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[RP Ouvert] Quartier Spiritu Sanguis, taverne la Sans Nom

Jeliza.rose
Je salue l'enseignante du jour d'un signe de tête en la voyant débouler, son chien à ses côtés.
Je lève ma bière et boit un coup, tout en l'écoutant commencer à m'expliquer le fonctionnement.

Je mélange les cartes. D'accord, pas de problèmes.

En fait, si. C'est pas comme si je jouais aux cartes tous les jours. Puis quand j'y joue occasionnellement avec d'autres, je les laisse faire, maligne.
Même si c'est vrai que quand on voit certains battre des cartes, ça rend super bien.
Mieux que ce que je fais actuellement, en tout cas.

Je prends le paquet, le coupe en deux, et laisse tomber les cartes une à une, un coup devant le tas, un coup derrière. C'est plutôt long, en fait.
L'espace d'un instant, j'envisage de tout étaler sur la table et de tout mélanger plus vite et plus facilement, mais je ne suis pas sûre de la propreté du coin.
Remarque, une fois qu'on va commencer à jouer, on va bien les y poser, ces cartes. Du coup, j'abats tout joyeusement pour tout brasser et tout remettre en tas bien droit ensuite. Notez que j'arrive à éviter les boissons, même si je le fais pas exprès.

Une fois les cartes distribuées et les quatre cartes posées sur la table, je regarde Cléocharie.

Et là, je jette une carte, ou j'en prends une ? Y a une pioche ? On sait comment qui gagne ?
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Merci Jd Nethel pour la bann ♥
Clio..
Je la regarde mélanger les cartes. J'esquisse un sourire lorsqu'elle « touille » le tout directement sur la table. C'est une façon comme une autre. Même si on a déjà fait plus pratique. Le résultat est le même, cependant. Et je me retrouve bientôt avec trois cartes entre les mains. Je jette un coup d'œil à mon jeu, et aux cartes posées entre nous. J'écarte le petit tas restant, le posant en périphérie du jeu.
Les questions fusent, et je me gratte la joue. Méditative, je réfléchis à la meilleure façon de lui apprendre les règles de la scopa. Ce qui me renvoie une ou deux années en arrière, lorsque j'y jouais dans les tavernes crasseuses de Palerme. Si on savait jouer pour le plaisir, on mettait parfois aussi en jeu quelques deniers. Les riches Vénitiens pariaient leurs sequins, et les Florentins misaient leurs florins, lors des parties d'envergures. Il me semble encore entendre les beuglements des joueurs, tandis que j'assistais à l'affrontement depuis la foule de spectateur. Voire parfois, assise face à un adversaire.

Secouant la tête pour revenir à l'instant présent, je me décide à répondre à Jeliza-Rose. Je désigne les quatre cartes, sur la table. Un trois de bâton, un sept de coupe, un valet d'épée, un deux de coupe. Puis, je tire une des cartes de mon propre jeu, qui s'avère être un trois de denier.

« J'ai un trois, tu vois ? Et là, y'a un trois aussi sur la table. Alors, avec le trois d'mon jeu, je peux prendre le trois sur la table. Et je les mets de côté. »

Je m'exécute, les posant face contre le bois.

« Regarde si tu peux faire pareil. Tu prends une carte sur la table de la même valeur que celle que t'as dans ton jeu. Et si jamais t'as un roi, ça vaut dix. Alors tu pourras prendre et le deux de coupe, et le valet d'épée. Parce que le valet vaut huit points, et donc, huit et deux, dix. »

Les cartes, après tout, c'est un bon moyen pour apprendre à compter.

« Mais si tu peux pas jouer, tu poses une de tes trois cartes à côté des quatre. Pour le reste... » Je pose un index sur le tas de cartes inutilisées. « C'est pas la pioche. Mais quand t'as utilisé tes trois cartes, on en redonne trois. Quand on a fini le paquet, on recommence, ça se joue en plusieurs manches. On établit les scores des entre-deux manches. On sait qui gagne en fonction du nombre de cartes. Celui qu'en a le plus marque plus de point. Tu gagnes des points aussi si t'as le plus de deniers. Et encore plus si t'as le sept de denier. Et tu gagnes un point à chaque fois que tu fais scopa. C'est à dire que si ton jeu te permets de choper toutes les cartes d'un coup, tu fais ce qu'on appelle, la scopa, ça veut dire que tu balayes le jeu. Et donc ça te rapporte des points. A la fin de la partie, après les manches, on compte tous les points qu'on a eu, et on voit qui a gagné. »

Je crains que toutes ces explications soient un peu indigestes. Je fronce le nez, et bois une gorgée.

