjour mon frère, Bienvenue à Angers ! Vous avez fait bon voyage ? Il n'y a pas foule pour l'instant.

Et bien Mon frère, ma foi fort agréable ! Je vous souhaite donc le bonjour à vous aussi !

Il souriait au nouveau vicaire diocésain

Bonjour, monseigneur. Je vous remercie encore de vous être déplacé, j'espère que le trajet s'est fait sans encombre.

Et bien Mon frère, ma foi fort agréable ! Je vous souhaite donc le bonjour à vous aussi !

Et bien oui…. C’était souvent comme ça… les mêmes questions : suis-je en retard ? Ou : avez-vous fait bon voyage ? Cela l’amusait.

Bien le bonjour mes pères ! Eh bien je vois que vous avez déjà tout installé. Mon père, voulez-vous boire un petit coup pour vous remettre avant qu'ils n'arrivent tous ? J'ai un bon petit vin, meilleur que la piquette qu'on utilise durant la messe.

Et bien Mon frère, ma foi fort agréable ! Je vous souhaite donc…. Hum…

Minlawa avait l’air d’avoir trop l’habitude d’excuser des retards qui n’en était pas… Il n’avait pas été préparé à juste des salutations. Arf, fallait toujours qu’il y en ait pour faire différent des autres

Et bien bonjour mon frère, En fait, ce n’est pas moi qui ait préparé… Tout était déjà prêt. Je croyais que c’était l’un d’entre vous. Non ?

quel mystère...

on peut commencer?
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Satinea

Satinea se dirigea vers la Cathédrale. Elle voulait assister à l'ordination du bailli. Avec un peu de chance, il bafouillerait ou dirait dans l'émotion quelque chose de totalement déplacé dont la jeune fille pourrait se moquer des soirées durant en taverne.
Enfin..c'était la raison qu'elle se donnait et à laquelle elle s'accrochait dur comme fer. Dans les faits, elle aimait beaucoup Regort et était heureuse d'assister à cet évènement.

Elle s'étonna de trouver le bailli entouré d'hommes, piètre barrière contre l'incarnation de la perfection divine qui s'avançait vers eux en souriant.

Bonjour mes pères, Bonjour Killijo.

Elle adressa un regard interrogateur à ce dernier. Songeait-il lui aussi à entrer dans les ordres?
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Esmerald

Elle avait chevauché toute la nuit pour arriver a Angers. Pour rien au monde elle aurait manqué d'etre là ...
Monseigneur Minlawa était present .. Il lui a fait fait passé avec honneur sa pastorale ...
et quelle pastorale ...!
Messire Regort , le bailli avec qui elle travaillait depuis deux mois au conseil ducal ... et qui plus est ... devait etre son parrain ...et avec qui elle passait accompagnée d'autres flêchois des soirées en taverne ...

C'est tres discretement qu'elle se présenta sur le parvis de la cathédrale ... se glissant entre les personnes présentes . Elle y entra et attendit que la cerémonie commence ... curieuse de ce qui allait se passer ....

Chalva

Quelques jours d'arrêt à Angers. Ça tombait bien! Pépé se faisait ordonner.
Non pas qu'il lui avait répété plusieurs fois cet événement, au risque qu'elle oublie! Ben non, elle sera là.

Arpentant les ruelles d'Angers, elle se retrouve face à la cathédrale. Ce qui était bien avec ce lieu, c'est qu'on était sûr de le trouver. Pas comme la dernière fois, ou elle avait erré à La Flèche à la recherche de la demeure de Marquise.

Toujours est il que la touffe brune se pointe.
Silence religieux, c'est le cas de le dire.

Regort est déjà arrivé.
Elle lui lance de loin un grand sourire, celui qui veut dire "Et ben non, tu te débarrasseras pas de moi comme ça."

Regard qui balaie l'assemblée. Elle salut les personnes d'un hochement de tête. Elle allait tout de même pas briser ce silence quand même.
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Regort

Regort hocha la tête. Il souriait en voyant les personnes affluer. Ne voyant pas Calyce, il espérait qu'elle arriverait à se faufiler jusqu'à la Cathédrale et qu'elle n'était pas retenue enfermée par Finam. Mais bon, la ponctualité n'était pas la spécialité angevine, il n'y avait pas de raison de s'inquiéter et ile était temps d'entamer la cérémonie tant attendue.

