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[RP]_Epouquoi? _Ca veut dire qu'un jour, vous vous marierez!

Ellya
[Je suis navré de perturber votre programme, mes tourtereaux, mais c'est la tradition] Tiré du Roi Lion


La belle Duranxie réprima une grimace.

Georges, je... Je...

Nulle hésitation dans sa voix, seulement le souffle court d'une femme qui vient de passer neuf lunes le ventre rond. Doucement, elle attrapa la main du quasi sexagénaire avant de la serrer avec force. Dans son regard pouvait se lire une détermination farouche, un espoir aussi vivant que la flamme qui se muait dans la l'âtre, qui virevoltait afin d'en lécher la pierre.

Il doit venir, Georges. Maintenant. MAINTENANT. Il est temps!

Une sueur fragile perlait sur son front pâle tandis qu'elle sentait son échine suer sous le poids du destin. Ils se trouvaient dans le petit salon attenant à leur chapelle personnelle, désir de la Prieuse qui avait pris vie grâce aux fonds pécuniers du célèbre orfèvre.

Ne vous ai-je pas appris tout ce que je savais?... N'est-il pas l'heure de faire mon bonheur? Notre bonheur. Georges... Humph...

Elle se courba légèrement avant de se relever, serrant la poigne de son époux plus fort que jamais.

Où diable se trouve ce stupide homme? Ne lui avez-vous pas dit combien c'était important? Nous devons nous marier! SUR LE CHAMP!

Trois semaines plus tôt, dans l'intimité du secret, la nonnette avait baptisé son cher époux. Les bans avaient été disséminés dans leur demeure. Il était temps, grand temps maintenant à l'idiot Cistercien de faire son apparition pour les marier. Évidemment, il n'était pas au courant de toute l'histoire. L'orfèvre lui avait sûrement dit que c'était pour faire plaisir à sa florissante épouse, pour lui faire revivre un instant de bonheur ou quelque autre mensonge.

La vie continuait son petit chemin, en somme, pour le couple Watelse.


Edit ortho
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Watelse
Watelse tenait la main de son épouse le cœur battant à lui en arracher la poitrine :
1) Il allait être père d’un petit mâle
2) Il allait devoir se marier dans la plus pure tradition aristolicienne, mis au pied du mur par sa promesse.

Autant d’évènements dans la tête d’un vieil homme auraient pu le rendre fou. Mais Watelse était Watelse : un être fort, digne et doué de la plus grande résistance à la pression. Enfin, il y croyait dur comme faire.

Tant qu’à parler de « croire », faisons un point sur les croyances de Georges Léonard Watelse. De famille spinoziste, il avait su faire profil bas pendant une cinquantaine d’années, sa tribu de croyants n’ayant pas le vent en poupe dans le Royaume. Sa fortune valait bien de mettre sa Foi en retrait. Mais fortune et réputation bien installées, sa Foi était venue torturer son âme en la personne d’Ellya de la Duranxie. Elle croyait dur comme faire en son Aristote et aux doctrines qu’il balançait à tout va dans ses écritures. Et tenait que Maitre Watelse en fasse autant : éducation aristolicienne, baptême, mariage religieux avant que leur enfant ne naisse.

Il avait fastidieusement rempli les deux premières étapes et aujourd’hui, devait remplir l’étape finale.

Oui, oui… Il va venir. Je l’ai fait prévenir par votre valet – qui entre nous, est un peu trop payé pour le peu de vélocité qu’il montre à effectuer ses tâches – et il a promis de ne pas trainer.

Les sourcils froncés sur une question qu'il ose à peine prononcer :

Ca va, l’enfant ? Vous pensez… qu’il passera bien par le bon
endroit?


Watelse finalement ne croyait que ce qu'il voyait. Et il ne croirait en son bonheur paternel que lorsqu'il verrait son fils héritier bien en vie et beuglant comme sa vache de mère dans la pièce.

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Kronembourg
[ Palais de l'Ombrière, un duc en haillons furieux ]



Quoi ??? Mais elle croit vraiment que je n'ai que ça à faire ?? A-t-elle seulement idée de la montagne de travail qui m'attend ? Et que je dois accomplir en haillons par sa faute ?