« Regarde dans ton jeu c'que tu peux faire, déjà. Et si t'as pas tout compris c'est pas grave, l'meilleur moyen, c'est de jouer, pour apprendre. Ah, et j'oubliais. Si t'as un cavalier, il vaut neuf points. »

Parce que oui, c'est tout de même mieux qu'elle sache toutes les valeurs.
Marlha


La blonde était remontée sur Paris, et redescendue dans le Spiritus. Elle avait poussé la porte de sa.. non. de la taverne de la Sans-Nom. Y verrait-elle la Fanchon? Maryah? Hubert? Ou personne. C'était aussi une possibilité.
Ah, non. Toujours les même, joueurs et ivrognes. Marlha salua plusieurs clients par leur nom, certains lui demandèrent des nouvelles et elle fit de même. Ces derniers temps, elle avait été en "vadrouille" avec les Corleone, ses employeurs. Sans oublier les Trompe-la-Mort. Ils lui avaient fait confiance et tous ensemble, sur les routes du Royaume, ils avaient.. flâné. Fructueuse flânerie qui la mena en procès ou elle se vit condamnée, mais officieusement. Le juge, trop pressé de retrouver les fesses grasses de son épouse l'avait relaxée par erreur. Bah! Foutaises judiciaires! Marlha n'y entendait rien.
Evidemment, elle ne conta rien de cela aux habituels saoulards. Chacun ses affaires!

De sa démarche féline, elle reprit sa place derrière le bar qu'elle partageait désormais avec une gamine pas encore femme - ce qui ne saurait tarder!
Les azurs de la blonde se posèrent sur deux femmes. Elle reconnut Jeliza, l'arbitre de ce fabuleux combat de furets et se rappela de son assurance moqueuse. Face à la roussette machiavélique, Marlha reconnut Cleo, une italo Corleone. Elles trois et d'autres avaient parcouru les routes et sentiers ensemble. Cependant, Marlha était restée un peu à l'écart, sauf quand il fallait batailler ferme ou boire un coup.
Marlha, serveuse intérimaire se tourna vers sa jeune remplacente :

T'as servi tout le monde? Et t'as pas refilé la de bonne bière aux trous duc là-bas, hein?! Et la pisse de bière, pas aux deux filles j'espère!
Remplissant deux bonnes chopes d'une bière forte et moussante, elle les apporta à Jeliza et Cleo, zigzaguant entre les tables. La blonde ignorait si elles feraient semblant de ne pas la connaître.
Salut les filles, c'est la tournée de la maison!
Se recoller au service ne la dérangeait pas, il y avait tellement pire... Quant au tellement mieux.. ça viendrait.

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Jeliza.rose
Main sur le front, je me concentre, même si je dois donner l'air qu'affichent tous les étudiants de tous les univers face à des fiches de révisions pour un cours où ils n'ont jamais mis les pieds.
Un mélange de "je vais jamais y arriver", et d'un "vas-y, si tu les fixes longuement, ça va devenir plus clair".

Enfin ceci dit, j'ai beau regarder, je vois pas de roi sur les cartes de la table. Il reste un deux, un sept, et un valet. Je suppose que parmi les cartes que j'ai en main, le type à cheval avec un bâton, c'est un cavalier.

Je tente, et je le pose sur la table.

Donc avec mon cavalier, je prends le valet, parce qu'un cavalier ça bat le valet.

J'aurais pu prendre le deux et le sept, aussi, mais ils ont moins de valeur qu'un valet. C'est les bouseux des cartes, comme qui dirait.

J'ai bon ?

Je commence à prendre mes deux cartes pour en faire un tas, quand Marlha s'approche. Si je dis pas de bêtise, j'ai déjà eu à la gérer quand on avait du former des groupes pour se déplacer. Mais on change tout le temps, aussi, dur de se rappeler avec certitude.