Oui, commençons monseigneur.

Minlawa

Monseigneur Minalwa saluait chaque fidèle avec entrain.
Cette cérémonie lui redonnait de la vigueur ...

Monseigneur Minalwa se réjouissait de la nombreuse assistance présente et il se décida à commencer la cérémonie avant que les conversations privées ne soient trop nombreuses ...

Il fit un signe à un page au fond de l'église et les cloches se mirent à sonner à la volée pour avertir la population de la bonne nouvelle.

Il remonta ensuite lentement la nef, depuis le portail jusqu'à l'autel.

Frères, Soeurs, Amis! bienvenu en ce jour pour suivre le sacrement

Là, sur un autre signe de sa part, la chorale de la cathédrale avait entamé un chant afin d'annoncer le début officiel de la cérémonie.

Monseigneur Minalwa encouragea l'assistance à reprendre le dernier couplet avec la chorale.

Minalwa s'avance de quelques pas devant le parterre de fidèles venus en ce jour assister à l'ordonation à la prêtrise de Regort.
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Calyce..

Une ordination, à la base elle ne savait même pas ce que ça voulait dire jusqu'à ce que son chemin croise celui DU Bailli angevin.
Ayé, le Très-Haut allait lui passer la corde au cou. Sur le chemin, elle a le cerveau comme en ébullition, ça fume...elle réfléchit. Le pauvre Regort mettait une croix-aristotélicienne- sur la vie, pour ne se consacrer qu'au type qui squatte le ciel. En gros il se mariait avec, alors Regort était un grec ? Mouarf.
Une petite pensée pour la pauvre Aeline qui doit vouloir se pendre. Soupire.

Ce sera quand même émouvant, un mariage ça émeut toujours.
Quoi c'est pas un mariage ? La brunette le voit comme ça !
Ignorante de son état, croyante parce qu'il le faut. Croyante de quoi ? De TOUT ! Le Calycisme : Plus tu multiplies les croyances, plus t'as de chances d'atteindre un jour le paradis. Avec tout de même une mention spéciale pour le spinozisme. Elle l'a dans la peau, ancré en elle à coup de mandales Finamiennes.

Bref elle est là. Enfin ! Et oui, elle réussi à se faufiler jusque la cathédrale, accompagnée de la Suzeraine. On s'installe sans bruit, on saluera plus tard.
C'est volontiers qu'elle chante quand l'Evêque les invite à le faire. Elle aime bien chanter.
Et d'attendre la suite en laissant vagabonder son regard sur les personnes présentes. Petit sourire en attendant la suite.
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Regort

Regort n'était pas si à l'aise qu'il essayait de le montrer. L'importance de l'instant pesait sur ses épaules, il ne savait sur quel pied danser. De toute façon, l'un ou l'autre, il avait toujours été un piètre cavalier. Nombre de petons pourraient en témoigner, malgré eux. Peu d'espoir que sa démarche un peu gauche s'améliore maintenant. Enfin, il n'était pas tellement question de danser, plutôt de se reconcentrer sur la cérémonie. Foutues réflexions qui sans cesse lui provoquent des moments d'absence.

Après une courte hésitation, il emboita le pas derrière l'évêque, remontant la nef. Arrivé devant l'autel il se pinça discrètement la lèvre. Il n'avait aucune idée d'où se mettre. Rejoindre les rangs des fidèles ? Se placer aux côtés de Minlawa officiant ? Rester ainsi devant l'autel ? Allons, se décider, vite. N'officiant pas, il n'avait rien à faire dans le choeur sans y être convié. Parmi l'assemblée, il pourrait échanger quelques mots et faire de discrètes grimaces aux enfants, une passion, un délice que de voir les parents gênés que leurs gosses soient distraits. Chacun ses vices. Mais c'était un coup à perdre le fil de sa propre ordination et ça ferait mauvais genre. Heureusement le temps décida pour lui, l'on commença à chanter et il n'était plus temps de se déplacer.

