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[IG/RP] Fronde: Escarmouches et Compagnies

Estainoise
Esta, à volonté, dispose et ordonne!

Chevaux qui piaffent encore sur les quais du port, Esta, leftenante du seigneur d’Oserez, oriflamme tourangeau flottant avec fiereté au dessus d’elle, écoute et acquiesce.

Ce qui devra être fait sera fait, Falco….sauf pour le lilas qui n’est pas encore fleuri.
Peut être pour la fin de notre séjour ?


Puis elle se tourne vers ses compagnons….

Profitez bien des tavernes de Cosne,mangez, buvez, riez, aimez et tenez vous prêt à enfourcher votre cheval à tout moment.

Missive sera adressée un peu plus tard au maire de Cosne pour annoncer le Cœur Navré et le tranquilliser…
Contact sera pris avec le beau capitaine de Bourgogne ainsi qu’avec le jeune duc Niall et le général Ragon.
Ligne de conduite et plan de défense offensive seront déterminés…
La confiance est de mise et ne fait pas défaut.
Des compagnons les rejoignent, des rencontres sont faites, bien agréables et gonflent un peu plus encore leur effectif, d’autres encore vont arriver…Le cœur navré se prépare !

Elle recevra un peu plus tard un message de Kay couplé d’une lettre cachetée de la duchesse de Touraine qu’elle devra remettre au duc Niall.




Bonser la grande !
Comme je ne sais si j'arriverai à temps, tu trouveras jointe à ma missive la lettre que m'a donnée pour Falco nostre Duchesse, à l'attention de sa Grasce le Duc de Bourgogne.
Je te l'adresse à toi car je sais le patron plus occupé en général à reluquer les cartes et préparer les distributions de taloches.
Pis il est peu enclin à s’occuper des affaires diplomatiques, le Chef hein.
Je suis sûre qu'il arriverait à vexer un platane si on lui disait que l'arbre est en fait c'est un ambassadeur ou chambellan.
Je chevauche à bride abattue, et mène Sueño à fond de train.
S'il calanche pas en route et si je me paye pas de crouilles en chemin, je serai sur Cosne dimanche à l'aube.
Ou plus loin s'il le faut. On avisera demain soir pour faire le point.
J'attends de vos nouvelles d'ici là.

Au pire, renvoie moi ce piaf bizarre que j'ai trouvé sur le lac de Gien.
Je suis à peu près sûre que c'est pas dégueulasse à becqueter.
Adishatz !
Kay


Contente d’avoir des nouvelles de Kay, Esta soupire en se disant qu’il lui faudra porter cette lettre tardive en salle des doléances.

_________________
Kayhan
[Nevers - à l'aube]

C'est dans un grincement de l'armure qu'elle a dégotée pour l'occasion que la brunette déboule sur Nevers.
Son louvet, mené à vive allure tout du long depuis Tours, tire la langue.
Elle, bon an mal an, elle est en forme.
Normal elle est ronde comme le manche d'une pelle.


Sans grâce elle descend de sa monture après avoir passé la grand-porte de la ville, cherchant du regard l'oriflamme du Coeur Navré.
Départ loupé, arrivée manquée, coup de gueule réussi, elle fait figure d'élément bordélique.
Un genre de quota-chaos.
M'enfin elle est là, fauchon à la dextre, la bride du canasson dans la senestre, et perplexe, se tourne et se retourne, le nez sali de poussière en l'air.


P'tain sont où...

Ça y est ça lui revient.
Ils sont pas loin, mais pas là.
Elle relira la lettre reçue d'Estainoise la veille pour se remettre les idées en place.
En attendant, elle va aller passer le temps et se remettre de sa longue et frénétique cavalcade.


Bon, d'jà chercher une taverne...
Fait soif.


Plus tard elle écrira à Falco et Esta.



Bonjorn Chef ! Poulette, Salut !

J'ai trouvé Nevers.
Ou Nevers m'a trouvée, au choix.
Je vous y attends en * traînant dans* (raturé) inspectant les *tripots* (barré) établissements accueillant les aimables voyageurs.
J'ai fait suivre du calva dans la charrette.
Je l'ai goûté en route, il est impeccable...
Adishatzzzzz !

Kay

P.S. : Estourbissez pas tout sans moi !
P.S. 2 : Si Lilly veut mettre les voiles, attachez la à son cheval.

_________________
Falco.
Ca commence.

Ils se sont dispersés...Nous les talonnons.