Ah, merci pour les bières ! Vous avez vu, je gagne aux cartes ! Cleo n'a pris que des trois, et moi j'ai attrapé deux grosses légumes d'un coup !
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Merci Jd Nethel pour la bann ♥
Clio..
Je la regarde faire. Un sourire étire brièvement mes lèvres. Je secoue négativement la tête, l'empêchant de rafler le valet. Je n'ai pas été assez claire dans mes explications. Cela me parait simple, mais j'y joue depuis le jour de ma naissance. Ou presque. A huit ou neuf années près. C'est nouveau pour Jeliza-Rose, en revanche. Et à moins qu'elle ait caché des choses, je ne pense pas qu'elle sache lire dans les pensées.

« No, no. Le cavalier prend pas le valet. Il faut que les valeurs soient les mêmes. Un sept prend un sept, ou un quatre et un trois, ou un cinq et un deux, ou un six et un as. Faut que ce soit la même valeur, en tout, entre ta carte et celles que tu prends. »

Une jeune femme se pointe bientôt, avec des bières. Je crois bien la reconnaître, même si je ne lui ai jamais parlé. Mais comme elle nous donne des chopes gratuites, je suis toute prête à l'apprécier. Je désigne une chaise d'un geste de la main. J'accompagne le mouvement de poignet d'un léger sourire.

« Grazie pour les bières. Tu peux rester, s'tu veux. On joue à la scopa. »

Ce qui m'ennuie, c'est que je ne me souviens pas précisément de son nom. Je l'ai vu pourtant, quand on cheminait de ville en ville. Si ! Le voilà qui me revient. Marlha. J'en pousserai presque un soupir de soulagement. Je me souviens qu'on s'était côtoyées plus ou moins régulièrement, lorsque j'avais retrouvé ma mère, dans Dieu sait quelle ville, à l'Est. Je me sens moins ignare, et pour la peine, je lui souris légèrement une seconde fois.
Je m'en retourne vers le jeu. Et vers Jeliza. Je me gratte la joue, avant de désigner deux cartes sur la table.

« Alors, avec ton cavalier... Ça vaut neuf. Et r'garde. Sept et deux, neuf, donc tu peux prendre ces deux cartes. Et donc, tu les mets comme les miennes, face cachée. »
Jeliza.rose
Oh.
Je ne me démonte pas.

Bien sûr, je l'avais vu. C'était juste pour voir si tu suivais. Bon. Bah tu suis.

Puis je fais signe à Marlha de nous rejoindre. C'est de la stratégie en fait. J'ai déjà eu une première explication, donc le temps que Cléo la refasse pour Marlha, j'aurai eu le temps d'intégrer encore mieux les règles.
ET, surtout, je ne perdrai pas.


C'est vraiment bien, et puis on est qu'au premier tour, donc vous pouvez jouer aussi !
Ou regarder d'abord.


Même si ça ne m'arrange pas.

Je bois une gorgée de bière, et jette un regard sur l'ensemble de la taverne. D'accord, je ne suis pas encore très forte, mais rien que d'avoir les cartes dans une main, et une chope de bière dans l'autre, qu'est-ce que ça fait ténébreux et professionnel ! J'aime beaucoup.


Et là, c'est à toi, c'est ça ? Il reste plus beaucoup de cartes sur la table, tu vas en jeter une ?
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Merci Jd Nethel pour la bann ♥
Clio..
Je réprime un sourire amusé. C'est finalement amusant, d'apprendre à jouer aux cartes. Et puis, dans quelques parties, quand Jeliza aura tout compris, cela deviendra encore plus drôle. Surtout si la bière continue de couler à flots. Ce dont je suis très loin de me plaindre.
Et l'arrivée d'un nouveau membre n'est pas pour me déplaire. Ça va pimenter un peu la chose. Et puis, c'est la tavernière. Ce qui veut dire qu'on risque fort de finir complètement ivres. Et jouer aux cartes en état d'ébriété avancée peut être franchement intéressant. A condition qu'on ne se tape pas dessus, évidemment. Mais pourquoi irions-nous nous coller des beignes ?

« C'est à moi, ouais. »

Je regarde mon jeu, et la dernière carte sur la table. Un valet d'épée. Sauf que je n'ai pas, moi, de valet. J'ai sois plus, sois moins, ce qui dans les deux cas, ne m'avance strictement à rien.

« Et de nouveau : ouais. Je pose une carte, parce que je ne peux rien faire. »

Entre le trois d'écus et le cavalier de coupe, je choisis de jeter le trois.