Il reprit donc le couplet avec l'assemblée, faisant porter sa légèrement rauque mais juste.

Minlawa

Monseigneur Minalwa s'avance donc de quelques pas devant le parterre de fidèles venus en ce jour pour assister à l'ordination à la prêtrise de ce cher frère regort.

Mes enfants, vous êtes ici aujourd'hui pour partager avec frère Regort un grand moment dans sa vie d'Aristotélicienne : il va recevoir l'ordonation, c'est à dire devenir prêtre de l'Eglise !
Puisse Aristote vous donner, à chacun, la force d'âme et
la bonté que Regort, dévouée à ses paroissiens, souhaite partager avec nous tous, aujourd'hui !

Monseigneur Minalwa se tourne alors vers lui.

Venez mon fils, approchez vous !

l'éveque Minalwa de Montfort écarta les mains, au dessus de sa tête, paume vers le bas au dessus de regort:

Regort, c'est avec un grand bonheur que je t'accueille dans la communauté des prêtres Aristotéliciens.
Tu seras unis dans cette même Foi et par l'Amitié d'Aristote, et par elle vous vous entraiderez dès que l'un aura besoin des services de l'autre, car nous sommes une Famille unie par ce lien particulier de
la reconnaissance du Beau, du Bon et du Vrai.

frère Regort, voulez vous rejoindre les rangs des prêtres de l'Eglise, à compter de ce jour et pour les siècles des siècles ?
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Regort

Pour le siècles des siècles ? Lui qui se trouvait déjà bien âgé en s'approchant du demi-siècle, ça en fait des années. Il se sentait en forme, d'accord mais tout de même. Pour le coup ça lui ferait une bonne période afin de peaufiner son dossier de béatification qu'il pourrait faire en plusieurs volumes. Trois tomes, c'est bien. Les trilogies sont toujours d'une redoutable efficacité. Maintenant à l'heure d'aujourd'hui il pourrait en extrapolant quelques peu sur sa vie ; comme tout bon écrivain qui se respecte ; remplir un tome, pour un seul demi siècle. A voir, il ne faudrait pas perdre le lecteur non plus. Enfin, pour tout cela, il fallait sans doute commencer par répondre à la question posée avant que l'on ne se demande si le pauvre bailli ne s'était pas endormi. Relevant la tête il sourit à l'évêque et répondit d'une voix affirmée :

Oui Monseigneur, je désire rejoindre les rangs des prêtres de la Sainte Eglise Aristotélicienne, à compté de ce jour et pour les siècles des siècles.
Je désire porter haut les enseignements du Livre des Vertus, que triomphe en tous lieux de la Création l'Amitié Aristotélicienne.
Je désire rendre grâce au Très Haut, par la prière et le service auprès de Ses Enfants. Humblement je m'en Remets à Lui pour corps et âme me consacrer à Sa Volonté. Qu'il guide mes pas.

Gildwen_thegen

Pouah ! En retard !

Le jeune blond accusait un retard princier de plusieurs dizaines de minutes. Une horreur, mais rien qui ne soit comparable au fait que la cérémonie ait pu démarrer sans lui. De quel droit pouvait-on se passer de sa noble présence pour ordonner ce brave, bien que vieux, homme ? Ce pays angevin commençait à le ronger de l'intérieur, le changer, le transformer... au point qu'il préféra se taire et prendre place bien sagement au côté d'une petite, mais belle, capitaine.

De l'ordination, il n'en connaissait pas beaucoup. Il avait lu le livre des vertus une bonne quinzaine de fois, subit une éducation poussée dans l'art d'être un bon aristotélicien – ce qui n’empêcha pas de produire le résultat que l'on connaît – accepté l'entière idée de la présence divine, s'être fait baptisé au plus jeune âge dans une famille qui se voulait pieuse, à défaut de l'être... mais n'avait jamais été jusqu'à étudier ce passage et tout le droit canon qui y était lié. Alors pour l'occasion, il fit l'effort de regarder, d’écouter, et d'apprendre. Enfin, fallait-il déjà qu'il réussisse l'exploit de ne pas s'endormir.