Partis de Cosnes en ordre habituel, c'est à dire une colonne élastique trompeusement cacophonique.
Ce n'est pas une grosse troupe, pas non plus trois pelos se prenant pour la première croisade incarnée.
Deux unités de Cavalerie battant pavillon en armures suivis d'un train de charettes.

Avant de partir, il s'est lavé en auberge, a bu sans doute trop en espérant que la Mirandole finisse par arriver.
Parait qu'elle dirige armée à Dijon.
C'était déjà ardu de se rencontrer quand l'un seulement faisait le chien de guerre..A present ils vont devoir se contenter des préliminaires épistolaires .




Ma Dame,
J'ai confiance en Deos autant qu'à la volonté qu'il a placé en chacun de nous au moment du don de vie.
Puisque mes ennemis sont ceux de Bourgogne pendant cette chevauchée, je sais que nos oriflammes finiront pas s'entrecroiser.

Du haut des remparts de Dijon écoutez le tocsin des cloches célébrant
une nouvelle royauté. Ce son lugubre sera sans doute constante homélie en fond de notre destin enlacé.
Vous êtes Bourgogne, je suis Touraine, et partout autour les orées se peuplent de menaces, de venins et reitres rusés.
J'ignore encore si le pire viendra du Lys ou du Ponant.
Alors je combattrai les deux s'il le faut pour que Loire chante encore et encore de Cosnes à Chinon.

Saluez Eusias et la Dame de Baumont.
Quand lilas rosira vos murs, aux pieds de vos remparts je serai.

Falco de Cartel




En rase campagne, parmis de doux mamelons alternant vignes et halliers, la Cavalerie se résoud à ralentir.
Elle va devoir retrouver la piste de ceux qu'elle traque.

Les montures s'abreuvent dans un ru alors qu'ils font le point , carte dépliée. Les charettes , à la traine, en profitent pour rattraper le retard.


Tout se déroule comme prévu, il semble.
Même si je trouve Bourgogne un peu trop riche en chemins de fuite à mon goùt.
A partir de maintenant, pas de quartier.
On bouscule pas les habitants, mais tout ce qui cause Berrichon, ou porte des armes n'étant pas aux armoiries alliées doit être occis en silence.

Evitons d'alarmer trop vite le gibier.

Hum...Juste un détail..Je sais pas qui chantonne "Poney, mon beau poney, roi des cavaliers"..Mais si le chope il servira d'ancre au retour..


Enfin éloignés des tracasseries diplomatiques, ils peuvent se détendre, faire leur boulot.
Qui consiste pas trop à jouer les cakes en plastron vermail mais plutot à donner un coup de botte dans le dos du pieton adverse débusqué au coin du bois.
Comme ça qu'on reconnait le passage de cavaliers en zone de combat.
Les fantassins à terre ont quasi tous des coups au crane ou les épaules...Donnés dans le dos.
Deux jambes ça va jamais assez vite pour semer un cheval.


_________________
Gnia
[Never(s) stay(s) still !]*


Pour la deuxième fois en quelques mois, c'est à l'instant où la cité menaçait d'endormir définitivement la Saint Just qu'elle fut réveillée par une soudaine activité.
La première fois, aux premières lueurs de l'aube, par un raffut qui s'était conclu sur la profanation du tombeau royal et la prise de la mairie.
Cette fois-ci, le soleil était déjà haut et le brouhaha qui perçait au travers des fenêtres à meneaux tenait plus de la frénésie des jours de foires que de la panique d'une bonne ville prise à revers.

Engluée dans sa chambrée d'auberge qu'elle ne quittait que pour le strict nécessaire, la Saint Just se résolut à céder à la curiosité de voir ce qui valait à la ville ce soudain éveil.
Et puis il faut bien préparer le court voyage vers Autun. Les jours passent et elle ne se résout pas à faire seller les cavales.
Surement le souvenir cuisant de son dernier mouvement et de la fortuite et musclée rencontre avec une bande de caïmans qui n'avaient guère été avares de coups pour venir à bout de l'Infâme, de L'Irlandais et du petit manchot.
Peut-être surtout la perspective peu engageante de retrouver la promiscuité de son époux et avec elle l'adieu momentané d'une once de liberté.
Fi donc d'une liberté dont on ne fait rien quand on a un royaume à conquérir, pourrai-t-on lui rétorquer.
Et l'on aurait probablement pas tort.


