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[IG/RP] Fronde: Escarmouches et Compagnies

Falco.
PLOF!
T'es de comptage de créneaux, deux fois, echauguettes comprises.


Une main sans gantelet sur la croupe virginale façon "en avant biquette" et quelques mots.
Falco cloture en soldat la réunion cancans des oiselles pour prendre la main d'Angélyque, cette fois en capitaine.
Ce n'est pas une armée, juste un bougrement solide renforcement de cuirasses pour garder Dijon. Mais c'est oublié, en parenthèses.
Il l'entraine non vers les chevaux mais vers les remparts.

Les habituelles estafettes tentent de suivre.
Un tapotis de moignon contre un pommeau d'épée au pied d'un colimaçon dissuade la filature directe.


Cet escalier est mal foutu, il tourne vers la gauche..Les assaillants peuvent grimper sans gêne avec l'épée..Venez, visitez Dijon comme le voient ceux qui l'ont prise.

Galanterie ou plaisir de suivre de somptueuses hanches parles marches raides? Nenni.
C'est juste pour veiller sur ses arrières à lui.

Remparts.
Tempus fugit.
.............................................................................

Rubans et Barbacane.

Les amours courtoises sont des joutes violentes souvent.
Combien de temps à pérégriner de tourelles en remparts, de courtines en hourds? Heures ou jours?
De voltes et danses d'esquives en entrelacements, de rimes en dérobades?

C'est le chant des racines et de la colline.
Effleurant l'humus du bout des radicelles, repoussant les fins brins d'herbes, guidé par la chaleur et l'eau, l'arbre ignore le ciel.
La terre, point féconde sans efforts, dresse pierres et rocs pour rompre la progression rectiligne du végétal.
C'est la ronde des saules autour de la mare, la farandole des aulnes le long du ru.
Le chêne sur la colline repose sur une terre amie n'étant pas si docile.
Au creux luxuriant jonché de corolles effarouchées, la racine devient griffe suave évitant de rompre l'harmonie. L'anémone émue s'incline, la rosée captive pleurant sur l'écorce intruse une seule larme diamantine.

Le don récompense la patience , le quartz et la silice s'engloutissent sagement. Le terreau souple change les sillons de bois en étreintes mouillées.

Quand la colline embrasse le coeur de l'arbre, tout se mêle.

Alors qui s'entrouvre et qui perce? Qui plonge et qui à l'audace?
Seule la pierre muette , en arbitre, compte les points.

L'arbre et la colline, enceints de murailles silencieuses sont plongée dans la plus ancienne guerre du monde.



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Angelyque
La Vache Folle





La duchesse avait opiné de la tête aux paroles de Boudalapeste.

Vous avez raison Colonel! on ne va pas la lâcher d'une semelle! bien maligne si elle parvient à rejoindre son duc! tenez la à l'oeil.
Maud, tant que vous vous tenez tranquille, je ne ferai pas appel à des matrones. Et si vous tenez à ce que votre Duc reste entier -car avec une en moins je ne suis pas sûre que le reste sera toujours en harmonie si vous voyez ce que je veux dire- Restez toujours près de la Colonel et rien de facheux ne pourra vous arriver
.

Ce que la duchesse n'exprima pas, c'est qu'ainsi elle avait toute lattitude pour rejoindre sereinement Falco. Chacun était bien occupé à surveiller les remparts...et Maud...ce qui laissait laissait le champs libre à la Mirandole et à Cartel pour aller visiter tranquillement les barbacanes.

La visite fut délicieuse, douceur et volupté mis à l'honneur.

Certains pourraient dire le calme avant la tempête.

Ce n'est qu'au lendemain matin, après que chacun soit retourné à son poste que la Mirandole remarqua que son Second avait sauté en selle.

La Charolaise était enragée, pas qu'un peu et c'est à coup d'épée qu'elle envoya dans un fossé le premier pauvre hère qui tenta de pénétrer au petit matin à Dijon.