Le concerné, ce vieux bailli d'Anjou qui avait commis l'exploit, disait-on, de laisser un trésor rempli d'or là où il l'avait trouvé vide comme une tête tourangelle, ne lui était pas très connu. Hormis une brève rencontre en taverne et quelques mots d'une capitaine. Il le savait seulement plus radin que lui-même, et surtout futur clerc... C'est ce dernier point l’intéressait tout particulièrement.
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Son Altesse Gildwen II de Brocéliande
« Ils sont allés jusqu'à donner mon nom à une forêt. »

Ordination de frère Regort

Minlawa

Le candidat est à plat ventre

l' évêque Minlawa: Béni ton serviteur, Ô Très-Haut et octroi lui ta protection et ta faveur.

[Récitation du Credo par le candidat]

Minlawa pose ses mains sur la tête de Regort

Minlawa: Que l'Ether aristotélicien achève lui-même en toi ce les autres éléments ont débutés. Frères, avec tous les saints qui intercèdent pour nous, confions à la miséricorde de Dieu celui qu'il a choisi comme prêtre.

l' évêque Minlawa: Par l'imposition de mes mains et l'Ether aristotélicien, reçoit les pouvoirs de ton ministère, Le baptême, le mariage, la mise en terre et la confession, guide les fidèles aristotéliciens par l'exemple de Christos et d'Aristote afin de les aider à accéder au Paradis solaire.

Il abbaissa enfin ses mains vers la tête de Regort

"Par cette onction, Frère Regort, je vous autorise à célébrer les mariages et à donner la sainte communion d'Aristote, puissiez vous accompagner vos frères et vos soeurs en Aristote, de la naissance à la mort, et veiller à leur bien-être spirituel dans la paix du Seigneur.
Au nom de notre Seigneur et d'Aristote, je vous consacre Prêtre de l'Eglise Aristotélicienne"

l' évêque Minlawa: relève-toi , prêtre de la Sainte Église Aristotélicienne et présente-toi à tes nouvelles ouailles

Je t'offre cette medaille du prêtre Aristotelicien Théologien et ta tenue d'apparat de pretre

Se tournant vers Regort:

Mon fils, au nom de toute la communauté aristotélicienne, je vous remercie !

Il offre alors au Père Regortl'accolade de l'amitié Aristotélicienne et se recule légèrement, pour la laisser seule devant l'autel, aux regards de tous.

[Ici le nouveau prêtre fait son premier sermon en tant que prêtre]

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Regort

Regort était à plat ventre sur le sol gelé. Il ne put s'empêcher de grommeler intérieurement, c'était bien la peine d'avoir lavé avec soin la robe juste avant de se rendre à la cathédrale. Si ce n'est pas le Très Haut qu'il épousait aujourd'hui, il aurait eu une femme pour s'insurger contre le manque de soin pour les habits propres. Le voilà protégé de tels reproches, l'ordination n'a vraiment que du bon.
Enfin, de dos pour l'assemblée, il devait avoir une sacrée allure en ce moment. Il fallait espérer qu'aucun peintre ne décide d'immortaliser cet instant pour illustrer le futur Saint Regort, il n'y était pas à son avantage. Heureusement tout de même que le sol était froid. Une telle position pour le vieil homme aux nuits que trop écourtées par les tâches lui incombant, c'était une véritable incitation à piquer un somme. Ne serait-ce qu'un instant se laisser porter par la fatigue était si tentant... Seul sa peau se hérissant et son corps frissonnant lui évitait une sieste au moment le moins opportun.

La première question lui fut posée. Tournant la tête en direction du brasier il répondit.

Oui, je promets de vivre en communion avec l’œuvre de Christos, dans le respect et l'obéissance de la hiérarchie de notre Sainte Église Aristotélicienne.

Un vif frémissement secoua son corps l'espace d'un instant aux paroles de Monseigneur. On allait quand même pas lui jeter le brasier dessus ? Pestant contre son imagination, il espérait que son mouvement ne s'était pas trop vu. Et voici qu'arrive la seconde question. Se tourner vers la pierre.

