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[RP]Le phare de Guilberville, chez Matou et Stromb.

Mortemer
Mortemer remercia Stomboli avec un sourire un peu pâle. Il porta la chope à ses lèvre et en but une gorgée, puis il la leva haut pour honorer ses hôtes.
Ses tempes battaient encore et il avait comme un gros bourdon qui s'agitait dans le crâne. Quand il était dans cet état, Il n'avait qu'une envie, retourner sur la falaise et reprendre son rêve. Peut-être n'était ce pas un rêve, peut-être cette nuit elle reviendrait, peut-être alors la verrait-il! Il avait tant à lui dire! Tant à lui raconter! Et tout ce temps à rattraper, ce temps qui fuyait et qui l'entraînait loin d'elle, loin de ses souvenirs.
Il arracha un morceau de viande rôtie au croustillant gigot et se chercha un coin tranquille pour s'installer.
Eudes.
Ces dames s’amusant avec les jumelles et les hommes s’adonnant à la poésie, Eudes décida de faire le tour des animations.

Il se faufila entre les convives, une chope de calva en main. Il fit un arrêt devant un ménestrel qui chantait haut et fort les louanges de l’hôtesse…la belle Adorianna. Ne le trouvant pas assez fidèle à la réalité il poursuivie sa route. A la décharge du pauvre chanteur, il faut bien avouer qu’il n’existe pas de mots assez forts pour exprimer une telle perfection.

Il préféra reprendre une chope de calva et se dirigea vers une scène ou se trémoussais cinq jolies jeunes filles à moitié nue. Il les scruta une à une, admira leurs courbes voluptueuses, leur grâce et leur sourires attirant tout les mâles de l’assemblé au plus grand désarroi de leurs épouses. Après les avoirs toisés quelques minutes, il reprit son tour….décidément elles n’avaient pas la perfection de sa belle normande.

Après une énième chope de calva et après avoir assommé un ours, charmé un serpent et fait pleuré un clown il revint auprès du groupe d’amis.


Il y a du monde, c’est bien. Il devait avoir pleins d’ami ce crémaillère

Après avoir rapporté une tournée de calva il sourit à Matou

C’est votre fille qui joue avec l’épée du gros tout bourré là bas ? Elle est si mignonne…
Matouminou


La fête battait son plein, c'était une des dernières sûrement qu'on ferait à l'extérieur, car tranquillement l'été s'effaçait pour laisser la place à l'automne, et les journées fraichissaient.

Matou regardait d'un air perplexe les tourne-broches qui dégageaient encore pas mal de fumée mais dont l'odeur de viande parvenait à ses narines. Elle en eut l'eau à la bouche.
Cependant, elle se demandait comment Ado avait fait ses comptes. On aurait pu convier tous les normands et cela fit pâlir Matou en y pensant: Tous les normands défilant au phare....arggggg...

Eudes vint alors vers elle et cela dispersa ses pensées.


Citation:
C’est votre fille qui joue avec l’épée du gros tout bourré là bas ? Elle est si mignonne…


Haussement de sourcils, la dernière fois qu'elle avait vu Luna, elle donnait sagement la main à Guillaume. Mahaut, quant à elle était allée montrer les bêtes qui se faisaient griller, à Antoine.
Elle regarda dans la direction que lui montrait Eudes et pâlit, en effet, Luna trainait derrière elle une grande épée, manifestement assez lourde.
Matou balbutia à l'adresse de Eudes:


- Arfffff....mais oui.....Excuse moi...

Et elle se précipita vers Luna à qui elle demanda où elle avait bien pu trouver cette épée. La fillette de 3 ans lui expliqua très sérieusement qu'elle était tombée avec un monsieur qui était très rigolo:

- Il avait le coquet, maman!!

Et la fillette de rire. Matou la regarda, se demandant de quoi elle parlait. Elle se mit soudain à pouffer en comprenant:

- Ahhhh, oui, il avait le hoquet!! ça donne souvent ça le calva au bout d'un moment...Bon, Luna, cette épée est très lourde et en plus, tu risques de te blesser...