Avait elle eu raison de donner le signal pour que les autres soldats se défoulent également? l'homme ressemblait parfaitement à la description donnée par l'Etat Major en tout cas
.

Citation:
25-04-2012 04:05 : Vous avez frappé Eleazar. Ce coup l'a probablement tué.
25-04-2012 04:05 : Vous avez frappé Eleazar. Ce coup l'a probablement tué.
25-04-2012 04:05 : Vous avez été attaqué par Eleazar.


La chef de la Vache Folle vérifia au milieu du carnage dans quel état était ses troupes.

Il manquait une personne à l'appel.

Qui sait dans quel état est Isaline? je ne la trouve pas!!!!


Elle ne dit pas un mot sur Falco de Cartel, ramassa juste l'étendard abandonné de la Vache Folle, d'un sifflement rageux elle appela le premier garçon qui trainait dans le coin et lui donna quelques pièces pour qu'il le tienne droit et levé haut à l'entrée du campement.

Tout venait à point à qui savait attendre. Venus et Jupiter ne restaient jamais longtemps sans être dans le même axe de toutes façons, il parait que certains bourguignons virent un pigeon à l'air traumatisé voler, porteur d'un courrier rageur...et revenir peu après, avec une réponse non moins rageuse.

Le ciel était bardé d'éclairs
.
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Falco.
Rubans et Barbacanes

C'était l'heure ou le vent couche les fumées des âtres au ras des toitures, empestant les chemins de ronde.
A l'abris des rafales Falco regardait sans la voir la campagne mouillée, le gambison déboutonné, les hauts de chausses fourrés de travers dans ses bottes ferrées.
Dans l'abris relatif d'une embrasure de porte, il savourait les reliquats de chaleur encore prisonniers sous ses vêtements.
L'épée posée sur un merlon, la huilantt machinalement avec une couenne de lard. Averses et harnois ne font pas bon ménage.

Du temps volé à Dieu et Sans Nom, voila ce qu'est la tiédeur qu'il s'efforce de garder en lui, sur lui, en sus du parfum de lilas.

Une cavalcade sur les escaliers trempés lui arrachent une profonde inspiration. Il sait ce que c'est.
La missive est courte.

L'épée est glissée dans le fourreau, il ouvre ensuite la porte donnant sur un havre si temporaire.
Elle dort.
Le feu mourant sur sa joue se refléte.
Il expire, hésite, puis baisse la tête.
L'Oriflamme dégoulinant de flotte qui gardait le refuge reçoit un coup d'oeil à la fois triste et froid

Du temps volé.
Il n'est qu'une arme qui parfois arrache aux mains qui le tienne un peu de repos.
Doucement la porte est close.
Il suit le messager sous les gouttes obliques jusqu'aux écuries.

Les rafales tourmentent son mantel quand il passe les portes de Dijon, suivi de prés par un hongre de bât chargé de ses armes et équipement.

Une missive l'attendra à un relais des abords d'Autuns.
Il enverra réponse pendant qu'un faber recale un fer de son palefroi.




Leftenante Estainoise,

Donnez l'ordre de boute selle, levez l'étendart de la Compagnie, qu'il me serve de repère pour vous retrouver.
Les nouvelles sont mauvaises, nous devons servir Touraine comme le font les Franches Compagnies, sous les insultes et les dénis.
Marauds bougent trop, trop de rumeurs font état de mains royales ou autres agitant ces pions pour couvrir de pires crimes à venir.

F de C


Pour sûr, ce message la est le second.
Le premier alla droit vers une charolaise déchainée.
Aprés tout, avoir mis 30 lieues entre elle et lui n'est pas mauvais.
Elle comprendra.
Car elle aussi suit le dur chemin des devoirs guerriers. Sacré changement pour une Dame qu'il connu suivie de toilettes couteuses et d'exigences ahurissantes.
Cela lui redonne le sourire et le moral pour affronter son premier adversaire. Une météo à maudire de ne pas être né limace.