Le jeune valet restait silencieux, stoïque et dépourvu de la moindre envie d'objecter. Sa mission n'était pas celle-ci. Il avait été prévenu par son employeur que le duc :
1. cracherait
2. pesterait
3. tournerait en rond en broyant le mobilier pendant une demi heure environs, avant finalement d'accepter de le suivre.


Il faut toujours que Madame soit plus pieuse que tout le monde ! Enchaîna le Kro. Non mais franchement : Rejouer son mariage juste avant son accouchement pour que Dieu pose une main bienveillante sur son rejeton, a-t-on idée ! Qu'elle ne compte pas sur moi pour me prêter à cette mascarade, j'ai mieux à faire !

Haussement d'épaules complaisant du valet.

Et puis d'abord, qu'est-ce qu'elle cherche ? Que je me reprenne une flèche en travers la tronche comme à son premier mariage ? Ah mais non, c'est vrai, Odoacre est mort ...

Rapide signe de croix en maugréant. Coup de pied dans une chaise qui s'envola à travers la pièce.

Non non ... Si j'accepte, c'est bien pour faire plaisir à son époux, qui se comporta en héros l'automne dernier ... ( revoyant le vieux Watelse combattant avec sa canne, fauchant trois hommes avec un enthousiasme qu'on pouvait lire sur son visage ) ... Mais uniquement pour lui !

Après un bref moment de réflexion.

Et les témoins ? Elle veut que je les trouve où les témoins ?

Haussement d'épaules du valet.

Bon ... Eh bien allons-y. La Sainte Nitouche va m'entendre et rien que pour ça, ça vaudra le déplacement.




[ Quelques kilomètres plus loin, une pièce sobre, attenante à une chapelle. ]




Oooooh mais ma Soeur, mais vous voilà alitée ?
* Pourvu qu'elle y reste tiens *

Se tournant vers le Maître Orfèvre.

Cher Maître, vous avez l'air en pleine forme. C'est un grand jour pour vous aujourd'hui. Je suis heureux d'être à vos côtés pour un pareil évènement.
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Ellya
Oui, oui… Il va venir. Je l’ai fait prévenir par votre valet – qui entre nous, est un peu trop payé pour le peu de vélocité qu’il montre à effectuer ses tâches – et il a promis de ne pas trainer.

Intriguée, elle répliqua dans sa toute candeur,

Allons mon ami, vous imaginez bien que ce sont vos écus qui le payent.


Naturellement, aurait-elle pu rajouter.
L'habitude était venue depuis que ce cher Payen s'était mis du côté de l'orfèvre, un jour. Elle lui en avait tant voulu qu'elle avait décidé de cesser de l'entretenir. Mais il fallait bien avouer que depuis six mois, depuis que son époux et elle formaient le couple parfaitement parfait, elle avait tout oublié de cela.
Naïvement, aurait-on pu rajouter.

La question suivante la fit flancher. Et si elle mourrait, et si le toit s'effondrait, et si et si?


Oh mon dieu. Je n'avais pas pensé à cela. Il faut dire que je n'y connais rien. Et bien, et bien... La vieille nourrice n'est pas loin du village, n'est-ce pas? Et puis il y a la boulangère! Elle est partie à Agen mais devrait revenir dans deux jours ou trois. Pas de panique. PAS DE PANIQUE, hurla-t-elle, en proie à la ... panique.

Heureusement, rien de tel que l'idiot du village pour vous revigorer et vous aérer l'esprit.


Le mot exact est "dépitée", mon ... frère. Vous êtes en retard. Mais, allons bon, nous n'avions pas dû pouvoir finir à vous apprendre le sens des mots, l'autre jour. Nul mal, nul mal. Voyez! vous nous distrayez!

Et, bien debout sur ses deux jambes, elle partit d'un petit rire jovial.

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Watelse
Une femelle, même si elle se nomme désormais Watelse, restera toujours femelle :
- soumise aux humeurs fluctuantes passant des hurlements aux muettes inquiétudes
- trouvant toujours le temps d'une remarque assassine
- pouvant rire de tout... et surtout de rien.