Oui je désire consacrer ma vie à suivre le chemin illustré par les paroles d'Aristote. Je promets de vivre en communion avec mes collègues dans le respect et l'obéissance de la Foi et du dogme, pour la vie.

D'accord, les persiffleurs viendront dire qu'à cet âge consacrer sa vie ce n'est pas grand chose, mais il ne fallait pas écouter les mauvaises langues. Voici que monseigneur reprit la parole. Ne dit-on pas jamais deux sans trois ? Se laisser imprégner par l'odeur de l'encens.

Oui, je promets de respecter de tout mon cœur et de toute mon âme, sans aucune restriction mentale, les préceptes du droit canonique de notre Sainte Église Aristotélicienne. Je promets d'aider les enfants de Dieu à échapper à l'Enfer lunaire en les tenant au loin de toute hétérodoxie.

Les réponses se suivent et se ressemblent. Heureusement qu'il n'avait pas entamé une partie de ni oui ni non juste avant la cérémonie. Lui qui était un mauvais perdant invétéré n'aurait pu se résoudre à abandonner. Il aurait fallu redoubler d'imagination et explorer la totalité du champ lexical de l'affirmation en évitant la partie trop familière. En attendant, il se tourna vers la vasque.

Oui monseigneur, je promets de partager de tout mon cœur, de toute mon âme et sans aucune restriction mentale les préceptes de l'éthique aristotélicienne, à trouver le juste milieu entre abstinence et débauche. Je promets de refuser de sombrer dans le péché en cultivant les vertus et en luttant contre les vices et ceux qui les tournent.

Hormis le cou quelque peu endolori ; difficile de se tourner en étant à plat-ventre ; c'est qu'il n'était pas si mal installé ici.

Minlawa

Minlawa fit un grand sourire à frère Regort , avant de se tourner vers l'Assemblée et de leur dire :

Mes enfants,
En vérité, je vous le dis, souvenez vous que l'amitié est ce qu'il y a de plus nécessaire pour vivre. Car sans amis personne ne choisirait de vivre, eût-il tous les autres biens. Et dans la pauvreté comme dans toute autre infortune, les hommes pensent que les amis sont l'unique refuge. L'amitié d'ailleurs est un secours aux jeunes gens pour les préserver de l'erreur; aux vieillards, pour leur assurer des soins et suppléer à leur manque d'activité dû à la faiblesse; à ceux enfin qui sont dans la fleur de l'âge, pour les inciter aux nobles actions, car on est alors plus capable à la fois de penser et d'agir.
En vérité, souvenez que l'Amitié aristotélicienne est le plus grand des biens !
Et c'est à cette amitié que notre frére, devenu le frére regort, vient à l'instant de se consacrer, pour son plus grand bonheur, et pour le nôtre.

Au centre de l'église aristotélicienne, le postulant à la prêtrise médite à genou au centre d'un cercle tracé autour de quatre colonnades sur lesquelles reposent des objets de belle facture. Une vasque d'eau pure pour l'eau, un petit brasier pour le feu, une pierre taillée pour la terre et un encensoir pour l'air sont les symboles des quatre éléments de la théorie aristotélicienne. Le cercle et le futur prêtre figurent eux le dernier élément mystique : l'Éther, symbolisation de l'âme et de la présence du divin en toute chose.

l' évêque Minlawa: face à la flamme du brasier qui monte vers le ciel, promets-tu de vivre en communion avec l'oeuvre de Christos ainsi que dans le respect et l'obéissance de la hiérarchie de notre Sainte Église Aristotélicienne ?

[réponse positive personnelle du candidat].

l' évêque Minlawa: que le Feu aristotélicien purifie et donne bénédiction à ce serviteur du Très-Haut !

Amen de l'assemblée

l' évêque Minlawa: face à la pierre taillée, socle fondateur sur lequel repose toute l'architecture de l'édifice de notre Sainte Eglise Aristotélicienne, veux-tu consacrer ta vie à suivre le chemin illustré par les paroles d'Aristote ? Promets-tu de vivre en communion avec tes collègues dans le respect et l’obéissance de la Foi et de notre dogme pour la vie ?