Juchée sur sa cavale, Agnès avait suivi au pas la rumeur qui rapportait qu'une troupe de gens en armes campait sous les murs d'enceinte. Et au calme dans lequel elle se véhiculait, l'on devinait le marchand heureux d'avoir nouveaux clients, le paysan inquiet de voir ses semis ruinés, l'artisan se réjouissant de la bonne aubaine, la catin qui s'assurait pitance, le gamin ébahi devant les plastrons et cuirasses, la commère glapissant, outrée, à qui voulait l'entendre que la soldatesque était de la Nouvelle Opinion.

La porte et son guet passés, la Comtesse, sur son destrier juchée, avise en contrebas les oriflammes et le campement de fortune, songeuse. Léger coup d'étrier et la monture est menée aux abords du camp où la Saint Just apostrophe le premier plastron qui fait mine d'en sortir.


Oh là !
Cet oriflamme, je ne le reconnais pas. Quelle bannière sers-tu ?


Péremptoire ? Certes.
Et ne sachant si l'apostrophé(e) contient l'équivalent d'une barrique de vin dans le corps, la Comtesse mâtine sa question d'une autre.
Après tout, quitte à être curieux autant l'être jusqu'au bout.


La troupe campe pour long ou fera-t-elle ensuite route vers Autun ?
Je cherche compagnons de route, et ma foi, une forte troupe me semble être compagnon idéal...


Et trois pièces qui cliquètent dans la paume dextre, au cas où ce doux bruit parviendrait à délier une langue un peu trop pâteuse.


*[HRP : "Ne reste jamais tranquille !" et/ou "Nevers, reste tranquille !"]
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Roland_taillefer
[Peu de temps auparavant, en route pour Nevers]

La colonne de cavaliers en ordre de marche avait accélérer le pas. Les éclaireurs étaient revenus à bride abattue vers la troupe pour signaler la présence de proies un peu au-delà sur la route. Ordre avait été donné d'éperonner les montures et de charger tête baissée. Dans un bruit de fer et de fureur, les cavaliers s'étaient élancés, et bien supérieurs en nombre, le combat fut bref. Le Taillefer avait versé le sang...d'un gosse dont il laissa le corps qu'il croyait sans vie sur le coté du chemin. Le choc avait été si violent qu'il en avait brisé sa lance.

Loin d'être honorable tout comme nombre de ses compagnons, Roland ne pouvait s'empêcher de maudire dans son for intérieur, la folie des malandrins qui jugeaient bon de recruter des enfants pour accomplir leurs méfaits.

Nevers était en vue au petit matin, et le Taillefer comptait bien se remettre de ce trajet mouvementé en écumant quelques tavernes en compagnie de quelques compagnons et surtout de sa blonde. Et surtout il lui faudrait se trouver une autre arme...Un cavalier désarmé...Le manchot chauve en aurait fait une syncope pour sûr, et Roland n'avait pas du tout envie de froisser le chef.


[Nevers, au campement du Cœur Navré, peu avant le départ]

Les chevaux...il fallait préparer les chevaux pour repartir à nouveau. Alors le Roland avait quitté la paillasse rudimentaire qu'il avait installé dans un coin du camp pour qu'il puisse prendre quelque repos et profiter de la chaleur de sa belle pour rejoindre le sommaire enclos dans lequel paissaient paisiblement les montures. Mais il fut interrompu par l'arrivée d'une femme.
Roland la jaugea de pied en cap...d'après la mise, pas une gueuse ni une ribaude...Destrier en guise de monture, femme de guerre? Port altier et langage soutenu. Une noble sûrement. Il réajusta sa mise guerrière rapidement. Puis il se planta sur le coté du cheval alors que la femme l'assénait de questions auxquelles il répondit.


- Oh là, dame. Je sers le Seigneur d'Oserez, Messire Falco de Cartel et sa compagnie de cavaliers du Cœur Navré. La troupe s'apprête à repartir, dame. Et je ne sais si elle gagnera Autun ou pas. Peut-être que le chef pourra vous en dire plus, je peux l'informer de votre présence. Qui dois-je annoncer?

Le Taillefer avait bien entendu cliqueter les pièces, et son regard s'était posé dessus furtivement avant de se porter à nouveau vers le visage de son interlocutrice, en attente d'une réponse ou de son nom.
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Gnia
La Saint Just écouta attentivement les réponses de l'homme d'armes, ravie d'entendre surtout que sa diction n'avait rien d'avinée. Un sourcil se haussa à la mention du chef de troupe, le front se plissa à celle du départ éminent, et le regard posé un instant sur le campement, la Saint Just porta sa main tenant toujours les écus à son visage, triturant un instant la couture qui ourlait le bas de sa joue, signe d'une intense réflexion.
Un claquement de langue plus tard, elle reporta son attention sur son interlocuteur en contrebas.