Ainsi, elle riait. De quoi? Watelse se gratterait la tête qu'il n'en trouverait pas la raison. Aussi préféra t'il se reporter sur un mâle constant dans l'humeur et dans les actes.


La joie est dans mon coeur de voir enfin mon fils, cher Duc. Et que dire de voir enfin ma pouliche se dégonfler? Elle prend tant de place dans le lit que je vais bientôt dormir par terre. Elle est si lourde que je me prends à rouler vers le creux que forme son sur poids. Mais vous-même étant père, avez du supporter pareil supplice auparavant, non?

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Firmin_malhaye
Firmin Malhaye, fils de Chiabrena Malhaye et filleul de Lona la Guyennaise, était un jeune homme de 17 ans, plutôt bien bâti, blond comme les blés et dans sa dernière année d’apprentissage chez Watelse, le grand orfèvre gascon. Près de cet homme « grandiose », il avait affuté sa connaissance des métaux et son adresse dans la découpe des pierres précieuses. Il avait peu à peu pris goût au métier et voulant copier en tout son maitre, avait même un moment singé les manières peu affables envers les femmes de Georges Léonard Watelse.

Avait-il continué ? Non. Sa tante, sa sœur et sa marraine lui avaient rapidement remis le respect dans les paroles et les actes envers leur genre : colères, sermons, et même coups de bâton, tout avait été bon pour lui remettre l’esprit au clair.

Firmin Malhaye, ce jeune coq, avait donc mis de l’eau dans son vin. Adorant son vieux Maitre, il avait tout de même compris qu’il ne trouverait femme que dans la flatterie du beau sexe et non dans l’insulte.

Le jeune Malhaye voyait son avenir tout tracé : reprendre l’échoppe parisienne et faire connaitre son nom. Sur le panneau de bois qui se balançait devant la porte, il inscrirait alors « orfèvrerie Watelse – Malhaye ». Le pied !

Ce qui l’était moins, c’était l’apparition d’un petit rejeton Watelse, qui, s’il était mâle, l’évincerait de l’héritage artisanal. Malgré ce revers de fortune potentiel, Firmin restait d’un caractère bon et l’arrivée d’un enfant amenant toujours sa part de joie, il se réjouissait pour son Maitre et son épouse.

Quels étaient les rapports entre Dame Watelse et Firmin Malhaye? Ce dernier ne pourrait trop en dire. Il avait toujours une affection marquée pour les nonnes, sa mère ayant elle-même épousé le voile. Mais cette dernière morte trop tôt, il essayait de garder une distance appréciable entre ce triste souvenir et sa vie actuelle. Il échangeait donc quelques mots de politesse avec la Dame de son Maitre, mais se presser souvent de retourner à sa tâche. En plus, elle était femme jolie, et comme beaucoup de jeunes hommes, Firmin avait trop de maladresse dans ses échanges avec la gente séduisante pour souhaiter d’avantage de contact avec elle.

Firmin Malhaye logeait chez son Maitre durant son séjour à Marmande. Aussi, lorsque son épouse sentit les premières sensations de délivrance, se trouvait-il à quelques pas d’elle. Ce fut lui qui alla quérir le Maitre. Lui, qui ouvrit la porte au Duc, lui qui avait tenu un moment la main d’Ellya Watelse pour l’amener à se poser confortablement. Il se tenait maintenant à l’écart de la pièce, observant la scène sans y prendre part, à moins que l’on lui demande.
--Rejeton
Areuh... Areuh.... Gaga gaga ... phmuf... plum Blumb... Grouuuuuuu... Broo....Vuuuu... Gueguegue.... wawa......Ba! Ba!


Traduction en version non bébé-crypté:

Il fait trop noir ici...C'est quoi ça? Ou mais ça pousse.. Eh! Appuyé pas trop là, C'est trop étroit, je peux pas passer!! Je veux pas aller vers la lumière! Non! Non!!