[réponse positive personnelle du candidat].

l' évêque Minlawa: que la Terre aristotélicienne purifie et donne bénédiction à ce serviteur du Très-Haut !

Amen de l'assemblée

l' évêque Minlawa: Face à l'odeur de l'encens qui chasse les mauvaises émanations, promets-tu de respecter de tout ton coeur, de toute ton âme et sans aucune restriction mentale les préceptes du droit canonique de notre Sainte Eglise Aristotélicienne ? Promets-tu d'aider les enfants de Dieu à échapper à l’Enfer lunaire en les éloignant de toute hétérodoxie ?

[réponse positive personnelle du candidat].

l' évêque Minlawa: que l'Air aristotélicien purifie et donne bénédiction à ce serviteur du Très-Haut !

Amen de l'assemblée

l' évêque Minlawa:Face à l'eau symbole de pureté, promets-tu de partager de tout ton coeur, de toute ton âme et sans aucune restriction mentale les préceptes de l'éthique aristotélicienne qui consiste principalement à trouver le juste milieu entre abstinence et débauche ? Promets-tu de tout ton coeur, de toute ton âme et sans aucune restriction mentale de refuser de sombrer dans le péché en cultivant les vertus et en luttant contre les vices ?

[réponse positive personnelle du candidat].

l' évêque Minlawa: Que l'Eau aristotélicienne purifie et donne bénédiction à ce serviteur du Très-Haut !

Amen de l'assemblée

Le candidat est à genou ou à plat ventre
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Regort

Le bailli ferma les yeux et prit une profonde inspiration. Les vœux qu'il s'apprêtait à prononcer résonnaient au sein de lui. S'ils étaient un aboutissement, leur nature imposait d'en peser chaque mot. A l'heure ou certains s'insurgent que l'on destitue un noble qui volontairement refuse l'allégeance, cette allégeance d'un ordre bien plus important ne devait souffrir d'aucune légèreté. Rouvrant ses yeux malgré les protestations de ses lourdes cernes, il prononça :

Moi, Regort, Fais le serment devant Aristote, sur les Saintes-Écritures et devant vous, de toujours agir dans l'intérêt premier de l'Église Aristotélicienne, Apostolique et Romaine.

Je m'engage à accepter les obligations canoniques découlant de la fonction de prêtre Aristotélicien.

Je me reconnais soumis à la triple obéissance aristotélicienne. Obéissance à la hiérarchie instaurée par Christos, l'obéissance au Dogme ainsi que l'obéissance au droit canon.

Je fais le serment devant Christos & sur les Saintes Écritures de toujours servir primement le pape et ses représentants. Par là même je reconnais comme subordonnées au présent serment mes autres allégeances, hommages & obligations.

Je fais le serment devant Arnvald et sur les Saintes Écritures de respecter le présent serment jusqu'à la mort ou jusqu'au jour où j'en aurais été relevé canoniquement.

Vint alors l'onction. La sainte huile vint s'appliquer sur son front,coulant lentement, prenant pour rigoles d'irrigations les nombreuses rides agrémentant son visage. Cependant il n'y prétaît aucune attention, figé, impassible.

Minlawa

Minlawa laissa à chacun le temps de s'imprégner de la déclaration de Regort... ce qui lui permet, à lui aussi, de raffermir sa voix pour continuer ...

Comme l'a si bien écrit dans l'épilogue à son Guide de la famille Aristotélicienne, le pére Pobelcourt,Théologien:

Citation:

Les enfants doivent à leurs parents respect, gratitude, juste obéissance et aide. Le respect filial favorise l’harmonie de toute la vie familiale. Les parents doivent respecter et favoriser la vocation de leurs enfants. Ils se rappelleront et enseigneront que le premier appel de l’aristotélicien, c’est de suivre l’exemple de Christos. C’est alors pourquoi les parents et enfants ont un devoir afin de vivre en harmonie dans l’amour de Dieu et l’amitié Aristotélicienne.

Ainsi toi aussi tu vas suivre l'appel d'Aritote. Tu voueras ta vie au très haut. Et cela de la maniére la plus haute.

L'évêque demanda ensuite à Regort de prononcer ses voeux !