Luna ayant décrété qu'elle voulait la donner à son papa, Matou lui promit que c'est ce qu'elle ferait dès que possible, si le monsieur coquetteur était d'accord.
En attendant, l'épée fut rangée en lieu sûr et Matou, Luna trottinant à côté d'elle, alla leur servir quelques bouts de viande.
En regardant manger la fillette, elle se mit à sourire. Cette dernière était la joie de vivre, le bon air de la Normandie lui avait donné les joues roses, elle ressemblait de plus en plus à Stromb, avec, toutefois, quelques traits de sa défunte mère. Elle n'avait pas hérité de sa petite taille et était peut-être même un peu plus grande qu'un autre enfant du même âge. A sa maladresse de jeune enfant venaient se mêler une curiosité immense de tout, une spontanéité désarmante et une hardiesse qui faisait parfois blémir Matou. Quant à son caractère, il était digne de la fille d'un volcan. Curieusement, elle fonctionnait comme lui, et Matou appliquait la même méthode: la douceur....Cela, bien souvent, fonctionnait. Et lorsque Matou était témoin d'une de leur colère, celles de Stromb étaient impressionnantes et celles de Luna, très prometteuses, et qu'elle voyait qu'il n'y avait aucun moyen de les calmer, elle appliquait la politique du silence, les laissant tempêter dans leur coin. Matou n'aimait pas les conflits avec les siens, cela la rendait profondément malheureuse. Il était alors préférable qu'elle laisse le temps calmer les choses. Ça marchait bien aussi.

Un regard vers Stromb qui discutait avec Morty. Son sourire s'élargit, son coeur battit un peu plus vite que d'habitude. Rien n'avait changé depuis leur première rencontre, elle l'aimait sans limite et était si fière de lui.
On pouvait penser ce qu'on voulait de lui, elle, seule, savait comment il était au plus profond de lui et ce qu'il lui avait apporté.

Puis son regard se posa sur Mahaut qui avait Antoine dans ses bras et sur Guillaume qui se tenait à côté.
Mahaut, n'était plus une enfant, mais une jeune fille de 12 ans qui bientôt retournerait chez les soeurs pour parfaire son éducation et continuer de s'instruite.
Il était prévu que Guillaume entre comme page chez un seigneur, dès qu'il aurait atteint sa 10é année. Matou ne put s'empêcher de soupirer. Elle avait du mal a accepter de les voir partir.
Restait Antoine, bonhomme d'à peine un an, qui menait tout le monde au gré de ses sourires, et de ses mini-colères. Elle sourit de nouveau en regardant Luna courir vers sa fratrie.
Matou fut alors intimement persuadée qu'elle avait l'image du bonheur sous ses yeux: un compagnon dont elle était profondément amoureuse, des enfants qu'elle aimait tendrement, et les amis, présents dans les coups durs comme dans les réjouissances.

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Heraut
Un homme sortie de la foule et s'approcha de l'estrade. Il dévisagea les convives attendant le silence... Puis d'une voix grave et forte s'élança:

Messeigneurs... Gentes dames....et vous tous simples citoyens de Fécamp et de Normandie...Aujourd'hui.....vous vous retrouvez tous égaux!...en effet vous êtes tous également bénit....car j'ai l'immense fierté, le privilège....que dis je le plaisir....de vous présentez un homme...un homme si parfait....tant de cœur que de corps....

L'homme se tu un moment, tournant sur lui même fixant la foule à présent silencieuse et pendue à ces lèvres.

J’ai rencontré cet homme à Espalion...priant des heures avec la curette pour la paix de son âme dans de longs gémissements ….Puis il me surprit plus encore quand à Rennes il vida une taverne de tout son alcool au nez et à la barbe d’une bande de rustres bretons….puis il y eu la Normandie…votre Normandie….ou pour le retenir auprès de lui votre duc n’hésita pas à envoyer son armée pour le poutrer…

Le héraut en rajouta avec de grands gestes

Mais sans plus attendre….sans plus vous faire languire…laissez moi annoncer cet homme….le sextoy de l’Eglise….l’éponge du Rouergue….le punching-ball venu du sud…fraichement recousu par votre belle couturière dame Laveternate…( médicastre de qualité et de charme, reçoit tous ces patients au n°2 de 10h à 17h relâche le jeudi)…le seul….l’unique….
EEEEEEUDES…..


L’homme fit une révérence à la foule l’applaudissant avec ferveur puis se retira laissant sa place.
Eudes.
Eudes sourit à Adorianna

Sert toi des jumelles au cas où...