Je vous remercie de vos promptes et précises réponses, cavalier.
Oui-da, annoncez, je vous prie, Agnès de Saint Just et Blanc Combaz.


Se penchant ensuite sur le col de sa monture, elle tendit sa main fermée vers l'homme, et avec un sourire en coin ajouta sur le ton de la confidence

Et s'il vous sied, voilà de quoi boire un verre à ma santé.


Le poing s'ouvrit, libre à l'intéressé de s'emparer du contenu.
Ou pas.

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Roland_taillefer
A l'énoncé du nom, le Taillefer s'inclina légèrement marquant ainsi son sens de l'étiquette et son statut de trois fois rien face à une comtesse, qui plus est l'épouse du rapace de Bouillon. Avisant les pièces reposant dans la main tendue et se redressant, il s'adressa de nouveau à la femme.

- Merci de votre générosité, dame la Comtesse, mais je ne fais que mon devoir. Donnez plutôt ces pièces aux nécessiteux qui en feront meilleur usage que moi. Je vais de ce pas vous annoncer à mon maitre.

Laissant là la femme et son destrier, il tourna les talons et se dirigea vers le centre du campement, là ou le Cartel avait fait dressé sa tente de campagne. Arrivé devant celle-ci, il en écarta la bâche libre d'attache servant d'entrée. La tente était plongée dans le noir à l'exception d'une faible lueur émanant d'un candélabre. La silhouette du chef à peine visible. Se raclant la gorge pour signaler sa présence, il annonça donc la visiteuse:

- Messire Falco? Une femme disant s'appeler Agnès de Saint Just et de Blanc Combaz demande à vous voir. Elle est à l'entrée du camp. Dois-je l'escorter jusque ici?

Et il attendit la réponse.
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Falco.
]Nos Coeurs écorchés...

Vois, Leftenante, comme Bourgogne est giboyeuse.
Ne bronche pas, laisse moi faire.


Ils sont une dizaine et on les prend pour une armée.
Sans doute parce qu'ils sont foutrements bons et que peu de duchés peuvent s'offrir d'envoyer troupe à volonté ...Ou alors parce qu'ils ont des harnois laids et des trognes à cicatrices qui révélent des heurts trop fréquents pour être coincidences.

Les cavaliers se sont dispersés dans les bocages, les vignes et les bosquets, battant buissons de la lance, faisant saboter les chevaux.
Quand le gibier se cache il faut le lever.

Leur acier est morne, leurs lames trop propres, les chevaux pimpants alors que certains ont des mailles rafistolées.
Il est limpide le Falco.
Une cavalerie ca vaut dix pietons, mais faut y mettre le matos.
Pas de poneys,pas de chemises et de dagues façon coutilier de la Cour des Miracles.
Ils sont beaux comme une arme du crime.
Bannerets flottant au dessus des verts tendres d'avril.

Le gamin a des blessures au dos, en jaillissant d'un roncier il détale sur sa lancée.
Le destrier lui offre son flanc pour briser son nez et l'envoyer valdinguer pantelant.

Si fait!*
Je chasse l'Hydre, voila un tétard!


C'est cruel, c'est banal, on distance pas des gens à cheval.
Il saute de selle, envoyant un coup de botte dans le flanc pour que le môme garde face contre terre.
Sa main valide fait un de ces gestes agaçant, plantant la lame contre une oreille.
Faut des doigt libres pour défaire le lacet et copieusement uriner sur la nuque du lapin moribond.
Le moignon reste scellé par l'écu et les rênes de la monture.

Entend la leçon de Déos , enfant.
Tu as joué à l'homme, je te préserve de ma miséricorde enfilée dans ton séant tandis que je t'étrangle.
File.
Messager.
Annoncve à l'Hydre que Bourgogne est dorénavant comme Touraine...Dangereuse.
File.


Une secousse pour la dernière goutte, un regard vers les coteaux déserts si ensoleillés.
Il retourne le môme du pied.

....C'était avant Nevers.

Nevers


La femme d'Eusias, misére...