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Boudalapeste
La Vache Folle




Ils étaient fort occupés à discuter avec la duchesse du Charolais quant au devenir de Maud, lorsque tout à coup un individu les attaqua ...

Citation:
25-04-2012 04:05 : Vous avez été attaqué par Eleazar.


Le colonel fut la première à recevoir l'attaque, mais nullement inquiétée de part la faiblesse du coup, elle se refusa à en donner un en retour ....

Elle vit que les autres s'en chargeaient ... Parfait, c'était parfait !!!

C'était le moment de tirer sa révérence ...


Ma duchesse, je vous laisse en de bonnes mains, je mets deux jours à l'écart pour étudier le sang de votre victime .... Il ne faudrait tout de même pas qu'elle nous contamine en quelque chose ....

Des expériences, non pas ... Seulement un alibi pour la laisser seule ...


Elle fit sa révérence et partit ....

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Falco.
Per Aspera ad Astra

Vous avez proprement écorchés un joli couple...Lui était brigand de Giens, depuis longtemps traqué par la Bourgogne..Voila qui sera cadeau correct pour le départ.


Il a chevauché au trot vif depuis Dijon, pas par la route la plus courte, croisants quelques marauds et même le Duc en escorte.
L'esprit encore à Dijon à se remémorer quelques instants.

Détailler les fortifications avec Angelyque, s'y attarder, s'y esseuler.
Avoir en tête des préoccupations diférentes.
Pas l'état des arcs de voûtes aux remparts protégeant des sapes, pas les angles morts à tel encoignure de tourelle ni les ferrures de telle poterne ou l'absence d'engins de contre sièges.
Son profil à elle alors qu'elle admire sa terre, ses mains autrefois immaculées qui présentent des débuts de cals dus au maniement des armes.
Sa gorge...Des pensées mortelles s'il avait eu moins bon cheval et moins bonne étoile le long du chemin.

Il a esquivé Autun, comptant les rares destriers auprés de l'oriflamme d'Armoria, cependant.
Regret de soldat huguenot.

En arrivant à Cosnes il n'a guère profité du confort de la taverne investie par la troupe.
La municipale bien sur, question d'échanges de bons procédés en cité hôte et armée invitée.

Les cavaliers ont tous sourire sinistre d'avoir débusqué à portée des murs quelques brigands ces derniers jours.
Pas une riche moisson.

Ils auront occis 4, 5 gibiers de potence en tout?

Encore et toujours, Estainoise est partout, comptant vivres et armes, distribuant bannerets aux escouades en prévision des manoeuvres cavalières à venir.
De touraine sont arrivés lourde chevalerie, du noble de fer en renfort inespéré.
De Touraine est revenu aussi le foncet avec des bourguignons pressés de se se jeter dans la bataille electorale.

La troupe est parée.
Caparaçonnée, équipée, astiquée, tout de même un rien négligée et bordélique . Façon de se distinguer du troupier tout venant guindé et stressé à l'idée de rater un truc.
Pour certains d'entre eux guère plus de semaine de repos depuis les débuts de la guerre.
Pour les autres, une envie de croquer cette puissance à pleine dents.
Celle de traverser à cheval troupes et rangs adverses.
De semer chaos et trouille.

Ce soir, Falco de Cartel va se saouler.
Pour pas mal de raisons qui vont de l'habitude de galoper ivre à une sourde douleur à l'idée d'encore s'éloigner d'elle.
Quand aura t'il droit encore à du temps volé?
Sera t'il encore vivant demain?
Sur la table de la taverne du petit cosnois les dés d'os rouleront encore.