« On choisit la carte... Bah, sois au hasard, sois, si tu veux prendre le temps de la réflexion, selon ce que tu supposes que ton adversaire a. Et donc, poser une carte pour ne pas l'avantager. »

J'explique, parce que Jeliza et Marlha pourraient très bien se poser la question.

« Si j'avais eu un valet, je l'aurais pris, y'aurait plus eu de cartes sur la table, et j'aurais fait scopa. Ce qui m'aurait valu un point de plus. »

Je sirote une gorgée ou deux, avant de m'accouder à la table.

« Tu peux faire quelque chose, toi ? Si non, faut que tu mettes une carte. »
Jeliza.rose
Il me reste un cinq de coupe et un quatre d'épées. Je les fixe farouchement, leur ordonnant mentalement de me donner le meilleur d'elles-mêmes.

Puis je bois la moitié de ma chope.
Et je les fixe à nouveau, l'air de réfléchir très fortement. Alors que je n'ai juste absolument aucune idée de quelle carte me débarrasser en priorité.
Puis je plisse des yeux en direction de Cleo. Et je bois encore une gorgée, avant de prendre un air avantageux.

Et je pose le.. cinq de coupe !

Comme si j'avais une stratégie en tête. Les cartes, c'est pas que ce qu'on a en main, c'est aussi ce qu'on fait croire à l'autre. En tout cas, c'est ce qu'ils disent des fois, avec le ramponneau. Y a pas de raison que ce soit différent avec la scopa.

A toi.. si tu peux, hinhinhin..

Ce qui serait idéal, c'est qu'elle pense que je lui tende un piège, comme ça, elle hésitera avant de jouer.
Alors, d'accord, elle peut rien faire d'autre que de jouer sa carte restante, mais c'est pas une raison pour pas lui mettre la pression.

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Merci Jd Nethel pour la bann ♥
Clio..
Qu'est-ce que c'est que ce rire ? Je me gratte la joue, songeuse. On dirait qu'elle me réserve un coup du tonnerre. Mais avec ce que j'ai devant les yeux, je sais déjà que pour la scopa, c'est cuit. Aucune de nous ne pourra la faire avec juste une carte.
Je fais mine de réfléchir intensément. Je bois une gorgée, gonfle une joue, fronce les sourcils. Bon. En même temps, il n'y a pas trente-six choses possibles à faire dans mon cas. Je ne peux rien prendre du tout. Mais si Jeliza fait des effets, peut-être que je peux en faire aussi ?

« Tu vas voir c'que tu vas prendre ! »

Et je pose théâtralement ma dernière carte à la suite des autres. C'est quand même stupide. Un cinq et un trois, ce qui fait donc huit. Et je pose un cavalier, qui vaut neuf. A un point près, je raflais deux cartes et marquais un point de plus. Je ne suis pas mauvaise perdante - après tout, ça donne l'occasion de recommencer une autre partie - et puis de toute façon, on vient à peine de commencer. Mais tout de même.

Je prépare déjà les six prochaines cartes, en les piochant d'un coup sur le paquet. Avant de les distribuer, j'attends tout de même que Jeliza ait fini de jouer. Si ça se trouve, elle me réserve un coup terrible ! Peut-être pour ça qu'elle a ricané ? Elle a une dernière bonne carte ?
Je m'empare de l'anse de ma pinte, la vidant d'un trait. Marlha est bien silencieuse. Elle doit surtout suivre, j'imagine, histoire de comprendre ce qu'on fabrique ? Peut-être voudra-t-elle quand même disputer la prochaine partie ? Plus on est de fous, plus on rit, dit le proverbe.
Je décide de stresser un peu mon « adversaire ».

« Alors, tu y es ? »
Marlha


La blonde Nordiste posa les deux grandes chopes à l'écart du "tapis" de jeu. Quoi de plus rageant que des cartes toutes trempatouillées?! Les deux joueuses de petit gabarit avaient eu droit aux "chopes du vainqueur", un gros litrage.