Citation:

Moi, Regort, fait le serment devant Aristote & sur les Saintes-Ecritures de toujours agir dans l'interêt premier de l'Eglise Aristotélicienne, Apostolique & Romaine.
Moi, Regort, m'engage à prononcer les voeux et/ou accepter les obligations canoniques découlant de la fonction nécessitant l'accréditation.
Moi, Regort, me reconnais soumis à la triple obéissance aristotélicienne : obéissance à la hiérarchie instaurée par Christos, l’obéissance aux dogmes, l’obéissance au droit canon.
Moi,Regort, fait le serment devant Christos & sur les Saintes-Ecritures de toujours servir primement le pape & ses représentants. Par là même je reconnais comme subordonnées au présent serment mes autres allégeances, hommages & obligations.
Moi, Regort, fait le serment devant Arnvald & sur les Saintes-Ecritures de respecter le présent serment jusqu'à la mort ou jusqu'au jour où j'en aurais été relevé canoniquement.

Il abbaissa enfin ses mains vers la tête deRegort et fit sur son front une onction.
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Gildwen_thegen

Regort

Minlawa

Calyce..

Chalva

Regort

Minlawa

Satinea

Esmerald

Killijo_de_denere

Regort

Minlawa

Rouletabille

Regort

Être étendu sur le sol n'était pas la position idéale pour faire porter sa voix. Enfin, on ne lui demandait pas non plus un concert enflammé mais un credo. Aurait-il eu une chance s'il s'était lancé dans la chanson ? Voilà une question digne de désintérêt. Prenant appuis sur ses avant bras, il releva un peu la tête pour réciter.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

Minlawa entama l'imposition des mains.

...reçoit les pouvoirs de ton ministère, Le baptême, le mariage, la mise en terre et la confession

Curieux ordre des sacrements : devait-il donc enterrer avant de confesser ? Il n'avait pas prévu son emploi du temps de cette manière. Remarque cela lui libérerait pas mal de temps. Mais il risquait d'être mis en terre avant Calyce et avait promit de la confesser, c'était fâcheux.
Regort se releva difficilement, les membres engourdis. Faisant enfin face à l'assemblée qu'il n'avait vu qu'à son entrée, il sourit largement. Il salua d'un signe de tête Minlawa en se saisissant de sa tenue qu'il entreprit d'enfiler. La scène était cocasse, les bras du pauvre nouveau curé cherchant désespérément les manches de la bure, la tête empêtrée dans le tissu. Il avait fier allure, pour sûr, devant les fidèles. Ses mains trouvèrent finalement leurs place et l'habit glissa sur lui, sa tête sortit gracieusement pour afficher un sourire contrit.
Pour faire diversion, il prit alors sa médaille qu'il enfila autour de son cou. Il était fin prêt.

Monseigneur, je vous remercie. Je tâcherais d'être à la hauteur de la mission qui m'attend.

Une accolade et le voici seul et ordonné. C'est qu'il en aurait le trac mais prêcher est ce qu'il savait sans doute le mieux faire. Il se racla la gorge avant de se lancer.

Mes frères, mes soeurs, merci d'être présent.

Aujourd'hui l'on m'a passé la médaille au cou. Aujourd'hui moi aussi j'ai une nouvelle robe.
Un sourire malicieux en direction de Calyce et sa suzeraine.

S'engager au service de la communauté. Si vous aviez à retenir une seule chose de cette cérémonie, j'aimerais que ce soit celle-ci. Enfin n'hésitez pas à en retenir plus surtout !
L'homme sage doit participer à la vie de la Cité disait dans son infinie sagesse Aristote. Nous sommes nés pour vivre ensemble, partager l'Amitié Aristotélicienne entre nous, adorer notre Créateur. A chaque fois que vous prenez le temps de rendre un service à un frère, vous rendez grâce au Très Haut. Tout acte bienveillant envers l'un de ses fils c'est envers Lui que vous le faites. Si nous sommes tous Ses enfants, nous avons chacun nos propres aspirations, aptitudes. Pour cette raison il existe autant de possibilités de s'engager pour le bien commun qu'il y a d'individualités. Ces dernières doivent être exploitées pour apporter un plus par un regard différent, non pas une division.

