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[RP] Lady Clarisse

Anne_de_breuil
Numéro inutile que le sien ; c'est à la Princesse qu'elle devait sa vie. Anne n'avait pourtant aucun goût amer dans la bouche si ce n'est celui de ne pas avoir fait couler le sang. Bien entendu ils l'avaient prise dans leur filet et elle était loin d'avoir le dessus mais elle était en vie et son sens de l'honneur était bien faible. La princesse lui avait sauvé la vie. Tant mieux ! Si elle devait un jour se trouver de nouveau face à elle, arme à la main, elle n'hésiterait pas à tenter de nouveau d'intenter à sa vie.
Tout comme ce vieux fou lui jurait de faire s'ils se croisaient encore et elle ne doutait pas qu'il le ferait.

Il lui fallait cependant trouver un sortie car pour le moment elle était comme la louve dont la patte se fait enserrer dans un piège de fer.

Sans un mot de plus elle se laissât trainer jusqu'aux geoles de la Princesse. Elle comprit très vite qu'elle ne serait ni nourrie ni abreuvée, que les chiens du domaine seraient mieux traités qu'elle. Lentement mais sûrement, elle sentait son sort lui faire face et sa colère l'envahissait.
Quelques convulsions de rage qu'elle ne pouvait surmonter payaient sa dette de faiblesse fémnine à la nature. Peu à peu elle surmontait les éclats de sa folle colère, les frémissements nerveux qui surmontait son corps disparaissaient. Anne était repliée sur elle même comme un serpent fatigué qui se repose.

Elle devait se reposer pour rester belle et pour donner à son esprit la force nécessaire à l'élaboration d'un plan.

A l'aube une épée vint l'éveiller et toujours sans un mot, la fausse Lady Clarisse se leva et devança la princesse qui appuyait sur son échine par la lame.

Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre qu'on mettait son sort entre les mains de la Justice. La blonde ne put réprimer un sourire, la Justice n'est pas infaillible et lorsqu'elle perçut la voix d'un homme à travers la porte qui se devait être celle du bureau de procure, c'est avec les yeux larmoyant d'une femme malmenée qu'elle suivit les gardes et pénétra la pièce.

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Aldraien
- Ouvrez.

A l’autorisation du Procureur, les gardes Malemort ouvrent la porte avant de venir se placer aux côtés de la porte, laissant le champ libre à la Baronne et sa captive pour avancer. Une légère pression dans le dos de cette dernière lui indiquant qu’il est temps d’entrer et faire face à son destin, le tout accompagné d’une phrase balancée sèchement.

- Avancez, et un conseil, taisez-vous.

La Malemort suivant sa prisonnière, pénétra dans le bureau de son vieil ami Montbazon-Navailles. Vieil ami, même s’ils avaient parfois eu des oppositions, qui avaient pu s’avérer rester sans solution, comme lorsque le Balian avait voulu la marier à son fils…Ce qu’il faut pas entendre quand même. Tout ça pour dire que les deux gardes vinrent se poster à droite et à gauche de la fausse anglaise tandis que la Princesse s’écartait, épée toujours à la main.
Allez expliquer à un homme pourquoi vous entrez dans son bureau en armes, une femme faisant très bien semblant d’être la victime au bout de la lame, entourées par deux gorilles de sa garde personnelle, le tout avec cette plaie encore visible qui parcourait sa gorge dans un trait net et sans bavure. Bonne affaire que celle-ci. Faisant signe à l’un des gardes, celui-ci plaça sa dague près de la gorge captive : un geste de trop et elle serait saignée sur le champ, petite promesse silencieuse.


- Excuse-moi de te déranger, Balian.

S’approchant du bureau, elle remit son épée bâtarde au fourreau, il n’y avait pas besoin de sortir plus d’une lame dans cet endroit où les possibilités de fuite étaient, il fallait bien le dire, ridicule. L’air narquois sur le visage de cette femme…Elle lui ferait ravaler. La sentence serait sévère, à la hauteur du forfait commis, et elle savait que Procureur comme Juge, aucun n’accorderait de passe-droit à cette femme parce qu’elle jouait bien la comédie, bien au contraire, leur jugement n’en serait que plus sec. Il ne devait pas être courant de voir débarquer des criminels hors du Tribunal mais cette fois, elle ne voyait pas bien où livrer sa captive, et il était hors de question qu’elle la cède aux autorités de la Prévôté, ils seraient bien trop cléments avec cette catin, à tous les coups ils la nourriraient même.
Non, non, elle devait s’en occuper elle-même, et s’assurer que la femme lorsqu’elle sortirait de là - si elle en sortait - n’ose plus jamais s’approcher d’un Malemort ou de ses proches, de peur de revivre un sort similaire.


- Je ne savais pas bien comment m’y prendre. Je veux que cette femme soit châtiée pour le crime qu’elle a commis ; qu’elle le ressente dans sa chair, qu’elle voit comme le Limousin & la Marche rend justice à ses vassaux et honore le serment que nous nous sommes échangés lorsque m’ont été remises les terres de Ussac.

Justice…Le Suzerain devait Justice à son Vassal. En l’occurrence le Comté se devait de la rendre pour la Malemort.
Prenant une longue inspiration, elle essaya de rassembler ses idées, se remémorer la scène de la veille afin que sa description soit la plus précise possible et n’omette aucun détail. La lettre, les mises en gardes, la rencontre, la tentative d’assassinat…
On se lance.