Puis il s’avança sur l’estrade, fit un signe aux musiciens qui se mirent à jouer un morceau entrainant…

Doucement il commença à danser, ondulant son corps tout en déboutonnant sa chemise…lentement…bouton après bouton…au rythme de la musique. Le tissus tomba au sol offrant à la foule la vue de son corps parfait…les femmes et certains hommes restèrent bouche bée devant l’Apollon, qui tournant sur lui-même leur fit voir la longue cicatrice barrant son dos…cicatrice artistiquement réduite par la si douée dame Laveternate (médicastre au n°2, nombreuses facilités de payements, écus ou nature).

Poursuivant sa danse malgré les premières femmes qui s’évanouissait il fit voler ces bottes avec grâce dans des mouvements longuement répété à la « Rosée de l’Aubépine » (maison de tolérance d’Espalion ouverte 24h/24h, pour le plaisir des hommes et des femmes, seules ou en couple).

Les yeux des femmes et de plus e plus d’hommes, se mirent à pétiller quand il dénoua ces braies…et quand il se tourna, les baissant pour dénuder son séant une clameur s’éleva de l’assemblée conquise par ces charmes. Toujours dos à la foule il fit glisser son dernier vêtement au sol et l’enjamba. Soudain il se retourna les mains recouvrant ses parties, souriant à Adorianna.


J’espère avoir été à la hauteur jolie normande

Puis nu comme un vers il fit une révérence autant ces mains avant de sauter derrière l’estrade pour disparaitre afin d’éviter toute émeute et se rhabiller.
Laveternate
Un homme inconnu demanda le silence et présenta Eudes . Lave s'arreté de faire ce qu'elle faisait, c'est à dire qu'elle se préparait à discuter de l'odeur de sa culotte avec Stromb, et regarda le bel Eudes .

La foule réduite au silence par le spectacle regardait et decouvrait l'homme que Ado s'était choisi . Plus personne ne disait rien , figé par tant de beauté ....

Lave se tourna vers sa plus proche voisine et lui chuchota:


Moi, je l'ai déjà vu sans ses braies .....
Mortemer
Devant cette animation improvisée, Mortemer rit à s'en décrocher la mâchoire, à se tordre le ventre.
Celui-là, il ne le connait guère, mais quel pince sans rire! Il a osé montrer sa nudité et un tel spectacle à bien plu à ces dames!
Quel hardi comédien! Alors que lui-même et ceux de son ancienne troupe se déguisaient, se grimaient, se masquaient, devenant incognito, pour amuser les gens, celui-ci se dépouille... et ça marche! ça alors!
Mortemer n'est pas prêt d'en revenir!
Matouminou


Tout, finalement, se déroulait bien. Matou avait du se rendre à l'évidence que cette "petite" fête était une réussite. Le côté pratique, c'est que Ado avait tout fait avec Eudes. C'était assez positif. Restait à savoir qui rangerait tout, mais ça, c'était pour plus tard.

Matou passait de personne en personne, et échangeait quelques mots. Il faisait beau, une petite brise soufflait, juste assez pour ne pas avoir trop chaud.

Soudain, elle vit un homme qu'elle ne connaissait pas monter sur l'estrade. Elle s'était d'ailleurs posée la question pourquoi avoir installer cette estrade: un spectacle était-il prévu? De troubadours? Des ménestrels?

Elle écouta son annonce se demandant de qui il parlait, et fronça les sourcils quand il désigna Eudes qu'elle vit aussitôt le rejoindre.
Allait-il se mettre à chanter? Peut-être avait-il une histoire marrante à raconter? une annonce à faire?

Force fut de constater qu'elle se trompait du tout au tout. Il se mit tout simplement à se déshabiller.
Chez les anglois, elle se souvint que ça s'appelait un s'tripes quelque chose...mais qu'il ne s'agissait pas de tripes de Caen, comme elle l'avait imaginé au départ.

Sa première réaction fut de penser qu'il y avait des enfants, et que ç'aurait été bien de prévenir avant. Sa seconde réaction fut de longuement soupirer en cherchant des yeux son volcan.
Il lui semblait qu'étrangement la situation lui échappait. Elle ne reconnaissait plus le phare depuis quelques jours, un vent de folie y régnait.

Elle regarda un instant, un peu à l'écart, en proie à une profonde et soudaine lassitude.
Le spectacle semblait au gout de la gente féminine. Tant mieux, car, il semblait bien que ce fut le but recherché.

Elle n'attendit pas la fin, et récupérant les enfants, elle les mena vers le phare. Il était grand temps de mettre Luna et Antoine au lit.
Ceci fait et en proie à un début de mal de tête, elle préféra rester dans le petit salon.