Il vient de remplir sa salade d'eau à l'abreuvoir pour se noyer le crane de fraicheur.
Au loin l'orage gronde mais la lourdeur del'air rend tous le monde nerveux.
Ca se dispute d'un rien, ça hausse le ton, ça ergote et il est devant l'eternel dilemne.
Ne rien entendre et laisser ses liieutenante gérer?
Ou justement leur retirer ce droit et intervenir?
Pas d'humeur à entendre la nouvelle de Roro.

L'asticot..Prend une lance nouvelle en charette, parait que t'as brisé un baton sur une dame..
Va dire à la noble dame que...
Hum...


AU nom c'est la femme d'Eusias, ce qui ne vaut pas blanc seing vu ce qu'il connait de la dame.
Une peste hautaine, une issue des créneaux qui comprend rien aux machicoulis, en gros.
Il est visible comme un vomi sur une aube de pastorale au milieu de la troupe.
Chauve, manchot, torse nu exhibant des horreurs à une eau recrachée par des herbivores.
Grand, foutrement grand.
Maigre comme une période de peste noire à vraie dire.
Il se tourne et lache, laconique.


Je fais pas dans l'escorte...Si vous devez jour de Ban au Duc de Bourgogne par contre...

[i]
Elle croit quoi, même si elle est belle?
De toute façon, le charme, hormis une faiblesse pour le Lilas, il est étanche.
Quand on porte son physique on négocie les catins pas les nobles.
Certaines aiment les éraflures.
Il a dépassé ce stade pour atteindre le rare rang de sac d'os à l'origines douteuse

Votre époux aimerait que je rejoigne sa Fronde.
Et vous? Qu'aimeriez vous que je rejoigne, hormis Autun?

C'est dit.

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Matalena
Cicatrices, balafres, comme autant de ravines creusées dans un sol en canicule, un sol de peau parcheminée par les ans. Elle avait déjà vu ça, ça et d'autres, des gueules cassées de mercenaires à l'ancienne. Une belle poignée de lames, des armes vivantes ou en sursit déambulant aux abords de l'échiquier des puissants. Sans pompes, et aussi sans manières.
Elle avait suivit le sillage de la Saint Just sans causer, sans se manifester, silencieuse noiraude, invisible par son insignifiance. Falco ? Ça ne lui disait rien, ou presque, et rien à foutre de plus, si ce n'est... Une lettre. Adressée à feu la Reyne de France et dont copie avait été portée à ses yeux. Un texte qui lui avait parlé, qui avait touchée son âme huguenote, et engendrée en elle une certaine considération.
En un autre lieu, peut-être.
En un autre contexte, peut-être.
Si elle l'avait souhaité ; S'il l'avait voulu ; Ils eussent pu discuter. Apprendre, et faire avancer la Cause.

Mais elle œuvrait alors dans le respect de son serment, secondant la Saint Just sans s'exprimer plus outre. Elle voulait une escorte ? Elle ferait bien comme il lui chantait, peu importait au fond. Serrement des mâchoires aux propos de l'homme et, sans égards à l'entourage sans conteste plus nombreux, la brune se rapprocha légèrement. Sensiblement. Se plaçant juste derrière la comtesse, sa main directrice sur la poignée de sa lame. Attendant un geste de sa part.

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Gnia
L'avantage des campements de misère c'est que l'on en atteint vite l'épicentre. L'homme est laid, mais ça elle le savait. Il est désagréable, irrévérencieux, ce qui est plus inattendu.
La Comtesse le toise, durement, regard glacé avisant le navrement général, nez retroussé.
Tudieu, en voilà un qui ne doute de rien.


Je ne pensais pas que le fait que vous ayez rejoint mon époux dans son combat devait se conjuguer au conditionnel.
Mais soit. Nous lui tiendrons pour dit.


A l'heure où il convient d'être fixé sur les intentions et les soutiens de chacun, l'information est soigneusement remisée. Et dire que le Balbuzard comptait sur un allié qui, encore un, se faisait anguille, se dérobant à sa propre parole.
Peu étonnant, cela dit, à la lumière de ce qu'il était donné à la Saint Just d'ouïr.


Quant à escorte ou ban, de base, je venais simplement proposer d'adjoindre deux cavales et deux fermes épées supplémentaires à votre chasse, si jamais elle vous menait jusqu'à Autun.
D'escorte je ne mendie pas, pas plus que de menus plaisirs, et mon ban ne vous est pas dû.


Le sourcil s'arque, sommant d'un accent circonflexe le regard goguenard tandis que la mauvaise trogne de l'artésienne se fend d'un sourire en coin, cruel. Le menton se hausse pour désigner le sac d'os se toilettant en contrebas.