- Cette femme a tenté d’attenter à ma vie et je veux qu’elle soit jugée pour cela.
J’ai reçu une lettre m’informant d’une menace sérieuse contre le Royaume de France, mais pour en apprendre plus, je devais me rendre à un rendez-vous sur la tombe de Mère, seule. J’y suis allée, bien entendu, accompagnée puisque je ne suis pas complétement inconsciente ; mon homme-lige, Harchi, nous a suivi et a observé la scène de loin. Au bout de quelques instants de discussion, elle a sorti une lame de je-ne-sais-où, et m’a blessé à la gorge, en témoigne la plaie que tu peux voir, Harchi l’a empêché d’aller plus loin…Heureusement pour moi. Il a voulu régler son sort sur place mais j’ai préféré vous la confier.
Cette femme a tenté d’assassiner une figure du Limousin & de la Marche, membre d’une Famille Royale, Diplomate de surcroit. Je compte sur la Justice pour faire ce qui sera nécessaire…

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Sirbalian
Balian était loin de se douter de tout le rafus qui allait s'en suivre.
A son "entrez" il s'attendait à voir une seule tête dépasser de la porte, un messager porteur d'une lettre, un membre de la prévoté lui apportant un dossier de plus.. une simple visite de courtoisie.. mais non rien de tout çà.

Il plissa le front en voyant les gardes entrer suivis d'Aldraien et d'une.. captive. Qu'est ce que tout cela voulait dire ?
Il allait devoir être attentif et faire fit de son mal de crane ayant un peu trop abusé de la boisson la veille.

Une fois que les gardes s'occupèrent de surveiller de près la captive, Ald rangea son épée et se rapprocha un peu pour prendre la parole.
Balian acquiessa quand elle s'excusa de le déranger, et continua de l'écouter hochant simplement la tête par moment.

Quand la rousse commença à raconter l'affaire, il eut quelques difficultés. Sur la tombe de Mère ? sa mère n'etait elle pas morte en Lyonnais-Dauphiné ? Ah mais non bon sang.. elle devait parler de feu son Altesse Royale Nebisa de Malemort, mère de son époux Hannibal de Cassel.
Fiouf voilà que l'esprit du montbazon était déjà mis à rude épreuve...
Et quand Ald se définissa comme une "Figure du Limousin-Marche", Balian ne put retenir un petit sourire. Une figure.. rien que çà pensa t'il et puis avec ce qu'il avait bu la veille.. un rien le faisait sourire.

Il put constater ensuite la plaie sur la Carsenac. Même s'ils n'avaient pas toujours été en accord, Balian savait qu'il pouvait faire confiance à sa vieille amie. Harchi confirmerait ses dires de toutes manières.
Il pensa simplement à une chose : l'arme.. ou était cette dague qui avait servi à la tentative d'assassinat ?


Et bien et bien...

En voilà une histoire..
J'ai néanmoins quelques questions.
Ou est l'arme utilisée ?
Pourquoi voulait elle te tuer ?
J'aurais besoin d'un témoignage écrit de la part d'Harchi... non pas que je mette ta parole en doute... c'est pour les archives et le dossier.


Il regarda ensuite la femme aux prises avec les gardes.
Elle semblait bien frêle et larmoyante mais le montbazon savait que trop bien que les apparences peuvent être plus que trompeuses.
Afin d'être impartial, il se devait néanmoins de l'entendre.


Et vous !
Déclinez votre identité je vous prie.
Les faits énoncés ici présent sont graves, je vais dès lors réclamer un procès en place public afin que le peuple du Limousin-Marche puisse y assister.

Avez vous quelque chose à dire dès à présent pour votre défense ?

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Anne_de_breuil
Un procès public, elle tenait peut être sa chance. L'homme avait un certain sens de la Justice puisqu'il la laissait prendre la parole. Anne acquiesça dans une posture de soumission de celle qui ne garde plus aucun espoir. Oh de l'espoir elle en avait encore mais cela ne devait point être visible.

J'ai soif..., dit-elle simplement ; et c'était vrai. N'ayant reçu ni pain ni eau depuis des heures, la blonde sentait ses lèvres asséchées et elle avalait sa salive avec moult difficultés. Ses yeux étaient toujours embués, elle fit mine de ravaler des larmes.

Please*..., ajouta t-elle avec de nouveau un accent anglois sur un ton suppliant et pour parfaire le tout, elle commença à répondre aux questions avec toutes la douleur de celle qui donnerait tout pour une gorgée d'eau.

Lady Clarisse... c'est my name**. Je... je suis née à Hastings... pour ma défense je ne puis rien dire. Votre Justice sera plus douce que celle qui m'attend si je parle.

Elle continuait à s'exprimer avec l'accent anglois et avait fait un choix pour sa défense.

Elle se savait loin d'être en beauté et jouer de ses charmes sur l'homme ne fonctionnerait pas... pas en cet instant c'était certain. Elle devait en venir à l'humanité du procureur.


J'ai soif... et j'aimerai porter des vêtements propres... pensez vous cela possible Sir prosecutor*** ?



*S'il vous plait
**mon nom
***monsieur le procureur

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