Ah, merci pour les bières! Vous avez vu, je gagne aux cartes! Cleo n'a pris que des trois, et moi j'ai attrapé deux grosses légumes d'un coup!
La blonde appuya sa hanche à la table en haussant un sourcil. C'était quoi ce jeu?!
Grazie pour les bières. Tu peux rester, s'tu veux. On joue à la scopa.
Curieuse, Marlha accepta l'invitation, s'asseyant sur une chaise qu'elle retourna, les bras en appui sur le dossier. Le plus gros mauvais point de Marlha en tant que serveuse était qu'elle ne pigeait rien aux jeux, de cartes ou de dès. Mais ça la fascinait. Chaque nouveau jeu était un "Kamoulox" différent!
Au moment ou Jeliza posa son très fameux cinq de coupe - formidâââble!! - la blonde serveuse fit signe à la petite jeunette derrière le comptoir, qu'elle lui amène une chope. Les enjeux de la mystérieuse partie se précisaient...

Que gagne le vainqueur? Demanda la Nordiste.
Les enjeux. Ça, elle les comprenait toujours. Pari farfelu, mise d'argent, échange de femme ou de bête... il y avait des choix infinis. La partie prenait tout son sens une fois les conditions établies.


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Jeliza.rose
Ah ouais ? Elle aussi elle se la joue ? Et en posant n'importe quoi en plus ?? Elle va voir !
Je vide ma chope cul sec et la repose d'un coup sec sur la table.

Eeeeet, en dernière caaaaarte...

Roulements de tambour messieurs-dames. Je la pose et regarde mon public.

Un quatre d'épées..

Mais je montre pas que c'est nul. Et si j'ai bien compris, on est à égalité pour le moment, donc ça va.
Puis Marlha pose une question qui me désarçonne. Mince, y a des enjeux ? Alors que je suis tout juste en train d'apprendre ?


Oh, je sais pas ce qu'on peut gagner.. Y a quoi qu'on peut mettre en jeu ?

Pas des écus. C'est jamais drôle les écus. Pour moi, peu importe le chiffre, c'est juste de l'argent à dépenser.

Un gage ?

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Merci Jd Nethel pour la bann ♥
Marlha

Les amandes aux iris d'un bleu pâle de la blonde observent le manège. Les joueuses emploient des mots de jeu et pour Marlha, c'est comme une langue étrangère.

Eeeeet, en dernière caaaaarte... (...) Un quatre d'épées..
Ah! Ce pourrait être un coup important, ça..! Ou pas. La malingre aide-serveuse de Marlha apporta deux grosses chopes moussante.
Et arrête de lambiner, Ninon! Grogna la blonde.
Elle avait eu droit à une aide car parfois, Marlha devait s'absenter. Elle but de grandes goulées de bière et regarda le jeu se poursuivre. Puis elle posa une question qui sembla troubler Jeliza. La Nordiste ne la connaissait pas vraiment mais elle avait une bonne tête de fille qui aime s'amuser.


Oh, je sais pas ce qu'on peut gagner.. Y a quoi qu'on peut mettre en jeu ? (...) Un gage ?
Marlha sourit, puis réfléchit un instant. Un gage? Un truc marrant alors. Mais du coup, elle sert à quoi, elle? D'arbitre? C'pas drôle. Mais au moins, elle se mouille pas! Dommage, car la blonde aime bien se mouiller. Elle n'est pas de nature contemplative...
Partante pour un gage, Cléo? Ça pimenterait le jeu! Comme.. boire un litre de bière cul-sec? Ou choper un gentil garçon et le lui faire boire? Non, ce serai pas du jeu!
Elle se retourna vers le pire bouseux qui s'avinait ici et regarda les deux filles avec un rictus.
Ou... ou bien embrasser cet apollon de Roger..?
Elle sourit aux filles, se demandant ce qu'elles proposeraient et oseraient. Elle but encore et observa les étranges cartes.

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Maryah
Après le recrutement test pour Joy, la Bridée s'était naturellement dirigée vers la taverne la Sans Nom, où la Fanchon continuait à veiller sur les biens dérobés et son petit pactole issu des actes les plus abominables.
La nuit déjà tombait quand elle était arrivée, et à l'exception de quelques poivrots, le lieu était relativement calme. Fanchon malheureusement avait du s'absenter pour la soirée, et Maryah n'avait pas eu à cœur de trainer seule au comptoir. Y avait là une jeunette qui assurait le service et un costaud vachement mal aimable.
Elle avait montré patte blanche, dévoilé "le" code et la clé de la petite pièce à l'étage, que Fanchon lui avait longtemps loué.