Par contre, vous avez gagné mon gant.
Nous ferons d'une pierre deux coups.
J'ai souvenance d'une vassale en souffrance d'un duel promis et jamais acquitté.


Un signe discret derrière elle, pour la Sombre qu'elle sent prête à sauter à la gorge du fat. Et de détacher le cuir épais qui enveloppe sa main dextre, avant de le jeter nonchalamment en direction de la face du Cartel.

Vous devriez vous recueillir en prières, Oserez, votre esprit prend des chemins tortueux qui vous font tenir propos irrévérencieux et manquer de respect aux femmes mariées.
_________________
Estainoise

Les traits tirés, pas seulement par le manque de sommeil, mais par les tensions qui se succèdent, elle a passé le plus clair de son temps au village de Nevers où elle a pu retrouver encore ceux à qui le cœur Navré doit des comptes.
Le duc de Bourgogne, le capitaine et enfin le général de l’Ost ! Carte blanche leur sera donné quant à leur déplacement.
Missive sera aussi reçu du procureur…qu’elle transmettra au seigneur d’Oserez afin qu’il intervienne au bureau des plaintes.
Quand les brigands commencent à geindre lorsqu’ils récoltent ce qu’ils sèment, un sourire carnassier se loge au coin de sa bouche.
Mais Esta reste en quête de nourriture pour la troupe, c’est ce qui lui importe à ce jour.

Retrouvailles avec Kay qui les avait rejoints. Discussions au dessus d’une carte de Bourgogne, pour savoir où continuer la chasse.
Fallait aussi compter sur la chance, le hasard et se mettre dans la peau du brigand, ce que Kay savait faire mieux que quiconque.
Il ne manquait en fait plus que les dés d’os de Falco pour finaliser leur choix.
Esta lève les yeux vers le ciel et adresse une courte prière à Deos.


Kay, on va tenter par là….et Esta montre la route d’Autun…Mauvais choix, surement…

Ca s’active déjà à leur modeste campement. A peine arrivés qu’ils devront déjà partir.
Juste un temps de repos sera pris pour ces cavaliers chasseurs, coupeurs de tête et autres joyeusetés. Déjà il fallait préparer leur monture et filer sur les chemins de traverses.

Esta avait été en tout sens, lors de cette pause qui n’en était pas vraiment une pour elle. Le temps était à l’orage, orage qui gronde, qui lance des éclairs, qui semble vouloir éclater mais qui se contente de tourner tout autour, en une ronde perpétuelle. Chacun son caractère de chien, les joyeux drilles savent aussi se foutre sur la goule, à défaut de se défouler sur le gibier.

Elle avait enfin fini par s’assoir près du feu, regard perdu dans les flammes encore actives et les cendres rougeoyantes.
Galyon l’avait rejointe. Il trouve les mots pour qu’Esta puisse retrouver une certaine sérénité.
Dommage que ce qui la mine réellement soit si futile et inutile pour la mission, mais c’est ainsi. Elle aura encaissé sans mot dire. Enfin Galyon s’était levé, mis en place son arc et carquois. Il est le seul compagnon à préférer le silence des flèches que le bruit du fer qui se croise, surement l’habitude des embuscades.

Esta le regarde aller, pour comme les autres, préparer le départ imminent quand elle remarque enfin les deux cavalières qui sont faces à Falco.
La première au port altier et dont les traits ne lui sont pas étrangers jette un gant à la face de Falco tandis que la seconde tient sa main posée sur la garde de son épée.

Esta se lève et reste immobile, un court instant, avant de ne lancer à la cantonade.


Compagnons, à vos chevaux !
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Falco.
Hum? S'il y a Fronde, la nature de mon soutien ne regarde que Bouillon, pas sa femme.
Pour le moment je porte les couleurs de Touraine au service de Bourgogne.
Je ne change pas d'employeur avant le terme d'une mission, c'est la base de la Condotta.
Je mène Franche Compagnie, pas troupaille de mercenaires allant au grés des invitations aux pillages.


Il rattrape le gant avant qu'il ne touche terre, achevant d'essuyer son visage ruisselant avec.
La leftenante Estainoise lance l'ordre de selle, en un tour de main marmites et armes rejoignent les paquetages, les chevaux sont désentravés.
Seul le sien est encore à l'attache.
Penchant la tête de coté, il dévisage longuement Gnia, passant le gant sur la cicatrice béante barrant sa joue.