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Adorianna


Dodo se baladait ça et là dans le jardin, buvant avec ses vieux amis et les nouveaux qu’elles s‘étaient fait grâce à cette fête. D’ailleurs on lui avait souligné plus que souvent son sens de l’organisation remarquable et la réussite de sa fête! Les gens avaient promit de revenir l’an prochain pour le barbeck! Hé oui, c’était devenu une tradition à Fécamp et ce même après un seul essaie, mais quel essaie!!!

Soudain un homme se mit à parler d’un Saint, d’un Dieu… Elle sourit pensant à son Eudes, mais qu’elle fut pas sa surprise!!! Eudes montait sur la scène et commença à enlever ses vêtements… La foule se mit en délire, les femmes tombaient sur la connaissance et ça lui rappela la première fois qu’elle l’avait vu… Un large sourire s’afficha sur son visage et d’un élan elle agrippa ses jumelles que Lave avait déjà prit soin de mettre devant ses yeux…


C’est mon cadeau, c’est moi qui regarde…

Elle lui tira la langue et admira le spectacle, voyant les gens tomber comme des mouches. Même Morty était prit d’un rire… Sûrement un rire nerveux, trop d’émotion ça nous rend parfois Gaga… Et suivit de Lave qui lui avoua

Citation:
Moi, je l'ai déjà vu sans ses braies .....


Moi aussi, mais la différence avec toi, c’est qu’avec moi c’était voulu!!!

Puis Eudes arriva

Citation:
J’espère avoir été à la hauteur jolie normande


Elle pouffa de rire en le regardant.

Oui à la hauteur, l’estrade était parfaite!

Elle s’approcha et l’embrassa tendrement avant de rajouter.

J’ai bien aimé ton commentateur, il m’en faudrait un pour moi aussi, tu sais ou ça se trouve?

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Matouminou


La nuit était tombée depuis longtemps sur Fécamp. Le phare n'était plus éclairé que par quelques braseros ici et là.
Dans les grands trous au-dessus desquels on avait placés les tourne broches, quelques braises rougeoyeaient encore.
Tous les invités étaient partis, il restait de la viande à profusion, le calva avait cessé de couler, non qu'il n'y en eut plus, mais chacun avait étanché sa soif, et quand la coupe est pleine, et bien, elle déborde.

C'est d'ailleurs un peu ce que ressentait Matou devant ce qui avait été autrefois, non pas un beau jardin, mais un espace de landes balayées par le vent et un point de vue imprenable sur la mer.
Cette nuit là, il ressemblait à un champ de bataille. Elle soupira:

- Quel gâchi!

Alors, elle donna l'ordre à Didier de récupérer toute la viande et d'aller la distribuer dans les bas quartiers de Fécamp. Au moins, certains pauvres gens qui ne mangeaient pas à leur faim, profiteraient des excès des nantis.

Puis, avec l'aide de Suzon et, tandis que Stromb entreprenait de rassembler les futs vides puis de remettre à la cave, les rares futs encore pleins, elle commença à ranger et à nettoyer.
Elle ne disait mot, en proie à un calme dont elle même s'étonnait. Il ne fallait pas s'y fier, c'était le pire calme qui puisse exister chez elle. Celui des décisions irrémédiables, celui qui balaie tout sur son passage, plus ravageur que n'importe quelle tempête réunie, sur terre et sur mer.

Elle avait pour habitude de ne jamais agir à chaud, sachant que la colère n'est pas bonne conseillère, aussi, une fois que l'ordre fut retrouvé, elle se coucha, et malgré cette sourde colère en elle, les caresses et baisers de son volcan réussirent à l'apaiser...du moins pour la nuit.

LE LENDEMAIN DE LA FÉTE

Lorsque le soleil fut levé, elle sut ce qu'elle allait faire. Elle avait encore du mal à digérer certaines choses. Et même si elle aimait beaucoup rire, s'amuser...et même si le phare avait toujours accueilli ses amis, en détresse pour quelques jours, ou quelques semaines, ou de passage pour une nuit, ou plus, tous avaient eu la correction de ne jamais s'incruster.
Or, c'est ce qu'était en train de faire Adorianna.
Matou était prête à donner beaucoup d'elle-même, mais lorsque cela se transformait en sans-gêne et surtout lorsqu'elle commençait à se sentir comme une étrangère dans sa propre maison, elle savait qu'il était temps de mettre un terme à tout ça.
Tant pis, ça se ferait dans la douleur, elle passerait peut-être pour une méchante, pire, une rabat joie...Mais elle mettait au défi quiconque, de supporter ça.
Les coucous allaient partir se trouver un nid ailleurs! D'ailleurs, Ado avait une maison, qu'elle s'y installe!