Passage en mode bébé-crypté:

Gruble.... Bla...bli....blo... wawa.... raaaaaaaaaaa.... glu.....blumi ...Blam..... glou...... vla......glumi.....droup.....gloulo.....baba.....Muuuuuuuu.....gugulu.....


Passage en mode bébé-décrypté:

Ah, ça ne pousse plus.... Ils vont me foutre la paix un peu là... Je veux rester au chaud moi, bien calé entre l'intestin et la vessie... Ah, c'est la pause "j'suçote mon pouce à moi qu'il est bon".... Bon c'est quand la permission de sortie? Parce que je m'engourdit grave!

Traduction en version non bébé-crypté. Cependant, le lecteur doit prendre en considération le mauvais réseau de transmission. Nos équipe techniques SF'RR ont été averties du problème. Le traducteur ne porte pas la responsabilité de propos à la traduction approximative. En gros, on capte trop mal :

Bon, vous m'entendez là haut??! Vous êtes vraiment "à#@#]~~ ..... Je vais vous en donner des coups jusqu'à ce que vous }#][^[€]~]@~#. Et pam, et paf... et paf....et pouf et bing }#[#~@#
Firmin_malhaye
Firmin se tenait à l'écart. Il voulait absolument s'y tenir, mais un sursaut de la Dame Watelse le poussa à lui prendre la main qu'elle serrait ... un peu trop fort. Des coups dans le ventre, en toute vraisemblance. Et pendant ce temps, son mari discutaillait avec Monsieur le Duc sans prêter plus d'attention que cela à la pâleur de la jeune femme.

Vous souhaitez un peu d'eau, Dame Ellya?

Il n'attendit même pas sa réponse, qu'il s'empressait déjà vers le cruchon qu'il déversait dans un bol.

Il reprit la main de la dame, se sentant tout à fait inutile en cette occasion. Il avait déjà assisté à l'accouchement de sa soeur, il y a longtemps de cela. Et il se souvenait de la sueur, de la violence des cris de sa mère. Firmin ne savait même pas s'il soutiendrait encore une fois la souffrance d'une femme. Le jeune homme souhaitait maintenant ardemment lâcher cette main moite si désireuse de soutien. Mais le jeune Malhaye était trop bon pour laisser une personne seule dans sa souffrance.
Il osa un mot vers son Maitre :


Maitre Watelse...? Dame Ellya souhaiterait votre présence.
Watelse
Maitre Watelse...? Dame Ellya souhaiterait votre présence.

Une main...UNE MAIN. UNE MAIN DANS CELLE DE SA FEMME. UNE MAIN AUTRE QUE CELLE DE SA TRES ESTIMEE PERSONNE!!!!
La perplexité fut vite balayée par un élan de jalousie, de rage et de violence qui emplit en un éclair le visage pétrifié de Maitre Watelse. Au jamais une personne autre que sa Grandeur ne tiendrait la délicatesse d'Ellya dans sa paume. Personne.

Et ce ne fut que la tendresse et l'estime qu'il avait pour le jeune Firmin qui atténua un peu ces idées saugrenues. Autrement, il sentait déjà sa main prêt à gifler, ses ongles prêt à s'enfoncer dans le visage blond de l'apprenti et sa voix porter haut et clair la traîtrise de son élève. Et ne voulant paraître sot de jalousie, il préféra jouer l'indifférent. Il répondit alors à la sollicitation :


Dame Ellya a son seul réconfort dans la prière. Aristote lui tient la main. Vous même ne lui apportez rien en réalité, petit.

Petit. Firmin n'avait plus rien de petit. Il avait la prestance de la jeunesse, et la vivacité du regard qui s'émerveille encore d'un rien. Et Watelse voyait en lui un certain charme qui ne manquerait pas un jour de plaire à une femelle. Il veillerait à ce qu'il choisisse bien la chienne qui lui fera une dizaine de portée de chiots. Et cette chienne ne serait pas Ellya. Oh que non.

La jalousie avivée par la vieillesse ridant ses traits rendait flou le jugement du Maitre. Et cela ne faisait que commencer.