Ma Dame de Mirandole,

Aux horizons les orages mangent le ciel, bientôt peut être seul Dijon sera nimbé de soleil. Et vous serez dedans.
Ce soir je suis à vous écrire en cavalier, j'aurai tant préféré recevoir gifle de votre main et colère de plein fouet.
Vous serez à Dijon tandis que nos montures sous nos etriers accompliront tristes gloires et funestes chansons au détriment de ceux qui aimeraient voir nos terre saccagées.
Je reviendrai, en esperant ne pas avoir à percer nuées et tempêtes pour franchir les portes assiégées.
Même si les flammes ravageant les cieux de Berry furent paysage de notre rencontre.

A Dieu Vat

Falco de Cartel
Oserez



Ainsi pour la seconde fois la Cavalerie du Coeur Navré , en colonne vilaine, quitta Bourgogne.

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Roland_taillefer
Le Taillefer était parti en devant du reste de la cavalerie de Touraine. Après avoir traversé les portes de Cosne, en direction de nouvelles aventures, le jeune cavalier prit le temps de se retourner pour jeter un dernier coup d'œil à la Bourgogne.

Malgré certaines langues de vipères, malgré une certaine incompréhension, une acre méfiance et une amère ingratitude de quelques habitants obtus et étroits d'esprits, Roland avait apprécié ce duché. Bourgogne, terre qui lui avait fourni son baptême du feu, qui lui avait offert sa première chasse et ses premières proies abattues. Bourgogne, terre de contraste, peuplée à la fois de bigots fanatiques mais aussi de gens tolérants. Bourgogne où porter l'Ichtus ne vous vaut plus systématiquement le rejet. Il y a du bon pour un réformé à servir certaines causes comme celle qu'il était venu servir ici avec ses compagnons. Un jour qui sait, il reviendrai par là voir si ceci sera toujours vrai. Les gens et les mentalités changent si vite en ce royaume de France, au gré des intérêts personnels de chacun, qui pour la politique, qui pour le spirituel, qui pour sa bourse tout simplement.

Réajustant son casque, affermissant son emprise sur sa lance, il planta fermement ses étriers dans le flanc de sa monture, lui intimant l'ordre de se mettre à galoper. Il ouvrait la voie, il était hors de question de se faire doubler par la colonne.

Tandis que le paysage défilait, que les lieues passaient sous les sabots de sa monture, le Taillefer sentait l'excitation de la chevauchée le gagner et l'appel de la prochaine aventure se faisait pressant en lui. Mais cela ne l'empêchait pas de penser aussi à sa belle, la rebelle Lilly, bien loin maintenant à l'abri des remparts de Tours. Bientôt, si Deos lui accordait de survivre, il la retrouverait.

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Estainoise
Le message avait été réceptionné et lu….

Esta avait l’habitude de lire les mots de Falco de Cartel sans pourtant toujours bien les comprendre.
Mais elle savait parer à l’essentiel et garder les subtilités pour plus tard….

Elle avait ordre de lever le camp et dresser haut l’oriflamme, alors c’est ce qu’elle fit !

Falco était enfin arrivé en ce vendredi et avait aussitôt demandé un nécessaire à écriture pour envoyer missives au duc de Bourgogne...et ....

Au campement, c’était l’effervescence.
Sous la pluie, les tentes se démontaient les unes après les autres. Les ustensiles, chaudrons et bazar étaient rangés dans les charrettes, les denrées comptées et stockées avec minutie.

Saleté de temps….pensait Esta en levant les yeux vers le ciel gris.
Pas un seul rayon de soleil ne perçait les nuages. Le lilas, à peine éclos, rouillait déjà.
La boue collait aux bottes.
Les chevaux avaient été bouchonnés, brossés avec soin. Pas un seul fétu de paille ne devait rester dans leur crin.
Le Cœur Navré se devait, en fier cavalier, soigner sa monture.
Les sabots avaient été nettoyés….la chevauchée, même en terrain lourd devait rester légère.