Il était regrettable, et Matou le savait, d'en arriver à ces extrêmités mais c'était une question de survie, d'équilibre.

Sa première action fut d'aller dans la chambre d'amis. Ado et Eudes ne s'y trouvaient pas. Sans doute vaquaient-ils quelque part...il y avait de grande chance pour qu'Ado soit en taverne, c'était sa deuxième demeure.
Elle avisa une grande malle et fourra en vrac toutes les affaires du couple, sans faire de détails. Elle soupira en voyant les cadavres des bouteilles de calva qu'Ado n'avait pas pris la peine de jeter.
Qu'à cela ne tienne, Matou remettrait aussi en état la chambre.

La malle fut déposée au bout du seul chemin qui menait au phare et elle fit placarder dessus:

Citation:
- Affaires Ado/ Eudes à débarrasser vite!!


Elle avait failli mettre quelques chose comme "servez-vous", mais s'était retenue.

Puis, elle fit changer les serrures du phare, toutes les serrures sans exception, ce qui prit la mâtinée entière. Pendant que le forgeron lui fabriquait et lui changeait tout cela, elle fit confectionner un panneau qu'elle fit placer aussi au bout du chemin, à côté de la malle, avec l'inscription suivante:


Citation:
Interdit au colporteurs, et à Ado. Pour le Phare Story, la production a déplacé ça à Rouen, espérant que ça animerait la ville. Contacter le gardien des oubliettes.


Elle ne mentionna pas Eudes, victime, comme l'avait fort justement écrit Ado elle-même, de la folie des grandeurs de sa compagne.
L'après midi touchait à sa fin, satisfaite, elle put se reposer en sirotant un calva.
Maintenant les choses étaient claires. Et si il fallait encore une piqure de rappel, et bien, elle n'hésiterait pas. La tranquillité a un prix.


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Matouminou


La nouvelle était tombée comme un couperet: levée de ban, rassemblement des nobles.
Il fallait qu'elle se rende à Honfleur au plus vite. Le parchemin glissa lentement de ses mains, elle sentit ses jambes se dérober sous elle et n'eut que le temps de se retenir à une table.
Lentement l'horreur de la situation défila devant son visage: seule, elle irait seule à Honfleur, sans Stromb, sans son volcan.

Un sanglot s'échappa de sa gorge mais elle réussit à contenir ses larmes.
Elle appela Suzon et la pria de lui préparer le strict minimum, des braies, des chemises, sa cape, une paire de bottes....Puis, elle alla dans la petite salle d'armes, et prit son épée et son bouclier.
Ses gestes étaient automatiques, son cerveau obéissait bêtement.

Suzon vint lui dire que tout était prêt. Il lui fallait dire adieu aux enfants.
Antoine était trop petit pour comprendre sur le coup. Peut-être demain, ne la voyant pas, il lèverait son petit visage vers son père et demanderait, avec une moue "maman où?"
Elle le tendit avec un affreux pincement au coeur à Suzon, mais réussit à faire bonne figure.
Cela fut plus difficile avec Luna qui s'accrocha à elle en pleurant:


- j'veux pas que tu partes!! j'veux pas!!!mamaaan!

Elle déglutit, et la serra contre elle en murmurant dans ses cheveux:

- Je ne pars pas longtemps...je te le promets...et papa reste ici! je suis sûre que vous allez bien rire avec lui...ohhh..ma chérie!! ne pleure pas!! Je vous rapporterai à tous les trois, un très beau cadeau et quand je rentre, on fera une fête!!


La fillette sanglotait.Antoine, la voyant faire, s'était aussi mis à pleurer. Il est vrai qu'à chaque fois qu'ils avaient voyagé, les enfants avaient fait partie de voyage.

Elle fit signe à Suzon de prendre l'enfant, et elle partit. Les pleurs des enfants résonnèrent longtemps dans sa tête.