Un réel talent pour faire erreur dans vos jugements..
Croyez vous que l'heure est à s'entretuer alors que Vonafred fendille vos rares soutiens?
Je garde le gant, vous aurez passage en Lice à Dijon si Déos veut m'en donner le temps.
Prenez congés, nous partons..Priez pour que nous tuions peu, cela signifiera que prudence et crainte instillé aux pillards auront joué leur role à l'avantage de Bourgogne.


Sans plus de cérémonie il entreprend d'enfiler par dessus le gambison élimé sa brigandine soigneusement posée sur une souche.
Du camp éphèmère ne resteront que braises et menus os grignotés.

C'est l'éclat de la croix huguenote au cou de la servante qui lui rend le sourire.
Voila qui est interressant.
Si en Bourgogne régulièrement ravagée par le Lion des Réformés peuvent afficher leur foi...Alors Touraine sera moins seule et les hostiles plus aisés à doucement convaincre.
Combien de huguenots dans la Cavalerie du Coeur Navré? un quart des effectifs.
Suffisant pour faire hurler la puissante Rome, semble t'il.
Comme quoi, à peine une poignée fait vaciller l'Eglise Sainte et Universelle.


A Dieu Vat, Dame Gnia. Plutot en bataille qu'en Lice si j'ai le choix.



Ils ont tant à faire. La troupe est tendue, nerveuse, coléreuse à force d'inaction contrainte. Leur pire ennemi n'est pas Ponant , mais la Diplomatie.

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Kayhan
[Campement vers Nevers - Les ronces et les épines poussent sur la trace des armées.*]
* Lao-Tseu

Pendant que ça s'affaire à ranger des machins, à plier des trucs, à en déballer d'autres, elle bulle.
Les mauvaises langues diront qu'elle cuve.
Elle, elle se souviendra qu'à cet instant, elle réfléchissait à plein de choses qui depuis lui auront échappées.
Elle bulle, donc. Et forte de sa longue expérience en la matière, elle se paye le luxe de faire ça très bien.


Adossée à un arbre sur un abord du campement, les jambes étendues à même le sol, elle regarde sans voir, entend sans écouter, les équipiers anciens et nouveaux.

Y a Esta qui a sa mine du "j'intériorise".
*Le nez sale de poussière se plisse*
Y a Roland qui après avoir reluqué sa lance brisée dans un mélange de dépit et de fierté, semble avoir repéré quelque chose ou quelqu'un et filoche hors de la vue de la brunette, qui a la flemme de tourner trop la tête.
*Là c'est un sourcil qui s'arque un peu*
Y a le chef, pas loin, qui fait un genre de toilette avec de l'eau - Misère mais ils sont tous azimutés à se laver autant...
*Regard réprobateur des noisettes pas nettes sous les mêches folles*
Et Roro qui revient avec, pas loin derrière, une dame.

Crénom ! Elle je l'ai déjà vue...

Les sourcils s'arquent pour de bon, et ça commence à cogiter sec.

Y avait du monde, c'était pas la fête mais j'ai rien compris...

Normal : ce jour là elle était assise au fond et bullait aussi...

P'tain c'était quand, c'était quoi...
Un mariage ! Le patron !
Pas celui là, non, le précédent.
L'épouse du Balbuzard ! Voalaaaaaaa....


Oh miracle, elle a réussi à allumer la bougie éteinte par le calva qu'elle a picolé tout le chemin depuis Tours.

Le temps de remettre ses idées en place, elle n'a pas attrapé une seule bribe de ce qui s'est dit, mais constate qu'un gant a transité pour servir de gant de toilette à Falco.
Vu la taille, il ne doit pas appartenir au Croque Mitaine.


J'comprendrai jamais les nobles et leurs usages... 'sont quand même 'tain d'étranges...

Pas le temps de se pencher plus sur la question, Esta donne de la voix pour annoncer le départ, et autour de la brunette, qui est toujours à moitié affalée sous son arbre avec désormais Marcel en boule sur les cuisses, ça s'active pour de bon.

Pas la peine de lui expliquer qu'il est de bon ton de se défier en se jetant un gant au visage, non.
Elle, elle en est restée à la grande tourte distribuée dans le nez, pour le même usage.
Et encore, c'est depuis qu'on lui a patiemment expliqué qu'on ne commençait pas dans les règles un combat avec un genoux envoyé dans l'entre-jambe.