La mission en Bourgogne s’achevait.
Le cœur navré, sans faire de zèle avait fait son boulot.
Quelques brigands étaient passés par le fer de leur lame, et la liste inique affichée aux yeux de tous avait fait le reste.

Mais tout avait un terme…et ce terme était arrivé.

Cosne…Point d’arrivée, point de départ…la boucle était bouclée.

Esta supervisait les préparatifs, un œil encore sur les remparts.

Elle était bourguignonne. Elle était née ici même, à Cosne, même si la vie l’avait amené à voyager toujours et ailleurs.
Elle était heureuse de peut être, avoir contribué à ce que deux duchés séparés par un duché hostile, se rapprochent….Oui, peut être…

Après s’être recueillie un instant et en ayant adressé quelques prières bien personnelles à deos….
Il était l’heure d’y aller….en ce vendredi 27 avril de l’an 1460….et Esta sauta à dos de son cheval….
Elle hissa haut l’oriflamme du coeur navré….
Elle regarda aller Roland en éclaireur….et lorsqu’il ne fut plus à portée de vue, elle cria enfin…..


en marche !
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Cuche


Nevers - Cosne - Tonnerre - Sémur - Dijon
On ne peut pas dire qu'il avait choisi le chemin le plus court... Mais la situation actuelle l'avait obligé à faire quelques détours sur la route afin de régler quelques petites affaires ici et là.
Finalement, il était arrivé à Dijon, capitale de la puissante Bourgogne. Voilà presque un mois qu'il l'avait quittée, parti s'occuper d'une foire aux produits de luxe à Nevers. Sauf que Fulvy n'était pas un marchand et rester sur place à attendre des italiens et des hollandais l'avait passablement énervé. Sans compter les aller-retour jusqu'à Saint André.
Le voilà donc qui arrive finalement à Dijon afin de rejoindre la Vache Folle. On lui avait indiqué où se trouvait le campement et la tente de la chef d'armée ne serait pas difficile à trouver.
"Vache Folle"... Le nom continuait de lui laisser un goût amer dans la bouche. Il aurait de loin préféré le "Tant Pis pour ta Gueule! " mais la Charolaise avait fini pas opter pour son second choix.
Son corps d'armes se disloqua une fois les portes du camp passées.

Arrivé seul face à la tente, il apostropha le garde en faction devant la tente.


Oh le garde!
Annonce à la Charolaise que son vassal préféré est arrivé et qu'il l'attend.

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Izaac
La Loire aux sables d'or et aux verdiaux d'argent [...] Ici, la Loire était partagée par une île boisée, en deux bras d’inégale importance. En amont de la ville, s’étendaient d’autres îles plus modestes, en constante évolution suivant l’humeur de ce fleuve libre et vivant. Une levée protégeant le Val bordait la rive gauche de la « petite Loire », très ensablée et encombrée par une végétation luxuriante. Sur les quais, des anneaux d’amarrage attestaient de l’intense activité de la batellerie ligérienne. Quelques témoignages gravés dans la pierre rappelaient les débordements impétueux du fleuve. Heureux qui comme Izaac faisait un beau voyage !

Citation:
Activité : Aucune


[...]

Il y a des soupirs qui édifient. M'enfin, au moins, il pleut pas.

Saint Pancrace nous rafraichit le fond de l'air. Vous n'trouvez pas monsieur Falco ?

Vous avez déjà essayé de parler du temps qu'il fait avec un borgne occupé à se gratter la balafre avec son moignon ?

Si la lune est rousse cette nuit, je gage une belle gelée sous l’huis.

[...]

M'enfin, chez moi, on dit que la bise de mai affermit le fromage mais constipe le canasson.

[...]

Le crottin de chavignol sera caillou cet An.


Ou comme cestuy-là qui conquit la toison, bien des fois, pour sûr, on se sent seul au monde.
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière
Falco.
3ième venue.