Avant de rejoindre la lance de Ciciaa, car tels étaient les ordres, elle passa à la mairie, espérant y trouver Stromb. Les gardes la connaissaient, ils lui annoncèrent qu'il n'était pas là. Peu importe, elle l'attendrait.
Mais le soleil commençait à décliner, elle ne pouvait plus attendre. Elle regarda le mantel de Stromb, accroché au mur et les larmes ruisselèrent alors sur son visage. Elle le prit, c'était tout ce qu'elle emporterait de lui, puisque sa fonction de maire lui avait interdit un dernier baiser avant le départ.
Elle griffonna un petit mot qu'elle laissa sur son bureau:


Citation:
Je t'aime, mon Volcan!
Ta Matou


Elle se ressaisit et lentement se dirigea vers le lieu de rendez vous.

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Matouminou


Le ciel bleu sur nous peut seffondrer
Et la terre peut bien sécrouler
Peu importe si tu m'aimes
Je me fous du monde entier.

(lHymne à lAmour, chanté par Edith Piaf)



C'est à son petit bureau du phare, que Matou s'était installée afin de rédiger les invitations à leur mariage.
A plusieurs reprises une date avait été fixée puis repoussée. Stromb avait fait montre de patience, Matou avait été beaucoup plus fébrile.

Et là, enfin, la date définitive avait été entourée en rouge sur le calendrier parcheminé.
Voilà qu'il fallait attaquer la première étape de l'organisation de ce mariage, et elle avait bien l'intention de graver dans sa mémoire chaque étape de ce bonheur qui n'avait cessé de grandir depuis leur rencontre plus d'un an auparavant.

Devant elle, se trouvait la pile de parchemins vierges qu'il lui faudrait rédiger puis envoyer ainsi que la liste des invités, qu'ils avaient écrite ensemble. Une escouade de pigeons attendait dans une grande cage à l'extérieur du phare. Rien n'avait été laissé au hasard, pas pour cette étape en tous les cas.
Ce qui viendrait par la suite serait sans doute plus fantaisiste, avec des impévus sûrement. Aucun mariage n'est parfait.

Elle prit sa plus belle plume, la trempa dans la petit fiole d'encre et commença...

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Stromboli
Ce 26 octobre resterait dans les mémoires. Stromb et Matou, après plus d'un an d'attente, avaient enfin réussi à se marier.

Et ce soir-là en rentrant, alors que la lune pleine semblait guider leurs pas jusqu'au phare, Stromb se senti l'âme d'un poète.


Tu te rend compte Matou ? On ne sera plus dans le pêché, c'est formidable ! On va enfin pouvoir faire l'amour sans fermer la porte à clé.

Et il rigolait..

Ils finirent par arriver au phare, désertifié pour l'occasion, pour cause de nuit de noce. Les mômes et les grandes personnes avaient été envoyé dormir à l'auberge. Stromb l'avait laissée se préparer tandis qu'il allumait quelques bougies. Il savait Matou féminine à l'excès.. Alors pour l'occasion, il avait cherché longuement pour arriver à trouver de beaux pétales de fleurs, chose difficile en cette saison. Mais rien d'impossible à qui le veut vraiment. Il en avait donc mis sur le lit, et son soucis du détail l'avait poussé à en mettre un peu partout, sans toutefois que la chambre ressemble à une serre. Juste ce qu'il fallait de romantisme, chose que Stromb avait tendance à garder pour lui.

Il attendit que la jeune mariée vienne le rejoindre, un godet de calva à la main, planté devant la fenêtre d'un air rêveur.

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Matouminou


Matouminou Mazaryck!!! Désormais c'est ainsi qu'elle se nommait. Elle adorait l'association de son prénom au nom de son Volcan et ne cessait de le répéter doucement.

Et ce soir là, tandis qu'ayant délaissé la calèche pour rentrer à pied, elle s'était blottie contre lui et lui avait prit la main, et elle était la plus heureuse des femmes.

Très vite le phare se découpa, devant eux, dans la nuit sombre. Il était tard et il n'était éclairé que par un croissant de lune et quelques étoiles. Au loin, on aurait pu presqu'encore entendre les rires et les chants du banquet de leur mariage. Si eux avaient décidé de s'éclipser avant tout le monde, leurs invités ccontinueraient de faire la fête jusqu'au petit matin. Et peut-être même, comme c'était parfois la coutume, certains viendraient les réveiller avec le fameux pot de chambre.

Toutefois, dormir il n'en était point question. Une nuit de noce se doit de rester inoubliable. Et Matou avait bien l'intention qu'il en soit ainsi.