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Kronembourg
Kro n'avait jamais assisté à un accouchement. Même pour celui de son épouse, on l'avait soigneusement - Et un peu violemment - tenu à l'écart afin que tout se déroule sans cris ni effusions ( Ce qui était complètement faux ! Aradiia n'avait pas cessé de hurler ) et qu'il n'ait plus qu'à découvrir le sexe de l'enfant.
Bien sûr, la vie ne lui avait pas épargné les débuts d'accouchements en taverne. A croire qu'un petit verre de tisane poussait régulièrement les femmes enceintes à en faire ressortir un bébé, le tout bien sûr dans une cacophonie de hurlements entrecoupés de " Pousse !! Pousse !! " scandés par des médicastres improvisés qui le poussaient à fuir ce genre de scènes. Après quelques prières, bien entendu.

Aujourd'hui, il entendait à ce qu'il en reste ainsi. Procéder à un mariage - Ou plutôt célébration d'un mariage ayant déjà eu lieu - Serait chose rapide.
Tout ce qu'il souhaitait, c'était ne rien voir de l'horrible accouchement qui allait suivre.


Bien ! Nous allons donc pouvoir commencer. Que s'approchent les témoins Nestor et Octavia, ainsi bien sûr que les époux. Procédons, procédons.

Enfilant à la hâte une écharpe autour du cou, puis se livrant à son rituel porte-bonheur.
Flexion, extension dans la salle.
Craquement du cou. A droite, puis à gauche.


Mes chers poussins, nous sommes réunis ce jour pour célébrer l'union de deux êtres qui s'aiment. Qui s'aiment tellement d'ailleurs qu'ils ont souhaités, juste avant la naissance de leur ... enfant, prononcer à nouveau leurs voeux devant le Très-Haut.
Je parle bien sûr de Maître Georges Léonard Watelse, et de soeur Ellya de la Duranxie.
Veuillez joindre vos mains, je vous prie.

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--Le_nestor





Le Nestor faisait chemblant d'être tout ému comme on lui avait dit, il s'apprlocha des deux époux dans un brluit de chaussure mouillée, tout en enlevant son bonnet.
Y resta là, souriant tout comme on lui avait dit auchi.
Y paraît qu'il y aurait une quête à la chortie. Le Nestor il voulait pas rater cha hi hi hi !





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Watelse
Georges Léonard Watelse fut rapidement ramené par son compère Kronembourg vers ses obligations d'époux. Des témoins? A oui, des témoins: Deux olibrius qu'il n'avait jamais vu auparavant. L'un sentait particulièrement le pêcheur. Mais le vrai pêcheur, pas celui des prêtres mais plutôt celui des maquereaux. Le nez froncé, Watelse s'efforçait de ne pas lui renverser le cruchot que tenait Firmin sur tête.
Le Maitre se contenta de souffler à sa femme :


Mais où a t'il déniché ce beaux diables? Ils ont pas l'air bien franc de l'Aristote, ceux là!

Néanmoins, était-il lui aussi aussi franc qu'il voulait bien le montrer? Bien sûr, il essayait ardemment de se complaire dans la Foi de sa femelle attitrée, mais Watelse ne pouvait qu'exercer un regard vivement critique sur les préceptes enseignés. Il disait "amen" à tout, mais n'en croyait rien.

Sur la demande du prêcheur duc, Watelse prit place aux côtés d'Ellya et serra avec ferveur sa main. Et voulant hâter une cérémonie qui ne l'enchantait pas plus que cela, il répéta les mots de Kronembourg :

Procédons, procédons... avant que la poule ponde.

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Ellya
Sainte Illinda, protège-moi de moi, souffla la pieuse nonnette tandis que l'héritier la harcelait de coup de pieds hargneux. S'il tenait du Watelse pré-nuptial, sans doute réussirait-il à faire d'elle une femme morte. Son père n'avait-il pas essayé d'en faire autant pour dompter la malheureuse? Las, elle ne pouvait que prier! Et prier encore... Jusqu'à ce que l'enfançon voit le jour, en prenant ou non l'âme de sa mère avec lui.