Aux faîts des peupliers noirs les corneilles font vacarmes, toutes à leur ballet parmis les nids fientés.
Des embacles de troncs gris sont perchoirs aux hérons et aigrettes.
Le navire s'orne quelques instant de joaillerie étincellante quand un martin pêcheur se pose sur sa proue.
Voile rouge et jurons, les chevaux sont sellés, les armes empaquetées, chacun tenu en bride par paire.
Tout à l'heure la passerelle sera jetée et les sabots en froissant les joncs feront s'envoler quelques canards.

Falco de Cartel profite du couchant doré pour aérer son moignon trop souvent momifié de cuir. La chair en est rose sauf à l'endroit ou l'os semble toujours désirer pousser l'épiderme. Illusion que toutes les prières du monde n'exauceront jamais.
Il en a hurlé de rage jadis.
L'anecdote est savoureuse, c'est Namaycush qui lui fit perdre.
A l'époque il chevauchait derrière lui.
Ils furent parfois alliés, parfois ennemis.
Chacun connait les qualités de l'autre. Et ses défauts.
Vonafred a peut être commis un erreur sur ce coup la que d'envoyer son sang en personne.

A la surface du fleuve ridulée paisiblement par le navire il regarde les chatons de saule dérivant en sens inverse.
Son médaillon huguenot etincelle.



Nous sommes la Saint Achille..Notre Troie tu l'as souvent vue, Izaac.

La brise s'insinue dans l'espace torve qui sépare les deux bords de la balafre fendant sa joue. S'il avait une dent creuse cela ferait un sifflotis sans doute.
Il a des rides aux coin des yeux et des soudures anormales sous la peau de son crâne chauve, en souriant largement il regarde le pépé helvête.


Pas à cette saison que vos fromages fleurent l'herbe fraichement broutée?



Dans leur dos ça enfile les casques, ça vérifie les harnais.
La voile rouge est abaissée, une poule d'eau s'élance en courant à la surface. Le soleil s'accroche dans les frondaisons.
Ce soir Ulysse est vers Gueret mais le cheval est sur ce pont.
Les légendes se tordent et chavirent dans le crépuscule du médiéval.

Nous ferons Lecture au parvis de la Cathèdrale de Dijon..Garde tes crottins de biques, ils feront bons cailloux pour dégommer Prince et princesse.
Armoria...Namaycush..La qualité du Lys n'est plus ce qu'elle fut.


D'une cage est apporté un choucas. Celui la est né aux remparts de la capitale de bourgogne.




Ma Dame de Mirandole,

Oiseau de tempête devançant les orages, encore une fois je reviens à vous.
Par et pour la guerre, pour vous aussi.
"On se rappelle toujours de l'hôte qui vous a montré de la bienveillance. "
Je sais vos tourments entre devoirs et raison, entre ce que dicte le coeur et ce qu'impose votre rang.
Comptez les jours , votre terre chante encore sous nos sabots.
Encore une fois je serai la . Comptez les étoiles , comptez les pierres des murailles.

Votre servant.

F de C

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Angelyque
12 mai 1460 - Abattage de La Vache Folle



La Duchesse fit face à ceux qui l'avaient suivie, le noeud au ventre, mais ferme et déterminée. Elle savait que sans preuves, elle serait accusée, et condamnée par un duc assoiffé de pouvoir et prêt à tout pour plaire au Roi-élu.


Soldats, civils et nobles bourguignons, mes amis.

Hier, je ne sais ce qui s'est passé avec la mairie de Dijon, la seule chose que je sais est qu'il y a eu démission du maire.

J'ai bien evidemment proposé de reprendre la mairie et de suivre les ordres. Ordres ne m'ont été donnés que fort tard, à 23h00, trop tard pour que je sois disponible.

Le résultat est que l'armée d'Eusaias est entrée dans les murs de façon tout à fait pacifique. Cela ne peut vouloir dire qu'une chose: qu'il avait autorisation d'entrer.