Elle avait failli s'étrangler quand Stromb s'était exclamé en rigolant
:

Citation:
Tu te rend compte Matou ? On ne sera plus dans le pêché, c'est formidable ! On va enfin pouvoir faire l'amour sans fermer la porte à clé.


Puis, elle avait joint ses rires aux siens, et lui avait dit d'une voix pleine de malice:

- Aaaaahhh oui!! tu as raison!! quel confort, on a bien fait de se marier, tiens, je ne regrette pas du tout!!

Puis, ils étaient entrés dans le phare où régnait un profond silence. Pour l'occasion, il n'était qu'à eux: point d'enfants, point de personnel, pas même une Dodo qui aurait voulu leur faire une quelconque blague.

Elle l'avait laissé se diriger vers leur chambre, lui murmurant qu'elle allait se changer. Sa robe commençait à lui peser, et puis, surtout, elle avait prévu pour se début de nuit de noce une tenue plus légère. Elle passa dans la petite pièce attenante à la chambre, où elle se déshabilla, puis, elle regarda la tenue qu'elle allait revêtir en souriant et en espérant sutout qu'elle ferait briller les yeux de son époux.

Une fois qu'elle l'eut revêtue, son sourire s'accentua, la robe était fluide, mais tout de même près du corps, afin de ne rien laisser ignorer de ses courbes. Blanc, presque transparente, elle offrait un décolleté qui laissait apparaitre la naissance de ses seins. Afin de garder encore un peu de mystère et pour aiguiser les sens de son volcan, et parce qu'il faut aussi se faire désirer, elle remit son voile qu'elle laissa tomber sur sa tenue pour le moins affriolante.

C'est ainsi qu'elle se présenta devant lui, le coeur battant, Pourtant, elle ne pouvait avoir la prétention d'être une vierge effarouchée, connaissait d'avance les plaisirs auxquels ils s'adonneraient cette nuit-là, mais il lui faisait toujours cet effet là.
Elle retint un cri de surprise en voyant la décoration de la chambre et n'en fut que plus émue encore. Elle savait son Volcan prompt à se moquer gentiment de son trop grand romantisme, mais dans l'intimité et pour lui faire plaisir, il savait aussi l'être.

Il lui tournait le dos, regardant par la fenêtre. Elle s'approcha de lui, doucement, lui enleva le godet qu'il avait en main, le posa sur la table et lui prenant la main, elle le fit se retourner, l'invitant à la découvrir à la lueur des bougies.

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Stromboli
Le regard perdu dans les étoiles qu'il contemplait, il ne l'avait pas entendu venir. Il ne senti que les doigts de Matou se glisser dans les siens, l'invitant à se retourner pour lui faire face. Et c'est ce qu'il fit.

Il sourit en voyant sa femme, vêtue plutôt légèrement, son voile cachant deux émeraudes qu'il devinait brillantes. Il la détailla des pieds à la tête. La lueur tamisée que renvoyaient les bougies la sublimait, tremblotaient sur sa peau. Et Stromb se dit alors qu'il avait épousé la plus belle des femmes..

Il retira le voile afin de voir ses yeux. Il ne s'était pas trompé : ils brillaient comme jamais. Un sourire rêveur s'étira sur ses lèvres. Le revers de sa main vint caresser la joue de Matou, lentement, tandis que son regard se perdait dans le sien. Son visage s'approcha du sien, et ses lèvres vinrent goûter celles qu'il connaissait par coeur. Un baiser tendre, où leur lèvres se happent, où les langues finissent par se joindre à la fête, et où finalement la passion l'emporte.

Sa main glissa le long du cou blanc de Matou, sentant les frissons sous ses doigts. Et là, sur son épaule, il fit glisser le tissus qui masquait encore son corps. Il fit de même sur l'autre épaule, et le vêtement glissa à terre, révélant enfin le corps nu qui s'offrait à lui.

Sans cesser son baiser, il glissa ses mains derrière ses cuisses et la souleva dans ses bras. Il la déposa dans le lit, et les pétales qui se mêlaient à ses cheveux lui firent un instant songer à une princesse. Cette pensée le fit sourire, car connaissant Matou, la vérité n'était guère loin...

Penché sur elle, il la regarda, et dans les yeux bruns du rouergat brillait tout un tas de choses que seule Matou était capable de comprendre.

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