Elle s'était rappelée ses premiers pas icy, au sortir de la Mortellerie ; son amie d'enfance Lina qui trainait icy avec Joy, la fois où la taverne avait failli brûler, prise à partie par des mercenaires sortis de nulle part ; la poudre d'Umbrella qui avait sauvé les apparences, la Montagne qui avait tremblé, et puis la fois aussi, où Fanchon et Tord Fer étaient venus la saluer, et puis aussi, quand elle était venue se déguiser pour trafiquer à l'Aphrodite, et encore quand elle avait volé la mallette du tatoueur, et aussi ... Oh merdeeeeeeeeee elle avait tant et tant de souvenirs icy !

Sa vie était une passoire de la Spiritu en fait. Le quartier avait parsemé sa vie de mille rebondissements, en tout temps. Il n'y avait qu'icy qu'elle trouvait le courage de revenir. L'envie. L'envie d'avoir envie de continuer. Car bien sûr, malgré le temps qu'elle avait en attendant de voir si les trois loulous avaient mordu à l'hameçon, elle avait particulièrement évité le seul endroit où elle DEVAIT aller : la Rue de la Mortellerie, et la tombe de Tord Fer.
Bref, chaque chose en son temps.

Elle avait bu, mangé et dormi. Elle avait eu le temps d'aiguiser ses lames, de faire un tour dans le quartier, et de revenir s'accouder au comptoir. Parfois rien ne changeait en apparence, mais tout changeait en substance. Le foulard sur les cheveux, les dagues cachées sous la cape, les yeux trainant partout l'air de rien, elle attendait patiemment, prenant machinalement la température du lieu.

Icy, il fallait s'attendre à Tout ... et aussi à rien !

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Bannière réalisée par LJD Pépin_lavergne
Donatien_alphonse
"Allez on s'tire pour l'quartier Sanguis et la taverne du Sans Nom !" Une tape dans le dos des deux donzelles alors que son derrière glisse le long du comptoir sur lequel il était assis jusqu'à présent. C'est qu'ils ont rendez-vous les trois bougres et ici même, en les bas quartiers de la ville de Paris mais pas aux miracles, plutôt chez des voisins proches. Ainsi, Donatien s'était décidé à prendre les devants afin de les conduire là où ils devaient se rendre...

A l'extérieur de la taverne, face au Rat Crevé, tout semble alors être calme, voir même... apaisant.
*BLAAAAM !*
La porte de la bâtisse claque et c'est notre trogne balafrée qui en sort enfin, yeux fixés sur le ciel et poings posés sur les hanches, oui, la démarche se veut être des plus fières. Un instant, il s'arrête sur le pavé.
"Ah ah ! Humez moi ça, l'odeur de l'aventure les frangines !"
C'est que le cours particulier que lui avait dispensé Kelel afin de ressasser tout ce que la bridée avait annoncé la veille, beh ça lui a donné l'eau à la bouche. Enfin, son bras droit se tend en avant, index déployé et...
"Alors, attendez un instant... l'quartier Spiritu Sanguis popopopoooooo, c'est... c'est..."
Ainsi donc il balaye l'espace face à lui, trois possibilités qui se présentent, trois routes et qui ne mènent pas au même endroit. Aurait-il un trou de mé... "C'est par là ! En route."

Et sans un mot de plus, un premier p... "Wop !" C'est qu'le bout d'sa chausse n'a pas manqué de se prendre dans l'un des nombreux pavés imparfaits des lieux mais c'est usant de son équilibre légendaire qu'il ne s'est pas lamentablement viandé. "Erf, foutus pavés d'merde..." Un cracha puis enfin, il reprend.
Tous les trois marchent les uns à côté des autres, sur votre gauche de là où vous êtes, vous donc qui les voyez venir, nous avons la rousse, frangine de Kelel avec son fidèle com... avec son fidèle caractère de brin, à ses côtés, Kelel, rayonnante comme jamais et planquez-vous les piafs, elle est du genre à déplumer en c'moment ! Le meilleur pour la fin, notre bon vieux Roy des pouilleux de la Cour des miracles, le seul, l'unique, j'ai nommé, sa majesté Donatien !
Ses sourcils sont froncés, ses lèvres gesticulent dans tous les sens mais sa bouche reste fermée jusqu'à ce que...
"Raaaah, pfuah !" Un autre cracha qui vient se loger entre deux pavés. Leur démarche semble calculée, la scène pourrait être tournée au ralentit pour le Donatien en tous les cas qui... *pffffff* aucune description ne sera faite au sujet de ce bruit presque inaudible... la seule chose à savoir c'est qu'c'est mieux dehors que d'dans !