Aujourd'hui, c'est moi qui suis accusée de cela, sans preuve, sans rien qui ne puisse justifier pareille chose. Je suis également accusée d'être sortie des murs de Dijon, ce qui est faux.

Comme vous le voyez, mon armée est toujours dans l'enceinte de la ville, elle est en concentration. La Vache Folle est maitresse du statu quo.

Je refuse de prendre le risque de prendre le pouvoir de la Capitale, je risquerai sans doute ensuite d'être accusée d'avoir pillé la mairie.

Je n'ai pas d'autre solution que d'ordonner la destruction de mon armée, et c'est le coeur lourd que je vais le faire dès ce jour.

Vous avez reçu distribution d'un écu ce matin.

J'ai fait distribuer le reste de vivres qu'il y avait à l'interieur. Je ne puis rien faire de plus.

Je ne puis plus oeuvrer au sein de ce Conseil où la défiance est le maître mot. Je vous remercie tous de m'avoir suivie, et vous souhaite bonne continuation.

Que Saint Bynnarr protège la Bourgogne!

VIVE LA BOURGOGNE!!!!


Sans plus un mot, elle prit l'étendard de son armée, son bébé qu'elle avait chéri, et le brûla. Pas une larme ne coula sur son visage.

La Bourgogne, le duché qu'elle chérissait tant ne serait pas vendu aux parisiens prêts à vendre leur corps et leur âme pour un bout de terre en Ile de France. Il ne serait pas dans les mains de ces sorciers qui devinaient ce qui se passait dans les lieux où ils n'y étaient pas.

Elle tourna les talons au campement de son armée, à présent détruite, à cause de la folie destructrice d'une poignée de conseillers en mal de pouvoir.

Tout aurait pu être évité.

Leurs manipulations se retourneraient contre eux. La Charolaise avait confiance dans le Très Haut qui la guidait et la protégeait depuis toujours. Certains hommes et femmes se servaient de l'église pour accomplir leurs funestes actions. Viendraient pour eux le temps de demander pardon.

Un pigeon s'envola peu après, directement de la fenêtre de la chambre de la Mirandole, celle-ci s'étant retranchée dans ses appartements avec poue seule compagnie Riccardo
.

Citation:
Mon ami, mon Oserez

Venez vite, j'ai besoin de vous. Vous aviez raison, il est des êtres à qui on ne peut se fier.

Je vous attends, vous me manquez.

AdlM

_________________
Falco.
Intermède épistolaire

Si les aspirants guerriers savaient que les capitaines envoient plus de parchemins que de coups d'épées ils resteraient porchers...



Officier royal,

Il est probable que nous croisions le fer tôt ou tard.
Il est certain que vous avez de l'expérience et que nous de même.
Je tenterai de faire preuve de miséricorde , nous ne sommes pas un de ces troupeaux de pillards qui se fauchent tels les blés.
Vous connaissez les bourbiers artesiens. Je connais ceux du Ponant.

Informez vos nobles que leurs armoiries seront prises et vie laissée s'ils sont droits dans la défaite, à votre pietaille qu'il n'y aura nul merci.

Contentez vous de garder les marches du Domaine Royal et laissez donc Salmo Salar envoyer à la boucherie sa famille, ses proches.
A force de rameuter à coup de promesses creuses tous les pillards d'europe, il est sur que c'est pillage et troubles que séme Vonafred.

Il ne sera fait aucune chevauchée hors de Bourgogne s'il n'y a pas lieu d'être.

Votre Roy fait des choix douteux, il n'est pas raisonnable de le suivre aveuglement , tant pour les votres que pour le royaume.

A dieu Vat

Falco de Cartel
Cavalerie du Coeur Navré.