Elle était tant préoccupée par ces noces qui tardaient, noces censées sauver leurs âmes et éviter que ce ne soit un bâtard qui la tue, qu'elle remarqua à peine les attentions -pourtant touchantes- du jeune Firmin. Elle n'aimait pas le contact de sa main dans la sienne. Cela la faisait tant rougir! Et son coeur qui battait si fort pour un peu d'eau!

Kro la sauva! Eh oui. Parfois, même les ânes peuvent faire des prodiges. Comme ce petit âne gris qui conduisait les hommes à la montagne et... Ah non. Les ânes restent des ânes.


Nestor et Octavia? Poussins?

Elle faillit s'étrangler. Un pouilleux et une tordue? Il n'avait rien trouvé de mieux? Sainte-Illinda, protège-moi de lui... Après tout, que peut-on attendre d'un homme qui ne sait compter que jusqu'à six, et en oubliant fréquemment le quatre!

Un regard vers son Georges.


Allons, mon époux, vous savez qu'il n'a pas d'ami. Il a voulu faire au mieux, voilà tout.

Elle prit délicatement les mains du vieil homme dans les siennes avant de river un regard lourd de promesses au Cistercien.


Nous ne voulons pas d'une cérémonie de pacotille. Tout sera en latin, mon frère! Car vous savez votre latin, n'est-ce pas?...

La nonnette n'attendait pas de réponses négative.

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Firmin_malhaye
Firmin tenait encore les doigts frêles de Dame Ellya, lorsque le cours des évènements s’accéléra : le Duc leur demanda d'unir leur main. En réaction, il désunit la sienne avec celle de l'épousée. Etrange sensation que de tenir la main d'une femme.... Les sens du jeune homme se ressaisirent bien vite à la vue d'une autre femme, pas jolie et moins délicate dans l'allure. Un témoin bien peu banal. L'étonnement semblait partagé avec les deux époux. Serait-ce une plaisanterie du Duc?

Nous ne voulons pas d'une cérémonie de pacotille. Tout sera en latin, mon frère! Car vous savez votre latin, n'est-ce pas?...


En latin? Firmin ne comprenait rien aux femmes, mais encore moins au Latin! Imperceptible haussement d'épaules : en n'y entendant rien, la cérémonie passerait peut-être ainsi plus rapidement.

Amen, approuva l'apprenti, trouvant opportun d'user du seul mot latin qu'il connaissait.
Kronembourg
Froncement de sourcils du barbu.


Citation:
Nous ne voulons pas d'une cérémonie de pacotille. Tout sera en latin, mon frère! Car vous savez votre latin, n'est-ce pas?...


Non mais oh ! Ca extirpait les gens de leurs obligations ducales, et ça posait des exigences en plus ? Le Kro réagit brusquement, se voyant déjà lui écraser son livre des Vertus quelque part entre la tête et les jambes, lorsqu'une voix derrière lui le calma d'un mot.

Amen.

Par réflexe, il répéta.

Amen.

... Et il baissa la tête, tout contrit.
C'est alors que commença l'innommable. Innommable que nous vous épargnerons chers lecteurs, afin de préserver les âmes les plus sensibles d'entre vous. Cet innommable qui fut long, monocorde, ennuyeux et éprouvant, pourrait se résumer en quelques mots prononcés pêle-mêle par le Kro, glissés entre deux bénédictions et quelques gestes très solennels ...


Mea culpa, si vis pacem para bellum sed veni vidi vici et alea jacta est, mea culpa, memento mori, agnus dei qui tollis peccata mundi ( miserere nobis bien entendu ) *

Quelques longues heures de marmonnements et de transpiration plus tard :

Et maintenant chantons :



Quelques brèves minutes - Tout aussi innommables - Plus tard :

A présent, récitons ensemble le confiteor, afin que tous nous soyons purifiés de nos pêchés. Je pense que nous en avons tous plus ou moins besoin.




* C'est ma faute, si tu veux la paix prépare la guerre mais je suis venu, j'ai vu j'ai vaincu et le sort en est jeté, c'est ma faute, souviens-toi que tu peux mourir, agneau de dieu qui enlève le pêché du monde ( prend pitié de nous, bien entendu )

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