Alors, elle se relève, après avoir viré l'attachant mais néanmoins collant Marcel d'une grande claque sur le fessard.
L'espèce de mulot géant, proche parent d'un genre de ragondin, certainement seul de toute son espèce dans le royaume et les empires environnant, file prestement en montrant deux ratiches énormes pour marquer le coup de son mécontentement.


Erf... Marcel tu vas pas t'y mettre, merd' !
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Galyon
Sur les routes, non loin de Nevers

Avachi sur son canasson à l'arrière de la troupe, Galyon maudissait déjà sa nouvelle selle qu'il avait acheté dernièrement a Nevers. Son postérieur le faisait terriblement souffrir. Il avait pourtant l'habitude de chevaucher des jours durant, mais la, son arrière train se souviendrait longtemps de cette erreur.
Tout en cherchant une position plus confortable, Galyon observa ses compagnons de route.

L'air joviale avait disparu depuis le départ de Cosne. La fierté était la, c'est certain mais l'attente était lourde.

L'attente faisait parti de sa vie, la patience, des journées complètes a attendre, couché a terre dans l'espoir d'une proie de choix jusqu'à la délivrance, le plaisir de décocher une flèche et la voir se ficher en pleine gorge de sa cible.
Il se surpris a sourire puis repris son air plus sérieux.

Un berrichon au Coeur Navré, situation cocasse mais devenue sérieuse. Certains Sancerrois aurait du mal a le croire, d'autres ne seraient sans doute pas surpris...une poignée était déjà avisé...

Sans même s'en rendre compte, son regard s'était posé sur Esta.
Une femme de grande valeur, une réelle meneuse faisant fit de son passé et de ses faiblesses en apparence...mais suspicieuse... Il était sous le charme, incontestablement.

Kay, la plus dangereuse a ses yeux avec Falco. Imprévisible, difficile a cerner. Vivant grâce au Calva, ou le Calva vivant grâce a elle. Il allait devoir en savoir un peu plus sur elle pour être complètement intégré a ce groupe.

Un chariot allait bientôt croiser la troupe, un marchand sans aucun doute mais on ne sait jamais...
Baissant le regard, le visage en parti dissimulé par son chapeau...
Sa plus grande crainte étant d'être reconnu par un de ses ennemis...
Falco.
14 Avril. Dijon, armes propres.

La dernière fois que je passais ces portes..Maud me pourchaissait, Eusias m'avait tué des cavaliers, et je faisais pas dans la dentelle..Leur massacrant cinq marchands d'une main..

Mes ennemis chevaucheront à mes cotés..Ca marche tous le temps, sauf avec le Ponant ce truc..Comme quoi Déos a bien soupoudré l'esprit de façon inégale à la surface du monde, ah!Ah!


C'était avant la guerre du Lys, quand ici il avait autant d'ennemis que partout ailleurs, qu'il tentait de rejoindre Genève.
Leur troupe stoppe devant les murailles.
Comme convenu avec le Duc, ils ne pénètrent pas en cité avec harnois et chevaux.

Ce qui n'est pas un soucis en soi, Dijon étant richement dotée en hameaux cossus et faubourgs coquets.
Jolis jardins où il , sans descendre de selle, ratiboise un gros lilas de ses grappes violettes.

L'instant est unique dans la course à la mort tumultueuse de Falco de Cartel.
Pour la première fois il va opter pour le calme plutot que la tempête. Pour faire la cour plutôt qu'un siège.

Sans doute grâce au bouquet incongru, la garde de Dijon les laisse entrer avec des yeux de carpes farçies.
D'ailleur il en touchera deux mots à Angelyque.
Des fantassins qui baissent la garde parce qu'une douzaine de ruffians louches sont menés par un type qui tient des fleurs..C'est presque pire que le cretin qu'à laissé entrer un gros cheval de bois dans Troie.

Dijon , météo merdique, vent du nord, populeuse mais sans plus, haut lieu d'un Duché qui d'un poil pourrait être Royaume à la place du Royaume.
Surtout quand on imagine un Vonafred gérant Louvres comme on gère un bourg perigourdin.
Remisant ces pensées de force en arrière plan il rajuste son mantel.
Notant avec stupefaction qu'il est apparié au Lilas!
Le hasard n'existe pas.

Falco sert Touraine, sert Bourgogne, et revient à la Mirandole. Choses promises, choses dûes.





J'me demande à quoi ressemble l'étendart de la Vache Folle!
Et avec quoi elle a pu payer l'andouille qui doit le brandir à longueur de journée...
Angelyque , Capitaine..Cette femme sait m'etonner ou me faire rire.

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