_________________
Estainoise
Sur la Loire....


Sur le pont du foncet, ils étaient à deviser en regardant les lumières de la ville de Cosne scintiller…
Lucioles qu’on pourrait imaginer attraper comme des mouches et pourtant si inaccessibles….
Un pigeon se pose sur son épaule, docile.
Esta prend le message, message du chef du port. Cette personne les rassure, elle attend l’autorisation pour les autoriser….
Esta froisse le bout de parchemin et le balance par-dessus bord.
Elle suit des yeux la petite boule flotter sur la Loire avant de ne disparaitre dans l’ombre.
Puis elle se tourne vers Falco en prenant une profonde inspiration.


Nous n’aurons jamais l’autorisation d’accoster, j’en mets ma main à couper !

Esta regarde Falco et son moignon…puis détourne son regard….
Regard vers le ciel étoilé, il fait frais, le vend du nord apporte encore froidure. Esta s’emmitoufle dans sa cape.


Plan b, Falco…..
_________________
Kayhan
[Rase campagne Orléanaise, Berrichonne, Bourguignone - La farandole des noeuds]

Zorra, j'vais te dire, je crois que Falco il m'a jeté un mauvais sort...

*Hochement de tête avec un air docte planté sur la figure*

Ouais, ouais, ris pas : j'pense même que c'est un sort de réformé !
C'est louche !


Les préjugés ont la vie dure dans la caboche de la pouilleuse.

Elle pointe du doigt l'oeil au beurre noir ramassé quelques jours avant, conséquence d'une double raclée reçue lors d'une séance prolongée de cueillette nocturne.

Depuis que j'ai fichu les voiles de sa compagnie, il m'arrive que des bouses.
Le lendemain je me suis réveillée en homme !
Après j'me suis faite tourtée deux fois par les même sur un noeud...
Pis hier on s'est foutues sur une groupe de Renards blindés qui étaient visiblement pas en train d'ouvrir un atelier de macramé...


Elle regarde se profiler au loin le point de rencontre fixé à l'arrache pour retrouver ses anciens équipiers.

A quelques lieues à peine, l'oriflamme noir qu'elle reconnaîtrait entre mille.
Un sourire se fraye un chemin entre les gnons pour venir lui manger la figure.
Là où plane cet étendard, en général, amusement garanti.
Elle aime à dire qu'elle vient filer des coups de main parce qu'elle est désœuvrée, entre deux bêtises pour le compte de son nouvel employeur.
Ben voui, elle ira pas avouer qu'elle est bien contente de revoir les copains.


Aussi elle se recompose vite fait un air blasé, se tourne à nouveau vers Zorra, sa compagne de route.
Dignement, pendant que Marcel profite de la halte pour entreprendre pour la énième fois sa botte dextre, elle pointe le doigt en direction du port naturel non loin.


Par là, ma grande.

Un petit taquet à sa boule de poils adorée, pour la décoller de sa copine de cuir, et elle reprend la route en boitillant.
Le printemps approche.
La campagne est en fleurs, Marcel se paye des montées de sève, et les armées bourgeonnent.

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Isabeau.
Cosne, le soleil brille, les oiseaux chantent.

Arrivée depuis quelques jours, L'orléanaise trainait son mal en patience dans les rues de la ville ou assise sur les quais d'amarrage, elle observait les mouvements des bateaux.
Elle avait choisi son camp depuis janvier dernier, depuis une très mauvaise rencontre, refusant de reconnaitre le vonafred comme Roy légitime. L'on murmurait que le pantin royal, était sous la coupe du namay, celui qui il y a quelques mois avait décimé son armée aux couleurs de l’orléanais, qui l’avait laissé elle et ses compagnons morts au coin d’un chemin lors de son passage dans son duché avant de tenter de rompre la trêve si fragile.
Isa espérait le retrouver face à elle et lui rendre la monnaie de son écu. La douleur de sa blessure reçue le lui rappelait chaque jour. Si toutefois elle devait tomber sur le champ de bataille, au moins elle aura défendu ses convictions jusqu’à son dernier souffle.
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