En chemin, certains regards les évitent alors que d'autres semblent plutôt interrogateurs... pour sûr que c'est la rousse qui fait s'poser des questions au peuple, c'est écrit sur son front qu'elle a un caractère à réveiller un mort pour ensuite lui ôter à nouveau la vie. Enfin, nous n'allons pas faire les éloges de la rousse, c'est vrai quoi, on n'parle que d'elle et tout l'temps !
Peu à peu, les trois compères s'éloignent des miracles mais il y a un *hic*... c'est qu'le Donatien n'a pas pris de quoi se rincer la gorge pendant le trajet et pointer sa trogne à l'extérieur, en pleine journée et surtout, exposé au soleil, ça vous crève un Roy et vous l'assoiffe avant cela...


"Hey ! J'vous ai d'jà raconté la fois où j'suis resté accroché aux barreaux d'ma geôle ? C'est qu'les gardes m'avaient collé 'vec une pisseuse, il en foutait partout !" Fallait bien qu'il en raconte une... une toute petite. "C'est qu'j'en ai eu mal aux bras pendant des lustres après ça !" Léger coup du coude adressé à la Kelel avant qu'il ne reprenne enfin et ce qui suivra n'aura pas le don d'adoucir les tympans des deux donzelles mais nous n'irons pas dans les détails... quoi que.
"Et la fois où j'rackettais dans l'sud, j'pioncais sous un arbre 'vec un aut' et au réveil, PAF !" Ses mains claquent l'une contre l'autre. "Plus un vêtement, plus un seul ! Yep on s'étaient mis dans l'idée d'dormir à poil, histoire d’aérer l'tout v'voyez ?" Et ses mains qui bougent au même rythme que ses paroles qui défilent. "L'sud, j'm'en souviens encore, la bière, c'est la même qu'à Paris 'fin, celle du Rat crevé ç'compte pas hein mais les catins, AH AH les bougresses, c'est qu'elles ont du caractère ! Et fais-voir tes écus d'avance qu'elles disaient nan mais ! Vous y croyez vous ?! Obligé d'se plier sinon c't'un lourd qui nous tombait d'sus... d'ailleurs..." Main passée sur sa nuque. "Y a un gros qui nous ai tombé d'sus ! Faudrait qu'on y aille quand on n'aura plus d'projets ici, histoire d'ram'ner du beau monde aux miracles, c'est qu'les pouilleux motivés, y en a partout, partout ! Partout, partout, partout !"
C'est exactement à cet instant précis qu'il aurait pu s'en manger une et pourtant... son doigt désigne une entrée.
"C'est là !"

Un bond, puis un second, le Roy ne perdit pas un instant de plus avant de tambouriner à la porte pourtant ornée d'un heurtoir.
"Hé ! OH !" Et allez qu'il frappe encore et encore. "C'est qu'y en a une qui nous attend au Sans Nom l'ami, ouvre !"
Déjà, un bougre de l'autre côté, enfin, un regard pour commencer. Pas un mot, non, pas un seul mais déjà, la porte s'ouvre complètement. C'est qu'il n'ose pas entrer dans un premier temps... oh et puis allez, le pas est franchit, Quartier Spiritu Sanguis, veux-tu bien accueillir en ta gueule, trois miraculés ?
Pas un regard adressé à l'homme, celui-ci se contentera d'un.

"J'connais la route du Sans Nom." Erf, trou d'mémoire. Ou de la chance, tout simplement, cette seule chance qui leur permit de rejoindre la bâtisse de la taverne en question dont la porte claque de l'intérieur dans un *BLAAAAM* majestueux. Un pas de géant en l'intérieur des lieux, mains posées de nouveau sur les hanches et...