A l'heure où nous bâtissons l'Anjou indépendant, sachons nous rappeler cela. Nous avons tous nos particularités, nos ressentis, nos expériences, notre vécu. Et nous avons tous à apporter à ces terres, aux habitants ou voyageurs. Ancien à l'illustre parcours ou nouveau débordant d'énergie et d'idées, noble ou roturier, clerc ou laïque, boulanger ou boucher, poires ou pommes, euh... Je disais quoi déjà ?

Un petit sourire gêné, se rattraper aux branches.

Ah, oui. La Cité se doit d'offrir à tous leur place. S'impliquer dans ce qui nous correspond, voilà bien tout ce que je vous souhaite. D'aucun se marieront et fonderont une famille qu'ils feront grandir dans l'Amour. D'aucun comme moi entrerons dans les ordres pour diffuser la Parole et faire piquer du nez des paroissiens durant des homélies interminables. D'autres s'engageront dans la diplomatie, tandis que leur frère aura choisi la maréchaussée pour défendre ses compagnons. Être au service n'est pas ingrat, bien au contraire. Qu'y a-t-il de plus gratifiant que de se sentir utile ?

Une petite pause. Il avait un sourire chaleureux aux lèvres tandis qu'un regard pétillant passait des visages en visages.

Je n'ignore pas la défiance que certains ont avec l'Église. Certains se sont sentis abandonnés, d'autres agressés. Je ne me permettrais pas de juger les raisons qui ont pu y conduire. Humblement retrouvons le sens des Ecrits et de ce qu'ils véhiculent. Permettez-moi de citer le second logion de Christos.

Regort voulu sortir de sa poche un papier où il avait noté le fameux logion mais la poche de sa robe se trouvait en dessous de sa nouvelle bure. Il du donc la soulever maladroitement afin de pouvoir se saisir du papier qu'il déplia et lut.

Les disciples disaient à Christos : " Maître, ces marginaux ne nous apportent rien, et Aristote nous met en garde contre ceux qui fuient la cité ! "
Christos leur répondait : " Disciples ! Vivez pour les autres au lieu d’attendre des autres qu’ils vivent pour vous. C’est à la cité d’accueillir les marginaux, et non aux marginaux d’aider la cité. "

Voilà sûrement ce qui a guidé mes pas jusqu'ici. Jamais je ne refuserais l'hospitalité à quelqu'un ou lui fermerait la porte. Qu'importe les raisons ayant poussé à une rupture, le Très Haut et sa volonté est tout ce qui importe. Et Sa cité est toujours accueillante. Que naisse une nouvelle ère, celle du renouveau de la foi, celle de l'Amitié Aristotélicienne. Je me mets humblement à votre service, qui que vous soyez.

Mes amis, ouvrons nos coeurs à l'Amitié, nos demeures aux vagabonds, et nos bras au service de la communauté. L'avenir nous attend !

Chalva

Assise sur un des bancs de la cathédrale, Chalva écoutait attentivement, les dires du père Minlawa. Elle s'était déjà retenue de rire en voyant le Regort au sol, gisant ainsi telle une grenouille devant un lac. Le maladroit tente de se vêtir de sa robe, nouveau sourire amusé. Ça parle des apports de chacun, pis de poires et de pommes. Sourire gêné du nouveau prêtre. Petit rire dissimulé de la brune.

Le blablabla est beau et plein d'espoir. Il sait y faire. Un peu plus et le public en sera touché.
A la fin du discours, elle se lève dans un mouvement non réfléchi et applaudit, enthousiaste. Oui jusqu'à ce qu'elle se rend compte qu'elle est dans une cathédrale, devant un prêtre, et pas à un spectacle ou à un discours d'un politicien, ou autre.

Bref, elle se retrouve les joues légèrement rosies. Oups, boulette. Elle se rassoit genre de rien. A s on tour d'être gênée. Bouille angélique.

Quoi qu'on en dise c'était tout de même son rôle d'assistante de vie de soutenir pépé Regort, et toc.
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[RP] Ordination de frère Regort