"C'EST NOUS ! Z'avez vu, on est v'nu hein ah ah !"
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Et dans la tête de Donatien : https://www.tumblr.com/blog/donatienrr
Maryah


Tant de souvenirs icy ... La Bridée, malgré sa mauvaise volonté, devait bien reconnaître, s'avouer, que croiser sur son chemin les quartiers de la Cour des Miracles, avait été salvateur pour elle ; comme pour tant d'autres "différents".
Si Tord Fer ne l'avait pas récupéré, elle aurait fini dans un bordel comme l'Exotique du coin, ou comme bête de foires. Peut être aurait-elle passé sa vie enfermée dans une cage, obligée de passer des tenues ridicules pour enrichir le mythe de l'Etrangère.
Icy, on acceptait les gens différents. On s'côtoyait, on s'rendait service, on s'démerdait entre pouilleux, entre marginaux. Et Déos savait que ce n'était pas simple de porter sa différence sur sa gueule et dans sa peau.
C'était icy, qu'elle avait trouvé la paix, même si la vie était dure. Fanchon et Tord Fer, comme une mère et un père. Bon sang, c'qu'elle avait pu rire icy. Elle y avait même préparé ses premiers poisons sous le regard attentif de Gaïa Corleone. Elle avait rencontré Sarah, sa meilleure amie en toute circonstance, même maintenant qu'elle avait disparu. Elle continuait à lui écrire. Elle ne put s'empêcher de penser à Linaelle aussi. Cette amie pyromane qu'elle avait aimé retrouver. Elle se rappelait plus jeune, Lina avec Joy, elle avec Tord Fer. Les Piques et les Corleone avaient réalisé des "missions" ensemble. Du chaos. Des combats sous la ceinture. D'ailleurs, le Borgne y avait laissé une couille. Un sourire vint illuminer ses traits, avant de se rappeler qu'elle en avait enterré tant et tant. Tord Fer, Rodrielle, Tanneguy ... Tant et tant. Tant et trop. Et elle dut commander une coupe de whiskey pour faire passer le tout. De l'Ecossais, bien sûr, en souvenir de Sarah. A la seconde corne, elle commença à compter tous ceux du coin qu'elle avait bien connu qui avaient rendu l'âme. A la troisième corne, elle cessa. ça servait à rien de se faire du mal.

Fanchon allait arriver d'un moment à l'autre, Enjoy aussi. Et puis, elle pourrait appeler Lina et Audric, Milo aussi viendrait si besoin, pis Yap et Desi attirées par l'appât du gain pourraient bien se pointer, et puis Desneval et Ysy si elle les invitait à la sauterie, et puis ... Et puis qui encore ... ? Samsa ... ? Evil erin ? Umbrella ? Torvar ? Marie ?
Merdeeeeeeee ... elle commença à peser le nombre des morts et celui des rares survivants. Déséquilibre. Y avait pas à dire. Fallait recruter. Fallait donner leur chance à des nouveaux ... comme on dit tout nouveau tout beau. Mais elle savait, et commençait à se dire que s'ils venaient, il faudrait qu'elle les regarde bien en face. Qu'elle parle un peu avec eux. Parce qu'il y avait tout d'même de fortes probabilités qu'elle les enterre aussi, ceux là. Encore et encore, encore et toujours.

Alors qu'elle y songeait, la porte d'entrée sembla sortir de ses gonds. Faut dire qu'elle était vieille et pas facile ; comme la Fanchon héhé ! Joy peut être ? Elle se retourna vivement et aperçut l'homme, sans pouvoir retenir un petit sourire en coin à l'arrivée des 3 bizarres.


"C'EST NOUS ! Z'avez vu, on est v'nus hein ah ah !"

Vrai qu'elle avait douté. Elle doutait toujours de tout, parce que la Vie lui avait appris qu'elle était imprévisible et changeante. Qu'il n'y avait jamais aucune certitude. Que tout était toujours éphémère.
Et v'là que le bavard prenait les d'vants. Alors d'un geste de la main, elle les invita à s'asseoir dans un petit coin "à part", à droite du comptoir, et fit apporter un petit tonnelet de whiskey et des cornes pour tous. Tous + un. Celui qu'elle réservait à la "cheffe" pas encore là.
Puis les regardant tour à tour, s'imaginant en quelque sorte, creuser leur tombe, elle eut du mal à articuler la moindre phrase.
Tout ce qui lui vint fut :


Hé ben ... j'ai failli attendre !

Mouais ... ceux là ... elle ne s'attacherait pas. Ils feraient la basse besogne, et elle ne ressentirait rien si elle devait prendre la pelle pour leur faire un trou dans la fosse commune. et puis voilà. Programme simple non ? ...
Hum ...

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